03-06-2024, 05:25 AM
Victoria nous attendait dans le salon. Elle s'était faite belle aussi. C'était sobre mais chic, très chic même.
— Vous êtes parfait tous autant que vous êtes.
— Et toi Mamé t'es tarpin classe. Pas comme la reine avec ses tenues. On dirait des gâteaux chimiques.
— Tu oses traiter ton arrière-grand-mère de gâteau chimique Gus ?
Et elle éclata de rire. La porte s’ouvrit. James entra.
— Madame, la voiture vient d’arriver.
— Merci James.
Le chauffeur nous ouvrit la portière et on monta tous les cinq à l’arrière de la Rolls. Nous voilà partis, affronter le reste de la famille. Ce ne fut pas un affrontement mais une rencontre polie et policée. On fut introduit dans un salon où toute la famille était réunie. Élisabeth nous présenta à chacun des membres. S'en suivait une courte discussion et on passait à la personne suivante. Tout le monde était là et Charles s'excusa même de son attitude première, vis à vis des jumeaux et leur proposa de repartir à zéro, pour avoir des relations normales de grand-père à petits fils. Les jumeaux acceptèrent. Mais ils restaient méfiants quand même. Il n'y a qu'avec William et Henry que les discussions étaient normales.
On partit juste après le thé. Ça ne c'était pas trop mal passé. On ne peut pas dire qu'on avait fait ami-ami, avec la famille royale, mais il n'y avait pas eu d'esclandre seulement quelques non-dits tellement flagrants que ça avait plombé l’ambiance. On avait fait quelques photos de ''famille'‘. La reine en ferait parvenir à la presse. Une avec toute la famille au grand complet et la dernière où j'étais avec Hans, Victoria, la reine, et les jumeaux.
Dans l'après-midi la reine nous avait pris à part pour nous expliquer le déroulement de la cérémonie de renonciation. Après celle-ci et devant les pairs d'Angleterre, elle nommerait les jumeaux princes. Elle voulait aussi faire de moi un prince consort pour me faire plaisir mais je renonçais à cet honneur. Elle parut soulagée.
On passait devant le British Museum quand les jumeaux proposèrent qu'on s'y arrête. On avait le temps. Ils voulaient voir l'exposition sur Flavius Marcus Strabo. Le chauffeur se fit ouvrir les barrières et nous déposa devant l’entrée. Nigel Belay arriva alors qu'on franchissait la porte.
— Quelle bonne surprise. Je ne vous savais pas à Londres. Vous auriez dû me prévenir. Je vous aurais organisé une visite privée. Vous êtes en vacances ?
— On peut dire ça comme ça. On est venu rendre visite à notre grand-père, notre arrière-grand-mère et au reste de la famille. On est venu voir l'exposition sur Flavius et voir comment vous l'aviez remodelée, par suite des découvertes des Fourches.
— Suivez-moi, je vais vous montrer ça.
Tout avait été modifié. Face à la mosaïque anglaise une photo grandeur nature de celle des Fourches faisait le pendant. Un peu plus loin une reproduction de l'épitaphe, grandeur nature aussi.
— Elle est en bois, couverte de stuc où on a sculpté les lettres à l’identique.
— On dirait la vraie.
— Nos restaurateurs sont les meilleurs. Vous restez quelques jours ?
— Non, nous repartons demain dans l'après-midi.
— C'est dommage. J'aurais aimé vous entretenir de la suite des fouilles.
— Vous n'aurez qu'à en parler avec Pierre-Jean qui nous retransmettra.
— Justement, nous ne sommes pas d'accord sur la suite à donner.
— Envoyez-nous un mail et quand il passera me voir j'en discuterai avec lui. À moins que vous ne préfériez qu'on se voie tous les trois ensemble, pour en discuter de vive voix.
— Je pense que ça serait le mieux. Je vois ça avec PJ et on vous tient au courant.
— Nous vous remercions de cette visite et j'attends d'avoir de vos nouvelles.
Et on rentra. Caroline, une fois de plus, avait fait ce que les jumeaux aimaient. On discuta un peu tous les cinq puis chacun regagna sa chambre. On avait une rude journée de prévue le lendemain. Mais ça ne nous empêcha pas, Hans et moi, de nous aimer.
On se leva de bonne heure et après un petit-déjeuner copieux, les jumeaux et moi, on répéta notre déclaration de renonciation. Après un passage aux toilettes et une bonne douche, on se prépara et comme la veille une voiture vint nous chercher et nous déposa au Palais de Buckingham. On fut introduits dans une salle où déjà plus de 100 personnes discutaient. Le brouhaha stoppa à notre entrée puis repris petit à petit jusqu'à ce qu'un huissier entre et annonce :
— Sa majesté la Reine.
Le silence se fit aussitôt et la reine, en grande tenue, entra. Elle alla s'installer sur le trône. Tout le monde s’assit. Puis elle se releva et s’approcha du micro. Elle expliqua succinctement les faits, puisque tout le monde était au courant. Elle dit aussi que nous avions renoncé au trône sans contrepartie financière …
Son discours dura pas loin d'une demi-heure. Puis les jumeaux et moi fûmes appelés pour déclarer officiellement notre refus à la succession.
C'est Chip qui commença. Quand il eut fini Gus le remplaça et ce fut mon tour. Pareil pour la signature du document de renonciation. Ça y est, on en avait fini avec ces conneries. Enfin c'est ce que je pensais. Parce que la reine nous fit avancer vers elle et adouba officiellement les jumeaux comme princes elle leur remit leurs chevalières. Quant à moi, elle me décerna l'ordre de la Jarretière. Je ne m'y attendais pas. Ça me faisait une breloque de plus autour du cou.
La cérémonie finie, on monta en voiture et contrairement à ce qu'on croyait, on retourna à Buckingham Palace où la reine et une partie de la famille nous attendait pour un lunch. Puis la reine nous demanda de la suivre dans son bureau où elle nous donna à chacun un passeport diplomatique britannique. Et d'ici quelques jours une personne viendrait nous voir et nous donner de plus amples informations. Un huissier vint interrompre notre conversation et on rentra.
Le temps de nous changer, de faire les sacs, on repartait pour prendre l’avion. Victoria nous accompagna jusque sur le tarmac. On décolla presque aussitôt. Deux heures plus tard, on atterrissait, le temps de passer par Carnon, récupérer Laszlo et R et R, direction les Fourches où on arriva 2 h après. Ma grand-mère nous avait invité à souper et ça sentait bon dans toute la maison.
Durant tout le voyage les jumeaux avaient tout raconté à Laszlo et quand mes parents, mon oncle et ma tante, arrivèrent ils recommencèrent. Et à les écouter ça ne les avait pas marqués tant que ça d'avoir été adoubés princes. En fait ils s'en foutaient complètement.
— Pa, c'est quoi ces camions devant la mairie ?
— C'est celui des mecs qui ont commencé les travaux pour transformer l'étage en appartements plus modernes.
— Mais pourquoi ils ont commencé par cette maison ? Tu crois que ça sera fini pour Noël ?
— Les deux appartements, ici? Oui, je pense, s'il n'y a pas de surprises.
— Mais non, à la maison, chez nous, je voulais dire.
— Ha, ça je ne sais pas. mais il n'y a rien d'urgent pour la maison. On a assez de chambres comme ça. Ils ont aussi d’autres chantier, prévus sur Montpellier et plus urgent, avec les dégâts des inondations et s’il le faut, janvier ou février, feront bien l’affaire!
— Oui mais à Noël on aurait pu y dormir tous ensemble, si ça avait été fait.
— Ça attendra un an, j’ai demandé que ce soit fait pour Pâques.
— Allez, à table, tout le monde.
On avait tous bouffé à s'en faire péter le ventre. Et quand on rentra R et R se plantèrent devant le frigo, ces morfales.
On ne discuta pas longtemps et on monta tous se coucher. Personne n'avait remarqué la transformation au fond du couloir. Il n'y avait plus la trappe qui fermait l'accès au grenier mais un palier et une porte.
Avec Hans on se fit un simple bisou avant de nous endormir.
Je ne sais pas à quoi Hans rêvait mais il tournait tellement dans le lit qu'il me réveilla. J'essayais de me rendormir mais rien n'y fit. Je décidais de descendre. Après mes deux cafés je m'allongeais sur le canapé et finalement, je me rendormis. C'est une truffe froide collée contre mon nez et un coup de langue qui me réveillèrent. R et R voulaient sortir et chose exceptionnelle pour moi, je mis la télé en marche et je zappais. Je tombais sur les infos de la BBC. Les journalistes parlaient des jumeaux et de moi, de notre renonciation au trône et tous se demandaient qui nous étions. Coté anglais de la famille un généalogiste était remonté jusqu'à la reine Victoria. Mais pour nous, c'était le grand mystère. Ils avaient réussi à obtenir des renseignements sur moi (ex infirmier/pompier, mes exploits et médailles ) et sur les jumeaux, jeunes surdoués, qu'ils encensaient. J'espérais que ça allait durer. Hans était descendu et se servait un café.
Je fus surpris quand Gus et Chip me sautèrent dessus en me faisant des chatouilles. Je me laissais faire et je demandais grâce.
— Pourquoi tu ne nous l'as pas dit ?
— Dit quoi ?
— Bin, que c'était fini les travaux chez nous.
— Ah, ça, je n'y ai plus pensé.
— C'est ç’la, oui. Tu te moques de nous. Avoue ou on te chatouille encore.
— Je voulais vous faire la surprise mais comme d'Habitude vous êtes allés fouiner.
— Même pas vrai, c'est juste qu'on a vu la porte alors on est monté voir. Tu nous feras visiter tout à l'heure, après le petit-déjeuner ?
— Vous voulez me faire croire que vous n'y êtes pas entré ?
— On est juste entré dans la grande pièce. Elle est trop cool.
— Par contre, pour ce qui est de la déco, tu t'es pas foulé.
— Ce n'est pas que je ne me suis pas foulé mais vous savez que je suis minimaliste. C'est joli un mur tout blanc.
— N'importe quoi.
— Ok, dans ce cas je vais faire agrandir des photos de vous, je les ferai encadrer et je les poserai au mur.
— Pfffff, c'est n'importe quoi ! Nous on veut des trucs modernes, de notre âge.
— Ok, je vais voir si je trouve des posters de Pokémons.
— Oh, mais tu abuses, on n'est plus des bébés.
— Si vous voulez, demain on descend en ville et on va voir ce qu'on trouve pour décorer. Mais pas de posters de femmes à poil. Vous êtes encore trop jeunes.
— Vous êtes parfait tous autant que vous êtes.
— Et toi Mamé t'es tarpin classe. Pas comme la reine avec ses tenues. On dirait des gâteaux chimiques.
— Tu oses traiter ton arrière-grand-mère de gâteau chimique Gus ?
Et elle éclata de rire. La porte s’ouvrit. James entra.
— Madame, la voiture vient d’arriver.
— Merci James.
Le chauffeur nous ouvrit la portière et on monta tous les cinq à l’arrière de la Rolls. Nous voilà partis, affronter le reste de la famille. Ce ne fut pas un affrontement mais une rencontre polie et policée. On fut introduit dans un salon où toute la famille était réunie. Élisabeth nous présenta à chacun des membres. S'en suivait une courte discussion et on passait à la personne suivante. Tout le monde était là et Charles s'excusa même de son attitude première, vis à vis des jumeaux et leur proposa de repartir à zéro, pour avoir des relations normales de grand-père à petits fils. Les jumeaux acceptèrent. Mais ils restaient méfiants quand même. Il n'y a qu'avec William et Henry que les discussions étaient normales.
On partit juste après le thé. Ça ne c'était pas trop mal passé. On ne peut pas dire qu'on avait fait ami-ami, avec la famille royale, mais il n'y avait pas eu d'esclandre seulement quelques non-dits tellement flagrants que ça avait plombé l’ambiance. On avait fait quelques photos de ''famille'‘. La reine en ferait parvenir à la presse. Une avec toute la famille au grand complet et la dernière où j'étais avec Hans, Victoria, la reine, et les jumeaux.
Dans l'après-midi la reine nous avait pris à part pour nous expliquer le déroulement de la cérémonie de renonciation. Après celle-ci et devant les pairs d'Angleterre, elle nommerait les jumeaux princes. Elle voulait aussi faire de moi un prince consort pour me faire plaisir mais je renonçais à cet honneur. Elle parut soulagée.
On passait devant le British Museum quand les jumeaux proposèrent qu'on s'y arrête. On avait le temps. Ils voulaient voir l'exposition sur Flavius Marcus Strabo. Le chauffeur se fit ouvrir les barrières et nous déposa devant l’entrée. Nigel Belay arriva alors qu'on franchissait la porte.
— Quelle bonne surprise. Je ne vous savais pas à Londres. Vous auriez dû me prévenir. Je vous aurais organisé une visite privée. Vous êtes en vacances ?
— On peut dire ça comme ça. On est venu rendre visite à notre grand-père, notre arrière-grand-mère et au reste de la famille. On est venu voir l'exposition sur Flavius et voir comment vous l'aviez remodelée, par suite des découvertes des Fourches.
— Suivez-moi, je vais vous montrer ça.
Tout avait été modifié. Face à la mosaïque anglaise une photo grandeur nature de celle des Fourches faisait le pendant. Un peu plus loin une reproduction de l'épitaphe, grandeur nature aussi.
— Elle est en bois, couverte de stuc où on a sculpté les lettres à l’identique.
— On dirait la vraie.
— Nos restaurateurs sont les meilleurs. Vous restez quelques jours ?
— Non, nous repartons demain dans l'après-midi.
— C'est dommage. J'aurais aimé vous entretenir de la suite des fouilles.
— Vous n'aurez qu'à en parler avec Pierre-Jean qui nous retransmettra.
— Justement, nous ne sommes pas d'accord sur la suite à donner.
— Envoyez-nous un mail et quand il passera me voir j'en discuterai avec lui. À moins que vous ne préfériez qu'on se voie tous les trois ensemble, pour en discuter de vive voix.
— Je pense que ça serait le mieux. Je vois ça avec PJ et on vous tient au courant.
— Nous vous remercions de cette visite et j'attends d'avoir de vos nouvelles.
Et on rentra. Caroline, une fois de plus, avait fait ce que les jumeaux aimaient. On discuta un peu tous les cinq puis chacun regagna sa chambre. On avait une rude journée de prévue le lendemain. Mais ça ne nous empêcha pas, Hans et moi, de nous aimer.
On se leva de bonne heure et après un petit-déjeuner copieux, les jumeaux et moi, on répéta notre déclaration de renonciation. Après un passage aux toilettes et une bonne douche, on se prépara et comme la veille une voiture vint nous chercher et nous déposa au Palais de Buckingham. On fut introduits dans une salle où déjà plus de 100 personnes discutaient. Le brouhaha stoppa à notre entrée puis repris petit à petit jusqu'à ce qu'un huissier entre et annonce :
— Sa majesté la Reine.
Le silence se fit aussitôt et la reine, en grande tenue, entra. Elle alla s'installer sur le trône. Tout le monde s’assit. Puis elle se releva et s’approcha du micro. Elle expliqua succinctement les faits, puisque tout le monde était au courant. Elle dit aussi que nous avions renoncé au trône sans contrepartie financière …
Son discours dura pas loin d'une demi-heure. Puis les jumeaux et moi fûmes appelés pour déclarer officiellement notre refus à la succession.
C'est Chip qui commença. Quand il eut fini Gus le remplaça et ce fut mon tour. Pareil pour la signature du document de renonciation. Ça y est, on en avait fini avec ces conneries. Enfin c'est ce que je pensais. Parce que la reine nous fit avancer vers elle et adouba officiellement les jumeaux comme princes elle leur remit leurs chevalières. Quant à moi, elle me décerna l'ordre de la Jarretière. Je ne m'y attendais pas. Ça me faisait une breloque de plus autour du cou.
La cérémonie finie, on monta en voiture et contrairement à ce qu'on croyait, on retourna à Buckingham Palace où la reine et une partie de la famille nous attendait pour un lunch. Puis la reine nous demanda de la suivre dans son bureau où elle nous donna à chacun un passeport diplomatique britannique. Et d'ici quelques jours une personne viendrait nous voir et nous donner de plus amples informations. Un huissier vint interrompre notre conversation et on rentra.
Le temps de nous changer, de faire les sacs, on repartait pour prendre l’avion. Victoria nous accompagna jusque sur le tarmac. On décolla presque aussitôt. Deux heures plus tard, on atterrissait, le temps de passer par Carnon, récupérer Laszlo et R et R, direction les Fourches où on arriva 2 h après. Ma grand-mère nous avait invité à souper et ça sentait bon dans toute la maison.
Durant tout le voyage les jumeaux avaient tout raconté à Laszlo et quand mes parents, mon oncle et ma tante, arrivèrent ils recommencèrent. Et à les écouter ça ne les avait pas marqués tant que ça d'avoir été adoubés princes. En fait ils s'en foutaient complètement.
— Pa, c'est quoi ces camions devant la mairie ?
— C'est celui des mecs qui ont commencé les travaux pour transformer l'étage en appartements plus modernes.
— Mais pourquoi ils ont commencé par cette maison ? Tu crois que ça sera fini pour Noël ?
— Les deux appartements, ici? Oui, je pense, s'il n'y a pas de surprises.
— Mais non, à la maison, chez nous, je voulais dire.
— Ha, ça je ne sais pas. mais il n'y a rien d'urgent pour la maison. On a assez de chambres comme ça. Ils ont aussi d’autres chantier, prévus sur Montpellier et plus urgent, avec les dégâts des inondations et s’il le faut, janvier ou février, feront bien l’affaire!
— Oui mais à Noël on aurait pu y dormir tous ensemble, si ça avait été fait.
— Ça attendra un an, j’ai demandé que ce soit fait pour Pâques.
— Allez, à table, tout le monde.
On avait tous bouffé à s'en faire péter le ventre. Et quand on rentra R et R se plantèrent devant le frigo, ces morfales.
On ne discuta pas longtemps et on monta tous se coucher. Personne n'avait remarqué la transformation au fond du couloir. Il n'y avait plus la trappe qui fermait l'accès au grenier mais un palier et une porte.
Avec Hans on se fit un simple bisou avant de nous endormir.
Je ne sais pas à quoi Hans rêvait mais il tournait tellement dans le lit qu'il me réveilla. J'essayais de me rendormir mais rien n'y fit. Je décidais de descendre. Après mes deux cafés je m'allongeais sur le canapé et finalement, je me rendormis. C'est une truffe froide collée contre mon nez et un coup de langue qui me réveillèrent. R et R voulaient sortir et chose exceptionnelle pour moi, je mis la télé en marche et je zappais. Je tombais sur les infos de la BBC. Les journalistes parlaient des jumeaux et de moi, de notre renonciation au trône et tous se demandaient qui nous étions. Coté anglais de la famille un généalogiste était remonté jusqu'à la reine Victoria. Mais pour nous, c'était le grand mystère. Ils avaient réussi à obtenir des renseignements sur moi (ex infirmier/pompier, mes exploits et médailles ) et sur les jumeaux, jeunes surdoués, qu'ils encensaient. J'espérais que ça allait durer. Hans était descendu et se servait un café.
Je fus surpris quand Gus et Chip me sautèrent dessus en me faisant des chatouilles. Je me laissais faire et je demandais grâce.
— Pourquoi tu ne nous l'as pas dit ?
— Dit quoi ?
— Bin, que c'était fini les travaux chez nous.
— Ah, ça, je n'y ai plus pensé.
— C'est ç’la, oui. Tu te moques de nous. Avoue ou on te chatouille encore.
— Je voulais vous faire la surprise mais comme d'Habitude vous êtes allés fouiner.
— Même pas vrai, c'est juste qu'on a vu la porte alors on est monté voir. Tu nous feras visiter tout à l'heure, après le petit-déjeuner ?
— Vous voulez me faire croire que vous n'y êtes pas entré ?
— On est juste entré dans la grande pièce. Elle est trop cool.
— Par contre, pour ce qui est de la déco, tu t'es pas foulé.
— Ce n'est pas que je ne me suis pas foulé mais vous savez que je suis minimaliste. C'est joli un mur tout blanc.
— N'importe quoi.
— Ok, dans ce cas je vais faire agrandir des photos de vous, je les ferai encadrer et je les poserai au mur.
— Pfffff, c'est n'importe quoi ! Nous on veut des trucs modernes, de notre âge.
— Ok, je vais voir si je trouve des posters de Pokémons.
— Oh, mais tu abuses, on n'est plus des bébés.
— Si vous voulez, demain on descend en ville et on va voir ce qu'on trouve pour décorer. Mais pas de posters de femmes à poil. Vous êtes encore trop jeunes.