06-11-2023, 10:34 AM
— Des pizzas pour ce soir, ça vous va ?
— On aura droit à un soda et à une glace aussi ?
— Oui, si vous voulez mais il ne faudra rien dire à Hans, sinon je vais me faire engueuler.
Les derniers jours passèrent très vite et on rentra aux Fourches. J'avais appelé mon frangin pour l'avertir qu'on débarquerait chez lui lundi soir et, le temps de faire les lessives, de refaire les sacs, de prendre nos costumes que je portais dans une housse à part, de s'occuper des loups qui nous languissaient, je n'avais pas arrêté de courir.
On était en avance pour prendre le train et comme il n'y avait pas grand monde les jumeaux s'allongèrent sur les banquettes et finirent leur nuit. Arrivés à Paris ce fut la course pour changer de gare et à 14 h quand on descendit du train Hans était là à nous attendre. Les jumeaux coururent l'embrasser puis se fut mon tour. Il m'aida à porter les bagages jusqu'à une berline de luxe d'où un chauffeur descendit pour nous aider. On refusa.
On monta à l'arrière et Hans en bon cicérone qu'il était nous disait quel était tel bâtiment ou tel parc. On arriva devant une maison bourgeoise dans un quartier huppé. On sortit de la voiture et Hans nous fit les honneurs de la maison où nous étions seuls pour le moment, ses parents ne sortant que le lendemain de l'hôpital et son frère étant allé voir son amie depuis la veille.
Il nous conduisit à nos chambres. Celle des jumeaux n'était séparé de la mienne que par une porte communicante et la mienne et celle de Hans par une salle de bain commune.
— Tu vois moi aussi je suis dans l'aile des invités. Depuis que j'ai rompu les ponts avec mes parents, ils ont vidé ma chambre d’enfant. Par contre ils ont mis toutes mes affaires dans des cartons et confié ça à un garde meuble.
— On pourra les récupérer si tu veux.
— Il faudra que je fasse du tri mais il y a certaines choses que j'aimerais avoir aux Fourches. C'est des souvenirs auxquels je tiens beaucoup.
— Je crois que l'invitation de mes parents est un prétexte pour une réunion de famille. Si j'en crois ce que mon frère m'a dit, la famille veut investir dans je ne sais plus trop quoi et elle a besoin de ton accord pour le faire. Tes beaux-parents chéris devraient arriver mercredi dans l'après-midi et la réunion se tenir le jeudi. Il y aura Victoria, Nick ne pourra pas venir mais il a laissé un pouvoir à Rémy qui sera là pour le représenter et te représentera aussi, si tu le désires. Il devrait te téléphoner dans la soirée pour t'expliquer tout ça. Il y aura aussi mon frère et les avocats des cousins, mes parents seront là aussi, bien sûr.
La réunion se passera ici au grand salon. Et tout le monde restera jusqu'à dimanche parce que samedi midi nous sommes invités par Willem chez sa mère qui fête je ne sais plus quoi exactement.
— Ah, d'où ta demande des costumes, alors.
— C'est ça. On va voir ce que font les jumeaux et vider leurs valises ?
Les valises étaient là où on les avait posées. Et les jumeaux dormaient comme des bienheureux. Discrètement on les vida et on alla s'étendre nous aussi. Mais on ne dormit pas une seule seconde. On avait une semaine à rattraper !
*****
Pendant que l’on fait des galipettes très… acrobatiques, je vous met le rappel du comment on était cousin avec Hans, c'est simple. La mère de Hans et de son frère ainé Niels est la sœur de la mère de Anna et de Nick. Leur mère n'étant autre que Victoria qui était une cousine de la reine d'Angleterre par les femmes. Et le père de Hans était le frère du mari de la reine des Pays-Bas. D'où son titre de prince…
°°°°°
On allait remettre le couvert quand mon téléphone sonna. C'était William.
— Bonjour Jean-François, je ne te dérange pas ?
— Non, pas du tout William.
Après quelques banalités, il me téléphonait pour me demander quand est-ce qu'il pourrait faire récupérer Star.
— Quand tu voudras, mais pour le moment je ne suis pas aux Fourches mais chez les parents de Hans à La Haye.
— Ça alors. Vous y êtes pour quelques jours ?
— Au moins jusqu'à dimanche. Samedi nous sommes invités à une party par Willem.
— Alors on se verra là-bas. Ça sera plus simple de discuter de vive voix. Au fait Harry a encore perdu sa chevalière. Vous allez venir voir Victoria à Londres si j'ai bien compris ce que m'a dit ma grand-mère.
— Oui, on va y aller quelques jours et on ira au fief des jumeaux aussi. Ils veulent dormir dans leur château.
— Mais il n'y a rien dedans, si je me souviens bien.
— En effet, il est vide de chez vide. On y fera du camping.
— À samedi! Embrasse les jumeaux et Hans de ma part.
— D'accord William, ça sera fait et à samedi.
On raccrocha en même temps. Je me tournais vers Hans.
— Les jumeaux vont être contents de les revoir.
Par contre j'espère qu'ils sauront se tenir à la party de Will. Parce que je suppose qu'il va y avoir du beau monde bien chiant.
— Tu verras, ici ce n'est pas comme en Angleterre, c'est bien plus cool. Et en général les parties de Will se terminent en beuverie mais en comité privé. Mais ne t'en fait pas, il y aura aussi du coca.
Il avait recommencé à me caresser la poitrine en insistant sur mes pointes de seins érigées… quand ça frappa à la porte.
— On peut entrer ?
— Oui c'est bon.
— Papa, on a faim, nous.
Hans regarda l'heure et nous dit que le souper était prévu pour dans 20 minutes. On prit tous une douche vite fait et on descendit manger. Le chauffeur qui faisait aussi office de majordome nous installa à la salle à manger.
— Monsieur Niels a prévenu qu'il ne mangera pas avec vous ce soir et comme on ne savait pas ce que les petits messieurs aimaient, la cuisinière a préparé une salade, des frites et du poulet. Ça ira ?
— Ça ira très bien Stijn. Les garçons, tout comme nous, mangent de tout et il n’y a aucune contre-indication.
— Je transmettrai à Aniek qui en sera soulagée. Elle avait peur que les petits messieurs n'aiment pas sa cuisine.
Ça nous faisait drôle d'être servi. Et quand Stijn apporta les frites et le poulet, Gus lui demanda en Hollandais
— S'il vous plait monsieur, on pourrait avoir du ketchup et de la mayonnaise et aussi de la moutarde pour mon Papa ?
— Je vais vous chercher ça de suite Monsieur Augustin.
Le repas se termina sur une mousse au chocolat suivie d'une glace. Les jumeaux n'ayant pas sommeil à cause de leur longue sieste on alla faire une promenade digestive à pied dans le quartier. Et c'est comme ça que par hasard on passa dans la rue où habitaient Willy, Peter et leurs parents.
— Papa, regarde c'est dans cette maison que Willem et Peter habitent. On va leur dire bonsoir ?
— Non, ce n’est plus l’heure. On leur téléphonera demain. On va rentrer, il se fait tard.
— Vous êtes sûr qu'ils habitent ici vos amis ?
— Oui Hans, on en est certains.
— Alors eux aussi font partie du gotha et ils seront certainement à la party de Will. On passera les voir demain si vous voulez.
On rentra et Hans fit remarquer que son frère était rentré mais on ne le vit pas ce soir-là. Et à mon habitude, le lendemain matin je me levais le premier et j'allais à la cuisine où Aniek et Stijn œuvraient déjà.
— Bonjour Monsieur, vous êtes matinal.
— Bonjour Madame, bonjour Monsieur. J'ai cette habitude. Je pourrais avoir un café s'il vous plait ?
— Je vous prépare ça et je vais vous le servir à la salle à manger.
— Ça vous dérange que je le prenne ici ?
— Pas le moins du monde, nous avons l’habitude avec monsieur Niels qui déjeune ici chaque matin à 7 heures. Asseyez-vous. Je vous apporte ça tout de suite. Voulez-vous quelque chose à manger avec ?
— Non merci, je mangerai en même temps que les garçons.
— Vous pouvez me dire ce qu'ils mangent le matin ?
— Ils boivent un chocolat et après c'est suivant leur humeur du moment. En général c'est des œufs mais parfois ça varie.
— Aniek, il est bientôt l’heure, prépare le petit-déjeuner de monsieur Niels. Il ne devrait plus tarder à descendre.
Et en effet quelques minutes après Niels arriva à la cuisine.
— Bonjour tout le monde. Tu dois être Jean-François.
— Enchanté de te connaître Niels, en effet je suis Jean-François. Tu es matinal aussi.
— Oui je vais courir.
— Je peux venir avec toi ?
— Bien sûr.
— Je monte me changer.
Le temps de faire l'aller-retour et de me changer Niels avait fini son petit-déjeuner et on partit en trottinant jusqu'à un grand parc. Il accéléra la foulée mais je le suivais sans peine. Il ralentit un peu et on courait de front.
— Jean-François, tu sais que si mes parents vous ont invité c'est parce qu'ils ont besoin de votre accord pour modifier certaines clauses du testament du grand-père et que pour se faire il faut l’unanimité.
— Oui, Rémi m'en a parlé rapidement au téléphone.
— Qui est Rémi ?
— C'est notre avocat, à Nick et à moi. Il a reçu le protocole d'accord et il me donnera son avis jeudi quand on se verra.
— Vous comptez faire quoi ?
— Franchement je n'en sais rien. Je me fie à lui qui est un ami de longue date et je pense que Hans et Nick feront pareil. Tu peux me résumer en quelques mots ce qu'ils veulent faire ?
— Ils veulent se recentrer sur l'Europe en vendant des usines qu'ils ont dans le monde et investir cet argent dans plusieurs grands groupes européens.
— Et ça va apporter quoi ces changements ?
— Rien de bien spécial si ce n'est que nos investissements seront plus en sécurité.
— D’accord. On verra bien.
On dut courir une petite heure et quand on rentra on trouva Hans et les jumeaux à la cuisine en train d’entamer leur petit-déjeuner. Hans présenta les jumeaux à son frère qui, comme moi, monta se doucher. Quand je redescendis ils en étaient au salé et je les accompagnais.
Tout le monde remonta s'habiller et on partit faire un tour en voiture pour visiter la ville. On rentra un peu avant midi. Les parents de Hans étaient rentrés de l’hôpital. Hans nous présenta et, à première vue, ses parents n'était pas aussi snobs et imbus de leurs personnes que mes ex beaux-parents. Mais on devinait un gros malaise avec Hans.
Durant le repas, tout autant son père que sa mère s'intéressèrent à nous, nous posant des questions sur ce qu'on faisait, où en étaient les jumeaux dans leurs études. Et ils furent très surpris d'apprendre qu'ils rentraient en fac en septembre. Ils furent encore plus surpris quand Gus leur précisa que Hans allait lui aussi reprendre ses études. Ils nous avaient demandé de les appeler par leurs prénoms. Le repas fini, les parents de Hans demandèrent à lui parler en privé.
— Pendant ce temps on va aller voir si Peter et Willy sont chez eux. C'est juste à côté.
— D’accord, je t'appelle dès que j'en ai fini avec mes parents. Je me demande bien ce qu'ils ont à me dire.
— Vas-y et tu le sauras.
Avec les jumeaux on alla chez les parents de Peter et Willem. On sonna et après quelques instant la porte s’ouvrit.
— Bonjour messieurs, que puis-je pour vous ?
— On vient voir si Peter et Willy sont là.
— De la part de qui ?
— De Gus et de Chip, on les a rencontrés au camping en France.
— Un instant je vous prie.
L'homme referma la porte et quelques minutes après elle s'ouvrait sur leur mère.
— Quelle bonne surprise de vous voir là ! Mais vous allez être déçus, mes fils sont partis avec leur père faire un tennis. Ils ne rentreront qu'en fin d'après-midi. Vous voulez entrer boire quelque chose ?
— Non, je vous remercie Madame, nous sortons de table et Gus et Chip voulaient voir vos fils.
— Oui je le comprends bien et eux aussi seront déçus de vous avoir manqué. Demain après-midi, ils vont faire du cheval, ça vous dit d'aller avec eux ?
— Papa, dis oui, s'il te plait.
— Je ne voudrais pas que ça dérange.
— Pas du tout, je vous l’assure. Vous savez monter les garçons ?
— Oui, Louis nous a donné des leçons et c'est souvent qu'à la maison on va en faire avec Holly, Blacky et les mules. On aime bien ça, mais quand on va chez Louis il nous prête d'autres chevaux pour sauter des obstacles.
— Si vous voulez venir aussi Jean-François, vous et Hans, êtes les bienvenus.
— Je vous remercie Madame, mais demain après-midi Hans et moi avons des obligations familiales.
— Qu'à cela ne tienne, je passerai prendre les jumeaux à 14 heures, ça ira ?
— Très bien. Mais si vous préférez, je peux les accompagner chez vous.
— Non c'est sur la route pour aller au club hippique, enfin si vous logez chez les Van De Face.
— Oui, c'est là que nous sommes.
— Alors on dit se dit à demain.
Les jumeaux étaient déçus de ne pas avoir vu leurs copains mais ravis d'aller faire du cheval le lendemain.
— On fait quoi maintenant Papa ?
— On se balade encore un peu ?
— Tu as vu Papa, là-bas y'a une boutique qui vend des glaces. Tu crois que les glaces hollandaises ont le même goût que les Françaises ?
— Je ne sais pas, je n'en ai jamais mangé et si on allait les tester ? Mais pas plus de deux boules chacun.
Une fois de plus je venais de me faire avoir par les jumeaux. (Oui, j'avoue que je suis aussi gourmand qu’eux.) Ça devait faire pas loin d’une paire d’heures qu'on était parti quand je reçus un SMS de Hans qui me demandait où on était. Je fis une photo que je lui envoyais. On était tout en haut de la grande roue, au bord de la mer. ''j'arrive'‘.
On redescendit et en l'attendant on gouta bien sûr. Une gaufre chantilly, une crêpe au Nutella et pour faire descendre le tout une canette de soda chacun. Un autre SMS et Hans arrivait. Les jumeaux se ruèrent sur lui comme s'ils ne l'avaient pas vu depuis des mois.
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— On aura droit à un soda et à une glace aussi ?
— Oui, si vous voulez mais il ne faudra rien dire à Hans, sinon je vais me faire engueuler.
Les derniers jours passèrent très vite et on rentra aux Fourches. J'avais appelé mon frangin pour l'avertir qu'on débarquerait chez lui lundi soir et, le temps de faire les lessives, de refaire les sacs, de prendre nos costumes que je portais dans une housse à part, de s'occuper des loups qui nous languissaient, je n'avais pas arrêté de courir.
On était en avance pour prendre le train et comme il n'y avait pas grand monde les jumeaux s'allongèrent sur les banquettes et finirent leur nuit. Arrivés à Paris ce fut la course pour changer de gare et à 14 h quand on descendit du train Hans était là à nous attendre. Les jumeaux coururent l'embrasser puis se fut mon tour. Il m'aida à porter les bagages jusqu'à une berline de luxe d'où un chauffeur descendit pour nous aider. On refusa.
On monta à l'arrière et Hans en bon cicérone qu'il était nous disait quel était tel bâtiment ou tel parc. On arriva devant une maison bourgeoise dans un quartier huppé. On sortit de la voiture et Hans nous fit les honneurs de la maison où nous étions seuls pour le moment, ses parents ne sortant que le lendemain de l'hôpital et son frère étant allé voir son amie depuis la veille.
Il nous conduisit à nos chambres. Celle des jumeaux n'était séparé de la mienne que par une porte communicante et la mienne et celle de Hans par une salle de bain commune.
— Tu vois moi aussi je suis dans l'aile des invités. Depuis que j'ai rompu les ponts avec mes parents, ils ont vidé ma chambre d’enfant. Par contre ils ont mis toutes mes affaires dans des cartons et confié ça à un garde meuble.
— On pourra les récupérer si tu veux.
— Il faudra que je fasse du tri mais il y a certaines choses que j'aimerais avoir aux Fourches. C'est des souvenirs auxquels je tiens beaucoup.
— Je crois que l'invitation de mes parents est un prétexte pour une réunion de famille. Si j'en crois ce que mon frère m'a dit, la famille veut investir dans je ne sais plus trop quoi et elle a besoin de ton accord pour le faire. Tes beaux-parents chéris devraient arriver mercredi dans l'après-midi et la réunion se tenir le jeudi. Il y aura Victoria, Nick ne pourra pas venir mais il a laissé un pouvoir à Rémy qui sera là pour le représenter et te représentera aussi, si tu le désires. Il devrait te téléphoner dans la soirée pour t'expliquer tout ça. Il y aura aussi mon frère et les avocats des cousins, mes parents seront là aussi, bien sûr.
La réunion se passera ici au grand salon. Et tout le monde restera jusqu'à dimanche parce que samedi midi nous sommes invités par Willem chez sa mère qui fête je ne sais plus quoi exactement.
— Ah, d'où ta demande des costumes, alors.
— C'est ça. On va voir ce que font les jumeaux et vider leurs valises ?
Les valises étaient là où on les avait posées. Et les jumeaux dormaient comme des bienheureux. Discrètement on les vida et on alla s'étendre nous aussi. Mais on ne dormit pas une seule seconde. On avait une semaine à rattraper !
*****
Pendant que l’on fait des galipettes très… acrobatiques, je vous met le rappel du comment on était cousin avec Hans, c'est simple. La mère de Hans et de son frère ainé Niels est la sœur de la mère de Anna et de Nick. Leur mère n'étant autre que Victoria qui était une cousine de la reine d'Angleterre par les femmes. Et le père de Hans était le frère du mari de la reine des Pays-Bas. D'où son titre de prince…
°°°°°
On allait remettre le couvert quand mon téléphone sonna. C'était William.
— Bonjour Jean-François, je ne te dérange pas ?
— Non, pas du tout William.
Après quelques banalités, il me téléphonait pour me demander quand est-ce qu'il pourrait faire récupérer Star.
— Quand tu voudras, mais pour le moment je ne suis pas aux Fourches mais chez les parents de Hans à La Haye.
— Ça alors. Vous y êtes pour quelques jours ?
— Au moins jusqu'à dimanche. Samedi nous sommes invités à une party par Willem.
— Alors on se verra là-bas. Ça sera plus simple de discuter de vive voix. Au fait Harry a encore perdu sa chevalière. Vous allez venir voir Victoria à Londres si j'ai bien compris ce que m'a dit ma grand-mère.
— Oui, on va y aller quelques jours et on ira au fief des jumeaux aussi. Ils veulent dormir dans leur château.
— Mais il n'y a rien dedans, si je me souviens bien.
— En effet, il est vide de chez vide. On y fera du camping.
— À samedi! Embrasse les jumeaux et Hans de ma part.
— D'accord William, ça sera fait et à samedi.
On raccrocha en même temps. Je me tournais vers Hans.
— Les jumeaux vont être contents de les revoir.
Par contre j'espère qu'ils sauront se tenir à la party de Will. Parce que je suppose qu'il va y avoir du beau monde bien chiant.
— Tu verras, ici ce n'est pas comme en Angleterre, c'est bien plus cool. Et en général les parties de Will se terminent en beuverie mais en comité privé. Mais ne t'en fait pas, il y aura aussi du coca.
Il avait recommencé à me caresser la poitrine en insistant sur mes pointes de seins érigées… quand ça frappa à la porte.
— On peut entrer ?
— Oui c'est bon.
— Papa, on a faim, nous.
Hans regarda l'heure et nous dit que le souper était prévu pour dans 20 minutes. On prit tous une douche vite fait et on descendit manger. Le chauffeur qui faisait aussi office de majordome nous installa à la salle à manger.
— Monsieur Niels a prévenu qu'il ne mangera pas avec vous ce soir et comme on ne savait pas ce que les petits messieurs aimaient, la cuisinière a préparé une salade, des frites et du poulet. Ça ira ?
— Ça ira très bien Stijn. Les garçons, tout comme nous, mangent de tout et il n’y a aucune contre-indication.
— Je transmettrai à Aniek qui en sera soulagée. Elle avait peur que les petits messieurs n'aiment pas sa cuisine.
Ça nous faisait drôle d'être servi. Et quand Stijn apporta les frites et le poulet, Gus lui demanda en Hollandais
— S'il vous plait monsieur, on pourrait avoir du ketchup et de la mayonnaise et aussi de la moutarde pour mon Papa ?
— Je vais vous chercher ça de suite Monsieur Augustin.
Le repas se termina sur une mousse au chocolat suivie d'une glace. Les jumeaux n'ayant pas sommeil à cause de leur longue sieste on alla faire une promenade digestive à pied dans le quartier. Et c'est comme ça que par hasard on passa dans la rue où habitaient Willy, Peter et leurs parents.
— Papa, regarde c'est dans cette maison que Willem et Peter habitent. On va leur dire bonsoir ?
— Non, ce n’est plus l’heure. On leur téléphonera demain. On va rentrer, il se fait tard.
— Vous êtes sûr qu'ils habitent ici vos amis ?
— Oui Hans, on en est certains.
— Alors eux aussi font partie du gotha et ils seront certainement à la party de Will. On passera les voir demain si vous voulez.
On rentra et Hans fit remarquer que son frère était rentré mais on ne le vit pas ce soir-là. Et à mon habitude, le lendemain matin je me levais le premier et j'allais à la cuisine où Aniek et Stijn œuvraient déjà.
— Bonjour Monsieur, vous êtes matinal.
— Bonjour Madame, bonjour Monsieur. J'ai cette habitude. Je pourrais avoir un café s'il vous plait ?
— Je vous prépare ça et je vais vous le servir à la salle à manger.
— Ça vous dérange que je le prenne ici ?
— Pas le moins du monde, nous avons l’habitude avec monsieur Niels qui déjeune ici chaque matin à 7 heures. Asseyez-vous. Je vous apporte ça tout de suite. Voulez-vous quelque chose à manger avec ?
— Non merci, je mangerai en même temps que les garçons.
— Vous pouvez me dire ce qu'ils mangent le matin ?
— Ils boivent un chocolat et après c'est suivant leur humeur du moment. En général c'est des œufs mais parfois ça varie.
— Aniek, il est bientôt l’heure, prépare le petit-déjeuner de monsieur Niels. Il ne devrait plus tarder à descendre.
Et en effet quelques minutes après Niels arriva à la cuisine.
— Bonjour tout le monde. Tu dois être Jean-François.
— Enchanté de te connaître Niels, en effet je suis Jean-François. Tu es matinal aussi.
— Oui je vais courir.
— Je peux venir avec toi ?
— Bien sûr.
— Je monte me changer.
Le temps de faire l'aller-retour et de me changer Niels avait fini son petit-déjeuner et on partit en trottinant jusqu'à un grand parc. Il accéléra la foulée mais je le suivais sans peine. Il ralentit un peu et on courait de front.
— Jean-François, tu sais que si mes parents vous ont invité c'est parce qu'ils ont besoin de votre accord pour modifier certaines clauses du testament du grand-père et que pour se faire il faut l’unanimité.
— Oui, Rémi m'en a parlé rapidement au téléphone.
— Qui est Rémi ?
— C'est notre avocat, à Nick et à moi. Il a reçu le protocole d'accord et il me donnera son avis jeudi quand on se verra.
— Vous comptez faire quoi ?
— Franchement je n'en sais rien. Je me fie à lui qui est un ami de longue date et je pense que Hans et Nick feront pareil. Tu peux me résumer en quelques mots ce qu'ils veulent faire ?
— Ils veulent se recentrer sur l'Europe en vendant des usines qu'ils ont dans le monde et investir cet argent dans plusieurs grands groupes européens.
— Et ça va apporter quoi ces changements ?
— Rien de bien spécial si ce n'est que nos investissements seront plus en sécurité.
— D’accord. On verra bien.
On dut courir une petite heure et quand on rentra on trouva Hans et les jumeaux à la cuisine en train d’entamer leur petit-déjeuner. Hans présenta les jumeaux à son frère qui, comme moi, monta se doucher. Quand je redescendis ils en étaient au salé et je les accompagnais.
Tout le monde remonta s'habiller et on partit faire un tour en voiture pour visiter la ville. On rentra un peu avant midi. Les parents de Hans étaient rentrés de l’hôpital. Hans nous présenta et, à première vue, ses parents n'était pas aussi snobs et imbus de leurs personnes que mes ex beaux-parents. Mais on devinait un gros malaise avec Hans.
Durant le repas, tout autant son père que sa mère s'intéressèrent à nous, nous posant des questions sur ce qu'on faisait, où en étaient les jumeaux dans leurs études. Et ils furent très surpris d'apprendre qu'ils rentraient en fac en septembre. Ils furent encore plus surpris quand Gus leur précisa que Hans allait lui aussi reprendre ses études. Ils nous avaient demandé de les appeler par leurs prénoms. Le repas fini, les parents de Hans demandèrent à lui parler en privé.
— Pendant ce temps on va aller voir si Peter et Willy sont chez eux. C'est juste à côté.
— D’accord, je t'appelle dès que j'en ai fini avec mes parents. Je me demande bien ce qu'ils ont à me dire.
— Vas-y et tu le sauras.
Avec les jumeaux on alla chez les parents de Peter et Willem. On sonna et après quelques instant la porte s’ouvrit.
— Bonjour messieurs, que puis-je pour vous ?
— On vient voir si Peter et Willy sont là.
— De la part de qui ?
— De Gus et de Chip, on les a rencontrés au camping en France.
— Un instant je vous prie.
L'homme referma la porte et quelques minutes après elle s'ouvrait sur leur mère.
— Quelle bonne surprise de vous voir là ! Mais vous allez être déçus, mes fils sont partis avec leur père faire un tennis. Ils ne rentreront qu'en fin d'après-midi. Vous voulez entrer boire quelque chose ?
— Non, je vous remercie Madame, nous sortons de table et Gus et Chip voulaient voir vos fils.
— Oui je le comprends bien et eux aussi seront déçus de vous avoir manqué. Demain après-midi, ils vont faire du cheval, ça vous dit d'aller avec eux ?
— Papa, dis oui, s'il te plait.
— Je ne voudrais pas que ça dérange.
— Pas du tout, je vous l’assure. Vous savez monter les garçons ?
— Oui, Louis nous a donné des leçons et c'est souvent qu'à la maison on va en faire avec Holly, Blacky et les mules. On aime bien ça, mais quand on va chez Louis il nous prête d'autres chevaux pour sauter des obstacles.
— Si vous voulez venir aussi Jean-François, vous et Hans, êtes les bienvenus.
— Je vous remercie Madame, mais demain après-midi Hans et moi avons des obligations familiales.
— Qu'à cela ne tienne, je passerai prendre les jumeaux à 14 heures, ça ira ?
— Très bien. Mais si vous préférez, je peux les accompagner chez vous.
— Non c'est sur la route pour aller au club hippique, enfin si vous logez chez les Van De Face.
— Oui, c'est là que nous sommes.
— Alors on dit se dit à demain.
Les jumeaux étaient déçus de ne pas avoir vu leurs copains mais ravis d'aller faire du cheval le lendemain.
— On fait quoi maintenant Papa ?
— On se balade encore un peu ?
— Tu as vu Papa, là-bas y'a une boutique qui vend des glaces. Tu crois que les glaces hollandaises ont le même goût que les Françaises ?
— Je ne sais pas, je n'en ai jamais mangé et si on allait les tester ? Mais pas plus de deux boules chacun.
Une fois de plus je venais de me faire avoir par les jumeaux. (Oui, j'avoue que je suis aussi gourmand qu’eux.) Ça devait faire pas loin d’une paire d’heures qu'on était parti quand je reçus un SMS de Hans qui me demandait où on était. Je fis une photo que je lui envoyais. On était tout en haut de la grande roue, au bord de la mer. ''j'arrive'‘.
On redescendit et en l'attendant on gouta bien sûr. Une gaufre chantilly, une crêpe au Nutella et pour faire descendre le tout une canette de soda chacun. Un autre SMS et Hans arrivait. Les jumeaux se ruèrent sur lui comme s'ils ne l'avaient pas vu depuis des mois.
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