02-10-2023, 08:20 PM
— Tu aurais pu nous dire que tu avais les princes William et Harry chez toi.
— Il aurait fallu que je le sache et je te signale que Will deviendra roi de Hollande quand sa mère lui laissera sa place.
— Bon, tant qu'ils sont là, tu restes chez toi. Ça marquerait mal que tu n'y sois pas.
— C'est pour te demander ça que j'étais venu te voir justement.
Ma grand-mère avait sorti les beaux verres à liqueur et servait à tous ce qu'ils voulaient. On resta une bonne heure à discuter et les jumeaux en profitèrent pour aller faire une razzia de fraises avec Harry qui les adorait autant qu’eux.
Pour rentrer on coupa à travers champs. On longeait un champ où Louis avait mis Star le dernier des bébés de Holly qui avait deux ans. Les jumeaux l'appelèrent et il s'approcha de nous. William avait sorti son téléphone et le filmait. Les jumeaux passèrent la clôture et après l'avoir caressé lui grimpèrent dessus, à cru, et partirent faire le tour du champ avec lui au galop. William filmait toujours.
— Il est magnifique ton Shire. Je sais que ma grand-mère en cherche un. Elle aussi les adore. Mais pourquoi tu ne le mets pas avec les autres ?
— Tout comme Blacky, il n'est pas castré et les rares fois où ils ont été ensemble il a fallu les séparer parce qu'ils se battaient. Louis en voudrait un mais il préfère une jument et Holly ne sait faire que des males.
— Louis a de très jolies bêtes. Et il a de la place pour les laisser dans les champs.
— Oui comme tu dis. En fait tout le plateau appartient à quatre personnes. Une partie à la famille de Louis, une partie à la famille de Tim, mon meilleur ami, une partie à ma mère et l'autre à moi. Et comme il n'y a que Tim et son père qui sont cultivateurs on leur laisse gérer les champs.
Quand on rentra Victoria nous souhaita une bonne nuit et monta se coucher. On alla discuter sur la terrasse. Les liqueurs de ma grand-mère avaient fait leur effet sur nos invités… mais sur Hans aussi.
— Papa, on peut aller se baigner ?
— Si vous voulez mais pas trop longtemps. Il est tard et il va falloir aller au lit.
Ni une, ni deux, les jumeaux se retrouvèrent à poil et plongèrent.
— Hey, les loustics ! On avait dit quoi, tant qu'il y avait nos invités ?
— Oups, désolé, on avait oublié.
— Ne les gronde pas Jeff, on est entre garçons.
-- Oui mais Victoria aurait été là ils auraient fait pareil. Et ça aurait pu la choquer.
La conversation dura encore un peu et on alla tous se coucher.
À mon habitude j'étais le premier debout. Et heureusement que j'avais pensé à enfiler quelques fringues car peu de temps après Victoria arriva.
— Bonjour Jean-François, vous êtes matinal à ce que je vois.
— Vous aussi Victoria, que prenez-vous au petit-déjeuner ?
— Contrairement à ce que vous pourriez penser, je bois un café serré, noir, et je vois que vous avez un percolateur, il sera parfait.
— Je vous prépare ça.
Je servis Victoria et je m'en servis un grand bol. On le but en silence. J'en proposais un autre à Victoria qui accepta. Bien sûr, je l’accompagnais.
Rémus et Romulus descendirent et après nous avoir fait des fêtes sortirent faire leurs besoins et dès qu'ils rentrèrent, ils se plantèrent directement devant le frigo. Ils avaient le même regard suppliant que les jumeaux quand ils voulaient quelque chose. Je leur servis une portion qu'ils engloutirent puis ils remontèrent.
— Où vont-ils ?
— A cette heure, réveiller Hans et les jumeaux. Je peux préparer leur chocolat.
Quelques minutes après c'est d'abord Hans, puis les jumeaux qui arrivèrent – habillés, ouf. Ils nous firent un bisou et s’installèrent. Hans se fit couler un café.
Après avoir fini on alla tous les cinq nous occuper des chevaux.
Bien sûr, après avoir quémandé leur deuxième ration de nourriture, les loups nous accompagnaient !
Puis on les sella et on alla chez Louis récupérer quatre chevaux pour nos invités. Hans était monté avec moi sur Holly tandis que Victoria montait Blacky et les jumeaux les mules. On coupa à travers champ et quand on passa près de l'enclos où était Star, Blacky commença à piaffer mais Victoria sut le maitriser sans souci.
Louis nous proposa ses plus beaux chevaux. Deux étudiants dont Marius nous attendaient.
— Salut Jeff, quand vous repasserez par ici vous pourrez nous prendre avec vous ? On a deux glacières à monter aussi.
— Pas de problème. Cependant je ne sais pas dans combien de temps on va repasser parce que les autres invités dormaient encore quand on est parti.
Je pris les longes des quatre chevaux et on repartit. Mon grand-père devait nous guetter parce que quand on passa à côté de chez lui, il me fit signe. Je donnais les rênes à Hans et j'allais le voir.
— J'ai parlé à ton père. Il vient ce soir avec la mini pelle. Si tu pouvais être là sur le coup des 6 heures, ça serait bien. Je ne dis pas qu'il ne sait pas s'en servir mais tu es plus délicat que lui.
Ta grand-mère m'a dit de vous inviter pour l'apéritif et si ça vous dit, on vous garde à souper et elle veut savoir si tes invités n'aiment pas certaines choses.
— Tu lui dis qu'on sera là et que je n'en sais rien pour ce qu'ils aiment ou pas. Qu'elle fasse comme elle a envie.
On repartit et quand on arriva nos invités étaient réveillés et à première vue ils avaient su se servir du percolateur. Ils s'étaient même servis dans le frigo en prenant du salé et quand les jumeaux virent ça, ils s'attablèrent avec eux. Bien sûr R et R firent le tour pour quémander de la nourriture et ils réussirent.
Tout le monde étant prêt on partit. Will était moins à l'aise sur un cheval que William ou Harry mais il ne se débrouillait pas trop mal. Au passage on prit Marius et son copain qui grimpèrent sur les mules tandis que je prenais derrière moi Gus et que Hans prenait Chip. Gus avait passé ses mains autour de ma taille et s'était appuyé contre mon dos. Il me murmura «je t'aime très fort Papa » et me serra très fort.
— Moi aussi je t'aime très fort Gus. Tout comme j'aime Chip et Hans tout aussi fort. Et tu sais quand vous allez partir, vous allez beaucoup me manquer tous les trois.
— Si tu veux on reste ou tu viens avec nous.
— Tu sais bien que ce n'est pas possible, j'ai mon travail ici, et puis qui s'occuperait des chevaux et de Rémus et Romulus et puis vous, il faut que vous continuiez à apprendre ?
— On n'a qu'à les emmener avec nous aussi.
— Ça ne va pas être faisable Gus et tu le sais bien.
Il ne dit plus rien mais je l'entendis sangloter dans mon dos. Je stoppais Holly et je l'attrapais et je le posais devant moi, le serrais fort dans mes bras et lui fit un tendre bisou sur la tête. Il se calma.
— Tu me laisses la guider ?
— Prends les rênes et ne fait pas le fou non plus.
Il prit les rênes, fit un drôle de bruit avec sa bouche et Holly partit au trot. Tout le monde suivit. Marius et son copain, moins habitué que nous à monter, se balançaient dans tous les sens à la limite de la chute. Heureusement, on arriva sans casse !
Tout le monde descendit de sa monture et Marius se frotta énergiquement les fesses. Jean Paul nous fit visiter les chantiers. Ils avaient finalement décidé de les fouiller toutes les deux en même temps. Il nous montra les dernières trouvailles et je fus surpris par les jumeaux.
— Jean-Paul, tout ce que tu as trouvé c'est à nous ?
— Oui ça vous appartient en effet.
— Alors pourquoi tu ne nous as pas rendu notre trésor ni les silex que mon papa avait trouvé ?
— Parce qu'on n'a pas fini de les étudier. Tu as vu qu'on a encore trouvé pas mal de choses en bronze là où vous aviez trouvé les vôtres. Tu sais ça ferait une jolie vitrine au musée d'Arles ou de Nîmes.
— Ah, oui mais nous alors, on ne les aurait plus.
— Non, c'est vrai mais ce serait toujours à vous sauf que là tout le monde les verrait.
Les jumeaux se concertèrent et revinrent voir Jean-Paul qui continuait à nous expliquer la deuxième tombe qui, parait-il été exceptionnelle car elle contenait deux corps d'hommes, à première vue. Et il n'avait jamais tant vu d'objets à la fois.
— Jean-Paul, on est d'accord pour te les prêter mais tu nous fais un papier avec la photo de chaque objet qu'on te prête et si un jour tu les enlèves de la vitrine tu nous les rends.
— C'est d'accord pour moi, mais il me faut aussi l'accord de votre papa.
— Il est d'accord aussi, enfin, je crois. Tu es d'accord Papa ?
— Si ça te va comme accord, Chip, ça me va aussi.
— Il tendit la main à Jean-Paul qui la lui serra et Chip dit en même temps :
— Cochon qui s'en dédit.
Ça nous fit tous rire et Jean-Paul demanda :
— Qui t'a appris ça Chip ?
— C'est mon Papé Cyprien qui nous le disait quand on faisait un accord avec lui.
On mangea avec eux puis on fit une longue balade qui nous ramena à la maison juste à l'heure du gouter. R et R se plantèrent devant le frigo et eurent droit au gouter aussi.
Ensuite on alla se baigner et Victoria s’installa au jardin.
Il fallut que je fasse les gros yeux aux jumeaux pour qu'ils se souviennent d’aller enfiler un maillot de bain. Et vers 18 heures on alla chez mes grands-parents où mon père était déjà arrivé avec la mini pelle.
Tout le monde se demanda ce que j’avais l’intention de faire quand j’en pris les commandes et ils furent encore plus curieux quand ils me virent manœuvrer pour dégager le banc. Tous se demandaient pourquoi et ils n’eurent la réponse que quand je soulevais la première pierre et la retournais. Il y avait cinq lignes d’inscriptions.
Dessous il y avait une boite et un paquet. La boite contenait plusieurs médailles et insignes allemands et russes que Cyprien avait dû récupérer pendant la guerre ainsi que plusieurs cartes d'identité de l’époque, fausses sans aucun doute - toutes avec sa photo mais avec des noms différents. Dans le paquet il y avait des dagues, des baïonnettes, une mitraillette, des pistolets. C’étaient les fameux souvenirs de la guerre dont Cyprien m'avait parlé.
Je finis de dégager toutes les pierres et à l’aide de tous on reconstitua l’inscription. C'était une vingtaine de lignes et bien sur tout en latin.
D
— Il aurait fallu que je le sache et je te signale que Will deviendra roi de Hollande quand sa mère lui laissera sa place.
— Bon, tant qu'ils sont là, tu restes chez toi. Ça marquerait mal que tu n'y sois pas.
— C'est pour te demander ça que j'étais venu te voir justement.
Ma grand-mère avait sorti les beaux verres à liqueur et servait à tous ce qu'ils voulaient. On resta une bonne heure à discuter et les jumeaux en profitèrent pour aller faire une razzia de fraises avec Harry qui les adorait autant qu’eux.
Pour rentrer on coupa à travers champs. On longeait un champ où Louis avait mis Star le dernier des bébés de Holly qui avait deux ans. Les jumeaux l'appelèrent et il s'approcha de nous. William avait sorti son téléphone et le filmait. Les jumeaux passèrent la clôture et après l'avoir caressé lui grimpèrent dessus, à cru, et partirent faire le tour du champ avec lui au galop. William filmait toujours.
— Il est magnifique ton Shire. Je sais que ma grand-mère en cherche un. Elle aussi les adore. Mais pourquoi tu ne le mets pas avec les autres ?
— Tout comme Blacky, il n'est pas castré et les rares fois où ils ont été ensemble il a fallu les séparer parce qu'ils se battaient. Louis en voudrait un mais il préfère une jument et Holly ne sait faire que des males.
— Louis a de très jolies bêtes. Et il a de la place pour les laisser dans les champs.
— Oui comme tu dis. En fait tout le plateau appartient à quatre personnes. Une partie à la famille de Louis, une partie à la famille de Tim, mon meilleur ami, une partie à ma mère et l'autre à moi. Et comme il n'y a que Tim et son père qui sont cultivateurs on leur laisse gérer les champs.
Quand on rentra Victoria nous souhaita une bonne nuit et monta se coucher. On alla discuter sur la terrasse. Les liqueurs de ma grand-mère avaient fait leur effet sur nos invités… mais sur Hans aussi.
— Papa, on peut aller se baigner ?
— Si vous voulez mais pas trop longtemps. Il est tard et il va falloir aller au lit.
Ni une, ni deux, les jumeaux se retrouvèrent à poil et plongèrent.
— Hey, les loustics ! On avait dit quoi, tant qu'il y avait nos invités ?
— Oups, désolé, on avait oublié.
— Ne les gronde pas Jeff, on est entre garçons.
-- Oui mais Victoria aurait été là ils auraient fait pareil. Et ça aurait pu la choquer.
La conversation dura encore un peu et on alla tous se coucher.
À mon habitude j'étais le premier debout. Et heureusement que j'avais pensé à enfiler quelques fringues car peu de temps après Victoria arriva.
— Bonjour Jean-François, vous êtes matinal à ce que je vois.
— Vous aussi Victoria, que prenez-vous au petit-déjeuner ?
— Contrairement à ce que vous pourriez penser, je bois un café serré, noir, et je vois que vous avez un percolateur, il sera parfait.
— Je vous prépare ça.
Je servis Victoria et je m'en servis un grand bol. On le but en silence. J'en proposais un autre à Victoria qui accepta. Bien sûr, je l’accompagnais.
Rémus et Romulus descendirent et après nous avoir fait des fêtes sortirent faire leurs besoins et dès qu'ils rentrèrent, ils se plantèrent directement devant le frigo. Ils avaient le même regard suppliant que les jumeaux quand ils voulaient quelque chose. Je leur servis une portion qu'ils engloutirent puis ils remontèrent.
— Où vont-ils ?
— A cette heure, réveiller Hans et les jumeaux. Je peux préparer leur chocolat.
Quelques minutes après c'est d'abord Hans, puis les jumeaux qui arrivèrent – habillés, ouf. Ils nous firent un bisou et s’installèrent. Hans se fit couler un café.
Après avoir fini on alla tous les cinq nous occuper des chevaux.
Bien sûr, après avoir quémandé leur deuxième ration de nourriture, les loups nous accompagnaient !
Puis on les sella et on alla chez Louis récupérer quatre chevaux pour nos invités. Hans était monté avec moi sur Holly tandis que Victoria montait Blacky et les jumeaux les mules. On coupa à travers champ et quand on passa près de l'enclos où était Star, Blacky commença à piaffer mais Victoria sut le maitriser sans souci.
Louis nous proposa ses plus beaux chevaux. Deux étudiants dont Marius nous attendaient.
— Salut Jeff, quand vous repasserez par ici vous pourrez nous prendre avec vous ? On a deux glacières à monter aussi.
— Pas de problème. Cependant je ne sais pas dans combien de temps on va repasser parce que les autres invités dormaient encore quand on est parti.
Je pris les longes des quatre chevaux et on repartit. Mon grand-père devait nous guetter parce que quand on passa à côté de chez lui, il me fit signe. Je donnais les rênes à Hans et j'allais le voir.
— J'ai parlé à ton père. Il vient ce soir avec la mini pelle. Si tu pouvais être là sur le coup des 6 heures, ça serait bien. Je ne dis pas qu'il ne sait pas s'en servir mais tu es plus délicat que lui.
Ta grand-mère m'a dit de vous inviter pour l'apéritif et si ça vous dit, on vous garde à souper et elle veut savoir si tes invités n'aiment pas certaines choses.
— Tu lui dis qu'on sera là et que je n'en sais rien pour ce qu'ils aiment ou pas. Qu'elle fasse comme elle a envie.
On repartit et quand on arriva nos invités étaient réveillés et à première vue ils avaient su se servir du percolateur. Ils s'étaient même servis dans le frigo en prenant du salé et quand les jumeaux virent ça, ils s'attablèrent avec eux. Bien sûr R et R firent le tour pour quémander de la nourriture et ils réussirent.
Tout le monde étant prêt on partit. Will était moins à l'aise sur un cheval que William ou Harry mais il ne se débrouillait pas trop mal. Au passage on prit Marius et son copain qui grimpèrent sur les mules tandis que je prenais derrière moi Gus et que Hans prenait Chip. Gus avait passé ses mains autour de ma taille et s'était appuyé contre mon dos. Il me murmura «je t'aime très fort Papa » et me serra très fort.
— Moi aussi je t'aime très fort Gus. Tout comme j'aime Chip et Hans tout aussi fort. Et tu sais quand vous allez partir, vous allez beaucoup me manquer tous les trois.
— Si tu veux on reste ou tu viens avec nous.
— Tu sais bien que ce n'est pas possible, j'ai mon travail ici, et puis qui s'occuperait des chevaux et de Rémus et Romulus et puis vous, il faut que vous continuiez à apprendre ?
— On n'a qu'à les emmener avec nous aussi.
— Ça ne va pas être faisable Gus et tu le sais bien.
Il ne dit plus rien mais je l'entendis sangloter dans mon dos. Je stoppais Holly et je l'attrapais et je le posais devant moi, le serrais fort dans mes bras et lui fit un tendre bisou sur la tête. Il se calma.
— Tu me laisses la guider ?
— Prends les rênes et ne fait pas le fou non plus.
Il prit les rênes, fit un drôle de bruit avec sa bouche et Holly partit au trot. Tout le monde suivit. Marius et son copain, moins habitué que nous à monter, se balançaient dans tous les sens à la limite de la chute. Heureusement, on arriva sans casse !
Tout le monde descendit de sa monture et Marius se frotta énergiquement les fesses. Jean Paul nous fit visiter les chantiers. Ils avaient finalement décidé de les fouiller toutes les deux en même temps. Il nous montra les dernières trouvailles et je fus surpris par les jumeaux.
— Jean-Paul, tout ce que tu as trouvé c'est à nous ?
— Oui ça vous appartient en effet.
— Alors pourquoi tu ne nous as pas rendu notre trésor ni les silex que mon papa avait trouvé ?
— Parce qu'on n'a pas fini de les étudier. Tu as vu qu'on a encore trouvé pas mal de choses en bronze là où vous aviez trouvé les vôtres. Tu sais ça ferait une jolie vitrine au musée d'Arles ou de Nîmes.
— Ah, oui mais nous alors, on ne les aurait plus.
— Non, c'est vrai mais ce serait toujours à vous sauf que là tout le monde les verrait.
Les jumeaux se concertèrent et revinrent voir Jean-Paul qui continuait à nous expliquer la deuxième tombe qui, parait-il été exceptionnelle car elle contenait deux corps d'hommes, à première vue. Et il n'avait jamais tant vu d'objets à la fois.
— Jean-Paul, on est d'accord pour te les prêter mais tu nous fais un papier avec la photo de chaque objet qu'on te prête et si un jour tu les enlèves de la vitrine tu nous les rends.
— C'est d'accord pour moi, mais il me faut aussi l'accord de votre papa.
— Il est d'accord aussi, enfin, je crois. Tu es d'accord Papa ?
— Si ça te va comme accord, Chip, ça me va aussi.
— Il tendit la main à Jean-Paul qui la lui serra et Chip dit en même temps :
— Cochon qui s'en dédit.
Ça nous fit tous rire et Jean-Paul demanda :
— Qui t'a appris ça Chip ?
— C'est mon Papé Cyprien qui nous le disait quand on faisait un accord avec lui.
On mangea avec eux puis on fit une longue balade qui nous ramena à la maison juste à l'heure du gouter. R et R se plantèrent devant le frigo et eurent droit au gouter aussi.
Ensuite on alla se baigner et Victoria s’installa au jardin.
Il fallut que je fasse les gros yeux aux jumeaux pour qu'ils se souviennent d’aller enfiler un maillot de bain. Et vers 18 heures on alla chez mes grands-parents où mon père était déjà arrivé avec la mini pelle.
Tout le monde se demanda ce que j’avais l’intention de faire quand j’en pris les commandes et ils furent encore plus curieux quand ils me virent manœuvrer pour dégager le banc. Tous se demandaient pourquoi et ils n’eurent la réponse que quand je soulevais la première pierre et la retournais. Il y avait cinq lignes d’inscriptions.
Dessous il y avait une boite et un paquet. La boite contenait plusieurs médailles et insignes allemands et russes que Cyprien avait dû récupérer pendant la guerre ainsi que plusieurs cartes d'identité de l’époque, fausses sans aucun doute - toutes avec sa photo mais avec des noms différents. Dans le paquet il y avait des dagues, des baïonnettes, une mitraillette, des pistolets. C’étaient les fameux souvenirs de la guerre dont Cyprien m'avait parlé.
Je finis de dégager toutes les pierres et à l’aide de tous on reconstitua l’inscription. C'était une vingtaine de lignes et bien sur tout en latin.
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