30-10-2023, 02:11 PM
Gus passa au hollandais.
— Si tu veux Peter, on peut parler en hollandais. On le parle couramment.
— C'est vrai ? Cool. Mais comment ça se fait ? Vous l'avez appris au lycée ?
— On va faire les courses les garçons. Vous venez avec nous ?
— On est obligé ?
— Non, pas du tout.
— Alors, on reste jouer.
— Ok, mais ne faites pas de bêtises.
— Mais Papa, tu nous connais, non ?
— Oui, justement.
— Allez, Bé, on y va.
Je partis avec Hans, pas trop rassuré, parce que je les connaissais bien les loustics. Mais quand on revint ils jouaient toujours au foot et Peter et Willy donnaient des cours de hollandais aux jumeaux. Enfin, ils leur apprenaient les mots ou les expressions qu'utilisaient les jeunes de leur âge et les jumeaux faisaient de même en français.
Ça riait, ça criait, ça se bousculait, mais rien de méchant. Bien vite d'autres jeunes se joignirent à eux et ça me rappela ma première venue dans ce camp. C’était assez comique de voir mes fistons jongler d’une langue à l’autre, jouant les interprètes pour tous. On autorisa même les jumeaux à aller à la plage avec leurs nouveaux amis.
— Tu as fait fort Bé !
— De quoi tu parles Hans ?
— Laisser aller les jumeaux à la plage sans nous.
— À partir de septembre ils seront seuls au milieu d'étudiants bien plus âgés qu’eux. Là on n'est pas trop loin. Ça leur fera une expérience. Et puis ce n’est pas toi qui me dis tout le temps d'arrêter d'être un papa poule ?
— Oui, mon joli papa poule et si on allait prendre une douche ça te dit ?
— Bien sûr et comme les jumeaux sont à la plage, on va pouvoir s'amuser en rentrant.
— Je ne voyais pas ça comme ça mais pourquoi pas.
Rien qu'à l'idée de ce qui allait se passer, je commençais à bander. Hans s'en rendit compte et me fit un petit sourire accompagné d'un clin d’œil. Comme le jeune puceau que j'étais la première fois que j'étais venu avec mon frère et Tim, je mis ma serviette sur mon épaule pour cacher mon érection resplendissante.
Hans me précédait et ce coquin faisait rouler ses hanches, un peu comme une fille qui marche sur un podium. Il entra dans la douche réservée aux handicapés. Sitôt la porte de la douche fermée, il arracha ma serviette et se mit à genoux pour me sucer comme si sa vie en dépendait. Je me laissais faire un moment parce que Hans qui suce c'est un peu le petit Jésus en culotte de velours.
Je voulus le stopper mais il continua jusqu'à avaler mon nectar.
— Hans, pourquoi tu m'as fait jouir si vite ?
— Parce que tu récupères vite et que tu es beaucoup plus endurant au second tour… et j'ai très, très, envie de ta queue dans mes fesses, Bé, et longtemps, longtemps.
Je le relevais, ce coquin. Il pencha la tête et me sourit. On se roula une pelle. Il réussit à attraper mon sexe auquel il redonna toute la vigueur requise pour que je le prenne. Comment résister ? La chair est faible, surtout la mienne quand il s'agit de faire l'amour à Hans. Je le retournais et je le plaquais contre le mur…
…
Sans nous en rendre compte, la première semaine passa très vite. Le second mercredi, Hans reçut un coup de téléphone de son frère. Leurs parents venaient d'avoir un accident de voiture et étaient à l'hôpital dans un état grave, selon lui. Il décida d'aller en Hollande les voir. On voulut l'accompagner mais il préféra y aller seul, pour ne pas gâcher nos vacances. Il fit un sac vite fait et on alla le déposer à la gare de Montpellier où il prit un TGV.
Ça nous faisait tout drôle qu'il ne soit plus là. Souvent je me retrouvais seul, car les jumeaux avaient pris de l'autonomie et partaient souvent avec leurs amis.
L'avant dernier jour, alors que je buvais mon café du matin, Gus arriva de leur chambre et s'installa sur mes genoux pour un câlin. Il était songeur.
— Qu'est-ce-qui ne va pas Gus ?
— Rien, c'est juste que Hans me manque .
Je souriais de sa réponse que mon téléphone sonna et quand je vis que c'était Hans qui appelait je décrochais aussitôt. Je mis le haut-parleur pour que Gus entende aussi.
— Bonjour Hans, comment vont tes parents ?
— Salut Bé, ils vont mieux, plus de danger. Je suis allé les voir hier. Mon père a la jambe cassée et ma mère c'est le poignet. Ils devraient sortir de l'hôpital lundi matin. Ils sont dans la même chambre et on a un peu discuté. Ils veulent vous rencontrer. Ils vous invitent à passer quelques jours chez nous. Ça vous dit de venir en Hollande et après on ira en Angleterre comme prévu.
— Gus me faisait oui de la tête.
— Gus est d’accord, je suppose que Chip le sera aussi.
— Que je serai d'accord pour faire quoi, papa ?
— Il vient de se lever, tu vas avoir sa réponse en direct. Hans veut qu'on aille le rejoindre en Hollande. Et il demande si tu es d’accord.
— Oui, évidemment que je veux bien. Il habite où en Hollande ?
— Je suis chez mes parents à Den Haag. La Haye en français.
— Cool ça, Peter et Willy habitent là-bas aussi. Viens Gus, on va leur dire qu'on va aller en Hollande. Bisous Hans.
— Bisous les garçons.
— Ils sont déjà partis annoncer la nouvelle à leurs amis. Mais ils ne vont pas tarder à revenir. Ils n'ont pas pris leur petit-déjeuner. Tu peux te renseigner pour un TGV. Je n'ai pas envie de conduire sur toute cette distance tout seul.
— Pas de souci, je t'envoie un SMS pour te dire ça et je fais aussi les réservations pour vous.
— Ok, je t’embrasse, les crapauds reviennent.
— Bisous Bé.
— Papa, y'a Peter et Willy qui nous invitent chez eux quand on sera à La Haye. On pourra y aller ?
— On verra ça une fois qu'on sera là-bas. Mais je pense que ça sera possible.
— On part quand ?
— Je ne sais pas. Hans va réserver des billets de train et il me téléphonera pour me dire quand on part.
— On va habiter où en Hollande ?
— Je ne sais pas. Chez les parents de Hans je suppose.
— Oui mais c'est où, chez eux ? L’adresse?
— Je le lui demanderai quand il m'appellera pour me donner les horaires du train. Ça vous va comme ça ?
— D’accord. Dis Papa, on a un peu faim.
— Je m’en doute, je vous prépare ça comme d’habitude ?
Puis ce fut la douche et plage. Ce n'est qu'à midi que Hans me rappela.
— Bé, je vous ai trouvé un TGV qui part de Nîmes mardi matin à 5 heures et vous serez là vers 14 heures. Ça ira ?
— Oui, ça ira très bien. Je descendrai chez mon frangin la veille et il nous emmènera à la gare.
— Au fait, Bé, tu pourras prendre quelques affaires pour moi ?
— Bien sûr. Tu me diras ça quand on sera rentré à la maison. Au fait tu peux me donner ton adresse parce que Peter et Willy sont aussi de La Haye et ils ont invité les jumeaux à aller passer une journée chez eux.
— Ok, je t'envoie ça par SMS. Vous allez manger quoi à midi ?
— On va aller au snack. Ça sera plus simple.
On discuta encore un petit moment et on raccrocha. Quelques secondes après je recevais un SMS de Hans ainsi que sa géolocalisation. Chip et Gus prirent mon téléphone et allèrent montrer l'adresse à leurs amis. Ils revinrent vite.
— Papa, c'est cool, ils habitent pas loin de là où on sera. Juste la rue à coté, ils nous ont dit.
— C'est bien, comme ça vous pourra les voir plus souvent. Enfin, je ne sais pas si on va rester longtemps chez les parents de Hans.
— Papa, pourquoi les parents de Hans ne l'aiment pas ?
— C'est une histoire compliquée où l’argent, le prestige, la bonne renommée de sa famille entrent en compte. Sans compter que Hans a refusé de se marier à une fille que ses parents lui imposaient pour encore plus agrandir leur renommée et leur fortune.
— Ses parents sont aussi cons que nos grands-parents à nous alors ?
— Chip, voyons !
— Oui papa, je sais, on ne dit pas con mais ça ne change rien à ce qu'ils sont !
Il avait raison. Pour changer de conversation je parlais du repas.
— Et si on allait voir si Aurélien est toujours là ?
— Yes, on y va !
Et il se souvenait de nous, enfin surtout des jumeaux qui essayaient toujours d'en avoir un peu plus… comme s'ils crevaient de faim à la maison. On mangea sur place et comme il n'y avait personne au salon de coiffure j'en profitais pour nous faire couper les cheveux à tous les trois. Une fois de plus James fit des miracles.
Quand on arriva au mobile-home les garçons partirent jouer au foot avec leurs amis et les parents de Peter et Willy m'invitèrent à boire un café. C'était des gens discrets. La quarantaine, on se disait bonjour, on discutait de la pluie et du beau temps, on avait même bu l'apéro une paire de fois ensemble mais ça n'était jamais allé plus loin.
— Je m'excuse Jean-François, mais l'adresse que les jumeaux ont donné à nos fils est celle de la famille Van De Face si je ne me trompe pas.
— Non, vous ne vous trompez pas. Hans est leur fils.
— Ah oui je me souviens, il y a une dizaine ou une douzaine d’année, il avait disparu du jour au lendemain. Ça avait fait jaser dans le gotha princier européen.
— C'est à cette période que nous nous sommes rencontrés et depuis nous vivons ensemble.
— Je peux me permettre une question indiscrète ?
Gus et Chip sont vos enfants ou les siens ?
— Génétiquement les miens mais affectivement les nôtres. Ils nous appellent papa tous les deux.
La conversation dura encore un peu mais j'éludais de plus en plus ses questions qui devenaient trop indiscrètes. Ils durent s'en rendre compte parce qu'ils changèrent de sujet. On parla du camping et des joies du naturisme. Et je prétextais aller jeter un œil sur les garçons pour clore définitivement la conversation.
Les jumeaux étaient sur la plage avec leurs amis et ils faisaient un foot. Enfin ça y ressemblait. Un des plus grands bouscula violement Gus qui se releva et l’apostropha. Ça ne lui plut pas et il revint vers lui menaçant. Chip s'approcha mais Gus lui fit signe de rester où il était. Le grand en profita pour essayer de lui coller un coup de poing, mais Gus lui attrapa le poignet le tira vers lui, le fit tomber d'une balayette du pied et lui tordit le bras. Le grand abdiqua. Gus le relâcha et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Le grand hésita, il la prit et une fois debout ils se serrèrent la main.
Ouf ! J'avais eu peur pour lui. Mais mes leçons payaient finalement.
Il faudra que je pense de dire à Hans, qu'une fois à Montpellier, il les inscrive dans un dojo pour qu'ils continuent à s'entrainer correctement. Je rentrais après avoir nagé un peu. Quand ils rentrèrent ce fut pour me demander ce qu'il y avait à manger. Merde, je n'y avait plus pensé.
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— Si tu veux Peter, on peut parler en hollandais. On le parle couramment.
— C'est vrai ? Cool. Mais comment ça se fait ? Vous l'avez appris au lycée ?
— On va faire les courses les garçons. Vous venez avec nous ?
— On est obligé ?
— Non, pas du tout.
— Alors, on reste jouer.
— Ok, mais ne faites pas de bêtises.
— Mais Papa, tu nous connais, non ?
— Oui, justement.
— Allez, Bé, on y va.
Je partis avec Hans, pas trop rassuré, parce que je les connaissais bien les loustics. Mais quand on revint ils jouaient toujours au foot et Peter et Willy donnaient des cours de hollandais aux jumeaux. Enfin, ils leur apprenaient les mots ou les expressions qu'utilisaient les jeunes de leur âge et les jumeaux faisaient de même en français.
Ça riait, ça criait, ça se bousculait, mais rien de méchant. Bien vite d'autres jeunes se joignirent à eux et ça me rappela ma première venue dans ce camp. C’était assez comique de voir mes fistons jongler d’une langue à l’autre, jouant les interprètes pour tous. On autorisa même les jumeaux à aller à la plage avec leurs nouveaux amis.
— Tu as fait fort Bé !
— De quoi tu parles Hans ?
— Laisser aller les jumeaux à la plage sans nous.
— À partir de septembre ils seront seuls au milieu d'étudiants bien plus âgés qu’eux. Là on n'est pas trop loin. Ça leur fera une expérience. Et puis ce n’est pas toi qui me dis tout le temps d'arrêter d'être un papa poule ?
— Oui, mon joli papa poule et si on allait prendre une douche ça te dit ?
— Bien sûr et comme les jumeaux sont à la plage, on va pouvoir s'amuser en rentrant.
— Je ne voyais pas ça comme ça mais pourquoi pas.
Rien qu'à l'idée de ce qui allait se passer, je commençais à bander. Hans s'en rendit compte et me fit un petit sourire accompagné d'un clin d’œil. Comme le jeune puceau que j'étais la première fois que j'étais venu avec mon frère et Tim, je mis ma serviette sur mon épaule pour cacher mon érection resplendissante.
Hans me précédait et ce coquin faisait rouler ses hanches, un peu comme une fille qui marche sur un podium. Il entra dans la douche réservée aux handicapés. Sitôt la porte de la douche fermée, il arracha ma serviette et se mit à genoux pour me sucer comme si sa vie en dépendait. Je me laissais faire un moment parce que Hans qui suce c'est un peu le petit Jésus en culotte de velours.
Je voulus le stopper mais il continua jusqu'à avaler mon nectar.
— Hans, pourquoi tu m'as fait jouir si vite ?
— Parce que tu récupères vite et que tu es beaucoup plus endurant au second tour… et j'ai très, très, envie de ta queue dans mes fesses, Bé, et longtemps, longtemps.
Je le relevais, ce coquin. Il pencha la tête et me sourit. On se roula une pelle. Il réussit à attraper mon sexe auquel il redonna toute la vigueur requise pour que je le prenne. Comment résister ? La chair est faible, surtout la mienne quand il s'agit de faire l'amour à Hans. Je le retournais et je le plaquais contre le mur…
…
Sans nous en rendre compte, la première semaine passa très vite. Le second mercredi, Hans reçut un coup de téléphone de son frère. Leurs parents venaient d'avoir un accident de voiture et étaient à l'hôpital dans un état grave, selon lui. Il décida d'aller en Hollande les voir. On voulut l'accompagner mais il préféra y aller seul, pour ne pas gâcher nos vacances. Il fit un sac vite fait et on alla le déposer à la gare de Montpellier où il prit un TGV.
Ça nous faisait tout drôle qu'il ne soit plus là. Souvent je me retrouvais seul, car les jumeaux avaient pris de l'autonomie et partaient souvent avec leurs amis.
L'avant dernier jour, alors que je buvais mon café du matin, Gus arriva de leur chambre et s'installa sur mes genoux pour un câlin. Il était songeur.
— Qu'est-ce-qui ne va pas Gus ?
— Rien, c'est juste que Hans me manque .
Je souriais de sa réponse que mon téléphone sonna et quand je vis que c'était Hans qui appelait je décrochais aussitôt. Je mis le haut-parleur pour que Gus entende aussi.
— Bonjour Hans, comment vont tes parents ?
— Salut Bé, ils vont mieux, plus de danger. Je suis allé les voir hier. Mon père a la jambe cassée et ma mère c'est le poignet. Ils devraient sortir de l'hôpital lundi matin. Ils sont dans la même chambre et on a un peu discuté. Ils veulent vous rencontrer. Ils vous invitent à passer quelques jours chez nous. Ça vous dit de venir en Hollande et après on ira en Angleterre comme prévu.
— Gus me faisait oui de la tête.
— Gus est d’accord, je suppose que Chip le sera aussi.
— Que je serai d'accord pour faire quoi, papa ?
— Il vient de se lever, tu vas avoir sa réponse en direct. Hans veut qu'on aille le rejoindre en Hollande. Et il demande si tu es d’accord.
— Oui, évidemment que je veux bien. Il habite où en Hollande ?
— Je suis chez mes parents à Den Haag. La Haye en français.
— Cool ça, Peter et Willy habitent là-bas aussi. Viens Gus, on va leur dire qu'on va aller en Hollande. Bisous Hans.
— Bisous les garçons.
— Ils sont déjà partis annoncer la nouvelle à leurs amis. Mais ils ne vont pas tarder à revenir. Ils n'ont pas pris leur petit-déjeuner. Tu peux te renseigner pour un TGV. Je n'ai pas envie de conduire sur toute cette distance tout seul.
— Pas de souci, je t'envoie un SMS pour te dire ça et je fais aussi les réservations pour vous.
— Ok, je t’embrasse, les crapauds reviennent.
— Bisous Bé.
— Papa, y'a Peter et Willy qui nous invitent chez eux quand on sera à La Haye. On pourra y aller ?
— On verra ça une fois qu'on sera là-bas. Mais je pense que ça sera possible.
— On part quand ?
— Je ne sais pas. Hans va réserver des billets de train et il me téléphonera pour me dire quand on part.
— On va habiter où en Hollande ?
— Je ne sais pas. Chez les parents de Hans je suppose.
— Oui mais c'est où, chez eux ? L’adresse?
— Je le lui demanderai quand il m'appellera pour me donner les horaires du train. Ça vous va comme ça ?
— D’accord. Dis Papa, on a un peu faim.
— Je m’en doute, je vous prépare ça comme d’habitude ?
Puis ce fut la douche et plage. Ce n'est qu'à midi que Hans me rappela.
— Bé, je vous ai trouvé un TGV qui part de Nîmes mardi matin à 5 heures et vous serez là vers 14 heures. Ça ira ?
— Oui, ça ira très bien. Je descendrai chez mon frangin la veille et il nous emmènera à la gare.
— Au fait, Bé, tu pourras prendre quelques affaires pour moi ?
— Bien sûr. Tu me diras ça quand on sera rentré à la maison. Au fait tu peux me donner ton adresse parce que Peter et Willy sont aussi de La Haye et ils ont invité les jumeaux à aller passer une journée chez eux.
— Ok, je t'envoie ça par SMS. Vous allez manger quoi à midi ?
— On va aller au snack. Ça sera plus simple.
On discuta encore un petit moment et on raccrocha. Quelques secondes après je recevais un SMS de Hans ainsi que sa géolocalisation. Chip et Gus prirent mon téléphone et allèrent montrer l'adresse à leurs amis. Ils revinrent vite.
— Papa, c'est cool, ils habitent pas loin de là où on sera. Juste la rue à coté, ils nous ont dit.
— C'est bien, comme ça vous pourra les voir plus souvent. Enfin, je ne sais pas si on va rester longtemps chez les parents de Hans.
— Papa, pourquoi les parents de Hans ne l'aiment pas ?
— C'est une histoire compliquée où l’argent, le prestige, la bonne renommée de sa famille entrent en compte. Sans compter que Hans a refusé de se marier à une fille que ses parents lui imposaient pour encore plus agrandir leur renommée et leur fortune.
— Ses parents sont aussi cons que nos grands-parents à nous alors ?
— Chip, voyons !
— Oui papa, je sais, on ne dit pas con mais ça ne change rien à ce qu'ils sont !
Il avait raison. Pour changer de conversation je parlais du repas.
— Et si on allait voir si Aurélien est toujours là ?
— Yes, on y va !
Et il se souvenait de nous, enfin surtout des jumeaux qui essayaient toujours d'en avoir un peu plus… comme s'ils crevaient de faim à la maison. On mangea sur place et comme il n'y avait personne au salon de coiffure j'en profitais pour nous faire couper les cheveux à tous les trois. Une fois de plus James fit des miracles.
Quand on arriva au mobile-home les garçons partirent jouer au foot avec leurs amis et les parents de Peter et Willy m'invitèrent à boire un café. C'était des gens discrets. La quarantaine, on se disait bonjour, on discutait de la pluie et du beau temps, on avait même bu l'apéro une paire de fois ensemble mais ça n'était jamais allé plus loin.
— Je m'excuse Jean-François, mais l'adresse que les jumeaux ont donné à nos fils est celle de la famille Van De Face si je ne me trompe pas.
— Non, vous ne vous trompez pas. Hans est leur fils.
— Ah oui je me souviens, il y a une dizaine ou une douzaine d’année, il avait disparu du jour au lendemain. Ça avait fait jaser dans le gotha princier européen.
— C'est à cette période que nous nous sommes rencontrés et depuis nous vivons ensemble.
— Je peux me permettre une question indiscrète ?
Gus et Chip sont vos enfants ou les siens ?
— Génétiquement les miens mais affectivement les nôtres. Ils nous appellent papa tous les deux.
La conversation dura encore un peu mais j'éludais de plus en plus ses questions qui devenaient trop indiscrètes. Ils durent s'en rendre compte parce qu'ils changèrent de sujet. On parla du camping et des joies du naturisme. Et je prétextais aller jeter un œil sur les garçons pour clore définitivement la conversation.
Les jumeaux étaient sur la plage avec leurs amis et ils faisaient un foot. Enfin ça y ressemblait. Un des plus grands bouscula violement Gus qui se releva et l’apostropha. Ça ne lui plut pas et il revint vers lui menaçant. Chip s'approcha mais Gus lui fit signe de rester où il était. Le grand en profita pour essayer de lui coller un coup de poing, mais Gus lui attrapa le poignet le tira vers lui, le fit tomber d'une balayette du pied et lui tordit le bras. Le grand abdiqua. Gus le relâcha et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Le grand hésita, il la prit et une fois debout ils se serrèrent la main.
Ouf ! J'avais eu peur pour lui. Mais mes leçons payaient finalement.
Il faudra que je pense de dire à Hans, qu'une fois à Montpellier, il les inscrive dans un dojo pour qu'ils continuent à s'entrainer correctement. Je rentrais après avoir nagé un peu. Quand ils rentrèrent ce fut pour me demander ce qu'il y avait à manger. Merde, je n'y avait plus pensé.
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