20-11-2023, 01:27 PM
Quand on rentra il y avait pas mal de monde à la maison. On nous présenta trois avocats, deux experts comptable plus un financier. Et dès le repas fini on passa au salon pour discuter affaires.
Le financier et les experts comptables nous présentèrent les avantages et les inconvénients de ce qu'ils voulaient faire. On passa au vote et on leva tous la main. Et c'est là que Nick est intervenu. Rémi ne nous en avait pas parlé.
— Si j'en crois les statuts de la société : seuls Victoria, Niels, Hans, les jumeaux - qui sont représentés par Jean-François - et moi sommes décisionnaires. Je propose donc qu'à partir de maintenant on soit les seuls à voter. Ça ira plus vite.
— Mais, de quel droit tu fais ça ?
— Cher père, je vous ai surligné la partie où c'est écrit noir sur blanc. Je vous donne la feuille ad hoc.
Les avocats nous donnèrent tout un tas de documents à signer et cela fait, on passa aux questions diverses. Bien sur les 5% d'augmentation furent refusés par quatre voix contre une.
Mais ça ne s'arrêta pas là !
Notre expert-comptable mit les pieds dans le plat en parlant du compte en Suisse et de la façon dont il était géré. Il avait sorti les dépenses des cinq dernières années et il s'avérait que Rose et Arthur s'en servaient pour leur profit personnel. Niels aussi mais pour une infime partie.
Arthur fit un signe à son avocat, il lui parla à l'oreille et l'avocat dit qu'ils rembourseraient les sommes prélevées injustifiées. On parla aussi de nos comptes en banque que l'on voulait utiliser et je profitais de la réunion pour me faire désigner officiellement avec Hans tuteurs légaux du compte des jumeaux.
On mit encore aux voix quelques modifications minimes et on reconduit le conseil de surveillance à l’unanimité. La réunion était close, enfin, car il n'était pas loin de 18 heures.
— Rémi, tu repars quand ?
— Seulement dimanche. Joris vient me rejoindre ce soir et on va passer le week-end en amoureux. Au fait je ne t'ai rien dit mais on va se pacser. Vous êtes invités à la cérémonie. Vous allez bientôt recevoir une invitation.
— J'aurais aimé te parler en privé.
— C'est quelque chose de grave ou d’urgent ?
— Grave non, important oui et urgent je ne l'espère pas. En fait j'aurai besoin de tes conseils pour faire mon testament.
— Tu es malade ? Tu vas mourir bientôt ?
— Non Rémi, essuie tes larmes, je vais bien mais s'il m'arrive quelque chose demain, Hans se retrouve le bec dans l’eau, sans aucun droit. Et je veux qu'il soit aussi le tuteur légal des jumeaux. Il les a élevés avec moi depuis qu'ils sont nés ou presque, je sais que mes parents ne le mettront pas dehors, s'il m'arrive quelque chose mais ça sera officiel comme ça.
— On peut se voir vendredi après-midi si tu veux ou samedi.
— Samedi je ne peux pas mais vendredi après-midi ça me va et je vous invite au restaurant vendredi soir. J'ai trop hâte de revoir mon petit Joris.
— C'est vrai qu'on se perd de vue. On a chacun nos vies maintenant.
— C'est bien dommage. Qu'est-ce-que je ne donnerais pas pour revenir à l'époque où on était chez Pierre et Jean. Tu as des nouvelles d’eux ?
— J'ai son fils comme client et ils sont morts à quelques jours d'intervalle il y a trois ans. Je voulais t'appeler pour te le dire et je n'y ai plus pensé ensuite.
Je ne vous parle pas de l'ambiance du repas, ce soir-là. Heureusement que les jumeaux n'étaient pas là. On finissait quand ils arrivèrent et Rose et Arthur partirent se coucher. En une petite demi-heure ils nous racontèrent leur journée avec leurs amis. Ça allait être coton de les faire se coucher ce soir tellement ils étaient excités et la présence de Nick n'arrangeait rien à leur état. Il eut droit à tout un tas de questions comme si on était partis depuis des années. On réussit à les calmer et Nick coucha dans un des lits de leur chambre, eux dormant ensemble. On regagna la nôtre.
— Hans, tout à l'heure j'ai discuté un peu avec Rémi.
— Oui j'ai vu ça.
— Je voudrais te demander deux choses auxquelles je tiens beaucoup. La première est de te demander si tu veux bien qu'on se pacse et la seconde est encore plus importante à mes yeux. S'il m'arrivait quelque chose, je voudrais que tu sois le tuteur des jumeaux.
— Alors mes réponses sont, oui et oui.
On s'embrassa pour sceller notre accord. On ne fit pas que s'embrasser et on le fit plusieurs fois en plus. Si bien que le lendemain matin c'est Nick et les jumeaux qui vinrent nous réveiller.
— Ohé, les papas on a faim nous !
— Ok, ok, on se lève mais c'est quelle heure ?
— Il est bientôt 8 heures.
— Allez-vous habiller le temps qu'on prenne une douche vite fait. On vous rejoint en bas.
Quand on arriva à la salle à manger, il n'y avait que Victoria, Hélène et Christian à table. Le temps de dire bonjour à tout le monde et de s’installer, de passer commande à Aniek et Victoria nous dit :
— Rose a passé une très mauvaise nuit, aussi, elle et Arthur, ont décidé de rentrer en Angleterre ce matin de bonne heure. Ils sont partis par le premier avion.
— On est tous conscient que sa ''maladie'' est diplomatique maman et ils n'auraient jamais dû faire ce qu'ils ont fait. Vous avez de très bons conseillers en Rémi et Philippe. Vous les avez trouvés où ?
— Pour ce qui est de Philippe, c'est Rémi qui l'a trouvé je ne sais où et Rémi c'est un ami de longue date que j'ai rencontré aux USA l'année de mes 18 ans et, revenus en France, nous avons continués cette amitié. On a une tradition familiale qui fait que l'année de nos 18 ans on fasse un grand voyage et je suis allé aux USA pour le mien.
— On en fera un aussi nous ?
— Bien sûr Gus, enfin si vous le désirez.
— Et on pourra aller où ?
— Où vous voudrez. La famille se cotisera pour vous donner le plus d'argent possible et à vous de gérer votre voyage. Mais vous avez le temps d'y penser encore.
— Hélène, j'oubliais de vous dire que ce soir nous ne mangerons pas là, ne prévoyez pas pour nous.
— On va manger où papa ?
— Je ne sais pas encore mais cet après-midi je dois voir Rémi et Joris. Victoria, il serait possible de vous parler après le petit-déjeuner ?
— Bien sûr Jean-François, quand vous voudrez. Allons-y maintenant si vous voulez. Vous n'auriez pas envie de marcher un peu ? J'ai envie de prendre l’air.
— C'est une bonne idée.
On marchait au hasard des rues en silence.
— Alors de quoi vouliez-vous me parler Jean-François ?
— D'une conversation que j'ai eu avec Rémi puis avec Hans.
— Ça a l'air sérieux comme conversation.
— Oui, je voudrais faire mon testament.
— Vous êtes bien jeune encore, pour penser à ça.
— Il peut m'arriver n'importe quoi tout à l'heure ou demain. On n'est pas à l'abri d'un accident. J'ai failli mourir deux fois déjà.
— Et en quoi puis-je vous être utile ?
— J'aimerai vous dire ce que je compte faire et que vous me donniez votre avis.
— Allez-y je vous écoute.
Et c'est en marchant que je lui dis ce que j'avais l'intention de faire.
— Voyez-vous Jean-François, les jumeaux n'ont pas besoin de votre argent personnel et Hans encore moins. Leur fortune est assurée. Pourquoi ne donneriez-vous pas votre argent personnel à votre frère et à votre sœur ? Mais étant donné qu'ils sont plus âgés que vous, ça serait plus judicieux de le donner à vos neveux avec gestion de ce patrimoine par leur parents s’ils ne sont pas majeurs à votre décès, que je vous souhaite le plus tard possible.
Pour ce qui est de ce que vous appelez le champs clos et ses terres, laissez donc les jumeaux décider de ce qu'ils veulent en faire, le jour venu.
— Je vous remercie de m'avoir aidé dans mes décisions.
— Mais tout le plaisir a été pour moi. Vous êtes un homme de cœur Jean-François.
On rentra mais en parlant cette fois de ce que l'on ferait en Angleterre pendant les deux semaines où on y serait. Mon téléphone sonna, c'était Rémi.
— Salut Bé, c'est Joris.
— J'avais reconnu ta voix, comment tu vas ?
— En pleine forme et toi ?
— En pleine forme aussi. On se voit tout à l’heure ?
— Justement, c'est pour ça que je t’appelle. vous faites quoi ce matin ?
— Rien de spécial, pourquoi ?
— Je te languis, j'ai plein de choses à te dire. Ça vous dit de venir ce matin, on se baladera en discutant ?
— J'arrive bientôt à la maison, je leur pose la question et je te rappelle.
— Ok Bé, bisous.
Je résumais ma conversation à Victoria.
— Vous devriez y aller. Ça me permettra de parler plus tranquillement avec Hélène et Christian. Je n'ai pas apprécié ce qu'ont fait Rose et Arthur. J'ai des choses à clarifier avec eux. Je me suis tus trop longtemps.
— Ça ne sert à rien de vous fâcher avec eux pour une histoire d’argent.
— Il n'y a pas que cette histoire d'argent .il y a aussi la façon dont ils ont agi envers Hans, mais pas que ça. Et après, une fois rentrée en Angleterre je ferai de même avec Rose et Arthur… Là ça risque d’être un peu plus épique !
— C'est vous qui décidez Victoria.
On changea de conversation.
— Vous savez que James et Caroline sont impatients de revoir les jumeaux. Caroline les adore.
— C'est vrai qu'ils sont attachants mais ils sont tellement turbulents.
— C'est des enfants Jean-François. Il faut qu'ils bougent et qu'ils s’amusent. Hans et vous, vous les avez bien élevés.
— Oui, enfin j'espère mais ils grandissent trop vite pour moi.
On était rentrés. Quand j'avais proposé aux jumeaux, à Hans et à Nick d'aller rejoindre Rémi et Joris fin de matinée, les jumeaux avaient fait directement la gueule.
— Mais Papa, on voulait aller jouer avec Peter et Willem ce matin. Ils nous ont invité.
— Mais vous aimez bien Joris et Rémi aussi.
— Oui mais c'est pas pareil. On va devoir rester assis pendant que vous parlerez.
— Et si je téléphonais chez eux pour demander à leurs parents s'ils peuvent venir avec nous, ça irait ?
— Ah oui, comme ça c'est cool. Dis papa, on pourra retourner au magasin de glaces, je ne suis pas encore sûr que les glaces hollandaises aient le même goût que les glaces françaises.
— C'est quoi cette histoire de glaces Bé ?
— Je t'expliquerai plus tard Hans.
-- Pas la peine de m’expliquer. J'ai compris que pendant que je discutais avec mes parents vous vous goinfriez de saloperie.
— Mais non Hans, on a juste mangé une glace pour voir si…
— Ne vous enfoncez pas dans les mensonges. Je vous connais bande de gourmands.
— Pa, tu penses à téléphoner aux parents de Peter et Willem ?
— Je fais ça tout de suite. Tu crois que tes parents ont leur numéro ?
— On l'a, nous, Pa, on te le donne.
62
Le financier et les experts comptables nous présentèrent les avantages et les inconvénients de ce qu'ils voulaient faire. On passa au vote et on leva tous la main. Et c'est là que Nick est intervenu. Rémi ne nous en avait pas parlé.
— Si j'en crois les statuts de la société : seuls Victoria, Niels, Hans, les jumeaux - qui sont représentés par Jean-François - et moi sommes décisionnaires. Je propose donc qu'à partir de maintenant on soit les seuls à voter. Ça ira plus vite.
— Mais, de quel droit tu fais ça ?
— Cher père, je vous ai surligné la partie où c'est écrit noir sur blanc. Je vous donne la feuille ad hoc.
Les avocats nous donnèrent tout un tas de documents à signer et cela fait, on passa aux questions diverses. Bien sur les 5% d'augmentation furent refusés par quatre voix contre une.
Mais ça ne s'arrêta pas là !
Notre expert-comptable mit les pieds dans le plat en parlant du compte en Suisse et de la façon dont il était géré. Il avait sorti les dépenses des cinq dernières années et il s'avérait que Rose et Arthur s'en servaient pour leur profit personnel. Niels aussi mais pour une infime partie.
Arthur fit un signe à son avocat, il lui parla à l'oreille et l'avocat dit qu'ils rembourseraient les sommes prélevées injustifiées. On parla aussi de nos comptes en banque que l'on voulait utiliser et je profitais de la réunion pour me faire désigner officiellement avec Hans tuteurs légaux du compte des jumeaux.
On mit encore aux voix quelques modifications minimes et on reconduit le conseil de surveillance à l’unanimité. La réunion était close, enfin, car il n'était pas loin de 18 heures.
— Rémi, tu repars quand ?
— Seulement dimanche. Joris vient me rejoindre ce soir et on va passer le week-end en amoureux. Au fait je ne t'ai rien dit mais on va se pacser. Vous êtes invités à la cérémonie. Vous allez bientôt recevoir une invitation.
— J'aurais aimé te parler en privé.
— C'est quelque chose de grave ou d’urgent ?
— Grave non, important oui et urgent je ne l'espère pas. En fait j'aurai besoin de tes conseils pour faire mon testament.
— Tu es malade ? Tu vas mourir bientôt ?
— Non Rémi, essuie tes larmes, je vais bien mais s'il m'arrive quelque chose demain, Hans se retrouve le bec dans l’eau, sans aucun droit. Et je veux qu'il soit aussi le tuteur légal des jumeaux. Il les a élevés avec moi depuis qu'ils sont nés ou presque, je sais que mes parents ne le mettront pas dehors, s'il m'arrive quelque chose mais ça sera officiel comme ça.
— On peut se voir vendredi après-midi si tu veux ou samedi.
— Samedi je ne peux pas mais vendredi après-midi ça me va et je vous invite au restaurant vendredi soir. J'ai trop hâte de revoir mon petit Joris.
— C'est vrai qu'on se perd de vue. On a chacun nos vies maintenant.
— C'est bien dommage. Qu'est-ce-que je ne donnerais pas pour revenir à l'époque où on était chez Pierre et Jean. Tu as des nouvelles d’eux ?
— J'ai son fils comme client et ils sont morts à quelques jours d'intervalle il y a trois ans. Je voulais t'appeler pour te le dire et je n'y ai plus pensé ensuite.
Je ne vous parle pas de l'ambiance du repas, ce soir-là. Heureusement que les jumeaux n'étaient pas là. On finissait quand ils arrivèrent et Rose et Arthur partirent se coucher. En une petite demi-heure ils nous racontèrent leur journée avec leurs amis. Ça allait être coton de les faire se coucher ce soir tellement ils étaient excités et la présence de Nick n'arrangeait rien à leur état. Il eut droit à tout un tas de questions comme si on était partis depuis des années. On réussit à les calmer et Nick coucha dans un des lits de leur chambre, eux dormant ensemble. On regagna la nôtre.
— Hans, tout à l'heure j'ai discuté un peu avec Rémi.
— Oui j'ai vu ça.
— Je voudrais te demander deux choses auxquelles je tiens beaucoup. La première est de te demander si tu veux bien qu'on se pacse et la seconde est encore plus importante à mes yeux. S'il m'arrivait quelque chose, je voudrais que tu sois le tuteur des jumeaux.
— Alors mes réponses sont, oui et oui.
On s'embrassa pour sceller notre accord. On ne fit pas que s'embrasser et on le fit plusieurs fois en plus. Si bien que le lendemain matin c'est Nick et les jumeaux qui vinrent nous réveiller.
— Ohé, les papas on a faim nous !
— Ok, ok, on se lève mais c'est quelle heure ?
— Il est bientôt 8 heures.
— Allez-vous habiller le temps qu'on prenne une douche vite fait. On vous rejoint en bas.
Quand on arriva à la salle à manger, il n'y avait que Victoria, Hélène et Christian à table. Le temps de dire bonjour à tout le monde et de s’installer, de passer commande à Aniek et Victoria nous dit :
— Rose a passé une très mauvaise nuit, aussi, elle et Arthur, ont décidé de rentrer en Angleterre ce matin de bonne heure. Ils sont partis par le premier avion.
— On est tous conscient que sa ''maladie'' est diplomatique maman et ils n'auraient jamais dû faire ce qu'ils ont fait. Vous avez de très bons conseillers en Rémi et Philippe. Vous les avez trouvés où ?
— Pour ce qui est de Philippe, c'est Rémi qui l'a trouvé je ne sais où et Rémi c'est un ami de longue date que j'ai rencontré aux USA l'année de mes 18 ans et, revenus en France, nous avons continués cette amitié. On a une tradition familiale qui fait que l'année de nos 18 ans on fasse un grand voyage et je suis allé aux USA pour le mien.
— On en fera un aussi nous ?
— Bien sûr Gus, enfin si vous le désirez.
— Et on pourra aller où ?
— Où vous voudrez. La famille se cotisera pour vous donner le plus d'argent possible et à vous de gérer votre voyage. Mais vous avez le temps d'y penser encore.
— Hélène, j'oubliais de vous dire que ce soir nous ne mangerons pas là, ne prévoyez pas pour nous.
— On va manger où papa ?
— Je ne sais pas encore mais cet après-midi je dois voir Rémi et Joris. Victoria, il serait possible de vous parler après le petit-déjeuner ?
— Bien sûr Jean-François, quand vous voudrez. Allons-y maintenant si vous voulez. Vous n'auriez pas envie de marcher un peu ? J'ai envie de prendre l’air.
— C'est une bonne idée.
On marchait au hasard des rues en silence.
— Alors de quoi vouliez-vous me parler Jean-François ?
— D'une conversation que j'ai eu avec Rémi puis avec Hans.
— Ça a l'air sérieux comme conversation.
— Oui, je voudrais faire mon testament.
— Vous êtes bien jeune encore, pour penser à ça.
— Il peut m'arriver n'importe quoi tout à l'heure ou demain. On n'est pas à l'abri d'un accident. J'ai failli mourir deux fois déjà.
— Et en quoi puis-je vous être utile ?
— J'aimerai vous dire ce que je compte faire et que vous me donniez votre avis.
— Allez-y je vous écoute.
Et c'est en marchant que je lui dis ce que j'avais l'intention de faire.
— Voyez-vous Jean-François, les jumeaux n'ont pas besoin de votre argent personnel et Hans encore moins. Leur fortune est assurée. Pourquoi ne donneriez-vous pas votre argent personnel à votre frère et à votre sœur ? Mais étant donné qu'ils sont plus âgés que vous, ça serait plus judicieux de le donner à vos neveux avec gestion de ce patrimoine par leur parents s’ils ne sont pas majeurs à votre décès, que je vous souhaite le plus tard possible.
Pour ce qui est de ce que vous appelez le champs clos et ses terres, laissez donc les jumeaux décider de ce qu'ils veulent en faire, le jour venu.
— Je vous remercie de m'avoir aidé dans mes décisions.
— Mais tout le plaisir a été pour moi. Vous êtes un homme de cœur Jean-François.
On rentra mais en parlant cette fois de ce que l'on ferait en Angleterre pendant les deux semaines où on y serait. Mon téléphone sonna, c'était Rémi.
— Salut Bé, c'est Joris.
— J'avais reconnu ta voix, comment tu vas ?
— En pleine forme et toi ?
— En pleine forme aussi. On se voit tout à l’heure ?
— Justement, c'est pour ça que je t’appelle. vous faites quoi ce matin ?
— Rien de spécial, pourquoi ?
— Je te languis, j'ai plein de choses à te dire. Ça vous dit de venir ce matin, on se baladera en discutant ?
— J'arrive bientôt à la maison, je leur pose la question et je te rappelle.
— Ok Bé, bisous.
Je résumais ma conversation à Victoria.
— Vous devriez y aller. Ça me permettra de parler plus tranquillement avec Hélène et Christian. Je n'ai pas apprécié ce qu'ont fait Rose et Arthur. J'ai des choses à clarifier avec eux. Je me suis tus trop longtemps.
— Ça ne sert à rien de vous fâcher avec eux pour une histoire d’argent.
— Il n'y a pas que cette histoire d'argent .il y a aussi la façon dont ils ont agi envers Hans, mais pas que ça. Et après, une fois rentrée en Angleterre je ferai de même avec Rose et Arthur… Là ça risque d’être un peu plus épique !
— C'est vous qui décidez Victoria.
On changea de conversation.
— Vous savez que James et Caroline sont impatients de revoir les jumeaux. Caroline les adore.
— C'est vrai qu'ils sont attachants mais ils sont tellement turbulents.
— C'est des enfants Jean-François. Il faut qu'ils bougent et qu'ils s’amusent. Hans et vous, vous les avez bien élevés.
— Oui, enfin j'espère mais ils grandissent trop vite pour moi.
On était rentrés. Quand j'avais proposé aux jumeaux, à Hans et à Nick d'aller rejoindre Rémi et Joris fin de matinée, les jumeaux avaient fait directement la gueule.
— Mais Papa, on voulait aller jouer avec Peter et Willem ce matin. Ils nous ont invité.
— Mais vous aimez bien Joris et Rémi aussi.
— Oui mais c'est pas pareil. On va devoir rester assis pendant que vous parlerez.
— Et si je téléphonais chez eux pour demander à leurs parents s'ils peuvent venir avec nous, ça irait ?
— Ah oui, comme ça c'est cool. Dis papa, on pourra retourner au magasin de glaces, je ne suis pas encore sûr que les glaces hollandaises aient le même goût que les glaces françaises.
— C'est quoi cette histoire de glaces Bé ?
— Je t'expliquerai plus tard Hans.
-- Pas la peine de m’expliquer. J'ai compris que pendant que je discutais avec mes parents vous vous goinfriez de saloperie.
— Mais non Hans, on a juste mangé une glace pour voir si…
— Ne vous enfoncez pas dans les mensonges. Je vous connais bande de gourmands.
— Pa, tu penses à téléphoner aux parents de Peter et Willem ?
— Je fais ça tout de suite. Tu crois que tes parents ont leur numéro ?
— On l'a, nous, Pa, on te le donne.
62