20-02-2025, 04:37 PM
Chapitre 14
Aujourd'hui pas de chatouilles, pas de petits baisers affectueux. On est complètement à la bourre. Robin a oublié de mettre sa montre à sonner et il faut quand même pas compter sur moi pour assurer tous les jours !
On avale une tasse de thé et Dieter nous donne de quoi manger dans le train. Le trajet défile et à peine arrivé à la gare, nous sprintons pour ne pas arriver en retard une deuxième fois consécutive. Ce n'est pas que cela soit important en soi, nous sommes en vacances, mais je déteste arriver en retard, ça me stresse !
A 9h pile nous rentrons dans le bâtiment et rejoignons nos salles. C'est parti pour trois heures de cours. Heureusement, comme mardi, cela se passe de façon très vivante. Dans mon groupe tout le monde se débrouille bien en allemand et cela devient plus de la discussion et des échanges qu'un véritable cours.
On se retrouve tous les quatre à midi et nous sommes libres pour le reste de la journée, Patrick et Jutta ayant un problème de dernière minute à régler pour une excursion de la semaine prochaine.
On décide d'aller se balader au hasard et d'improviser. Finalement on se fait un cinoche : Les Simpson, comme ça si on comprend pas tout on pourra suivre quand même... et on passe une après midi sympa.
Robin et moi rentrons tôt car Birgit veut que nous soyons à 17h30 au plus tard à la maison pour qu'on ait le temps de se préparer pour la fête de ce soir. Ça nous semble un peu exagéré mais nous obéissons.
Dans le train, au retour, nous avons un peu le temps de discuter, avec ce petit sentiment d'impunité du fait de parler français et que personne ou presque ne doit nous comprendre (de toute façon ça m'étonnerait que beaucoup d'allemands puissent suivre la conversation entre deux jeunes français parlant vite et, sinon en argot au minimum dans un langage assez imagé).
J'en profite pour revenir sur le cas Kathrin.
— Tu sais Robin, tu avais raison l'autre jour, Andreas est amoureux de Kathrin, il me l'a dit hier quand on rentrait.
— Ça crève les yeux ! Cela dit elle est très très mignonne. Le problème c'est plutôt de savoir si elle, elle est intéressée ! Hier midi j'avais l'impression qu'elle était plutôt proche de Franz, non ?
— Eh bien en fait, Andreas a peur que tu veuilles sortir avec elle !
— Il craque complètement le grand blond ! Elle ne m'a jamais intéressé !... N'importe quoi...
— Oui, c'est vrai qu'il était un peu à cran hier. Il va sûrement essayer de la brancher ce soir et il avait les boules que tu essaies quelque chose...
— S'il savait, le pauvre, il ne se poserait pas ce genre de questions...
— S'il savait quoi ?
Robin me regarde avec beaucoup d'intensité, très sérieusement avant de se mettre à sourire.
— On en reparlera plus tard... demain si tu veux !
...
On est à l'heure à la maison. Andreas est dans notre chambre, c'est-à-dire la sienne, et écoute de la musique, un CD des Cranberries, que j'aime bien. Nous discutons de nos journées réciproques et en venons à nous préparer pour la soirée. Robin va prendre sa douche le premier, j'en profite pour rassurer Andreas par rapport à Kathrin. Il est soulagé et file à son tour sous la douche au retour de Robin.
Pendant ce temps, je fais le tour rapide de ma maigre garde robe et décide d'y aller simplement en jean et chemise blanche... de toute façon je ne suis pas très préoccupé par l'idée d'attirer le regard...
Alors que je sors à mon tour de la douche, Robin est dans la salle de bain en train de se raser.
— Dis Thomas, tu veux pas te raser la moustache ?
— Euh, oui pourquoi pas ? Mais je ne sais pas très comment faire...
— Attend, je vais te raser moi ! Laisse toi faire... et, après avoir étalé un peu de gel, il fait glisser son rasoir jetable sur mon duvet adolescent.
Ses mains sont sur ma peau, il est tout près de moi, il me touche, s'appuie contre moi...
— Tu sais, c'est dommage que l'on ne voit pas plus ces très beaux yeux derrière tes lunettes ! Vert et marron, ils sont magnifiques...
Lorsqu'il a terminé, il me regarde dans la glace et me dit :
— Bon maintenant un petit peu de gel sur les cheveux. On va prendre celui de Florian... et il me coiffe en relevant quelques mèches pour faire moins sage.
— Tu sais Robin c'est pas très important...
— Va savoir mon Tommy, c'est peut-être LA soirée de ta vie...
... et toi tu ne me conseilles pas ?
— Oh non ! Pour moi tu es parfait !
— C'est exactement ce que je voulais t'entendre dire !... et ça m'arrange bien car je voulais pas changer grand-chose ! dit-il en riant.
Andreas qui passe par là se fait aussi relooker par Robin : rasage de moustache, changement de coiffure...
Bref, on passe plus de temps dans la salle de bain qu'une troupe de majorettes avant un défilé !
On se fait gentiment chambrer par tout le monde pendant le repas et Birgit annonce à Andreas qu'elle nous accompagne en voiture mais ne reste pas à la soirée (nous rentrerons à pied). Celui-ci pousse un tel soupir de soulagement que tout le monde rigole.
Elle nous rappelle également que nous devons unbedingt um eins zu Hause sein (impérativement être de retour à la maison à 1heure) et nous met en garde contre le fait de boire de l'alcool ou de fumer.
Je croirais entendre ma mère...
Aujourd'hui pas de chatouilles, pas de petits baisers affectueux. On est complètement à la bourre. Robin a oublié de mettre sa montre à sonner et il faut quand même pas compter sur moi pour assurer tous les jours !
On avale une tasse de thé et Dieter nous donne de quoi manger dans le train. Le trajet défile et à peine arrivé à la gare, nous sprintons pour ne pas arriver en retard une deuxième fois consécutive. Ce n'est pas que cela soit important en soi, nous sommes en vacances, mais je déteste arriver en retard, ça me stresse !
A 9h pile nous rentrons dans le bâtiment et rejoignons nos salles. C'est parti pour trois heures de cours. Heureusement, comme mardi, cela se passe de façon très vivante. Dans mon groupe tout le monde se débrouille bien en allemand et cela devient plus de la discussion et des échanges qu'un véritable cours.
On se retrouve tous les quatre à midi et nous sommes libres pour le reste de la journée, Patrick et Jutta ayant un problème de dernière minute à régler pour une excursion de la semaine prochaine.
On décide d'aller se balader au hasard et d'improviser. Finalement on se fait un cinoche : Les Simpson, comme ça si on comprend pas tout on pourra suivre quand même... et on passe une après midi sympa.
Robin et moi rentrons tôt car Birgit veut que nous soyons à 17h30 au plus tard à la maison pour qu'on ait le temps de se préparer pour la fête de ce soir. Ça nous semble un peu exagéré mais nous obéissons.
Dans le train, au retour, nous avons un peu le temps de discuter, avec ce petit sentiment d'impunité du fait de parler français et que personne ou presque ne doit nous comprendre (de toute façon ça m'étonnerait que beaucoup d'allemands puissent suivre la conversation entre deux jeunes français parlant vite et, sinon en argot au minimum dans un langage assez imagé).
J'en profite pour revenir sur le cas Kathrin.
— Tu sais Robin, tu avais raison l'autre jour, Andreas est amoureux de Kathrin, il me l'a dit hier quand on rentrait.
— Ça crève les yeux ! Cela dit elle est très très mignonne. Le problème c'est plutôt de savoir si elle, elle est intéressée ! Hier midi j'avais l'impression qu'elle était plutôt proche de Franz, non ?
— Eh bien en fait, Andreas a peur que tu veuilles sortir avec elle !
— Il craque complètement le grand blond ! Elle ne m'a jamais intéressé !... N'importe quoi...
— Oui, c'est vrai qu'il était un peu à cran hier. Il va sûrement essayer de la brancher ce soir et il avait les boules que tu essaies quelque chose...
— S'il savait, le pauvre, il ne se poserait pas ce genre de questions...
— S'il savait quoi ?
Robin me regarde avec beaucoup d'intensité, très sérieusement avant de se mettre à sourire.
— On en reparlera plus tard... demain si tu veux !
...
On est à l'heure à la maison. Andreas est dans notre chambre, c'est-à-dire la sienne, et écoute de la musique, un CD des Cranberries, que j'aime bien. Nous discutons de nos journées réciproques et en venons à nous préparer pour la soirée. Robin va prendre sa douche le premier, j'en profite pour rassurer Andreas par rapport à Kathrin. Il est soulagé et file à son tour sous la douche au retour de Robin.
Pendant ce temps, je fais le tour rapide de ma maigre garde robe et décide d'y aller simplement en jean et chemise blanche... de toute façon je ne suis pas très préoccupé par l'idée d'attirer le regard...
Alors que je sors à mon tour de la douche, Robin est dans la salle de bain en train de se raser.
— Dis Thomas, tu veux pas te raser la moustache ?
— Euh, oui pourquoi pas ? Mais je ne sais pas très comment faire...
— Attend, je vais te raser moi ! Laisse toi faire... et, après avoir étalé un peu de gel, il fait glisser son rasoir jetable sur mon duvet adolescent.
Ses mains sont sur ma peau, il est tout près de moi, il me touche, s'appuie contre moi...
— Tu sais, c'est dommage que l'on ne voit pas plus ces très beaux yeux derrière tes lunettes ! Vert et marron, ils sont magnifiques...
Lorsqu'il a terminé, il me regarde dans la glace et me dit :
— Bon maintenant un petit peu de gel sur les cheveux. On va prendre celui de Florian... et il me coiffe en relevant quelques mèches pour faire moins sage.
— Tu sais Robin c'est pas très important...
— Va savoir mon Tommy, c'est peut-être LA soirée de ta vie...
... et toi tu ne me conseilles pas ?
— Oh non ! Pour moi tu es parfait !
— C'est exactement ce que je voulais t'entendre dire !... et ça m'arrange bien car je voulais pas changer grand-chose ! dit-il en riant.
Andreas qui passe par là se fait aussi relooker par Robin : rasage de moustache, changement de coiffure...
Bref, on passe plus de temps dans la salle de bain qu'une troupe de majorettes avant un défilé !
On se fait gentiment chambrer par tout le monde pendant le repas et Birgit annonce à Andreas qu'elle nous accompagne en voiture mais ne reste pas à la soirée (nous rentrerons à pied). Celui-ci pousse un tel soupir de soulagement que tout le monde rigole.
Elle nous rappelle également que nous devons unbedingt um eins zu Hause sein (impérativement être de retour à la maison à 1heure) et nous met en garde contre le fait de boire de l'alcool ou de fumer.
Je croirais entendre ma mère...