10-04-2025, 11:50 AM
Chapitre 27
Nous descendons tous les trois à la cuisine où Andreas et Michaël terminent leur petit déjeuner. Birgit est là aussi et s'affaire comme toujours...
— Birgit : Was machtet ihr denn, ich warte auf ihr um das Tisch zu entdecken! (Qu'est-ce que vous faisiez j'attends pour débarrasser la table!)
— Thomas : Wir sprachen vom Leben, und vom Schicksal das, das Leben zu einigen schwer macht und auch von der Angst der Jugendlichen im Vergleich der Zukunft... (Nous parlions de la vie et du destin qui la rend difficile à certains ainsi que des angoisses de la jeunesse face à son avenir...)
— Birgit : Wirklich! Was für ein ehrliches Gespräch so früh! (Vraiment ! C'est bien sérieux pour d'aussi bon matin !)
— Florian : Ja aber das war wichtig Mutti! Ich habe mich entschuldigt. Ich war Dummkopf und sie haben mir vergeben! So wir sind wieder Freund und wir werden Fußball spielen! (Oui, mais c'était important Maman ! Je me suis excusé.J'ai été stupide et ils m'ont pardonné ! Nous sommes à nouveaux amis et on jouera au foot ensemble !)
Tout le monde se met à rire devant l'enthousiasme retrouvé de Florian et son sourire fait plaisir à voir...
— Birgit : Ich glaube dass du während dieser Nacht viel über was deinem Vater gesagt hat, überlegen hast. Ich bin sehr stolz auf dich Florian, sehr stolz! (Je crois que tu as beaucoup réfléchi à ce que ton père t'a dit, cette nuit. Je suis très fière de toi Florian, très fière !)
— Florian : Danke Mutti aber ich konnte nicht dumm mein ganzes Leben bleiben oder? (Merci Maman mais je pouvais quand même pas rester débile toute ma vie!)
Et nous éclatons tous de rire une nouvelle fois... les nuages se sont dissipés, le soleil brille chez les Kirchman et il réchauffe mon cœur. Je regarde Robin en souriant et lui aussi est rayonnant...
C'est la première fois que je partage un instant, en l'occurrence un repas en famille, avec mon amoureux, que tout le monde est au fait de notre situation et que cela apparaît normal.
« C'est magique ! »
Je suis un peu jaloux de cette banale situation qui est le quotidien des hétéros et que je ne suis peut-être pas près de revivre...
« Allez arrête Thomas ! Tu vas pas commencer à cafarder ! »
...
Ce matin Andreas doit aller à son entraînement de tir et Florian va voir Maxim le petit frère d'Angelika. Birgit nous propose de nous emmener.
— Aber vielleicht habt ihr gern allein zu bleiben... (Mais vous préférez peut-être rester seuls...) ... keine Angst ich würde an der Tür warten!" (N'ayez crainte, je resterai derrière la porte !) poursuit-elle en riant.
Je rougis, comme un homard qui sort d'un court bouillon, à cette allusion à la scène d'hier après midi, mais Robin part en fou rire incontrôlable...
« C'est vraiment génial de pouvoir se faire chambrer comme ça. » Ça permet de relativiser bien des choses...
Nous décidons donc... d'accompagner Andreas à son entraînement...
...
Cet après midi nous sommes seuls avec Birgit. Andreas est chez Kathrin et les deux petits à un anniversaire de copain. Andreas doit revenir pour le goûter car après nous allons jouer au foot avec Franz.
Aujourd'hui, c'est au salon que Birgit a décidé de s'attaquer.
Comme nous n'avons rien à faire, Robin et moi décidons de jouer les hommes de ménage pour lui tenir compagnie.
Chiffons à poussière, aspirateurs (il y en a deux j'ai jamais vu ça nulle part !), brosses pour le canapé et les fauteuils, battoirs pour les tapis, cire pour le parquet et les meubles, chiffon et produit pour les étains... tout est prêt, il n'y a plus qu'à...
On se regarde avec Robin, complètement stupéfaits, mais bon, quand il faut y aller...
Birgit déborde d'énergie, visiblement elle adore faire ça et sa bonne humeur et son entrain nous donnent le tempo.
C'est sûr je m'aperçois assez vite que le ménage est une matière qu'il ne faudrait pas que je passe au bac, Robin non plus, ou alors avec un tout petit coeff, mais Birgit est patiente et pleine de compréhension pour les gaffes multiples que nous commettons et nous montre inlassablement l'exemple. Il ne faudra surtout pas que je raconte ça à ma mère sinon je suis foutu jusqu'à ce que je quitte la maison !
Par contre ce qui est sympa c'est qu'une fois l'aspirateur passé, nous pouvons parler ensemble et c'est aussi une matière dans laquelle Birgit est très forte...
— Birgit : So, Morgen habt ihr mit Florian gesprochen... (Alors ce matin, vous avez parlé avec Florian...)
— Thomas : Ja er hatte mir gesagt er wollte zu Gesternabendgespräch zurückkehren. (Oui, il m'a dit qu'il voulait revenir sur la conversation d'hier soir.)
— Robin : Das war sehr mutig, er ist ein braver Junge. (C'était très courageux de sa part. C'est un bon garçon).
— Birgit : Und jetzt seid ihr wieder Freunde ! Es war offensichtlich sehr wichtig für ihn... (Et maintenant vous êtes à nouveau amis! C'était visiblement très important pour lui...)
— Robin : Und wir sind auch sehr stolz darauf, das meint er hat uns gern und das stimmt auch für uns! (Et nous en sommes très fiers. Ça veut dire qu'il nous aime bien ce qui est aussi vrai pour nous !).
— Thomas : Wir wollen noch einmal dir danken Birgit, das war eine hervorragende Idee... (Nous voudrions une nouvelle fois te remercier Birgit, c'était une excellente idée...)
— Robin : Und das hat uns leichter gemacht... (Et ça nous a soulagé...)
— Birgit : Ja ich war sehr froh dass alles gescheht als ich es erhoffte... (Oui, je suis contente que tout se soit passé comme je l'espérais...).
...
— Birgit : ... Vielleicht dürfen wir eine Kaffeepause haben, wir haben dort schwer gearbeitet oder? (On pourrait peut-être faire une petite pause café, nous avons bien travaillé, non ?)
Elle va mettre un CD et part à la cuisine préparer du thé et quelques gâteaux, c'est la récompense pour le travail effectué...
— Thomas : Das ist Rod Stewart, meine Mutter hört oft dieser Singer. Er hat schöne Ballade komponiert, singt er nicht Sailing? (C'est Rod Stewart, ma mère l'écoute souvent, il a écrit de belles balades. C'est lui qui chante Sailing ?)
— Birgit : Ja stimmt, das ist eines meiner Lieblingslied! (Oui, c'est ça. C'est une de mes chansons préférées !).
...
— Robin : Bevor ich Thomas kennte, hatte ich Liebelieder wirklich nicht gern, aber seit dem Schulefest ist es verschieden! (Avant de connaitre Thomas je n'aimais pas les chansons d'amour, mais depuis la fête de l'école, c'est différent !)
— Birgit : So, es ist ihre erste Liebegeschichte für beide? (Ainsi, c'est votre première histoire d'amour à tous les deux ?)
— Robin et Thomas : Ja !
La réponse jaillit en choeur de notre cœur.
— Birgit : Wie geht's für dich in Franckreich Robin? Wissen deine Eltern, deine Freunde, dass du gay bist ? (Et comment ça se passe en France pour toi Robin ? Est-ce que tes parents, tes amis sont au courant que tu es gay ?)
— Robin : Nein, nein! Keiner weißt! (Non, non ! Personne ne le sait !) Ich wusste es kaum ! (Je le savais à peine moi-même !).
— Thomas : Für mich auch, keiner weißt! (Moi non plus personne ne le sait !)
— Birgit : Und was werdet ihr tun? Das Schweigen wahren? (Et qu'est-ce que vous allez faire ? Garder ça secret ?)
Nous nous regardons avec Robin, pensifs...
— Thomas : Das war was von wir Gestern sprachen wenn du gekommen bist...
... Ich glaube ich bin nicht stark und reif genügt um mein "outing" zu machen... (C'était ce dont nous parlions hier quand tu es entrée...
... je crois que je ne suis pas encore assez fort, ni assez mûr pour faire mon 'outing'...)
— Robin : Vielleicht werde ich es zu meiner besten Freundin sagen, weil ich ihr sehr nah bin aber ich werde viel überlegen... (Peut-être que je le dirai à ma meilleure amie parce que nous sommes très proches mais j'y réfléchirai beaucoup avant...)
— Birgit : und zu ihre Eltern ? (et à vos parents ?)
— Thomas : Das weiß ich nicht, vielleicht, söllte ich ihnen es sagen, aber... nein das ist wirklich nicht leicht... wirklich nicht! (Je ne le sais pas, je devrai peut-être le leur dire mais,... non c'est vraiment pas facile... non vraiment pas !)
— Robin : Ich glaube meine Mutter würde Verständnis haben, aber mein Vater... ? (Je crois que ma mère serai capable de comprendre mais mon père... ?)
— Birgit : Man kann auch denken, dass zuerst die Leute überrascht oder Dummkopf sein werden und dass nachher es besser wird... (On peut aussi penser que les gens seront d'abord très surpris et même cons et qu'ensuite que cela s'améliore...)
— Thomas : Also ja, ist Mensch gut im Wesentlichen oder soll man mit dem schlechten rechnen... ? (Oui, est-ce que l'Homme est bon par nature ou est-ce qu'il faut s'attendre au pire... ?)
...
— Robin : Jedenfalls seit ich Thomasliebe habe, fühle ich mich sehr stark und was andere denken es ist mir egal! (En tous les cas depuis que j'ai l'amour de Thomas, je me sens très fort et ce que pensent les autres m'est complètement égal !)
Je regarde Robin, m'approche de lui et lui murmure à l'oreille.
— Thomas : Ça c'est magnifique. Merci Robin, c'est aussi pour ça que je t'aime ! et je lui dépose un petit bisou sur les lèvres...
...
Andreas revient nous chercher. Il est out surpris d'entendre du français résonner dans la maison. En fouillant dans les CD de Birgit, j'ai trouvé un disque de Barbara (encore un truc que ma mère écoute, décidément !) et même si c'est pas trop mon style, c'est beau mais c'est très mélancolique, je l'ai mis sur la chaîne.Birgit était super contente et elle nous a expliqué qu'au lycée en cours de français elle avait étudié la chanson Gottingen. Elle l'a d'ailleurs chantonnée avec Barbara quand le morceau est passé...
...
Il est cinq heures et nous avons rendez-vous avec Franz et les autres pour faire un foot. Dommage que Florian ne soit pas rentré mais on aura d'autres occasions...
Que dire, sinon que ça fait hyper plaisir de retrouver toute la bande du collège et d'autres gars de la classe de Kathrin que je ne connaissais pas. Eux aussi sont contents de nous voir et ça c'est chouette.
On a fait Frankreich (on était dans la même équipe, Robin et moi, plus quelques allemands) gegen Deutschland. Et la Manschaft nous a foutu une raclée, 5 à 2 !
On s'est fait bien chambrer, mais bon c'est la loi du sport et nous avons passé un super moment et ça c'est la seule chose qui compte vraiment !
Nous descendons tous les trois à la cuisine où Andreas et Michaël terminent leur petit déjeuner. Birgit est là aussi et s'affaire comme toujours...
— Birgit : Was machtet ihr denn, ich warte auf ihr um das Tisch zu entdecken! (Qu'est-ce que vous faisiez j'attends pour débarrasser la table!)
— Thomas : Wir sprachen vom Leben, und vom Schicksal das, das Leben zu einigen schwer macht und auch von der Angst der Jugendlichen im Vergleich der Zukunft... (Nous parlions de la vie et du destin qui la rend difficile à certains ainsi que des angoisses de la jeunesse face à son avenir...)
— Birgit : Wirklich! Was für ein ehrliches Gespräch so früh! (Vraiment ! C'est bien sérieux pour d'aussi bon matin !)
— Florian : Ja aber das war wichtig Mutti! Ich habe mich entschuldigt. Ich war Dummkopf und sie haben mir vergeben! So wir sind wieder Freund und wir werden Fußball spielen! (Oui, mais c'était important Maman ! Je me suis excusé.J'ai été stupide et ils m'ont pardonné ! Nous sommes à nouveaux amis et on jouera au foot ensemble !)
Tout le monde se met à rire devant l'enthousiasme retrouvé de Florian et son sourire fait plaisir à voir...
— Birgit : Ich glaube dass du während dieser Nacht viel über was deinem Vater gesagt hat, überlegen hast. Ich bin sehr stolz auf dich Florian, sehr stolz! (Je crois que tu as beaucoup réfléchi à ce que ton père t'a dit, cette nuit. Je suis très fière de toi Florian, très fière !)
— Florian : Danke Mutti aber ich konnte nicht dumm mein ganzes Leben bleiben oder? (Merci Maman mais je pouvais quand même pas rester débile toute ma vie!)
Et nous éclatons tous de rire une nouvelle fois... les nuages se sont dissipés, le soleil brille chez les Kirchman et il réchauffe mon cœur. Je regarde Robin en souriant et lui aussi est rayonnant...
C'est la première fois que je partage un instant, en l'occurrence un repas en famille, avec mon amoureux, que tout le monde est au fait de notre situation et que cela apparaît normal.
« C'est magique ! »
Je suis un peu jaloux de cette banale situation qui est le quotidien des hétéros et que je ne suis peut-être pas près de revivre...
« Allez arrête Thomas ! Tu vas pas commencer à cafarder ! »
...
Ce matin Andreas doit aller à son entraînement de tir et Florian va voir Maxim le petit frère d'Angelika. Birgit nous propose de nous emmener.
— Aber vielleicht habt ihr gern allein zu bleiben... (Mais vous préférez peut-être rester seuls...) ... keine Angst ich würde an der Tür warten!" (N'ayez crainte, je resterai derrière la porte !) poursuit-elle en riant.
Je rougis, comme un homard qui sort d'un court bouillon, à cette allusion à la scène d'hier après midi, mais Robin part en fou rire incontrôlable...
« C'est vraiment génial de pouvoir se faire chambrer comme ça. » Ça permet de relativiser bien des choses...
Nous décidons donc... d'accompagner Andreas à son entraînement...
...
Cet après midi nous sommes seuls avec Birgit. Andreas est chez Kathrin et les deux petits à un anniversaire de copain. Andreas doit revenir pour le goûter car après nous allons jouer au foot avec Franz.
Aujourd'hui, c'est au salon que Birgit a décidé de s'attaquer.
Comme nous n'avons rien à faire, Robin et moi décidons de jouer les hommes de ménage pour lui tenir compagnie.
Chiffons à poussière, aspirateurs (il y en a deux j'ai jamais vu ça nulle part !), brosses pour le canapé et les fauteuils, battoirs pour les tapis, cire pour le parquet et les meubles, chiffon et produit pour les étains... tout est prêt, il n'y a plus qu'à...
On se regarde avec Robin, complètement stupéfaits, mais bon, quand il faut y aller...
Birgit déborde d'énergie, visiblement elle adore faire ça et sa bonne humeur et son entrain nous donnent le tempo.
C'est sûr je m'aperçois assez vite que le ménage est une matière qu'il ne faudrait pas que je passe au bac, Robin non plus, ou alors avec un tout petit coeff, mais Birgit est patiente et pleine de compréhension pour les gaffes multiples que nous commettons et nous montre inlassablement l'exemple. Il ne faudra surtout pas que je raconte ça à ma mère sinon je suis foutu jusqu'à ce que je quitte la maison !
Par contre ce qui est sympa c'est qu'une fois l'aspirateur passé, nous pouvons parler ensemble et c'est aussi une matière dans laquelle Birgit est très forte...
— Birgit : So, Morgen habt ihr mit Florian gesprochen... (Alors ce matin, vous avez parlé avec Florian...)
— Thomas : Ja er hatte mir gesagt er wollte zu Gesternabendgespräch zurückkehren. (Oui, il m'a dit qu'il voulait revenir sur la conversation d'hier soir.)
— Robin : Das war sehr mutig, er ist ein braver Junge. (C'était très courageux de sa part. C'est un bon garçon).
— Birgit : Und jetzt seid ihr wieder Freunde ! Es war offensichtlich sehr wichtig für ihn... (Et maintenant vous êtes à nouveau amis! C'était visiblement très important pour lui...)
— Robin : Und wir sind auch sehr stolz darauf, das meint er hat uns gern und das stimmt auch für uns! (Et nous en sommes très fiers. Ça veut dire qu'il nous aime bien ce qui est aussi vrai pour nous !).
— Thomas : Wir wollen noch einmal dir danken Birgit, das war eine hervorragende Idee... (Nous voudrions une nouvelle fois te remercier Birgit, c'était une excellente idée...)
— Robin : Und das hat uns leichter gemacht... (Et ça nous a soulagé...)
— Birgit : Ja ich war sehr froh dass alles gescheht als ich es erhoffte... (Oui, je suis contente que tout se soit passé comme je l'espérais...).
...
— Birgit : ... Vielleicht dürfen wir eine Kaffeepause haben, wir haben dort schwer gearbeitet oder? (On pourrait peut-être faire une petite pause café, nous avons bien travaillé, non ?)
Elle va mettre un CD et part à la cuisine préparer du thé et quelques gâteaux, c'est la récompense pour le travail effectué...
— Thomas : Das ist Rod Stewart, meine Mutter hört oft dieser Singer. Er hat schöne Ballade komponiert, singt er nicht Sailing? (C'est Rod Stewart, ma mère l'écoute souvent, il a écrit de belles balades. C'est lui qui chante Sailing ?)
— Birgit : Ja stimmt, das ist eines meiner Lieblingslied! (Oui, c'est ça. C'est une de mes chansons préférées !).
...
— Robin : Bevor ich Thomas kennte, hatte ich Liebelieder wirklich nicht gern, aber seit dem Schulefest ist es verschieden! (Avant de connaitre Thomas je n'aimais pas les chansons d'amour, mais depuis la fête de l'école, c'est différent !)
— Birgit : So, es ist ihre erste Liebegeschichte für beide? (Ainsi, c'est votre première histoire d'amour à tous les deux ?)
— Robin et Thomas : Ja !
La réponse jaillit en choeur de notre cœur.
— Birgit : Wie geht's für dich in Franckreich Robin? Wissen deine Eltern, deine Freunde, dass du gay bist ? (Et comment ça se passe en France pour toi Robin ? Est-ce que tes parents, tes amis sont au courant que tu es gay ?)
— Robin : Nein, nein! Keiner weißt! (Non, non ! Personne ne le sait !) Ich wusste es kaum ! (Je le savais à peine moi-même !).
— Thomas : Für mich auch, keiner weißt! (Moi non plus personne ne le sait !)
— Birgit : Und was werdet ihr tun? Das Schweigen wahren? (Et qu'est-ce que vous allez faire ? Garder ça secret ?)
Nous nous regardons avec Robin, pensifs...
— Thomas : Das war was von wir Gestern sprachen wenn du gekommen bist...
... Ich glaube ich bin nicht stark und reif genügt um mein "outing" zu machen... (C'était ce dont nous parlions hier quand tu es entrée...
... je crois que je ne suis pas encore assez fort, ni assez mûr pour faire mon 'outing'...)
— Robin : Vielleicht werde ich es zu meiner besten Freundin sagen, weil ich ihr sehr nah bin aber ich werde viel überlegen... (Peut-être que je le dirai à ma meilleure amie parce que nous sommes très proches mais j'y réfléchirai beaucoup avant...)
— Birgit : und zu ihre Eltern ? (et à vos parents ?)
— Thomas : Das weiß ich nicht, vielleicht, söllte ich ihnen es sagen, aber... nein das ist wirklich nicht leicht... wirklich nicht! (Je ne le sais pas, je devrai peut-être le leur dire mais,... non c'est vraiment pas facile... non vraiment pas !)
— Robin : Ich glaube meine Mutter würde Verständnis haben, aber mein Vater... ? (Je crois que ma mère serai capable de comprendre mais mon père... ?)
— Birgit : Man kann auch denken, dass zuerst die Leute überrascht oder Dummkopf sein werden und dass nachher es besser wird... (On peut aussi penser que les gens seront d'abord très surpris et même cons et qu'ensuite que cela s'améliore...)
— Thomas : Also ja, ist Mensch gut im Wesentlichen oder soll man mit dem schlechten rechnen... ? (Oui, est-ce que l'Homme est bon par nature ou est-ce qu'il faut s'attendre au pire... ?)
...
— Robin : Jedenfalls seit ich Thomasliebe habe, fühle ich mich sehr stark und was andere denken es ist mir egal! (En tous les cas depuis que j'ai l'amour de Thomas, je me sens très fort et ce que pensent les autres m'est complètement égal !)
Je regarde Robin, m'approche de lui et lui murmure à l'oreille.
— Thomas : Ça c'est magnifique. Merci Robin, c'est aussi pour ça que je t'aime ! et je lui dépose un petit bisou sur les lèvres...
...
Andreas revient nous chercher. Il est out surpris d'entendre du français résonner dans la maison. En fouillant dans les CD de Birgit, j'ai trouvé un disque de Barbara (encore un truc que ma mère écoute, décidément !) et même si c'est pas trop mon style, c'est beau mais c'est très mélancolique, je l'ai mis sur la chaîne.Birgit était super contente et elle nous a expliqué qu'au lycée en cours de français elle avait étudié la chanson Gottingen. Elle l'a d'ailleurs chantonnée avec Barbara quand le morceau est passé...
...
Il est cinq heures et nous avons rendez-vous avec Franz et les autres pour faire un foot. Dommage que Florian ne soit pas rentré mais on aura d'autres occasions...
Que dire, sinon que ça fait hyper plaisir de retrouver toute la bande du collège et d'autres gars de la classe de Kathrin que je ne connaissais pas. Eux aussi sont contents de nous voir et ça c'est chouette.
On a fait Frankreich (on était dans la même équipe, Robin et moi, plus quelques allemands) gegen Deutschland. Et la Manschaft nous a foutu une raclée, 5 à 2 !
On s'est fait bien chambrer, mais bon c'est la loi du sport et nous avons passé un super moment et ça c'est la seule chose qui compte vraiment !