17-06-2024, 03:14 PM
On n’avait pas fait dix pas que Hans m’interpellait:
— De toute façon, quoiqu'il se passe, ça ne nous regarde pas.
— C'est vrai que tu n'es pas curieux.
— Si tout le monde s'occupait de ses affaires et pas de celles des autres la vie de chacun serait bien plus tranquille.
— Oui mais, Bé, avoue quand même qu'il y a du louche dans cette histoire. John Smith qui fait l’intermédiaire, on te paye cash une grosse somme, c'est pas normal ça. Ça cache quelque chose. Et la tête de cette fille me dit quelque chose, bien que je ne sais plus où je l'ai vu.
On était arrivé chez mes grands-parents.
— Bé, Hans, les petits sont partis chez Louis pour faire du cheval. Et, pourquoi, tu ne m'as pas dit que demain tous les petits seront là ?
— Eût-il fallu que je le susse , Mamé. Ils ont magouillé ça entre cousins, derrière notre dos.
— Vous viendrez manger à la maison, ça sera plus simple pour vous.
— Mais Mamé, avec Hans, on peut s'en occuper.
— Oui et vous allez manger des cochonneries à tous les repas.
— À tous, non, mais le soir pourquoi pas.
— Au fait Bé, il faut que je te dise quelque chose que j'ai remarqué. Tu sais tes locataires, elles sont bizarres. La dame âgée parle le français mais la petite se débrouille , enfin juste quelques mots et chaque fois qu'on se voit sa mère lui parle en américain et elles partent.
— Ah, tu vois Bé qu'il y a du louche là dessous.
— Toi aussi, tu penses la même chose, Hans ?
— On en parlait en venant ici, avec Bé, parce qu'on les a croisées et justement… Bé, tu vas où ?
— Je vous laisse à votre conversation, je vais voir les jumeaux.
— Tu veux bien de moi, fiston ?
— Pa, t'as vu comme Holly est grosse ? Tu crois que cette fois ça sera une fille ?
— Je n'en sais rien. On verra bien quand il ou elle sortira.
En entendant ma voix, Laszlo et Adeline s'étaient un peu écartés. Adeline vint me faire la bise.
— Ça va ma puce ? Ton frère n'est pas avec vous ?
—Non il a préféré rester à la maison pour jouer à la console. Et puis c'est encore un gamin.
— Ha parce que vous, vous n'en êtes plus ?
— Non ! On est des ados, presque des adultes.
— Au fait Pa, demain Adeline peut venir avec nous pour faire les courses ?
— Je n'y vois pas d'inconvénients, si ses parents sont d’accord.
— Tu pourras téléphoner à Tim pour lui demander ?
— On passera le voir, quand on rentrera. Au fait, ça en est où du déménagement ?
— C'est pas la joie parce que mes parents ont décidé de repeindre chez les grands-parents alors on est tous chez nous, puis après on va repeindre chez nous et on sera tous chez les grands-parents. En plus mon frère dort dans ma chambre et il fait que fouiller dans mes affaires.
— Comment tu sais ça, Adeline ?
— Quand je range mes affaires, je les range par couleur pour que mes soutien-gorge soient assortis avec mes culottes et mes chaussettes et, là, c'est tout mélangé.
— Tu es une maniaque, Adeline. Nous avec Chip on prend comme ça vient. Du coup aujourd'hui tu as une culotte et un soutien-gorge blanc ?
— Bin oui mais comment tu sais ça ?
— Bin, c'est simple, tu as des chaussettes blanches.
— Bon les jeunes, c'est l'heure d'aller manger, Mamé nous attend.
— On finit de les brosser et on arrive.
On rentra, les gosses discutant avec Papé. Je profitais du trajet pour appeler mon frère puis ma sœur, pour les avertir que le lendemain on descendait et qu'on serait là de bonne heure puis qu'on repartirait avec leurs gamins respectifs. On arrivait chez mes grands-parents quand Tim nous doubla et se gara devant chez lui. Il vint à notre rencontre. Il nous tapa la bise.
— Bé, tu es libre le 11 novembre ?
— Heu, j'ai rien de prévu, pourquoi ça ?
— Mon père m’a dit que le maire a vu le préfet et il veut nous remettre la légion d’honneur, celle d’officier. Ça te va comme date ?
— Dis à ton père que ça me va. Et il y a un buffet après je suppose.
— En fait c'est à nous de voir et surtout de payer si on en veut un. Avec Mary on se disait qu'on pourrait le faire qu'avec les gens d’ici.
— Je suis bien d'accord avec toi. On pourrait le faire sous le préau de l'école si tu es d’accord.
— Et on invite qui ?
— Tous les gens du Haut, plus les quelques-uns du bas qu'on connait. On pourrait aussi inviter tes locataires. C'est des vraies sauvages ces deux-là.
— Tu vois Bé, y'a que toi qui les trouve normales.
— Oui, je sais. Au fait Tim, tu pouvais pas me dire que c'était le bordel chez toi ?
Il me regarda l'air surpris.
— De quoi tu parles Bé ?
— Des travaux que vous êtes en train de faire chez tes parents et que vous êtes tous entassés chez toi.
— Ah ça ! Qu'est-ce-que tu veux, on fait avec. C'est l'histoire de deux ou trois semaines… Mais comment tu es au courant de ça ?
— C'est Adeline qui m'en a parlé. Tu vois ça vite fait avec Mary, vous préparez un baise en ville chacun et vous venez tous à la maison.
— C'est vrai que ça serait plus simple comme ça.
— Et, évidemment, si tes parents veulent venir aussi, c'est pas un problème.
— C'est vrai qu'avec sept chambres y'a de la place chez toi.
— Tu te trompes Tim c'est pas sept mais onze, maintenant. Alors tu vois que je peux loger du monde.
— Je crois qu'on va faire comme ça, parce qu'Adeline va finir par tuer son frère si ça continue.
— Au fait, demain on descend chez mon frère et ma sœur récupérer les garçons et acheter de la déco pour l'étage ''jeunes ados'‘. On peut emmener Adeline ? Les jumeaux y tiennent.
— Et Laszlo aussi, je pense.
— Qu'est-ce-qui te fait dire ça ?
— L'autre jour elle avait oublié un cahier et comme je descendais elle m'a demandé d'aller le chercher dans sa chambre. En le prenant j'ai fait tomber quelques feuilles de papier et sur l'une d'elle il y avait un gros cœur et dedans : Adeline + Laszlo.
— Et tu ne lui as pas collé un coup de fusil, direct ?
— Ça va, c'est un gentil garçon, je le connais et il est un peu d'ici aussi. Mais il a intérêt à ne pas aller trop loin avec mon bébé, sinon il aura à faire à moi.
J'envoie un SMS à Mary pour lui dire qu'on déménage chez toi tout à l’heure. Au fait, comment ça s’est passé en Angleterre ?
— En gros. La Reine m'a collé une autre médaille, elle a fait princes les jumeaux et elle leur a offert une chevalière avec un blason chacun, puis basta.
— À t'entendre on dirait que ça s’est plutôt mal passé.
— Tu me connais, tous ces trucs ça me saoule.
— Papa, Tim, y'a Agnès et Alain qui arrivent. On va leur dire bonjour.
Ils partirent en courant les rejoindre. Quand on arriva les jumeaux racontaient ce qu'il s'était passé à Londres. On se fit la bise et je les invitais à venir chez nous pour la durée des travaux. Ils acceptèrent aussitôt. On se donna rendez-vous pour le soir. Puis on alla manger chez ma grand-mère qui nous avait fait des lasagnes. Même R et R eurent droit à leur part. Le plat était énorme mais il n'en resta pas une miette. L'après-midi passa rapidement. Tim et ses parents arrivèrent ensemble. Adeline tirait une valise ÉNORME et portait un beauty-case, Nans lui n'avait que deux sacs, dont un - le plus gros - qui contenait sa console et tous ses jeux.
— Bé, je pourrais l'installer sur ta télé ?
— Tu n'auras qu'à l'installer en Haut. À partir d'aujourd'hui c'est les jeunes en haut et les vieux au premier. C'est vrai que vous n'avez pas encore visité.
— On se charge de leur montrer, Pa.
On grimpa tous à l’étage. Galants, Laszlo et Chip avaient pris les bagages d’Adeline.
— Elle est vachement lourde ta valise Adeline. Tu y as mis quoi, dedans ?
— Le strict nécessaire pour quelques jours Chip.
— Elle est lourde la tienne Laszlo ?
— Un peu mais ça va.
Chip commença à monter au second quand Tim lui dit :
— Chip, ne monte pas sa valise, Adeline va dormir avec nous au premier.
—Papa, je ne suis plus un bébé !
— Justement et seule avec quatre garçons, en plus, ça ne va pas le faire.
— Allez Papa, s'il te plait !
— Non, c'est non.
— Mais pourquoi ?
— Les garçons sont tous des fous qui n'ont qu'une idée en tête.
Au même moment , le petit frère à l’étage :
— Wow, cool cette pièce et la télé est énorme. Ça va être super-cool pour jouer à la console.
— Nans, tu te souviens que demain tu m’accompagnes. Tu dois aller chez le dentiste.
— On ne peut pas annuler, Man ?
— Certainement pas !
10
- Je ne trouve pas qu'elles se ressemblent. On dirait plutôt une duègne et la jeune fille qu'elle surveille. Tu en penses quoi, Bé ?
— Tu vois, j'étais en train de penser la même chose. Bon, après, c'est peut-être aussi sa belle-mère ou quelque chose du genre. On dirait qu'elles ont quelque chose à cacher.
— De toute façon, quoiqu'il se passe, ça ne nous regarde pas.
— C'est vrai que tu n'es pas curieux.
— Si tout le monde s'occupait de ses affaires et pas de celles des autres la vie de chacun serait bien plus tranquille.
— Oui mais, Bé, avoue quand même qu'il y a du louche dans cette histoire. John Smith qui fait l’intermédiaire, on te paye cash une grosse somme, c'est pas normal ça. Ça cache quelque chose. Et la tête de cette fille me dit quelque chose, bien que je ne sais plus où je l'ai vu.
On était arrivé chez mes grands-parents.
— Bé, Hans, les petits sont partis chez Louis pour faire du cheval. Et, pourquoi, tu ne m'as pas dit que demain tous les petits seront là ?
— Eût-il fallu que je le susse , Mamé. Ils ont magouillé ça entre cousins, derrière notre dos.
— Vous viendrez manger à la maison, ça sera plus simple pour vous.
— Mais Mamé, avec Hans, on peut s'en occuper.
— Oui et vous allez manger des cochonneries à tous les repas.
— À tous, non, mais le soir pourquoi pas.
— Au fait Bé, il faut que je te dise quelque chose que j'ai remarqué. Tu sais tes locataires, elles sont bizarres. La dame âgée parle le français mais la petite se débrouille , enfin juste quelques mots et chaque fois qu'on se voit sa mère lui parle en américain et elles partent.
— Ah, tu vois Bé qu'il y a du louche là dessous.
— Toi aussi, tu penses la même chose, Hans ?
— On en parlait en venant ici, avec Bé, parce qu'on les a croisées et justement… Bé, tu vas où ?
— Je vous laisse à votre conversation, je vais voir les jumeaux.
— Tu veux bien de moi, fiston ?
- Bien sur Papé, tu es le bienvenu. Vous voulez venir aussi ?
— Pa, t'as vu comme Holly est grosse ? Tu crois que cette fois ça sera une fille ?
— Je n'en sais rien. On verra bien quand il ou elle sortira.
En entendant ma voix, Laszlo et Adeline s'étaient un peu écartés. Adeline vint me faire la bise.
— Ça va ma puce ? Ton frère n'est pas avec vous ?
—Non il a préféré rester à la maison pour jouer à la console. Et puis c'est encore un gamin.
— Ha parce que vous, vous n'en êtes plus ?
— Non ! On est des ados, presque des adultes.
— Au fait Pa, demain Adeline peut venir avec nous pour faire les courses ?
— Je n'y vois pas d'inconvénients, si ses parents sont d’accord.
— Tu pourras téléphoner à Tim pour lui demander ?
— On passera le voir, quand on rentrera. Au fait, ça en est où du déménagement ?
— C'est pas la joie parce que mes parents ont décidé de repeindre chez les grands-parents alors on est tous chez nous, puis après on va repeindre chez nous et on sera tous chez les grands-parents. En plus mon frère dort dans ma chambre et il fait que fouiller dans mes affaires.
— Comment tu sais ça, Adeline ?
— Quand je range mes affaires, je les range par couleur pour que mes soutien-gorge soient assortis avec mes culottes et mes chaussettes et, là, c'est tout mélangé.
— Tu es une maniaque, Adeline. Nous avec Chip on prend comme ça vient. Du coup aujourd'hui tu as une culotte et un soutien-gorge blanc ?
— Bin oui mais comment tu sais ça ?
— Bin, c'est simple, tu as des chaussettes blanches.
— Bon les jeunes, c'est l'heure d'aller manger, Mamé nous attend.
— On finit de les brosser et on arrive.
On rentra, les gosses discutant avec Papé. Je profitais du trajet pour appeler mon frère puis ma sœur, pour les avertir que le lendemain on descendait et qu'on serait là de bonne heure puis qu'on repartirait avec leurs gamins respectifs. On arrivait chez mes grands-parents quand Tim nous doubla et se gara devant chez lui. Il vint à notre rencontre. Il nous tapa la bise.
— Bé, tu es libre le 11 novembre ?
— Heu, j'ai rien de prévu, pourquoi ça ?
— Mon père m’a dit que le maire a vu le préfet et il veut nous remettre la légion d’honneur, celle d’officier. Ça te va comme date ?
— Dis à ton père que ça me va. Et il y a un buffet après je suppose.
— En fait c'est à nous de voir et surtout de payer si on en veut un. Avec Mary on se disait qu'on pourrait le faire qu'avec les gens d’ici.
— Je suis bien d'accord avec toi. On pourrait le faire sous le préau de l'école si tu es d’accord.
— Et on invite qui ?
— Tous les gens du Haut, plus les quelques-uns du bas qu'on connait. On pourrait aussi inviter tes locataires. C'est des vraies sauvages ces deux-là.
— Tu vois Bé, y'a que toi qui les trouve normales.
— Oui, je sais. Au fait Tim, tu pouvais pas me dire que c'était le bordel chez toi ?
Il me regarda l'air surpris.
— De quoi tu parles Bé ?
— Des travaux que vous êtes en train de faire chez tes parents et que vous êtes tous entassés chez toi.
— Ah ça ! Qu'est-ce-que tu veux, on fait avec. C'est l'histoire de deux ou trois semaines… Mais comment tu es au courant de ça ?
— C'est Adeline qui m'en a parlé. Tu vois ça vite fait avec Mary, vous préparez un baise en ville chacun et vous venez tous à la maison.
— C'est vrai que ça serait plus simple comme ça.
— Et, évidemment, si tes parents veulent venir aussi, c'est pas un problème.
— C'est vrai qu'avec sept chambres y'a de la place chez toi.
— Tu te trompes Tim c'est pas sept mais onze, maintenant. Alors tu vois que je peux loger du monde.
— Je crois qu'on va faire comme ça, parce qu'Adeline va finir par tuer son frère si ça continue.
— Au fait, demain on descend chez mon frère et ma sœur récupérer les garçons et acheter de la déco pour l'étage ''jeunes ados'‘. On peut emmener Adeline ? Les jumeaux y tiennent.
— Et Laszlo aussi, je pense.
— Qu'est-ce-qui te fait dire ça ?
— L'autre jour elle avait oublié un cahier et comme je descendais elle m'a demandé d'aller le chercher dans sa chambre. En le prenant j'ai fait tomber quelques feuilles de papier et sur l'une d'elle il y avait un gros cœur et dedans : Adeline + Laszlo.
— Et tu ne lui as pas collé un coup de fusil, direct ?
— Ça va, c'est un gentil garçon, je le connais et il est un peu d'ici aussi. Mais il a intérêt à ne pas aller trop loin avec mon bébé, sinon il aura à faire à moi.
J'envoie un SMS à Mary pour lui dire qu'on déménage chez toi tout à l’heure. Au fait, comment ça s’est passé en Angleterre ?
— En gros. La Reine m'a collé une autre médaille, elle a fait princes les jumeaux et elle leur a offert une chevalière avec un blason chacun, puis basta.
— À t'entendre on dirait que ça s’est plutôt mal passé.
— Tu me connais, tous ces trucs ça me saoule.
— Papa, Tim, y'a Agnès et Alain qui arrivent. On va leur dire bonjour.
Ils partirent en courant les rejoindre. Quand on arriva les jumeaux racontaient ce qu'il s'était passé à Londres. On se fit la bise et je les invitais à venir chez nous pour la durée des travaux. Ils acceptèrent aussitôt. On se donna rendez-vous pour le soir. Puis on alla manger chez ma grand-mère qui nous avait fait des lasagnes. Même R et R eurent droit à leur part. Le plat était énorme mais il n'en resta pas une miette. L'après-midi passa rapidement. Tim et ses parents arrivèrent ensemble. Adeline tirait une valise ÉNORME et portait un beauty-case, Nans lui n'avait que deux sacs, dont un - le plus gros - qui contenait sa console et tous ses jeux.
— Bé, je pourrais l'installer sur ta télé ?
— Tu n'auras qu'à l'installer en Haut. À partir d'aujourd'hui c'est les jeunes en haut et les vieux au premier. C'est vrai que vous n'avez pas encore visité.
— On se charge de leur montrer, Pa.
On grimpa tous à l’étage. Galants, Laszlo et Chip avaient pris les bagages d’Adeline.
— Elle est vachement lourde ta valise Adeline. Tu y as mis quoi, dedans ?
— Le strict nécessaire pour quelques jours Chip.
— Elle est lourde la tienne Laszlo ?
— Un peu mais ça va.
Chip commença à monter au second quand Tim lui dit :
— Chip, ne monte pas sa valise, Adeline va dormir avec nous au premier.
—Papa, je ne suis plus un bébé !
— Justement et seule avec quatre garçons, en plus, ça ne va pas le faire.
— Allez Papa, s'il te plait !
— Non, c'est non.
— Mais pourquoi ?
— Les garçons sont tous des fous qui n'ont qu'une idée en tête.
Au même moment , le petit frère à l’étage :
— Wow, cool cette pièce et la télé est énorme. Ça va être super-cool pour jouer à la console.
— Nans, tu te souviens que demain tu m’accompagnes. Tu dois aller chez le dentiste.
— On ne peut pas annuler, Man ?
— Certainement pas !
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