30-01-2025, 01:22 PM
Chapitre 8
— Thomas ! Thomas faut te lever t'es à la bourre !
Dans un lointain brouillard, j'entends Robin me parler... et me secouer le bras maintenant.
— Ok, ok c'est bon !
— Excuse, c'est juste que comme tu n'as pas bougé depuis tout à l'heure et que Birgit m'a déjà demandée deux fois si t'étais réveillé...
— Oui t'a bien fait, merci. Y a du monde dans la salle de bain ?
— Oui je crois qu'il doit y avoir Florian ou Andreas mais vas-y t'inquiète pas c'est un vrai moulin... et fonce ! Tu dois être en bas dans 10 minutes maxi !
Je saute du lit et m'engouffre dans la salle de bain. Effectivement quelqu'un est déjà dans la douche. Un peu gêné je m'apprête à faire demi-tour quand on m'interpelle :
— Thomas ?
— Ja !
— Tag Thomas, mach doch schnell wir sind spät ! Ich bin gerade fertig! (Salut Thomas, dépêche toi nous sommes en retard, moi j'ai fini) me crie Andreas en sortant ruisselant de la cabine. Je lui passe une serviette, baisse mon caleçon et prends sa place sous la douche.
« Ben dis donc ils sont pas pudiques les allemands et le gars Andreas il est super bien équipé pour ce que j'en ai vu ! Cela dit, je n'ai pas beaucoup d'éléments de comparaison... »
Cela me fait aussitôt penser à Robin et mon cœur se serre...
« Bon aller bouge toi ! On va faire rapide et efficace... »
...
Je les rejoints tous dans la cuisine, bon dernier, m'excuse, avale une tasse de thé avec un bout de jambon (pas terrible) et on se précipite tous les six dans la voiture, Birgit, les trois garçons, Robin et moi. Heureusement que l'Audi est grande. C'est un peu tassé derrière mais bon ça passe !
En chemin Birgit dépose le petit Michael au Kindergarten.
Elle est prof dans l'école d'Andreas et de Florian qui accueille plus de cinq cent élèves de 11 à 15 ans et nous explique que nous passerons la journée chacun avec une classe différente pour nous immerger totalement dans le milieu scolaire allemand : je serai dans la classe d'Andreas et elle va demander à ce que Robin soit dans celle de Kathrin puisque nous avons fait sa connaissance hier.
« Alors là MERCI Birgit ! »
Je fais un gros effort pour ne pas réagir et regarde Robin qui arbore une espèce de petit sourire en coin qui achève de me flinguer le moral !
Je sens venir la journée cata...
Cinq minutes plus tard, nous arrivons devant une belle bâtisse tout en briques jaunes avec un toit en tuiles vertes. C'est un bâtiment de quatre étages avec une grande pelouse devant et des arbres partout. « Ça a vraiment plus de gueule que mon lycée tout pourri ! »
Sitôt entrés, Birgit nous souhaite une bonne journée, Florian va rejoindre ses copains et nous suivons Andreas, pas très rassurés, mais essayant cependant de faire bonne figure.
Andreas nous demande de l'attendre un instant pendant qu'il va chercher Kathrin pour qu'elle s'occupe de Robin et nous restons là, plantés au milieu de la cour, comme deux pingouins dans le désert de Gobi !
— Ça va Thomas ?
— Oui, je suis un peu nerveux mais bon, ils vont pas nous bouffer quand même !
— Non c'est pas ça, je voulais dire... j'ai l'impression que depuis hier soir tu es tout triste. Cette nuit j'ai même cru que tu pleurais... j'ai pas osé te le dire ce matin... comme on ne s'est pas beaucoup parlé, me dit Robin les deux mains dans les poches de son jean en fixant consciencieusement ses chaussures, avant de me regarder à nouveau un petit sourire triste aux lèvres... « mais comme ton beau sourire fait toujours grève je... »
Je suis pris d'un coup de chaud et je sens que je deviens écarlate avant de balbutier :
— Non, non t'inquiète. J'ai juste eu un petit coup de blues mais ça va passer je t'assure !
— Sûr ? Ah bon, c'est juste ça, je préfère ça ! J'ai cru que je t'avais fait de la peine je sais pas comment et ça m'a travaillé toute la nuit ! ajoute-t-il avec un regard qui me désarme.
Il me fixe dans les yeux et brusquement me dépose un rapide baiser sur la joue !
J'ai le souffle coupé et le cœur qui se prend à nouveau pour les Tambours du Bronx, ma joue droite me brûle... je reste bouche bée comme un imbécile heureux qui vient de se prendre la foudre dans le cœur.
— Ça va ?
— OUI !!! ÇA VA SUPER BIEN !!!
Je me dresse sur mes pieds, lui murmure à l'oreille
— Merci Robin
et lui effleure la joue de mes lèvres tremblantes.
J'ai une de ces pêches tout d'un coup...
« Je vais te les bouffer moi les teutons ! On va quand même pas se laisser impressionner par cinq ou six cent germains alors qu'on est deux et que JE T'AIME !!! »
Je sens que mes pensées ne sont pas vraiment cohérentes, mais là je suis en surchauffe et si ça s'appelle griller un fusible, je veux bien que ça m'arrive tous les jours !
J'ai l'impression d'avoir le même sourire que Roberto Benigni dans La vie est belle... et je le regarde partir avec Kathrin, un sourire éclatant illuminant son visage.
...
Bon, finalement, je la sens bien cette journée...
— Thomas ! Thomas faut te lever t'es à la bourre !
Dans un lointain brouillard, j'entends Robin me parler... et me secouer le bras maintenant.
— Ok, ok c'est bon !
— Excuse, c'est juste que comme tu n'as pas bougé depuis tout à l'heure et que Birgit m'a déjà demandée deux fois si t'étais réveillé...
— Oui t'a bien fait, merci. Y a du monde dans la salle de bain ?
— Oui je crois qu'il doit y avoir Florian ou Andreas mais vas-y t'inquiète pas c'est un vrai moulin... et fonce ! Tu dois être en bas dans 10 minutes maxi !
Je saute du lit et m'engouffre dans la salle de bain. Effectivement quelqu'un est déjà dans la douche. Un peu gêné je m'apprête à faire demi-tour quand on m'interpelle :
— Thomas ?
— Ja !
— Tag Thomas, mach doch schnell wir sind spät ! Ich bin gerade fertig! (Salut Thomas, dépêche toi nous sommes en retard, moi j'ai fini) me crie Andreas en sortant ruisselant de la cabine. Je lui passe une serviette, baisse mon caleçon et prends sa place sous la douche.
« Ben dis donc ils sont pas pudiques les allemands et le gars Andreas il est super bien équipé pour ce que j'en ai vu ! Cela dit, je n'ai pas beaucoup d'éléments de comparaison... »
Cela me fait aussitôt penser à Robin et mon cœur se serre...
« Bon aller bouge toi ! On va faire rapide et efficace... »
...
Je les rejoints tous dans la cuisine, bon dernier, m'excuse, avale une tasse de thé avec un bout de jambon (pas terrible) et on se précipite tous les six dans la voiture, Birgit, les trois garçons, Robin et moi. Heureusement que l'Audi est grande. C'est un peu tassé derrière mais bon ça passe !
En chemin Birgit dépose le petit Michael au Kindergarten.
Elle est prof dans l'école d'Andreas et de Florian qui accueille plus de cinq cent élèves de 11 à 15 ans et nous explique que nous passerons la journée chacun avec une classe différente pour nous immerger totalement dans le milieu scolaire allemand : je serai dans la classe d'Andreas et elle va demander à ce que Robin soit dans celle de Kathrin puisque nous avons fait sa connaissance hier.
« Alors là MERCI Birgit ! »
Je fais un gros effort pour ne pas réagir et regarde Robin qui arbore une espèce de petit sourire en coin qui achève de me flinguer le moral !
Je sens venir la journée cata...
Cinq minutes plus tard, nous arrivons devant une belle bâtisse tout en briques jaunes avec un toit en tuiles vertes. C'est un bâtiment de quatre étages avec une grande pelouse devant et des arbres partout. « Ça a vraiment plus de gueule que mon lycée tout pourri ! »
Sitôt entrés, Birgit nous souhaite une bonne journée, Florian va rejoindre ses copains et nous suivons Andreas, pas très rassurés, mais essayant cependant de faire bonne figure.
Andreas nous demande de l'attendre un instant pendant qu'il va chercher Kathrin pour qu'elle s'occupe de Robin et nous restons là, plantés au milieu de la cour, comme deux pingouins dans le désert de Gobi !
— Ça va Thomas ?
— Oui, je suis un peu nerveux mais bon, ils vont pas nous bouffer quand même !
— Non c'est pas ça, je voulais dire... j'ai l'impression que depuis hier soir tu es tout triste. Cette nuit j'ai même cru que tu pleurais... j'ai pas osé te le dire ce matin... comme on ne s'est pas beaucoup parlé, me dit Robin les deux mains dans les poches de son jean en fixant consciencieusement ses chaussures, avant de me regarder à nouveau un petit sourire triste aux lèvres... « mais comme ton beau sourire fait toujours grève je... »
Je suis pris d'un coup de chaud et je sens que je deviens écarlate avant de balbutier :
— Non, non t'inquiète. J'ai juste eu un petit coup de blues mais ça va passer je t'assure !
— Sûr ? Ah bon, c'est juste ça, je préfère ça ! J'ai cru que je t'avais fait de la peine je sais pas comment et ça m'a travaillé toute la nuit ! ajoute-t-il avec un regard qui me désarme.
Il me fixe dans les yeux et brusquement me dépose un rapide baiser sur la joue !
J'ai le souffle coupé et le cœur qui se prend à nouveau pour les Tambours du Bronx, ma joue droite me brûle... je reste bouche bée comme un imbécile heureux qui vient de se prendre la foudre dans le cœur.
— Ça va ?
— OUI !!! ÇA VA SUPER BIEN !!!
Je me dresse sur mes pieds, lui murmure à l'oreille
— Merci Robin
et lui effleure la joue de mes lèvres tremblantes.
J'ai une de ces pêches tout d'un coup...
« Je vais te les bouffer moi les teutons ! On va quand même pas se laisser impressionner par cinq ou six cent germains alors qu'on est deux et que JE T'AIME !!! »
Je sens que mes pensées ne sont pas vraiment cohérentes, mais là je suis en surchauffe et si ça s'appelle griller un fusible, je veux bien que ça m'arrive tous les jours !
J'ai l'impression d'avoir le même sourire que Roberto Benigni dans La vie est belle... et je le regarde partir avec Kathrin, un sourire éclatant illuminant son visage.
...
Bon, finalement, je la sens bien cette journée...