Il y a 10 heures
Chapitre 26
Robin referme la porte de la chambre et vient m'entourer de ses bras. Il me serre tendrement, m'embrasse doucement et me murmure à l'oreille.
— Tu vois c'était pas si terrible que ça ! Ils ont été formidables... J'ai vu que ce que Dieter a dit t'avait touché autant que moi...
— Oui, il est vraiment super... ça a été un grand moment. Comme d'habitude Birgit avait raison, il fallait le faire. On a vraiment de la chance d'être chez eux...
— Ouai, c'est sûr... mais je me sens comme libéré de tout ce qui m'emprisonnait...
— Comme moi, je flotte tellement je suis heureux...
— Et la gaffe de Mickaël ! Pauvre Andreas, il ne savait plus où se mettre !
...
— Moi ce qui me fait chier quand même, c'est la réaction de Florian...
— Ouai, moi aussi. Mais tu sais, en y réfléchissant c'est une réaction de gamin qui répète ce que disent ses copains sans vraiment réfléchir... mais bon ça fait mal c'est sûr...
...
— Bon allez on se couche parce que même s'il n'est pas tard j'ai l'impression d'avoir fait une journée de 72 heures aujourd'hui !
— Bonne nuit mon Robin d'amour !
— Bonne nuit mon Thomas que j'aime !
...
...
...
— Bonjour Tommy, bien dormi ?
— Ben non en fait pas terrible. J'ai à moitié cauchemardé. J'ai rêvé que Jutta et Patrick disait à tout le monde qu'on était des sales PD et qu'ils nous renvoyaient chez nous ! Ça me foutait les boules ! Y avait Alexis et Marjorie qui gueulaient et toi qui voulait te battre avec Patrick... et après, je sais plus... j'ai fini par me rendormir...
— Ben moi j'ai dormi comme un bébé et j'ai du rêver de toi, regarde !
Il repousse alors la couette, baisse son caleçon et exhibe fièrement son sexe dressé.
— J'ai la patate moi et je suis prêt au combat !
— Non arrête tes conneries ! La porte est fermée mais quand même on va pas faire exprès de se foutre dans la merde à chaque fois !... Allez va prendre une bonne douche froide, ça va te calmer ! lui dis-je en rigolant.
Il prend alors son sexe à témoin et lui déclare en prenant un air de chien battu :
— T'as vu mon beau, personne ne nous aime ce matin, il va falloir qu'on se débrouille tous seuls...
Oubliant alors mes propres conseils de prudence, je lui saute dessus.
— Tu vas voir ça ! Je vais vous régler votre compte à tous les deux...
Ce qui fut fait dans les minutes suivantes...
...
— C'est bon tu peux y aller me dit Robin en revenant de la douche.
— J'ai la flemme, je resterai bien encore au lit. Je me suis recouché et je traîne comme d'habitude...
— Ah non je viens de me laver, on va pas remettre ça !...
En feignant de comprendre ça comme une proposition, et, prenant encore un hypothétique personnage à témoin déclare :
— Ma mère me l'avait dit. Tombe pas amoureux d'un Thomas, ce sont des cochons lubriques, des bêtes assoiffées de sexe ! Méfie toi mon petit Robin, méfie toi !
— Ben si t'as mère savait ! J'préfère pas lui dire... la pauvre toute l'éducation de son fils à refaire !
...
Je finis par me lever et file prendre ma douche. Quelqu'un s'y trouve déjà.
— 'Morgen. ('Jour)
— 'Morgen Thomas, ich mache schnell fertig! ('Jour Thomas, je me dépêche de finir !) C'est Florian. Je repense à ce qu'il a dit hier soir et je suis un peu mal à l'aise...
L'eau s'arrête de couler et il sort quasiment immédiatement. En tous les cas pour quelqu'un qui n'aime pas les PD, il a l'air de s'en ficher royalement de se balader à poil sous mon nez...
Alors que je baisse mon caleçon pour passer sous l'eau, il m'interpelle.
— Thomas, darf ich mit euch beide, ein Moment von Gesternabend sprechen... (Thomas, j'aimerai parler un moment avec vous deux d'hier soir...) d'une voix pas très assurée...
— Natürlich Florian. (Bien sûr Florian)
— Ich komme in zehn Minuten, bevor Frühstück. (Je passe dans dix minutes, avant le petit déj.)
— Gut. (D'accord)
Intrigué, je rentre dans la douche, mais une fois sous le jet d'eau, j'oublie rapidement tout pour m'abandonner à cet instant de détente.
...
Deux petits coups secs retentissent. On frappe à la porte.
— Ça doit être Florian dis-je à Robin. Komm hin, Florian ! (Rentre Florian !)
— Guten Tag Robin
— Guten Tag Florian...
Un petit silence se crée, une espèce de gêne s'installe... puis Florian se lance.
— Florian : Ihr weißt, diese Nacht, habe ich viel gedacht an was ich Gestern gesagt habe, an was mein Vater mir gesagt hat und an ihr... (Vous savez, j'ai beaucoup réfléchi cette nuit à ce que j'ai dit, à ce que mon père m'a dit et à vous...)
Ich schäme mich. Ich bin wirklich ein armes Arschloch gewesen. Ich habe niemals nachgedacht an was es für ihr meinte und ich will mich entschuldigen. Bitte Thomas, bitte Robin, entschuldigen Sie mich! (J'ai honte de moi. Je me suis vraiment comporté comme un gros con. Je n'ai pas réfléchi un instant à ce que cela signifiait pour vous et je voudrai m'en excuser. S'il te plait Thomas, s'il te plait Robin, excusez moi !).
Il a l'air vraiment mal, on sent qu'il a pensé à ça un bon moment (il n'y a pas que moi à avoir mal dormi !). Il est là, à nous supplier...
— Thomas : Wir verstehen, kein Problem Florian. Es ist sehr mutig... wir verzeihen dich. (On comprend, pas de problème Florian. C'est très courageux... on te pardonne)
— Robin : Ja es hat mir weh getan aber du bist jung und es ist nicht leicht zu verstehen. (Oui, ça m'a fait mal mais tu es jeune et c'est pas facile à comprendre).
— Florian : Vielen Dank ! Andreas hat mir gesagt dass ich ihm Schande gemacht hatte und ich fürchte dass, es dasselbe für meine Eltern war. (Merci ! Andreas m'a dit que je lui avais fait honte et je crains que ce ne soit pareil pour mes parents.)
— Thomas : Nein sie waren sicherlich überrascht aber sie kennen ihres Sohn und sie wissen dass du ein netter Junge bist. (Non ils ont sûrement été surpris mais ils connaissent leur fils et ils savent que tu un bon garçon.)
...
— Florian : Aber darf ich euch eine Frage stellen? (Mais est-ce que je peux vous poser une question ?)
— Thomas : Ja natürlich... (Bien sûr)
— Florian : Also ich frage mich wie weißt man, ob wir gay oder normal, ach ich meine heterosexuell, ist? (Je me demande comment on sait si on est gay ou normal enfin je veux dire hétérosexuel ?)
— Thomas : Kein Problem du darfst normal sagen (Pas de problème, tu peux dire normal) lui dis-je en riant de son embarras.
— Robin : Ich glaube, du bist ein bisschen zu jung um es wirklich zu wissen. Ich war nicht sicher bevor ich mit Thomas getroffen bin... (Je crois que tu es encore un peu jeune pour vraiment le savoir. Moi, avant de rencontrer Thomas, je n'étais pas sûr...)
— Florian : Aber ich habe schon Haare und... (Mais j'ai déjà des poils et...)
— Robin : Ja aber es ist nicht genügt... (Oui mais ce n'est pas suffisant...) du sollst dich nicht zu viele Fragen stellen. Hast du schon insgeheim ein Liebchen? (tu ne dois pas te poser trop de questions. Tu as une petite amie en secret ?).
— Florian : Nein aber ich denke offen an ein Mädchen meiner Klasse, sie heißt Erika... (Non mais je pense souvent à une fille de ma classe, elle s'appelle Erika...)
— Robin : So beruhige dich, du bist sicherlich normal... (Donc ne t'inquiète pas, tu es très certainement normal...) aber du sollst verstehen, es ist nicht unsere Wahl gay zu sein. So ist es, und wir werden damit bestenfalls leben!... und ich hasse die blöde Sau die sich lustig über die Schwul machen und natürlich die, die unüberlegt kritiesieren!! (mais ce que tu dois comprendre c'est que ce n'est pas notre choix. C'est ainsi et que nous devons vivre au mieux avec!... et je hais les gros connards qui se foutent de la gueule des PD et ceux critiquent tout sans une once de réflexion !!)
— Florian : Ja ich glaube ich beginne es zu verstehen... (Oui, je commence à comprendre...)Werde ich wieder ihr Freund sein? (Est-ce que je serai à nouveau votre ami ?)
— Robin : Du bist mein Freund, umso mehr als wir diese Diskussion haben können! (Tu es mon ami, et d'autant plus que nous avons pu avoir cette discussion !)
— Thomas : Keine Sorge du bist mein Freund! (Pas de souci, tu es mon ami !)
...
— Robin : So vielleicht ist es Zeit zum Frühstücken, ich habe Hunger! (Bon, il serait peut-être temps d'aller manger, j'ai une de ces faims !)
...
Robin referme la porte de la chambre et vient m'entourer de ses bras. Il me serre tendrement, m'embrasse doucement et me murmure à l'oreille.
— Tu vois c'était pas si terrible que ça ! Ils ont été formidables... J'ai vu que ce que Dieter a dit t'avait touché autant que moi...
— Oui, il est vraiment super... ça a été un grand moment. Comme d'habitude Birgit avait raison, il fallait le faire. On a vraiment de la chance d'être chez eux...
— Ouai, c'est sûr... mais je me sens comme libéré de tout ce qui m'emprisonnait...
— Comme moi, je flotte tellement je suis heureux...
— Et la gaffe de Mickaël ! Pauvre Andreas, il ne savait plus où se mettre !
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— Moi ce qui me fait chier quand même, c'est la réaction de Florian...
— Ouai, moi aussi. Mais tu sais, en y réfléchissant c'est une réaction de gamin qui répète ce que disent ses copains sans vraiment réfléchir... mais bon ça fait mal c'est sûr...
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— Bon allez on se couche parce que même s'il n'est pas tard j'ai l'impression d'avoir fait une journée de 72 heures aujourd'hui !
— Bonne nuit mon Robin d'amour !
— Bonne nuit mon Thomas que j'aime !
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— Bonjour Tommy, bien dormi ?
— Ben non en fait pas terrible. J'ai à moitié cauchemardé. J'ai rêvé que Jutta et Patrick disait à tout le monde qu'on était des sales PD et qu'ils nous renvoyaient chez nous ! Ça me foutait les boules ! Y avait Alexis et Marjorie qui gueulaient et toi qui voulait te battre avec Patrick... et après, je sais plus... j'ai fini par me rendormir...
— Ben moi j'ai dormi comme un bébé et j'ai du rêver de toi, regarde !
Il repousse alors la couette, baisse son caleçon et exhibe fièrement son sexe dressé.
— J'ai la patate moi et je suis prêt au combat !
— Non arrête tes conneries ! La porte est fermée mais quand même on va pas faire exprès de se foutre dans la merde à chaque fois !... Allez va prendre une bonne douche froide, ça va te calmer ! lui dis-je en rigolant.
Il prend alors son sexe à témoin et lui déclare en prenant un air de chien battu :
— T'as vu mon beau, personne ne nous aime ce matin, il va falloir qu'on se débrouille tous seuls...
Oubliant alors mes propres conseils de prudence, je lui saute dessus.
— Tu vas voir ça ! Je vais vous régler votre compte à tous les deux...
Ce qui fut fait dans les minutes suivantes...
...
— C'est bon tu peux y aller me dit Robin en revenant de la douche.
— J'ai la flemme, je resterai bien encore au lit. Je me suis recouché et je traîne comme d'habitude...
— Ah non je viens de me laver, on va pas remettre ça !...
En feignant de comprendre ça comme une proposition, et, prenant encore un hypothétique personnage à témoin déclare :
— Ma mère me l'avait dit. Tombe pas amoureux d'un Thomas, ce sont des cochons lubriques, des bêtes assoiffées de sexe ! Méfie toi mon petit Robin, méfie toi !
— Ben si t'as mère savait ! J'préfère pas lui dire... la pauvre toute l'éducation de son fils à refaire !
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Je finis par me lever et file prendre ma douche. Quelqu'un s'y trouve déjà.
— 'Morgen. ('Jour)
— 'Morgen Thomas, ich mache schnell fertig! ('Jour Thomas, je me dépêche de finir !) C'est Florian. Je repense à ce qu'il a dit hier soir et je suis un peu mal à l'aise...
L'eau s'arrête de couler et il sort quasiment immédiatement. En tous les cas pour quelqu'un qui n'aime pas les PD, il a l'air de s'en ficher royalement de se balader à poil sous mon nez...
Alors que je baisse mon caleçon pour passer sous l'eau, il m'interpelle.
— Thomas, darf ich mit euch beide, ein Moment von Gesternabend sprechen... (Thomas, j'aimerai parler un moment avec vous deux d'hier soir...) d'une voix pas très assurée...
— Natürlich Florian. (Bien sûr Florian)
— Ich komme in zehn Minuten, bevor Frühstück. (Je passe dans dix minutes, avant le petit déj.)
— Gut. (D'accord)
Intrigué, je rentre dans la douche, mais une fois sous le jet d'eau, j'oublie rapidement tout pour m'abandonner à cet instant de détente.
...
Deux petits coups secs retentissent. On frappe à la porte.
— Ça doit être Florian dis-je à Robin. Komm hin, Florian ! (Rentre Florian !)
— Guten Tag Robin
— Guten Tag Florian...
Un petit silence se crée, une espèce de gêne s'installe... puis Florian se lance.
— Florian : Ihr weißt, diese Nacht, habe ich viel gedacht an was ich Gestern gesagt habe, an was mein Vater mir gesagt hat und an ihr... (Vous savez, j'ai beaucoup réfléchi cette nuit à ce que j'ai dit, à ce que mon père m'a dit et à vous...)
Ich schäme mich. Ich bin wirklich ein armes Arschloch gewesen. Ich habe niemals nachgedacht an was es für ihr meinte und ich will mich entschuldigen. Bitte Thomas, bitte Robin, entschuldigen Sie mich! (J'ai honte de moi. Je me suis vraiment comporté comme un gros con. Je n'ai pas réfléchi un instant à ce que cela signifiait pour vous et je voudrai m'en excuser. S'il te plait Thomas, s'il te plait Robin, excusez moi !).
Il a l'air vraiment mal, on sent qu'il a pensé à ça un bon moment (il n'y a pas que moi à avoir mal dormi !). Il est là, à nous supplier...
— Thomas : Wir verstehen, kein Problem Florian. Es ist sehr mutig... wir verzeihen dich. (On comprend, pas de problème Florian. C'est très courageux... on te pardonne)
— Robin : Ja es hat mir weh getan aber du bist jung und es ist nicht leicht zu verstehen. (Oui, ça m'a fait mal mais tu es jeune et c'est pas facile à comprendre).
— Florian : Vielen Dank ! Andreas hat mir gesagt dass ich ihm Schande gemacht hatte und ich fürchte dass, es dasselbe für meine Eltern war. (Merci ! Andreas m'a dit que je lui avais fait honte et je crains que ce ne soit pareil pour mes parents.)
— Thomas : Nein sie waren sicherlich überrascht aber sie kennen ihres Sohn und sie wissen dass du ein netter Junge bist. (Non ils ont sûrement été surpris mais ils connaissent leur fils et ils savent que tu un bon garçon.)
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— Florian : Aber darf ich euch eine Frage stellen? (Mais est-ce que je peux vous poser une question ?)
— Thomas : Ja natürlich... (Bien sûr)
— Florian : Also ich frage mich wie weißt man, ob wir gay oder normal, ach ich meine heterosexuell, ist? (Je me demande comment on sait si on est gay ou normal enfin je veux dire hétérosexuel ?)
— Thomas : Kein Problem du darfst normal sagen (Pas de problème, tu peux dire normal) lui dis-je en riant de son embarras.
— Robin : Ich glaube, du bist ein bisschen zu jung um es wirklich zu wissen. Ich war nicht sicher bevor ich mit Thomas getroffen bin... (Je crois que tu es encore un peu jeune pour vraiment le savoir. Moi, avant de rencontrer Thomas, je n'étais pas sûr...)
— Florian : Aber ich habe schon Haare und... (Mais j'ai déjà des poils et...)
— Robin : Ja aber es ist nicht genügt... (Oui mais ce n'est pas suffisant...) du sollst dich nicht zu viele Fragen stellen. Hast du schon insgeheim ein Liebchen? (tu ne dois pas te poser trop de questions. Tu as une petite amie en secret ?).
— Florian : Nein aber ich denke offen an ein Mädchen meiner Klasse, sie heißt Erika... (Non mais je pense souvent à une fille de ma classe, elle s'appelle Erika...)
— Robin : So beruhige dich, du bist sicherlich normal... (Donc ne t'inquiète pas, tu es très certainement normal...) aber du sollst verstehen, es ist nicht unsere Wahl gay zu sein. So ist es, und wir werden damit bestenfalls leben!... und ich hasse die blöde Sau die sich lustig über die Schwul machen und natürlich die, die unüberlegt kritiesieren!! (mais ce que tu dois comprendre c'est que ce n'est pas notre choix. C'est ainsi et que nous devons vivre au mieux avec!... et je hais les gros connards qui se foutent de la gueule des PD et ceux critiquent tout sans une once de réflexion !!)
— Florian : Ja ich glaube ich beginne es zu verstehen... (Oui, je commence à comprendre...)Werde ich wieder ihr Freund sein? (Est-ce que je serai à nouveau votre ami ?)
— Robin : Du bist mein Freund, umso mehr als wir diese Diskussion haben können! (Tu es mon ami, et d'autant plus que nous avons pu avoir cette discussion !)
— Thomas : Keine Sorge du bist mein Freund! (Pas de souci, tu es mon ami !)
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— Robin : So vielleicht ist es Zeit zum Frühstücken, ich habe Hunger! (Bon, il serait peut-être temps d'aller manger, j'ai une de ces faims !)
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