Chapitre 17
Heureusement que Robin est plus raisonnable que moi car à peine dix minutes plus tard Birgit et ses trois enfants sont de retour...
Robin et moi n'avons pas vraiment faim mais on ne le laisse pas paraître et on écoute chacun raconter sa matinée...
— Habt ihr gut geschlafen ? (Avez-vous bien dormi ?) nous demande Birgit.
— Ja sehr gut danke, bis zehn Uhr aber das war wirklich nötig! (Oui très bien, jusqu'à dix heures mais c'était vraiment nécessaire !) répond Robin avec aplomb.
— Ihr habt doch nichts verpasst, wir haben gar nichts gemacht (Vous n'avez rien raté, on n'a rien fait) reprend Andreas Aber alle Freunde hätten es gern gehabt, ihr tschüss zu sagen (Mais tous les amis auraient aimé vous dire au revoir).
— Das ist wirklich nett von ihnen, gestern Abend sind wir ganz schnell weg gelaufen, weil wir sehr spät waren... (C'est super sympa, mais hier soir on a filé parce qu'on était très en retard...).
— Ich wusste nicht dass wir so populär waren (Je ne savais pas que nous étions si populaires) dit Robin en se la jouant à la star et en rigolant...
— Macht nichts, nächste Woche, werden wir Fußball spielen und ihr werdet einigen wieder sehen und auch wenn wir zum Schwimmbad gehen werden... (Ça ne fait rien, la semaine prochaine, on va jouer au foot et vous en reverrez plusieurs et aussi quand on ira à la piscine...) reprend Andreas.
...
Birgit nous annonce qu'elle doit retourner au collège pour des réunions avec ses collègues et nous demande à tous les trois de nous occuper des deux plus petits et surtout du petit Michäel. Puis elle file pour sa dernière demi-journée de travail.
...
Nous paressons au soleil sur la terrasse, torses nus et devisons gaiement des vacances et... de la soirée d'hier. Florian est parti chez un copain et le petit Michäel fait des dessins à côté de nous.
— Andreas erzählt doch wie es geschehen ist! (Andreas raconte nous comment ça s'est passé !)
Il nous regarde les yeux brillants et entreprend fiévreusement de nous faire le récit de la plus belle soirée de sa vie.
— Robin : weiß du, was du mir gesagt hast, hat mir wirklich aufgefrüttelt... ich war ganz verloren... (Robin tu sais, ce que tu m'as dit m'a vraiment secoué... j'étais complètement perdu...). So ich bin bei Kathrin gewesen... ich zitterte vor Angst... aber ich habe sie zu tanzen eingeladen... (Je suis donc allé voir Kathrin... je tremblais de peur... mais je l'ai invitée à danser...).
— Und dann was hast du ihr gesagt? (Et après qu'est-ce que tu lui as dit?) lui demande Robin.
— Ich wusste nicht was zu sagen, ich konnte kaum sprechen... (Je ne savais pas quoi dire, je pouvais à peine parler...) und dann habe ich... deine Wörte geredet... dass sie hübscht war, dass ich von ihr seit Monaten träumte, dass ich in sie verliebt war... (et alors... j'ai simplement repris tes mots... que je la trouvais très belle, que je rêvais d'elle depuis des mois, que j'étais amoureux d'elle...).
— Und dann ? (Et alors ?) lui demandé-je impatiemment.
— Sie hat mich lange betrachtet... und sie hast mir gesagt dass, sie auch mich liebte und wir haben uns geküsst! (Elle m'a longuement regardé... et elle m'a dit qu'elle aussi m'aimait et nous nous sommes embrassés !)
— Toll ! (Génial !) disons nous en cœur.
— Ja wirklich toll! das ist meines Lebens schönsten Tag! (Oui, vraiment génial. C'est le plus beau jour de ma vie!) und ich danke dir wirklich Robin und du auch Thomas, ohne ihr beide wäre ich noch einsam und arme... na ja danke, danke! (et je te remercie Robin et toi aussi Thomas, sans vous je serai encore seul et malheureux... oh oui merci, merci !).
...
— Und für euch ? (Et pour vous ?) reprend-il un moment plus tard.
— Das war auch ganz toll, wir haben viel Lust gehabt. Hast du nicht bemerkt wie wunderbar, Thomas tanzen kann... (Pour nous aussi, c'était super. On s'est bien marré. Tu n'as pas remarqué que Thomas danse comme un dieu...) répond Robin malicieusement en m'envoyant un grand coup de coude dans les côtes.
— Und es ist alles! Wirklich ? Thomas... ? (Et c'est tout ! Vraiment ? Thomas... ?)
Je détourne mon regard et plonge dans une soudaine irrésistible contemplation des dessins de Michaël...
— Also, ich verstehe... wir werden vielleicht davon später sprechen oder... ? (Hum je comprends... nous en parlerons peut-être plus tard... ?)
...
Andreas change bientôt de sujet et demande à Robin comment il a fait pour être aussi musclé. Celui-ci nous raconte alors sa vie de gymnaste et ses entraînements quotidiens pendant six ans et nous propose, au lieu de rester envieux, de nous mettre au boulot si on veut lui arriver à la cheville !
La terrasse s'improvise alors, pendant trois quart d'heure, salle de gym en plein air. Sous l'œil amusé de Michaël nous faisons des pompes, des séries d'abdo, des exercices de jambes assassins... nous suons sangs et eaux, enfin surtout Andreas et moi. Robin lui se ballade mais comme il en fait deux fois plus, il est quand même nase.
...
Nous sommes toujours sur la terrasse mais effondrés maintenant, ruisselants dans nos fauteuils, complètement amorphes, à boire des litres de thé glacé...
Andreas se rend soudain compte de l'heure, il est quatre heure passées, et nous explique qu'il doit voir Kathrin à la demie. Il file se doucher et se faire beau (il a gardé la coiffure que Robin lui a faite hier). Bizarrement il a retrouvé la pêche tout d'un coup...
Robin et moi faisons donc les baby-sitters avec Michaël et nous jouons aussi au foot sur la PS2 avec Florian lorsque celui-ci revient...
...
Andreas arrive un peu en retard au repas et il se fait reprendre par Dieter, son père. On ne plaisante pas avec l'heure chez les Kirchman !
Mais l'ambiance est très détendue, à part Dieter, tout le monde est en vacances, et Birgit commence déjà à parler de leurs préparatifs pour leur voyage en Italie, dans la région de Venise, à la fin du mois.
Nous traînons encore un peu sur la terrasse avant de monter nous coucher. On a eu une journée très crevante mine de rien et on commence tous les deux à piquer du nez dans nos fauteuils...
A peine arrivés dans la chambre, nous nous embrassons fougueusement et nous laissons tomber sur le lit de Robin... mais du bruit dans l'escalier tout proche nous incite à la prudence et, après un dernier petit câlin, nous nous mettons sagement au lit.
— Tu n'as rien voulu dire à Andreas pour nous deux tout à l'heure lancé-je à Robin.
— Non, je ne sais pas quelle serait sa réaction s'il l'apprenait et puis pour l'instant j'ai envie que ça reste entre nous deux, un peu comme notre secret tu vois...
— Oui, t'as raison mais il faut quand même que je te dise qu'Andreas sait que je suis gay et je lui raconte l'histoire des douches du cours de sport.
— Ben dis donc il a été génial ! Je ne connais pas beaucoup d'hétéros qui n'auraient pas pris plaisir à lyncher un PD en public quand ils ont une occase comme ça ! T'as du avoir les boules de ta vie !
— Oui c'est sûr j'étais à la limite de chialer mais il a vraiment été fantastique. Je lui dois presque ma vie...
— Du coup tu serais presque prêt à aller acheter des capotes pour lui non.... ? dit-il en riant.
— Ah non ? Tout mais pas des capotes ! Au fait tu sais l'autre jour c'était pas des capotes que je demandais à la pharmacie, j'ai regardé dans le dico, c'était des GOMMES !! Tu m'étonnes qu'elle pigeait rien la pauvre pharmacienne... en même temps je revis la scène et je suis pris d'un fou rire qui se communique vite à Robin...
— Allez c'est pas le tout mais on verra le reste demain ! Bonne nuit mon Tommy adoré !
— Tu sais, hier soir, c'était la plus belle soirée de ma vie. Ce matin c'était le plus beau matin, je me demande ce que sera demain ?
— Pour te dire franchement, j'ai bien deux trois idées pour l'après midi... dit-il en gloussant nerveusement...
— Espèce de gros obsédé !... Allez bonne nuit mon Roby d'amour !
Heureusement que Robin est plus raisonnable que moi car à peine dix minutes plus tard Birgit et ses trois enfants sont de retour...
Robin et moi n'avons pas vraiment faim mais on ne le laisse pas paraître et on écoute chacun raconter sa matinée...
— Habt ihr gut geschlafen ? (Avez-vous bien dormi ?) nous demande Birgit.
— Ja sehr gut danke, bis zehn Uhr aber das war wirklich nötig! (Oui très bien, jusqu'à dix heures mais c'était vraiment nécessaire !) répond Robin avec aplomb.
— Ihr habt doch nichts verpasst, wir haben gar nichts gemacht (Vous n'avez rien raté, on n'a rien fait) reprend Andreas Aber alle Freunde hätten es gern gehabt, ihr tschüss zu sagen (Mais tous les amis auraient aimé vous dire au revoir).
— Das ist wirklich nett von ihnen, gestern Abend sind wir ganz schnell weg gelaufen, weil wir sehr spät waren... (C'est super sympa, mais hier soir on a filé parce qu'on était très en retard...).
— Ich wusste nicht dass wir so populär waren (Je ne savais pas que nous étions si populaires) dit Robin en se la jouant à la star et en rigolant...
— Macht nichts, nächste Woche, werden wir Fußball spielen und ihr werdet einigen wieder sehen und auch wenn wir zum Schwimmbad gehen werden... (Ça ne fait rien, la semaine prochaine, on va jouer au foot et vous en reverrez plusieurs et aussi quand on ira à la piscine...) reprend Andreas.
...
Birgit nous annonce qu'elle doit retourner au collège pour des réunions avec ses collègues et nous demande à tous les trois de nous occuper des deux plus petits et surtout du petit Michäel. Puis elle file pour sa dernière demi-journée de travail.
...
Nous paressons au soleil sur la terrasse, torses nus et devisons gaiement des vacances et... de la soirée d'hier. Florian est parti chez un copain et le petit Michäel fait des dessins à côté de nous.
— Andreas erzählt doch wie es geschehen ist! (Andreas raconte nous comment ça s'est passé !)
Il nous regarde les yeux brillants et entreprend fiévreusement de nous faire le récit de la plus belle soirée de sa vie.
— Robin : weiß du, was du mir gesagt hast, hat mir wirklich aufgefrüttelt... ich war ganz verloren... (Robin tu sais, ce que tu m'as dit m'a vraiment secoué... j'étais complètement perdu...). So ich bin bei Kathrin gewesen... ich zitterte vor Angst... aber ich habe sie zu tanzen eingeladen... (Je suis donc allé voir Kathrin... je tremblais de peur... mais je l'ai invitée à danser...).
— Und dann was hast du ihr gesagt? (Et après qu'est-ce que tu lui as dit?) lui demande Robin.
— Ich wusste nicht was zu sagen, ich konnte kaum sprechen... (Je ne savais pas quoi dire, je pouvais à peine parler...) und dann habe ich... deine Wörte geredet... dass sie hübscht war, dass ich von ihr seit Monaten träumte, dass ich in sie verliebt war... (et alors... j'ai simplement repris tes mots... que je la trouvais très belle, que je rêvais d'elle depuis des mois, que j'étais amoureux d'elle...).
— Und dann ? (Et alors ?) lui demandé-je impatiemment.
— Sie hat mich lange betrachtet... und sie hast mir gesagt dass, sie auch mich liebte und wir haben uns geküsst! (Elle m'a longuement regardé... et elle m'a dit qu'elle aussi m'aimait et nous nous sommes embrassés !)
— Toll ! (Génial !) disons nous en cœur.
— Ja wirklich toll! das ist meines Lebens schönsten Tag! (Oui, vraiment génial. C'est le plus beau jour de ma vie!) und ich danke dir wirklich Robin und du auch Thomas, ohne ihr beide wäre ich noch einsam und arme... na ja danke, danke! (et je te remercie Robin et toi aussi Thomas, sans vous je serai encore seul et malheureux... oh oui merci, merci !).
...
— Und für euch ? (Et pour vous ?) reprend-il un moment plus tard.
— Das war auch ganz toll, wir haben viel Lust gehabt. Hast du nicht bemerkt wie wunderbar, Thomas tanzen kann... (Pour nous aussi, c'était super. On s'est bien marré. Tu n'as pas remarqué que Thomas danse comme un dieu...) répond Robin malicieusement en m'envoyant un grand coup de coude dans les côtes.
— Und es ist alles! Wirklich ? Thomas... ? (Et c'est tout ! Vraiment ? Thomas... ?)
Je détourne mon regard et plonge dans une soudaine irrésistible contemplation des dessins de Michaël...
— Also, ich verstehe... wir werden vielleicht davon später sprechen oder... ? (Hum je comprends... nous en parlerons peut-être plus tard... ?)
...
Andreas change bientôt de sujet et demande à Robin comment il a fait pour être aussi musclé. Celui-ci nous raconte alors sa vie de gymnaste et ses entraînements quotidiens pendant six ans et nous propose, au lieu de rester envieux, de nous mettre au boulot si on veut lui arriver à la cheville !
La terrasse s'improvise alors, pendant trois quart d'heure, salle de gym en plein air. Sous l'œil amusé de Michaël nous faisons des pompes, des séries d'abdo, des exercices de jambes assassins... nous suons sangs et eaux, enfin surtout Andreas et moi. Robin lui se ballade mais comme il en fait deux fois plus, il est quand même nase.
...
Nous sommes toujours sur la terrasse mais effondrés maintenant, ruisselants dans nos fauteuils, complètement amorphes, à boire des litres de thé glacé...
Andreas se rend soudain compte de l'heure, il est quatre heure passées, et nous explique qu'il doit voir Kathrin à la demie. Il file se doucher et se faire beau (il a gardé la coiffure que Robin lui a faite hier). Bizarrement il a retrouvé la pêche tout d'un coup...
Robin et moi faisons donc les baby-sitters avec Michaël et nous jouons aussi au foot sur la PS2 avec Florian lorsque celui-ci revient...
...
Andreas arrive un peu en retard au repas et il se fait reprendre par Dieter, son père. On ne plaisante pas avec l'heure chez les Kirchman !
Mais l'ambiance est très détendue, à part Dieter, tout le monde est en vacances, et Birgit commence déjà à parler de leurs préparatifs pour leur voyage en Italie, dans la région de Venise, à la fin du mois.
Nous traînons encore un peu sur la terrasse avant de monter nous coucher. On a eu une journée très crevante mine de rien et on commence tous les deux à piquer du nez dans nos fauteuils...
A peine arrivés dans la chambre, nous nous embrassons fougueusement et nous laissons tomber sur le lit de Robin... mais du bruit dans l'escalier tout proche nous incite à la prudence et, après un dernier petit câlin, nous nous mettons sagement au lit.
— Tu n'as rien voulu dire à Andreas pour nous deux tout à l'heure lancé-je à Robin.
— Non, je ne sais pas quelle serait sa réaction s'il l'apprenait et puis pour l'instant j'ai envie que ça reste entre nous deux, un peu comme notre secret tu vois...
— Oui, t'as raison mais il faut quand même que je te dise qu'Andreas sait que je suis gay et je lui raconte l'histoire des douches du cours de sport.
— Ben dis donc il a été génial ! Je ne connais pas beaucoup d'hétéros qui n'auraient pas pris plaisir à lyncher un PD en public quand ils ont une occase comme ça ! T'as du avoir les boules de ta vie !
— Oui c'est sûr j'étais à la limite de chialer mais il a vraiment été fantastique. Je lui dois presque ma vie...
— Du coup tu serais presque prêt à aller acheter des capotes pour lui non.... ? dit-il en riant.
— Ah non ? Tout mais pas des capotes ! Au fait tu sais l'autre jour c'était pas des capotes que je demandais à la pharmacie, j'ai regardé dans le dico, c'était des GOMMES !! Tu m'étonnes qu'elle pigeait rien la pauvre pharmacienne... en même temps je revis la scène et je suis pris d'un fou rire qui se communique vite à Robin...
— Allez c'est pas le tout mais on verra le reste demain ! Bonne nuit mon Tommy adoré !
— Tu sais, hier soir, c'était la plus belle soirée de ma vie. Ce matin c'était le plus beau matin, je me demande ce que sera demain ?
— Pour te dire franchement, j'ai bien deux trois idées pour l'après midi... dit-il en gloussant nerveusement...
— Espèce de gros obsédé !... Allez bonne nuit mon Roby d'amour !