18-03-2024, 02:20 PM
Ils me laissèrent parler et au fur et à mesure que je parlais , je voyais les visages de mes interlocuteurs se fermer. C'est Nick qui parla le premier.
— Putain, le bordel que ça va créer. Tu vas faire quoi, Bé ?
— Je n’en sais rien. On verra bien ce que la reine propose. Mais pour moi le mieux serait de ne rien faire.
— Tu ne connais pas les médias anglais. Ça ne passera pas inaperçu une histoire comme ça.
— Bon, ça ne sert à rien de faire des plans sur la comète, fiston. On te doit des heures. On déduira celle de vendredi sur ce qu'on te doit. Pour le reste, ne t’inquiète pas.
C'est ainsi que le jeudi soir, en compagnie de R et R, je pris la route. J'arrivais tard et dès la voiture arrêtée R et R en sortirent et coururent jusqu'à la porte de l’immeuble. Je leur ouvris et ils grimpèrent comme des fous les escaliers. Quand j'arrivais à l'étage la porte était ouverte et ils étaient en train de faire des fêtes à tous les occupants de la maison. Hans me vit et vint me faire un très, très, gros bisou de bienvenue. Puis les jumeaux et Laszlo vinrent me faire la bise à leur tour.
On soupa de pizzas (presque aussi bonnes que les miennes). Victoria avait aussi appelé Hans entre temps. Elle viendrait avec nous à l'entretien qu'on allait avoir avec la reine. Elle avait testé Hans pour savoir ce que l'on voulait faire et il lui avait répondu qu'il n'en savait rien du tout.
— On va faire faire pipi aux chiens. Et on a pris des sacs au cas où ils font la grosse commission.
— D'accord mais ne traînez pas on doit discuter ensemble.
— De quoi veux tu nous parler ?
— De ce que vous comptez faire au sujet de cette affaire, bien sûr.
— Mais nous on ne veut pas être roi d'Angleterre, alors l'affaire est réglée.
— Bien, on pense pareil, ça va faciliter la chose et surement réconforter la reine.
— Bon, on file et on revient vite.
On les entendit descendre en courant les escaliers. Heureusement que l'immeuble était pratiquement vide en ce mois d’octobre et il le resterait jusqu'en avril ou mai l'an prochain. Ils revinrent une bonne heure plus tard.
— Mais vous étiez passé où ?
— R et R se sont trouvé des copains et ils jouaient ensemble.
— Des copains ? Des chiens ?
— Oui, les York du papé et de la mamé du rez-de-chaussée. On pourrait les garder avec nous tout le temps ?
— On en reparlera une autre fois. Pour le moment c'est l'heure d'aller au lit. Vous avez cours demain.
Les trois garçons partirent dans leurs chambres et on entendit l'eau couler. Ils devaient se doucher. Hans me demanda de rester un petit moment seul dans la salle de bain. Je fis de même et finalement on prit une douche ensemble où on commença à se chauffer énormément au point de jouir l'un dans l'autre à tour de rôle. D'abord Hans et moi ensuite et Hans lâcha encore une giclée, alors que je jouissais en lui. De la douche on passa au lit où l'on jouit encore une fois. On se câlina un petit moment avant de nous endormir enlacés.
On se réveilla avant les jumeaux qui débarquèrent à poil dans la cuisine ainsi que Laszlo, alors qu'on buvait notre deuxième café. Ils nous firent la bise et R et R se plantèrent devant le frigo. Pendant qu'ils déjeunaient je m'habillais et descendis les chiens. Je tombais nez à nez avec le papy qui, lui, rentrait de promener ses York . Les chiens commencèrent à faire les fous ensemble.
— Si ça ne vous dérange pas je vais venir avec vous. Ping et Pong se sont trouvés des amis et je ne les ai jamais vu s'amuser autant. C'est des loups, pas des chiens, n'est-ce pas ?
— Oui, c'est bien des loups de pure race mais sur le papier, le vétérinaire a dit que c'était un croisement entre des huskys et des malamutes d'Alaska, pour qu'on soit tranquille.
— Il a bien fait. Regardez-les comme ils s'amusent ensemble.
La promenade dura plus d'une heure et quand on rentra il n'y avait plus personne à l’appartement. Sur la table de la cuisine, Hans m'avait laissé un mot où il me disait qu'il avait conduit les garçons à la fac. Il revint peu de temps après. J'en avais profité pour me faire tout propre - de l'intérieur aussi. Il trouva une excuse pour aller lui aussi s'isoler un moment à la salle de bain et devinez ?
Eh oui, vous avez trouvé, on a fait l’amour. Hans se la joua passif mais plein d'imagination pour que ça dure longtemps.
On prépara nos sacs et celui des jumeaux. Hans avait rempli le frigo pour que Laszlo puisse manger et nourrir les fauves le temps de notre absence.
On descendait pour aller chercher les jumeaux, en suivant R et R quand ils grattèrent à la porte du rez-de-chaussée. Le vieux monsieur ouvrit et R et R entrèrent aussitôt .Après s’être dit bonjour, celui-ci nous proposa :
— Vous n'avez qu'à les laisser ici le temps que vous alliez chercher les garçons.
— Vous en êtes sûr ?
— Mais oui, vous avez vu comment ils s'amusent dans le jardin ?
— Ok, on les récupère quand on revient.
Les jumeaux nous attendaient et grimpèrent dans la voiture. Laszlo, lui, ne rentrerait que fin d'après-midi. On frappa chez le vieux monsieur qui nous ouvrit, R et R nous firent des fêtes mais ils ne voulurent pas monter avec nous.
— Vous n'avez qu'à nous les laisser. Quand Laszlo rentrera on les lui donnera.
On mangea rapidement. Les jumeaux se douchèrent et se changèrent. Quand on redescendit on emporta des croquettes et de la pâtée pour donner à manger à R et R. On les découvrit qui dormaient, sagement, en boule avec les Yorks.
Quand on se fit connaître à l'aéroport, on nous conduisit directement à un jet privé. Une hôtesse nous fit nous installer et presque aussitôt l'avion décolla. Bien sûr Chip et Gus allèrent faire un tour dans la cabine de pilotage et deux heures plus tard, on atterrissait à Londres où James nous attendait. Il fut agréablement surpris quand les jumeaux lui firent la bise.
— Gus et Chip, je crois que Caroline vous a préparé une surprise pour le gouter.
— C'est vrai James ? Qu'est-ce qu’elle nous a fait ?
— Je ne sais pas, elle m'a mis dehors avant de commencer.
— Mais si, tu le sais. Allez, dis-nous s'il te plaît.
Mais James, avec un flegme tout britannique, ne se laissa pas embobiner. Et quand Caroline vint nous ouvrir la porte, après lui avoir fait la bise, ils essayèrent de lui tirer les vers du nez et elle joua les ignorantes disant qu'elle n'avait rien fait de spécial.
Victoria nous attendait au salon et après lui avoir dit bonjour, on monta nos affaires dans nos chambres et on redescendit gouter. La surprise les attendait sur la table. C'était de la gelée à la menthe. Ils avaient le sourire qui allait d'une oreille à l’autre. Et ils allèrent faire un bisou vite fait à Caroline.
— Merci Caroline, vous pouvez nous laisser. On se servira seuls.
Ce n'est qu'après le gouter qu'on passa aux choses sérieuses. Et c'est Victoria qui nous en parla la première.
— Nous avons rendez-vous demain à 9 h à Buckingham palace. Dans un premier temps il y aura sa majesté et le prince Philip. Et suivant ce que donnera la conversation, le prince Charles sera convoqué ainsi que William et Henry.
— Nous en avons discuté avec les jumeaux et ils ne veulent pas être roi d’Angleterre. Donc, pas de souci de ce coté.
— Ça ne se produira jamais, ne vous en faites pas. Mais je suis heureuse de vous l'entendre dire et sa majesté le sera encore plus que moi.
— Que va-t-il se passer après notre conversation avec la reine ?
— Je ne le sais pas dans le détail mais je pense qu'un énorme scandale se prépare et éclaboussera la couronne ce qui mettra en avant les jumeaux qui sont, après tous, les arrière-petits-fils de sa majesté et potentiels successeurs roi d’Angleterre. Sa majesté cherche surtout à avoir le maximum d’éléments en mains pour parer les attaques !
Et c'est sans stress qu'on fut introduits dans les appartements privés de la reine. Hans nous accompagnait, bien sûr. Victoria et Elisabeth II se firent la bise et elle nous serra la main. Puis, très sérieusement, elle nous fit un compte rendu exhaustif de l'affaire et me demanda quelle attitude je comptais avoir face à ce scandale.
— Votre Majesté, ce scandale ne nous regarde pas directement. Je ne regrette qu'une chose c'est qu'il jette les jumeaux en pâture aux médias. Et je laisse les garçons vous dire ce qu’ils en pensent et ce qu'ils ont décidé.
— Je peux savoir ce que vous avez décidé, jeunes Ducs ?
— Bien sur votre Majesté. Ni Gus, ni moi, ne voulons être les futurs rois d’Angleterre. Nous ne sommes pas coupables de ce que notre grand-mère Rose et votre fils Charles ont pu faire. On veut juste rester tranquille, comme avant que le scandale n’éclate.
— Merci d'avoir été francs et directs avec moi messieurs les petits ducs. Nous avions prévu quelques scénarii de situation et un ira très bien avec votre réponse. Je vous le résume. Charles va faire amande honorable, lors d'une interview télévisée et présentera des excuses publiques à Arthur pour son acte inqualifiable. Par contre il affirmera qu'il n'était pas au courant de sa paternité, ce qui est faux.
J'attendrai un jour ou deux avant de faire une déclaration télévisée où, hélas, je serai obligée de parler de Anna et des jumeaux. Et je vous inviterai officiellement à venir nous rendre visite, afin de vous présenter à la famille. Ce n'est que plus tard que je vous demanderai de renoncer publiquement à votre prétention au trône d’Angleterre. Par contre comme vous êtes mes arrière-petits-enfants il va falloir que je fasse de vous des princes et que je vous donne des titres de duc plus importants que ce minuscule village d’Ecosse.
En attendant l'arrivée de Charles que penseriez-vous d'aller faire courir les chiens dans le parc ?
Ce que la reine veut, Dieu le veut, et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans le parc avec une meute de corgis placides jusqu'à ce que Gus et Chip se décident à jouer avec eux, au plus grand plaisir de sa majesté.
Un valet arriva et parla à la reine qui nous pria de rentrer. Charles venait d’arriver. C'est épuisé que les corgis rentrèrent. On retourna dans le salon où on était un peu plus tôt et Charles nous y attendait. Il dit bonjour à ses parents puis à Victoria et c'est d'un simple ''Messieurs'' qu'il nous dit bonjour.
Sa mère le mit au courant de ce qu'elle attendait de lui. Il essaya de négocier avec elle et sans que le ton monte, on sentait bien la tension qu'il y avait entre eux. Il finit par céder. C'est alors qu'il commença à dénigrer Chip et Gus ainsi que leur mère et même leur grand-mère. Je bouillais intérieurement. Hans me prit le poignet pour que je me calme. Charles en remit une couche et là c'est Gus qui éclata.
— Ho, grand-père tu te calmes, là ! Tu reportes ta faute sur nous alors que nous n'y sommes pour rien. Si tu avais su garder ta queue dans ta culotte au lieu de la sortir avec notre grand-mère, notre mère ne serait pas née et nous non plus. Alors maintenant aies les couilles d'assumer tes conneries et ne pas les faire retomber sur les autres.
— Comment oses-tu me parler sur ce ton ?
— Et toi de parler de nous comme ça ? On ne t’a rien fait, nous. Pa, allez viens, on se casse et on les laisse se démerder entre eux. Il est trop con ce mec.
Il avait dit la dernière phrase en français. Déjà lui et Chip se dirigeaient vers la sortie.
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— Putain, le bordel que ça va créer. Tu vas faire quoi, Bé ?
— Je n’en sais rien. On verra bien ce que la reine propose. Mais pour moi le mieux serait de ne rien faire.
— Tu ne connais pas les médias anglais. Ça ne passera pas inaperçu une histoire comme ça.
— Bon, ça ne sert à rien de faire des plans sur la comète, fiston. On te doit des heures. On déduira celle de vendredi sur ce qu'on te doit. Pour le reste, ne t’inquiète pas.
C'est ainsi que le jeudi soir, en compagnie de R et R, je pris la route. J'arrivais tard et dès la voiture arrêtée R et R en sortirent et coururent jusqu'à la porte de l’immeuble. Je leur ouvris et ils grimpèrent comme des fous les escaliers. Quand j'arrivais à l'étage la porte était ouverte et ils étaient en train de faire des fêtes à tous les occupants de la maison. Hans me vit et vint me faire un très, très, gros bisou de bienvenue. Puis les jumeaux et Laszlo vinrent me faire la bise à leur tour.
On soupa de pizzas (presque aussi bonnes que les miennes). Victoria avait aussi appelé Hans entre temps. Elle viendrait avec nous à l'entretien qu'on allait avoir avec la reine. Elle avait testé Hans pour savoir ce que l'on voulait faire et il lui avait répondu qu'il n'en savait rien du tout.
— On va faire faire pipi aux chiens. Et on a pris des sacs au cas où ils font la grosse commission.
— D'accord mais ne traînez pas on doit discuter ensemble.
— De quoi veux tu nous parler ?
— De ce que vous comptez faire au sujet de cette affaire, bien sûr.
— Mais nous on ne veut pas être roi d'Angleterre, alors l'affaire est réglée.
— Bien, on pense pareil, ça va faciliter la chose et surement réconforter la reine.
— Bon, on file et on revient vite.
On les entendit descendre en courant les escaliers. Heureusement que l'immeuble était pratiquement vide en ce mois d’octobre et il le resterait jusqu'en avril ou mai l'an prochain. Ils revinrent une bonne heure plus tard.
— Mais vous étiez passé où ?
— R et R se sont trouvé des copains et ils jouaient ensemble.
— Des copains ? Des chiens ?
— Oui, les York du papé et de la mamé du rez-de-chaussée. On pourrait les garder avec nous tout le temps ?
— On en reparlera une autre fois. Pour le moment c'est l'heure d'aller au lit. Vous avez cours demain.
Les trois garçons partirent dans leurs chambres et on entendit l'eau couler. Ils devaient se doucher. Hans me demanda de rester un petit moment seul dans la salle de bain. Je fis de même et finalement on prit une douche ensemble où on commença à se chauffer énormément au point de jouir l'un dans l'autre à tour de rôle. D'abord Hans et moi ensuite et Hans lâcha encore une giclée, alors que je jouissais en lui. De la douche on passa au lit où l'on jouit encore une fois. On se câlina un petit moment avant de nous endormir enlacés.
On se réveilla avant les jumeaux qui débarquèrent à poil dans la cuisine ainsi que Laszlo, alors qu'on buvait notre deuxième café. Ils nous firent la bise et R et R se plantèrent devant le frigo. Pendant qu'ils déjeunaient je m'habillais et descendis les chiens. Je tombais nez à nez avec le papy qui, lui, rentrait de promener ses York . Les chiens commencèrent à faire les fous ensemble.
— Si ça ne vous dérange pas je vais venir avec vous. Ping et Pong se sont trouvés des amis et je ne les ai jamais vu s'amuser autant. C'est des loups, pas des chiens, n'est-ce pas ?
— Oui, c'est bien des loups de pure race mais sur le papier, le vétérinaire a dit que c'était un croisement entre des huskys et des malamutes d'Alaska, pour qu'on soit tranquille.
— Il a bien fait. Regardez-les comme ils s'amusent ensemble.
La promenade dura plus d'une heure et quand on rentra il n'y avait plus personne à l’appartement. Sur la table de la cuisine, Hans m'avait laissé un mot où il me disait qu'il avait conduit les garçons à la fac. Il revint peu de temps après. J'en avais profité pour me faire tout propre - de l'intérieur aussi. Il trouva une excuse pour aller lui aussi s'isoler un moment à la salle de bain et devinez ?
Eh oui, vous avez trouvé, on a fait l’amour. Hans se la joua passif mais plein d'imagination pour que ça dure longtemps.
On prépara nos sacs et celui des jumeaux. Hans avait rempli le frigo pour que Laszlo puisse manger et nourrir les fauves le temps de notre absence.
On descendait pour aller chercher les jumeaux, en suivant R et R quand ils grattèrent à la porte du rez-de-chaussée. Le vieux monsieur ouvrit et R et R entrèrent aussitôt .Après s’être dit bonjour, celui-ci nous proposa :
— Vous n'avez qu'à les laisser ici le temps que vous alliez chercher les garçons.
— Vous en êtes sûr ?
— Mais oui, vous avez vu comment ils s'amusent dans le jardin ?
— Ok, on les récupère quand on revient.
Les jumeaux nous attendaient et grimpèrent dans la voiture. Laszlo, lui, ne rentrerait que fin d'après-midi. On frappa chez le vieux monsieur qui nous ouvrit, R et R nous firent des fêtes mais ils ne voulurent pas monter avec nous.
— Vous n'avez qu'à nous les laisser. Quand Laszlo rentrera on les lui donnera.
On mangea rapidement. Les jumeaux se douchèrent et se changèrent. Quand on redescendit on emporta des croquettes et de la pâtée pour donner à manger à R et R. On les découvrit qui dormaient, sagement, en boule avec les Yorks.
Quand on se fit connaître à l'aéroport, on nous conduisit directement à un jet privé. Une hôtesse nous fit nous installer et presque aussitôt l'avion décolla. Bien sûr Chip et Gus allèrent faire un tour dans la cabine de pilotage et deux heures plus tard, on atterrissait à Londres où James nous attendait. Il fut agréablement surpris quand les jumeaux lui firent la bise.
— Gus et Chip, je crois que Caroline vous a préparé une surprise pour le gouter.
— C'est vrai James ? Qu'est-ce qu’elle nous a fait ?
— Je ne sais pas, elle m'a mis dehors avant de commencer.
— Mais si, tu le sais. Allez, dis-nous s'il te plaît.
Mais James, avec un flegme tout britannique, ne se laissa pas embobiner. Et quand Caroline vint nous ouvrir la porte, après lui avoir fait la bise, ils essayèrent de lui tirer les vers du nez et elle joua les ignorantes disant qu'elle n'avait rien fait de spécial.
Victoria nous attendait au salon et après lui avoir dit bonjour, on monta nos affaires dans nos chambres et on redescendit gouter. La surprise les attendait sur la table. C'était de la gelée à la menthe. Ils avaient le sourire qui allait d'une oreille à l’autre. Et ils allèrent faire un bisou vite fait à Caroline.
— Merci Caroline, vous pouvez nous laisser. On se servira seuls.
Ce n'est qu'après le gouter qu'on passa aux choses sérieuses. Et c'est Victoria qui nous en parla la première.
— Nous avons rendez-vous demain à 9 h à Buckingham palace. Dans un premier temps il y aura sa majesté et le prince Philip. Et suivant ce que donnera la conversation, le prince Charles sera convoqué ainsi que William et Henry.
— Nous en avons discuté avec les jumeaux et ils ne veulent pas être roi d’Angleterre. Donc, pas de souci de ce coté.
— Ça ne se produira jamais, ne vous en faites pas. Mais je suis heureuse de vous l'entendre dire et sa majesté le sera encore plus que moi.
— Que va-t-il se passer après notre conversation avec la reine ?
— Je ne le sais pas dans le détail mais je pense qu'un énorme scandale se prépare et éclaboussera la couronne ce qui mettra en avant les jumeaux qui sont, après tous, les arrière-petits-fils de sa majesté et potentiels successeurs roi d’Angleterre. Sa majesté cherche surtout à avoir le maximum d’éléments en mains pour parer les attaques !
Et c'est sans stress qu'on fut introduits dans les appartements privés de la reine. Hans nous accompagnait, bien sûr. Victoria et Elisabeth II se firent la bise et elle nous serra la main. Puis, très sérieusement, elle nous fit un compte rendu exhaustif de l'affaire et me demanda quelle attitude je comptais avoir face à ce scandale.
— Votre Majesté, ce scandale ne nous regarde pas directement. Je ne regrette qu'une chose c'est qu'il jette les jumeaux en pâture aux médias. Et je laisse les garçons vous dire ce qu’ils en pensent et ce qu'ils ont décidé.
— Je peux savoir ce que vous avez décidé, jeunes Ducs ?
— Bien sur votre Majesté. Ni Gus, ni moi, ne voulons être les futurs rois d’Angleterre. Nous ne sommes pas coupables de ce que notre grand-mère Rose et votre fils Charles ont pu faire. On veut juste rester tranquille, comme avant que le scandale n’éclate.
— Merci d'avoir été francs et directs avec moi messieurs les petits ducs. Nous avions prévu quelques scénarii de situation et un ira très bien avec votre réponse. Je vous le résume. Charles va faire amande honorable, lors d'une interview télévisée et présentera des excuses publiques à Arthur pour son acte inqualifiable. Par contre il affirmera qu'il n'était pas au courant de sa paternité, ce qui est faux.
J'attendrai un jour ou deux avant de faire une déclaration télévisée où, hélas, je serai obligée de parler de Anna et des jumeaux. Et je vous inviterai officiellement à venir nous rendre visite, afin de vous présenter à la famille. Ce n'est que plus tard que je vous demanderai de renoncer publiquement à votre prétention au trône d’Angleterre. Par contre comme vous êtes mes arrière-petits-enfants il va falloir que je fasse de vous des princes et que je vous donne des titres de duc plus importants que ce minuscule village d’Ecosse.
En attendant l'arrivée de Charles que penseriez-vous d'aller faire courir les chiens dans le parc ?
Ce que la reine veut, Dieu le veut, et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans le parc avec une meute de corgis placides jusqu'à ce que Gus et Chip se décident à jouer avec eux, au plus grand plaisir de sa majesté.
Un valet arriva et parla à la reine qui nous pria de rentrer. Charles venait d’arriver. C'est épuisé que les corgis rentrèrent. On retourna dans le salon où on était un peu plus tôt et Charles nous y attendait. Il dit bonjour à ses parents puis à Victoria et c'est d'un simple ''Messieurs'' qu'il nous dit bonjour.
Sa mère le mit au courant de ce qu'elle attendait de lui. Il essaya de négocier avec elle et sans que le ton monte, on sentait bien la tension qu'il y avait entre eux. Il finit par céder. C'est alors qu'il commença à dénigrer Chip et Gus ainsi que leur mère et même leur grand-mère. Je bouillais intérieurement. Hans me prit le poignet pour que je me calme. Charles en remit une couche et là c'est Gus qui éclata.
— Ho, grand-père tu te calmes, là ! Tu reportes ta faute sur nous alors que nous n'y sommes pour rien. Si tu avais su garder ta queue dans ta culotte au lieu de la sortir avec notre grand-mère, notre mère ne serait pas née et nous non plus. Alors maintenant aies les couilles d'assumer tes conneries et ne pas les faire retomber sur les autres.
— Comment oses-tu me parler sur ce ton ?
— Et toi de parler de nous comme ça ? On ne t’a rien fait, nous. Pa, allez viens, on se casse et on les laisse se démerder entre eux. Il est trop con ce mec.
Il avait dit la dernière phrase en français. Déjà lui et Chip se dirigeaient vers la sortie.
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