11-05-2025, 01:22 PM
Ce sont des marchands. Voyant ma tenue ils me donnent un peu d'argent avant de partir. J'en profite pour leur demander comment aller sur les terres du seigneur de la Huppe.
Chacun reprend son chemin et, effectivement, deux jours après j'arrive en vue de Granville de la Huppe. Au loin, trois cavaliers, font galoper leurs chevaux. Ils font la course. Un des chevaux fait une embardée et son cavalier tombe dans la rivière qui longe le chemin. Ses amis partent à son secours mais quand ils le sortent de l'eau il est inanimé.
Le plus jeune est tétanisé. L'autre le secoue, ose lui mettre quelques gifles.
Le jeune Rigor grimpe sur son cheval et part, à brides abattues, vers Granville. J'arrive au niveau des deux autres.
Je commence un massage cardiaque. Je lui fais du bouche à bouche. Au bout de quelques minutes il réagit, tousse et crache l'eau qu'il a dans ses poumons. Il ouvre les yeux. Artium le prend dans ses bras et le serre contre lui.
Quand Rigor arrive il est surpris de voir Lippo vivant et lui aussi le serre très fort entre ses bras. Lippo s'allonge sur une litière et on rentre à Grandville. La ville est entourée de remparts. Le château est en haut de la ville. Une fois le seigneur changé, il me convoque dans ses appartements.
S'étant renseigné sur ce que je désire, Artium me conduit chez les artisans que je recherche. Ils sont surpris de mes demandes mais tout sera prêt demain. Dans un coin je vois un panier qui contient du charbon.
10 minutes plus tard le charbon n'est plus que braise ardente.
Le lendemain je passe chez les marchands récupérer ma commande et en même temps j’arrive à convaincre les forgerons d’acquérir le coke en stock, c'est Tintin, le marchand, qui s’en réjouit!
C’est de retour dans ma chambre que j’assemble mes achats. J'essaye de faire fonctionner ma machine avec une bougie mais je suis obligé d'en rajouter une autre pour que celle-ci décolle. C'est à ce moment-là que Rigor et Artium entent dans ma chambre.
Je souffle les bougies et repose l’engin sur la table. Il sont là, peu de temps après.
J'allume les bougies et assez vite la montgolfière décolle.
Je lui raconte ce que j'ai entendu.
Les préparatifs vont bon train et moins d’une semaine après avoir pris les dispositions nécessaires, on apprend que les brigands ont franchi la frontière. Il leur faudra dix jours pour arriver là. Les femmes, les enfants, les vieux ont été envoyés à l'autre bout du fief. Une moitié des soldats, les plus vieux, sont resté dans le château pour le défendre. Les autres, avec les paysans les plus forts, se sont cachés dans les bois. Artium n'a pas aimé être séparé de Rigor qui seconde Lippo avec les soldats à l'extérieur du château. Ceux-ci prendront en tenaille les brigands une fois la première muraille franchie.
Les brigands attaquent et le piège qu'on a mis au point fonctionne. Une grosse partie des brigands meurt sous nos flèches, les blessés graves sont achevés et les autres serviront d'esclaves pour reconstruire ce qu'ils ont détruit. De notre côté il y a très peu de morts mais de nombreux blessés qu'on essaie de soigner avec le peu qu'on a. Des paysans ramènent Rigor qui a une grave blessure. Un coup d'épée lui a entaillé le côté.
Quand on me rapporte ma sacoche je prends de la lavande et du basilic séché que je mets dans un bol et que je commence à piler. Quand la texture me convient, j'y verse de l'eau bouillante dessus. Je laisse infuser et je filtre. Avec un chiffon propre je nettoie le tour de la plaie, avant de nettoyer la plaie elle-même. Rigor gémit dans son demi coma. Puis je le recouds. J'envoie aussi des gens récupérer de l'écorce de saule dont je fais des infusions. Je lui en fais boire régulièrement.
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- Continue ta route et d’ici quelques heures tu verras un croisement avec une route qui bifurque à gauche. Prends la, tu en as pour deux jours en marchant à allure normale pour arriver à Granville.
- Mais! Je croyais que Granville était la ville où réside le seigneur Faucon.
- Ça se voit que tu es étranger et pas qu'à ton aspect. Toutes les villes principales où un seigneur réside s'appellent Granville. Nous arrivons de Granville Faucon et maintenant nous allons à Granville moineau.
- D’accord . Pour autant, je ne sais pas si vous y ferez des affaires.
- Et pourquoi ça ? Serais-tu devin ?
- Non, pas du tout. Mais j'ai croisé une troupe armée qui revenait des terres du seigneur Moineau. Ils y ont fait une razzia. Ils avaient de nombreux chars de marchandises et des dizaines d’esclaves.
- La rumeur est donc vraie. Nous irons quand même et de là, nous irons sur les terres du seigneur de la Huppe. Bonne route, étranger.
- Bonne route à vous, marchands.
Chacun reprend son chemin et, effectivement, deux jours après j'arrive en vue de Granville de la Huppe. Au loin, trois cavaliers, font galoper leurs chevaux. Ils font la course. Un des chevaux fait une embardée et son cavalier tombe dans la rivière qui longe le chemin. Ses amis partent à son secours mais quand ils le sortent de l'eau il est inanimé.
Le plus jeune est tétanisé. L'autre le secoue, ose lui mettre quelques gifles.
- C'est fini Artium il est mort.
- Non Rigor, c'est impossible. Va chercher du secours à Granville. Allez vite !
Le jeune Rigor grimpe sur son cheval et part, à brides abattues, vers Granville. J'arrive au niveau des deux autres.
- Seigneur, me permets tu de regarder cet homme. Je peux peut-être encore l’aider.
- Oui, s'il te plaît, sauve le et je t'en serai reconnaissant toute ma vie et lui, Lippo, de la sienne.
Je commence un massage cardiaque. Je lui fais du bouche à bouche. Au bout de quelques minutes il réagit, tousse et crache l'eau qu'il a dans ses poumons. Il ouvre les yeux. Artium le prend dans ses bras et le serre contre lui.
- Artium, tu m’étouffes. Que s'est-il passé ?
- Ton cheval a fait un écart, tu es tombé tête la première dans la rivière et quand Rigor et moi, on t'a sorti de l'eau tu étais mort et cet étranger t'a ramené à la vie.
- Es-tu Deus pour pouvoir me ramener à la vie ?
- Non seigneur, je suis juste un étranger qui arrive d'au-delà de la grande mer pour visiter votre monde.
- Pourquoi mens tu, étranger ? Tout le monde sait qu'au-delà de la grande mer il n'y a que le néant.
- Je ne te mens pas seigneur. Je te le jure.
- Aucun bateau si solide soit il ne peut affronter la grande mer quand elle est en colère.
- Qui te dit que je suis venu en bateau ?
- Tu vas me dire que tu es venu en nageant peut-être ?
- Non seigneur. Je te le dirai plus tard, quand je serais en capacité de te le prouver, sinon tu vas encore me traiter de menteur. Vois, les secours arrivent.
- Prends mon cheval et suis nous. Tu sais monter à cheval, au moins ?
- Oui seigneur.
Quand Rigor arrive il est surpris de voir Lippo vivant et lui aussi le serre très fort entre ses bras. Lippo s'allonge sur une litière et on rentre à Grandville. La ville est entourée de remparts. Le château est en haut de la ville. Une fois le seigneur changé, il me convoque dans ses appartements.
- Qui es-tu étranger ?
- Je m'appelle Dany et je suis prince en mon pays.
- Qu'est-ce que c'est, un prince?
- Un prince est le fils d'un roi et un roi est un homme qui dirige plusieurs seigneurs.
- Donc un jour tu seras roi à ton tour ?
- Non seigneur, j'ai un frère aîné et c’est lui qui prendra sa place.
- Tu n'en es pas jaloux ?
- Non seigneur, j'en suis très heureux, au contraire, ça me permet de voyager à travers le monde.
- Vas tu me dire comment tu es venu de si loin jusqu’ici ?
- Seigneur accorde moi la journée de demain et d'aller en ville afin d'y quérir ce dont j'ai besoin pour que tu me crois.
- Soit, j'attendrai jusqu'à demain. Ne me déçois pas, Dany.
- Seigneur me permets tu d'aller voir les boutiquiers maintenant pour voir si je trouve ce qu’il m’est nécessaire et donner des consignes aux artisans pour faire fabriquer ce que je veux te montrer.
- Je peux t'accompagner Dany ?
- Bien sûr, Artium, mais tu ne diras rien à ton frère de mes achats.
S'étant renseigné sur ce que je désire, Artium me conduit chez les artisans que je recherche. Ils sont surpris de mes demandes mais tout sera prêt demain. Dans un coin je vois un panier qui contient du charbon.
- Vous aussi vous avez du coke chez vous ?
- Qu'est-ce que tu appelles coke étranger ?
- Ces pierres noires, là. Elles brûlent en dégageant beaucoup de chaleur. On s'en sert pour se chauffer mais aussi pour travailler le fer. C'est bien plus efficace que le charbon de bois ou le bois.
- Tu dis n'importe quoi, étranger.
- Marchand, je vois qu'il y a du feu dans ta cheminée. Me permets tu d'y mettre une de ces pierres pour prouver que je ne suis pas un menteur ?
- Fais étranger, en attendant je commence ta commande.
10 minutes plus tard le charbon n'est plus que braise ardente.
- Alors, marchand, je suis un menteur ?
- Je n'ai jamais dit que tu étais un menteur, étranger, je doutais juste de toi. Tu m'as prouvé que j'avais tort. Mais je vais en faire quoi, moi, de tout ça ?
- Pour un panier tu n'as qu'à le brûler.
- Seigneur ce n'est pas un panier que j'en ai mais un bateau entier. Le marchand qui me l'a vendu m'a dit qu'on pouvait en obtenir une très belle teinture noire… C’est pas faute d’avoir essayé, personne n'a réussi à en faire.
- Tu devrais le proposer à ceux qui façonnent le fer.
- Et je fais comment moi pour leur prouver que ces pierres brûlent ?
- En faisant comme j'ai fait mais attention ça peut être dangereux. Arrose bien les pierres avant.
- Mais si je les arrose elles ne vont plus brûler.
- Fais ce que je te demande. J'irai avec toi leur montrer comment faire. Ça te va ?
- Je t'attendrai étranger et s'ils m'achètent ces pierres qui brûlent tu auras une belle récompense.
Le lendemain je passe chez les marchands récupérer ma commande et en même temps j’arrive à convaincre les forgerons d’acquérir le coke en stock, c'est Tintin, le marchand, qui s’en réjouit!
C’est de retour dans ma chambre que j’assemble mes achats. J'essaye de faire fonctionner ma machine avec une bougie mais je suis obligé d'en rajouter une autre pour que celle-ci décolle. C'est à ce moment-là que Rigor et Artium entent dans ma chambre.
- Comment tu fais ça ? Quel est ce prodige ? Tu fais de la magie?
- Non! C'est une science qui, chez moi, s’appelle de la physique.
- Et tu es venu ici dans une machine de ce genre?
- Oui mais bien plus grosse. La partie du haut s'appelle le ballon. Celui de ma machine était aussi gros que la moitié de la plus grosse tour du château. Lippo, veux-tu aller chercher ton frère afin que je lui prouve que je ne suis pas un menteur ?
Je souffle les bougies et repose l’engin sur la table. Il sont là, peu de temps après.
- C'est donc ça la machine avec laquelle tu as traversé la grande mer ? Comment elle fonctionne ?
- C’est une montgolfière et elle vole, seigneur. Et c'est en volant que je suis venu.
- Où sont ses ailes alors ?
- Laisse moi te montrer. Et tu verras que je dis vrai.
J'allume les bougies et assez vite la montgolfière décolle.
- Tu vois seigneur il n'y a pas d'ailes et pourtant ma machine vole.
- Je te crois, Dany. Tu es un garçon très savant et tu connais des choses étranges. Ou as-tu laisser ta machine en venant ici?
- Hélas, loin, seigneur, pour ne pas créer la panique parmi le peuple, dès que j’ai été au-dessus des cotes j’ai fait descendre ma montgolfière et je l’ai cachée dans un bois. Maintenant que tu me crois, je dois te parler de certaines choses très importantes. L'avenir de ton fief en dépend.
- Tu me fais peur, Dany. Parle, je n'ai rien à cacher à mon frère et à Rigor.
- Ton fief va bientôt être attaqué par une centaine de brigands.
- Comment sais-tu cela ?
Je lui raconte ce que j'ai entendu.
- Il faut convoquer tous les combattants, envoyer des sentinelles à la frontière et avertir les villages. Qu'ils se préparent à faire face à une attaque.
- Seigneur, me permets tu de t’interrompre ?
- Dis ce que tu as à dire Dany.
- Seigneur, tu envoies tes paysans à la mort. Que pourront faire quelques paysans contre une troupe de soldats entraînés, si ce n'est de se faire tuer pour rien ?
- Que faire, alors ?
- Il y a quelle distance entre la frontière et le premier village ?
- 2 jours de marche.
- Avec le village suivant ?
- Un autre jour. Mais pourquoi toutes tes questions ?
- La ville est très grande. Il y a de nombreux parcs, de grandes places de quoi loger tous les paysans que l'on déplacerait.
- Déplacer des paysans, mais pourquoi faire ?
- Si les brigands ne trouvent rien à piller sur leur chemin au bout de quelques jours ils n'auront plus rien à manger. Ils arriveront affaiblis ici. C'est ce que chez moi on appelle la politique de la terre brûlée.
- Il faut donc qu'ils viennent avec toutes leurs bêtes et leurs réserves.
- C'est ça. Tu devrais envoyer des gens avec des charrettes pour qu'ils les aident. As-tu des machines de guerre ?
- On a des arcs, des scorpios pour le jet, des épées et des lances.
- Combien as-tu de soldats ?
- Environs deux cents. Une centaine d’eux sont en ville ou au château. Les autres arriveront d'ici quelques jours.
Les préparatifs vont bon train et moins d’une semaine après avoir pris les dispositions nécessaires, on apprend que les brigands ont franchi la frontière. Il leur faudra dix jours pour arriver là. Les femmes, les enfants, les vieux ont été envoyés à l'autre bout du fief. Une moitié des soldats, les plus vieux, sont resté dans le château pour le défendre. Les autres, avec les paysans les plus forts, se sont cachés dans les bois. Artium n'a pas aimé être séparé de Rigor qui seconde Lippo avec les soldats à l'extérieur du château. Ceux-ci prendront en tenaille les brigands une fois la première muraille franchie.
Les brigands attaquent et le piège qu'on a mis au point fonctionne. Une grosse partie des brigands meurt sous nos flèches, les blessés graves sont achevés et les autres serviront d'esclaves pour reconstruire ce qu'ils ont détruit. De notre côté il y a très peu de morts mais de nombreux blessés qu'on essaie de soigner avec le peu qu'on a. Des paysans ramènent Rigor qui a une grave blessure. Un coup d'épée lui a entaillé le côté.
- Il va mourir. Et s'il meurt je n'ai plus aucune raison de vivre.
- Artium, on va de le soigner. Envoie un serviteur dans ma chambre prendre le sac que j’ai mis dans l’armoire. Envoie en un autre aux cuisines chercher un bol assez solide pour pouvoir écraser quelque chose dedans. Et qu’il demande de l'eau bouillante. Vous débarrassez cette table et mettez y un drap propre. Déshabillez Rigor et allongez le, dessus.
- La plaie n'est pas belle et elle est très longue. Jamais elle ne se refermera, Dany.
- C'est pour ça qu'on va l'aider à se refermer Lippo.
- Oui, tu vas bander la plaie, je sais mais je sais par expérience que ça ne suffira pas.
- Toi là, court en ville chez une couturière, fais toi donner son aiguille la plus petite et son fil le plus fin et le plus solide.
Quand on me rapporte ma sacoche je prends de la lavande et du basilic séché que je mets dans un bol et que je commence à piler. Quand la texture me convient, j'y verse de l'eau bouillante dessus. Je laisse infuser et je filtre. Avec un chiffon propre je nettoie le tour de la plaie, avant de nettoyer la plaie elle-même. Rigor gémit dans son demi coma. Puis je le recouds. J'envoie aussi des gens récupérer de l'écorce de saule dont je fais des infusions. Je lui en fais boire régulièrement.
- Dès qu'il aura repris conscience il faudra le faire boire beaucoup et lui donner à manger souvent mais un petit peu à la fois.
- Tu crois qu'il vivra Dany ?
- Je pense. Il est jeune et fort. Il devrait s'en sortir d'ici quelques jours. Il a beaucoup saigné. C'est pour ça qu'il est faible.
- Dany, il y a beaucoup d'autres blessés, tu ne veux pas aller voir si tu peux les aider ?
- Je vais y aller de suite. Je ferai de mon mieux.
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