13-11-2023, 09:14 AM
— Tes parents t'ont engueulé ?
— Non Gus pas du tout.
— Mais ils te voulaient quoi ?
— Ils voulaient savoir ce qu'avait été ma vie pendant 10 ans Chip.
On rentra en flânant et en papotant.
— On a le temps de prendre la douche avant le repas.
— Mais Pa, on en a pris une hier et on n'est pas sales.
— Les jumeaux, ça suffit comme ça.
— Pffffffffff
C'est tout propres et changés qu'on arriva pour le repas. La discussion porta sur notre journée et les parents de Hans furent agréablement surpris d'apprendre que nous connaissions les parents de Willy et Peter.
— On ne peut pas dire que nous sommes amis mais ils font parti de nos relations.
— Si je me souviens de ce que m'avait dit ma mère sur eux, nous sommes des cousins au deuxième ou troisième degrés. Il est un des conseillers de la couronne. Il est diplomate si je me souviens bien.
Puis la discussion porta sur la fête de samedi.
— Nous n'y ferons qu'un saut, parce qu'avec mes béquilles et le plâtre qu'à ta mère ça ne sera pas pratique. Mais vous pourrez y rester autant que vous voudrez. Il y aura des enfants avec qui vous pourrez jouer les garçons.
— Cool, et puis il y aura William, Harry et Will aussi. Ils sont venus à notre maison quelques jours en même temps que Mamé Victoria.
— Maman nous avait dit qu'elle était restée quelques jours chez vous mais elle ne nous avait pas dit que Willem Alexander, William et Henry y étaient aussi.
— Et William nous a même fait faire un tour en hélicoptère et on est allé gouter chez le prince à Monaco.
— Mais c'est que vous en connaissez du monde les jumeaux.
— Il se fait tard, Gus, Chip, il faut aller au lit sinon demain vous ne serez pas en forme pour faire du cheval.
— Mais Papa, on n'est plus des bébés.
— Vous dites bonsoir et on monte se coucher.
— Tu redescends après, Bé ?
— Oui mais pas longtemps.
J'allais redescendre quand la porte de la chambre des jumeaux s'ouvrit et Hans entra. Il leur fit un bisou et on alla dans la nôtre.
— Mes parents sont allés se coucher et mon frère est parti voir des amis.
— Ça tombe bien, je n'avais pas trop envie d'y retourner. Tu m'en parles ou tu n'en as pas envie.
— En fait il n'y a pas grand-chose à dire de l'entretien que j'ai eu avec mes parents. Ils m'ont dit avoir été déçus par mon attitude et ma fuite. Puis ils m'ont demandé ce que j'avais fait pendant ces 10 ans. Je leur ai tout dit sauf l'épisode précédent notre rencontre. Je leur ai juste dit que tu m'as rencontré dans le train, qu'on a sympathisé et que tu m'as proposé de garder tes enfants.
Puis ils m'ont aussi parlé de la réunion de demain. Ils voulaient savoir si je connaissais tes intentions et ils m'ont demandé les miennes. En fait il n'y a plus que Niels pour soutenir leur parti. Si on le décide Nick, toi et moi on peut les virer et gérer les legs du grand-père nous-même.
— Je vais attendre l'avis de Rémi, mais jusqu'à présent ils s'en sont très bien tirés alors je ne vois pas pourquoi je les virerai. Parce que point de vue finance à l’international, je ne suis pas au top.
— Oui je m'en étais rendu compte. Bé, tu n'as pas envie de m'embrasser par hasard ?
— Par hasard non, mais par envie oui.
— Tu attends quoi pour le faire alors ?
Je vous laisse imaginer la suite …
Non, c'est pas encore assez, imaginez encore plus, beaucoup plus.
Quand je descendis Aniek avait déjà préparé le café et au cours de la discussion j'appris que Stijn était parti à l'aéroport récupérer Victoria et les grands-parents des jumeaux. J'avalais vite mon café et je partis courir. Quand je rentrais, une bonne heure plus tard, c'était le branle-bas de combat dans la cuisine. Les invités étaient arrivés et tout le monde prenait son petit-déjeuner y compris les jumeaux et Hans. Victoria était en bout de table les jumeaux et Hans d'un côté et ses filles et gendres de l’autre. Les jumeaux se faisaient un malin plaisir à parler en hollandais parce qu'ils savaient que leurs grands-parents ne le comprenaient pas. Je fis la bise à Victoria et je serrais la main aux autres.
— Mamé, on va quand chez toi ?
— On repart lundi, ça te va, Gus ?
Et elle lui avait fait un clin d'œil de connivence discret, parce que c'était Chip qui venait de poser la question.
— Tu viens en train avec nous, alors ?
— Non, on rentre en avion avec William et Henry. Ils ont proposé de nous raccompagner.
— Cool ! Je les aime bien tous les deux. Même Will on l'aime bien, il est trop marrant. Tu crois qu'on pourra aller dans la cabine du pilote ?
— Je pense que si vous le demandez à William avec votre regard de gentils garçons, il ne pourra pas vous le refuser.
L'ambiance du petit-déjeuner était à la limite du supportable. Rose et Arthur ne faisaient que faire des commentaires acides sur les jumeaux qui s'en foutaient royalement. Ils restaient polis mais ils ignoraient complètement leurs grands-parents. Stijn entra et m'avertit qu'on me demandait au téléphone. Je me demandais bien qui ça pouvait être et la mère de Peter et Willy se présenta.
— Bonjour Jean-François, depuis que mes fils savent que Gus et Cyp sont là, ils sont intenables. Je sais que vous êtes en famille mais est-ce-que ça vous poserait un problème s'ils venaient à la maison pour la journée ?
— Non, pas du tout. Je vais leur poser la question. Je reviens de suite, ne quitter pas.
Le temps de faire l'aller-retour et de leur poser la question.
— ils sont d’accord. Le temps qu'ils se préparent et on arrive.
— Je suppose que comme moi vous avez entendu la réaction de mes enfants à votre annonce. À tout de suite Jean-François.
— À tout de suite, Madame.
On monta vite à l’étage, les jumeaux râlèrent parce qu'on les obligea à se doucher et ils s'habillèrent à la va vite d'un jean et d'un tee-shirt. Et c'est tout juste s'il ne fallut pas courir pour aller jusque chez leurs amis.
Dès qu'on sonna la porte s'ouvrit sur les frères et les quatre garçons disparurent en courant. Leur mère arriva quelques secondes après, en levant les yeux au ciel.
— Heureusement que cet après-midi ils vont pouvoir se défouler au club d'équitation parce qu'excités comme ils sont, ils vont me démonter la maison.
— Il a fallu qu'on hausse le ton pour que les jumeaux montent se laver et se changer, sinon ils seraient venus tel quel et avant que vous n’ayez raccrocher. Eux aussi sont très excités.
— C'est aussi dû à la venue de leur arrière-grand-mère et de leurs grands-parents je suppose.
— Non c'est beaucoup plus le fait de voir vos fils qui les excitait.
— On les raccompagnera ce soir après le repas.
— Je vous remercie et à ce soir.
On rentra en parlant du stratagème des crapauds à table.
— Tu as vu comment les jumeaux ont snobé leurs grands-parents, Bé ?
— Oui, j'ai vu ça. Et j'ai adoré leur façon de faire : parler en hollandais avec ton frère et tes parents, en français avec nous et ta Victoria. Ton oncle et ta tante ne parlent que l’anglais ?
— Non, ils parlent français, allemand et espagnol mais je crois que je ne les ai jamais entendu parler autre chose que l'anglais, tellement ils sont snobs. Bé, regarde, c'est pas Nick et Rémi devant nous ?
— Si, Rémi, Nick !
En entendant leurs noms ils se retournèrent et vinrent vers nous. On se fit la bise.
— Mais qu'est-ce-que tu fais là Nick ?
— C'est tes parents qui m'ont donné quelques jours pour que je puisse venir. Je ne voulais pas mais ils ont insisté en me disant que c'était mieux pour mon avenir et qu'en étant là je pourrais aussi intervenir dans la discussion. Bref, tu les connais, ils ont tellement insisté que j'ai dû venir. Et j'ai trouvé Rémi dans le train.
— Tu ne devais pas venir avec un gars, Rémi ?
— Si, il ne devrait pas tarder. Il avait un rendez-vous qui l'a empêché de prendre le même train que nous. Puisqu'on est tous là, ça vous dit d'aller boire un café et comme ça j'en profiterai pour vous mettre au courant des modifications et de ce que j'en pense. Enfin de ce que mon gars en a conclu.
On s'installa à la terrasse d'un café et Rémi nous donna les tenants et aboutissants des modifications et il nous conseilla d’accepter.
— Les jumeaux ne sont pas avec vous ?
— Non, ils sont chez des amis qu'ils ont rencontré durant nos vacances au camping et qui habitent pas loin d’ici. On revenait de les déposer chez eux.
— Mon gars est devant la maison. Il vient de m'envoyer un SMS. Je vais lui dire de venir nous rejoindre comme ça il sera plus à même que moi pour vous donner les détails.
Il arrive, je vous présente Philippe qui est expert-comptable en gestion de patrimoine et qui s'occupe de votre cas.
On se présenta chacun notre tour et Philippe nous expliqua en détail les modifications que la famille voulait apporter au testament du grand-père. Il nous en parla longuement et au final il trouvait ça correct. Par contre il souleva un point que jusqu'ici personne n'avait remarqué.
— Il y a une chose qu'il faut que vous refusiez absolument. Ils veulent passer de 25 à 30 % la part qu'ils prélèvent sur les bénéfices. C’est placé très innocemment dans le document mais ça représente une somme énorme.
— Tu entends quoi par énorme ?
— Disons que 1% ça fait plus ou moins 10 000 livres. L'an dernier vous avez eu plus d'un million de livres de dividendes.
— Mais cet argent est où ?
— Il est réinvesti chaque année, moins 10% qui sont placés sur un compte en Suisse via une filiale qui chapeaute les autres, toutes les autres sociétés, en détenant 51% des actions ou plus. Et la famille se sert de ce compte pour payer ses faux frais, comme cette réunion aujourd'hui ou ses voyages à droite ou à gauche pour aller visiter telle ou telle entreprise …
Il sert aussi à soudoyer quelques personnes influentes qui peuvent aider dans certaines transactions.
— Mais nous, on n'en voit pas la couleur.
— Il faut savoir que chacun de vous à un compte à son nom à la banque d’Angleterre. Vous y avez tous la même sommes sauf Niels qui s'en est servi et qui n'a pas su gérer ses dépenses. Il faudra d'ailleurs, Jean-François, que vous alliez le mettre au nom des jumeaux le plus rapidement possible. Je vous ai préparé les documents nécessaires pour le faire. Vous en serez toujours le gestionnaire jusqu’à leur majorité.
— Et on a beaucoup sur ce compte ?
— De quoi prendre votre retraite aujourd’hui et si vous dépensez cet argent raisonnablement vous pouvez vivre rien que des intérêts qu'ils génèrent jusqu’à vos 100 ans.
— Putain et dire qu'avec Tonin on court les banques pour faire un crédit et que c'est juste, s'il passe.
— Je pense pouvoir vous aider mais on en reparlera en France.
— Bon les mecs c'est bientôt midi, on est attendus.
55
— Non Gus pas du tout.
— Mais ils te voulaient quoi ?
— Ils voulaient savoir ce qu'avait été ma vie pendant 10 ans Chip.
On rentra en flânant et en papotant.
— On a le temps de prendre la douche avant le repas.
— Mais Pa, on en a pris une hier et on n'est pas sales.
— Les jumeaux, ça suffit comme ça.
— Pffffffffff
C'est tout propres et changés qu'on arriva pour le repas. La discussion porta sur notre journée et les parents de Hans furent agréablement surpris d'apprendre que nous connaissions les parents de Willy et Peter.
— On ne peut pas dire que nous sommes amis mais ils font parti de nos relations.
— Si je me souviens de ce que m'avait dit ma mère sur eux, nous sommes des cousins au deuxième ou troisième degrés. Il est un des conseillers de la couronne. Il est diplomate si je me souviens bien.
Puis la discussion porta sur la fête de samedi.
— Nous n'y ferons qu'un saut, parce qu'avec mes béquilles et le plâtre qu'à ta mère ça ne sera pas pratique. Mais vous pourrez y rester autant que vous voudrez. Il y aura des enfants avec qui vous pourrez jouer les garçons.
— Cool, et puis il y aura William, Harry et Will aussi. Ils sont venus à notre maison quelques jours en même temps que Mamé Victoria.
— Maman nous avait dit qu'elle était restée quelques jours chez vous mais elle ne nous avait pas dit que Willem Alexander, William et Henry y étaient aussi.
— Et William nous a même fait faire un tour en hélicoptère et on est allé gouter chez le prince à Monaco.
— Mais c'est que vous en connaissez du monde les jumeaux.
— Il se fait tard, Gus, Chip, il faut aller au lit sinon demain vous ne serez pas en forme pour faire du cheval.
— Mais Papa, on n'est plus des bébés.
— Vous dites bonsoir et on monte se coucher.
— Tu redescends après, Bé ?
— Oui mais pas longtemps.
J'allais redescendre quand la porte de la chambre des jumeaux s'ouvrit et Hans entra. Il leur fit un bisou et on alla dans la nôtre.
— Mes parents sont allés se coucher et mon frère est parti voir des amis.
— Ça tombe bien, je n'avais pas trop envie d'y retourner. Tu m'en parles ou tu n'en as pas envie.
— En fait il n'y a pas grand-chose à dire de l'entretien que j'ai eu avec mes parents. Ils m'ont dit avoir été déçus par mon attitude et ma fuite. Puis ils m'ont demandé ce que j'avais fait pendant ces 10 ans. Je leur ai tout dit sauf l'épisode précédent notre rencontre. Je leur ai juste dit que tu m'as rencontré dans le train, qu'on a sympathisé et que tu m'as proposé de garder tes enfants.
Puis ils m'ont aussi parlé de la réunion de demain. Ils voulaient savoir si je connaissais tes intentions et ils m'ont demandé les miennes. En fait il n'y a plus que Niels pour soutenir leur parti. Si on le décide Nick, toi et moi on peut les virer et gérer les legs du grand-père nous-même.
— Je vais attendre l'avis de Rémi, mais jusqu'à présent ils s'en sont très bien tirés alors je ne vois pas pourquoi je les virerai. Parce que point de vue finance à l’international, je ne suis pas au top.
— Oui je m'en étais rendu compte. Bé, tu n'as pas envie de m'embrasser par hasard ?
— Par hasard non, mais par envie oui.
— Tu attends quoi pour le faire alors ?
Je vous laisse imaginer la suite …
Non, c'est pas encore assez, imaginez encore plus, beaucoup plus.
Quand je descendis Aniek avait déjà préparé le café et au cours de la discussion j'appris que Stijn était parti à l'aéroport récupérer Victoria et les grands-parents des jumeaux. J'avalais vite mon café et je partis courir. Quand je rentrais, une bonne heure plus tard, c'était le branle-bas de combat dans la cuisine. Les invités étaient arrivés et tout le monde prenait son petit-déjeuner y compris les jumeaux et Hans. Victoria était en bout de table les jumeaux et Hans d'un côté et ses filles et gendres de l’autre. Les jumeaux se faisaient un malin plaisir à parler en hollandais parce qu'ils savaient que leurs grands-parents ne le comprenaient pas. Je fis la bise à Victoria et je serrais la main aux autres.
— Mamé, on va quand chez toi ?
— On repart lundi, ça te va, Gus ?
Et elle lui avait fait un clin d'œil de connivence discret, parce que c'était Chip qui venait de poser la question.
— Tu viens en train avec nous, alors ?
— Non, on rentre en avion avec William et Henry. Ils ont proposé de nous raccompagner.
— Cool ! Je les aime bien tous les deux. Même Will on l'aime bien, il est trop marrant. Tu crois qu'on pourra aller dans la cabine du pilote ?
— Je pense que si vous le demandez à William avec votre regard de gentils garçons, il ne pourra pas vous le refuser.
L'ambiance du petit-déjeuner était à la limite du supportable. Rose et Arthur ne faisaient que faire des commentaires acides sur les jumeaux qui s'en foutaient royalement. Ils restaient polis mais ils ignoraient complètement leurs grands-parents. Stijn entra et m'avertit qu'on me demandait au téléphone. Je me demandais bien qui ça pouvait être et la mère de Peter et Willy se présenta.
— Bonjour Jean-François, depuis que mes fils savent que Gus et Cyp sont là, ils sont intenables. Je sais que vous êtes en famille mais est-ce-que ça vous poserait un problème s'ils venaient à la maison pour la journée ?
— Non, pas du tout. Je vais leur poser la question. Je reviens de suite, ne quitter pas.
Le temps de faire l'aller-retour et de leur poser la question.
— ils sont d’accord. Le temps qu'ils se préparent et on arrive.
— Je suppose que comme moi vous avez entendu la réaction de mes enfants à votre annonce. À tout de suite Jean-François.
— À tout de suite, Madame.
On monta vite à l’étage, les jumeaux râlèrent parce qu'on les obligea à se doucher et ils s'habillèrent à la va vite d'un jean et d'un tee-shirt. Et c'est tout juste s'il ne fallut pas courir pour aller jusque chez leurs amis.
Dès qu'on sonna la porte s'ouvrit sur les frères et les quatre garçons disparurent en courant. Leur mère arriva quelques secondes après, en levant les yeux au ciel.
— Heureusement que cet après-midi ils vont pouvoir se défouler au club d'équitation parce qu'excités comme ils sont, ils vont me démonter la maison.
— Il a fallu qu'on hausse le ton pour que les jumeaux montent se laver et se changer, sinon ils seraient venus tel quel et avant que vous n’ayez raccrocher. Eux aussi sont très excités.
— C'est aussi dû à la venue de leur arrière-grand-mère et de leurs grands-parents je suppose.
— Non c'est beaucoup plus le fait de voir vos fils qui les excitait.
— On les raccompagnera ce soir après le repas.
— Je vous remercie et à ce soir.
On rentra en parlant du stratagème des crapauds à table.
— Tu as vu comment les jumeaux ont snobé leurs grands-parents, Bé ?
— Oui, j'ai vu ça. Et j'ai adoré leur façon de faire : parler en hollandais avec ton frère et tes parents, en français avec nous et ta Victoria. Ton oncle et ta tante ne parlent que l’anglais ?
— Non, ils parlent français, allemand et espagnol mais je crois que je ne les ai jamais entendu parler autre chose que l'anglais, tellement ils sont snobs. Bé, regarde, c'est pas Nick et Rémi devant nous ?
— Si, Rémi, Nick !
En entendant leurs noms ils se retournèrent et vinrent vers nous. On se fit la bise.
— Mais qu'est-ce-que tu fais là Nick ?
— C'est tes parents qui m'ont donné quelques jours pour que je puisse venir. Je ne voulais pas mais ils ont insisté en me disant que c'était mieux pour mon avenir et qu'en étant là je pourrais aussi intervenir dans la discussion. Bref, tu les connais, ils ont tellement insisté que j'ai dû venir. Et j'ai trouvé Rémi dans le train.
— Tu ne devais pas venir avec un gars, Rémi ?
— Si, il ne devrait pas tarder. Il avait un rendez-vous qui l'a empêché de prendre le même train que nous. Puisqu'on est tous là, ça vous dit d'aller boire un café et comme ça j'en profiterai pour vous mettre au courant des modifications et de ce que j'en pense. Enfin de ce que mon gars en a conclu.
On s'installa à la terrasse d'un café et Rémi nous donna les tenants et aboutissants des modifications et il nous conseilla d’accepter.
— Les jumeaux ne sont pas avec vous ?
— Non, ils sont chez des amis qu'ils ont rencontré durant nos vacances au camping et qui habitent pas loin d’ici. On revenait de les déposer chez eux.
— Mon gars est devant la maison. Il vient de m'envoyer un SMS. Je vais lui dire de venir nous rejoindre comme ça il sera plus à même que moi pour vous donner les détails.
Il arrive, je vous présente Philippe qui est expert-comptable en gestion de patrimoine et qui s'occupe de votre cas.
On se présenta chacun notre tour et Philippe nous expliqua en détail les modifications que la famille voulait apporter au testament du grand-père. Il nous en parla longuement et au final il trouvait ça correct. Par contre il souleva un point que jusqu'ici personne n'avait remarqué.
— Il y a une chose qu'il faut que vous refusiez absolument. Ils veulent passer de 25 à 30 % la part qu'ils prélèvent sur les bénéfices. C’est placé très innocemment dans le document mais ça représente une somme énorme.
— Tu entends quoi par énorme ?
— Disons que 1% ça fait plus ou moins 10 000 livres. L'an dernier vous avez eu plus d'un million de livres de dividendes.
— Mais cet argent est où ?
— Il est réinvesti chaque année, moins 10% qui sont placés sur un compte en Suisse via une filiale qui chapeaute les autres, toutes les autres sociétés, en détenant 51% des actions ou plus. Et la famille se sert de ce compte pour payer ses faux frais, comme cette réunion aujourd'hui ou ses voyages à droite ou à gauche pour aller visiter telle ou telle entreprise …
Il sert aussi à soudoyer quelques personnes influentes qui peuvent aider dans certaines transactions.
— Mais nous, on n'en voit pas la couleur.
— Il faut savoir que chacun de vous à un compte à son nom à la banque d’Angleterre. Vous y avez tous la même sommes sauf Niels qui s'en est servi et qui n'a pas su gérer ses dépenses. Il faudra d'ailleurs, Jean-François, que vous alliez le mettre au nom des jumeaux le plus rapidement possible. Je vous ai préparé les documents nécessaires pour le faire. Vous en serez toujours le gestionnaire jusqu’à leur majorité.
— Et on a beaucoup sur ce compte ?
— De quoi prendre votre retraite aujourd’hui et si vous dépensez cet argent raisonnablement vous pouvez vivre rien que des intérêts qu'ils génèrent jusqu’à vos 100 ans.
— Putain et dire qu'avec Tonin on court les banques pour faire un crédit et que c'est juste, s'il passe.
— Je pense pouvoir vous aider mais on en reparlera en France.
— Bon les mecs c'est bientôt midi, on est attendus.
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