04-12-2023, 07:09 PM
Tout le monde avait suivi William et le gars qui nous avait parlé, était en train de parler à un monsieur plus âgé puis ils se dirigèrent vers Hans et moi.
— Je m'excuse de vous déranger une nouvelle fois et de ne pas m'être présenté, tellement votre discussion m'a surpris et excité. Je suis Alan Fox responsable de la partie romaine du musée et je vous présente Nigel Bellay directeur du British Museum.
— Enchanté de vous connaître messieurs.
— J'ai tellement de questions à vous poser que je ne sais pas par où commencer. Êtes-vous à Londres encore quelques jours ? Nous aurions aimé vous entretenir de votre crypte.
— Nous sommes ici pour deux semaines mais nous allons d’abord partir quelques jours en écosse. Permettez-moi de vous abandonner quelques instants, je vais faire une photo de la mosaïque que je voudrais envoyer à quelqu’un.
— Faites, bien sûr.
Le temps de la faire, de l'envoyer à PJ et mon téléphone sonna presque aussitôt.
— Salut Jean-François, tu es sûr que c'est lui ?
— Oui bien sûr. Alan Fox a confirmé son nom ?
— Alan Fox, le Alan Fox du British Museum ?
— Bin oui, tu en connais d’autres ?
— Non, tu lui as montré des photos de la crypte ?
— On n'en a plus, avec Hans, on a vidé les mémoires de nos téléphones pour les vacances.
— Je t'en envoie quelques-unes. Tu peux les lui montrer et s'il le désire, de prendre contact avec moi.
— Ok, envoie et je te réponds dès qu'il les a vues.
Quelques secondes plus tard je recevais quelques photos que je montrais aux deux hommes.
— Incroyable ! On dirait que c'est les mêmes artisans qui ont fait les deux mosaïques. La ressemblance est frappante !
— Pouvez-vous nous mettre en contact avec la personne qui gère le chantier de fouilles ?
— Oui, bien sûr, c’est lui que je viens d’avoir au téléphone mais ce n'est pas un chantier encore. Il se débat pour faire les demandes de subventions, il cherche des sponsors.
— Nous avons souvent les mêmes problèmes, hélas.
— Chez nous c'est surtout la logistique qui coince. Il n'y a qu'un sentier et il faut compter une bonne heure de marche pour y aller et un peu moins pour en revenir et si Louis qui gère la maison d’hôtes du plateau ne peut pas héberger les chercheurs il faut rajouter pas loin d'une autre heure pour monter du premier hôtel jusqu'au village.
— Mon dieu Alan, nous avons complètement oublié sa Seigneurie. Je vais aller m'excuser et lui expliquer pourquoi nous avons fait cela.
Nigel se dirigea vers William qui discutait avec Victoria et les jumeaux. Et tous les cinq nous rejoignent.
— Papa, William nous a dit que Star arrivait demain et qu'il nous invitait à aller faire du cheval avec lui et Harry. On peut y aller ?
— Si c'est William qui le demande, je ne sais pas si j'ai le droit de refuser. Mais je veux votre promesse de ne pas faire les fous et de ne pas vous mettre en danger !
— oui Papa, promis on ne fera pas les fous.
— Vous êtes les bienvenus aussi, bien sûr. Et non Jean-François, pas de foule, il n'y aura que nous. Je sais que tu n'es pas très à l'aise dans les partys ou quand il y a trop de monde.
— Alors c'est d’accord, on viendra aussi.
— Je ne sais pas exactement quel jour on pourra y aller mais ça sera d'ici 2 ou 3 jours. Le temps que Star se remette de son voyage. Il arrive demain.
— Ça a été du rapide son transport.
— Oui depuis que ma grand-mère l'a vu en vidéo avec ''les petits ducs'' qui le chevauchent elle en est tombée amoureuse. Elle m'a même demandé de te proposer d'acheter All Black. Je lui ai expliqué la relation qu'il y avait entre vous et lui. Elle y a renoncé.
— C'est aussi bien car on ne s'en séparera pour rien au monde. Même pas les bijoux de la couronne !
— Oui, je sais. Je vais devoir vous quitter, mais je vous téléphone pour vous tenir au courant de la date.
— William serra quelques mains et partit. Nigel et Alan vinrent discuter encore un peu avec nous et je dus leur promettre que quand les fouilles commenceraient de les tenir au courant. Puis on rentra.
— Une fois de plus Caroline nous avait gâté, enfin je la soupçonnais de demander aux jumeaux ce qu'ils voulaient manger parce qu'à table il n'y avait que des choses dont ils raffolaient.
On joua les touristes pendant 2 jours. Et en passant dans une petite rue on trouva une friperie où en vitrine il y avait un mannequin habillé d'un kilt.
— Papa, on peut entrer pour voir s'il y en a de notre village ?
— Mais qu'est-ce-que vous allez en faire ?
— Bin quand on sera dans notre village on les mettra.
— Allez papa dit oui.
— Allez mon Bébé d'amour dis oui, steuplait !
— Tu vois Pa, même Hans il en veut un.
— D’accord, on va voir si on en trouve. Mais je vous avertis que je n'en veux pas.
— Bonjour Messieurs, que puis-je pour vous ?
— On voudrait des kilts de notre village enfin de notre clan.
— On lui donna le nom, il chercha sur internet, puis dans un vieux livre.
— C'est un tartan assez rare que vous me demandez.
— Et vous en avez, monsieur ?
— Il me semble, mais laisse-moi regarder sur mon ordinateur et je te dis ça.
— En effet j'en ai quelques-uns, si vous voulez bien me suivre à côté. Je vais chercher les cartons.
— On le suivit et il revint quelques instants plus tard avec quatre gros cartons sur un diable.
— Ces messieurs ont de la chance. C'est un groupe de musique traditionnelle écossaise qui avait choisi le tartan que vous cherchez. Mais il n'a pas duré. Les musiciens aimaient trop le whisky pour bien jouer. Si vous voulez je peux vous fournir les tenues complètes. C'est à dire le kilt, la ceinture, le sporran, une épingle pour empêcher le kilt de voler au vent, le spencer, le gilet et le bonnet ainsi que la chemise blanche. Pour les chaussures et les chaussettes je ne fais pas ces articles.
— Vous pouvez commencer par habiller les jumeaux s'il vous plait ?
— Oui, bien sûr. Si ces messieurs veulent se mettre en tenue.
En moins de temps qu’il faut pour le dire les jumeaux se trouvèrent en boxer et en tee-shirt.
— Il faut qu'on quitte aussi nos boxers ?
— Ça ne sera pas la peine, jeune homme, c'est juste un essayage.
Un quart d'heure après on avait deux jeunes écossais pur malt devant nous.
— C'est juste parfait vous ne trouvez pas ?
— Oui, ils le portent bien. À nous maintenant, Bé.
— Et devant leurs trois regards de cocker, je capitulais.
Il nous fallut un bon quart d'heure aussi (et un peu plus pour un spencer à ma taille), pour nous trouver habillés comme les jumeaux. Bon on avait l'air un peu nuls parce qu'en kilt et pieds nus ça fait pas sérieux mais il y avait de bonnes bases pour commencer. Par contre quand le gars annonça le prix j'en tombais sur le cul. 1000 livres par costume ! Et encore c’était, parait-il, un prix défiant toute concurrence. J'allais refuser quand Hans sortit sa carte et paya.
— Mais Hans, pourquoi tu as fait ça ? C'est trop cher.
— Bé, s'il te plait, arrête. Je ne veux pas m'engueuler avec toi aujourd’hui.
— Mais enfin, tu es fou ! C'est gaspiller de l'argent pour rien.
— Bé, une tenue neuve coute dans les 5 ou 6000 livres alors on peut dire qu'on a fait une bonne affaire.
Le vendeur nous offrit en prime un petit poignard chacun et une paire de guêtres. Il ne restait plus qu'à acheter les chaussures et les chaussettes …
pour le prix on avait droit au pressing et le vendeur nous demanda l'adresse où les livrer une fois propre. Hans la lui donna. Un peu plus loin on trouva les chaussettes et les chaussures (des ghillies) qui allaient bien. On continua notre promenade, même si je boudais un peu parce qu'on avait dépensé plus qu'on aurait dû. Hans et les jumeaux me regardaient faire et se moquaient de moi dans mon dos. Ça allait me passer mais bon, quand même, dépenser autant. Ce n'est pas parce qu'on avait de l'argent qu'il fallait le dilapider !
Le téléphone de Hans sonna c'était William qui nous invitait à aller faire du cheval le lendemain. Il avait déjà prévenu Victoria qui savait où on devait aller. Et ce soir Caroline nous avait fait une surprise. C'était pizzas ! Et durant le repas les jumeaux se montrèrent prolixes sur notre journée. Victoria approuva qu'on achetât nos kilts et avait hâte de nous voir les porter. Elle, elle était allée voir une amie avec qui elle avait pris le thé. On monta se coucher assez tôt parce que la balade nous avait fatigué et surtout avec Hans on avait envie de faire l’amour.
On en avait tellement envie qu'on prît un bon acompte en nous douchant puis on continua au lit deux fois et encore une fois dans la nuit. Mais là, j'y suis pour rien c'est Hans qui a profité de mon sommeil pour abuser de moi à mon corps défendant. (qui a dit : menteur ?)
C'est détendu qu'on partit tous les six, James nous servant de chauffeur, à notre rendez-vous. On arriva les premiers. Un homme en costume vint à notre rencontre. Il salua Victoria qui nous présenta et elle nous le présenta à son tour.
— Je vous présente Lord Mac McCormick qui est en charge des chevaux de sa majesté.
— Votre cheval est arrivé il y a deux jours mais il est très nerveux et personne n'ose l’approcher.
— On peut aller le voir ?
— Je vous y conduis, mais je vous le répète ; il est terriblement nerveux. Faites attention !
Quand on entra, on vit la tête de Star sortir de son box. Il hennit. Les jumeaux coururent le caresser et lui parler, ils entrèrent dans le box.
— Monsieur, on peut le sortir. Parce que chez nous il est toujours dehors, c'est pour ça qu'il est nerveux. On va le faire se dépenser.
— Voulez- vous qu'on le selle ?
— Non, ça ne sera pas la peine. On peut juste avoir une longe ?
Il la leur donna. Chip l'accrocha d'un côté tandis que Gus l'attachait de l'autre puis Gus fit la courte échelle à son frère qui le tira pour l'aider à monter et ils sortirent de l’écurie.
— Mais ils vont se faire mal comme ça.
— Non, ils sont habitués.
— Je comprends pourquoi il était si nerveux. Il n'a pas l'habitude d'être enfermé et aime bouger à son aise. Il avait un grand enclos ?
— Oui assez vaste, par contre ne le mettez pas avec des chevaux entiers, il se battrait avec eux.
— Merci du conseil.
Son téléphone sonna. Il répondit et l’appel fut bref.
— On m'annonce que sa seigneurie le prince William arrive. Il sera là d'ici peu.
Il se gara, deux minutes plus tard et vint nous rejoindre. Il était habillé pour faire du cheval. Les jumeaux arrivaient au grand galop et stoppèrent devant nous, tout joyeux.
— William, t'as vu comme Star galope vite ?
— Oui j'ai vu ça mais les bombes vous avez oublié de les mettre on dirait.
— On n'en a pas besoin. Hier on s'est acheté des kilts de notre village.
— Cool ça, mais c'est pas très pratique pour faire du cheval un kilt… il y a trop de courant d’air. Hé, hé !
— On va faire un tour ?
— C'est quand tu veux.
Sur un geste de Lord Mac McCormick des lads arrivèrent en tenant six magnifiques chevaux et on partit en balade deux bonnes heures. A peine descendu de cheval William offrit son bras à Victoria et nous invita à les suivre.
— Je suis trop vieille pour faire ça.
— Mais non, Lady Victoria, vous êtes une cavalière hors pair.
— Vous êtes trop indulgent avec moi William. Gus et Chip le sont plus moi.
Et se murmurant :
— Vous leur avez dit ?
— Non, on va leur laisser la surprise.
Et la surprise on la découvrit quand on alla boire un verre. La reine et le prince Philippe étaient là aussi. Ce ne fut pas très protocolaire comme rencontre. La reine était venue voir Star qui était au prés. Les jumeaux lui firent une démonstration de leur savoir-faire. Puis on alla à un autre enclos où un jeune cheval caracolait dans tous les sens. William prit la parole.
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— Je m'excuse de vous déranger une nouvelle fois et de ne pas m'être présenté, tellement votre discussion m'a surpris et excité. Je suis Alan Fox responsable de la partie romaine du musée et je vous présente Nigel Bellay directeur du British Museum.
— Enchanté de vous connaître messieurs.
— J'ai tellement de questions à vous poser que je ne sais pas par où commencer. Êtes-vous à Londres encore quelques jours ? Nous aurions aimé vous entretenir de votre crypte.
— Nous sommes ici pour deux semaines mais nous allons d’abord partir quelques jours en écosse. Permettez-moi de vous abandonner quelques instants, je vais faire une photo de la mosaïque que je voudrais envoyer à quelqu’un.
— Faites, bien sûr.
Le temps de la faire, de l'envoyer à PJ et mon téléphone sonna presque aussitôt.
— Salut Jean-François, tu es sûr que c'est lui ?
— Oui bien sûr. Alan Fox a confirmé son nom ?
— Alan Fox, le Alan Fox du British Museum ?
— Bin oui, tu en connais d’autres ?
— Non, tu lui as montré des photos de la crypte ?
— On n'en a plus, avec Hans, on a vidé les mémoires de nos téléphones pour les vacances.
— Je t'en envoie quelques-unes. Tu peux les lui montrer et s'il le désire, de prendre contact avec moi.
— Ok, envoie et je te réponds dès qu'il les a vues.
Quelques secondes plus tard je recevais quelques photos que je montrais aux deux hommes.
— Incroyable ! On dirait que c'est les mêmes artisans qui ont fait les deux mosaïques. La ressemblance est frappante !
— Pouvez-vous nous mettre en contact avec la personne qui gère le chantier de fouilles ?
— Oui, bien sûr, c’est lui que je viens d’avoir au téléphone mais ce n'est pas un chantier encore. Il se débat pour faire les demandes de subventions, il cherche des sponsors.
— Nous avons souvent les mêmes problèmes, hélas.
— Chez nous c'est surtout la logistique qui coince. Il n'y a qu'un sentier et il faut compter une bonne heure de marche pour y aller et un peu moins pour en revenir et si Louis qui gère la maison d’hôtes du plateau ne peut pas héberger les chercheurs il faut rajouter pas loin d'une autre heure pour monter du premier hôtel jusqu'au village.
— Mon dieu Alan, nous avons complètement oublié sa Seigneurie. Je vais aller m'excuser et lui expliquer pourquoi nous avons fait cela.
Nigel se dirigea vers William qui discutait avec Victoria et les jumeaux. Et tous les cinq nous rejoignent.
— Papa, William nous a dit que Star arrivait demain et qu'il nous invitait à aller faire du cheval avec lui et Harry. On peut y aller ?
— Si c'est William qui le demande, je ne sais pas si j'ai le droit de refuser. Mais je veux votre promesse de ne pas faire les fous et de ne pas vous mettre en danger !
— oui Papa, promis on ne fera pas les fous.
— Vous êtes les bienvenus aussi, bien sûr. Et non Jean-François, pas de foule, il n'y aura que nous. Je sais que tu n'es pas très à l'aise dans les partys ou quand il y a trop de monde.
— Alors c'est d’accord, on viendra aussi.
— Je ne sais pas exactement quel jour on pourra y aller mais ça sera d'ici 2 ou 3 jours. Le temps que Star se remette de son voyage. Il arrive demain.
— Ça a été du rapide son transport.
— Oui depuis que ma grand-mère l'a vu en vidéo avec ''les petits ducs'' qui le chevauchent elle en est tombée amoureuse. Elle m'a même demandé de te proposer d'acheter All Black. Je lui ai expliqué la relation qu'il y avait entre vous et lui. Elle y a renoncé.
— C'est aussi bien car on ne s'en séparera pour rien au monde. Même pas les bijoux de la couronne !
— Oui, je sais. Je vais devoir vous quitter, mais je vous téléphone pour vous tenir au courant de la date.
— William serra quelques mains et partit. Nigel et Alan vinrent discuter encore un peu avec nous et je dus leur promettre que quand les fouilles commenceraient de les tenir au courant. Puis on rentra.
— Une fois de plus Caroline nous avait gâté, enfin je la soupçonnais de demander aux jumeaux ce qu'ils voulaient manger parce qu'à table il n'y avait que des choses dont ils raffolaient.
On joua les touristes pendant 2 jours. Et en passant dans une petite rue on trouva une friperie où en vitrine il y avait un mannequin habillé d'un kilt.
— Papa, on peut entrer pour voir s'il y en a de notre village ?
— Mais qu'est-ce-que vous allez en faire ?
— Bin quand on sera dans notre village on les mettra.
— Allez papa dit oui.
— Allez mon Bébé d'amour dis oui, steuplait !
— Tu vois Pa, même Hans il en veut un.
— D’accord, on va voir si on en trouve. Mais je vous avertis que je n'en veux pas.
— Bonjour Messieurs, que puis-je pour vous ?
— On voudrait des kilts de notre village enfin de notre clan.
— On lui donna le nom, il chercha sur internet, puis dans un vieux livre.
— C'est un tartan assez rare que vous me demandez.
— Et vous en avez, monsieur ?
— Il me semble, mais laisse-moi regarder sur mon ordinateur et je te dis ça.
— En effet j'en ai quelques-uns, si vous voulez bien me suivre à côté. Je vais chercher les cartons.
— On le suivit et il revint quelques instants plus tard avec quatre gros cartons sur un diable.
— Ces messieurs ont de la chance. C'est un groupe de musique traditionnelle écossaise qui avait choisi le tartan que vous cherchez. Mais il n'a pas duré. Les musiciens aimaient trop le whisky pour bien jouer. Si vous voulez je peux vous fournir les tenues complètes. C'est à dire le kilt, la ceinture, le sporran, une épingle pour empêcher le kilt de voler au vent, le spencer, le gilet et le bonnet ainsi que la chemise blanche. Pour les chaussures et les chaussettes je ne fais pas ces articles.
— Vous pouvez commencer par habiller les jumeaux s'il vous plait ?
— Oui, bien sûr. Si ces messieurs veulent se mettre en tenue.
En moins de temps qu’il faut pour le dire les jumeaux se trouvèrent en boxer et en tee-shirt.
— Il faut qu'on quitte aussi nos boxers ?
— Ça ne sera pas la peine, jeune homme, c'est juste un essayage.
Un quart d'heure après on avait deux jeunes écossais pur malt devant nous.
— C'est juste parfait vous ne trouvez pas ?
— Oui, ils le portent bien. À nous maintenant, Bé.
— Et devant leurs trois regards de cocker, je capitulais.
Il nous fallut un bon quart d'heure aussi (et un peu plus pour un spencer à ma taille), pour nous trouver habillés comme les jumeaux. Bon on avait l'air un peu nuls parce qu'en kilt et pieds nus ça fait pas sérieux mais il y avait de bonnes bases pour commencer. Par contre quand le gars annonça le prix j'en tombais sur le cul. 1000 livres par costume ! Et encore c’était, parait-il, un prix défiant toute concurrence. J'allais refuser quand Hans sortit sa carte et paya.
— Mais Hans, pourquoi tu as fait ça ? C'est trop cher.
— Bé, s'il te plait, arrête. Je ne veux pas m'engueuler avec toi aujourd’hui.
— Mais enfin, tu es fou ! C'est gaspiller de l'argent pour rien.
— Bé, une tenue neuve coute dans les 5 ou 6000 livres alors on peut dire qu'on a fait une bonne affaire.
Le vendeur nous offrit en prime un petit poignard chacun et une paire de guêtres. Il ne restait plus qu'à acheter les chaussures et les chaussettes …
pour le prix on avait droit au pressing et le vendeur nous demanda l'adresse où les livrer une fois propre. Hans la lui donna. Un peu plus loin on trouva les chaussettes et les chaussures (des ghillies) qui allaient bien. On continua notre promenade, même si je boudais un peu parce qu'on avait dépensé plus qu'on aurait dû. Hans et les jumeaux me regardaient faire et se moquaient de moi dans mon dos. Ça allait me passer mais bon, quand même, dépenser autant. Ce n'est pas parce qu'on avait de l'argent qu'il fallait le dilapider !
Le téléphone de Hans sonna c'était William qui nous invitait à aller faire du cheval le lendemain. Il avait déjà prévenu Victoria qui savait où on devait aller. Et ce soir Caroline nous avait fait une surprise. C'était pizzas ! Et durant le repas les jumeaux se montrèrent prolixes sur notre journée. Victoria approuva qu'on achetât nos kilts et avait hâte de nous voir les porter. Elle, elle était allée voir une amie avec qui elle avait pris le thé. On monta se coucher assez tôt parce que la balade nous avait fatigué et surtout avec Hans on avait envie de faire l’amour.
On en avait tellement envie qu'on prît un bon acompte en nous douchant puis on continua au lit deux fois et encore une fois dans la nuit. Mais là, j'y suis pour rien c'est Hans qui a profité de mon sommeil pour abuser de moi à mon corps défendant. (qui a dit : menteur ?)
C'est détendu qu'on partit tous les six, James nous servant de chauffeur, à notre rendez-vous. On arriva les premiers. Un homme en costume vint à notre rencontre. Il salua Victoria qui nous présenta et elle nous le présenta à son tour.
— Je vous présente Lord Mac McCormick qui est en charge des chevaux de sa majesté.
— Votre cheval est arrivé il y a deux jours mais il est très nerveux et personne n'ose l’approcher.
— On peut aller le voir ?
— Je vous y conduis, mais je vous le répète ; il est terriblement nerveux. Faites attention !
Quand on entra, on vit la tête de Star sortir de son box. Il hennit. Les jumeaux coururent le caresser et lui parler, ils entrèrent dans le box.
— Monsieur, on peut le sortir. Parce que chez nous il est toujours dehors, c'est pour ça qu'il est nerveux. On va le faire se dépenser.
— Voulez- vous qu'on le selle ?
— Non, ça ne sera pas la peine. On peut juste avoir une longe ?
Il la leur donna. Chip l'accrocha d'un côté tandis que Gus l'attachait de l'autre puis Gus fit la courte échelle à son frère qui le tira pour l'aider à monter et ils sortirent de l’écurie.
— Mais ils vont se faire mal comme ça.
— Non, ils sont habitués.
— Je comprends pourquoi il était si nerveux. Il n'a pas l'habitude d'être enfermé et aime bouger à son aise. Il avait un grand enclos ?
— Oui assez vaste, par contre ne le mettez pas avec des chevaux entiers, il se battrait avec eux.
— Merci du conseil.
Son téléphone sonna. Il répondit et l’appel fut bref.
— On m'annonce que sa seigneurie le prince William arrive. Il sera là d'ici peu.
Il se gara, deux minutes plus tard et vint nous rejoindre. Il était habillé pour faire du cheval. Les jumeaux arrivaient au grand galop et stoppèrent devant nous, tout joyeux.
— William, t'as vu comme Star galope vite ?
— Oui j'ai vu ça mais les bombes vous avez oublié de les mettre on dirait.
— On n'en a pas besoin. Hier on s'est acheté des kilts de notre village.
— Cool ça, mais c'est pas très pratique pour faire du cheval un kilt… il y a trop de courant d’air. Hé, hé !
— On va faire un tour ?
— C'est quand tu veux.
Sur un geste de Lord Mac McCormick des lads arrivèrent en tenant six magnifiques chevaux et on partit en balade deux bonnes heures. A peine descendu de cheval William offrit son bras à Victoria et nous invita à les suivre.
— Je suis trop vieille pour faire ça.
— Mais non, Lady Victoria, vous êtes une cavalière hors pair.
— Vous êtes trop indulgent avec moi William. Gus et Chip le sont plus moi.
Et se murmurant :
— Vous leur avez dit ?
— Non, on va leur laisser la surprise.
Et la surprise on la découvrit quand on alla boire un verre. La reine et le prince Philippe étaient là aussi. Ce ne fut pas très protocolaire comme rencontre. La reine était venue voir Star qui était au prés. Les jumeaux lui firent une démonstration de leur savoir-faire. Puis on alla à un autre enclos où un jeune cheval caracolait dans tous les sens. William prit la parole.
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