12-02-2024, 07:54 PM
Quelques jours plus tard, alors qu'on changeait les draps de leurs lits, on avait remarqué la présence de quelques ''cartes de France'', comme on disait autrefois des pollutions nocturnes. Mes garçons devenaient des hommes. Il fallait que je m'y fasse. Et ils nous en donnèrent la confirmation peu de temps après en arrivant un matin tout joyeux au petit-déjeuner.
— Yes ! Ça y est !
— Heu… ça y est quoi Gus?
--Rien de bien important papa . Il y a encore des mouchoirs en papier quelque part?
--Vous avez pris la dernière boite .
--Vous penserez en à acheter?
--Tu es enrhumé Gus?
--Mais non c'est pas pour ça qu'on en a besoin .
Une indiscrétion de Chip nous fit comprendre que les jumeaux étaient devenus des petits hommes .
— C'est nouveau, ça ?
— Oui, depuis deux jours, en fait.
— Tu vois, nos bébés deviennent des hommes Hans, il va bientôt falloir leur acheter des préservatifs. Tu crois que ça existe en XXS ?
— Mais, Papa, on n'en a pas encore besoin. On a décidé d'avoir 15 ans avant de le faire. Et puis tu peux plutôt nous acheter des normales, t'as pas vu nos monstres déployés !
Gus avait dit cela en gesticulant du bassin, faisant sautiller sa quéquette. Avec Hans on éclata de rire et c'est vexé, en boudant, qu'ils allèrent prendre leur petit-déjeuner.
Tous les jours ils allaient avec les chevaux aider aux chantiers de fouilles. Les deux semaines passèrent vite et quand elles finirent Laszlo partit. La dernière nuit, il la passèrent tous les trois dans le même lit. Ils discutèrent jusqu'à très, très tard dans la nuit. Et quand Laszlo monta dans le TGV qui le conduirait à Paris, les larmes coulèrent à flot.
Dans la semaine on partait en vacances pour un mois. On avait demandé aux jumeaux ce qu'ils voulaient faire et la réponse avait été unanime. Ils voulaient aller au camp naturiste… au Cap. C'est ce qu'on fit. Pendant les vacances au Cap ils revirent Peter et Willem mais aussi Lili et Lilou avec lesquelles ils eurent une petite aventure sentimentale qu'on surveillait du coin de l’œil.
C'est aussi cet été là qu'ils prirent leur première cuite. Sur le coup, j'étais tellement en colère contre eux que je les privais de sortie pour le reste des vacances. Ils tiraient la gueule mais ils acceptèrent sans oser discuter. Hans me fit modérer un peu ma punition le lendemain, en leur accordant un droit de sortie jusqu'à 22 heures, avec la promesse de ne plus faire de conneries, sinon...
Et au bout d'un mois, sans autre anicroche, on rentra.
Ils (Hans et les jumeaux) restèrent avec moi quelques jours aux Fourches puis ils partaient pour deux semaines en Angleterre chez Victoria avec Nick et sa famille. Et moi je reprenais le boulot.
Aussi, cet été-là, il y eut foule au village. Louis avait fait le plein pour tout l’été. Amandine avait dû embaucher du monde pour l’aider. J'avais même prêté Holly et Blacky à Louis qui n'avait plus assez de chevaux pour satisfaire ses clients.
Je croisais Tim ou Mary de temps en temps, on discutait un peu vite fait parce qu'ils étaient débordés de boulot surtout Tim d'ailleurs parce que les plantations d'arbres fruitiers qu'il avait faites il y a quelques années commençaient à donner et lui aussi avait embauché du personnel. Jusqu'à présent on y allait tous un jour ou deux pour tout ramasser mais cette année il y en avait bien trop pour qu'on y arrive sans aide extérieure.
Tim avait quand même gardé quelques arbres rien que pour nous. On fit ça un samedi et on était tous là, bien sûr. Adeline aussi faisait sa puberté et elle commençait à se faire jeune fille. Quand on en parlait avec Tim il me disait tout le temps :
— Tu as de la chance d'avoir eu des garçons. Ce n'est pas que je regrette d'avoir eu Adeline bien au contraire mais quand je pense qu'un jour un garçon va… Je préfère ne pas y penser.
— Ha, ha ! Tu n'as qu'à demander à mon grand-père qu'il te prête un fusil !
— J'y ai pensé et mon père en a plusieurs. Je rigole. Mais quand même… peut-être avec du gros sel. Bon après si c'est un des jumeaux je ne dis pas. Je trouve qu'en grandissant ils te ressemblent de plus en plus.
— C'est vrai qu'ils sont beaux mes fils et si un des deux se mettait avec Adeline ça me ferait plaisir. Mais je ne crois pas que ça se fera.
— Ah bon, pourquoi tu dis ça ?
— C'est pas moi qui le dit, c'est eux. Quand ils vont vous voir ils nous disent ''on va voir notre petite sœur'‘.
— Tant mieux alors ça m'évitera de leur tirer dessus au cas où un jour je me déciderai à prendre un fusil.
— Tu oserais ?
— Sur eux ? Bien sûr que non. Mais j'ai encore de beaux restes de notre entrainement de karaté. Au fait, ils reviennent quand tes hommes ?
— Je vais les chercher vendredi soir à Nîmes.
— Je suppose qu'ils te manquent beaucoup.
— Plus que ça même. Tu ne peux pas imaginer à quel point.
— Ho que si ! Pendant que vous étiez au Cap, Mary et les gosses sont partis une semaine chez ses parents qui ont décidé de garder les gosses une semaine de plus. Au début ça allait mais heureusement que Mary est rentrée parce que sinon je devenais fou tout seul à la maison.
— Tu vois mon calvaire quand ils partent à la fac.
— J’imagine, mais c'est pas faute de ne pas t'avoir invité à passer et à rester à manger avec nous.
— Oui je sais mais je ne voulais pas vous déranger.
— T'es toujours aussi con, toi ! Depuis quand tu nous déranges ? C'est pas parce qu'on ne se voit plus comme avant que notre amitié a diminué. Alors, ma couille, si tu te sens seul quand ils ne seront pas là tu es le bienvenu.
— Oui je sais Tim… et dis-moi, si je suis en manque de sexe, tu te portes volontaire aussi ?
— Ça, je crois que ça n'ira pas jusque-là mais j'y réfléchis toujours, sait-on jamais. Hé hé ! Si tu veux, vendredi soir quand tu rentres tu poses les jumeaux à la maison comme ça tu seras tranquille avec Hans pour les grandes manœuvres.
— Je te remercie mais la maison est assez grande et les jumeaux manquent aussi aux loups. Puis ça fait longtemps qu'ils savent ce qu'on fait entre nous et c’est depuis longtemps qu’ils frappent et attendent notre accord avant d'entrer dans la chambre.
— Adeline n'est plus naïve non plus et avec la puberté je te dis pas comment ça se passe avec sa mère. C'est chien et chat. Et moi je suis au milieu pour essayer de les calmer. Et ça se passe comment, avec les jumeaux ?
— Pour le moment, ça va. Ils m'ont annoncé fièrement qu'ils spermaient. Du coup je pense que ça doit faire comme nous à l’époque : branlettes à donf.
— Tu te souviens que c'est moi qui t'ai montré comment faire ?
— Oui je m'en souviens et tu as fait une bonne chose, cette fois-là.
— Dis-moi Bé, quand Hans n'est pas là, faire l'amour ne te manque pas ?
— Bien sûr que oui que ça me manque mais bon, c'est plus comme à nos débuts où on faisait ça une ou deux fois par jour, tu sais Tim maintenant c'est 3 ou 4 fois par semaine. Et quand il n'est pas là, je reprends mes bonnes vieilles habitudes d'ado et je me branle sous la douche.
— Je connais ça aussi. Avec Mary on fait l'amour une ou deux fois par semaine, des fois trois. Mais trois, ça devient de plus en plus rare. On a trop de boulot tous les deux et souvent on ne fait que se croiser à la maison. Entre ses ruches, les gamins, le magasin, la maison à tenir, elle n'en peut plus. Je l'aide comme je peux mais, suivant les moments, moi aussi je suis débordé.
— Tu n'as pas les moyens d’embaucher à l’année ?
— On ne roule pas sur l'or mais si on trouvait une ou deux personnes capables, ça le ferait. Mary a déjà deux employés à mi-temps pour le magasin. On y a pensé pour ici aussi mais le problème serait de les loger. Chez nous c'est pas possible, tu connais la maison aussi bien que moi. À part la petite chambre qu'on a transformé en bureau je ne vois pas où on pourrait le ou les mettre.
— Si ça peut te dépanner, je veux bien en loger un ou deux pour quelques temps.
— Louis m'a dit pareil mais ça ne résoudra le problème que temporairement. C'est comme quand j'avais mes ramasseurs, ils avaient planté leurs tentes au bord de la rivière et ils utilisaient les vestiaires du tennis pour se laver mais c’est bien pour l’été. En hivers c'est une autre histoire. C'est dommage parce qu'avec Mary on a déjà reçu pas mal de demandes de jeunes pour faire des BTS en alternance. Mais c'est toujours le même problème. Il y a même mes parents qui m'ont proposé de les loger chez eux. Mais je ne veux pas les emmerder avec ça.
— C'est vrai que chez eux c'est presque aussi grand que chez moi.
— Tu abuses un peu quand même, Bé.
— Pas tant que ça Tim. Au premier il y a quatre chambres et deux salles de bain. Et au second l’immense pièce qui nous servait de salle de jeux et qui fait toute la maison. Il suffirait d'y poser des cloisons et de faire des salles de bain.
— Déjà que ma mère trouve que la maison est devenue trop grande et que ça lui prend trop de temps à l’entretenir, si en plus elle a le second à faire, elle va crier au secours !
— Ça me fait penser que mon grand-père m'a dit que je devrais faire des chambres au second chez moi, mais pour quoi faire ? Il y en a déjà sept à la maison et quand on se réunit tous, entre chez mes grands-parents, mes parents et chez moi, on peut loger facilement toute la famille. Et même des invités.
— Il devait penser pour quand les jumeaux et tes neveux auraient aussi femmes et enfants.
— Oui, bon, ça c'est pas pour tout de suite non plus.
On discuta encore un moment et c'est le téléphone de Tim qui nous interrompit. Mary le cherchait. Elle venait de recevoir une grosse commande et il fallait qu'il descende de la marchandise au magasin rapidement pour que ça puisse partir tôt le lendemain matin.
— Tu vois Bé, je n'ai même plus le temps de discuter un peu avec toi.
On se fit la bise et je rentrais à la maison. Ça m'avait fait du bien de discuter avec lui. Ça faisait longtemps que ça ne nous était plus arrivé autrement qu’en coup de vent. Je pensais soudain qu’il faudra que j'aille faire des courses avant leur retour, parce que depuis qu'ils étaient partis je n'avais pas souvent mangé à la maison le soir. Ma mère ou ma grand-mère insistaient pour que je soupe chez elles. Et vous connaissez mes talents de cuisinier alors je ne m'en privais pas. Mais J’avais malgré tout épuisé certains produits.
Et pour le soir de leur arrivée, je n'allais pas faire de pizzas, ça, ce sera pour le samedi soir parce que j'avais invité tout le monde pour fêter leur retour. Donc, là, ça sera spaghetti sauce bolognaise – bin oui ! C'est ma grand-mère qui avait fait la sauce. Et faire cuire des pâtes, ça j'y arrivais.
Le jeudi soir je m'étais fait une beauté en me rasant de partout et le vendredi juste avant de partir je m'étais fait clean de l'intérieur au cas où Hans aurait eu idée de me faire une petite visite impromptue. ‘’L'espoir fait vivre’’ parce que quand je descendais les rejoindre à Carnon Hans me la jouait passif au moins deux fois avant de bien vouloir s'occuper de moi.
Ça y est. Je les voyais arriver tranquillement en discutant. Eux aussi m'avaient vu et je fus déçu parce qu'habituellement les jumeaux arrivaient en courant pour m’embrasser. Mais là, ils marchaient normalement en discutant avec Hans.
— Yes ! Ça y est !
— Heu… ça y est quoi Gus?
--Rien de bien important papa . Il y a encore des mouchoirs en papier quelque part?
--Vous avez pris la dernière boite .
--Vous penserez en à acheter?
--Tu es enrhumé Gus?
--Mais non c'est pas pour ça qu'on en a besoin .
Une indiscrétion de Chip nous fit comprendre que les jumeaux étaient devenus des petits hommes .
— C'est nouveau, ça ?
— Oui, depuis deux jours, en fait.
— Tu vois, nos bébés deviennent des hommes Hans, il va bientôt falloir leur acheter des préservatifs. Tu crois que ça existe en XXS ?
— Mais, Papa, on n'en a pas encore besoin. On a décidé d'avoir 15 ans avant de le faire. Et puis tu peux plutôt nous acheter des normales, t'as pas vu nos monstres déployés !
Gus avait dit cela en gesticulant du bassin, faisant sautiller sa quéquette. Avec Hans on éclata de rire et c'est vexé, en boudant, qu'ils allèrent prendre leur petit-déjeuner.
Tous les jours ils allaient avec les chevaux aider aux chantiers de fouilles. Les deux semaines passèrent vite et quand elles finirent Laszlo partit. La dernière nuit, il la passèrent tous les trois dans le même lit. Ils discutèrent jusqu'à très, très tard dans la nuit. Et quand Laszlo monta dans le TGV qui le conduirait à Paris, les larmes coulèrent à flot.
Dans la semaine on partait en vacances pour un mois. On avait demandé aux jumeaux ce qu'ils voulaient faire et la réponse avait été unanime. Ils voulaient aller au camp naturiste… au Cap. C'est ce qu'on fit. Pendant les vacances au Cap ils revirent Peter et Willem mais aussi Lili et Lilou avec lesquelles ils eurent une petite aventure sentimentale qu'on surveillait du coin de l’œil.
C'est aussi cet été là qu'ils prirent leur première cuite. Sur le coup, j'étais tellement en colère contre eux que je les privais de sortie pour le reste des vacances. Ils tiraient la gueule mais ils acceptèrent sans oser discuter. Hans me fit modérer un peu ma punition le lendemain, en leur accordant un droit de sortie jusqu'à 22 heures, avec la promesse de ne plus faire de conneries, sinon...
Et au bout d'un mois, sans autre anicroche, on rentra.
Ils (Hans et les jumeaux) restèrent avec moi quelques jours aux Fourches puis ils partaient pour deux semaines en Angleterre chez Victoria avec Nick et sa famille. Et moi je reprenais le boulot.
Aussi, cet été-là, il y eut foule au village. Louis avait fait le plein pour tout l’été. Amandine avait dû embaucher du monde pour l’aider. J'avais même prêté Holly et Blacky à Louis qui n'avait plus assez de chevaux pour satisfaire ses clients.
Je croisais Tim ou Mary de temps en temps, on discutait un peu vite fait parce qu'ils étaient débordés de boulot surtout Tim d'ailleurs parce que les plantations d'arbres fruitiers qu'il avait faites il y a quelques années commençaient à donner et lui aussi avait embauché du personnel. Jusqu'à présent on y allait tous un jour ou deux pour tout ramasser mais cette année il y en avait bien trop pour qu'on y arrive sans aide extérieure.
Tim avait quand même gardé quelques arbres rien que pour nous. On fit ça un samedi et on était tous là, bien sûr. Adeline aussi faisait sa puberté et elle commençait à se faire jeune fille. Quand on en parlait avec Tim il me disait tout le temps :
— Tu as de la chance d'avoir eu des garçons. Ce n'est pas que je regrette d'avoir eu Adeline bien au contraire mais quand je pense qu'un jour un garçon va… Je préfère ne pas y penser.
— Ha, ha ! Tu n'as qu'à demander à mon grand-père qu'il te prête un fusil !
— J'y ai pensé et mon père en a plusieurs. Je rigole. Mais quand même… peut-être avec du gros sel. Bon après si c'est un des jumeaux je ne dis pas. Je trouve qu'en grandissant ils te ressemblent de plus en plus.
— C'est vrai qu'ils sont beaux mes fils et si un des deux se mettait avec Adeline ça me ferait plaisir. Mais je ne crois pas que ça se fera.
— Ah bon, pourquoi tu dis ça ?
— C'est pas moi qui le dit, c'est eux. Quand ils vont vous voir ils nous disent ''on va voir notre petite sœur'‘.
— Tant mieux alors ça m'évitera de leur tirer dessus au cas où un jour je me déciderai à prendre un fusil.
— Tu oserais ?
— Sur eux ? Bien sûr que non. Mais j'ai encore de beaux restes de notre entrainement de karaté. Au fait, ils reviennent quand tes hommes ?
— Je vais les chercher vendredi soir à Nîmes.
— Je suppose qu'ils te manquent beaucoup.
— Plus que ça même. Tu ne peux pas imaginer à quel point.
— Ho que si ! Pendant que vous étiez au Cap, Mary et les gosses sont partis une semaine chez ses parents qui ont décidé de garder les gosses une semaine de plus. Au début ça allait mais heureusement que Mary est rentrée parce que sinon je devenais fou tout seul à la maison.
— Tu vois mon calvaire quand ils partent à la fac.
— J’imagine, mais c'est pas faute de ne pas t'avoir invité à passer et à rester à manger avec nous.
— Oui je sais mais je ne voulais pas vous déranger.
— T'es toujours aussi con, toi ! Depuis quand tu nous déranges ? C'est pas parce qu'on ne se voit plus comme avant que notre amitié a diminué. Alors, ma couille, si tu te sens seul quand ils ne seront pas là tu es le bienvenu.
— Oui je sais Tim… et dis-moi, si je suis en manque de sexe, tu te portes volontaire aussi ?
— Ça, je crois que ça n'ira pas jusque-là mais j'y réfléchis toujours, sait-on jamais. Hé hé ! Si tu veux, vendredi soir quand tu rentres tu poses les jumeaux à la maison comme ça tu seras tranquille avec Hans pour les grandes manœuvres.
— Je te remercie mais la maison est assez grande et les jumeaux manquent aussi aux loups. Puis ça fait longtemps qu'ils savent ce qu'on fait entre nous et c’est depuis longtemps qu’ils frappent et attendent notre accord avant d'entrer dans la chambre.
— Adeline n'est plus naïve non plus et avec la puberté je te dis pas comment ça se passe avec sa mère. C'est chien et chat. Et moi je suis au milieu pour essayer de les calmer. Et ça se passe comment, avec les jumeaux ?
— Pour le moment, ça va. Ils m'ont annoncé fièrement qu'ils spermaient. Du coup je pense que ça doit faire comme nous à l’époque : branlettes à donf.
— Tu te souviens que c'est moi qui t'ai montré comment faire ?
— Oui je m'en souviens et tu as fait une bonne chose, cette fois-là.
— Dis-moi Bé, quand Hans n'est pas là, faire l'amour ne te manque pas ?
— Bien sûr que oui que ça me manque mais bon, c'est plus comme à nos débuts où on faisait ça une ou deux fois par jour, tu sais Tim maintenant c'est 3 ou 4 fois par semaine. Et quand il n'est pas là, je reprends mes bonnes vieilles habitudes d'ado et je me branle sous la douche.
— Je connais ça aussi. Avec Mary on fait l'amour une ou deux fois par semaine, des fois trois. Mais trois, ça devient de plus en plus rare. On a trop de boulot tous les deux et souvent on ne fait que se croiser à la maison. Entre ses ruches, les gamins, le magasin, la maison à tenir, elle n'en peut plus. Je l'aide comme je peux mais, suivant les moments, moi aussi je suis débordé.
— Tu n'as pas les moyens d’embaucher à l’année ?
— On ne roule pas sur l'or mais si on trouvait une ou deux personnes capables, ça le ferait. Mary a déjà deux employés à mi-temps pour le magasin. On y a pensé pour ici aussi mais le problème serait de les loger. Chez nous c'est pas possible, tu connais la maison aussi bien que moi. À part la petite chambre qu'on a transformé en bureau je ne vois pas où on pourrait le ou les mettre.
— Si ça peut te dépanner, je veux bien en loger un ou deux pour quelques temps.
— Louis m'a dit pareil mais ça ne résoudra le problème que temporairement. C'est comme quand j'avais mes ramasseurs, ils avaient planté leurs tentes au bord de la rivière et ils utilisaient les vestiaires du tennis pour se laver mais c’est bien pour l’été. En hivers c'est une autre histoire. C'est dommage parce qu'avec Mary on a déjà reçu pas mal de demandes de jeunes pour faire des BTS en alternance. Mais c'est toujours le même problème. Il y a même mes parents qui m'ont proposé de les loger chez eux. Mais je ne veux pas les emmerder avec ça.
— C'est vrai que chez eux c'est presque aussi grand que chez moi.
— Tu abuses un peu quand même, Bé.
— Pas tant que ça Tim. Au premier il y a quatre chambres et deux salles de bain. Et au second l’immense pièce qui nous servait de salle de jeux et qui fait toute la maison. Il suffirait d'y poser des cloisons et de faire des salles de bain.
— Déjà que ma mère trouve que la maison est devenue trop grande et que ça lui prend trop de temps à l’entretenir, si en plus elle a le second à faire, elle va crier au secours !
— Ça me fait penser que mon grand-père m'a dit que je devrais faire des chambres au second chez moi, mais pour quoi faire ? Il y en a déjà sept à la maison et quand on se réunit tous, entre chez mes grands-parents, mes parents et chez moi, on peut loger facilement toute la famille. Et même des invités.
— Il devait penser pour quand les jumeaux et tes neveux auraient aussi femmes et enfants.
— Oui, bon, ça c'est pas pour tout de suite non plus.
On discuta encore un moment et c'est le téléphone de Tim qui nous interrompit. Mary le cherchait. Elle venait de recevoir une grosse commande et il fallait qu'il descende de la marchandise au magasin rapidement pour que ça puisse partir tôt le lendemain matin.
— Tu vois Bé, je n'ai même plus le temps de discuter un peu avec toi.
On se fit la bise et je rentrais à la maison. Ça m'avait fait du bien de discuter avec lui. Ça faisait longtemps que ça ne nous était plus arrivé autrement qu’en coup de vent. Je pensais soudain qu’il faudra que j'aille faire des courses avant leur retour, parce que depuis qu'ils étaient partis je n'avais pas souvent mangé à la maison le soir. Ma mère ou ma grand-mère insistaient pour que je soupe chez elles. Et vous connaissez mes talents de cuisinier alors je ne m'en privais pas. Mais J’avais malgré tout épuisé certains produits.
Et pour le soir de leur arrivée, je n'allais pas faire de pizzas, ça, ce sera pour le samedi soir parce que j'avais invité tout le monde pour fêter leur retour. Donc, là, ça sera spaghetti sauce bolognaise – bin oui ! C'est ma grand-mère qui avait fait la sauce. Et faire cuire des pâtes, ça j'y arrivais.
Le jeudi soir je m'étais fait une beauté en me rasant de partout et le vendredi juste avant de partir je m'étais fait clean de l'intérieur au cas où Hans aurait eu idée de me faire une petite visite impromptue. ‘’L'espoir fait vivre’’ parce que quand je descendais les rejoindre à Carnon Hans me la jouait passif au moins deux fois avant de bien vouloir s'occuper de moi.
Ça y est. Je les voyais arriver tranquillement en discutant. Eux aussi m'avaient vu et je fus déçu parce qu'habituellement les jumeaux arrivaient en courant pour m’embrasser. Mais là, ils marchaient normalement en discutant avec Hans.