Hier, 12:39 PM
(Modification du message : Il y a 11 heures par fablelionsilencieux.)
CHAPITRE 5
Thomas était fatigué. Sa dernière mission pour le Conseil des Ombres avait drainé ses dernières forces. Bientôt, il serait dans sa chambre et pourrait s’y reposer. Quelques heures de sommeil lui feraient le plus grand bien. Il emprunta le couloir mal éclairé qui menait à sa chambre. Creusé à même la roche, il était pareil aux centaines d’autres dont l’enchevêtrement formait le repère secret du Conseil des Ombres. Sous ses pieds, le relief irrégulier du sol brut le rassura. Il se sentait chez lui ici. Chez lui… Comme tout cela était étrange. A peine deux ans plus tôt, sa vie se résumait à une femme et un fils qu’il adorait, un boulot simple et un pavillon de banlieue soigneusement entretenu. La vie parfaite du bon père de famille. Puis les choses avaient dérapé… Oui, on pouvait le dire ainsi… et sa vie n’avait plus été la même.
Deux années… deux années déjà depuis la disparition soudaine de son fils, Mike. Il se souvenait encore de la panique qu’il avait ressentie en s’en rendant compte. Puis ses recherches désespérées ; recherches qui l’avaient entrainé dans un monde jusqu’alors inconnu, un monde de démons et de sorciers, de sortilèges et de malédictions… un monde dans lequel il avait bien faillit se perdre.
Il arriva devant l’entrée de sa chambre et en poussa la porte, se baissant pour en franchir le seuil. L’intérieur était spartiate et sombre, mais encore une fois, il s’y sentait chez lui. L’odeur de pierre sèche, la fraicheur de la caverne, les murs rocheux, tout ici le rassurait. Il poussa la porte derrière lui et fit quelques pas en direction du grand lit qui occupait le tiers de l’espace, seul meuble à l’exception d’une commode basse dont il se servait pour ranger ses maigres effets. Le matelas moelleux semblait l’appeler et, tout en retirant sa chemise, il s’en rapprocha à pas lents. Il jeta le vêtement au sol et entrepris de déboucler la ceinture qui maintenait son jean... et c’est alors qu’il le sentit… un brusque changement dans l’air, un mouvement vif dans son dos… Mais il était déjà trop tard, brutalement poussé en avant, il s’affala sur le lit tandis qu’une lourde masse tombait sur lui et qu’une main solide et ferme à l’épiderme violet le bâillonnait, l’empêchant d’appeler le moindre secours.
Son cœur battait la chamade. L’action n’avait duré qu’une fraction de seconde et il n’avait rien pu y faire. Il se trouvait piégé, complètement à la merci de son agresseur… un agresseur qu’il ne connaissait que trop bien… Tamos…
Il sentait contre son dos, les muscles puissants du torse du démon Kriss et contre ses fesses, à travers la toile de son pantalon, son sexe massif. Une brusque bouffée de désir monta en lui comme il sentait le bassin de la créature se frotter contre lui. La main sur sa bouche desserra sa prise et, spontanément, il ouvrir la bouche pour que le démon y engouffre deux de ses doigts épais que l’homme se mit à téter. Les deux corps semblaient se mouvoir à l’unisson, l’un appelant l’autre, connaissant l’autre. Chaque geste, chaque mouvement revêtait la fluidité d’un ballet huilé depuis longtemps. Ils se connaissaient, se reconnaissaient, se comprenaient. Qu’il était bon de revenir chez soi…
… et pourtant leur rencontre n’avait en aucun cas laissé présager une telle intimité. Leur première confrontation avait failli tourner court et transformer l’homme qu’il était en démon Kriss. Chose qui se serait passée sans l'intervention de Jim Anderson, un détective privé des plus particuliers… et peut-être le regrettait-il un peu parfois. Après cette histoire, Thomas n'avait pu s'empêcher de revoir Tamos ; il avait essayé de résister à la force d'attraction que le démon exerçait sur lui depuis qu’il l'avait pris de force dans l’entrepôt où le Kriss avait établi son nid avec sa femelle. Mais rien n'y avait fait, il n’avait pu s'empêcher de revenir régulièrement subir les assauts du démon. Au début, sa femme avait fermé les yeux sur ses infidélités, se comportant comme si leur vie n'avait en rien été modifiée. Mais avec un mari sous dépendance et un fils à moitié démon elle s’en était allé. Thomas s’était alors totalement soumis au démon, participant à l’éducation des trois jeunes mâles qu’il avait engendrés. Chez les Kriss, la croissance était très rapide et Noah, Micah et Micha étaient à présents de fiers démons adultes en pleine possession de leurs facultés.
La langue râpeuse de son amant glissa dans son cou puis ses lèvres se refermèrent sur son menton avant de se plaquer sur les siennes. Thomas répondit avec fougue à l’assaut, entremêlant sa langue à celle du démon Kriss, avalant sa salive abondante. Comme toujours l’effet fut immédiat. La sécrétion au goût suave exacerba son désir et son sexe se tendit douloureusement dans son boxer. Il voulut se retourner mais le démon l’en empêcha et le plaqua solidement contre le matelas épais et mou. Puis, posant sa bouche sur sa nuque, il fit glisser sa langue le long du sillon que dessinait sa colonne vertébrale. La sensation était exquise et les muscles puissants de son dos se tendirent, l’obligeant à se mordre le matelas pour ne pas geindre de plaisir. La bouche maintenant au creux de ses lombes, le démon agrippa la taille de son jean et, faisant fi de toute résistance du tissu, il le fit glisser le long de ses cuisses épaisses, dévoilant ses fesses fermes et finement velues. Le démon s’empara des deux lobes musculeux à pleine main puis les écarta et y enfouit brusquement sa bouche. Sa langue râpeuse rencontra l’orifice offert et palpitant puis s’y introduit sans ménagement. Le corps de Thomas s’arqua une nouvelle fois et il ne put empêcher un gémissement de franchir ses lèvres. Des larmes de plaisir ruisselaient sur son visage viril alors que les muscles puissants de son torse saillaient sous sa peau recouverte de poils sombre. Les sensations étaient trop fortes, trop intenses et l’homme se sentait partir à la dérive. Il essaya de prendre appuis sur ses mains pour soustraire son corps à la caresse trop intime, mais le démon s’empara de ses poignets et les tira violemment en arrière, faisant replonger sa tête dans le matelas moelleux, sa langue continuant de le torturer de plaisir.
De nouveau, la langue du démon glissa le long de son dos, abandonnant son intimité, glissa entre ses omoplates. Il mordilla durement sa nuque, lui arrachant de nouveaux gémissements… puis il se plaça à quatre pattes au-dessus de lui et attendit. La perte du contact de la peau et de la bouche du démon sur son corps empli Thomas d’un profond sentiment d’abandon. Il se retourna doucement sur le dos entre les mains puissantes de son amant solidement campées de part et d’autre de sa tête. Couché sur le dos, dominé par le corps du puissant démon, Thomas se sentait petit bien que son physique fasse de lui un homme craint parmi les siens. Son regard rencontra celui de Tamos et un sourire vicieux étira la bouche du démon. Sans qu’il s’en rende vraiment compte, l’humain releva les jambes et les écarta alors que le bassin du démon descendait sur lui. Puis, lorsque le contact s’établit, il noua ses cuisses autour des hanches puissantes de son amant. Tamos lui prit les mains et les noua autour de sa propre nuque, puis il bascula en arrière. L’élan projeta Thomas contre le torse de la bête, contre la peau violette et imberbe du démon tendue par des muscles puissants et lorsque le démon se mit à genou, son sexe massif s’engouffra de lui-même entre les fesses de l’homme.
Malgré l’habitude, la douleur inonda les traits de Thomas. Il se mordit la lèvre pour ne pas hurler mais un cri finit par lui échapper, bien vite étouffé par la langue de Tamos qui s’engouffra profondément dans sa bouche ouverte. L’homme se cramponna encore davantage au démon qui l’enserra de ses bras puissants, puis ils commencèrent à bouger. Qu’il lui avait manqué ! Qu’il était bon de revenir chez soi…
Non loin de là, dans une autre caverne, presque en tous points identiques, bien que plus spacieuse, Jim Anderson, le célèbre détective privé, était étendu nu sur son lit. Son corps musclé et puissant, recouvert d’une abondante pilosité blonde gisait, à plat dos, sur le matelas, calme, totalement immobile, tout juste agité par les mouvements de sa respiration. Son sexe long et fin pendait mollement sur sa cuisse droite. A ses côtés, un jeune homme aussi blond que lui dormait tout aussi profondément. Sur le ventre, la tête enfouie dans le matelas moelleux de la couche, il respirait paisiblement. Bien que de carrure plus fine que celle de son compagnon, son dos possédait des muscles puissants et ses fesses musculeuses ne semblait pas receler la moindre once de graisse superflue. Il avait dû repousser le drap pendant la nuit et le fin tissu ne lui recouvrait maintenant plus que le bas des jambes, laissant entrevoir sa virilité au repos entre ses cuisses imberbes et écartées.
Pour quiconque ignorait tout de leur histoire, ils auraient ressemblé à deux compagnons que les circonstances auraient obligés à partager la même couche. Rien dans leur attitude ne pouvait laisser penser à la moindre quelconque complicité entre homme, rien qui n’aille au-delà d’une simple amitié virile mais sans équivoque. Mais pour qui les connaissait, les choses étaient bien différentes.
Jim bougea dans son sommeil tournant le dos à Liam et son visage se crispa. Sans se réveiller, il porta ses mains à son ventre, juste au-dessus de son sexe qui durcissait et s’allongeait. Il poussa un gémissement sourd, mélange de cri de douleur et de halètement de plaisir alors qu’un liquide clair commençait à s’écouler de son méat. Puis il gémit de nouveau, et une fois de plus, comme un jeune animal à la recherche de sa mère. A ce moment, la main de Liam vint se poser sur sa hanche et le visage de Jim se détendit tandis que le corps de son jeune compagnon venait se coller contre son dos. La main de Liam glissa sur le ventre ferme du détective qui se laissa aller en arrière, contre lui et le sexe du plus jeune, instantanément en érection totale, se fraya un chemin entre les fesses de son ainé, le pénétrant aussi facilement qu’une épée son fourreau. Liam se mit alors à bouger doucement et le corps de Jim suivit le balet qui lui était imposé, non par obligation ou par contrainte, mais avec entrain et plaisir. La bouche du défective s’ouvrit et sa respiration s’accéléra. Liam enfouit sa tête dans le cou de son amant et y planta ses dents. Ils se mouvaient à l’unisson et bientôt le jeune se figea et gémit doucement. Le sexe de Jim palpita à son tour et son sperme jaillit, arrosant abondamment les draps immaculés. Puis, toujours ainsi imbriqués l’un dans l’autre, les deux corps se détendirent jusqu’à ce que leurs respirations s’accordent.
La scène n’avait duré que quelques minutes tout au plus et n’avait tiré aucun des deux hommes de leur profond sommeil, mais elle se répéta de nombreuses fois au cours de la nuit. Telle était l’une des conséquences de la nouvelle malédiction qui touchait Jim. Lorsqu’ils avaient affronté Kamji, le puissant sorcier, dans les Grottes de la Perdition, quelques mois auparavant, les membres du Conseil des Ombres s’étaient retrouvés en bien mauvaise posture. Cette société secrète avait été créée par Jim alors que l’Or Blanc, une nouvelle drogue ravageait le monde. Elle avait la faculté, additionné de l'ADN d'un individu, de faire dudit individu le jouet sexuel de celui qui la consommait qui, par la suite, oubliait tout. Le produit ne fonctionnait que sur les êtres humains mâles, ne touchant ni les femmes, ni les démons. La drogue s’était rapidement répandue conduisant à l’avènement d’une industrie malsaine. Des « Agents », comme ils aimaient à se faire appeler, proposait pour des sommes variables de tourner le film de vos rêves mettant en scène les acteurs de votre choix. Rapidement des vidéos étaient apparues sur le net, mettant en jeu des hommes victimes de l'Or Blanc. Si l'un d'eux seulement avait reçu la drogue, il prenait rapidement l'ascendant sur l'autre et le soumettaient à des heures d'actes sexuels, la durée dépendant de la dose reçue, mais si les deux étaient victimes, chacun ayant reçu l'ADN de l'autre, s'engageait un combat furieux à l'issue duquel le vainqueur prenait sauvagement possession du vaincu. Le monde avait progressivement sombré dans le Chaos, les hommes n’osaient plus sortir de chez eux de peur de devenir à leur tour des victimes. Progressivement des gouvernements tombèrent et des gangs prirent possession des rues.
Jim s’était senti responsable de cet état de fait car il n’avait réussi à stopper Kamji lorsqu'il avait créé sa drogue et le Conseil des Ombre avait été créé pour cela. Pour stopper le sorcier et l’obliger à créer un vaccin. Lors de leur ultime confrontation, Kamji et ses légions de démons Koloss avaient fait Jim prisonnier. Souhaitant l’asservir, il l’avait obligé à consommer une drogue, annulant son ancienne malédiction et en créant une nouvelle qui le rendait dépendant au sperme du premier être dont il croiserait le regard à son réveil. Cela aurait dut être Kamji, mais Liam s’était interposé, obligeant depuis les deux hommes à une intimité qu’ils n’avaient pensé partager.
Dans les bas-fonds des grottes abritant le Conseil, le sorcier, Kamji, méditait dans sa cellule. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’il s’y trouvait enfermé, depuis son échec dans les Grottes de la Perdition. Et pourtant, il avait été si proche de l’emporter. Jim s’était retrouvé à sa merci, solidement maintenu sur un hôtel de pierre par ses démons Koloss, prêt à lui être soumis corps et âme. Il avait travaillé dur à l’établissement de son plan et à la confection de sa potion. Des ingrédients très rares et très chers avaient dû être utilisés ; certains n’avaient d’ailleurs même pas de prix tant ils étaient quasi introuvables. Seul son réseau de fournisseur lui avait permis de se les procurer. Quelques gouttes de sperme de Kriss pour rappeler le sortilège d’origine. Un soupçon de larmes d’incube pour lequel il avait dû payer chèrement de sa personne – les incubes étaient des créatures très rares, les trouvés s’avérait déjà compliqué, mais les faire pleurer nécessitait une science d’une délicatesse infinie. De la salive de licorne pour créer le nouveau sort. Et surtout, une touche de semence angélique encore appelé Liqueur des Anges ; un ingrédient d’une grande rareté, surtout celui qu’il avait utilisé. Car il ne s’agissait pas du sperme d’un ange du commun. Non. Il s’était procuré celui de l’un des neuf Archanges, l’un de ceux qui commandait tous les autres. Il ne savait pas duquel il provenait, mais son fournisseur lui avait garanti l’origine de son produit.
Kamji s’agita. Il se tenait assis à même le sol, le dos appuyé contre l’un des murs rocheux. Sa cellule se résumait à une dizaine de mètres carrés pourvus d’une couche de paille et d’un seau pour les commodités. D’épais barreaux de métal gravés de runes la fermaient, ne laissant aucune intimité à son occupant, nu à longueur de temps. Le plug de soumission dont il avait été équipé bougea en lui, dur et froid et lui arracha un léger grognement. Il était maintenu à ses cuisses et à sa taille par des liens de cuir et les runes qui ornaient l’objet métallique l’empêchaient d’utiliser ses pouvoirs. Il lui était impossible de le retirer, impossible de s’en délivrer sans une aide extérieure. Jamais il ne s’était retrouvé soumis à ce point. Au cours des mois qui avaient suivi sa capture, Jim et son équipe l’avaient interrogé sans relâche, cherchant à percer le moindre de ses secrets, à connaitre le remède à l’Or Blanc et au sortilège dont Jim s’était retrouvé affligé. Il leur avait livré des bribes de réponses, parfois plus. Leur résister lui avait d’abord été difficile, puis il avait lentement appris à se soustraire à la volonté du plug, enfermant ses plus précieux secrets dans son esprit comme il aurait rangé des bijoux précieux dans des coffres de banques soigneusement fermés à clés. Son interrogateur le plus coriace était sans nul doute sa fille, Tamara. Elle s’était alliée à la cause de Jim après être tombée amoureuse de Mike, un jeune humain partiellement transformé en démon Kriss et dont la semence très spéciale lui avait servi de base pour confectionner l’Or Blanc. L’Or Blanc ; son plus grand chef d’œuvre. Certes il avait reçu quelques aides extérieures, mais c’était lui qui avait fait le gros du travail. Jim et sa clique savait maintenant qu’ils devaient de procurer de la Liqueur des Anges pour annuler les effets de la drogue, mais Kami était parvenu à leur dissimuler où se la procurer… mais pour combien de temps encore ?
La lourde porte de métal qui fermait le couloir menant aux cellules s’ouvrit dans un long grincement et des bruits de pas se firent entendre. Kamji ne bougea pas, cherchant à se faire le plus discret possible. Trois hommes passèrent devant sa cellule sans s’occuper de lui. Il en connaissait deux d’entre eux ; Nicolas et Olivier, deux hommes de main de Jim. Ils maintenaient fermement un troisième humain, chacun par un bras. L’homme, très grand, devait avoir dans la trentaine et ne portait pour tout vêtement qu’un boxer de coton gris. Il essayait de se débattre, faisant saillir les muscles puissants de son torse et de ses bras ; mais ses mains solidement attachées dans son dos à l’aide de cordelettes limitaient grandement ses mouvements. Il semblait plutôt du genre qui en impose, peut-être un ancien militaire reconverti en chef de gang. Un bâillon l’empêchait de crier mais ses yeux reflétaient la rage qu’il éprouvait à se sentir ainsi impuissant. La rage et la terreur face à ce qui l’attendait. Ils s’arrêtèrent devant la cellule qui faisait face à celle du sorcier, lui tournant le dos et attendirent un moment. La pièce était sombre et profonde, dépourvue d’ouverture et il était difficile d’y discerner quoi que ce fut. Kamji savait ce qui allait se passer, l’homme n’était pas le premier qu’il voyait se faire donner en pâture à la bête… et quelle bête… Il la vit s’approcher doucement, tel un prédateur qui jaugerait sa proie, magnifique et dangereux. Sa peau rouge et lisse semblait briller malgré l’absence de lumière et ses yeux noirs étincelaient d’une lueur inquiétante.
Magnifique…
L’un des plus beaux spécimens de démon Koloss qu’il n’ait jamais vu… et il en avait vu, puisqu’ils étaient sa création… Kamji se souvenait encore des efforts qu’il avait dû fournir pour créer cette nouvelle race de démons et la stabiliser. Humanoïdes à la peau rouge et aux cheveux, noirs et courts, ils étaient capables de résister à presque toutes les agressions possibles et imaginables. Mesurant généralement près de deux mètres, leur corps étaient très musclés et totalement glabre. Certains arboraient de petites cornes courtes sur le front. Kamji les avait en outre dotés de certaines facultés démoniques. Leur salive, par exemple, à l’instar de celle des Kriss, possédait un puissant effet aphrodisiaque.
Le spécimen qui faisait maintenant face aux trois hommes, les mains solidement accrochées au barreau mesurait plus de deux mètres vingt. Il semblait occuper l’intégralité de la petite cellule par sa seule présence. Ses muscles puissants tendaient sa peau, le rendant plus menaçant encore. Son sexe mou et d’une longueur impressionnante pendait librement entre ses cuisses épaisses, ne laissant qu’imaginer sa taille monstrueuse une fois bandé. Olivier et Nicolas, approchèrent leur prisonnier de la grille, laissant le démon le renifler ; puis le membre de la bête commença à gonfler et un sourire sadique naquit sur ses lèvres.
— Je crois qu’il lui plait, intervint Nicolas, d'un sourire.
— Désolé mon gars, fit son frère à l’intention de leur prisonnier, mais y’a pas le choix. Mais t’inquiète pas trop, vous finissez toujours par aimer ça.
Nicolas sortit une grosse clé de métal de sa poche et ouvrit la grille de la cellule du Koloss. Avec précaution, il l’entrouvrit et Olivier y précipita l’homme avant que son frère ne la referme brusquement. Le prisonnier, les mains toujours liées dans le dos se colla dos au mur le plus proche, les yeux rivés sur le démon qui lui faisait maintenant face, à moins de deux mètres de distances. Il entreprit de s’en éloigner doucement, longeant la paroi de la cellule, s’enfonçant dans l’obscurité qui emplissait les deux tiers de la pièce, le regard toujours rivé sur son ennemi. Le Koloss le suivit des yeux, le laissant faire, puis, à pas de loup, il commença à s’en rapprocher. L’homme écarquilla les yeux puis, prit de panique, s’enfuit vers le fond de la grotte. La créature, tel un prédateur à l’affut, jaillit vers sa proie et disparu dans l’obscurité. Kamji entendit plus qu’il ne vit ce qui se passa par la suite… mais il le savait très bien. Un bruit sourd résonna contre les parois de la caverne - témoin du fait que le Koloss venait de plaquer sa victime au sol - puis un cri de protestation du mec, alors que sa bouche se trouvait libérée du bâillon… puis plus rien. Le sorcier imagina très bien l’homme plaqué dos au sol, le démon à quatre pattes au-dessus de lui, lui maintenant les épaules au sol, alors que sa bouche se plaquait sur celle de sa victime. Sa langue avait probablement franchi la ridicule barrière de ses lèvres et l’homme devait répondre à pleine bouche au profond baiser du monstre, totalement soumis, maintenant, par la salive aphrodisiaque. Quelques mouvements et le bruit d'un tissu que l'on déchire, des gémissements...
Olivier et Nicolas attendaient devant la grille de la cellule. Tout comme Kamji, ils savaient que le spectacle n’était pas fini. Lorsque le Koloss revint à la lumière, il tenait l’humain dans ses bras, ses cuisses solidement nouées autour des hanches du Koloss, leurs bouches unies dans un langoureux baiser, les mains - à présents libres d'entrave - de l’homme solidement agrippées aux larges épaules. Le démon vint plaquer son amant contre les barreaux de la grille et son sexe se fraya spontanément un chemin entre les fesses musclées de la victime. L’homme poussa un cri, alors que le chibre massif entrait au contact de son anus et se plaqua contre le torse musculeux de son agresseur, s’accrochant désespérément à lui. Des larmes se mirent à couler sur ses joues alors que le barreau de chair démoniaque entrait en lui, lentement mais à vitesse constante. L’humain geignait, se tortillait, pleurait, mais, aussi curieux que cela puisse paraître, ne cherchait pas à se dégager.
Il fallut plusieurs minutes au Koloss pour s’enfoncer entièrement, puis il commença à bouger. Doucement, la première minute et ensuite, de plus en plus vite. Les deux corps se mirent à se mouvoir à l’unisson puis le démon s’immobilisa en rejetant la tête vers l'arrière... et un liquide blanchâtre s’écoula des fesses encore occupées de l’homme. Les deux mâles restèrent plaqués l’un contre l’autre, l’humain blotti contre le démon ; puis le Koloss l’emmena vers le fond de sa cellule.
— Je crois que celui-là l’occupera quelques temps, reprit Nicolas.
— Espérons-le répliqua son frère. Il est de plus en plus difficile de le satisfaire et Jim tient particulièrement à le garder en bonne santé. Un aussi bon reproducteur ne doit pas être négligé.
Les deux hommes repartirent sans un regard pour Kamji. Oui, il aurait été dommage de négliger un si beau spécimen, surtout maintenant que Jim élevait lui-même ses légions de Koloss pour lutter contre l’Or Blanc. Et surtout parce qu’il s’agissait du seul "Dominant Alpha", comme l’avait baptisé Tamara. Le seul mâle suffisamment puissant pour féconder un humain sans Remplisseur ni Auxiliaire. D’ici à quelques jours, une fois que le démon l’aurait fécondé une bonne centaine de fois, le prisonnier ressortirai, épuisé, repu de sexe... et engrossé.
Foyer, doux foyer
De nos jours,
Thomas était fatigué. Sa dernière mission pour le Conseil des Ombres avait drainé ses dernières forces. Bientôt, il serait dans sa chambre et pourrait s’y reposer. Quelques heures de sommeil lui feraient le plus grand bien. Il emprunta le couloir mal éclairé qui menait à sa chambre. Creusé à même la roche, il était pareil aux centaines d’autres dont l’enchevêtrement formait le repère secret du Conseil des Ombres. Sous ses pieds, le relief irrégulier du sol brut le rassura. Il se sentait chez lui ici. Chez lui… Comme tout cela était étrange. A peine deux ans plus tôt, sa vie se résumait à une femme et un fils qu’il adorait, un boulot simple et un pavillon de banlieue soigneusement entretenu. La vie parfaite du bon père de famille. Puis les choses avaient dérapé… Oui, on pouvait le dire ainsi… et sa vie n’avait plus été la même.
Deux années… deux années déjà depuis la disparition soudaine de son fils, Mike. Il se souvenait encore de la panique qu’il avait ressentie en s’en rendant compte. Puis ses recherches désespérées ; recherches qui l’avaient entrainé dans un monde jusqu’alors inconnu, un monde de démons et de sorciers, de sortilèges et de malédictions… un monde dans lequel il avait bien faillit se perdre.
Il arriva devant l’entrée de sa chambre et en poussa la porte, se baissant pour en franchir le seuil. L’intérieur était spartiate et sombre, mais encore une fois, il s’y sentait chez lui. L’odeur de pierre sèche, la fraicheur de la caverne, les murs rocheux, tout ici le rassurait. Il poussa la porte derrière lui et fit quelques pas en direction du grand lit qui occupait le tiers de l’espace, seul meuble à l’exception d’une commode basse dont il se servait pour ranger ses maigres effets. Le matelas moelleux semblait l’appeler et, tout en retirant sa chemise, il s’en rapprocha à pas lents. Il jeta le vêtement au sol et entrepris de déboucler la ceinture qui maintenait son jean... et c’est alors qu’il le sentit… un brusque changement dans l’air, un mouvement vif dans son dos… Mais il était déjà trop tard, brutalement poussé en avant, il s’affala sur le lit tandis qu’une lourde masse tombait sur lui et qu’une main solide et ferme à l’épiderme violet le bâillonnait, l’empêchant d’appeler le moindre secours.
Son cœur battait la chamade. L’action n’avait duré qu’une fraction de seconde et il n’avait rien pu y faire. Il se trouvait piégé, complètement à la merci de son agresseur… un agresseur qu’il ne connaissait que trop bien… Tamos…
Il sentait contre son dos, les muscles puissants du torse du démon Kriss et contre ses fesses, à travers la toile de son pantalon, son sexe massif. Une brusque bouffée de désir monta en lui comme il sentait le bassin de la créature se frotter contre lui. La main sur sa bouche desserra sa prise et, spontanément, il ouvrir la bouche pour que le démon y engouffre deux de ses doigts épais que l’homme se mit à téter. Les deux corps semblaient se mouvoir à l’unisson, l’un appelant l’autre, connaissant l’autre. Chaque geste, chaque mouvement revêtait la fluidité d’un ballet huilé depuis longtemps. Ils se connaissaient, se reconnaissaient, se comprenaient. Qu’il était bon de revenir chez soi…
… et pourtant leur rencontre n’avait en aucun cas laissé présager une telle intimité. Leur première confrontation avait failli tourner court et transformer l’homme qu’il était en démon Kriss. Chose qui se serait passée sans l'intervention de Jim Anderson, un détective privé des plus particuliers… et peut-être le regrettait-il un peu parfois. Après cette histoire, Thomas n'avait pu s'empêcher de revoir Tamos ; il avait essayé de résister à la force d'attraction que le démon exerçait sur lui depuis qu’il l'avait pris de force dans l’entrepôt où le Kriss avait établi son nid avec sa femelle. Mais rien n'y avait fait, il n’avait pu s'empêcher de revenir régulièrement subir les assauts du démon. Au début, sa femme avait fermé les yeux sur ses infidélités, se comportant comme si leur vie n'avait en rien été modifiée. Mais avec un mari sous dépendance et un fils à moitié démon elle s’en était allé. Thomas s’était alors totalement soumis au démon, participant à l’éducation des trois jeunes mâles qu’il avait engendrés. Chez les Kriss, la croissance était très rapide et Noah, Micah et Micha étaient à présents de fiers démons adultes en pleine possession de leurs facultés.
La langue râpeuse de son amant glissa dans son cou puis ses lèvres se refermèrent sur son menton avant de se plaquer sur les siennes. Thomas répondit avec fougue à l’assaut, entremêlant sa langue à celle du démon Kriss, avalant sa salive abondante. Comme toujours l’effet fut immédiat. La sécrétion au goût suave exacerba son désir et son sexe se tendit douloureusement dans son boxer. Il voulut se retourner mais le démon l’en empêcha et le plaqua solidement contre le matelas épais et mou. Puis, posant sa bouche sur sa nuque, il fit glisser sa langue le long du sillon que dessinait sa colonne vertébrale. La sensation était exquise et les muscles puissants de son dos se tendirent, l’obligeant à se mordre le matelas pour ne pas geindre de plaisir. La bouche maintenant au creux de ses lombes, le démon agrippa la taille de son jean et, faisant fi de toute résistance du tissu, il le fit glisser le long de ses cuisses épaisses, dévoilant ses fesses fermes et finement velues. Le démon s’empara des deux lobes musculeux à pleine main puis les écarta et y enfouit brusquement sa bouche. Sa langue râpeuse rencontra l’orifice offert et palpitant puis s’y introduit sans ménagement. Le corps de Thomas s’arqua une nouvelle fois et il ne put empêcher un gémissement de franchir ses lèvres. Des larmes de plaisir ruisselaient sur son visage viril alors que les muscles puissants de son torse saillaient sous sa peau recouverte de poils sombre. Les sensations étaient trop fortes, trop intenses et l’homme se sentait partir à la dérive. Il essaya de prendre appuis sur ses mains pour soustraire son corps à la caresse trop intime, mais le démon s’empara de ses poignets et les tira violemment en arrière, faisant replonger sa tête dans le matelas moelleux, sa langue continuant de le torturer de plaisir.
De nouveau, la langue du démon glissa le long de son dos, abandonnant son intimité, glissa entre ses omoplates. Il mordilla durement sa nuque, lui arrachant de nouveaux gémissements… puis il se plaça à quatre pattes au-dessus de lui et attendit. La perte du contact de la peau et de la bouche du démon sur son corps empli Thomas d’un profond sentiment d’abandon. Il se retourna doucement sur le dos entre les mains puissantes de son amant solidement campées de part et d’autre de sa tête. Couché sur le dos, dominé par le corps du puissant démon, Thomas se sentait petit bien que son physique fasse de lui un homme craint parmi les siens. Son regard rencontra celui de Tamos et un sourire vicieux étira la bouche du démon. Sans qu’il s’en rende vraiment compte, l’humain releva les jambes et les écarta alors que le bassin du démon descendait sur lui. Puis, lorsque le contact s’établit, il noua ses cuisses autour des hanches puissantes de son amant. Tamos lui prit les mains et les noua autour de sa propre nuque, puis il bascula en arrière. L’élan projeta Thomas contre le torse de la bête, contre la peau violette et imberbe du démon tendue par des muscles puissants et lorsque le démon se mit à genou, son sexe massif s’engouffra de lui-même entre les fesses de l’homme.
Malgré l’habitude, la douleur inonda les traits de Thomas. Il se mordit la lèvre pour ne pas hurler mais un cri finit par lui échapper, bien vite étouffé par la langue de Tamos qui s’engouffra profondément dans sa bouche ouverte. L’homme se cramponna encore davantage au démon qui l’enserra de ses bras puissants, puis ils commencèrent à bouger. Qu’il lui avait manqué ! Qu’il était bon de revenir chez soi…
***
Non loin de là, dans une autre caverne, presque en tous points identiques, bien que plus spacieuse, Jim Anderson, le célèbre détective privé, était étendu nu sur son lit. Son corps musclé et puissant, recouvert d’une abondante pilosité blonde gisait, à plat dos, sur le matelas, calme, totalement immobile, tout juste agité par les mouvements de sa respiration. Son sexe long et fin pendait mollement sur sa cuisse droite. A ses côtés, un jeune homme aussi blond que lui dormait tout aussi profondément. Sur le ventre, la tête enfouie dans le matelas moelleux de la couche, il respirait paisiblement. Bien que de carrure plus fine que celle de son compagnon, son dos possédait des muscles puissants et ses fesses musculeuses ne semblait pas receler la moindre once de graisse superflue. Il avait dû repousser le drap pendant la nuit et le fin tissu ne lui recouvrait maintenant plus que le bas des jambes, laissant entrevoir sa virilité au repos entre ses cuisses imberbes et écartées.
Pour quiconque ignorait tout de leur histoire, ils auraient ressemblé à deux compagnons que les circonstances auraient obligés à partager la même couche. Rien dans leur attitude ne pouvait laisser penser à la moindre quelconque complicité entre homme, rien qui n’aille au-delà d’une simple amitié virile mais sans équivoque. Mais pour qui les connaissait, les choses étaient bien différentes.
Jim bougea dans son sommeil tournant le dos à Liam et son visage se crispa. Sans se réveiller, il porta ses mains à son ventre, juste au-dessus de son sexe qui durcissait et s’allongeait. Il poussa un gémissement sourd, mélange de cri de douleur et de halètement de plaisir alors qu’un liquide clair commençait à s’écouler de son méat. Puis il gémit de nouveau, et une fois de plus, comme un jeune animal à la recherche de sa mère. A ce moment, la main de Liam vint se poser sur sa hanche et le visage de Jim se détendit tandis que le corps de son jeune compagnon venait se coller contre son dos. La main de Liam glissa sur le ventre ferme du détective qui se laissa aller en arrière, contre lui et le sexe du plus jeune, instantanément en érection totale, se fraya un chemin entre les fesses de son ainé, le pénétrant aussi facilement qu’une épée son fourreau. Liam se mit alors à bouger doucement et le corps de Jim suivit le balet qui lui était imposé, non par obligation ou par contrainte, mais avec entrain et plaisir. La bouche du défective s’ouvrit et sa respiration s’accéléra. Liam enfouit sa tête dans le cou de son amant et y planta ses dents. Ils se mouvaient à l’unisson et bientôt le jeune se figea et gémit doucement. Le sexe de Jim palpita à son tour et son sperme jaillit, arrosant abondamment les draps immaculés. Puis, toujours ainsi imbriqués l’un dans l’autre, les deux corps se détendirent jusqu’à ce que leurs respirations s’accordent.
La scène n’avait duré que quelques minutes tout au plus et n’avait tiré aucun des deux hommes de leur profond sommeil, mais elle se répéta de nombreuses fois au cours de la nuit. Telle était l’une des conséquences de la nouvelle malédiction qui touchait Jim. Lorsqu’ils avaient affronté Kamji, le puissant sorcier, dans les Grottes de la Perdition, quelques mois auparavant, les membres du Conseil des Ombres s’étaient retrouvés en bien mauvaise posture. Cette société secrète avait été créée par Jim alors que l’Or Blanc, une nouvelle drogue ravageait le monde. Elle avait la faculté, additionné de l'ADN d'un individu, de faire dudit individu le jouet sexuel de celui qui la consommait qui, par la suite, oubliait tout. Le produit ne fonctionnait que sur les êtres humains mâles, ne touchant ni les femmes, ni les démons. La drogue s’était rapidement répandue conduisant à l’avènement d’une industrie malsaine. Des « Agents », comme ils aimaient à se faire appeler, proposait pour des sommes variables de tourner le film de vos rêves mettant en scène les acteurs de votre choix. Rapidement des vidéos étaient apparues sur le net, mettant en jeu des hommes victimes de l'Or Blanc. Si l'un d'eux seulement avait reçu la drogue, il prenait rapidement l'ascendant sur l'autre et le soumettaient à des heures d'actes sexuels, la durée dépendant de la dose reçue, mais si les deux étaient victimes, chacun ayant reçu l'ADN de l'autre, s'engageait un combat furieux à l'issue duquel le vainqueur prenait sauvagement possession du vaincu. Le monde avait progressivement sombré dans le Chaos, les hommes n’osaient plus sortir de chez eux de peur de devenir à leur tour des victimes. Progressivement des gouvernements tombèrent et des gangs prirent possession des rues.
Jim s’était senti responsable de cet état de fait car il n’avait réussi à stopper Kamji lorsqu'il avait créé sa drogue et le Conseil des Ombre avait été créé pour cela. Pour stopper le sorcier et l’obliger à créer un vaccin. Lors de leur ultime confrontation, Kamji et ses légions de démons Koloss avaient fait Jim prisonnier. Souhaitant l’asservir, il l’avait obligé à consommer une drogue, annulant son ancienne malédiction et en créant une nouvelle qui le rendait dépendant au sperme du premier être dont il croiserait le regard à son réveil. Cela aurait dut être Kamji, mais Liam s’était interposé, obligeant depuis les deux hommes à une intimité qu’ils n’avaient pensé partager.
***
Dans les bas-fonds des grottes abritant le Conseil, le sorcier, Kamji, méditait dans sa cellule. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’il s’y trouvait enfermé, depuis son échec dans les Grottes de la Perdition. Et pourtant, il avait été si proche de l’emporter. Jim s’était retrouvé à sa merci, solidement maintenu sur un hôtel de pierre par ses démons Koloss, prêt à lui être soumis corps et âme. Il avait travaillé dur à l’établissement de son plan et à la confection de sa potion. Des ingrédients très rares et très chers avaient dû être utilisés ; certains n’avaient d’ailleurs même pas de prix tant ils étaient quasi introuvables. Seul son réseau de fournisseur lui avait permis de se les procurer. Quelques gouttes de sperme de Kriss pour rappeler le sortilège d’origine. Un soupçon de larmes d’incube pour lequel il avait dû payer chèrement de sa personne – les incubes étaient des créatures très rares, les trouvés s’avérait déjà compliqué, mais les faire pleurer nécessitait une science d’une délicatesse infinie. De la salive de licorne pour créer le nouveau sort. Et surtout, une touche de semence angélique encore appelé Liqueur des Anges ; un ingrédient d’une grande rareté, surtout celui qu’il avait utilisé. Car il ne s’agissait pas du sperme d’un ange du commun. Non. Il s’était procuré celui de l’un des neuf Archanges, l’un de ceux qui commandait tous les autres. Il ne savait pas duquel il provenait, mais son fournisseur lui avait garanti l’origine de son produit.
Kamji s’agita. Il se tenait assis à même le sol, le dos appuyé contre l’un des murs rocheux. Sa cellule se résumait à une dizaine de mètres carrés pourvus d’une couche de paille et d’un seau pour les commodités. D’épais barreaux de métal gravés de runes la fermaient, ne laissant aucune intimité à son occupant, nu à longueur de temps. Le plug de soumission dont il avait été équipé bougea en lui, dur et froid et lui arracha un léger grognement. Il était maintenu à ses cuisses et à sa taille par des liens de cuir et les runes qui ornaient l’objet métallique l’empêchaient d’utiliser ses pouvoirs. Il lui était impossible de le retirer, impossible de s’en délivrer sans une aide extérieure. Jamais il ne s’était retrouvé soumis à ce point. Au cours des mois qui avaient suivi sa capture, Jim et son équipe l’avaient interrogé sans relâche, cherchant à percer le moindre de ses secrets, à connaitre le remède à l’Or Blanc et au sortilège dont Jim s’était retrouvé affligé. Il leur avait livré des bribes de réponses, parfois plus. Leur résister lui avait d’abord été difficile, puis il avait lentement appris à se soustraire à la volonté du plug, enfermant ses plus précieux secrets dans son esprit comme il aurait rangé des bijoux précieux dans des coffres de banques soigneusement fermés à clés. Son interrogateur le plus coriace était sans nul doute sa fille, Tamara. Elle s’était alliée à la cause de Jim après être tombée amoureuse de Mike, un jeune humain partiellement transformé en démon Kriss et dont la semence très spéciale lui avait servi de base pour confectionner l’Or Blanc. L’Or Blanc ; son plus grand chef d’œuvre. Certes il avait reçu quelques aides extérieures, mais c’était lui qui avait fait le gros du travail. Jim et sa clique savait maintenant qu’ils devaient de procurer de la Liqueur des Anges pour annuler les effets de la drogue, mais Kami était parvenu à leur dissimuler où se la procurer… mais pour combien de temps encore ?
La lourde porte de métal qui fermait le couloir menant aux cellules s’ouvrit dans un long grincement et des bruits de pas se firent entendre. Kamji ne bougea pas, cherchant à se faire le plus discret possible. Trois hommes passèrent devant sa cellule sans s’occuper de lui. Il en connaissait deux d’entre eux ; Nicolas et Olivier, deux hommes de main de Jim. Ils maintenaient fermement un troisième humain, chacun par un bras. L’homme, très grand, devait avoir dans la trentaine et ne portait pour tout vêtement qu’un boxer de coton gris. Il essayait de se débattre, faisant saillir les muscles puissants de son torse et de ses bras ; mais ses mains solidement attachées dans son dos à l’aide de cordelettes limitaient grandement ses mouvements. Il semblait plutôt du genre qui en impose, peut-être un ancien militaire reconverti en chef de gang. Un bâillon l’empêchait de crier mais ses yeux reflétaient la rage qu’il éprouvait à se sentir ainsi impuissant. La rage et la terreur face à ce qui l’attendait. Ils s’arrêtèrent devant la cellule qui faisait face à celle du sorcier, lui tournant le dos et attendirent un moment. La pièce était sombre et profonde, dépourvue d’ouverture et il était difficile d’y discerner quoi que ce fut. Kamji savait ce qui allait se passer, l’homme n’était pas le premier qu’il voyait se faire donner en pâture à la bête… et quelle bête… Il la vit s’approcher doucement, tel un prédateur qui jaugerait sa proie, magnifique et dangereux. Sa peau rouge et lisse semblait briller malgré l’absence de lumière et ses yeux noirs étincelaient d’une lueur inquiétante.
Magnifique…
L’un des plus beaux spécimens de démon Koloss qu’il n’ait jamais vu… et il en avait vu, puisqu’ils étaient sa création… Kamji se souvenait encore des efforts qu’il avait dû fournir pour créer cette nouvelle race de démons et la stabiliser. Humanoïdes à la peau rouge et aux cheveux, noirs et courts, ils étaient capables de résister à presque toutes les agressions possibles et imaginables. Mesurant généralement près de deux mètres, leur corps étaient très musclés et totalement glabre. Certains arboraient de petites cornes courtes sur le front. Kamji les avait en outre dotés de certaines facultés démoniques. Leur salive, par exemple, à l’instar de celle des Kriss, possédait un puissant effet aphrodisiaque.
Le spécimen qui faisait maintenant face aux trois hommes, les mains solidement accrochées au barreau mesurait plus de deux mètres vingt. Il semblait occuper l’intégralité de la petite cellule par sa seule présence. Ses muscles puissants tendaient sa peau, le rendant plus menaçant encore. Son sexe mou et d’une longueur impressionnante pendait librement entre ses cuisses épaisses, ne laissant qu’imaginer sa taille monstrueuse une fois bandé. Olivier et Nicolas, approchèrent leur prisonnier de la grille, laissant le démon le renifler ; puis le membre de la bête commença à gonfler et un sourire sadique naquit sur ses lèvres.
— Je crois qu’il lui plait, intervint Nicolas, d'un sourire.
— Désolé mon gars, fit son frère à l’intention de leur prisonnier, mais y’a pas le choix. Mais t’inquiète pas trop, vous finissez toujours par aimer ça.
Nicolas sortit une grosse clé de métal de sa poche et ouvrit la grille de la cellule du Koloss. Avec précaution, il l’entrouvrit et Olivier y précipita l’homme avant que son frère ne la referme brusquement. Le prisonnier, les mains toujours liées dans le dos se colla dos au mur le plus proche, les yeux rivés sur le démon qui lui faisait maintenant face, à moins de deux mètres de distances. Il entreprit de s’en éloigner doucement, longeant la paroi de la cellule, s’enfonçant dans l’obscurité qui emplissait les deux tiers de la pièce, le regard toujours rivé sur son ennemi. Le Koloss le suivit des yeux, le laissant faire, puis, à pas de loup, il commença à s’en rapprocher. L’homme écarquilla les yeux puis, prit de panique, s’enfuit vers le fond de la grotte. La créature, tel un prédateur à l’affut, jaillit vers sa proie et disparu dans l’obscurité. Kamji entendit plus qu’il ne vit ce qui se passa par la suite… mais il le savait très bien. Un bruit sourd résonna contre les parois de la caverne - témoin du fait que le Koloss venait de plaquer sa victime au sol - puis un cri de protestation du mec, alors que sa bouche se trouvait libérée du bâillon… puis plus rien. Le sorcier imagina très bien l’homme plaqué dos au sol, le démon à quatre pattes au-dessus de lui, lui maintenant les épaules au sol, alors que sa bouche se plaquait sur celle de sa victime. Sa langue avait probablement franchi la ridicule barrière de ses lèvres et l’homme devait répondre à pleine bouche au profond baiser du monstre, totalement soumis, maintenant, par la salive aphrodisiaque. Quelques mouvements et le bruit d'un tissu que l'on déchire, des gémissements...
Olivier et Nicolas attendaient devant la grille de la cellule. Tout comme Kamji, ils savaient que le spectacle n’était pas fini. Lorsque le Koloss revint à la lumière, il tenait l’humain dans ses bras, ses cuisses solidement nouées autour des hanches du Koloss, leurs bouches unies dans un langoureux baiser, les mains - à présents libres d'entrave - de l’homme solidement agrippées aux larges épaules. Le démon vint plaquer son amant contre les barreaux de la grille et son sexe se fraya spontanément un chemin entre les fesses musclées de la victime. L’homme poussa un cri, alors que le chibre massif entrait au contact de son anus et se plaqua contre le torse musculeux de son agresseur, s’accrochant désespérément à lui. Des larmes se mirent à couler sur ses joues alors que le barreau de chair démoniaque entrait en lui, lentement mais à vitesse constante. L’humain geignait, se tortillait, pleurait, mais, aussi curieux que cela puisse paraître, ne cherchait pas à se dégager.
Il fallut plusieurs minutes au Koloss pour s’enfoncer entièrement, puis il commença à bouger. Doucement, la première minute et ensuite, de plus en plus vite. Les deux corps se mirent à se mouvoir à l’unisson puis le démon s’immobilisa en rejetant la tête vers l'arrière... et un liquide blanchâtre s’écoula des fesses encore occupées de l’homme. Les deux mâles restèrent plaqués l’un contre l’autre, l’humain blotti contre le démon ; puis le Koloss l’emmena vers le fond de sa cellule.
— Je crois que celui-là l’occupera quelques temps, reprit Nicolas.
— Espérons-le répliqua son frère. Il est de plus en plus difficile de le satisfaire et Jim tient particulièrement à le garder en bonne santé. Un aussi bon reproducteur ne doit pas être négligé.
Les deux hommes repartirent sans un regard pour Kamji. Oui, il aurait été dommage de négliger un si beau spécimen, surtout maintenant que Jim élevait lui-même ses légions de Koloss pour lutter contre l’Or Blanc. Et surtout parce qu’il s’agissait du seul "Dominant Alpha", comme l’avait baptisé Tamara. Le seul mâle suffisamment puissant pour féconder un humain sans Remplisseur ni Auxiliaire. D’ici à quelques jours, une fois que le démon l’aurait fécondé une bonne centaine de fois, le prisonnier ressortirai, épuisé, repu de sexe... et engrossé.
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