12-05-2025, 11:29 AM
Chapitre 36
Vendredi 27 juillet. Dernier jour !
Je tourne les yeux vers le réveil, il est 9 H 24. Demain à cette heure-ci on sera dans le train...
« Nom de Dieu, c'est fini !
Le séjour chez les Kirchman, Jutta et Patrick, Laatzen, les copains, Alexis et Marjo, Birgit, Andreas et Florian, Dieter et le petit Michaël,... ... ROBIN !!!... »
J'ai le bourdon. Il fallait bien que ça arrive depuis le temps que ça menaçait...
— Thomas, qu'est-ce qui se passe ? dit Robin alarmé en voyant des larmes venir au bord de mes paupières.
— Rien. C'est juste que je pensais qu'aujourd'hui c'est le dernier jour ! Et je voudrais tellement que ça finisse pas ! réponds-je en reniflant.
— Arrête ! Moi aussi j'y ai pensé mais justement, aujourd'hui il faut qu'on en profite jusqu'au bout. Sans penser au reste, sinon ça va être catastrophique !... Ok ?
— Ok. Ça va être dur mais je ferai l'effort...
— Et ça, ça va être dur ? dit-il en rigolant en posant sa main sur mon sexe. parce que moi quand je dis profiter jusqu'au bout... je le pense vraiment !
— Je sens que je vais faire un très gros effort ! dis-je en souriant et je le renverse pour m'occuper de son cas...
C'est le matin et la maison n'est pas vide, aussi on doit faire attention. Mais avec un peu de retenue et peut-être plus de patience on peut tout faire ! Et Robin est en train de me le prouver...
Il s'agite entre mes fesses depuis un moment et m'embrasse en même temps pour m'empêcher de gémir trop fort...
— Huun ! Haaun !
— Doucement Thomas, doucement.
Je me mords les lèvres et laisse à peine passer un souffle...
Tout d'un coup, je ne peux plus me maîtriser. Je ressens quelque chose d'extraordinaire ! Jusque là c'était super, mais maintenant c'est magique ! C'est indescriptible !
Robin comprend qu'il se passe quelque chose. Il voit que je me tords dans tous les sens, que mon corps tressaute, que je me crispe...
— Ça va ?
— CONTINUE ! ENcore, enco...
Il vient de me mettre sa main devant ma bouche. J'ai du parler trop fort...
Je suis emporté... Les allers retours de son sexe en moi provoquent des explosions plus fortes les une que les autres. Je vais de sommet en sommet. Je touche le ciel !
Robin accélère et je sens qu'il est prêt de jouir. Il se fait plus violent, plus sauvage. Lui non plus ne se contrôle plus !
Ça y est ! Je sens son sexe se raidir et tout au fond de moi, il explose !
— AAAHHH ! AAaaahhh ! aaaahhhh !
C'est à mon tour de le bâillonner. Il s'écroule sur moi en nage et m'embrasse avec force.
...
Nous ne sommes que tous les deux à manger. Il faut dire qu'il est tard, presque dix heures et demie... Birgit est en bas avec Michaël. Ils regardent un livre dans la cuisine.
— Andreas und Florian sind bei Kathrin und Filip weg gegangen. Was wollt ihr denn morgens machen? " (Andreas et Florian sont partis voir Kathrin et Filip. Qu'avez-vous envie de faire ce matin ?) nous demande Birgit alors que nous débarrassons la table.
— Vielleicht können wir dir helfen? Nichts zu putzen ?... (Peut-être qu'on peut t'aider ? Y a rien à nettoyer ?...) lui demandé-je très sérieusement.
— Oder zu waschen ?... (Ou à laver ?...) rajoute Robin en souriant.
Elle nous regarde et devant notre air malicieux, éclate de rire...
— Wirklich ihr seid Teufel! Aber doch ihr könnt mir helfen. Als ich nicht zu Hause diesen Nachmittag sein werde, muss ich Abendessen vorbereiten. (Vous êtes vraiment diaboliques ! Mais oui, vous pouvez m'aider. Comme je ne suis pas à la maison cet après-midi, il faut que je prépare le repas de ce soir.)
— Super, das können wir machen! (Super, ça on peut le faire !)
— Ja schön! (Oui parfait !)
Et c'est parti ! Birgit a prévue une salade composée en entrée, des tomates farcies avec des haricots verts et comme c'est notre dernier jour, un gâteau en dessert.
...
— Birgit : So das ist das Ende ihres Aufenthalts bei uns... Ich bin wirklich traurig! (On arrive à la fin de votre séjour chez nous... je suis vraiment triste !)
— Robin : Ja wir sind auch sehr traurig Laatzen zu verlassen... (Oui, nous sommes tristes aussi de quitter Laatzen...)
— Thomas : Ist es immer das selbe? Ich meine wenn die Franzosen zurück fahren? (Est-ce que c'est toujours comme ça ? Je veux dire quand les français rentrent chez eux ?)
— Birgit : Das ist das erste Mal dass wir junge Franzosen wie ihr aufnehmen aber wir bedauern es nicht! Klar das ist eine schöne Erfahrung! (C'est la première fois que nous accueillons des jeunes français comme vous, mais nous ne le regrettons pas ! C'est vraiment une belle expérience !)
— Robin : So war es für uns Birgit. Ihr seid die ideale Familie! (Ça l'a été aussi pour nous, Birgit. Vous êtes une famille idéale !)
— Thomas : Ja wir sind bewusst dass wir sehr glücklich sind! (Oui, nous sommes conscients d'avoir eu beaucoup de chance !)
— Birgit : Und wie vorstellet ihr euch die Zukunft? (Et comment envisagez-vous le futur ?)
— Thomas : Es wird schwierig sein, die Meinung Robineltern zu verändern so... (Ça va être très dur de faire changer d'avis les parents de Robin...)
— Robin : Zuerst wird es furchtbar sein! Wir werden uns nicht mehr sehen! Ich umziehe fast sofort unsere Rückreise... (Ça va être terrible dans un premier temps ! On ne se verra plus ! Je déménage presque dès mon retour...)
— Thomas : Wir hoffen dass Robin während der Ferien zurückkommen dürfen wird aber... wir sind nicht sicher... (On espère que Robin pourra revenir pendant les vacances mais... on n'en est pas sûr...)
— Birgit : Das ist eine tragische Lage! Arme Jungen... (C'est une situation tragique ! Pauvres garçons...)
— Thomas : Vielleicht wird ein neuer Shakespeare auf unsere Geschichte etwas schreiben! " (Peut-être qu'un nouveau Shakespeare va écrire quelque chose sur notre histoire !) dis-je en plaisantant un peu car je sens qu'on va tous se mettre à pleurer si on continue comme ça...
Tout en parlant, Birgit est allée mettre un CD. C'est à nouveau la musique de Rod Steward qui s'élève en arrière fond...
— Birgit : Und im Vergleich zu ihren Eltern, was werdet ihr machen? (Et pour vos parents que comptez vous faire ?)
— Thomas : Ich glaube nicht dass ich sofort darüber sprechen wird, es würde zu plötzlich... (Je ne crois pas que je vais leur en parler tout de suite, se serait trop soudain...)
— Robin : Ja, ich fürchte dass es ein zu großer Schock sein würde aber ich glaube ich werde ihnen bei der ersten Gelegenheit sagen dass ich gay bin! (Oui, je crains que cela soit un grand choc pour eux mais je crois que je leur dirai à la première occasion que je suis gay !)
— Thomas : Birgit wie hättest du darauf reagiert wenn du anstatt Robin und ich, nackt im bett entdeckt hattest, sondern Robin und Andreas gefunden hättest? (Birgit, comment aurais-tu réagi si au lieu de Robin et moi, tu avais trouvé Andreas et Robin, nus dans le lit ?)
— Birgit : Also das ist eine gute Frage... ich weiß nicht... ich glaube ich wäre verrückt vor Wut und vor Kummer gewesen... ja mindestens während ein Moment das heißt, ein paar Stunden, Tagen oder schlechtestenfalls Wochen... ich hoffe nicht langer... (Alors là, c'est une bonne question... je ne sais pas... je crois que je serai devenu folle de chagrin et de colère... oui, pendant un moment du moins c'est-à-dire quelques heures, quelques jours ou au pire pendant plusieurs semaines... j'espère pas plus longtemps...)
— Robin : Und bist jemanden die sehr eröffnet und verständnisvoll ist! (Et tu es quelqu'un de très ouvert et plein de compréhension !)
— Thomas : Ich weiß nicht ob meine Eltern auf die Wahrheit über die Sexualtendenz ihres einzigen Sohns zu lernen vorbereitet sind... (Je ne sais pas si mes parents sont prêt à entendre la vérité sur l'orientation sexuelle de leur fils...)
— Robin : Das ist ein bisschen komisch, ich habe von Innen keine Schande mehr Gay zu sein, aber ich fürchte das Urteil meiner Familie, meinen Freunden und auch den Unbekannten... das ist paradox oder ?... (C'est un peu bizarre, en moi même, je n'ai aucune honte à être gay mais je crains le jugement de ma famille, de mes amis et aussi d'inconnus... c'est un peu paradoxal !)
— Birgit : Ja stimmt. Aber du hast den ersten Schritt getan wenn du dich als gay akzeptierst! (Oui, c'est sûr. Mais tu as fait le premier pas en t'acceptant comme gay !)
— Robin : Ja das ist schon ein großer Erfolg! (Oui, c'est déjà une grande victoire !)
— Thomas : Aber es wird viele Schritte zu tun! Und einige werden nicht am ersten Mal erfolgreich sein... (Mais il y a beaucoup de pas à faire ! Et certains ne seront pas réussis du premier coup !)
— Birgit : Ja für beide wird es schwierig sein aber das wird ihr starker machen und sehr aussengewöhnlichen Personen erschaffen! (Oui, ça va être difficile pour tous les deux mais ça va vous rendre plus fort et faire de vous des personnes hors du commun !)
Das seid ihr schon, ich bin davon sicher und ihr müsst darüber gewusst sein! (Vous l'êtes déjà, ça j'en suis sûre et vous devez en prendre conscience !)
...
— Birgit : So ihr werdet mit niemand darüber sprechen? Ich meine hier wir sprechen, ihr könnt mit ihren Freunden, mit Andreas oder Franz... (Et, vous n'en parlerez à personne ? Je veux dire, ici, nous en parlons, vous pouvez en parler avec vos amis, avec Andreas ou avec Franz...)
— Thomas : Ja darum ist es so schön für uns hier zu sein! Und hier sind wir beide... und Morgen werden wir allein sein... (Oui, c'est pour ça qu'on est bien ici ! Et ici nous sommes ensembles... alors que demain nous serons tout seul...) ma voix se brise en le disant. Ça me fait trop mal tout d'un coup !
Robin lâche ses ustensiles de cuisine et me prend tendrement dans ses bras...
Du salon, Rod Steward égrène une de ses douces mélopées mais celle-ci me touche et me fait mal...
« Baby, I'll try to love again but I know
The first cut is the deepest
Baby I know the first cut is the deepest... »
...
— Robin : Allez Thomas on trouvera une solution...
— Birgit : Verzeihen sie mich, ich wollte nicht... (Excusez-moi, je ne voulais pas...)
— Robin : Sprechen mit dir ist sehr nötig für uns, Birgit. Wirklich! Es hilf uns deutlich zu sehen... (Parler avec toi, c'est très important pour nous, Birgit. Vraiment ! Cela nous aide à y voir plus clair...)
— Birgit : Danke! Es ist auch wichtig für mich als ich denke an meiner ersten Reaktion... ich schäme mich! (Merci ! C'est aussi important pour moi, quand je pense à ma première réaction... j'ai honte !)
— Thomas : Nein. Niemand ist dafür vorbereitet... (Non. Personne n'est prêt pour ça...)
— Birgit : Sowieso wenn ich etwas machen könnte... Vielleicht, wenn ihre Eltern auf den Laufenden darüber sein werden, kann ich mit ihnen sprechen oder kann ich ihnen schreiben um etwas zu erklären und sie zu beruhigen... (Si, de quelque façon, je peux faire quelque chose... Peut-être quand vos parents seront au courant, je pourrai leur parler ou leur écrire pour leur expliquer, les rassurer...)
...
Une douce mélancolie s'empare de nous. Elle n'est pas grise et désespérante. Non, c'est comme un voile qui couvre les couleurs vives de notre vie ici et les transforme en pastels magnifiques mais déjà un peu surannés...
Je change de sujet pour ne pas rester sur ce moment de douce tristesse.
— Thomas : Birgit glaubst du es wäre möglich dass Andreas vielleicht naschte Sommer bei mir in Frankreich käme... (Birgit, tu crois que ce serait possible qu'Andreas puisse venir chez moi en France l'été prochain ?)
— Robin : Oder bei mir in Sweden ?" (Ou bien chez moi, en Suède ?) rajoute Robin avec une gaieté un peu forcée.
— Birgit : Ja, warum nicht ? Es ist ein bisschen früh darüber zu sprechen aber wer weißt? (Oui, pourquoi pas ? Il est un peu tôt pour en parler mais qui sait?)
— Robin : Wir können doch davon träumen! (On peut bien rêver un peu !)
— Birgit : Ja, alles ist möglich für diese die an ihre Träume glauben!... (Oui, tout est possible pour ceux qui croient en leurs rêves !)
...
« POURVU QUE SE SOIT VRAI ! Parce ce que j'en fais des rêves fous... ROBIN ET MOI, ROBIN AVEC MOI, ROBIN ! ROBIN ! ROBIN !...
Si ça pouvait être possible... mon Dieu faites que ça soit possible !... »
Vendredi 27 juillet. Dernier jour !
Je tourne les yeux vers le réveil, il est 9 H 24. Demain à cette heure-ci on sera dans le train...
« Nom de Dieu, c'est fini !
Le séjour chez les Kirchman, Jutta et Patrick, Laatzen, les copains, Alexis et Marjo, Birgit, Andreas et Florian, Dieter et le petit Michaël,... ... ROBIN !!!... »
J'ai le bourdon. Il fallait bien que ça arrive depuis le temps que ça menaçait...
— Thomas, qu'est-ce qui se passe ? dit Robin alarmé en voyant des larmes venir au bord de mes paupières.
— Rien. C'est juste que je pensais qu'aujourd'hui c'est le dernier jour ! Et je voudrais tellement que ça finisse pas ! réponds-je en reniflant.
— Arrête ! Moi aussi j'y ai pensé mais justement, aujourd'hui il faut qu'on en profite jusqu'au bout. Sans penser au reste, sinon ça va être catastrophique !... Ok ?
— Ok. Ça va être dur mais je ferai l'effort...
— Et ça, ça va être dur ? dit-il en rigolant en posant sa main sur mon sexe. parce que moi quand je dis profiter jusqu'au bout... je le pense vraiment !
— Je sens que je vais faire un très gros effort ! dis-je en souriant et je le renverse pour m'occuper de son cas...
C'est le matin et la maison n'est pas vide, aussi on doit faire attention. Mais avec un peu de retenue et peut-être plus de patience on peut tout faire ! Et Robin est en train de me le prouver...
Il s'agite entre mes fesses depuis un moment et m'embrasse en même temps pour m'empêcher de gémir trop fort...
— Huun ! Haaun !
— Doucement Thomas, doucement.
Je me mords les lèvres et laisse à peine passer un souffle...
Tout d'un coup, je ne peux plus me maîtriser. Je ressens quelque chose d'extraordinaire ! Jusque là c'était super, mais maintenant c'est magique ! C'est indescriptible !
Robin comprend qu'il se passe quelque chose. Il voit que je me tords dans tous les sens, que mon corps tressaute, que je me crispe...
— Ça va ?
— CONTINUE ! ENcore, enco...
Il vient de me mettre sa main devant ma bouche. J'ai du parler trop fort...
Je suis emporté... Les allers retours de son sexe en moi provoquent des explosions plus fortes les une que les autres. Je vais de sommet en sommet. Je touche le ciel !
Robin accélère et je sens qu'il est prêt de jouir. Il se fait plus violent, plus sauvage. Lui non plus ne se contrôle plus !
Ça y est ! Je sens son sexe se raidir et tout au fond de moi, il explose !
— AAAHHH ! AAaaahhh ! aaaahhhh !
C'est à mon tour de le bâillonner. Il s'écroule sur moi en nage et m'embrasse avec force.
...
Nous ne sommes que tous les deux à manger. Il faut dire qu'il est tard, presque dix heures et demie... Birgit est en bas avec Michaël. Ils regardent un livre dans la cuisine.
— Andreas und Florian sind bei Kathrin und Filip weg gegangen. Was wollt ihr denn morgens machen? " (Andreas et Florian sont partis voir Kathrin et Filip. Qu'avez-vous envie de faire ce matin ?) nous demande Birgit alors que nous débarrassons la table.
— Vielleicht können wir dir helfen? Nichts zu putzen ?... (Peut-être qu'on peut t'aider ? Y a rien à nettoyer ?...) lui demandé-je très sérieusement.
— Oder zu waschen ?... (Ou à laver ?...) rajoute Robin en souriant.
Elle nous regarde et devant notre air malicieux, éclate de rire...
— Wirklich ihr seid Teufel! Aber doch ihr könnt mir helfen. Als ich nicht zu Hause diesen Nachmittag sein werde, muss ich Abendessen vorbereiten. (Vous êtes vraiment diaboliques ! Mais oui, vous pouvez m'aider. Comme je ne suis pas à la maison cet après-midi, il faut que je prépare le repas de ce soir.)
— Super, das können wir machen! (Super, ça on peut le faire !)
— Ja schön! (Oui parfait !)
Et c'est parti ! Birgit a prévue une salade composée en entrée, des tomates farcies avec des haricots verts et comme c'est notre dernier jour, un gâteau en dessert.
...
— Birgit : So das ist das Ende ihres Aufenthalts bei uns... Ich bin wirklich traurig! (On arrive à la fin de votre séjour chez nous... je suis vraiment triste !)
— Robin : Ja wir sind auch sehr traurig Laatzen zu verlassen... (Oui, nous sommes tristes aussi de quitter Laatzen...)
— Thomas : Ist es immer das selbe? Ich meine wenn die Franzosen zurück fahren? (Est-ce que c'est toujours comme ça ? Je veux dire quand les français rentrent chez eux ?)
— Birgit : Das ist das erste Mal dass wir junge Franzosen wie ihr aufnehmen aber wir bedauern es nicht! Klar das ist eine schöne Erfahrung! (C'est la première fois que nous accueillons des jeunes français comme vous, mais nous ne le regrettons pas ! C'est vraiment une belle expérience !)
— Robin : So war es für uns Birgit. Ihr seid die ideale Familie! (Ça l'a été aussi pour nous, Birgit. Vous êtes une famille idéale !)
— Thomas : Ja wir sind bewusst dass wir sehr glücklich sind! (Oui, nous sommes conscients d'avoir eu beaucoup de chance !)
— Birgit : Und wie vorstellet ihr euch die Zukunft? (Et comment envisagez-vous le futur ?)
— Thomas : Es wird schwierig sein, die Meinung Robineltern zu verändern so... (Ça va être très dur de faire changer d'avis les parents de Robin...)
— Robin : Zuerst wird es furchtbar sein! Wir werden uns nicht mehr sehen! Ich umziehe fast sofort unsere Rückreise... (Ça va être terrible dans un premier temps ! On ne se verra plus ! Je déménage presque dès mon retour...)
— Thomas : Wir hoffen dass Robin während der Ferien zurückkommen dürfen wird aber... wir sind nicht sicher... (On espère que Robin pourra revenir pendant les vacances mais... on n'en est pas sûr...)
— Birgit : Das ist eine tragische Lage! Arme Jungen... (C'est une situation tragique ! Pauvres garçons...)
— Thomas : Vielleicht wird ein neuer Shakespeare auf unsere Geschichte etwas schreiben! " (Peut-être qu'un nouveau Shakespeare va écrire quelque chose sur notre histoire !) dis-je en plaisantant un peu car je sens qu'on va tous se mettre à pleurer si on continue comme ça...
Tout en parlant, Birgit est allée mettre un CD. C'est à nouveau la musique de Rod Steward qui s'élève en arrière fond...
— Birgit : Und im Vergleich zu ihren Eltern, was werdet ihr machen? (Et pour vos parents que comptez vous faire ?)
— Thomas : Ich glaube nicht dass ich sofort darüber sprechen wird, es würde zu plötzlich... (Je ne crois pas que je vais leur en parler tout de suite, se serait trop soudain...)
— Robin : Ja, ich fürchte dass es ein zu großer Schock sein würde aber ich glaube ich werde ihnen bei der ersten Gelegenheit sagen dass ich gay bin! (Oui, je crains que cela soit un grand choc pour eux mais je crois que je leur dirai à la première occasion que je suis gay !)
— Thomas : Birgit wie hättest du darauf reagiert wenn du anstatt Robin und ich, nackt im bett entdeckt hattest, sondern Robin und Andreas gefunden hättest? (Birgit, comment aurais-tu réagi si au lieu de Robin et moi, tu avais trouvé Andreas et Robin, nus dans le lit ?)
— Birgit : Also das ist eine gute Frage... ich weiß nicht... ich glaube ich wäre verrückt vor Wut und vor Kummer gewesen... ja mindestens während ein Moment das heißt, ein paar Stunden, Tagen oder schlechtestenfalls Wochen... ich hoffe nicht langer... (Alors là, c'est une bonne question... je ne sais pas... je crois que je serai devenu folle de chagrin et de colère... oui, pendant un moment du moins c'est-à-dire quelques heures, quelques jours ou au pire pendant plusieurs semaines... j'espère pas plus longtemps...)
— Robin : Und bist jemanden die sehr eröffnet und verständnisvoll ist! (Et tu es quelqu'un de très ouvert et plein de compréhension !)
— Thomas : Ich weiß nicht ob meine Eltern auf die Wahrheit über die Sexualtendenz ihres einzigen Sohns zu lernen vorbereitet sind... (Je ne sais pas si mes parents sont prêt à entendre la vérité sur l'orientation sexuelle de leur fils...)
— Robin : Das ist ein bisschen komisch, ich habe von Innen keine Schande mehr Gay zu sein, aber ich fürchte das Urteil meiner Familie, meinen Freunden und auch den Unbekannten... das ist paradox oder ?... (C'est un peu bizarre, en moi même, je n'ai aucune honte à être gay mais je crains le jugement de ma famille, de mes amis et aussi d'inconnus... c'est un peu paradoxal !)
— Birgit : Ja stimmt. Aber du hast den ersten Schritt getan wenn du dich als gay akzeptierst! (Oui, c'est sûr. Mais tu as fait le premier pas en t'acceptant comme gay !)
— Robin : Ja das ist schon ein großer Erfolg! (Oui, c'est déjà une grande victoire !)
— Thomas : Aber es wird viele Schritte zu tun! Und einige werden nicht am ersten Mal erfolgreich sein... (Mais il y a beaucoup de pas à faire ! Et certains ne seront pas réussis du premier coup !)
— Birgit : Ja für beide wird es schwierig sein aber das wird ihr starker machen und sehr aussengewöhnlichen Personen erschaffen! (Oui, ça va être difficile pour tous les deux mais ça va vous rendre plus fort et faire de vous des personnes hors du commun !)
Das seid ihr schon, ich bin davon sicher und ihr müsst darüber gewusst sein! (Vous l'êtes déjà, ça j'en suis sûre et vous devez en prendre conscience !)
...
— Birgit : So ihr werdet mit niemand darüber sprechen? Ich meine hier wir sprechen, ihr könnt mit ihren Freunden, mit Andreas oder Franz... (Et, vous n'en parlerez à personne ? Je veux dire, ici, nous en parlons, vous pouvez en parler avec vos amis, avec Andreas ou avec Franz...)
— Thomas : Ja darum ist es so schön für uns hier zu sein! Und hier sind wir beide... und Morgen werden wir allein sein... (Oui, c'est pour ça qu'on est bien ici ! Et ici nous sommes ensembles... alors que demain nous serons tout seul...) ma voix se brise en le disant. Ça me fait trop mal tout d'un coup !
Robin lâche ses ustensiles de cuisine et me prend tendrement dans ses bras...
Du salon, Rod Steward égrène une de ses douces mélopées mais celle-ci me touche et me fait mal...
« Baby, I'll try to love again but I know
The first cut is the deepest
Baby I know the first cut is the deepest... »
...
— Robin : Allez Thomas on trouvera une solution...
— Birgit : Verzeihen sie mich, ich wollte nicht... (Excusez-moi, je ne voulais pas...)
— Robin : Sprechen mit dir ist sehr nötig für uns, Birgit. Wirklich! Es hilf uns deutlich zu sehen... (Parler avec toi, c'est très important pour nous, Birgit. Vraiment ! Cela nous aide à y voir plus clair...)
— Birgit : Danke! Es ist auch wichtig für mich als ich denke an meiner ersten Reaktion... ich schäme mich! (Merci ! C'est aussi important pour moi, quand je pense à ma première réaction... j'ai honte !)
— Thomas : Nein. Niemand ist dafür vorbereitet... (Non. Personne n'est prêt pour ça...)
— Birgit : Sowieso wenn ich etwas machen könnte... Vielleicht, wenn ihre Eltern auf den Laufenden darüber sein werden, kann ich mit ihnen sprechen oder kann ich ihnen schreiben um etwas zu erklären und sie zu beruhigen... (Si, de quelque façon, je peux faire quelque chose... Peut-être quand vos parents seront au courant, je pourrai leur parler ou leur écrire pour leur expliquer, les rassurer...)
...
Une douce mélancolie s'empare de nous. Elle n'est pas grise et désespérante. Non, c'est comme un voile qui couvre les couleurs vives de notre vie ici et les transforme en pastels magnifiques mais déjà un peu surannés...
Je change de sujet pour ne pas rester sur ce moment de douce tristesse.
— Thomas : Birgit glaubst du es wäre möglich dass Andreas vielleicht naschte Sommer bei mir in Frankreich käme... (Birgit, tu crois que ce serait possible qu'Andreas puisse venir chez moi en France l'été prochain ?)
— Robin : Oder bei mir in Sweden ?" (Ou bien chez moi, en Suède ?) rajoute Robin avec une gaieté un peu forcée.
— Birgit : Ja, warum nicht ? Es ist ein bisschen früh darüber zu sprechen aber wer weißt? (Oui, pourquoi pas ? Il est un peu tôt pour en parler mais qui sait?)
— Robin : Wir können doch davon träumen! (On peut bien rêver un peu !)
— Birgit : Ja, alles ist möglich für diese die an ihre Träume glauben!... (Oui, tout est possible pour ceux qui croient en leurs rêves !)
...
« POURVU QUE SE SOIT VRAI ! Parce ce que j'en fais des rêves fous... ROBIN ET MOI, ROBIN AVEC MOI, ROBIN ! ROBIN ! ROBIN !...
Si ça pouvait être possible... mon Dieu faites que ça soit possible !... »