23-07-2024, 04:12 PM
— C'est aussi là que sont cachées les pièces en or que Cyprien distribuait à chaque naissance. Maintenant on est trois à savoir la cachette. Elle ne sera pas perdue, comme l'a été le trésor du Romain.
— Mais pourquoi vous n'avez pas profité de ce trésor au lieu de le laisser là ?
— Et pour en faire quoi ?
— Je ne sais rien. Par exemple pour aller voyager, travailler moins longtemps, je ne sais pas, moi.
— Tu vois, Bé, Papa a été paysan une grosse partie de sa vie. Puis il s'est mis à exploiter la carrière juste après la guerre. Quand j'ai rencontré ton grand-père Papa qui ne s'en sortait plus seul à la carrière tellement il y avait du travail l'a embauché. Puis ça a été ton père quand ta mère l'a rencontré et puis après ton oncle. Tout ça pour te dire Bé que nous avons suffisamment d'argent même presque trop, pour notre train de vie. C'est pour ça qu'on n'a jamais eu besoin de toucher au trésor. Vous en ferez ce que vous voudrez.
On discuta avec eux encore un petit moment puis on rentra à la maison où il fallut vite donner à manger à R et R avant de nous occuper des chevaux. On buvait tranquillement un coup à la cuisine quand Hans me dit :
— Bé, on devrait monter se doucher on sent le cheval et la forêt et ça te dirait pas qu'après on reprenne ce qu'on avait commencé juste après notre pique-nique ?
— La douche, oui, je veux bien, mais je ne vois pas ce qu'on avait commencé juste après avoir mangé. On s'était allongés pour faire la sieste je crois.
— Et tu oublies ça, et puis ça.
Tout en disant ces ''ça'' il me caressait, il m'embrassait …
— Ah oui ! C'est vrai maintenant que tu le dis, je me souviens de ces fameux ''ça'‘. On monte la prendre cette douche ?
Je ne vous décrirais pas en détails ce qu'il se passa pendant et après la douche, pour ne pas être censuré mais ça a été torride. Vous pouvez me croire, parce qu'autant Hans que moi, on avait envie de prouver à l'autre qu'on l’aimait. C'est nu qu'on redescendit pour manger un bout, après nous être occuper de R et R qui eux aussi avaient une faim de loup … bien sûr, puis on remonta se coucher. On se fit de looongs câlins avant de nous endormir.
Et comme toujours, je me levais le premier. Je fis sortir R et R puis je me fis couler un café tout en préparant le petit-déjeuner des chiens qui se ruèrent dessus en rentrant. Je fis griller du pain et je me fis quelques tartines. J'avais le regard dans le vide et je tournais machinalement ma petite cuillère dans mon bol. Pourquoi je faisais ça ? Je n'en avais aucune idée .je l'avais toujours fait. En fait, ceux qui tourne leur petite cuillère dans leur bol, c'est pour que le sucre qu'ils mettent dedans se diffuse dans le café et ne reste pas au fond du bol mais je ne sucrais pas mon café. Je ne l'avais jamais fait. C'est un bisou sur la joue en même temps qu'un main chaude qui se posait sur mon épaule qui me sortirent de ma réflexion.
— Bonjour Bé. Tu as l'air bien songeur ce matin.
— Bonjour Hans. Oui, comme tu dis, je suis songeur.
— Et tu pensais à quoi de si important en tournant ton café ?
— Je me demandais pourquoi je le faisais.
— Que tu faisais quoi ?
— Je me demandais pourquoi justement je tournais mon café avec une petite cuillère tous les matins.
— Tout le monde fait ça.
— Tous ceux qui sucrent leur café le font, oui. Mais moi je ne le sucre pas.
Au lieu de me répondre Hans éclata de rire et il en profita pour me piquer une tartine.
— Tu as des manies de vieux, Bé. Tu es tellement routinier.
— Tant que ça ?
— Avec les jumeaux on a un jeu. On regarde l'heure et on se demande ce que tu fais. Et chaque fois on donne tous les trois la même réponse. Tu es comme ton arrière-grand-père Cyprien, l'heure c'est l’heure.
— Justement, ce matin j'ai prévu du travail. On déjeune et tu viens m’aider ? Ça ira plus vite à deux.
— Tu as prévu de faire quoi ?
— De sortir le fumier de l'écurie et aller le mettre chez Tim sur son tas qui macère et en récupérer du fait pour apporter dans le jardin de mon grand-père et dans le nôtre.
Ça nous prit la matinée mais on eut droit à un très bon repas chez mes grands-parents. Puis on rentra. Il faisait presque chaud, pour mi-décembre. Aussi on en profita pour jardiner un peu. En fait, on était bien dehors avec Hans et on arrachait par ci par là de la mauvaise herbe tout en discutant. Curieux Holly et Blacky s'étaient approchés pour regarder ce que l'on faisait. Puis ils allèrent à tour de rôle se rouler dans la poussière. On décida d'aller les étrier. Ils ne demandaient que ça et on en profita même pour leur tailler la crinière et la queue. Ça nous prit pas loin de deux bonnes heures. Ils étaient tout beaux et tout brillants et la première chose qu'ils firent fût de retourner se rouler dans la poussière… évidemment ! avant de nous regarder, comme si nous allions recommencer. Et puis quoi encore !
on rentra et Hans monta à l'étage pendant que j'allais me faire un café que, bien évidement, je tournais avec ma petite cuillère … je montais rejoindre Hans qui préparait ses affaires.
— Tu repars quand ?
— Demain matin, en même temps que toi. Je n'ai cours qu'à 10 heures, alors c’est suffisant pour la route. J'irai directement à la fac.
— C'est cette semaine que les jumeaux sont en partiels ? Tu crois qu'ils révisent ?
— Ils n'en n'ont pas besoin et tu le sais bien mais je pense qu'ils doivent le faire. Tu veux qu'on leur téléphone ?
— Non, on leur fout la paix. Je ne veux pas qu'ils croient qu'on les flique quand tu n'es pas là. Et puis ils ne sont plus des bébés, pas vrai ? C'est bien ce qu'ils me répètent tout le temps, non ?
Mon téléphone sonna. C'était Tim.
— Salut ma couille comment tu vas ?
— En pleine forme et toi ?
— Ça vous dit à Hans et toi de venir caver avant qu'il fasse nuit ? Et comme ça vous pourrez m'aider à poser un parc contre les sangliers qui commencent à venir.
— Ok, on arrive. Tu es à tes noisetiers ?
— Pas encore mais on se retrouve là-bas.
On se fit la bise et on posa le parc. Bien sûr R et R étaient venus avec nous et jouaient avec le chien de Tim qui commença seul à chercher les truffes. Il gratta et s’assit. R et R vinrent renifler à leur tour là où Biscuit (le chien de Tim) avait gratté. Tim approcha, gratta un peu et en sortit une plutôt belle. Il lui donna un bout de gâteau. R et R vinrent réclamer. Tim leur parla comme s'ils avaient été des humains.
— Ah, non messieurs ! Trouvez-moi des truffes et vous en aurez aussi.
Biscuit en trouva une autre et eut droit à sa récompense. R et R reniflaient de partout et chacun d'eux gratta sous un arbre et s’assit. Tim alla gratter délicatement et je le vis leur donner un biscuit à chaque.
— Il en ont trouvé ?
— Oui, une chacun, pas grosse mais ça ils n'y sont pour rien.
Pour finir la récolte n'était pas exceptionnelle mais ça nous fit le repas du soir qu'on partagea avec Tim et sa famille. Adeline en profita pour donner à Hans un petit paquet pour Laszlo à n'ouvrir que le jour de Noël avait-elle précisé. Et vers 22 heures on rentra. On fit tendrement l'amour avant de nous endormir et c'est le cœur gros qu'on s'embrassa le lendemain quand on se sépara.
Plus que cinq jours et tout mon monde sera à la maison pour deux semaines, ainsi que la famille.
Mais au final, ce fut à partir du mercredi que, petit à petit, les invités arrivèrent. Ce fut d'abord ma tante Chantale et mon oncle Joël qui arrivèrent le mercredi midi. Puis ça a été Mika et Méli avec leurs deux gamins, le jeudi et le vendredi en matinée, Gaële avec son gros ventre accompagnée de Tony eux même accompagnés par Jeanne et Henry que ma tante avait invité en cachette pour me faire une surprise et ne pas les laisser seuls pour les fêtes, j’en versais quelques larmes.
Pour la logistique, les Américains dormiraient chez moi sauf mon oncle et ma tante qui furent installés chez mes grands-parents – mamé avait insisté. Il avait fallu que je demande à Alain de nous prêter des tables et des chaises, par le biais de la commune et une fois tout ça installé, pour la première fois, je trouvais la pièce du bas ''trop petite'‘. Ma mère, mes tantes et ma grand-mère avaient pris possession de la cuisine. On avait aussi récupéré tous les frigos disponibles du village et on avait tout installé dans la remise. Je vous explique pas le stock !
Deux qui étaient très contents, c'était nos ‘’chiens-chiens’’. Tous craquaient sous leur regard de toutous ‘’malheureux’’ et ils avaient droit à des tas de câlins, caresses et à des (tas de) petits plus de nourriture.
Le soir quand je rentrais et que les jumeaux téléphonaient la conversation durait bien plus chaque jour, le temps qu'ils parlent à tout le monde et en particulier à leurs cousins Américains - qui parlaient un français parfait, soit dit en passant. Même si quand ils étaient entre eux ou qu'ils parlaient à leurs grands-parents ou à leur oncle ou tante, ils le faisaient généralement en américain.
Quand j’ai demander à Gaële si elle savait le sexe de son bébé elle me répondit que ni elle ni Tony n'avaient voulu le savoir. Ça serait la surprise.
ça y était, on était vendredi, fin de journée. La porte s'ouvre et… c'est mon frère avec mes quatre neveux qui entrent. Le temps de faire la bise à tout le monde et les gosses grimpèrent s'installer au second.
— Comment ça se fait que tu sois monté aujourd’hui, seul avec eux, Antho ?
— C'est un arrangement entre les gamins. Il paraît qu'ils ont prévu des trucs ensemble dès demain. Je parie que tu n'es même pas au courant.
— Comme d’habitude !
— Par contre, ils ont tous des devoirs de vacances à faire. Alors, si tu pouvais y veiller. Je reste jusqu'à demain matin et je redescends, parce que je ne suis en vacances que la veille de Noël. On montera alors quelques jours.
Une grosse heure après c'est Hans et les jumeaux qui arrivèrent. Les retrouvailles entre cousins furent bruyantes et très vite ils disparurent tous à l'étage… pour redescendre presque aussi rapidement parce que, comme tout ado qui se respecte, ils avaient faim. Tout était déjà prévu et chacun aida. Comme d'Habitude, on fut gavés . Ensuite, après avoir débarrassé les tables, les gamins disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus. On discuta un moment entre adultes puis, petit à petit, chacun monta se coucher ou regagna ses propres pénates.
Et le lendemain je fus encore le premier à me lever. Quelques dix minutes après, Jeanne arriva.
— Bonjour Jean-François, tu es toujours aussi matinal à ce que je vois.
— Toi aussi, tu veux un café ?
— Oui s'il te plait mais tu ne peux mettre qu'une dose de poudre et me le faire allonger parce que je crois que c'est à cause du café que j'ai bu hier soir que j'ai eu du mal à dormir cette nuit. Je voudrais te demander quelque chose, Jean-François. Je peux, même si c'est indiscret ?
— Oui, mais je me réserve le droit de ne pas te répondre.
— Je vois que tu portes toujours ton alliance et celle de Liam. Tu es pourtant depuis longtemps avec Hans et il a l'air d'être un gentil garçon de plus vous avez l'air de vous aimer énormément. Tu n’as jamais eu envie de te pacser avec lui ?
— Si, on en a parlé plusieurs fois et il a aussi très bien compris l'attachement que j'ai pour notre alliance, à Liam et moi. D’ailleurs, on cherche une solution pour que je puisse la garder tout en y ajoutant la sienne, sans que cela soit trop mastoc.
— C'est pourtant simple, non ?
— Si tu as une idée, elle est la bienvenue.
— Ton alliance est très large. tu as fait mettre celle de Liam au milieu. Il te suffit de la pousser un peu d'un côté et ça laissera suffisamment de place pour mettre celle de Hans à côté. Ainsi, ils seront tous deux au centre, à égalité.
— Mais c'est génial comme idée ! Merci Jeanne. J'en parle à Hans dès qu'il se réveille.
— De quoi tu veux me parler de bon matin, avec autant d’enthousiasme ?
— De notre futur pacs ! Jeanne vient de trouver une idée géniale pour mon alliance. Je t'explique ça pendant que tu prends ton petit-déjeuner.
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— Mais pourquoi vous n'avez pas profité de ce trésor au lieu de le laisser là ?
— Et pour en faire quoi ?
— Je ne sais rien. Par exemple pour aller voyager, travailler moins longtemps, je ne sais pas, moi.
— Tu vois, Bé, Papa a été paysan une grosse partie de sa vie. Puis il s'est mis à exploiter la carrière juste après la guerre. Quand j'ai rencontré ton grand-père Papa qui ne s'en sortait plus seul à la carrière tellement il y avait du travail l'a embauché. Puis ça a été ton père quand ta mère l'a rencontré et puis après ton oncle. Tout ça pour te dire Bé que nous avons suffisamment d'argent même presque trop, pour notre train de vie. C'est pour ça qu'on n'a jamais eu besoin de toucher au trésor. Vous en ferez ce que vous voudrez.
On discuta avec eux encore un petit moment puis on rentra à la maison où il fallut vite donner à manger à R et R avant de nous occuper des chevaux. On buvait tranquillement un coup à la cuisine quand Hans me dit :
— Bé, on devrait monter se doucher on sent le cheval et la forêt et ça te dirait pas qu'après on reprenne ce qu'on avait commencé juste après notre pique-nique ?
— La douche, oui, je veux bien, mais je ne vois pas ce qu'on avait commencé juste après avoir mangé. On s'était allongés pour faire la sieste je crois.
— Et tu oublies ça, et puis ça.
Tout en disant ces ''ça'' il me caressait, il m'embrassait …
— Ah oui ! C'est vrai maintenant que tu le dis, je me souviens de ces fameux ''ça'‘. On monte la prendre cette douche ?
Je ne vous décrirais pas en détails ce qu'il se passa pendant et après la douche, pour ne pas être censuré mais ça a été torride. Vous pouvez me croire, parce qu'autant Hans que moi, on avait envie de prouver à l'autre qu'on l’aimait. C'est nu qu'on redescendit pour manger un bout, après nous être occuper de R et R qui eux aussi avaient une faim de loup … bien sûr, puis on remonta se coucher. On se fit de looongs câlins avant de nous endormir.
Et comme toujours, je me levais le premier. Je fis sortir R et R puis je me fis couler un café tout en préparant le petit-déjeuner des chiens qui se ruèrent dessus en rentrant. Je fis griller du pain et je me fis quelques tartines. J'avais le regard dans le vide et je tournais machinalement ma petite cuillère dans mon bol. Pourquoi je faisais ça ? Je n'en avais aucune idée .je l'avais toujours fait. En fait, ceux qui tourne leur petite cuillère dans leur bol, c'est pour que le sucre qu'ils mettent dedans se diffuse dans le café et ne reste pas au fond du bol mais je ne sucrais pas mon café. Je ne l'avais jamais fait. C'est un bisou sur la joue en même temps qu'un main chaude qui se posait sur mon épaule qui me sortirent de ma réflexion.
— Bonjour Bé. Tu as l'air bien songeur ce matin.
— Bonjour Hans. Oui, comme tu dis, je suis songeur.
— Et tu pensais à quoi de si important en tournant ton café ?
— Je me demandais pourquoi je le faisais.
— Que tu faisais quoi ?
— Je me demandais pourquoi justement je tournais mon café avec une petite cuillère tous les matins.
— Tout le monde fait ça.
— Tous ceux qui sucrent leur café le font, oui. Mais moi je ne le sucre pas.
Au lieu de me répondre Hans éclata de rire et il en profita pour me piquer une tartine.
— Tu as des manies de vieux, Bé. Tu es tellement routinier.
— Tant que ça ?
— Avec les jumeaux on a un jeu. On regarde l'heure et on se demande ce que tu fais. Et chaque fois on donne tous les trois la même réponse. Tu es comme ton arrière-grand-père Cyprien, l'heure c'est l’heure.
— Justement, ce matin j'ai prévu du travail. On déjeune et tu viens m’aider ? Ça ira plus vite à deux.
— Tu as prévu de faire quoi ?
— De sortir le fumier de l'écurie et aller le mettre chez Tim sur son tas qui macère et en récupérer du fait pour apporter dans le jardin de mon grand-père et dans le nôtre.
Ça nous prit la matinée mais on eut droit à un très bon repas chez mes grands-parents. Puis on rentra. Il faisait presque chaud, pour mi-décembre. Aussi on en profita pour jardiner un peu. En fait, on était bien dehors avec Hans et on arrachait par ci par là de la mauvaise herbe tout en discutant. Curieux Holly et Blacky s'étaient approchés pour regarder ce que l'on faisait. Puis ils allèrent à tour de rôle se rouler dans la poussière. On décida d'aller les étrier. Ils ne demandaient que ça et on en profita même pour leur tailler la crinière et la queue. Ça nous prit pas loin de deux bonnes heures. Ils étaient tout beaux et tout brillants et la première chose qu'ils firent fût de retourner se rouler dans la poussière… évidemment ! avant de nous regarder, comme si nous allions recommencer. Et puis quoi encore !
on rentra et Hans monta à l'étage pendant que j'allais me faire un café que, bien évidement, je tournais avec ma petite cuillère … je montais rejoindre Hans qui préparait ses affaires.
— Tu repars quand ?
— Demain matin, en même temps que toi. Je n'ai cours qu'à 10 heures, alors c’est suffisant pour la route. J'irai directement à la fac.
— C'est cette semaine que les jumeaux sont en partiels ? Tu crois qu'ils révisent ?
— Ils n'en n'ont pas besoin et tu le sais bien mais je pense qu'ils doivent le faire. Tu veux qu'on leur téléphone ?
— Non, on leur fout la paix. Je ne veux pas qu'ils croient qu'on les flique quand tu n'es pas là. Et puis ils ne sont plus des bébés, pas vrai ? C'est bien ce qu'ils me répètent tout le temps, non ?
Mon téléphone sonna. C'était Tim.
— Salut ma couille comment tu vas ?
— En pleine forme et toi ?
— Ça vous dit à Hans et toi de venir caver avant qu'il fasse nuit ? Et comme ça vous pourrez m'aider à poser un parc contre les sangliers qui commencent à venir.
— Ok, on arrive. Tu es à tes noisetiers ?
— Pas encore mais on se retrouve là-bas.
On se fit la bise et on posa le parc. Bien sûr R et R étaient venus avec nous et jouaient avec le chien de Tim qui commença seul à chercher les truffes. Il gratta et s’assit. R et R vinrent renifler à leur tour là où Biscuit (le chien de Tim) avait gratté. Tim approcha, gratta un peu et en sortit une plutôt belle. Il lui donna un bout de gâteau. R et R vinrent réclamer. Tim leur parla comme s'ils avaient été des humains.
— Ah, non messieurs ! Trouvez-moi des truffes et vous en aurez aussi.
Biscuit en trouva une autre et eut droit à sa récompense. R et R reniflaient de partout et chacun d'eux gratta sous un arbre et s’assit. Tim alla gratter délicatement et je le vis leur donner un biscuit à chaque.
— Il en ont trouvé ?
— Oui, une chacun, pas grosse mais ça ils n'y sont pour rien.
Pour finir la récolte n'était pas exceptionnelle mais ça nous fit le repas du soir qu'on partagea avec Tim et sa famille. Adeline en profita pour donner à Hans un petit paquet pour Laszlo à n'ouvrir que le jour de Noël avait-elle précisé. Et vers 22 heures on rentra. On fit tendrement l'amour avant de nous endormir et c'est le cœur gros qu'on s'embrassa le lendemain quand on se sépara.
Plus que cinq jours et tout mon monde sera à la maison pour deux semaines, ainsi que la famille.
Mais au final, ce fut à partir du mercredi que, petit à petit, les invités arrivèrent. Ce fut d'abord ma tante Chantale et mon oncle Joël qui arrivèrent le mercredi midi. Puis ça a été Mika et Méli avec leurs deux gamins, le jeudi et le vendredi en matinée, Gaële avec son gros ventre accompagnée de Tony eux même accompagnés par Jeanne et Henry que ma tante avait invité en cachette pour me faire une surprise et ne pas les laisser seuls pour les fêtes, j’en versais quelques larmes.
Pour la logistique, les Américains dormiraient chez moi sauf mon oncle et ma tante qui furent installés chez mes grands-parents – mamé avait insisté. Il avait fallu que je demande à Alain de nous prêter des tables et des chaises, par le biais de la commune et une fois tout ça installé, pour la première fois, je trouvais la pièce du bas ''trop petite'‘. Ma mère, mes tantes et ma grand-mère avaient pris possession de la cuisine. On avait aussi récupéré tous les frigos disponibles du village et on avait tout installé dans la remise. Je vous explique pas le stock !
Deux qui étaient très contents, c'était nos ‘’chiens-chiens’’. Tous craquaient sous leur regard de toutous ‘’malheureux’’ et ils avaient droit à des tas de câlins, caresses et à des (tas de) petits plus de nourriture.
Le soir quand je rentrais et que les jumeaux téléphonaient la conversation durait bien plus chaque jour, le temps qu'ils parlent à tout le monde et en particulier à leurs cousins Américains - qui parlaient un français parfait, soit dit en passant. Même si quand ils étaient entre eux ou qu'ils parlaient à leurs grands-parents ou à leur oncle ou tante, ils le faisaient généralement en américain.
Quand j’ai demander à Gaële si elle savait le sexe de son bébé elle me répondit que ni elle ni Tony n'avaient voulu le savoir. Ça serait la surprise.
ça y était, on était vendredi, fin de journée. La porte s'ouvre et… c'est mon frère avec mes quatre neveux qui entrent. Le temps de faire la bise à tout le monde et les gosses grimpèrent s'installer au second.
— Comment ça se fait que tu sois monté aujourd’hui, seul avec eux, Antho ?
— C'est un arrangement entre les gamins. Il paraît qu'ils ont prévu des trucs ensemble dès demain. Je parie que tu n'es même pas au courant.
— Comme d’habitude !
— Par contre, ils ont tous des devoirs de vacances à faire. Alors, si tu pouvais y veiller. Je reste jusqu'à demain matin et je redescends, parce que je ne suis en vacances que la veille de Noël. On montera alors quelques jours.
Une grosse heure après c'est Hans et les jumeaux qui arrivèrent. Les retrouvailles entre cousins furent bruyantes et très vite ils disparurent tous à l'étage… pour redescendre presque aussi rapidement parce que, comme tout ado qui se respecte, ils avaient faim. Tout était déjà prévu et chacun aida. Comme d'Habitude, on fut gavés . Ensuite, après avoir débarrassé les tables, les gamins disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus. On discuta un moment entre adultes puis, petit à petit, chacun monta se coucher ou regagna ses propres pénates.
Et le lendemain je fus encore le premier à me lever. Quelques dix minutes après, Jeanne arriva.
— Bonjour Jean-François, tu es toujours aussi matinal à ce que je vois.
— Toi aussi, tu veux un café ?
— Oui s'il te plait mais tu ne peux mettre qu'une dose de poudre et me le faire allonger parce que je crois que c'est à cause du café que j'ai bu hier soir que j'ai eu du mal à dormir cette nuit. Je voudrais te demander quelque chose, Jean-François. Je peux, même si c'est indiscret ?
— Oui, mais je me réserve le droit de ne pas te répondre.
— Je vois que tu portes toujours ton alliance et celle de Liam. Tu es pourtant depuis longtemps avec Hans et il a l'air d'être un gentil garçon de plus vous avez l'air de vous aimer énormément. Tu n’as jamais eu envie de te pacser avec lui ?
— Si, on en a parlé plusieurs fois et il a aussi très bien compris l'attachement que j'ai pour notre alliance, à Liam et moi. D’ailleurs, on cherche une solution pour que je puisse la garder tout en y ajoutant la sienne, sans que cela soit trop mastoc.
— C'est pourtant simple, non ?
— Si tu as une idée, elle est la bienvenue.
— Ton alliance est très large. tu as fait mettre celle de Liam au milieu. Il te suffit de la pousser un peu d'un côté et ça laissera suffisamment de place pour mettre celle de Hans à côté. Ainsi, ils seront tous deux au centre, à égalité.
— Mais c'est génial comme idée ! Merci Jeanne. J'en parle à Hans dès qu'il se réveille.
— De quoi tu veux me parler de bon matin, avec autant d’enthousiasme ?
— De notre futur pacs ! Jeanne vient de trouver une idée géniale pour mon alliance. Je t'explique ça pendant que tu prends ton petit-déjeuner.
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