08-07-2024, 04:45 PM
Cette semaine-là, ça a été la valse des coups de fils surprise. D'abord JP et PJ pour les fouilles. Ils avaient besoin de mon accord pour les continuer. Puis ça a été Silvio. Les travaux à l'école étaient finis et il fallait qu'on se voie pour que je réceptionne les travaux. Mon père, mon grand-père, ma mère et ma grand-mère viendraient avec moi pour le faire – les curieux.
C'est sans parler des coups de fils avec mon frère et ma sœur pour les cadeaux de Noël à faire aux uns et aux autres. Puis ça a été Victoria qui voulait savoir quoi nous offrir. On discuta longuement mais, jamais, on ne parla de son cancer. Elle m'apprit qu'elle passerait les fêtes chez elle avec ses filles et leurs époux qui se déplaceront et resteraient jusqu'après le nouvel an.
Celui qui me surprit le plus, ce fut le coup de fil de Joris. Un Joris avec un moral au ras des pâquerettes. Sa relation avec Rémi battait de l'aile, depuis que Rémi s'était associé avec un autre avocat. Non il ne le trompait pas, il l'aimait encore, différemment des premiers jours certes - tout comme Hans et moi – mais il n'aimait que lui, encore et toujours. C'est juste qu'il privilégiait (trop) son travail à leur couple. Sans compter que Joris étant devenu infirmier chef de l'hôpital, son travail aussi était prenant. Et par-dessus cela, leurs enfants, deux frères, qu'ils avaient adopté et qui eux devenaient des ados turbulents et difficiles à cadrer. Il ne s'en sortait plus et n'était pas loin du burnout. Je lui proposais de venir passer quelques jours chez nous pour les fêtes – quelques convives de plus ne me faisant pas peur - mais il refusa. Ils avaient prévu de rejoindre sa famille qui, comme tous les ans, était à Paris.
Depuis la rentrée scolaire, tous les mercredis soir, je passais prendre Nans qui faisait du Karaté. Il aimait ça et chez lui il s'entrainait très souvent. Tim le coacha comme il pouvait, répétant avec lui les katas et lui en apprenant d’autres. Si bien que, finalement, Tim se réinscrivit au karaté, ayant aménagé son emploi du temps. Du coup, depuis novembre, je passais les prendre tous deux et au retour je soupais chez eux.
Noël approchait ! Plus qu'une dizaine de jours et mes amours seraient là pour deux semaines. J'étais heureux rien qu'à cette idée. R et R ne tenaient plus en place, comme s’ils comptaient les jours avec moi.
On ne travaillait pas le vendredi après-midi et j'en avais profité pour faire le ménage et passer un dernier coup de serpillère dans toute la maison. Ça m'avait pris tout l'après-midi. Je me mis nu et allais sous la douche. Je laissais l'eau chaude ruisseler sur moi quand des mains me saisirent à la taille. Surpris, je me retournais d’un bloc, le poing levé, prêt à frapper et je vis en face de moi un homme nu… ayant le visage effrayé de Hans.
— Putain, mais tu es complètement con ou quoi ? Tu m'as foutu la trouille et j'ai failli te casser la gueule. Comment ça se fait que t’es là ?
— Je voulais te faire une surprise. Tu me manques, Bé. J'ai trouvé l'excuse de monter les cadeaux pour venir te voir. Mais on dirait que ma visite ne te fait pas plaisir.
J'aurais pu lui expliquer par mille mots que sa visite me faisait plaisir mais pour faire plus simple je le traitai de crétin, me collais à lui et l’embrassais… et on s'embrassa longuement, avec passion et amour. Sa queue, tout comme la mienne, avait réagi vite et elles se mirent au garde à vous. Avec l'âge on était devenus (un peu) plus sages, on préférait la qualité à la quantité. Aussi tranquillement on se lava l'un l’autre, puis on se sécha et de là on alla s'installer sur le lit où, après de trèèès longs préliminaires, on fit l’amour.
Et c'est vrai que je devais beaucoup manquer à Hans car contrairement à son envie de se faire prendre, il me bouffa le cul avant de me sodomiser. Je ne sais pas si l'âge aidait ou si c'est parce qu'il le faisait de plus en plus souvent, mais il était devenu assez endurant contrairement à ses débuts. Puis ce fut mon tour d'être actif. La pénétration de Hans m'avait très excité mais je su me dominer et quand on jouit, ce fut ensemble à quelques secondes d’intervalle. On s'allongea sur le lit, on se sourit, on s'embrassa et on alla reprendre une petite douche, réparatrice, ensemble. Puis on s'habilla et on descendit.
— Tu viens m'aider à vider la voiture, Bé ?
— Il y a quoi dedans ?
— Une grosse partie des cadeaux de Noël.
— Mais les gamins n'ont pas dit qu'ils voulaient de l'argent pour partir en vacances cet été ?
— Oui, et ils en auront mais une enveloppe, ce n'est pas un cadeau, alors j'ai acheté quelques bricoles pour chacun d’eux.
— Quelques bricoles ! La voiture est pleine. Je me demande comment vous auriez fait pour monter tous les trois avec ça, si tu n'étais pas venu aujourd’hui.
— Rohhh ! Mais qu'est-ce-que tu peux être râleur, quand tu t'y mets.
On dut faire plusieurs voyages. On était assis sur le canapé. Hans buvait une bière et moi un coca quand il me dit :
— Bé, mes profs m'ont proposé de mettre en application mes idées et de faire comme j'ai fait avec les jumeaux, pour commencer ce sera l’évaluation de gamins potentiellement surdoués mais en complet échec scolaire.
— C'est cool pour toi, ça et ça se passerait comment ?
— À la rentrée je dois les rencontrer, je verrai après suivant ce qu'il ressortira de notre entretien et de la rencontre des trois ou quatre récupérables... Au fait, je t'avertis que les jumeaux ont décidé de perdre leur pucelage cet été.
— Comment tu sais ça, toi ?
— Parce qu'ils m'en ont parlé et ils veulent le perdre au camping.
— C'est vrai qu'ils auront plus de choix là-bas et j'espère que ça se passera aussi bien que pour moi. Il faudra penser à leur acheter des préservatifs. Tiens, ça me fait penser que cette année Louis va avoir 18 ans. Je ne sais pas si mon frère lui a parlé de la tradition familiale.
— Quelle tradition familiale ?
— Pour nos 18 ans Antho, puis Audrey et enfin moi, on est parti faire un voyage tout l’été. La famille se cotise pour le lui payer. Il faudra que je lui en parle.
— C'est comme ça que tu es allé aux USA et que tu as rencontré Liam ?
— Oui, c'est comme ça, en effet.
— Et pour demain tu as prévu quelque chose ?
— Oui, j'avais prévu d'aller faire un tour avec Holly et Blacky. Ça fait pas mal de temps qu'ils ne sont plus sortis.
— C'est une bonne idée ça. On part la journée ?
— Pourquoi pas. Je voudrais monter voir les fouilles mais je voudrais aussi aller voir où en est-ce vieil olivier.
— Celui avec lequel ton arrière-grand-père Cyprien a greffé les nôtres ?
— Oui celui-là. Il ne restait que quelques branches encore vivantes. On y était retourné tous les deux pour le tailler et il m'avait dit que l'arbre était encore vaillant et qu'il continuerait à produire des olives encore pendant des dizaines d’années. Je voudrais voir ce qu'il est devenu.
— Bé, tu n'as pas faim ?
— Un peu et toi ?
En nous voyant nous lever et aller vers la cuisine, R et R qui dormaient devant la cheminée, se levèrent et arrivèrent avant nous devant le frigo. On s'occupa d'eux puis après un repas rapide fait de restes, on retourna s'asseoir sur le canapé. J'avais mis une buche dans la cheminée. J'étais bien la tête appuyée sur l'épaule de Hans et à vrai dire je commençais à m'endormir quand mon téléphone sonna. Le temps de le trouver, de répondre. C’étaient les jumeaux qui venaient aux nouvelles parce qu'ils se faisaient du souci. Hans avait promis de leur téléphoner dès qu'il serait arrivé. Et il ne l'avait pas fait … Je discutais un bon moment avec eux puis ils voulurent parler à Hans. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont dit mais il est devenu rouge vif. Puis il m'a rendu mon téléphone.
— Je viens de me faire copieusement engueuler par les jumeaux, parce que je ne les ai pas appelés en arrivant.
— Tu le leur avais promis ?
— Plus ou moins, oui.
— Alors ils ont bien fait de le faire.
— Oui je sais, quand on fait une promesse on la tient ! Bé, pour l'anniversaire des garçons j'ai eu une idée de cadeau. Tu sais qu'ils ont passé leur BSR cette année. Tu crois qu'on pourrait leur acheter un scooter chacun ?
— Mais pourquoi faire ? Ils n'en ont pas besoin !
— Justement, si. À Carnon on est loin de tout. Ils vont avoir 15 ans et une vie sociale qui va aller en augmentant. Ils ne vont pas rester des bébés, comme tu le souhaiterais. Tu sais qu'ils ont déjà décidé de perdre leur pucelage cet été au camping.
— Ça oui, ils m'en ont parlé. Mais après tout, moi aussi j'ai perdu le mien à 15 ans et je ne le regrette pas. Et ils ne risquent pas de se tuer en trempant leurs biscuits !
— Tu me promets de réfléchir pour les scooters ? Je ne te brusque pas.
— Je suppose que vous en avez déjà parlé ensemble, pas vrai ?
— Ils ont été plus malins que ça. J'ai moins de cours qu'eux et certains matins je me lève pour les accompagner jusqu'à l'arrêt du tram. Et un jour ils m'ont dit comme ça, l'air de rien : ‘’Tu vois Hans, si on avait un scooter tu ne serais pas obligé de te lever pour nous accompagner''. Ça a été malin de leur part. Ils n'ont rien demandé, ils ont juste suggéré.
— Ils savent que tu es plus ouvert à leurs idées que moi alors ils commencent par t'en parler pour que tu m'en parles afin de tâter le terrain. Ce n'est pas la première fois qu'ils le font. Tu leur as parlé de leur avenir ?
— Tu veux dire quoi, par-là ?
— Après cette année il leur reste encore un an pour avoir leur master. Mais après ils vont continuer en doctorat, choisir de travailler Ou… ?
— Vaguement. Un jour où on regardait les informations à la télé ça parlait réforme des retraites et Gus a lâché comme ça : ''Nous on sera à la retraite à 58 ans'' mais ce n'est pas allé plus loin que ça. On monte se coucher, j'ai un peu froid.
— Serre toi contre moi que je te réchauffe.
— Tu ne veux pas le faire dans notre lit ?
— C'est une proposition que tu me fais ?
— À ton avis ?
On venait de faire l'amour deux fois. À notre habitude, après de longs préliminaires, Hans m'avait pris en s'arrêtant juste avant de jouir et que je reprenne le rôle d'actif pour finir. L'interlude avait été tout en tendresse et en caresses jusqu'à ce qu'on reprenne de la vigueur. Et au second round il avait su me manœuvrer pour n'être que passif. Ce garçon me connaissait sur le bout des doigts et il savait ce qu'il fallait faire avec moi pour arriver à ses fins.
— Oui, ça en était une.
— Qu'est-ce-que tu dis ?
— Je réponds à la question que tu m'as posé tout à l'heure quand on est monté quand tu m'as demandé de te réchauffer dans le lit et que je t'ai demandé si c'était une proposition.
— Tu en doutais ?
— Pas le moins du monde. On dort ?
On se fit un bisou et on se colla l'un à l’autre. C'est vrai qu'il était froid. Et quand on se réveilla le lendemain on était toujours collé l'un à l’autre. On se sourit et on se fit un bisou en se disant bonjour. On prit un bon petit-déjeuner, après s'être occupé de R et R, bien sûr. Puis on alla s'occuper des chevaux, on prépara de quoi manger et on partit en balade. Holly était grosse. Je la ménageais parce qu'initialement on avait prévu que c'est Hans qui la monterait car il était moins lourd que moi mais Madame l'avait repoussé du nez et était venue se coller à moi.
C'est donc au pas qu'on commença à grimper la colline tout en discutant. Arrivés sur les crêtes on fit une pause pour laisser souffler les chevaux et au loin dans la plaine on vit un groupe de vététistes qui prenait la piste forestière qui montait sur le plateau.
— Je suppose que c'est Kévin et Quentin avec quelques-uns de leurs potes qui montent ici. On devrait les croiser dans la matinée.
— Je me souviens que tu m'avais parlé d’eux.
Et en effet, une heure plus tard on les croisa.
— Hey, salut Jean-François, comment tu vas ?
— À cheval et toi en vélo. Ça ne se voit pas ?
— Pfff, ta blague est nulle. On est venu quelques-uns en repérage. Tu es toujours d'accord pour que la course passe par chez toi ?
— Je n'ai pas changé d'avis depuis la dernière fois. Alors, oui, je suis toujours d'accord avec ça.
— Cool, en fait, ça fait déjà plusieurs fois qu'on monte et on explore les chemins pour optimiser le parcours. Quand on aura fini on pourra se voir pour décider du tracé définitif ? Parce que pour le moment on hésite entre deux parcours, on te montrera ça.
— Quand tu veux. Comme ça je pourrais aussi le faire avec Holly et Blacky. C'est moins fatigant qu'en pédalant.
— On vous laisse, bonne promenade.
— À vous aussi.
C'est sans parler des coups de fils avec mon frère et ma sœur pour les cadeaux de Noël à faire aux uns et aux autres. Puis ça a été Victoria qui voulait savoir quoi nous offrir. On discuta longuement mais, jamais, on ne parla de son cancer. Elle m'apprit qu'elle passerait les fêtes chez elle avec ses filles et leurs époux qui se déplaceront et resteraient jusqu'après le nouvel an.
Celui qui me surprit le plus, ce fut le coup de fil de Joris. Un Joris avec un moral au ras des pâquerettes. Sa relation avec Rémi battait de l'aile, depuis que Rémi s'était associé avec un autre avocat. Non il ne le trompait pas, il l'aimait encore, différemment des premiers jours certes - tout comme Hans et moi – mais il n'aimait que lui, encore et toujours. C'est juste qu'il privilégiait (trop) son travail à leur couple. Sans compter que Joris étant devenu infirmier chef de l'hôpital, son travail aussi était prenant. Et par-dessus cela, leurs enfants, deux frères, qu'ils avaient adopté et qui eux devenaient des ados turbulents et difficiles à cadrer. Il ne s'en sortait plus et n'était pas loin du burnout. Je lui proposais de venir passer quelques jours chez nous pour les fêtes – quelques convives de plus ne me faisant pas peur - mais il refusa. Ils avaient prévu de rejoindre sa famille qui, comme tous les ans, était à Paris.
Depuis la rentrée scolaire, tous les mercredis soir, je passais prendre Nans qui faisait du Karaté. Il aimait ça et chez lui il s'entrainait très souvent. Tim le coacha comme il pouvait, répétant avec lui les katas et lui en apprenant d’autres. Si bien que, finalement, Tim se réinscrivit au karaté, ayant aménagé son emploi du temps. Du coup, depuis novembre, je passais les prendre tous deux et au retour je soupais chez eux.
Noël approchait ! Plus qu'une dizaine de jours et mes amours seraient là pour deux semaines. J'étais heureux rien qu'à cette idée. R et R ne tenaient plus en place, comme s’ils comptaient les jours avec moi.
On ne travaillait pas le vendredi après-midi et j'en avais profité pour faire le ménage et passer un dernier coup de serpillère dans toute la maison. Ça m'avait pris tout l'après-midi. Je me mis nu et allais sous la douche. Je laissais l'eau chaude ruisseler sur moi quand des mains me saisirent à la taille. Surpris, je me retournais d’un bloc, le poing levé, prêt à frapper et je vis en face de moi un homme nu… ayant le visage effrayé de Hans.
— Putain, mais tu es complètement con ou quoi ? Tu m'as foutu la trouille et j'ai failli te casser la gueule. Comment ça se fait que t’es là ?
— Je voulais te faire une surprise. Tu me manques, Bé. J'ai trouvé l'excuse de monter les cadeaux pour venir te voir. Mais on dirait que ma visite ne te fait pas plaisir.
J'aurais pu lui expliquer par mille mots que sa visite me faisait plaisir mais pour faire plus simple je le traitai de crétin, me collais à lui et l’embrassais… et on s'embrassa longuement, avec passion et amour. Sa queue, tout comme la mienne, avait réagi vite et elles se mirent au garde à vous. Avec l'âge on était devenus (un peu) plus sages, on préférait la qualité à la quantité. Aussi tranquillement on se lava l'un l’autre, puis on se sécha et de là on alla s'installer sur le lit où, après de trèèès longs préliminaires, on fit l’amour.
Et c'est vrai que je devais beaucoup manquer à Hans car contrairement à son envie de se faire prendre, il me bouffa le cul avant de me sodomiser. Je ne sais pas si l'âge aidait ou si c'est parce qu'il le faisait de plus en plus souvent, mais il était devenu assez endurant contrairement à ses débuts. Puis ce fut mon tour d'être actif. La pénétration de Hans m'avait très excité mais je su me dominer et quand on jouit, ce fut ensemble à quelques secondes d’intervalle. On s'allongea sur le lit, on se sourit, on s'embrassa et on alla reprendre une petite douche, réparatrice, ensemble. Puis on s'habilla et on descendit.
— Tu viens m'aider à vider la voiture, Bé ?
— Il y a quoi dedans ?
— Une grosse partie des cadeaux de Noël.
— Mais les gamins n'ont pas dit qu'ils voulaient de l'argent pour partir en vacances cet été ?
— Oui, et ils en auront mais une enveloppe, ce n'est pas un cadeau, alors j'ai acheté quelques bricoles pour chacun d’eux.
— Quelques bricoles ! La voiture est pleine. Je me demande comment vous auriez fait pour monter tous les trois avec ça, si tu n'étais pas venu aujourd’hui.
— Rohhh ! Mais qu'est-ce-que tu peux être râleur, quand tu t'y mets.
On dut faire plusieurs voyages. On était assis sur le canapé. Hans buvait une bière et moi un coca quand il me dit :
— Bé, mes profs m'ont proposé de mettre en application mes idées et de faire comme j'ai fait avec les jumeaux, pour commencer ce sera l’évaluation de gamins potentiellement surdoués mais en complet échec scolaire.
— C'est cool pour toi, ça et ça se passerait comment ?
— À la rentrée je dois les rencontrer, je verrai après suivant ce qu'il ressortira de notre entretien et de la rencontre des trois ou quatre récupérables... Au fait, je t'avertis que les jumeaux ont décidé de perdre leur pucelage cet été.
— Comment tu sais ça, toi ?
— Parce qu'ils m'en ont parlé et ils veulent le perdre au camping.
— C'est vrai qu'ils auront plus de choix là-bas et j'espère que ça se passera aussi bien que pour moi. Il faudra penser à leur acheter des préservatifs. Tiens, ça me fait penser que cette année Louis va avoir 18 ans. Je ne sais pas si mon frère lui a parlé de la tradition familiale.
— Quelle tradition familiale ?
— Pour nos 18 ans Antho, puis Audrey et enfin moi, on est parti faire un voyage tout l’été. La famille se cotise pour le lui payer. Il faudra que je lui en parle.
— C'est comme ça que tu es allé aux USA et que tu as rencontré Liam ?
— Oui, c'est comme ça, en effet.
— Et pour demain tu as prévu quelque chose ?
— Oui, j'avais prévu d'aller faire un tour avec Holly et Blacky. Ça fait pas mal de temps qu'ils ne sont plus sortis.
— C'est une bonne idée ça. On part la journée ?
— Pourquoi pas. Je voudrais monter voir les fouilles mais je voudrais aussi aller voir où en est-ce vieil olivier.
— Celui avec lequel ton arrière-grand-père Cyprien a greffé les nôtres ?
— Oui celui-là. Il ne restait que quelques branches encore vivantes. On y était retourné tous les deux pour le tailler et il m'avait dit que l'arbre était encore vaillant et qu'il continuerait à produire des olives encore pendant des dizaines d’années. Je voudrais voir ce qu'il est devenu.
— Bé, tu n'as pas faim ?
— Un peu et toi ?
En nous voyant nous lever et aller vers la cuisine, R et R qui dormaient devant la cheminée, se levèrent et arrivèrent avant nous devant le frigo. On s'occupa d'eux puis après un repas rapide fait de restes, on retourna s'asseoir sur le canapé. J'avais mis une buche dans la cheminée. J'étais bien la tête appuyée sur l'épaule de Hans et à vrai dire je commençais à m'endormir quand mon téléphone sonna. Le temps de le trouver, de répondre. C’étaient les jumeaux qui venaient aux nouvelles parce qu'ils se faisaient du souci. Hans avait promis de leur téléphoner dès qu'il serait arrivé. Et il ne l'avait pas fait … Je discutais un bon moment avec eux puis ils voulurent parler à Hans. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont dit mais il est devenu rouge vif. Puis il m'a rendu mon téléphone.
— Je viens de me faire copieusement engueuler par les jumeaux, parce que je ne les ai pas appelés en arrivant.
— Tu le leur avais promis ?
— Plus ou moins, oui.
— Alors ils ont bien fait de le faire.
— Oui je sais, quand on fait une promesse on la tient ! Bé, pour l'anniversaire des garçons j'ai eu une idée de cadeau. Tu sais qu'ils ont passé leur BSR cette année. Tu crois qu'on pourrait leur acheter un scooter chacun ?
— Mais pourquoi faire ? Ils n'en ont pas besoin !
— Justement, si. À Carnon on est loin de tout. Ils vont avoir 15 ans et une vie sociale qui va aller en augmentant. Ils ne vont pas rester des bébés, comme tu le souhaiterais. Tu sais qu'ils ont déjà décidé de perdre leur pucelage cet été au camping.
— Ça oui, ils m'en ont parlé. Mais après tout, moi aussi j'ai perdu le mien à 15 ans et je ne le regrette pas. Et ils ne risquent pas de se tuer en trempant leurs biscuits !
— Tu me promets de réfléchir pour les scooters ? Je ne te brusque pas.
— Je suppose que vous en avez déjà parlé ensemble, pas vrai ?
— Ils ont été plus malins que ça. J'ai moins de cours qu'eux et certains matins je me lève pour les accompagner jusqu'à l'arrêt du tram. Et un jour ils m'ont dit comme ça, l'air de rien : ‘’Tu vois Hans, si on avait un scooter tu ne serais pas obligé de te lever pour nous accompagner''. Ça a été malin de leur part. Ils n'ont rien demandé, ils ont juste suggéré.
— Ils savent que tu es plus ouvert à leurs idées que moi alors ils commencent par t'en parler pour que tu m'en parles afin de tâter le terrain. Ce n'est pas la première fois qu'ils le font. Tu leur as parlé de leur avenir ?
— Tu veux dire quoi, par-là ?
— Après cette année il leur reste encore un an pour avoir leur master. Mais après ils vont continuer en doctorat, choisir de travailler Ou… ?
— Vaguement. Un jour où on regardait les informations à la télé ça parlait réforme des retraites et Gus a lâché comme ça : ''Nous on sera à la retraite à 58 ans'' mais ce n'est pas allé plus loin que ça. On monte se coucher, j'ai un peu froid.
— Serre toi contre moi que je te réchauffe.
— Tu ne veux pas le faire dans notre lit ?
— C'est une proposition que tu me fais ?
— À ton avis ?
On venait de faire l'amour deux fois. À notre habitude, après de longs préliminaires, Hans m'avait pris en s'arrêtant juste avant de jouir et que je reprenne le rôle d'actif pour finir. L'interlude avait été tout en tendresse et en caresses jusqu'à ce qu'on reprenne de la vigueur. Et au second round il avait su me manœuvrer pour n'être que passif. Ce garçon me connaissait sur le bout des doigts et il savait ce qu'il fallait faire avec moi pour arriver à ses fins.
— Oui, ça en était une.
— Qu'est-ce-que tu dis ?
— Je réponds à la question que tu m'as posé tout à l'heure quand on est monté quand tu m'as demandé de te réchauffer dans le lit et que je t'ai demandé si c'était une proposition.
— Tu en doutais ?
— Pas le moins du monde. On dort ?
On se fit un bisou et on se colla l'un à l’autre. C'est vrai qu'il était froid. Et quand on se réveilla le lendemain on était toujours collé l'un à l’autre. On se sourit et on se fit un bisou en se disant bonjour. On prit un bon petit-déjeuner, après s'être occupé de R et R, bien sûr. Puis on alla s'occuper des chevaux, on prépara de quoi manger et on partit en balade. Holly était grosse. Je la ménageais parce qu'initialement on avait prévu que c'est Hans qui la monterait car il était moins lourd que moi mais Madame l'avait repoussé du nez et était venue se coller à moi.
C'est donc au pas qu'on commença à grimper la colline tout en discutant. Arrivés sur les crêtes on fit une pause pour laisser souffler les chevaux et au loin dans la plaine on vit un groupe de vététistes qui prenait la piste forestière qui montait sur le plateau.
— Je suppose que c'est Kévin et Quentin avec quelques-uns de leurs potes qui montent ici. On devrait les croiser dans la matinée.
— Je me souviens que tu m'avais parlé d’eux.
Et en effet, une heure plus tard on les croisa.
— Hey, salut Jean-François, comment tu vas ?
— À cheval et toi en vélo. Ça ne se voit pas ?
— Pfff, ta blague est nulle. On est venu quelques-uns en repérage. Tu es toujours d'accord pour que la course passe par chez toi ?
— Je n'ai pas changé d'avis depuis la dernière fois. Alors, oui, je suis toujours d'accord avec ça.
— Cool, en fait, ça fait déjà plusieurs fois qu'on monte et on explore les chemins pour optimiser le parcours. Quand on aura fini on pourra se voir pour décider du tracé définitif ? Parce que pour le moment on hésite entre deux parcours, on te montrera ça.
— Quand tu veux. Comme ça je pourrais aussi le faire avec Holly et Blacky. C'est moins fatigant qu'en pédalant.
— On vous laisse, bonne promenade.
— À vous aussi.