02-06-2025, 01:37 PM
Chapitre 42
Depuis deux jours je pleure. Bien sûr, je ne pleure pas tout le temps mais dès que je suis seul dans ma chambre, je pleure. Le soir quand je me couche, le matin quand je me lève et dès qu'il n'y a personne à la maison...
J'essaie de ne pas le montrer à mes parents et surtout je fais attention quand ma sœur est là mais c'est plus fort que moi. Dès que je suis seul, je pense à Robin...
Il part demain soir en avion avec ses parents pour Stockholm et après ils vont à Göteborg, une ville au sud de la Suède. J'ai regardé dans l'atlas de mes parents pour savoir où c'était. C'est loin, c'est trop loin ! Rien que d'y penser, ça me fait à nouveau venir les larmes aux yeux...
« Bon, il faut que tu te reprennes Thomas ! »
Tout à l'heure, après manger je vais voir Robin pour la dernière fois avant son départ et il ne faut pas que je me comporte comme un petit gamin ridicule. Il faut que je sois fort car c'est pour lui que ça va être le plus dur...
« Mais ça va être dur pour moi aussi ! Putain, qu'est-ce que je vais devenir sans Robin ?... »
...
— M Ça va Thomas, tu n'a pas l'air dans ton assiette depuis ton retour ? me demande ma mère pendant le repas de midi.
— Th Si, si Maman ! C'est juste que j'suis un peu fatigué et il faut que me réhabitue, c'est tout...
— Ch Moi j'crois qu'il avait une copine en Allemagne et qu'il a le cafard parce qu'il ne la voit plus !
— Th Dis pas n'importe quoi Charlotte et occupe toi de tes affaires ! répliqué-je sèchement.
— Ch Bon, bon j'voulais pas t'embêter. C'était juste pour rigoler. Oh la la, tout de suite Monsieur monte sur ses grands chevaux !
Je m'aperçois que je l'ai vexée et je corrige le tir en m'excusant de mon agressivité mais bon qu'elle les garde pour elle ses réflexions à la noix ! Comme si j'avais besoin de ça...
En même temps, il faut que je fasse gaffe car elle a presque tout deviné...
...
Deux heures cinq. Je quitte la maison pour aller rejoindre Robin. On a rendez-vous au Château à trois heures. C'est sûr, je ne serai pas en retard ! Même si je rate mon bus, il me faut à peine un quart d'heure pour y aller... mais je ne tiens plus à la maison alors tant pis si je poireaute une demi-heure de toute façon, une fois que Robin sera parti, j'en aurai du temps à perdre...
...
Deux heures vingt six ! J'ai plus d'une demi heure d'avance. Je cherche un endroit pour m'asseoir et me dirige vers un banc à l'ombre au bord de la pelouse.
Je m'installe, allume mon i-pod et monte le son des Cranberries... et j'ai à peine le temps d'écouter Dreams que j'aperçois une silhouette familière qui vient vers moi... Robin !
Je me lève et court à sa rencontre. Ça fait un peu comme dans les films car lui aussi m'a vu et nous courons maintenant l'un vers l'autre...
Nous nous enlaçons avant de nous embrasser sans retenue. Deux jours sans s'être vu, ça fait une éternité !
— Robin, comme je suis heureux...
— Moi aussi Thomas, ça me fait du bien...
On s'est assis sur le banc et il me raconte à nouveau la scène avec son père. J'ai passé mon bras dans son dos et je le caresse doucement pendant qu'il détaille les mots et les sentiments...
Il est à bout, secoué, perdu. Je lui offre ce que je peux mais mon réconfort est bien mince face à une aussi grande infortune d'autant plus que j'ai moi-même le moral à zéro !
— Bon Robin, il faut pas qu'on reste là à se morfondre. Il faut qu'on fasse quelque chose qui nous redonne un peu la pêche ...
— J'ai bien une idée de ce qui nous redonnerait la patate... me répond-il avec un sourire malicieux.
— Tu penses qu'à ça ! mais mes yeux brillent de joie et d'envie...
— Chez moi c'est pas possible, on est en plein déménagement !
— Chez moi c'est pas jouable non plus ma sœur et ma mère sont quasiment tout le temps là...
— Où ça alors ? A la piscine ?
— Non, il y aura trop de monde ! Au cinéma ?
— Ouai si on choisit un film tout pourri et qu'il y a personne !...
... Je sais ! Chez ma grand-mère, elle est chez moi aujourd'hui et il y a personne chez elle...
...
Une demi heure de bus plus tard nous arrivons devant la maison de la grand-mère de Robin. C'est une petite maison de plein pied, toute blanche avec un toit en ardoise de Trélazé et des volets bleus.
Robin ouvre le portillon et sort la clé. Nous entrons silencieusement comme des conspirateurs.
— Suis moi, on va aller dans la chambre où je dors quand je viens ici.
Il me précède dans un couloir sombre et étroit et nous entrons dans une pièce lumineuse. Il y a plein de photos au mur. Des photos de la famille et beaucoup de Robin quand il était petit.
Pendant que je les regarde, Robin ouvre la fenêtre et ferme les volets.
— Comme ça, se sera plus intime... dit-il en commençant à se déshabiller.
Je le dévore des yeux. Il est plus beau que jamais. Ses cheveux bouclés en bataille lui tombent un peu dans les yeux et lui donnent l'air d'un ange. Je le connais par cœur mais je ne me lasse pas de le regarder...
« Je t'aime Robin ! Je t'aime ! »
— Bon alors tu fais quoi, tu rêves ? me lance t-il en achevant de se déshabiller.
Je suis encore complètement habillé et je m'empresse de le rejoindre...
Cette fois-ci nous prenons notre temps. C'est notre dernier rendez-vous et nous voulons que ce soit parfait, l'ultime moment de bonheur avant de nous quitter.
Nous nous embrassons longuement alors que nos mains caressent avidement nos corps...
Même sans sollicitation directe nos sexes sont raides, gonflés de sang et traduisent une excitation maximale...
Je me suis allongé sur Robin et le contact de son sexe brûlant sur ma peau me fait défaillir...
Je ne peux résister plus longtemps et lentement tout en le caressant, je descends vers l'objet de mon désir. Je le prends dans ma main, enserre délicatement mes doigts autour, le décalotte et commence à le masturber.
Puis, très vite, je plonge ma bouche dessus et l'engloutit. De la base au sommet en insistant sur le gland épanouit, je le suce, l'aspire, le couvre de baisers...
— Attends je vais me tourner !
Robin visiblement ne veut pas rester passif et il s'empare de mon membre turgescent.
— Ha oui ! Haa !
Je sens sa langue qui me parcourt et provoque mille éclairs de bonheur. Je redouble d'ardeur et tout en jouant délicatement avec sa bourse, je pompe maintenant vigoureusement son pénis.
— Ouh ouh oui, oui !
Je m'en fiche s'il jouit maintenant. Non d'ailleurs j'ai envie qu'il jouisse maintenant, que sa sève explose dans ma bouche !
Il accélère ses caresses lui aussi. L'excitation de nos deux corps est montée d'un ton pour atteindre bientôt la phase de non retour...
Je sens le sperme bouillonner en moi et monter le long de mon sexe. Mon plaisir est décuplé par le sien que je sens proche. Nous gémissons de concert, chacun préoccupé du plaisir de l'autre et sujet à la montée de sa propre jouissance...
— AAAAHHHH !!! AAAHHHH !
Je viens de tout lâcher ! Je gicle abondamment dans sa bouche tout en continuant à le sucer pour le faire venir.
— OOOOAAAAHHHH ! HAAANNN ! C'EST BON !!!
Il vient de m'inonder le palais. Son sperme au goût si particulier s'écoule dans mon gosier alors qu'il se relâche et se laisse tomber sur le dos.
...
— Ouh, ç'était bon !
— Oui, ça fait du bien !
Nous nous reposons de ce premier assaut. Nos sexes sont désormais au repos en attendant une autre excitation qui ne saurait tarder...
— Tu sais Thomas, je me demande comment je vais faire en Suède, si tu n'es plus là pour me faire jouir comme ça ! La branlette va me paraître bien fade !
— C'est vrai qu'avant de te connaitre je trouvais ça génial mais depuis... ça risque de manquer un peu de saveur !
— Enfin bon, on fera comme tous les gars de notre âge et comme Alexis !
— Pauvre Alexis, je suis pas sûr qu'il y arrive avec Marjo ! Ce qui est sûr, c'est que c'est pas lui le patron !
— Ça me fait bizarre de penser à eux, d'un coup...
— Oui, moi aussi ! Il faut que je leur écrive ou que le les appelle. C'est comme Birgit, il faut que je lui donne de nos nouvelles. On lui a promis !
— Moi, je vais envoyer des mails avant de partir parce qu'après... le temps que j'ai une nouvelle adresse...
— Purée ! Quand je pense que j'ai pas l'ADSL et que je rame dès que je suis sur Internet. Il faut que j'arrive à convaincre mes parents !
— Ouai, se serait bien. Comme ça on pourrait s'écrire tous les jours. On pourrait même se parler et se voir avec une webcam ! Ce serait génial !
— Ouai, mais ça, c'est pas gagné ! Sauf si je leur dis rien et que je l'achète avec mon fric...
— Ouai, se serait génial ! J'te ferai des p'tits stripteases pour t'exciter...
— En parlant d'excitation, j'sais pas où tu en es toi, mais moi...
— Aïe ! Je sens que mon cul va en prendre pour son grade !
...
Je suis en lui. Il est allongé sur le dos, les fesses au bord du lit et il a posé ses pieds sur mes épaules. Je lime consciencieusement. Je regarde son visage se contracter au passage de mon sexe et j'entends avec ravissement les petits cris que je lui arrache. Je suis debout et de temps en temps je m'interromps et me penche pour l'embrasser.
— Vas-y Thomas, défonce moi !
Je suis surpris par sa véhémence mais je comprends son impatience. L'heure de l'assouvissement des sens a sonné !
J'accélère aussitôt le mouvement et commence à grogner moi aussi. Son fourreau est étroit et masse délicieusement mon sexe à chaque aller-retour...
— OUI ! OOOUUUI ! Vas-y Thomas ! A fond !
Pas besoin d'encouragement ! Je suis bien décidé à y aller à fond ! Je précipite le rythme, quitte à exploser plus vite. Je coulisse à toute vitesse et par deux fois dans la précipitation je décule entièrement mais en réintroduisant d'un seul coup mon sexe, je le sens défaillir et crier de bonheur.
Je suis au max ! Mes couilles tapent furieusement contre ses fesses et si ça continue je vais m'exploser le sac de noix !
Il crie sans retenue maintenant et nous mêlons nos vocalises...
— Robin, je vais venir ! Je jouis ! ROBIN !!!
— OOOUUUI, OOUUI ! OUUI, OH OOUUUI !
Je m'écroule sur lui, lèche le sperme qu'il a répandu sur son corps en se masturbant et l'embrasse à nouveau tendrement...
...
Il est plus de six heures. Il est temps pour nous de partir. Nous rangeons la chambre qui a un peu souffert de notre passage, ouvrons à nouveau les volets et quittons la maison de la grand-mère de Robin.
Je la regarde, le cœur un peu gros. C'est le dernier lieu où nous avons fait l'amour avant le départ de Robin...
Dans le bus qui nous ramène au centre d'Angers, nous ne disons rien. Le départ de demain hante nos esprits et nous reprenons conscience de la réalité après la magnifique parenthèse de cet après midi...
Nous descendons au Château. Le temps s'est gâté, il fait presque froid...
— Thomas, il faut que je rentre...
— Je sais, moi aussi... lui réponds-je la voix déjà cassée par l'émotion, les yeux rivés sur le sol...
— Je voulais te dire que je t'aime comme un fou et que je ferai tout pour revenir aux vacances ! Attends moi !
Je n'ose pas le regarder car je ne me contrôle plus. Il prend ma tête et la relève et me regarde dans les yeux. Je tremble de partout, les larmes jaillissent de mes yeux telles des geysers, je voudrai parler mais je n'y arrive pas...
— Thomas, je te téléphone ou je t'écris dès que je suis là-bas, d'accord !
Je me jette sur lui et l'enlace. Je m'agrippe, je ne veux pas le laisser partir...
— NON ! Pars pas !!! Non, je peux pas vivre sans toi !!
Je sanglote nerveusement, je m'accroche à lui et il me calme tendrement...
— Ça va aller, on sera fort... tu seras fort Thomas, je le sais ! Je t'aime !
— Je t'aime Robin, je t'aime !
Lentement il desserre mon étreinte, enlève mes bras d'autour de lui...
Il me regarde gravement, me dépose en pleurant un baiser sur la joue.
— Bis bald mein geliebte Thomas !
— "Bis bald meine Liebe! "
Il me regarde une dernière fois puis lentement se détourne et s'éloigne d'un pas mal assuré rejoindre sa nouvelle vie...
Je reste debout, sans mot dire, les bras ballants. Je pleure silencieusement et guette le moment où inévitablement il se retournera... mais il disparaît au détour du chemin et mon cœur se désintègre dans ma poitrine...
Depuis deux jours je pleure. Bien sûr, je ne pleure pas tout le temps mais dès que je suis seul dans ma chambre, je pleure. Le soir quand je me couche, le matin quand je me lève et dès qu'il n'y a personne à la maison...
J'essaie de ne pas le montrer à mes parents et surtout je fais attention quand ma sœur est là mais c'est plus fort que moi. Dès que je suis seul, je pense à Robin...
Il part demain soir en avion avec ses parents pour Stockholm et après ils vont à Göteborg, une ville au sud de la Suède. J'ai regardé dans l'atlas de mes parents pour savoir où c'était. C'est loin, c'est trop loin ! Rien que d'y penser, ça me fait à nouveau venir les larmes aux yeux...
« Bon, il faut que tu te reprennes Thomas ! »
Tout à l'heure, après manger je vais voir Robin pour la dernière fois avant son départ et il ne faut pas que je me comporte comme un petit gamin ridicule. Il faut que je sois fort car c'est pour lui que ça va être le plus dur...
« Mais ça va être dur pour moi aussi ! Putain, qu'est-ce que je vais devenir sans Robin ?... »
...
— M Ça va Thomas, tu n'a pas l'air dans ton assiette depuis ton retour ? me demande ma mère pendant le repas de midi.
— Th Si, si Maman ! C'est juste que j'suis un peu fatigué et il faut que me réhabitue, c'est tout...
— Ch Moi j'crois qu'il avait une copine en Allemagne et qu'il a le cafard parce qu'il ne la voit plus !
— Th Dis pas n'importe quoi Charlotte et occupe toi de tes affaires ! répliqué-je sèchement.
— Ch Bon, bon j'voulais pas t'embêter. C'était juste pour rigoler. Oh la la, tout de suite Monsieur monte sur ses grands chevaux !
Je m'aperçois que je l'ai vexée et je corrige le tir en m'excusant de mon agressivité mais bon qu'elle les garde pour elle ses réflexions à la noix ! Comme si j'avais besoin de ça...
En même temps, il faut que je fasse gaffe car elle a presque tout deviné...
...
Deux heures cinq. Je quitte la maison pour aller rejoindre Robin. On a rendez-vous au Château à trois heures. C'est sûr, je ne serai pas en retard ! Même si je rate mon bus, il me faut à peine un quart d'heure pour y aller... mais je ne tiens plus à la maison alors tant pis si je poireaute une demi-heure de toute façon, une fois que Robin sera parti, j'en aurai du temps à perdre...
...
Deux heures vingt six ! J'ai plus d'une demi heure d'avance. Je cherche un endroit pour m'asseoir et me dirige vers un banc à l'ombre au bord de la pelouse.
Je m'installe, allume mon i-pod et monte le son des Cranberries... et j'ai à peine le temps d'écouter Dreams que j'aperçois une silhouette familière qui vient vers moi... Robin !
Je me lève et court à sa rencontre. Ça fait un peu comme dans les films car lui aussi m'a vu et nous courons maintenant l'un vers l'autre...
Nous nous enlaçons avant de nous embrasser sans retenue. Deux jours sans s'être vu, ça fait une éternité !
— Robin, comme je suis heureux...
— Moi aussi Thomas, ça me fait du bien...
On s'est assis sur le banc et il me raconte à nouveau la scène avec son père. J'ai passé mon bras dans son dos et je le caresse doucement pendant qu'il détaille les mots et les sentiments...
Il est à bout, secoué, perdu. Je lui offre ce que je peux mais mon réconfort est bien mince face à une aussi grande infortune d'autant plus que j'ai moi-même le moral à zéro !
— Bon Robin, il faut pas qu'on reste là à se morfondre. Il faut qu'on fasse quelque chose qui nous redonne un peu la pêche ...
— J'ai bien une idée de ce qui nous redonnerait la patate... me répond-il avec un sourire malicieux.
— Tu penses qu'à ça ! mais mes yeux brillent de joie et d'envie...
— Chez moi c'est pas possible, on est en plein déménagement !
— Chez moi c'est pas jouable non plus ma sœur et ma mère sont quasiment tout le temps là...
— Où ça alors ? A la piscine ?
— Non, il y aura trop de monde ! Au cinéma ?
— Ouai si on choisit un film tout pourri et qu'il y a personne !...
... Je sais ! Chez ma grand-mère, elle est chez moi aujourd'hui et il y a personne chez elle...
...
Une demi heure de bus plus tard nous arrivons devant la maison de la grand-mère de Robin. C'est une petite maison de plein pied, toute blanche avec un toit en ardoise de Trélazé et des volets bleus.
Robin ouvre le portillon et sort la clé. Nous entrons silencieusement comme des conspirateurs.
— Suis moi, on va aller dans la chambre où je dors quand je viens ici.
Il me précède dans un couloir sombre et étroit et nous entrons dans une pièce lumineuse. Il y a plein de photos au mur. Des photos de la famille et beaucoup de Robin quand il était petit.
Pendant que je les regarde, Robin ouvre la fenêtre et ferme les volets.
— Comme ça, se sera plus intime... dit-il en commençant à se déshabiller.
Je le dévore des yeux. Il est plus beau que jamais. Ses cheveux bouclés en bataille lui tombent un peu dans les yeux et lui donnent l'air d'un ange. Je le connais par cœur mais je ne me lasse pas de le regarder...
« Je t'aime Robin ! Je t'aime ! »
— Bon alors tu fais quoi, tu rêves ? me lance t-il en achevant de se déshabiller.
Je suis encore complètement habillé et je m'empresse de le rejoindre...
Cette fois-ci nous prenons notre temps. C'est notre dernier rendez-vous et nous voulons que ce soit parfait, l'ultime moment de bonheur avant de nous quitter.
Nous nous embrassons longuement alors que nos mains caressent avidement nos corps...
Même sans sollicitation directe nos sexes sont raides, gonflés de sang et traduisent une excitation maximale...
Je me suis allongé sur Robin et le contact de son sexe brûlant sur ma peau me fait défaillir...
Je ne peux résister plus longtemps et lentement tout en le caressant, je descends vers l'objet de mon désir. Je le prends dans ma main, enserre délicatement mes doigts autour, le décalotte et commence à le masturber.
Puis, très vite, je plonge ma bouche dessus et l'engloutit. De la base au sommet en insistant sur le gland épanouit, je le suce, l'aspire, le couvre de baisers...
— Attends je vais me tourner !
Robin visiblement ne veut pas rester passif et il s'empare de mon membre turgescent.
— Ha oui ! Haa !
Je sens sa langue qui me parcourt et provoque mille éclairs de bonheur. Je redouble d'ardeur et tout en jouant délicatement avec sa bourse, je pompe maintenant vigoureusement son pénis.
— Ouh ouh oui, oui !
Je m'en fiche s'il jouit maintenant. Non d'ailleurs j'ai envie qu'il jouisse maintenant, que sa sève explose dans ma bouche !
Il accélère ses caresses lui aussi. L'excitation de nos deux corps est montée d'un ton pour atteindre bientôt la phase de non retour...
Je sens le sperme bouillonner en moi et monter le long de mon sexe. Mon plaisir est décuplé par le sien que je sens proche. Nous gémissons de concert, chacun préoccupé du plaisir de l'autre et sujet à la montée de sa propre jouissance...
— AAAAHHHH !!! AAAHHHH !
Je viens de tout lâcher ! Je gicle abondamment dans sa bouche tout en continuant à le sucer pour le faire venir.
— OOOOAAAAHHHH ! HAAANNN ! C'EST BON !!!
Il vient de m'inonder le palais. Son sperme au goût si particulier s'écoule dans mon gosier alors qu'il se relâche et se laisse tomber sur le dos.
...
— Ouh, ç'était bon !
— Oui, ça fait du bien !
Nous nous reposons de ce premier assaut. Nos sexes sont désormais au repos en attendant une autre excitation qui ne saurait tarder...
— Tu sais Thomas, je me demande comment je vais faire en Suède, si tu n'es plus là pour me faire jouir comme ça ! La branlette va me paraître bien fade !
— C'est vrai qu'avant de te connaitre je trouvais ça génial mais depuis... ça risque de manquer un peu de saveur !
— Enfin bon, on fera comme tous les gars de notre âge et comme Alexis !
— Pauvre Alexis, je suis pas sûr qu'il y arrive avec Marjo ! Ce qui est sûr, c'est que c'est pas lui le patron !
— Ça me fait bizarre de penser à eux, d'un coup...
— Oui, moi aussi ! Il faut que je leur écrive ou que le les appelle. C'est comme Birgit, il faut que je lui donne de nos nouvelles. On lui a promis !
— Moi, je vais envoyer des mails avant de partir parce qu'après... le temps que j'ai une nouvelle adresse...
— Purée ! Quand je pense que j'ai pas l'ADSL et que je rame dès que je suis sur Internet. Il faut que j'arrive à convaincre mes parents !
— Ouai, se serait bien. Comme ça on pourrait s'écrire tous les jours. On pourrait même se parler et se voir avec une webcam ! Ce serait génial !
— Ouai, mais ça, c'est pas gagné ! Sauf si je leur dis rien et que je l'achète avec mon fric...
— Ouai, se serait génial ! J'te ferai des p'tits stripteases pour t'exciter...
— En parlant d'excitation, j'sais pas où tu en es toi, mais moi...
— Aïe ! Je sens que mon cul va en prendre pour son grade !
...
Je suis en lui. Il est allongé sur le dos, les fesses au bord du lit et il a posé ses pieds sur mes épaules. Je lime consciencieusement. Je regarde son visage se contracter au passage de mon sexe et j'entends avec ravissement les petits cris que je lui arrache. Je suis debout et de temps en temps je m'interromps et me penche pour l'embrasser.
— Vas-y Thomas, défonce moi !
Je suis surpris par sa véhémence mais je comprends son impatience. L'heure de l'assouvissement des sens a sonné !
J'accélère aussitôt le mouvement et commence à grogner moi aussi. Son fourreau est étroit et masse délicieusement mon sexe à chaque aller-retour...
— OUI ! OOOUUUI ! Vas-y Thomas ! A fond !
Pas besoin d'encouragement ! Je suis bien décidé à y aller à fond ! Je précipite le rythme, quitte à exploser plus vite. Je coulisse à toute vitesse et par deux fois dans la précipitation je décule entièrement mais en réintroduisant d'un seul coup mon sexe, je le sens défaillir et crier de bonheur.
Je suis au max ! Mes couilles tapent furieusement contre ses fesses et si ça continue je vais m'exploser le sac de noix !
Il crie sans retenue maintenant et nous mêlons nos vocalises...
— Robin, je vais venir ! Je jouis ! ROBIN !!!
— OOOUUUI, OOUUI ! OUUI, OH OOUUUI !
Je m'écroule sur lui, lèche le sperme qu'il a répandu sur son corps en se masturbant et l'embrasse à nouveau tendrement...
...
Il est plus de six heures. Il est temps pour nous de partir. Nous rangeons la chambre qui a un peu souffert de notre passage, ouvrons à nouveau les volets et quittons la maison de la grand-mère de Robin.
Je la regarde, le cœur un peu gros. C'est le dernier lieu où nous avons fait l'amour avant le départ de Robin...
Dans le bus qui nous ramène au centre d'Angers, nous ne disons rien. Le départ de demain hante nos esprits et nous reprenons conscience de la réalité après la magnifique parenthèse de cet après midi...
Nous descendons au Château. Le temps s'est gâté, il fait presque froid...
— Thomas, il faut que je rentre...
— Je sais, moi aussi... lui réponds-je la voix déjà cassée par l'émotion, les yeux rivés sur le sol...
— Je voulais te dire que je t'aime comme un fou et que je ferai tout pour revenir aux vacances ! Attends moi !
Je n'ose pas le regarder car je ne me contrôle plus. Il prend ma tête et la relève et me regarde dans les yeux. Je tremble de partout, les larmes jaillissent de mes yeux telles des geysers, je voudrai parler mais je n'y arrive pas...
— Thomas, je te téléphone ou je t'écris dès que je suis là-bas, d'accord !
Je me jette sur lui et l'enlace. Je m'agrippe, je ne veux pas le laisser partir...
— NON ! Pars pas !!! Non, je peux pas vivre sans toi !!
Je sanglote nerveusement, je m'accroche à lui et il me calme tendrement...
— Ça va aller, on sera fort... tu seras fort Thomas, je le sais ! Je t'aime !
— Je t'aime Robin, je t'aime !
Lentement il desserre mon étreinte, enlève mes bras d'autour de lui...
Il me regarde gravement, me dépose en pleurant un baiser sur la joue.
— Bis bald mein geliebte Thomas !
— "Bis bald meine Liebe! "
Il me regarde une dernière fois puis lentement se détourne et s'éloigne d'un pas mal assuré rejoindre sa nouvelle vie...
Je reste debout, sans mot dire, les bras ballants. Je pleure silencieusement et guette le moment où inévitablement il se retournera... mais il disparaît au détour du chemin et mon cœur se désintègre dans ma poitrine...