11-03-2024, 07:50 AM
Ma grand-mère avait une liste impressionnante. On l’aida. Et nous on compléta la nôtre parce qu'avec les cousins, c’était six ados en pleine croissance qui seraient à la maison et il ne fallait pas leur en promettre. C'est en descendant qu'on avait réussi à convaincre ma grand-mère que le midi ils iraient tous manger chez elle et que comme le soir ils dormiraient tous à la maison on se chargerait du souper. On avait prévu simple, salades et barbecues, un peu de charcuterie et fromages aussi, bien sûr, (beaucoup même) et en dessert des fruits et des glaces. Pour le pain, on téléphonera à Mary qui nous le montera au fur et à mesure de nos besoins.
On déposa ma grand-mère et on l'aida à ranger ses courses. Antho était déjà arrivé. Lui, Léa et mon grand-père discutaient au salon. On se fit la bise.
— Ça fait longtemps que vous êtes arrivés ?
— Une petite heure.
— Louis et Camille ne sont pas là ?
— Quand Papé leur a dit qu'ils couchaient chez vous on a dû de suite y aller et comme Gus et Chip se baignaient ils ont voulus rester avec eux.
Ils s'entendent super bien entre cousins. Même si les jumeaux sont les plus jeunes ils ne se laissent pas marcher sur les pieds. Au fait ça y est Louis a eu sa première petite copine cet été au camping.
— À 16 ans, c'était temps quand même.
— Papé, il en a eu avant mais là, il a trempé le biscuit.
— Ah d’accord ! Il est précoce le gamin. Il a fallu que j'attende 19 ans et ça n'a pas été glorieux.
— Bé avait 15 ans et moi j'en avais 17. Et toi Hans ?
— Je n’avais pas tout à fait 15 ans et ça va vous surprendre mais ça s'est passé avec une fille.
— Elle ne devait pas être douée au lit.
— Ho que si, elle l’était ! Plus que ça même. Mais je doutais de ma sexualité et comme c'était ma best je lui en ai parlé. Et elle s'est portée volontaire. Quelques temps après elle m'a présenté un garçon qui avait un an de plus que moi. Il était gay et là ça s'est très, très, bien passé avec lui.
— Bé, on y va parce que même si les glaces sont dans la glacière j'ai peur qu'elles fondent si on continue à parler. Antho, Léa vous venez avec nous ?
— Non, pas maintenant. On va passer dire bonjour aux parents, avant.
On rentra par le garage pour mettre les glaces au congélateur et une grosse partie du frais dans le frigo qui est dans le garage. Quand on rentra dans la cuisine on vit les garçons installé sur la terrasse, tous à poil, bien sûr, ils étaient en train de gouter. Ça rigolait dur.
Quand ils nous virent Louis et Camille vinrent nous faire la bise.
— Vous venez vous baigner avec nous, les Tontons ?
— Pas tout de suite, on a du boulot, nous.
— Si vous voulez on vous aide.
— Ça ne sera pas la peine Camille. Je dois allumer le four, et préparer les ingrédients que je veux mettre sur les pizzas.
— Tonton Bé, je peux te parler en privé ?
— Bien sur Louis, viens avec moi, on va s'occuper du four.
Je me demandais bien de quoi il voulait me parler.
— Alors Louis, de quoi tu veux me parler ?
— C'est vrai qu'à 14 ans tu conduisais déjà un tracteur et qu'à 15 tu conduisais une voiture ?
— Oui, c'est vrai, mais où tu veux en venir avec tes questions, Louis ?
— Bin, j'ai eu 16 ans et j'ai demandé à mes parents de faire la conduite accompagnée mais ils ne veulent pas. Tu pourrais essayer de les faire changer d’avis, ils t'écoutent toi ?
— Je veux bien essayer, ça ne coute rien. Ils t'ont dit pourquoi ils ne voulaient pas que tu fasses la conduite accompagnée ?
— Ils disent que je suis trop immature et trop casse-cou.
— Et ils ont des raisons de le dire ?
— Un peu, c'est vrai qu'avec mon vélo mais aussi mon scooter je fais pas mal le con. Je me suis vautré une paire de fois avec les deux. Alors ils ont peur que je fasse le con en voiture aussi.
— Tu es franc, c'est déjà ça, je vais essayer mais je ne te promets rien.
— Merci, tonton Bé.
Il me fit un bisou sur la joue et partit rejoindre les garçons. Hans vint vers moi.
— Bé, j'ai reçu un mail de la maison royale anglaise. Un lointain cousin a un fils qui a la leucémie. Le gamin à l'âge des jumeaux. Comme la descendance de Victoria est nombreuse elle aimerait que chaque membre de la famille, au sens large du mot, fasse un test ADN pour savoir s'il y a des compatibilités avec lui et si c'est le cas faire un don de moelle osseuse. Tu serais d'accord pour que les jumeaux le fassent ?
— Moi oui, bien sûr, mais c'est à eux qu'il faut le demander.
— Tu viens avec moi leur en parler.
— J'allume le four et j’arrive.
On expliqua à Chip et Gus ce que la reine demandait et ils acceptèrent aussitôt. Ils repartirent ensuite se baigner. J'allais étaler mes pâtons, tandis que Hans préparait les salades. Eliot et Aymeric déboulèrent en criant « coucou les tontons ! ». Ils nous firent la bise vite fait et allèrent rejoindre leurs cousins. Et ni une, ni deux, se mirent à poil eux aussi et PLOUF ! S'ils continuaient à faire les cons comme ça, ils allaient finir par me vider la piscine.
Plus tard c'est Antho et Pierrick qui arrivèrent. Pierrick nous fit le bise pendant que Antho allait parler aux garçons qui grimpèrent vite fait à l'étage pour redescendre presque aussitôt. Ils étaient montés enfiler un short parce que les grands-parents n'allaient pas tarder à arriver. Enfin, ils avaient compris ! On passa une soirée agréable en famille. Il fallut aussi monter au grenier pour leur expliquer les travaux que je voulais y faire. Et déjà les garçons s'y voyaient. Les adultes partis il y eut un peu de remue-ménage qui se calma assez vite.
Et nous, pendant et après la douche commune, avec Hans on fit l’amour. On en profitait parce que dans deux semaines ils allaient repartir à Montpellier.
La première semaine passa vite et comme ça se passait bien avec les garçons, on leur proposa de rester une semaine de mieux. Ils acceptèrent avec joie. De temps à autre Adeline et Nans passaient à la maison. Eliot était tombé amoureux d'Adeline qui elle préférait Louis qui était plus mature.
Le matin de leur départ on leur fit remettre les matelas en place. En effet les garçons avaient mis trois matelas par terre pour coucher tous dans la même chambre. On fit du rangement, aussi, et quand je pris le sac poubelle de la salle de bain, j'eus la surprise d'y trouver pas mal de mouchoirs en papier - qui n'avaient pas dû servir à se moucher le nez. Je vis qu'ils rougissaient un peu mais je ne fis aucun commentaire désobligeant. Je me contentais de sourire.
J'avais fermé le sac et j'en vis encore deux qui traînaient par terre. Je les mis dans les toilettes et tirais la chasse.
La séparation fut difficile entre les cousins et encore plus difficile pour moi, deux jours plus tard, quand Hans et les jumeaux partirent.
On avait reçu rapidement les kits pour les tests ADN des jumeaux et de Hans. Nick avait aussi répondu à l'appel ainsi que son fils. Et ce matin, avec Tonin, ils reprenaient le boulot.
Encore une autre nouveauté cette année. Mes parents partaient en vacances ! La dernière fois qu'ils en avaient pris c'est quand ils avaient accompagné Cyprien aux USA.
En parlant des États-Unis j'avais eu des nouvelles de Kaleb. Lui et Will étaient toujours ensemble et ils accueillaient maintenant des ados ou des jeunes adultes gay qui avaient eu des problèmes avec leurs familles ou leur entourage. Tony avait fini ses études depuis longtemps mais le boulot qu'il avait ne lui plaisait pas. J'en avais aussi eu de ma banque américaine qui me proposait des placements dans des fonds de pension parce que mon compte avait déjà six zéros et en aurait bientôt sept. Je ne pensais pas que les voitures me rapportaient autant. Car, oui, la série continuait et maintenant les voitures étaient aussi célèbres que les acteurs. Joël et Chantale viendront pour passer les fêtes de Noël avec nous. Mika, Méli et leurs enfants étaient revenus en Californie. Quant à Gaële elle allait d'un copain à l’autre. Son boulot lui plaisait mais ça la faisait voyager beaucoup et elle voulait se poser, trouver le bon mec et fonder une famille.
Un soir en rentrant j'avais trois avis de lettres recommandées. Qui avait bien pu les envoyer ? Il fallut que j'attende le samedi pour aller les chercher. La première venait du corps des sapeurs-pompiers de Marseille qui m'annonçait que j'étais radié des cadres à cause de mon invalidité. Avec la lettre il y avait le montant de la pension que je toucherai et qui était bien supérieure au salaire que je gagnais à l’époque, plus le montant des arriérés qui à eux seuls donnait déjà une très jolie somme.
Les deux autres venaient de la chancellerie qui m'avertissait que j'avais été promu officier de la médaille du mérite mais aussi officier de la légion d’honneur.
Un soir où j'avais mis les informations, parce que le silence de la maison me stressait, j'entendis vaguement parler d'un scandale en Angleterre qui touchait la famille royale. Un journaliste avait entendu parler des tests ADN effectués auprès des membres de la famille royale anglaise au sens large du terme. Il avait engagé un Hackeur mondialement connu qui avait piraté les résultats des tests. Un spécialiste en génétique les avait analysés et les conclusions des analyses seraient bientôt révélées.
Mon téléphone sonna. Victoria m’appelait. Je répondis.
— Bonsoir Jean-François, comment allez-vous ?
— Bien, merci et vous Victoria ?
— Ça pourrait aller mieux. Je sais que les jumeaux, Nick et Hans ont fait les tests ADN demandés par sa majesté. Et c'est à ce sujet que je vous appelle. C'est catastrophique Jean-François.
— C'est à dire Victoria ?
— C'est assez compliqué à dire. Ma fille Rose était mariée avec Philippe depuis quelques temps et son mariage battait de l’aile. Chacun sortait de son côté. Et on a supposé à un moment qu'elle avait une relation avec Charles. Mais personne n'en a jamais eu la preuve.
— Pour l'instant il n'y a là rien de bien compliqué juste des on dit.
— J'y arrive, hélas, Jean-François. Les tests ADN prouvent que Charles, et non pas Philippe, est le père d’Anna. Vous vous rendez compte du scandale Jean-François ? Anna est la fille ainée de Charles ! C'est elle qui aurait dû succéder à Charles sur le trône s'il l'avait reconnue et après elle Cyprien. Quand ça va se savoir ça risque de faire tomber la royauté en Angleterre. La reine en est… contrariée. Elle a rabroué Charles devant le conseil de famille. Elle désire vous voir vous et les jumeaux le plus rapidement possible. Je vous laisse organiser ça rapidement.
— J'appelle Hans dès que notre conversation finira.
— Dans ce cas faites le maintenant et rappelez-moi après.
— D'accord Victoria. À tout de suite.
Je raccrochais et appelais Hans.
— Bé, tu as oublié de nous dire quelque chose ?
— Victoria vient de m’appeler.
— Ha bon et que te voulait elle ?
Je lui résumais notre conversation et quand j'eus fini il ne put que dire :
— Putain, l’embrouille ! On fait quoi ?
— Tu peux demander aux jumeaux de venir. Il faut qu'ils soient au courant.
— Oui je les appelle. Gus, Chip vous voulez venir s'il vous plait, Bé voudrait vous parler.
Eux aussi me laissèrent parler et après me dirent :
— Donc Charles est notre vrai grand-père et la reine notre arrière-grand-mère. Et William et Harry sont donc nos… heu, demi-oncles ? C'est bien ça ?
— Oui c'est bien ça. Votre grand-mère Victoria attend ma réponse pour savoir quand on ira en Angleterre. Suivant vos plannings, on peut y aller quand ?
Je les entendais discuter entre eux. Puis Hans me dit :
— Propose lui ce week-end. Je n'ai pas de cours le vendredi après-midi et les jumeaux ont des cours d'amphi qu'ils pourront sécher.
— Ok, je l'appelle et je vous tiens au courant.
— On attend ta réponse.
Je rappelais Victoria qui me dit qu'elle me rappellerait sous peu, maintenant qu’elle pouvait planifier les choses. Une heure après elle me rappelait pour me dire qu'un jet privé nous attendrait à l'aéroport de Montpellier à partir de 13 h vendredi.
J'envoyais un SMS à Hans qui m'appela dès qu'il le reçut. Du coup je prenais mon vendredi et je descendrais le jeudi soir les rejoindre.
Laszlo se proposa de garder R et R pendant qu'on serait en Angleterre.
Le lendemain quand j'arrivais à la carrière je demandais à Nick et à Tonin de me suivre jusqu'au bureau où mes parents, mon oncle et ma tante étaient déjà. Mon oncle en nous voyant arriver tous les trois fut surpris.
— Il y a un problème ?
— Non, pas à la carrière mais je vais vous demander la plus grande discrétion sur ce que je vais vous dire.
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On déposa ma grand-mère et on l'aida à ranger ses courses. Antho était déjà arrivé. Lui, Léa et mon grand-père discutaient au salon. On se fit la bise.
— Ça fait longtemps que vous êtes arrivés ?
— Une petite heure.
— Louis et Camille ne sont pas là ?
— Quand Papé leur a dit qu'ils couchaient chez vous on a dû de suite y aller et comme Gus et Chip se baignaient ils ont voulus rester avec eux.
Ils s'entendent super bien entre cousins. Même si les jumeaux sont les plus jeunes ils ne se laissent pas marcher sur les pieds. Au fait ça y est Louis a eu sa première petite copine cet été au camping.
— À 16 ans, c'était temps quand même.
— Papé, il en a eu avant mais là, il a trempé le biscuit.
— Ah d’accord ! Il est précoce le gamin. Il a fallu que j'attende 19 ans et ça n'a pas été glorieux.
— Bé avait 15 ans et moi j'en avais 17. Et toi Hans ?
— Je n’avais pas tout à fait 15 ans et ça va vous surprendre mais ça s'est passé avec une fille.
— Elle ne devait pas être douée au lit.
— Ho que si, elle l’était ! Plus que ça même. Mais je doutais de ma sexualité et comme c'était ma best je lui en ai parlé. Et elle s'est portée volontaire. Quelques temps après elle m'a présenté un garçon qui avait un an de plus que moi. Il était gay et là ça s'est très, très, bien passé avec lui.
— Bé, on y va parce que même si les glaces sont dans la glacière j'ai peur qu'elles fondent si on continue à parler. Antho, Léa vous venez avec nous ?
— Non, pas maintenant. On va passer dire bonjour aux parents, avant.
On rentra par le garage pour mettre les glaces au congélateur et une grosse partie du frais dans le frigo qui est dans le garage. Quand on rentra dans la cuisine on vit les garçons installé sur la terrasse, tous à poil, bien sûr, ils étaient en train de gouter. Ça rigolait dur.
Quand ils nous virent Louis et Camille vinrent nous faire la bise.
— Vous venez vous baigner avec nous, les Tontons ?
— Pas tout de suite, on a du boulot, nous.
— Si vous voulez on vous aide.
— Ça ne sera pas la peine Camille. Je dois allumer le four, et préparer les ingrédients que je veux mettre sur les pizzas.
— Tonton Bé, je peux te parler en privé ?
— Bien sur Louis, viens avec moi, on va s'occuper du four.
Je me demandais bien de quoi il voulait me parler.
— Alors Louis, de quoi tu veux me parler ?
— C'est vrai qu'à 14 ans tu conduisais déjà un tracteur et qu'à 15 tu conduisais une voiture ?
— Oui, c'est vrai, mais où tu veux en venir avec tes questions, Louis ?
— Bin, j'ai eu 16 ans et j'ai demandé à mes parents de faire la conduite accompagnée mais ils ne veulent pas. Tu pourrais essayer de les faire changer d’avis, ils t'écoutent toi ?
— Je veux bien essayer, ça ne coute rien. Ils t'ont dit pourquoi ils ne voulaient pas que tu fasses la conduite accompagnée ?
— Ils disent que je suis trop immature et trop casse-cou.
— Et ils ont des raisons de le dire ?
— Un peu, c'est vrai qu'avec mon vélo mais aussi mon scooter je fais pas mal le con. Je me suis vautré une paire de fois avec les deux. Alors ils ont peur que je fasse le con en voiture aussi.
— Tu es franc, c'est déjà ça, je vais essayer mais je ne te promets rien.
— Merci, tonton Bé.
Il me fit un bisou sur la joue et partit rejoindre les garçons. Hans vint vers moi.
— Bé, j'ai reçu un mail de la maison royale anglaise. Un lointain cousin a un fils qui a la leucémie. Le gamin à l'âge des jumeaux. Comme la descendance de Victoria est nombreuse elle aimerait que chaque membre de la famille, au sens large du mot, fasse un test ADN pour savoir s'il y a des compatibilités avec lui et si c'est le cas faire un don de moelle osseuse. Tu serais d'accord pour que les jumeaux le fassent ?
— Moi oui, bien sûr, mais c'est à eux qu'il faut le demander.
— Tu viens avec moi leur en parler.
— J'allume le four et j’arrive.
On expliqua à Chip et Gus ce que la reine demandait et ils acceptèrent aussitôt. Ils repartirent ensuite se baigner. J'allais étaler mes pâtons, tandis que Hans préparait les salades. Eliot et Aymeric déboulèrent en criant « coucou les tontons ! ». Ils nous firent la bise vite fait et allèrent rejoindre leurs cousins. Et ni une, ni deux, se mirent à poil eux aussi et PLOUF ! S'ils continuaient à faire les cons comme ça, ils allaient finir par me vider la piscine.
Plus tard c'est Antho et Pierrick qui arrivèrent. Pierrick nous fit le bise pendant que Antho allait parler aux garçons qui grimpèrent vite fait à l'étage pour redescendre presque aussitôt. Ils étaient montés enfiler un short parce que les grands-parents n'allaient pas tarder à arriver. Enfin, ils avaient compris ! On passa une soirée agréable en famille. Il fallut aussi monter au grenier pour leur expliquer les travaux que je voulais y faire. Et déjà les garçons s'y voyaient. Les adultes partis il y eut un peu de remue-ménage qui se calma assez vite.
Et nous, pendant et après la douche commune, avec Hans on fit l’amour. On en profitait parce que dans deux semaines ils allaient repartir à Montpellier.
La première semaine passa vite et comme ça se passait bien avec les garçons, on leur proposa de rester une semaine de mieux. Ils acceptèrent avec joie. De temps à autre Adeline et Nans passaient à la maison. Eliot était tombé amoureux d'Adeline qui elle préférait Louis qui était plus mature.
Le matin de leur départ on leur fit remettre les matelas en place. En effet les garçons avaient mis trois matelas par terre pour coucher tous dans la même chambre. On fit du rangement, aussi, et quand je pris le sac poubelle de la salle de bain, j'eus la surprise d'y trouver pas mal de mouchoirs en papier - qui n'avaient pas dû servir à se moucher le nez. Je vis qu'ils rougissaient un peu mais je ne fis aucun commentaire désobligeant. Je me contentais de sourire.
J'avais fermé le sac et j'en vis encore deux qui traînaient par terre. Je les mis dans les toilettes et tirais la chasse.
La séparation fut difficile entre les cousins et encore plus difficile pour moi, deux jours plus tard, quand Hans et les jumeaux partirent.
On avait reçu rapidement les kits pour les tests ADN des jumeaux et de Hans. Nick avait aussi répondu à l'appel ainsi que son fils. Et ce matin, avec Tonin, ils reprenaient le boulot.
Encore une autre nouveauté cette année. Mes parents partaient en vacances ! La dernière fois qu'ils en avaient pris c'est quand ils avaient accompagné Cyprien aux USA.
En parlant des États-Unis j'avais eu des nouvelles de Kaleb. Lui et Will étaient toujours ensemble et ils accueillaient maintenant des ados ou des jeunes adultes gay qui avaient eu des problèmes avec leurs familles ou leur entourage. Tony avait fini ses études depuis longtemps mais le boulot qu'il avait ne lui plaisait pas. J'en avais aussi eu de ma banque américaine qui me proposait des placements dans des fonds de pension parce que mon compte avait déjà six zéros et en aurait bientôt sept. Je ne pensais pas que les voitures me rapportaient autant. Car, oui, la série continuait et maintenant les voitures étaient aussi célèbres que les acteurs. Joël et Chantale viendront pour passer les fêtes de Noël avec nous. Mika, Méli et leurs enfants étaient revenus en Californie. Quant à Gaële elle allait d'un copain à l’autre. Son boulot lui plaisait mais ça la faisait voyager beaucoup et elle voulait se poser, trouver le bon mec et fonder une famille.
Un soir en rentrant j'avais trois avis de lettres recommandées. Qui avait bien pu les envoyer ? Il fallut que j'attende le samedi pour aller les chercher. La première venait du corps des sapeurs-pompiers de Marseille qui m'annonçait que j'étais radié des cadres à cause de mon invalidité. Avec la lettre il y avait le montant de la pension que je toucherai et qui était bien supérieure au salaire que je gagnais à l’époque, plus le montant des arriérés qui à eux seuls donnait déjà une très jolie somme.
Les deux autres venaient de la chancellerie qui m'avertissait que j'avais été promu officier de la médaille du mérite mais aussi officier de la légion d’honneur.
Un soir où j'avais mis les informations, parce que le silence de la maison me stressait, j'entendis vaguement parler d'un scandale en Angleterre qui touchait la famille royale. Un journaliste avait entendu parler des tests ADN effectués auprès des membres de la famille royale anglaise au sens large du terme. Il avait engagé un Hackeur mondialement connu qui avait piraté les résultats des tests. Un spécialiste en génétique les avait analysés et les conclusions des analyses seraient bientôt révélées.
Mon téléphone sonna. Victoria m’appelait. Je répondis.
— Bonsoir Jean-François, comment allez-vous ?
— Bien, merci et vous Victoria ?
— Ça pourrait aller mieux. Je sais que les jumeaux, Nick et Hans ont fait les tests ADN demandés par sa majesté. Et c'est à ce sujet que je vous appelle. C'est catastrophique Jean-François.
— C'est à dire Victoria ?
— C'est assez compliqué à dire. Ma fille Rose était mariée avec Philippe depuis quelques temps et son mariage battait de l’aile. Chacun sortait de son côté. Et on a supposé à un moment qu'elle avait une relation avec Charles. Mais personne n'en a jamais eu la preuve.
— Pour l'instant il n'y a là rien de bien compliqué juste des on dit.
— J'y arrive, hélas, Jean-François. Les tests ADN prouvent que Charles, et non pas Philippe, est le père d’Anna. Vous vous rendez compte du scandale Jean-François ? Anna est la fille ainée de Charles ! C'est elle qui aurait dû succéder à Charles sur le trône s'il l'avait reconnue et après elle Cyprien. Quand ça va se savoir ça risque de faire tomber la royauté en Angleterre. La reine en est… contrariée. Elle a rabroué Charles devant le conseil de famille. Elle désire vous voir vous et les jumeaux le plus rapidement possible. Je vous laisse organiser ça rapidement.
— J'appelle Hans dès que notre conversation finira.
— Dans ce cas faites le maintenant et rappelez-moi après.
— D'accord Victoria. À tout de suite.
Je raccrochais et appelais Hans.
— Bé, tu as oublié de nous dire quelque chose ?
— Victoria vient de m’appeler.
— Ha bon et que te voulait elle ?
Je lui résumais notre conversation et quand j'eus fini il ne put que dire :
— Putain, l’embrouille ! On fait quoi ?
— Tu peux demander aux jumeaux de venir. Il faut qu'ils soient au courant.
— Oui je les appelle. Gus, Chip vous voulez venir s'il vous plait, Bé voudrait vous parler.
Eux aussi me laissèrent parler et après me dirent :
— Donc Charles est notre vrai grand-père et la reine notre arrière-grand-mère. Et William et Harry sont donc nos… heu, demi-oncles ? C'est bien ça ?
— Oui c'est bien ça. Votre grand-mère Victoria attend ma réponse pour savoir quand on ira en Angleterre. Suivant vos plannings, on peut y aller quand ?
Je les entendais discuter entre eux. Puis Hans me dit :
— Propose lui ce week-end. Je n'ai pas de cours le vendredi après-midi et les jumeaux ont des cours d'amphi qu'ils pourront sécher.
— Ok, je l'appelle et je vous tiens au courant.
— On attend ta réponse.
Je rappelais Victoria qui me dit qu'elle me rappellerait sous peu, maintenant qu’elle pouvait planifier les choses. Une heure après elle me rappelait pour me dire qu'un jet privé nous attendrait à l'aéroport de Montpellier à partir de 13 h vendredi.
J'envoyais un SMS à Hans qui m'appela dès qu'il le reçut. Du coup je prenais mon vendredi et je descendrais le jeudi soir les rejoindre.
Laszlo se proposa de garder R et R pendant qu'on serait en Angleterre.
Le lendemain quand j'arrivais à la carrière je demandais à Nick et à Tonin de me suivre jusqu'au bureau où mes parents, mon oncle et ma tante étaient déjà. Mon oncle en nous voyant arriver tous les trois fut surpris.
— Il y a un problème ?
— Non, pas à la carrière mais je vais vous demander la plus grande discrétion sur ce que je vais vous dire.
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