14-04-2025, 01:50 PM
Dans l'après-midi, je fais chauffer à tour de rôle mes cartes de crédit. Je m'achète toute une garde-robe allant de fringues classes à celles plus décontractées. J'ai déjà quatre sacs dans chaque main, quand je passe devant un magasin spécialisé ne vendant que des sous-vêtements. J'y entre. Le jeune vendeur me fait penser à Arnaud. J'en attrape une mi- molle. Tout souriant, il vient vers moi.
Il m'en présente tout un tas, de formes et de matières différentes.
J'en prends une quinzaine parmi ceux qui me plaisent et la première chose que je remarque en entrant dans la cabine, c'est une caméra camouflée, comme il y a chez ma mère. J'y pose un boxer dessus. Non mais, on va pas me mater à poil, sans contrepartie. Surtout si je ne sais pas qui va visionner l’enregistrement !
Je retire mes fringues et commence l’essayage, régulièrement le gars me demande s'ils me vont, s'il ne faut pas une taille plus petite ou plus grande… Justement, l’un des derniers que j’enfile, me serre un peu trop aux hanches et en me voyant dans le miroir, je me dis que le relief de ma bite est plus que visible, limite obscène! Ma mi molle est instantanément de retour et je suis obligé de la mettre sur le côté pour être à l’aise. Dans la même seconde, le fils de putes que je suis veut s’amuser de la situation. J’appelle le vendeur en lui disant que l’un des shortys est trop petit d’une taille. Ce qui était prévisible, il me demande: quel en est le modèle? J’ouvre aussitôt le rideau en grand et lui réponds, innocemment: Celui- ci. Regarde, il me serre la taille! Ce n’est pas ma taille que ses prunelles bleues fixent, alors que je suis planté face à lui. Quelques longues secondes plus tard, il sursaute en m’entendant dire: Le même mais en XL, je pense que ce sera bon! Et je referme le rideau. Je me marre intérieurement, en pensant à sa tête lorsqu’il a bloqué sur mon service trois pièces. J’ai cru qu’il allait avoir un malaise!
Il est de nouveau derrière le rideau et bredouille qu’il a trouvé un XL.
J’entrouvre suffisamment le tissu afin qu’il puisse voir que je suis nu, cette fois. Je lui prends le shorty des mains et lui rends l’autre puis relâche le rideau. Là, il a carrément viré au rouge.
Je sors 10 minutes plus tard, rhabillé, et je lui en prends une bonne douzaine. Il m'en offre trois supplémentaires, choisis par lui. C’est avec une carte de fidélité en poche et son plus beau sourire en prime qu’il m’accompagne à la porte qu’il vient m’ouvrir. C’est son «Au revoir! J’espère te revoir bientôt.» qui me fait sourire en franchissant le seuil. Il en a oublié son vouvoiement commercial.
Je ne suis qu'à quelques pas de la maison, quand deux gars essaient de me piquer mes sacs. Voyant que je résiste ils sortent chacun un couteau et me menacent avec. Le premier prend un tel coup de pied dans les couilles que ça le sèche sur place tandis que le second veut m'attaquer sur le flanc. Lui se retrouve vite avec l'épaule déboîtée et à droit à aussi à son coup de pied dans les couilles. Je les fouille et je pique leurs portefeuilles. Ensuite je récupère les couteaux.
Les flics arrivent et les embarquent. Plusieurs personnes témoignent en ma faveur. De toute façon, la caméra de l'institut a tout filmé, si nécessaire. Mais je ne m’inquiète pas trop, selon l’officier qui a pris mes coordonnées, ces deux clowns sont bien connus des autorités.
Demain je dois aller déposer plainte. Ça m'a fait de la peine, de devoir les frapper. Ils étaient plutôt beaux gosses et ce n’est pas comme ça que j'aurai voulu les rencontrer.
Ça fait trois jours que je n’ai pas baisé et ça commence à me manquer. Au pensionnat, je baisais au minimum une fois par jour, sans compter les pipes occasionnelles faites par des gars qui avaient besoin que je leur rende service.
Ma mère est sortie voir ce qu’il se passait ,en entendant les sirènes loin d'être catastrophée par ce qu'il vient de se passer, puisque je n’ai pas une seule égratignure. Il paraît que ça arrive de temps en temps, ce genre de vol à la tire avec des gens qui ne font que passer dans le quartier.
Bon, demain il faut que j'aille m'inscrire au MMA fight-club que j'ai vu en haut de la rue. Après j'irai acheter ce qu'il me faut en tenues de sport. La première chose que ma mère fait, quand elle remonte après avoir fermé l'institut, c'est d'inspecter les fringues que j'ai acheté. Elle sourit quand elle voit les boxers et a l’œil pétillant, en découvrant les trois que j’ai reçu… Ce sont les plus sexy.
Enfin, on passe à table.
Ma mère me laisse, ce soir elle a un rendez-vous. Je zappe un peu et je vais me coucher. Je m'inscris sur 2 ou 3 sites de rencontre. Mais comme je n'ai pas de photos ça ne marche pas… Je suis con, j'installe l'appli sur mon téléphone, je prends quelques photos de moi plus ou moins habillé et c'est parti. Tout un tas de vieux me proposent du fric et ceux que je contacte me prennent pour un fake. Ça promet. Au bout d'un moment j'en ai marre, je me trouve un film de boules pour me branler. J'en ai choisi un bi, pour bien me stimuler.
Le lendemain, je croise ma mère. Elle rentre de son rendez-vous. Je pars courir mais cette fois, en partant de l'autre côté. Ça me permet de trouver un magasin de sport sympa. J'y viendrai tout à l’heure. Je découvre aussi un chouette parc. J'en fais le tour en courant et croise quelques joggeurs matinaux. Rien de bandant mais à surveiller le week-end on ne sait jamais. Il faut aussi que je me trouve une salle de sport parce que le resto tous les jours avec ma mère, ça ne va pas le faire.
Et moi, qu'est-ce-que je fais dès que je rentre après avoir pris la douche ? Je me tape un bon gros petit-déjeuner ! Je m'habille et je file au poste de police. Le planton de l'accueil me demande ce que je veux et on me conduit dans un bureau. Un gars entre.
Ça m'a pris une heure cette connerie. Bon allez, le club de fight. Il est où déjà ? Je galère un peu pour le retrouver. Je pousse la porte et j'entre, en me dirigeant vers le comptoir d’accueil. Personne mais ça parle dans la pièce à côté.
D’un bloc, ils se tournent tous les trois vers moi. Une fois la surprise passée les lascars d'hier se mettent en garde. Le gars qui discutait avec eux s’interpose, avant de m’adresser la parole.
Direction le magasin de sport. J’entre. Y'a un gars perché sur un escabeau qui range des boites en hauteur. Sûr que c’est un sportif, rien qu’en voyant son gabarit. Son survêtement est un peu descendu et montre une partie de ses fesses. Je m’en demande même si il porte un sous-vêtement. Son tee-shirt remonte, à chacun de ses mouvements et, ma fois, la vue n'est pas déplaisante. Sans se retourner il me dit:
Je fouine sur un portant, voir si quelque chose me plaît. Mais bon, c'est pas top.
Pour faire simple je me suis foutu à poil dans la cabine. Je la passe. Ça me serre et ça me compresse le matériel. Je le lui dis. J'en essaie deux autres et c'est pas beaucoup mieux.
Je vous passe tous les essayages que j'ai fait mais j'ai juste le temps de poser les affaires que je viens d'acheter à la maison et aller rejoindre ma mère au bistrot où elle m'attend, au bar, en buvant un verre.
Je bois mon verre et on passe à table. Ma mère est déjà au courant que je n'ai pas déposé plainte – ça je lui avais dit -, que je suis passé m’inscrire au club de fight et que j'ai passé un grand moment au magasin de sport d'où je suis sorti avec de nombreux sacs… Où elle est impatiente de mettre son nez, évidemment!
Quand on arrive à destination la limousine du monsieur nous attend. Ce n'est que le soir pour le dîner qu'on rencontre nos hôtes pris par une réunion imprévue toute la journée. La meuf est plus que baisable alors dès le premier soir je lui sors le grand jeu. Et ça lui plaît. Et comme je suis en manque et en grande forme, elle a droit à des tours «gratuits». C'est comme ça que j'ai fait mes premiers pas dans le métier.
Comme prévu, le soir on doit aller dans un restaurant classe et que «je n'ai rien à me mettre!» selon elle, on fait les boutiques et j'en ressors avec plein de cadeaux à chaque fois. Surtout, après que je lui ai mis une belle ramonée dans la cabine, entre deux essayages. Elle m'avouera plus tard que c'était l’un de ses plus gros fantasmes: les endroits insolites avec le risque d’être découverts. Et pour me remercier de l'avoir assouvie, juste avant de repartir, elle m'offre une boite, à n'ouvrir que dans le train, après le départ. C'est une montre, vous savez celles qui ont une petite couronne comme logo. Quand elle l'a vue ma mère a juste dit ''la vache, elle ne s'est pas foutue de ta gueule! '' et elle a replongé son nez dans un magazine de mode.
Grâce, un peu à ma mère et au bouche à oreille, le nombre de mes clientes augmente régulièrement. Et comme je suis nourri, blanchi et logé, c'est de l’argent de poche que je gagne.
Le gars qui a formé ma mère m'accepte comme stagiaire non rémunéré pour un trimestre maximum. Très vite j'apprends les bases des différents types de massages. La plupart du temps c'est sur des hommes que je m’entraîne, la clientèle féminine est plutôt réservée aux deux filles du personnel. Mais hommes ou femmes, qu'est-ce que ça peut faire, un corps est un corps. Pas vrai ? Ce sont surtout des quadras ou des quinquagénaires qui viennent et même des plus vieux. Souvent, ils bandent et Francis est moins regardant que ma mère, pour un petit billet de plus il le leur fait passer. Il m'a laissé libre de le faire ou pas. Un petit billet pour faire une branlette, ça ne se refuse pas. Au bout de deux mois et demi, il me dit qu'il n'a plus rien à m’apprendre. Il me faut encore un mois en travaillant ma mère au corps tous les jours pour qu'on accroche ma photo avec celles des filles.
Et comme, du coup, j’ai beaucoup de temps libre, j'arrive très vite à avoir mon code puis mon permis de voiture et celui de moto.
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- Je peux vous renseigner ?
- Oui, je voudrais quelques slips ou boxers parce que j'avoue que ceux que j'ai sont un peu usés et plus trop à la mode.
- D’accord, en quelle matière les voulez-vous ?
- Je ne sais pas. Tu peux me proposer quoi ?
- Voyons, premièrement, en quelle taille ?
- Je pense qu'il me faut du L, c'est ce que j'avais comme taille au pensionnat d’où je sors.
- Ok, je reviens!
Il m'en présente tout un tas, de formes et de matières différentes.
- Si vous voulez en essayer quelques-uns, vous avez une cabine d'essayage, juste là.
J'en prends une quinzaine parmi ceux qui me plaisent et la première chose que je remarque en entrant dans la cabine, c'est une caméra camouflée, comme il y a chez ma mère. J'y pose un boxer dessus. Non mais, on va pas me mater à poil, sans contrepartie. Surtout si je ne sais pas qui va visionner l’enregistrement !
Je retire mes fringues et commence l’essayage, régulièrement le gars me demande s'ils me vont, s'il ne faut pas une taille plus petite ou plus grande… Justement, l’un des derniers que j’enfile, me serre un peu trop aux hanches et en me voyant dans le miroir, je me dis que le relief de ma bite est plus que visible, limite obscène! Ma mi molle est instantanément de retour et je suis obligé de la mettre sur le côté pour être à l’aise. Dans la même seconde, le fils de putes que je suis veut s’amuser de la situation. J’appelle le vendeur en lui disant que l’un des shortys est trop petit d’une taille. Ce qui était prévisible, il me demande: quel en est le modèle? J’ouvre aussitôt le rideau en grand et lui réponds, innocemment: Celui- ci. Regarde, il me serre la taille! Ce n’est pas ma taille que ses prunelles bleues fixent, alors que je suis planté face à lui. Quelques longues secondes plus tard, il sursaute en m’entendant dire: Le même mais en XL, je pense que ce sera bon! Et je referme le rideau. Je me marre intérieurement, en pensant à sa tête lorsqu’il a bloqué sur mon service trois pièces. J’ai cru qu’il allait avoir un malaise!
Il est de nouveau derrière le rideau et bredouille qu’il a trouvé un XL.
J’entrouvre suffisamment le tissu afin qu’il puisse voir que je suis nu, cette fois. Je lui prends le shorty des mains et lui rends l’autre puis relâche le rideau. Là, il a carrément viré au rouge.
Je sors 10 minutes plus tard, rhabillé, et je lui en prends une bonne douzaine. Il m'en offre trois supplémentaires, choisis par lui. C’est avec une carte de fidélité en poche et son plus beau sourire en prime qu’il m’accompagne à la porte qu’il vient m’ouvrir. C’est son «Au revoir! J’espère te revoir bientôt.» qui me fait sourire en franchissant le seuil. Il en a oublié son vouvoiement commercial.
Je ne suis qu'à quelques pas de la maison, quand deux gars essaient de me piquer mes sacs. Voyant que je résiste ils sortent chacun un couteau et me menacent avec. Le premier prend un tel coup de pied dans les couilles que ça le sèche sur place tandis que le second veut m'attaquer sur le flanc. Lui se retrouve vite avec l'épaule déboîtée et à droit à aussi à son coup de pied dans les couilles. Je les fouille et je pique leurs portefeuilles. Ensuite je récupère les couteaux.
Les flics arrivent et les embarquent. Plusieurs personnes témoignent en ma faveur. De toute façon, la caméra de l'institut a tout filmé, si nécessaire. Mais je ne m’inquiète pas trop, selon l’officier qui a pris mes coordonnées, ces deux clowns sont bien connus des autorités.
Demain je dois aller déposer plainte. Ça m'a fait de la peine, de devoir les frapper. Ils étaient plutôt beaux gosses et ce n’est pas comme ça que j'aurai voulu les rencontrer.
Ça fait trois jours que je n’ai pas baisé et ça commence à me manquer. Au pensionnat, je baisais au minimum une fois par jour, sans compter les pipes occasionnelles faites par des gars qui avaient besoin que je leur rende service.
Ma mère est sortie voir ce qu’il se passait ,en entendant les sirènes loin d'être catastrophée par ce qu'il vient de se passer, puisque je n’ai pas une seule égratignure. Il paraît que ça arrive de temps en temps, ce genre de vol à la tire avec des gens qui ne font que passer dans le quartier.
Bon, demain il faut que j'aille m'inscrire au MMA fight-club que j'ai vu en haut de la rue. Après j'irai acheter ce qu'il me faut en tenues de sport. La première chose que ma mère fait, quand elle remonte après avoir fermé l'institut, c'est d'inspecter les fringues que j'ai acheté. Elle sourit quand elle voit les boxers et a l’œil pétillant, en découvrant les trois que j’ai reçu… Ce sont les plus sexy.
Enfin, on passe à table.
- Tu vas aller déposer plainte, demain ?
- Je n’en sais rien. Ils ne m'ont rien piqué, je me suis défoulé dans l’action mais maintenant ma colère est passée, alors, je crois pas que je vais le faire. Tu les connais ?
- Oui! Je les croise de temps en temps. C'est pas des mauvais gars, ils sont juste un peu paumés. Je pense que la raclée que tu leur as mis suffit comme punition.
- Alors, j'irai demain chez les flics leur dire que je ne dépose pas plainte. De toute façon je leur ai piqué leurs portefeuilles où il y a leurs cartes d'identité et même un peu de pognon. J'irai leur rendre. Et je crois que demain soir, je vais sortir.
- Tu fais ce que tu veux, tu es majeur. Mais fais gaffe quand même. Si tu veux, plus bas il y a un bar sympa, où les gens du quartier ont l'habitude de se rencontrer. Ils y font des bons plats du jour. On ira demain, si ça te dit. J'en profiterai pour te présenter. Si on te demande tu dis simplement que tu étais au pensionnat pour tes études. Moins ils en savent, mieux c’est.
- De toute façon, tu sais que je ne suis pas un grand bavard.
- Dis-moi, que comptes-tu faire de ta vie, Tom ?
- Je n’en sais rien, pour l’instant… Ça serait possible que je reste ici et voir ce que je peux faire ?
- Andouille, bien sûr que tu peux rester ici autant que tu veux. Tu es chez toi. Je ne vais pas te foutre à la porte. Mais quand tu auras bouffé tout ton pognon, tu comptes travailler honnêtement ou tu vas encore vivre de petites magouilles jusqu'à ce que tu te fasses coincer une nouvelle fois ?
- Ça serait possible que je fasse un stage chez toi ?
- Non, chez moi, pas question. On n’a pas la formation pour faire de l’apprentissage. En revanche, je vais téléphoner au gars chez qui j'ai appris. Je ne pense pas qu'il refuse de te former. C'est à quelques kilomètres d'ici mais en bus, ça se fait bien. Mais avec le bagage que tu as tu es sûr de vouloir faire masseur ?
- Dans un premier temps, oui. Après, on verra. Au pire je referai une petite arnaque histoire de me refaire une santé financière.
- Quand tu parles comme ça, on dirait ton père. Tu n'as aucune ambition?
- C'est pas que je n'ai pas d’ambition, c'est juste que j'ai 21 ans, je viens de perdre 3 années de liberté et que je veux profiter de ma jeunesse.
Ma mère me laisse, ce soir elle a un rendez-vous. Je zappe un peu et je vais me coucher. Je m'inscris sur 2 ou 3 sites de rencontre. Mais comme je n'ai pas de photos ça ne marche pas… Je suis con, j'installe l'appli sur mon téléphone, je prends quelques photos de moi plus ou moins habillé et c'est parti. Tout un tas de vieux me proposent du fric et ceux que je contacte me prennent pour un fake. Ça promet. Au bout d'un moment j'en ai marre, je me trouve un film de boules pour me branler. J'en ai choisi un bi, pour bien me stimuler.
Le lendemain, je croise ma mère. Elle rentre de son rendez-vous. Je pars courir mais cette fois, en partant de l'autre côté. Ça me permet de trouver un magasin de sport sympa. J'y viendrai tout à l’heure. Je découvre aussi un chouette parc. J'en fais le tour en courant et croise quelques joggeurs matinaux. Rien de bandant mais à surveiller le week-end on ne sait jamais. Il faut aussi que je me trouve une salle de sport parce que le resto tous les jours avec ma mère, ça ne va pas le faire.
Et moi, qu'est-ce-que je fais dès que je rentre après avoir pris la douche ? Je me tape un bon gros petit-déjeuner ! Je m'habille et je file au poste de police. Le planton de l'accueil me demande ce que je veux et on me conduit dans un bureau. Un gars entre.
- Ah oui, c'est vous qui vous êtes fait agresser hier en rentrant chez vous. C'est bien ça ?
- Oui, c'est bien ça.
- Vous venez déposer plainte ?
- En fait, je viens vous dire que je ne déposerai pas de plainte contre eux. Ils ne m'ont rien volé. Alors ça ne sert à rien d'encombrer les tribunaux pour des conneries. Et puis avec la raclée que je leur ai mise, ça m'étonnerait qu'ils recommencent tout de suite.
- C'est des gars du quartier qui vous ont fait ça. C'est des petits loubards bien connus de nos services. Ils vivent de petits larcins. C'est dommage que vous ne déposiez pas plainte. On aurait pu les envoyer quelques temps en prison pour les calmer. Enfin, c'est votre choix.
- Il ne vous reste plus qu'à les libérer.
- Ça fait bien longtemps qu'ils sont sortis. Au poste on n'a que deux cellules et hier elles étaient prises par des ivrognes complètement bourrés. Mais quand même, vous êtes sûr de ne pas vouloir déposer plainte ? Ils vous ont quand même agressé au couteau.
- Qu'est-ce-que vous racontez ? Ils ont essayé de me tirer mes sacs et comme je résistais ils ont voulu me frapper et ils sont tombés sur un os. Mais ils n'avaient pas de couteaux et de toute façon ça n'aurait rien changé.
- Pourtant, c'est ce que les témoins ont dit. Mais bon, on n’a pas retrouvé d’armes et on ne peut pas toujours se fier à ce qu'ils disent avoir vu. Souvent leur imagination leur joue des tours. Vous savez vous battre ?
- J'étais dans un lycée militaire et en sport on avait du close combat et j'étais plutôt bon à ce jeu-là. Ça m'a servi.
- Ah, je comprends mieux le pourquoi du comment, maintenant. Bon, puisque vous ne déposez pas plainte vous pouvez y aller.
- Bonne journée messieurs.
Ça m'a pris une heure cette connerie. Bon allez, le club de fight. Il est où déjà ? Je galère un peu pour le retrouver. Je pousse la porte et j'entre, en me dirigeant vers le comptoir d’accueil. Personne mais ça parle dans la pièce à côté.
- Mais j'en sais rien moi Karl, j'ai même pas vu le coup arriver.
- Il se bat comme Rambo, ce mec et je sais pas comment il a fait pour nous sécher tous les deux aussi vite. Merde tu nous connais. On n'est pas né de la dernière pluie.
- Et tu nous as vu combattre sur le ring. Tu sais ce qu'on vaut quand même.
- Et c'est qui ce gars ? T'es sûr que tu ne l'avais jamais vu, Laszlo ?
- Mais oui, sûr et certain. Demande à Paulo si tu ne me crois pas.
- On n'en sait rien. C'est la première fois qu'on le voyait dans le quartier et c'est pour ça qu'on a voulu lui tirer ses sacs.
- C'est qui, qui vous a mis sur ce coup-là ?
- C'est le marchand de jeans. Si un client fait des gros achats chez lui, il nous appelle, on lui tire ses sacs et on les lui rapporte et il nous donne la moitié du prix que le gars a payé.
- Vous et vos combines de merde. Vous allez finir par vous retrouver en taule tous les deux. Ça sera bien fait pour vos gueules. Essayez de vous renseigner pour savoir qui c'est ce mec et d'où il sort.
- Vous voulez savoir quoi, exactement, sur moi ?
D’un bloc, ils se tournent tous les trois vers moi. Une fois la surprise passée les lascars d'hier se mettent en garde. Le gars qui discutait avec eux s’interpose, avant de m’adresser la parole.
- On peut savoir ce que tu veux ?
- Je venais me renseigner pour m’inscrire.
- Vous deux, on se revoie tout à l'heure. Allez dégagez.
- Pas si vite les comiques, j'ai des trucs à vous. Je vous les rend. Au fait, ce matin je suis allé au poste de police et je n'ai pas déposé plainte contre vous. Ils ont classé l’affaire.
- Pourquoi t'as fait ça ?
- D'où je sors, des petites frappes comme vous j'en ai maté des douzaines.
- T'étais en zonzon ?
- Je suis pas si con que vous pour y aller. Prenez vos affaires et du vent !
- Mais t'es qui, bordel ?
- Ma mère tient l'institut de massage.
- Ta mère c'est Line ? On savait pas qu'elle avait un fils. Désolé mec. Si on avait su, on t'aurait pas touché.
- C'est plutôt moi qui vous ai touché. Non?
- Bon allez, cassez vous tous les deux. Alors comme ça tu veux t'inscrire au club.
- C'est pour ça que je suis venu.
- Ok, je te donne tous les papiers qu'il faut pour t’inscrire, là c'est la liste du matériel de base qu'il te faut. Si t'as pas trop de tunes, on prête la partie matérielle aussi.
- Non, c'est bon ça ira.
- Tu combats dans quel style ?
- J'ai pas vraiment de style. Quand je me bats c'est pour gagner, alors je m’adapte.
- T'es un vrai fils de putes, alors. Oh, merde, excuse-moi, je ne voulais pas t'insulter.
- Y'a pas de mal. Depuis que je suis tout gamin, je sais le boulot que fait ma mère. Et pour info, mon père vendait aussi son cul. Lui, pour se payer sa dope. Alors…
- Ok, je te laisse aller faire tes achats. Tu peux venir t’entraîner quand tu veux. La salle est ouverte de 7 h à 21 h. le mardi et le vendredi soir c'est plutôt réservé aux gamins. Mais tu peux venir quand même pour frapper dans les sacs, si ça te chante. Au fait si tu vas acheter tes affaires au magasin à l'autre bout du quartier, tu lui montres la liste. Il te fera des prix.
- Ok, merci. Je vais y passer. À plus.
- Si t'as rien à faire demain soir, c'est la soirée combats. Si tu veux tester deux ou trois adversaires t'es le bienvenu et comme ça, je pourrai voir ton niveau. On commence à 20 heures.
- Ok, je serai là.
Direction le magasin de sport. J’entre. Y'a un gars perché sur un escabeau qui range des boites en hauteur. Sûr que c’est un sportif, rien qu’en voyant son gabarit. Son survêtement est un peu descendu et montre une partie de ses fesses. Je m’en demande même si il porte un sous-vêtement. Son tee-shirt remonte, à chacun de ses mouvements et, ma fois, la vue n'est pas déplaisante. Sans se retourner il me dit:
- J'en ai pour 2 minutes et je suis à vous.
- Prends ton temps. Pendant ce temps je regarde si quelque chose me plaît.
Je fouine sur un portant, voir si quelque chose me plaît. Mais bon, c'est pas top.
- Qu'est-ce que je peux pour toi ?
- Déjà ce qu'il y a là sur cette liste et aussi différentes tenues mais j’espère que t'as d'autres survêtements que ces mochetés ?
- Ha, ha! Ceux-là sont des fins de séries et donc de vieux modèles. Voyons ta liste. Ha, tu t'es inscrit au club de fight. C’est cool. Suis moi par là, ça sera plus simple. Tu connais ton tour de tête ?
- C'est du 59.
- T'es bien le premier qui le sache. Essaie ça. Ça va, ça ne te serre pas.
- Ça va, il va bien. Pour les gants sors du 9 ou du 10 en taille. Ça dépendra de comment ils sont dedans.
- Fais voir que je te les attache, tu as un sac là, si tu veux les essayer.
- Je vais prendre la taille 10. Les 9 me vont mais quand j'aurai la main bandée je pense qu'ils vont trop me serrer.
- Tu veux que je te bande la main ?
- Si tu veux… Mais tu fais ça comme un chef.
- Je suis aussi inscrit au club et on s'aide à s'équiper parce que ça, seul, c'est trop chiant à faire. Bon alors tu prends lesquels ?
- Je confirme, je garde les 10.
- Ok et pour la coquille, je mets quelle taille ?
- Alors là, bonne question. Je n'en ai jamais porté.
- Sans paraître indiscret, t'es monté comment ?
- On dira normal, plus.
- Au fait moi c'est Brice et toi ?
- Tom. Enchanté Brice.
- Tu as la cabine d'essayage qui est là. Normalement je ne les fais pas essayer. Je vais faire une exception pour toi, comme tu es du club. Comme tu le vois ça a la forme d'une poire. Bon essaye celle-là et dis-moi comment tu te sens dedans.
Pour faire simple je me suis foutu à poil dans la cabine. Je la passe. Ça me serre et ça me compresse le matériel. Je le lui dis. J'en essaie deux autres et c'est pas beaucoup mieux.
- Dis-moi, ce qui ne va pas.
- Toutes celle que tu viens de me donner quand je les mets ça coince ma queue contre mes couilles et ça me gêne.
- D'accord, je vois. Mais niveau largeur, ça te va ?
- Oui, impeccable. Par contre, Brice, si c'est possible d'en avoir qui n'ont pas une coupe de string parce que, tu vois, cette ficelle qui me rentre dans le cul ça va vite me saouler.
- T'inquiète pas. Celle que je vais te proposer c'est prévu pour mettre dans des jock-straps, comme la première que tu as essayé. Mais sur le devant de la coquille, au lieu d'être plate, elle a la forme d'un sexe en relief et l’intérieur est creux de même. Ça te donnera plus d’aisance. Tiens, essaie-la et tu me dis.
- Il me faut la taille juste au-dessus, si tu as .
- Je t'apporte ça de suite. Alors elle te va mieux celle-là ?
- Elle est juste parfaite. Brice, t'aurais pas aussi des jock-strap simple, sans poche à coquille? Des modèles un peu cool, pour tous les jours.
- Oui, bien sûr. Mais tu portes ça, toi ?
- Pour courir, je trouve que ça maintient bien et tu n'as pas le frottement du boxer qui finit par te chauffer.
Je vous passe tous les essayages que j'ai fait mais j'ai juste le temps de poser les affaires que je viens d'acheter à la maison et aller rejoindre ma mère au bistrot où elle m'attend, au bar, en buvant un verre.
- Le voilà qui arrive. Le rouquin , je te présente mon fils, Tom.
- Enchanté, Tom. Qu'est-ce que je t’offre ?
- Un coca, ça ira.
- Tu es sûr que tu ne veux pas quelque chose de plus fort ?
- Sûr et certain.
- Alors, va pour un coca.
Je bois mon verre et on passe à table. Ma mère est déjà au courant que je n'ai pas déposé plainte – ça je lui avais dit -, que je suis passé m’inscrire au club de fight et que j'ai passé un grand moment au magasin de sport d'où je suis sorti avec de nombreux sacs… Où elle est impatiente de mettre son nez, évidemment!
- Que sais-tu encore d’autre dont je ne suis pas au courant et qui pourrait m’intéresser ?
- Rien, si ce n'est que le gars qui tient le magasin de jeans se chie dessus parce qu'il sait que tu sais que c'est lui qui t'a balancé à ses potes.
- Je crois que je vais aller lui faire une petite visite histoire de le remercier. Juste pour lui mettre la pression.
- Fous lui la paix pour le moment, c’est toujours bien d’avoir de bonnes cartes à abattre plus tard. Y'a les deux mecs à qui tu as cassé la gueule hier qui sont passés au magasin. Ils m'ont laissé un numéro de téléphone pour toi. Il faut que tu les appelles.
- Ils veulent quoi ?
- D'après ce que j'ai compris, se faire pardonner en t'offrant une soirée.
- On verra ça. J'avais déjà prévu de sortir ce soir.
- C'est toi qui voit… Le rouquin, combien je te dois?
- C'est bon, laisse tomber, c'est pour moi.
- Je te remercie, le rouquin. À plus.
- À plus Line, à bientôt Tom.
- Pourquoi il n'a pas voulu qu'on paye ?
- Un des gars qui t'a agressé, le Paulo, c'est son fils. Comme tu ne l’as pas enfoncé, c'est sa façon de te remercier, sans en avoir l’air.
- Il est cool, ce mec!
- Fais quand même gaffe à ce que tu dis devant lui. Il a la réputation de balancer certaines informations aux flics, pour être tranquille. À l’arrière de son bar il y a deux chambres qu'il loue à l’heure, tout le monde le sait pourtant il n'a jamais été emmerdé.
- Ah, ok. Je le saurai comme ça.
- On n'en a pas encore parlé Tom, mais si tu pouvais éviter de ramener tes conquêtes à la maison ça serait bien. Sauf si c'est le ou la bonne.
- Maman, j'ai 21 ans. Alors le bon ou la bonne c'est pas avant 10 ans au moins. Je compte bien en profiter un max. Toi qui sait tout, tu peux me dire où il y a une bonne salle de sport par ici ? Je n'en ai pas vu, aux alentours.
- Non, à part la petite salle de fitness où je vais, je n’ai pas ça en tête. Tu devrais retourner voir le gars du magasin de sport. Il est au courant de tout ce qu'il y a dans le quartier. C'est un office du tourisme, à lui tout seul.
- J'attends que ça ouvre et j'y retourne.
- Dis-moi, demain je pars sur la cote pour trois jours. Veux-tu m’accompagner ?
- Tu y vas pour bosser ou pour te reposer ?
- Un peu des deux et mon invitation n’est pas tout à fait désintéressée. C'est un bon et généreux client que je rejoins et qui me demande parfois un jeune homme pour une amie à lui. Je l'ai vue déjà plusieurs fois, elle a 26 ans et est très mignonne. Sa seule exigence c'est que l’homme soit blond avec les yeux bleus et plutôt musclé. Habituellement je prends l’un des escorts de mes connaissances. Mais si ça te dit, tu feras tout aussi bien l’affaire.
- Ça paye bien ?
- 3000 euros, pour les 3 jours plus les frais et, évidemment, les cadeaux qu'elle te ferait.
- Putain, je pensais pas que ça payait autant.
- Comment tu crois que j'ai réussi à payer la moitié de l'immeuble cash ?
- Ok, je t’accompagne.
- On prend le premier TGV demain matin pour Monaco. Prépare ta valise ce soir.
- Et dedans, j'y mets quoi comme fringues ?
- Un peu de tout mais ne les choisis pas trop classe. Si on doit sortir, on ira faire les boutiques à ses frais.
Quand on arrive à destination la limousine du monsieur nous attend. Ce n'est que le soir pour le dîner qu'on rencontre nos hôtes pris par une réunion imprévue toute la journée. La meuf est plus que baisable alors dès le premier soir je lui sors le grand jeu. Et ça lui plaît. Et comme je suis en manque et en grande forme, elle a droit à des tours «gratuits». C'est comme ça que j'ai fait mes premiers pas dans le métier.
Comme prévu, le soir on doit aller dans un restaurant classe et que «je n'ai rien à me mettre!» selon elle, on fait les boutiques et j'en ressors avec plein de cadeaux à chaque fois. Surtout, après que je lui ai mis une belle ramonée dans la cabine, entre deux essayages. Elle m'avouera plus tard que c'était l’un de ses plus gros fantasmes: les endroits insolites avec le risque d’être découverts. Et pour me remercier de l'avoir assouvie, juste avant de repartir, elle m'offre une boite, à n'ouvrir que dans le train, après le départ. C'est une montre, vous savez celles qui ont une petite couronne comme logo. Quand elle l'a vue ma mère a juste dit ''la vache, elle ne s'est pas foutue de ta gueule! '' et elle a replongé son nez dans un magazine de mode.
- Tom, réveille toi, on arrive.
- Déjà ?
- On n'était pas sortis de la gare que tu dormais déjà.
- C'est que je n'ai pas trop dormi de 3 jours. Il faut bien que je récupère.
- Sors les valises, j’arrive.
Grâce, un peu à ma mère et au bouche à oreille, le nombre de mes clientes augmente régulièrement. Et comme je suis nourri, blanchi et logé, c'est de l’argent de poche que je gagne.
Le gars qui a formé ma mère m'accepte comme stagiaire non rémunéré pour un trimestre maximum. Très vite j'apprends les bases des différents types de massages. La plupart du temps c'est sur des hommes que je m’entraîne, la clientèle féminine est plutôt réservée aux deux filles du personnel. Mais hommes ou femmes, qu'est-ce que ça peut faire, un corps est un corps. Pas vrai ? Ce sont surtout des quadras ou des quinquagénaires qui viennent et même des plus vieux. Souvent, ils bandent et Francis est moins regardant que ma mère, pour un petit billet de plus il le leur fait passer. Il m'a laissé libre de le faire ou pas. Un petit billet pour faire une branlette, ça ne se refuse pas. Au bout de deux mois et demi, il me dit qu'il n'a plus rien à m’apprendre. Il me faut encore un mois en travaillant ma mère au corps tous les jours pour qu'on accroche ma photo avec celles des filles.
Et comme, du coup, j’ai beaucoup de temps libre, j'arrive très vite à avoir mon code puis mon permis de voiture et celui de moto.
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