11-12-2024, 07:03 PM
(Modification du message : 11-12-2024, 07:07 PM par fablelionsilencieux.)
[font='"', serif] [/font]
CHAPITRE 9
Témoignage
Le lendemain matin, de violents coups de heurtoirs réveillèrent Jim en sursaut, à plat ventre sur son lit, toujours en jean. Le soleil brillait à l’extérieur, inondant la chambre dont les volets n’avaient pas été fermés la veille au soir. Il laissa retomber sa tête sur l’oreiller alors que les souvenirs des évènements de la veille lui revenaient et que la honte le submergeait.
Le heurtoir résonna de nouveau, l’obligeant à se lever, encore épuisé. Il gagna péniblement l’entrée et ouvrit. Il mit quelques minutes à reconnaître la personne qui se tenait sur son perron. Olivier, l’air gêné, se balançait d’un pied sur l’autre, les yeux baissés.
— Euh… bonjour.
Il avait perdu de sa superbe depuis leur dernière entrevue.
— Oui, quoi ? demanda le détective, peu aimable.
Le jeune homme leva les yeux et Jim comprit immédiatement ce qu’il faisait là ; il pouvait reconnaître ce regard de chien battu entre mille. L’autre était en manque ; l’un des effets de son sperme, bien que généralement il s’estompe très rapidement à ce stade – pas plus d’une semaine, après la saillie.
— Il faudrait que vous… j’ai besoin de… commença-t-il.
— De quoi, fit Jim, décidé à ne pas lui faciliter la tâche.
— J’en ai besoin, s’il vous plait, fit l’autre larmoyant.
Jim avait l’habitude de ce genre de comportement et habituellement il se contentait de les repousser et leur dépendance disparaissait rapidement. Mais là, c’était différent, d’une part parce qu'Olivier l’avait insulté la dernière fois et qu’il voulait lui donner une leçon et d’autre part parce que, peu importe ce que Kamji lui avait administré pour qu’il puisse se passer de sperme au cours des deux derniers jours, il avait urgemment besoin de sa dose aujourd’hui, il le sentait
.
— Très bien, tu auras ta dose, commença-t-il, mais en échange tu devras me rendre un service et c’est seulement après que je te donnerai ce dont tu as besoin.
— Je ferai n’importe quoi !
Jim respira à fond pour ne pas s’emporter. Cette phrase encore une fois galvaudée.
— Bien, moi aussi j’ai des besoins, et cela implique que je dispose d’un homme qui ne se soit jamais fait sodomiser. Alors, si tu peux satisfaire mes besoins, je satisferai les tiens.
Olivier déglutit péniblement.
— Mais je vais le trouver où et tu en feras qu…
Il écarquilla les yeux, comprenant soudain le rapport avec ce qui lui était arrivé quelques jours plus tôt.
— Débrouille-toi, fais comme tu veux, mais ce sera donnant-donnant, conclut Jim avant de claquer la porte.
Jim regagna sa chambre, il n’était plus temps de se remettre au lit. Si Olivier ne lui ramenait pas une proie avant la fin d’après-midi, il devrait partir en chasse. Il passa dans la salle de bain et retira son jean. Le sperme séché l’avait collé à ses jambes par endroit. Il entra dans la cabine de douche et alluma le jet, se plaçant en-dessous, la tête baissée, les mains appuyées contre le mur. Après quelques instants, il commença à se frictionner, essayant de se débarrasser du sperme dont il était couvert, à mesure qu’il redevenait gluant au contact de l’eau. Il prit un peu de gel douche dans une main et l’étala sur lui, le répartissant sur tout son corps, son torse, ses bras, ses abdominaux, descendant toujours plus bas. Une de ses mains glissa vers ses fesses, un doigt s’introduisant dans son fondement. Son anus était redevenu aussi serré que s’il avait été vierge. Il continua de se savonner, décalottant son sexe pour bien le nettoyer, le faisant doucement coulisser entre ses mains. Il s’adossa à la paroi de la douche et se laissa aller à ses caresses, son membre grossissant à mesure que l’excitation le gagnait. Il accéléra la cadence, poussant des gémissements de plaisir avant de se libérer sur la paroi de la cabine. Après avoir éliminé les dernières parcelles de sperme restant de la veille, il sortit de la salle de bain et s’habilla d’un caleçon en coton blanc, d’un pantalon de toile marron et d’un t-shirt banc. Une fois habillé, il regagna l’entrée et récupéra son courrier dans la boîte aux lettres attachée à la porte ; des factures et les Observeur des derniers jours. Il posa la majeure partie des lettres sur la table de l’entrée puis, ne conservant que le journal du jour, s’en alla vers la cuisine où il se prépara un café. Il s’assit sur la chaise de bar la plus près de l’entrée et déroula son exemplaire de l’Observeur sur la table à côté de sa tasse.
Le gros titre capta immédiatement son attention : « Une réunion pères fils tourne mal à l’université ». Il tourna les pages jusqu’à l’article correspondant. Dans une large page, le journaliste racontait comment une réunion pères fils dans l’une des confréries de la fac de la ville s’était transformée en orgie. Après une courte introduction, le journaliste faisait état du récit d’un informateur anonyme mais apparemment proche des évènements. Afin de ne pas dénaturer le témoignage, le journal avait décidé d’en donner à ses lecteurs un accès non restreint par le biais d’un sortilège d’impression mémorielle. Ce procédé très ancien permettait au lecteur, s’il appartenait au monde magique, de revivre le témoignage comme s’il s’était trouvé sur les lieux même de l’affaire. Il suffisait pour cela qu’il pose son doigt sur l’empreinte incrustée dans le papier, repérée par une rune chinoise en fin d’article. Les journaux n’avaient que très rarement recours à cet artifice en raison de son coût prohibitif ; ce témoignage devait vraiment être important.
QUAND UNE RÉUNION PÈRE FILS TOURNE MAL A L'UNIVERSITÉ...
Comme tous les ans, le premier vendredi du mois d’octobre est le moment pour les familles de nos étudiants de découvrir le cadre de vie de leurs enfants. À cette occasion, les confréries de garçons organisent depuis des décennies des cérémonies où seuls les pères sont admis afin qu’il puisse partager le quotidien de leur fils.
« Ces fêtes sont avant tout organisées pour rassurer les familles sur la vie de leurs enfants. Ce qui s’est passé vendredi soir dépasse l’entendement, » nous a confié le doyen de l’université. « L’équipe dirigeante ne cautionne en aucun cas ce type de comportement déviant et nous ferons tout notre possible pour aider les autorités afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. »
Comme à l’accoutumée, la journée avait débuté par une visite de la faculté avant que les pères ne soient conviés à rejoindre le bâtiment de la confrérie en question. Rassemblés dans une grande salle de réunion, ils ont été accueillis par un discours du président de l’organisation à la fin duquel il leur a été remis un petit tube de verre contenant un liquide blanchâtre dans lequel il leur a été demandé de déposer un cheveu, une manière pour eux de laisser une part d’eux-mêmes auprès de leur fils, une tradition séculaire d’après nos sources. Amusés par le cérémonial, les pères présents ont apparemment obtempéré sans poser de question avant de remettre les tubes à leurs hôtes. « Nous ne savions pas ce qu’ils attendaient de nous, d’ailleurs je n’ai que peu de souvenirs de ce qui s’est passé ensuite » témoigne l’un des pères présent.
« Brusquement, les lumières se sont éteintes et au moment où elles se sont rallumées, j’ai vu mon fils devant moi, complètement nu, son sexe dressé, me fixant d’un regard vitreux. Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs semaines, mais je ne pensais pas que l’on puisse développer autant sa masse musculaire en si peu de temps… » nous a-t-il confié. « Quand je me suis relevé pour le prendre dans mes bras, j’ai compris que quelque chose clochait, mais impossible de me rappeler ce qui s’est passé par la suite… »
Le témoignage que nous allons vous livrer maintenant dans son intégralité décrit les évènements de la nuit. Il a été récupéré sur l’un des pères présents et nous vous le proposons en exclusivité sous la forme d’une empreinte mémorielle.
Jim posa son doigt sur l’idéogramme et sentit un picotement lui parcourir la main, le bras, puis s’étendre à tout son corps. Il ferma les yeux, respirant calmement pour laisser le sortilège mémoriel agir…
Il se trouvait dans une voiture, un véhicule familial qu’il conduisait en direction de l’université que fréquentait son fils. À ses côtés sa femme dormait paisiblement. Il la regarda et sourit, son amour pour elle ne s’était pas altéré au cours des années, modifié oui, mais il l’aimait autant que le jour de leur première rencontre sur les bancs de la fac. À l’arrière sa fille dormait également, derrière le siège passager, appuyée contre la portière. Seize ans déjà, seize ans que sa mère l’avait mise au monde, deux ans après son fils, Tom.
Les sortilèges d’impression mémorielle ne se contentaient pas de transmettre un souvenir, le receveur prenait la place du propriétaire, partageait ses émotions, les réactions de son corps. Jim était maintenant Simon, un homme de trente-huit ans, amoureux de sa femme et fier de ses enfants. Sportif, il pratiquait régulièrement la natation en plus d’une heure de musculation quotidienne le midi sur son lieu de travail. Jim se sentait bien dans ce corps musclé, habillé d’un jean et d’une chemise blanche. La route défilait devant ses yeux, une grande journée les attendait ; il allait revoir son fils parti depuis près de deux mois maintenant et passer sa soirée avec lui.
Jim se concentra et le rythme s’accéléra, comme un film en accéléré. Les images se succédèrent rapidement, l’arrivé à l’université, la visite organisée du campus. Simon connaissait les bâtiments pour y avoir fait ses études, mais l’intérieur avait été entièrement rénové depuis le temps.
Jim reprit le rythme normal du souvenir alors que la famille quittait le campus pour se rendre à son hôtel.
Simon se réjouissait de la soirée à venir. Il conduisit sa femme et sa fille en ville pour une séance de shopping entre filles puis gagna leur chambre. Il devait faire vite pour se préparer, le rendez-vous était fixé dans une heure au bâtiment principal de la confrérie que fréquentait son fils. Il se dévêtit rapidement et entra dans la salle de bain. Un grand miroir lui renvoya son reflet. Grand, le ventre plat, ses muscles étaient dessinés sans être hypertrophiés... Une toison dense et blonde de poils tondus courts recouvrait son torse et ses abdominaux, descendant à l’intérieur de son boxer noir. Son visage était harmonieux et volontaire, ses yeux marrons, doux et calmes. Sa chevelure blonde et dense, coupée courte ne semblait pas souffrir de calvitie, ni d’un quelconque blanchiment si fréquents à cet âge. À n’en pas douter, Simon était un bel homme qui ne faisait pas son âge.
Sans prendre le temps de s’admirer, il entra sous la douche et fit couler le jet tout en se savonnant énergiquement, éliminant la transpiration qui lui collait à la peau après une journée très chargée. Il sortit de la cabine et s’essuya rapidement à l’aide d’un drap de bain blanc et moelleux fourni par l’hôtel qu’il ceignit autour de ses hanches. Une fois de retour dans la chambre, il commença à s’habiller, enfilant successivement un boxer blanc, des chaussettes noires, une chemise blanche qu’il laissa col ouvert et un costume noir à la coupe impeccable. S’asseyant sur son lit, il enfila une paire de chaussures de cuir qu’il lassa minutieusement. Pour parachever sa tenue, il regagna la salle de bain et se coiffa avant de boutonner les manches de sa chemise à l’aide de boutons de manchettes en platine qu’il tenait de son père. Plus tard il les donnerait à son fils afin de perpétuer la tradition familiale, pensa-t-il. Il prit sa montre en métal argenté sur la table de chevet, la mit et, s’apercevant de l’heure, enfila son manteau et regagna la voiture.
Une fois encore Jim compressa le temps du souvenir, survolant le trajet en voiture et l’arrivée à la confrérie, reprenant le débit normal du temps au moment où Simon entrait dans la salle prévue pour le discours du maître des lieux.
Il s’agissait d’une grande salle d’au moins quinze mètres de long au fond de laquelle se trouvait une large estrade, quasiment vide, surélevée d’un bon mètre ; seuls une table à demi-cachée derrière un pupitre en bois occupaient la scène. Devant, des rangées de chaises métalliques garnissaient l’espace sur la moitié de la pièce. Près de l’entrée, là où il se trouvait, un bar avait été installé avec des tables probablement prévues pour accueillir un buffet dans la soirée. Au sol le parquet de chêne sombre contrastait avec la peinture claire des murs. Une dizaine d’hommes attendaient déjà, un verre à la main.
Simon décida de se diriger vers le bar où un jeune homme en costume de serveur proposait des consommations. À peine eut-il fait quelques pas qu’il entendit quelqu’un prononcer son nom derrière lui.
— Simon !
Il se retourna et fit face à un homme au visage souriant.
— Simon, c’est bien toi ?
Il examina l’individu qui lui faisait face. Grand, brun, un physique athlétique avantageusement mis en valeur par un costume sombre… et des yeux d’un bleu profond, des yeux qu’il ne pouvait oublier…
— Paul…
— Oui, c’est moi !
Simon se retrouva enserré dans les bras puissant de l’homme alors qu’un flot de souvenirs et d’images mentales jaillissait dans son cerveau. Des soirées arrosées, des filles partagées, …
— Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Simon, une fois que l’autre l’eut relâché.
— Je suis venu pour mon fils. Et toi ?
— Moi aussi !
Avant qu’ils ne puissent poursuivre leur discussion, ils furent invités à s’asseoir pour écouter le discours du maître de la confrérie. Installé derrière le pupitre, l’homme était jeune, dans les vingt-cinq ans probablement, mais sa présence magnétique semblait emplir la salle à elle seule et le silence se fit sans qu’il eût à le demander. Brun, les yeux aussi noirs que son costume, il possédait des traits volontaires propres aux meneurs d’hommes.
— Messieurs, je voudrais tout d’abord vous souhaiter la bienvenue dans notre humble institution. Mes frères et moi sommes particulièrement heureux que vous ayez tous répondus à notre appel. Il est des étapes dans la vie d’un fils où la présence de son père est primordiale et aujourd’hui nous sommes à l’une de ces étapes. Aujourd’hui, vos fils, nos frères, vont devenir des hommes. La cérémonie qui va suivre est une première dans l’histoire de notre confrérie. Notre civilisation évolue, nos jeunes sont de plus en plus dépendants de leurs parents ; il nous a donc paru judicieux de prendre en compte ces changements. C’est dans cette optique que notre Haut Conseil a décidé et mis au point un nouveau rituel afin que vos fils ne se considèrent plus comme vos inférieurs mais comme vos égaux.
Des murmures incertains parcoururent la salle. Simon croisa le regard hésitant de Paul qui haussa les épaules.
— Nous allons vous remettre une fiole dans laquelle nous allons vous demander d’introduire un cheveu afin qu’un peu de vous reste ici, pour protéger vos fils.
Des hommes vêtus de toges entrèrent dans la salle et remirent aux pères surpris une fiole contenant un liquide blanc. Ils étaient grands, très grands même, plus de deux mètres, le visage complètement dissimulé sous une capuche. Tous se regardèrent, attendant la réaction des autres, puis, hésitants, les premiers obtempérèrent. Bientôt, tous eurent introduit leur prélèvement dans le liquide et remis la fiole aux individus en toge ; tous sauf un qui, réfractaire, refusait de donner le moindre fragment de sa personne sans contrat signé en bonne et due forme. Un avocat à n’en pas douter, son assurance et son langage en attestait. Deux hommes en toges s’approchèrent de lui puis se tournèrent vers le maître des lieux qui leur adressa un petit signe de tête. Ils l’empoignèrent par les aisselles et le traînèrent de force sur l’estrade. Il se débattait, mais malgré sa carrure imposante, il ne parvenait pas à leur faire lâcher prise. Ils le traînèrent jusqu’à la table cachée par le pupitre et l’y allongèrent sans ménagement sur le dos. Des cliquetis métalliques se firent entendre et l’homme se retrouva attaché, jurant et menaçant ses tortionnaires. Dans un manège bien rôdé, les individus en toge déplacèrent le pupitre sur le côté et mirent la table à la place afin que tous puissent voir l’homme qui y était attaché. Des menottes, nota Simon, solidement fixées au plateau de la table. Sans tenir compte des imprécations de sa victime, le maître de la confrérie poursuivit.
— Afin de vous familiariser avec la cérémonie à venir… et comme nous avons la chance d’avoir un volontaire… (il adressa un sourire sournois à l’avocat) nous allons en réaliser une démonstration devant vous.
Il claqua des doigts et un jeune homme entra dans la pièce. Jeune, à peine dix-neuf ou vingt ans, il ne portait pour tout vêtement qu’un boxer gris. Complètement imberbe, ses muscles étaient fins et harmonieux. Il marchait tel un robot en direction du centre de l’estrade, les yeux fixés vers le sol en signe de soumission.
— Franck, appela l’homme attaché sur la table, Franck, c’est toi…
Le jeune homme ne répondit pas, se contentant de venir se placer à côté du maître qui lui posa une main sur l’épaule.
— Mais bon dieu, qu’est-ce que vous lui avez fait ? jura l’homme. Franck, c’est moi, ton père, mais réponds moi, merde !
— Comme vous l’avez compris, reprit le maître, Franck ici présent n’est autre que le fils de notre volontaire.
Il se retourna vers l’avocat et lui prit un cheveu qu’il montra à l’assistance avant de le plonger dans une fiole de liquide blanc. Il ferma le récipient et l’agita doucement puis le remit à l’un des hommes en toge. Ce dernier guida Franck jusqu’à la table et lui fit placer les mains sur le bord du plateau de bois, de chaque côté de la tête de son père, les jambes écartées, penché en avant. Dans cette position, il se tenait de profil par rapport la salle. Docile, il se laissa faire quand son boxer glissa le long de ses jambes, révélant des fesses musclées et complètement lisses. L’homme en toge prit une seringue au bout arrondi et aspira le liquide de la fiole, puis, se plaçant derrière le jeune homme, il l’introduisit entre ses fesses avant d’y injecter le contenu. Franck grimaça mais ne bougea pas.
Dans la salle, un silence de plomb régnait, chacun se demandant ce qui allait se passer. Dans un premier temps, le jeune homme conserva sa position, les yeux hagards, puis sa respiration commença à s’accélérer lentement, ses pommettes se teintèrent de rouge. Il se redressa et commença à tourner autour de la table, fixant son père dans les yeux. Entre ses jambes, son sexe grossissait à vue d’œil, dépassant déjà une taille humainement possible. D’un mouvement vif, il grimpa sur la table, enfonçant son chibre massif dans la gorge de son père, coupant du même coup ses protestations. Assis sur le torse massif de l’homme, il lui pilonnait la bouche, manquant de l’étouffer à chaque fois qu’il s’y introduisait. Déchaîné, il semblait avoir perdu toute raison, toute inhibition. Aussi vite qu’il était monté sur la table, il en redescendit et arracha les vêtements de son père, faisant des lambeaux de sa chemise et arrachant des pans entiers de son pantalon.
Deux des hommes en toges vinrent détacher l’avocat, mais avant qu’il ne puisse réagir, son fils, avec une force surhumaine, le retourna face contre le plateau de la table, les bras tordus dans le dos, les jambes au sol le tenant à peine. Il suppliait, jurait, mais rien ne semblait pouvoir arrêter son tortionnaire. Franck récupéra la ceinture de cuir de son père et s’en servit pour lui nouer les poignets dans le dos, puis il se plaça derrière lui et le débarrassa des derniers lambeaux de son pantalon, ne lui laissant que son boxer blanc. Il saisit le sous-vêtement et le déchira au niveau de l’anus puis, sans attendre, comme si sa vie en dépendait, plongea son sexe dans le fondement vierge.
L’avocat hurla, se cambra, mais son fils le maintint fermement, appuyant ses deux mains sur les omoplates paternelles. Il entreprit alors de le pilonner, adoptant un rythme soutenu, utilisant toute la taille de son chibre massif. La table grinçait sous les assauts puissants que rien ne semblait pouvoir stopper. La scène se poursuivit quelques minutes avant que le premier spectateur ne sorte de sa stupeur et ne cherche à s’en aller de la salle. Mais toutes les ouvertures se trouvaient gardées par des hommes en toges. Plusieurs pères tentèrent de forcer le passage, mais ils furent repousser sans ménagement dans la salle. Sur les ordres du maître, les hommes de main retirèrent leurs vêtements, découvrant des créatures qui n’avaient rien d’humaines.
Des cheveux courts et noirs, la peau rouge et complètement glabre, des muscles puissants, ils ne portaient qu’un pantalon de toile kaki déformés à l’entre-jambes par une énorme bosse et à leur ceinture de cuir pendait une lourde matraque en métal.
Simon sentit la panique monter en lui. Mais qu’est-ce que c’était, de quelles créatures s’agissait-il ? Des démons ? Mais il ne croyait pas à ces choses… Il vit Paul tenter sa chance et se rua vers la sortie à ses côtés, mais avant qu’ils atteignent la porte, ils furent saisis par deux des créatures musculeuses et plaqués au sol. Les maintenant fermement sur le ventre, les créatures leur tordaient les bras dans le dos. Simon voyait celle qui immobilisait Paul, frottant son entre-jambes gonflé sur les fesses de son ami. Lui-même sentait le sexe de son geôlier frotter contre les siennes à travers la toile de ses vêtements. Mais avant que les choses n’aillent plus loin, la voix du maître retentit à nouveau.
— Démon Koloss, je vous rappelle que vous ne devez en aucun cas profiter de nos hôtes, ils doivent être complètement vierges pour la cérémonie… vous pouvez toutefois les marquer pour pouvoir en profiter par la suite...
Le démon Koloss qui le chevauchait retourna Simon d’un geste sec puis le releva, le collant contre son torse massif. Il le prit par les cheveux et plaqua ses lèvres contre les siennes, lui enfonçant sa langue profondément dans la bouche. L’homme ne pouvait se débattre tellement il était plaqué contre le corps musclé, et cette langue chaude manquait de l’étouffer. Aussi rapidement qu’il l’avait saisi, le démon le repoussa, le laissant s’affaler au sol, hoquetant et crachant, essayant de reprendre son souffle.
— Toi, à moi après la cérémonie. Toi porter ma marque.
Simon releva la tête et rencontra le regard du Koloss qui lui souriait, l’air dominateur.
Paul vint se placer à ses côtés, tout aussi hébété que lui. Partout autour d’eux, des démons « marquaient » les hommes présents, les considérant comme leur chose. Il retourna son regard vers l’estrade où Franck continuait de besogner son père, toujours plus vite, toujours plus violemment, puis il s’immobilisa et se cambra, émettant un râle sonore alors que quelques secondes plus tard, un liquide blanchâtre commença à s’écouler des fesses de son père toujours occupé par son sexe.
— Mes amis, reprit le maître de la confrérie, mon frère Franck est maintenant un homme. Il est l’égal de son père. Il est né de son sperme et vient de lui remettre le sien. Il est temps pour vos fils aussi de devenir des hommes.
Sur ces entrefaits, de jeunes hommes uniquement vêtus du même boxer gris que Franck furent introduits dans la pièce et parmi eux Simon reconnu Tom dont le regard voilé et la bosse qui déformait le sous-vêtement semblait indiquer qu’il était déjà sous l’emprise de la drogue. Le fils riva son regard dans celui de son père, un sourire carnassier se dessinant sur ses lèvres puis, d’une démarche de prédateur, il commença à s’approcher de sa victime complètement figée.
Le souvenir se bloqua brusquement, ramenant brutalement Jim à la réalité. Il percevait encore en lui l’angoisse de Simon, mais également une certaine excitation… excitation qu’il mit sur le compte des émotions de Simon… Son sexe, douloureusement dur, menaçait de craquer la toile de son pantalon tendue à l’extrême.
L’article faisait allusion à l’amnésie des pères qui apparemment ne se souvenaient pas de ce qui s’était passé. Leurs souvenirs avaient été altérés, probablement par magie. Il devait savoir ce qui s’était passé ensuite, il voulait le savoir, quitte à recourir à certains sortilèges peu légaux. Il reposa son doigt sur la marque et se concentra, revivant les dernières minutes de sa précédente expérience, mais à nouveau le blocage le chassa de la séquence mémorielle. Il réfléchit un instant ; s’il ne parvenait pas à passer outre le sortilège, il devait bien y avoir un moyen de le contourner.
De nouveau, il ferma les yeux et gagna la fin du souvenir, en ralentissant la vitesse au maximum, faisant défiler les images une à une afin de repérer ce qui l’empêchait de poursuivre. Au premier essai, il échoua et se retrouva de nouveau hors du souvenir, mais, obstiné, il recommença immédiatement, examinant en détail la dernière image captée. Au départ, rien ne lui sembla anormal, l’image montrait Tom dans son boxer de coton gris, une bosse proéminente à l’entre-jambes, son torse musclé et totalement imberbe. Il percevait les sentiments de Simon, la fierté de voir son fils si beau, la peur de savoir ce qui allait lui arriver… la peur… Et si le blocage était lié aux émotions et non incrusté dans les souvenirs ? Si le sortilège se servait de cette peur, peut-être suffirait-il à Jim de la chasser de son esprit à lui pour franchir le barrage.
Il respira profondément, chassant peu à peu l’angoisse qui l’étreignait, un travail long et difficile tant il était tendu. Il lui fallut plusieurs minutes pour parvenir à un état de conscience qui le satisfasse et décide de prendre le risque de poursuivre. Il continua de faire défiler les images une à une et sentit une résistance lorsqu’il franchit la zone critique. Il dut s’accrocher à son excitation pour ne pas laisser la peur l’envahir ; puis, comme un élastique trop tendu, le blocage rompit brutalement, propulsant Jim dans la zone de mémoire inexplorée.
Simon reculait à mesure que son fils avançait, la gorge nouée, les muscles contractés. Tout se bousculait dans sa tête à tel point que Jim avait du mal à garder le contact. Il fit un pas de plus en arrière et butta contre une masse dure qui le fit se retourner et tomber nez à nez avec un torse rouge massif. Il leva lentement les yeux vers le visage du démon qui, un léger sourire aux lèvres, le repoussa sèchement vers son fils. Simon trébucha puis tomba à genoux, dans une position des plus vulnérables. Tom ne perdit pas une seconde et se jeta sur lui. Les deux hommes roulèrent sur le sol et luttèrent brutalement, chacun cherchant à dominer l’autre. Mais le combat était inégal et le fils, sa force décuplée par la drogue, immobilisa rapidement le père sur le ventre, les vêtements à moitié déchirés. Sa ceinture glissa rapidement des passants de son pantalon et servit à lui lier les mains dans le dos, puis son pantalon fut prestement baissé avant qu’un barreau brûlant ne commence à forcer son anus serré. Il ouvrit la bouche pour hurler mais avant que le moindre son n’en sorte, le démon le bâillonna de son énorme main. La douleur intense irradia dans tout son corps et s’intensifia encore lorsque le pilonnage commença. Il eut l’impression que cela durait des heures. Des heures au cours desquelles il expérimenta toutes les sensations possibles, de la douleur la plus atroce au plaisir le plus total. Il sentit à plusieurs reprises le sperme de son fils lui remplir les entrailles et couler le long de ses jambes et le sien se répandre sous son ventre. Le démon n’avait plus besoin de l’empêcher de hurler, il gémissait maintenant de plaisir, à son grand désespoir. Lorsque Tom tomba d’épuisement sur son dos, encore en lui, il n’eut pas la force de le repousser. Ils restèrent un long moment ainsi avant que le démon ne repousse le fils pour prendre sa place. Son sexe était encore plus énorme mais glissa grâce à la phénoménale quantité de foutre gluant qui lui enduisait l’anus. À nouveau, Simon perdit toute notion du temps et finit par perdre conscience dans un ultime orgasme, mettant fin au souvenir.
Haletant, Jim reprit conscience de ce qui l’entourait. Des quantités hallucinantes de precum s’échappaient de son sexe, coulant le long de ses cuisses, maculant son pantalon. Il n’avait pas joui, mais son excitation atteignait son paroxysme. Il devait se soulager, et vite. Mais à peine eut-il posé sa main sur l’énorme bosse qui déformait son entrejambe, l’enduisant involontairement de precum, que le heurtoir de la porte d’entrée se fit entendre.
CHAPITRE 9
Témoignage
Le lendemain matin, de violents coups de heurtoirs réveillèrent Jim en sursaut, à plat ventre sur son lit, toujours en jean. Le soleil brillait à l’extérieur, inondant la chambre dont les volets n’avaient pas été fermés la veille au soir. Il laissa retomber sa tête sur l’oreiller alors que les souvenirs des évènements de la veille lui revenaient et que la honte le submergeait.
Le heurtoir résonna de nouveau, l’obligeant à se lever, encore épuisé. Il gagna péniblement l’entrée et ouvrit. Il mit quelques minutes à reconnaître la personne qui se tenait sur son perron. Olivier, l’air gêné, se balançait d’un pied sur l’autre, les yeux baissés.
— Euh… bonjour.
Il avait perdu de sa superbe depuis leur dernière entrevue.
— Oui, quoi ? demanda le détective, peu aimable.
Le jeune homme leva les yeux et Jim comprit immédiatement ce qu’il faisait là ; il pouvait reconnaître ce regard de chien battu entre mille. L’autre était en manque ; l’un des effets de son sperme, bien que généralement il s’estompe très rapidement à ce stade – pas plus d’une semaine, après la saillie.
— Il faudrait que vous… j’ai besoin de… commença-t-il.
— De quoi, fit Jim, décidé à ne pas lui faciliter la tâche.
— J’en ai besoin, s’il vous plait, fit l’autre larmoyant.
Jim avait l’habitude de ce genre de comportement et habituellement il se contentait de les repousser et leur dépendance disparaissait rapidement. Mais là, c’était différent, d’une part parce qu'Olivier l’avait insulté la dernière fois et qu’il voulait lui donner une leçon et d’autre part parce que, peu importe ce que Kamji lui avait administré pour qu’il puisse se passer de sperme au cours des deux derniers jours, il avait urgemment besoin de sa dose aujourd’hui, il le sentait
.
— Très bien, tu auras ta dose, commença-t-il, mais en échange tu devras me rendre un service et c’est seulement après que je te donnerai ce dont tu as besoin.
— Je ferai n’importe quoi !
Jim respira à fond pour ne pas s’emporter. Cette phrase encore une fois galvaudée.
— Bien, moi aussi j’ai des besoins, et cela implique que je dispose d’un homme qui ne se soit jamais fait sodomiser. Alors, si tu peux satisfaire mes besoins, je satisferai les tiens.
Olivier déglutit péniblement.
— Mais je vais le trouver où et tu en feras qu…
Il écarquilla les yeux, comprenant soudain le rapport avec ce qui lui était arrivé quelques jours plus tôt.
— Débrouille-toi, fais comme tu veux, mais ce sera donnant-donnant, conclut Jim avant de claquer la porte.
* * *
Le gros titre capta immédiatement son attention : « Une réunion pères fils tourne mal à l’université ». Il tourna les pages jusqu’à l’article correspondant. Dans une large page, le journaliste racontait comment une réunion pères fils dans l’une des confréries de la fac de la ville s’était transformée en orgie. Après une courte introduction, le journaliste faisait état du récit d’un informateur anonyme mais apparemment proche des évènements. Afin de ne pas dénaturer le témoignage, le journal avait décidé d’en donner à ses lecteurs un accès non restreint par le biais d’un sortilège d’impression mémorielle. Ce procédé très ancien permettait au lecteur, s’il appartenait au monde magique, de revivre le témoignage comme s’il s’était trouvé sur les lieux même de l’affaire. Il suffisait pour cela qu’il pose son doigt sur l’empreinte incrustée dans le papier, repérée par une rune chinoise en fin d’article. Les journaux n’avaient que très rarement recours à cet artifice en raison de son coût prohibitif ; ce témoignage devait vraiment être important.
Comme tous les ans, le premier vendredi du mois d’octobre est le moment pour les familles de nos étudiants de découvrir le cadre de vie de leurs enfants. À cette occasion, les confréries de garçons organisent depuis des décennies des cérémonies où seuls les pères sont admis afin qu’il puisse partager le quotidien de leur fils.
« Ces fêtes sont avant tout organisées pour rassurer les familles sur la vie de leurs enfants. Ce qui s’est passé vendredi soir dépasse l’entendement, » nous a confié le doyen de l’université. « L’équipe dirigeante ne cautionne en aucun cas ce type de comportement déviant et nous ferons tout notre possible pour aider les autorités afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. »
Comme à l’accoutumée, la journée avait débuté par une visite de la faculté avant que les pères ne soient conviés à rejoindre le bâtiment de la confrérie en question. Rassemblés dans une grande salle de réunion, ils ont été accueillis par un discours du président de l’organisation à la fin duquel il leur a été remis un petit tube de verre contenant un liquide blanchâtre dans lequel il leur a été demandé de déposer un cheveu, une manière pour eux de laisser une part d’eux-mêmes auprès de leur fils, une tradition séculaire d’après nos sources. Amusés par le cérémonial, les pères présents ont apparemment obtempéré sans poser de question avant de remettre les tubes à leurs hôtes. « Nous ne savions pas ce qu’ils attendaient de nous, d’ailleurs je n’ai que peu de souvenirs de ce qui s’est passé ensuite » témoigne l’un des pères présent.
« Brusquement, les lumières se sont éteintes et au moment où elles se sont rallumées, j’ai vu mon fils devant moi, complètement nu, son sexe dressé, me fixant d’un regard vitreux. Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs semaines, mais je ne pensais pas que l’on puisse développer autant sa masse musculaire en si peu de temps… » nous a-t-il confié. « Quand je me suis relevé pour le prendre dans mes bras, j’ai compris que quelque chose clochait, mais impossible de me rappeler ce qui s’est passé par la suite… »
Le témoignage que nous allons vous livrer maintenant dans son intégralité décrit les évènements de la nuit. Il a été récupéré sur l’un des pères présents et nous vous le proposons en exclusivité sous la forme d’une empreinte mémorielle.
Il se trouvait dans une voiture, un véhicule familial qu’il conduisait en direction de l’université que fréquentait son fils. À ses côtés sa femme dormait paisiblement. Il la regarda et sourit, son amour pour elle ne s’était pas altéré au cours des années, modifié oui, mais il l’aimait autant que le jour de leur première rencontre sur les bancs de la fac. À l’arrière sa fille dormait également, derrière le siège passager, appuyée contre la portière. Seize ans déjà, seize ans que sa mère l’avait mise au monde, deux ans après son fils, Tom.
Les sortilèges d’impression mémorielle ne se contentaient pas de transmettre un souvenir, le receveur prenait la place du propriétaire, partageait ses émotions, les réactions de son corps. Jim était maintenant Simon, un homme de trente-huit ans, amoureux de sa femme et fier de ses enfants. Sportif, il pratiquait régulièrement la natation en plus d’une heure de musculation quotidienne le midi sur son lieu de travail. Jim se sentait bien dans ce corps musclé, habillé d’un jean et d’une chemise blanche. La route défilait devant ses yeux, une grande journée les attendait ; il allait revoir son fils parti depuis près de deux mois maintenant et passer sa soirée avec lui.
Jim se concentra et le rythme s’accéléra, comme un film en accéléré. Les images se succédèrent rapidement, l’arrivé à l’université, la visite organisée du campus. Simon connaissait les bâtiments pour y avoir fait ses études, mais l’intérieur avait été entièrement rénové depuis le temps.
Jim reprit le rythme normal du souvenir alors que la famille quittait le campus pour se rendre à son hôtel.
Simon se réjouissait de la soirée à venir. Il conduisit sa femme et sa fille en ville pour une séance de shopping entre filles puis gagna leur chambre. Il devait faire vite pour se préparer, le rendez-vous était fixé dans une heure au bâtiment principal de la confrérie que fréquentait son fils. Il se dévêtit rapidement et entra dans la salle de bain. Un grand miroir lui renvoya son reflet. Grand, le ventre plat, ses muscles étaient dessinés sans être hypertrophiés... Une toison dense et blonde de poils tondus courts recouvrait son torse et ses abdominaux, descendant à l’intérieur de son boxer noir. Son visage était harmonieux et volontaire, ses yeux marrons, doux et calmes. Sa chevelure blonde et dense, coupée courte ne semblait pas souffrir de calvitie, ni d’un quelconque blanchiment si fréquents à cet âge. À n’en pas douter, Simon était un bel homme qui ne faisait pas son âge.
Sans prendre le temps de s’admirer, il entra sous la douche et fit couler le jet tout en se savonnant énergiquement, éliminant la transpiration qui lui collait à la peau après une journée très chargée. Il sortit de la cabine et s’essuya rapidement à l’aide d’un drap de bain blanc et moelleux fourni par l’hôtel qu’il ceignit autour de ses hanches. Une fois de retour dans la chambre, il commença à s’habiller, enfilant successivement un boxer blanc, des chaussettes noires, une chemise blanche qu’il laissa col ouvert et un costume noir à la coupe impeccable. S’asseyant sur son lit, il enfila une paire de chaussures de cuir qu’il lassa minutieusement. Pour parachever sa tenue, il regagna la salle de bain et se coiffa avant de boutonner les manches de sa chemise à l’aide de boutons de manchettes en platine qu’il tenait de son père. Plus tard il les donnerait à son fils afin de perpétuer la tradition familiale, pensa-t-il. Il prit sa montre en métal argenté sur la table de chevet, la mit et, s’apercevant de l’heure, enfila son manteau et regagna la voiture.
Une fois encore Jim compressa le temps du souvenir, survolant le trajet en voiture et l’arrivée à la confrérie, reprenant le débit normal du temps au moment où Simon entrait dans la salle prévue pour le discours du maître des lieux.
Il s’agissait d’une grande salle d’au moins quinze mètres de long au fond de laquelle se trouvait une large estrade, quasiment vide, surélevée d’un bon mètre ; seuls une table à demi-cachée derrière un pupitre en bois occupaient la scène. Devant, des rangées de chaises métalliques garnissaient l’espace sur la moitié de la pièce. Près de l’entrée, là où il se trouvait, un bar avait été installé avec des tables probablement prévues pour accueillir un buffet dans la soirée. Au sol le parquet de chêne sombre contrastait avec la peinture claire des murs. Une dizaine d’hommes attendaient déjà, un verre à la main.
Simon décida de se diriger vers le bar où un jeune homme en costume de serveur proposait des consommations. À peine eut-il fait quelques pas qu’il entendit quelqu’un prononcer son nom derrière lui.
— Simon !
Il se retourna et fit face à un homme au visage souriant.
— Simon, c’est bien toi ?
Il examina l’individu qui lui faisait face. Grand, brun, un physique athlétique avantageusement mis en valeur par un costume sombre… et des yeux d’un bleu profond, des yeux qu’il ne pouvait oublier…
— Paul…
— Oui, c’est moi !
Simon se retrouva enserré dans les bras puissant de l’homme alors qu’un flot de souvenirs et d’images mentales jaillissait dans son cerveau. Des soirées arrosées, des filles partagées, …
— Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Simon, une fois que l’autre l’eut relâché.
— Je suis venu pour mon fils. Et toi ?
— Moi aussi !
Avant qu’ils ne puissent poursuivre leur discussion, ils furent invités à s’asseoir pour écouter le discours du maître de la confrérie. Installé derrière le pupitre, l’homme était jeune, dans les vingt-cinq ans probablement, mais sa présence magnétique semblait emplir la salle à elle seule et le silence se fit sans qu’il eût à le demander. Brun, les yeux aussi noirs que son costume, il possédait des traits volontaires propres aux meneurs d’hommes.
— Messieurs, je voudrais tout d’abord vous souhaiter la bienvenue dans notre humble institution. Mes frères et moi sommes particulièrement heureux que vous ayez tous répondus à notre appel. Il est des étapes dans la vie d’un fils où la présence de son père est primordiale et aujourd’hui nous sommes à l’une de ces étapes. Aujourd’hui, vos fils, nos frères, vont devenir des hommes. La cérémonie qui va suivre est une première dans l’histoire de notre confrérie. Notre civilisation évolue, nos jeunes sont de plus en plus dépendants de leurs parents ; il nous a donc paru judicieux de prendre en compte ces changements. C’est dans cette optique que notre Haut Conseil a décidé et mis au point un nouveau rituel afin que vos fils ne se considèrent plus comme vos inférieurs mais comme vos égaux.
Des murmures incertains parcoururent la salle. Simon croisa le regard hésitant de Paul qui haussa les épaules.
— Nous allons vous remettre une fiole dans laquelle nous allons vous demander d’introduire un cheveu afin qu’un peu de vous reste ici, pour protéger vos fils.
Des hommes vêtus de toges entrèrent dans la salle et remirent aux pères surpris une fiole contenant un liquide blanc. Ils étaient grands, très grands même, plus de deux mètres, le visage complètement dissimulé sous une capuche. Tous se regardèrent, attendant la réaction des autres, puis, hésitants, les premiers obtempérèrent. Bientôt, tous eurent introduit leur prélèvement dans le liquide et remis la fiole aux individus en toge ; tous sauf un qui, réfractaire, refusait de donner le moindre fragment de sa personne sans contrat signé en bonne et due forme. Un avocat à n’en pas douter, son assurance et son langage en attestait. Deux hommes en toges s’approchèrent de lui puis se tournèrent vers le maître des lieux qui leur adressa un petit signe de tête. Ils l’empoignèrent par les aisselles et le traînèrent de force sur l’estrade. Il se débattait, mais malgré sa carrure imposante, il ne parvenait pas à leur faire lâcher prise. Ils le traînèrent jusqu’à la table cachée par le pupitre et l’y allongèrent sans ménagement sur le dos. Des cliquetis métalliques se firent entendre et l’homme se retrouva attaché, jurant et menaçant ses tortionnaires. Dans un manège bien rôdé, les individus en toge déplacèrent le pupitre sur le côté et mirent la table à la place afin que tous puissent voir l’homme qui y était attaché. Des menottes, nota Simon, solidement fixées au plateau de la table. Sans tenir compte des imprécations de sa victime, le maître de la confrérie poursuivit.
— Afin de vous familiariser avec la cérémonie à venir… et comme nous avons la chance d’avoir un volontaire… (il adressa un sourire sournois à l’avocat) nous allons en réaliser une démonstration devant vous.
Il claqua des doigts et un jeune homme entra dans la pièce. Jeune, à peine dix-neuf ou vingt ans, il ne portait pour tout vêtement qu’un boxer gris. Complètement imberbe, ses muscles étaient fins et harmonieux. Il marchait tel un robot en direction du centre de l’estrade, les yeux fixés vers le sol en signe de soumission.
— Franck, appela l’homme attaché sur la table, Franck, c’est toi…
Le jeune homme ne répondit pas, se contentant de venir se placer à côté du maître qui lui posa une main sur l’épaule.
— Mais bon dieu, qu’est-ce que vous lui avez fait ? jura l’homme. Franck, c’est moi, ton père, mais réponds moi, merde !
— Comme vous l’avez compris, reprit le maître, Franck ici présent n’est autre que le fils de notre volontaire.
Il se retourna vers l’avocat et lui prit un cheveu qu’il montra à l’assistance avant de le plonger dans une fiole de liquide blanc. Il ferma le récipient et l’agita doucement puis le remit à l’un des hommes en toge. Ce dernier guida Franck jusqu’à la table et lui fit placer les mains sur le bord du plateau de bois, de chaque côté de la tête de son père, les jambes écartées, penché en avant. Dans cette position, il se tenait de profil par rapport la salle. Docile, il se laissa faire quand son boxer glissa le long de ses jambes, révélant des fesses musclées et complètement lisses. L’homme en toge prit une seringue au bout arrondi et aspira le liquide de la fiole, puis, se plaçant derrière le jeune homme, il l’introduisit entre ses fesses avant d’y injecter le contenu. Franck grimaça mais ne bougea pas.
Dans la salle, un silence de plomb régnait, chacun se demandant ce qui allait se passer. Dans un premier temps, le jeune homme conserva sa position, les yeux hagards, puis sa respiration commença à s’accélérer lentement, ses pommettes se teintèrent de rouge. Il se redressa et commença à tourner autour de la table, fixant son père dans les yeux. Entre ses jambes, son sexe grossissait à vue d’œil, dépassant déjà une taille humainement possible. D’un mouvement vif, il grimpa sur la table, enfonçant son chibre massif dans la gorge de son père, coupant du même coup ses protestations. Assis sur le torse massif de l’homme, il lui pilonnait la bouche, manquant de l’étouffer à chaque fois qu’il s’y introduisait. Déchaîné, il semblait avoir perdu toute raison, toute inhibition. Aussi vite qu’il était monté sur la table, il en redescendit et arracha les vêtements de son père, faisant des lambeaux de sa chemise et arrachant des pans entiers de son pantalon.
Deux des hommes en toges vinrent détacher l’avocat, mais avant qu’il ne puisse réagir, son fils, avec une force surhumaine, le retourna face contre le plateau de la table, les bras tordus dans le dos, les jambes au sol le tenant à peine. Il suppliait, jurait, mais rien ne semblait pouvoir arrêter son tortionnaire. Franck récupéra la ceinture de cuir de son père et s’en servit pour lui nouer les poignets dans le dos, puis il se plaça derrière lui et le débarrassa des derniers lambeaux de son pantalon, ne lui laissant que son boxer blanc. Il saisit le sous-vêtement et le déchira au niveau de l’anus puis, sans attendre, comme si sa vie en dépendait, plongea son sexe dans le fondement vierge.
L’avocat hurla, se cambra, mais son fils le maintint fermement, appuyant ses deux mains sur les omoplates paternelles. Il entreprit alors de le pilonner, adoptant un rythme soutenu, utilisant toute la taille de son chibre massif. La table grinçait sous les assauts puissants que rien ne semblait pouvoir stopper. La scène se poursuivit quelques minutes avant que le premier spectateur ne sorte de sa stupeur et ne cherche à s’en aller de la salle. Mais toutes les ouvertures se trouvaient gardées par des hommes en toges. Plusieurs pères tentèrent de forcer le passage, mais ils furent repousser sans ménagement dans la salle. Sur les ordres du maître, les hommes de main retirèrent leurs vêtements, découvrant des créatures qui n’avaient rien d’humaines.
Des cheveux courts et noirs, la peau rouge et complètement glabre, des muscles puissants, ils ne portaient qu’un pantalon de toile kaki déformés à l’entre-jambes par une énorme bosse et à leur ceinture de cuir pendait une lourde matraque en métal.
Simon sentit la panique monter en lui. Mais qu’est-ce que c’était, de quelles créatures s’agissait-il ? Des démons ? Mais il ne croyait pas à ces choses… Il vit Paul tenter sa chance et se rua vers la sortie à ses côtés, mais avant qu’ils atteignent la porte, ils furent saisis par deux des créatures musculeuses et plaqués au sol. Les maintenant fermement sur le ventre, les créatures leur tordaient les bras dans le dos. Simon voyait celle qui immobilisait Paul, frottant son entre-jambes gonflé sur les fesses de son ami. Lui-même sentait le sexe de son geôlier frotter contre les siennes à travers la toile de ses vêtements. Mais avant que les choses n’aillent plus loin, la voix du maître retentit à nouveau.
— Démon Koloss, je vous rappelle que vous ne devez en aucun cas profiter de nos hôtes, ils doivent être complètement vierges pour la cérémonie… vous pouvez toutefois les marquer pour pouvoir en profiter par la suite...
Le démon Koloss qui le chevauchait retourna Simon d’un geste sec puis le releva, le collant contre son torse massif. Il le prit par les cheveux et plaqua ses lèvres contre les siennes, lui enfonçant sa langue profondément dans la bouche. L’homme ne pouvait se débattre tellement il était plaqué contre le corps musclé, et cette langue chaude manquait de l’étouffer. Aussi rapidement qu’il l’avait saisi, le démon le repoussa, le laissant s’affaler au sol, hoquetant et crachant, essayant de reprendre son souffle.
— Toi, à moi après la cérémonie. Toi porter ma marque.
Simon releva la tête et rencontra le regard du Koloss qui lui souriait, l’air dominateur.
Paul vint se placer à ses côtés, tout aussi hébété que lui. Partout autour d’eux, des démons « marquaient » les hommes présents, les considérant comme leur chose. Il retourna son regard vers l’estrade où Franck continuait de besogner son père, toujours plus vite, toujours plus violemment, puis il s’immobilisa et se cambra, émettant un râle sonore alors que quelques secondes plus tard, un liquide blanchâtre commença à s’écouler des fesses de son père toujours occupé par son sexe.
— Mes amis, reprit le maître de la confrérie, mon frère Franck est maintenant un homme. Il est l’égal de son père. Il est né de son sperme et vient de lui remettre le sien. Il est temps pour vos fils aussi de devenir des hommes.
Sur ces entrefaits, de jeunes hommes uniquement vêtus du même boxer gris que Franck furent introduits dans la pièce et parmi eux Simon reconnu Tom dont le regard voilé et la bosse qui déformait le sous-vêtement semblait indiquer qu’il était déjà sous l’emprise de la drogue. Le fils riva son regard dans celui de son père, un sourire carnassier se dessinant sur ses lèvres puis, d’une démarche de prédateur, il commença à s’approcher de sa victime complètement figée.
* * *
L’article faisait allusion à l’amnésie des pères qui apparemment ne se souvenaient pas de ce qui s’était passé. Leurs souvenirs avaient été altérés, probablement par magie. Il devait savoir ce qui s’était passé ensuite, il voulait le savoir, quitte à recourir à certains sortilèges peu légaux. Il reposa son doigt sur la marque et se concentra, revivant les dernières minutes de sa précédente expérience, mais à nouveau le blocage le chassa de la séquence mémorielle. Il réfléchit un instant ; s’il ne parvenait pas à passer outre le sortilège, il devait bien y avoir un moyen de le contourner.
De nouveau, il ferma les yeux et gagna la fin du souvenir, en ralentissant la vitesse au maximum, faisant défiler les images une à une afin de repérer ce qui l’empêchait de poursuivre. Au premier essai, il échoua et se retrouva de nouveau hors du souvenir, mais, obstiné, il recommença immédiatement, examinant en détail la dernière image captée. Au départ, rien ne lui sembla anormal, l’image montrait Tom dans son boxer de coton gris, une bosse proéminente à l’entre-jambes, son torse musclé et totalement imberbe. Il percevait les sentiments de Simon, la fierté de voir son fils si beau, la peur de savoir ce qui allait lui arriver… la peur… Et si le blocage était lié aux émotions et non incrusté dans les souvenirs ? Si le sortilège se servait de cette peur, peut-être suffirait-il à Jim de la chasser de son esprit à lui pour franchir le barrage.
Il respira profondément, chassant peu à peu l’angoisse qui l’étreignait, un travail long et difficile tant il était tendu. Il lui fallut plusieurs minutes pour parvenir à un état de conscience qui le satisfasse et décide de prendre le risque de poursuivre. Il continua de faire défiler les images une à une et sentit une résistance lorsqu’il franchit la zone critique. Il dut s’accrocher à son excitation pour ne pas laisser la peur l’envahir ; puis, comme un élastique trop tendu, le blocage rompit brutalement, propulsant Jim dans la zone de mémoire inexplorée.
Simon reculait à mesure que son fils avançait, la gorge nouée, les muscles contractés. Tout se bousculait dans sa tête à tel point que Jim avait du mal à garder le contact. Il fit un pas de plus en arrière et butta contre une masse dure qui le fit se retourner et tomber nez à nez avec un torse rouge massif. Il leva lentement les yeux vers le visage du démon qui, un léger sourire aux lèvres, le repoussa sèchement vers son fils. Simon trébucha puis tomba à genoux, dans une position des plus vulnérables. Tom ne perdit pas une seconde et se jeta sur lui. Les deux hommes roulèrent sur le sol et luttèrent brutalement, chacun cherchant à dominer l’autre. Mais le combat était inégal et le fils, sa force décuplée par la drogue, immobilisa rapidement le père sur le ventre, les vêtements à moitié déchirés. Sa ceinture glissa rapidement des passants de son pantalon et servit à lui lier les mains dans le dos, puis son pantalon fut prestement baissé avant qu’un barreau brûlant ne commence à forcer son anus serré. Il ouvrit la bouche pour hurler mais avant que le moindre son n’en sorte, le démon le bâillonna de son énorme main. La douleur intense irradia dans tout son corps et s’intensifia encore lorsque le pilonnage commença. Il eut l’impression que cela durait des heures. Des heures au cours desquelles il expérimenta toutes les sensations possibles, de la douleur la plus atroce au plaisir le plus total. Il sentit à plusieurs reprises le sperme de son fils lui remplir les entrailles et couler le long de ses jambes et le sien se répandre sous son ventre. Le démon n’avait plus besoin de l’empêcher de hurler, il gémissait maintenant de plaisir, à son grand désespoir. Lorsque Tom tomba d’épuisement sur son dos, encore en lui, il n’eut pas la force de le repousser. Ils restèrent un long moment ainsi avant que le démon ne repousse le fils pour prendre sa place. Son sexe était encore plus énorme mais glissa grâce à la phénoménale quantité de foutre gluant qui lui enduisait l’anus. À nouveau, Simon perdit toute notion du temps et finit par perdre conscience dans un ultime orgasme, mettant fin au souvenir.
Haletant, Jim reprit conscience de ce qui l’entourait. Des quantités hallucinantes de precum s’échappaient de son sexe, coulant le long de ses cuisses, maculant son pantalon. Il n’avait pas joui, mais son excitation atteignait son paroxysme. Il devait se soulager, et vite. Mais à peine eut-il posé sa main sur l’énorme bosse qui déformait son entrejambe, l’enduisant involontairement de precum, que le heurtoir de la porte d’entrée se fit entendre.
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)