Chapitre 3 - La Grosse Pomme (9)
Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY
Les Québécois étaient plutôt musclés et ils se placèrent près de Dom pour la défendre au cas où quelqu’un lui chercherait noise.
— Ne vous inquiétez pas, on est aussi des pédés, dit l’un des hommes, on ne va pas vous embêter, mais tu n’as pas froid aux yeux de mettre ce genre de culotte.
— J’ai mes gardes du corps, fit Dom en souriant.
— À moins que tu ne sois une fille, ce serait la porte d’à côté, mais il me semble que je vois une bosse…
Dom baissa son slip rose pour confirmer qu’elle avait bien un pénis et des testicules. Une fois sous la douche et après s’être lavés, les trois hommes ne se gênèrent pas d’exhiber leurs longs sexes circoncis qui n’étaient plus au repos mais qui pointaient toujours vers le bas. Koen s’approcha et demanda timidement :
— Je peux regarder ?
— Quelle question. Tout le monde mate tout le monde dans cette auberge. Tu veux aussi qu’on bande devant toi ? Tu n’as jamais vu des queues pennsylvaniennes ?
— Avec plaisir, je n’aurais pas osé vous le demander.
— À condition que tu fasses la même chose. Jamais vu le gland d’un Européen qui n’est pas coupé.
— Je ne sais pas, ma période réfractaire est de…
— Tais-toi et bande ! fit Frédéric, ils se fichent de tes calculs.
Koen obéit, il montra son sexe érigé et décalotté, les trois hommes étaient dans le même état et commencèrent à se caresser. Koen demanda à Frédéric :
— Je peux me branler avec eux ?
— C’est bien la première fois que tu me demandes la permission de le faire.
— Oui, mais ici ce n’est pas en privé et je n’aimerais pas avoir des ennuis.
— Il te suffira de débander avant l’arrivée de la police ou je t’apporterai des oranges en prison.
Les Américains se branlaient de manière énergique et ils éjaculèrent très rapidement, Koen fut déçu car lui n’arriva pas et il renonça.
— J’avais raison, dit-il à son ami, ma période réfractaire est plus longue, j’aurais dû attendre un peu après la fellation de Gary.
— Ça t’a au moins permis de vérifier ta théorie, et on peut aussi jouir sans éjaculer chaque fois.
Koen s’excusa auprès des trois hommes qui ne comprirent rien à ses explications. L’un d’entre eux prit le pénis du Néerlandais dans sa main et arriva à le faire rebander, le deuxième lui massa la prostate de l’intérieur et le troisième lui pinça les tétons. Koen ne mit pas longtemps pour laisser échapper sa semence, pourtant peu abondante.
— Tu vois, dit l’un des hommes, nous on est des simples ouvriers dans une entreprise sidérurgique de Pennsylvanie et pas un intello comme toi mais on sait faire juter un gars.
— On peut visiter l’usine ? demanda Koen.
— Visiter l’usine ? Pourquoi ?
— J’ai vu une photo, les ouvriers se douchent en commun après le travail.
— Oui, et c’est beaucoup plus grand qu’ici. Il y a une cinquantaine de mecs à poil en même temps, mais personne ne se branle, la plupart sont des hétéros et bobonne les attend pour agrandir la famille.
Koen expliqua qu’il avait une carte de presse et qu’il faisait des reportages. Ils convinrent d’en reparler le lendemain car Frédéric leur rappela qu’ils devaient bientôt partir. Les autres étaient déjà dans la chambre pour s’habiller avec vestes et cravates, obligatoires dans un restaurant huppé. Dominique se maquilla, mit une perruque, passa un soutien-gorge, puis une robe de soirée et des souliers à talons aiguille, au grand étonnement des Canadiens.
— Tu changes de genre tous les jours ? demanda Alexis.
— Avant j’étais presque toujours une femme, maintenant je trouve agréable de choisir au gré de mon humeur et des circonstances.
— C’est une bonne idée, mais tu devrais acheter des slips blancs lorsque tu es un homme.
— J‘y penserai lorsqu’on fera du shopping.
Ils quittèrent l’hôtel avec le minibus et allèrent chercher les deux jeunes Américains. Gary habitait une ancienne maison d’habitation typique, avec des escaliers de secours en fer. Daniel et Frédéric entrèrent dans l’immeuble tandis que les autres se rendaient vers celui de Dennis. Ils prirent un vieil ascenseur poussif pour monter au cinquième étage, se demandant s’il arriverait en haut. Ils sonnèrent à la porte de l’appartement, une dame joviale et volubile leur ouvrit, la mère de Gary.
— Bonjour Messieurs, dit-elle, mon fils m’a prévenue de votre visite.
— Bonjour Madame.
— Si j’avais su, j’aurais fait de l’ordre et mis d’autres habits. Entrez, voulez-vous boire quelque chose ? Mon mari n’est pas là, il travaille, il est conducteur de bus, il a des horaires irréguliers.
— Pas de souci, dit Daniel.
— C’est vrai que vous voulez payer l’école de mon fils ? J’ai toujours su qu’il avait du talent, mon mari en doute.
— Je dois encore en parler avec mon père, dit Frédéric, c’est lui qui gère la fondation, je suis encore trop jeune.
— Bien sûr, dit-elle, je comprends.
— Mais nous ferons tout ce qui est possible pour l’aider.
— Merci. Mon fils prend une douche, je vais vous montrer sa chambre en attendant, il a beaucoup de désordre.
— Ne vous en faites pas.
La porte de la chambre était ouverte, les murs étaient couverts de peintures, certaines très simples et ressemblant à des graffitis, d’autres plus élaborées. Au fond, un chevalet et de nombreux tubes et pinceaux dans des boites. La mère ramassa les sous-vêtements sales qui trainaient.
— Cela confirme mon impression, dit Daniel, je suis sûr qu’il aura du succès.
— Il y a quelque chose qui m’inquiète un peu, fit la mère, il dessine beaucoup de… comment dit-on, de phallus je crois. Mon mari se demande s’il ne serait pas… comment dit-on, qu’il préfère les garçons aux filles, vous voyez ce que je veux dire. Qu’en pensez-vous ?
— Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de vous donner mon avis.
— Devrais-je le lui demander ?
— Surtout pas, il vous le dira lorsqu’il sera prêt s’il est vraiment gay.
— Vous avez raison. Ça ne me dérangerait pas, j’aime mieux qu’il soit avec son ami Dennis qu’avec les voyous du quartier, c’est un garçon très bien élevé et très beau, aussi entre les jambes, j’ai vu son zizi à la piscine cet après-midi. J’ai fait connaissance avec sa mère et elle est très sympathique.
Gary entra dans la chambre, il était nu.
— Que racontiez-vous sur moi ? demanda-t-il.
— Rien d’important, fit la mère, tu aurais dû mettre un slip quand on a des visites, sinon nous ne nous gênons pas.
— Ils m’ont déjà vu à poil.
— Où ?
— À la piscine de l’auberge, tu sais bien que tout le monde s’y baigne nu.
Les cousins furent rassurés, Gary savait bien mentir puisqu’ils n’étaient jamais allés à la piscine. La mère avait préparé ses habits sur le lit : un complet blanc, une chemise rouge et une cravate noire. Il prit un slip propre dans un tiroir et s’habilla.
— C’est le complet qu’il a mis au mariage de sa sœur, ça ira ?
— Très bien, dit Frédéric, il est très élégant. Il est possible que le diner dure tard, je pense que nous resterons à l’hôtel pour y passer la nuit.
— À l’auberge YMCA ? Je m’étonne que vous ayez choisi cet établissement, vous auriez pu aller ailleurs.
— Mon ami est journaliste et voulait faire un reportage. Non, je pensais dormir à l’hôtel où nous mangerons.
— Pas de problème. Gary, pourrais-tu m’appeler vers 11 heures ce soir, pour me dire si tu reviens ou pas ? Ça me rassurera et je pourrai me coucher.
— Je le ferai, maman, ne t’inquiète pas.
La mère mit quelques affaires dans un sac avec une brosse à dents et du dentifrice, puis Gary lui fit la bise et ils quittèrent l’appartement, descendant à pied.
— Qu’est-ce qu’elle voulait savoir ma mère, demanda le jeune homme, si je suis homosexuel ?
— Oui, dit Daniel.
— Vous lui avez dit ?
— Non, c’est à toi de le faire lorsque tu penseras que le moment est venu.
— Et c’est quoi cette histoire de chambre à l’hôtel ? Vous quittez l’auberge ?
— Non, fit Frédéric, Koen l’a voulue, il devra y rester jusqu’au bout, ce qui n’est pas pour lui déplaire, il se branle avec n’importe qui sous la douche. La chambre c’est seulement pour vous deux.
— Pour nous deux ?
— Tu n’a pas envie de passer une nuit seul avec ton ami pour lui faire l’amour la première fois ?
— Oui, mais vous savez le prix des hôtels ?
— Nous le savons, c’est un cadeau.
— Merci, je te donnerai une mes peintures, tu pourras la choisir demain. Et les capotes ? Zut, je les ai oubliées.
— Ta mère les a mises dans ton sac.
— Elle sait alors, je lui ai dit que je serai avec Dennis ce soir et pas avec une fille.
Petit anachronisme, je ne pense pas qu’une mère se serait souciée que son fils gay se protège avant l’arrivée du sida. Je préfère cependant me conformer aux conseils actuels.
Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY
Les Québécois étaient plutôt musclés et ils se placèrent près de Dom pour la défendre au cas où quelqu’un lui chercherait noise.
— Ne vous inquiétez pas, on est aussi des pédés, dit l’un des hommes, on ne va pas vous embêter, mais tu n’as pas froid aux yeux de mettre ce genre de culotte.
— J’ai mes gardes du corps, fit Dom en souriant.
— À moins que tu ne sois une fille, ce serait la porte d’à côté, mais il me semble que je vois une bosse…
Dom baissa son slip rose pour confirmer qu’elle avait bien un pénis et des testicules. Une fois sous la douche et après s’être lavés, les trois hommes ne se gênèrent pas d’exhiber leurs longs sexes circoncis qui n’étaient plus au repos mais qui pointaient toujours vers le bas. Koen s’approcha et demanda timidement :
— Je peux regarder ?
— Quelle question. Tout le monde mate tout le monde dans cette auberge. Tu veux aussi qu’on bande devant toi ? Tu n’as jamais vu des queues pennsylvaniennes ?
— Avec plaisir, je n’aurais pas osé vous le demander.
— À condition que tu fasses la même chose. Jamais vu le gland d’un Européen qui n’est pas coupé.
— Je ne sais pas, ma période réfractaire est de…
— Tais-toi et bande ! fit Frédéric, ils se fichent de tes calculs.
Koen obéit, il montra son sexe érigé et décalotté, les trois hommes étaient dans le même état et commencèrent à se caresser. Koen demanda à Frédéric :
— Je peux me branler avec eux ?
— C’est bien la première fois que tu me demandes la permission de le faire.
— Oui, mais ici ce n’est pas en privé et je n’aimerais pas avoir des ennuis.
— Il te suffira de débander avant l’arrivée de la police ou je t’apporterai des oranges en prison.
Les Américains se branlaient de manière énergique et ils éjaculèrent très rapidement, Koen fut déçu car lui n’arriva pas et il renonça.
— J’avais raison, dit-il à son ami, ma période réfractaire est plus longue, j’aurais dû attendre un peu après la fellation de Gary.
— Ça t’a au moins permis de vérifier ta théorie, et on peut aussi jouir sans éjaculer chaque fois.
Koen s’excusa auprès des trois hommes qui ne comprirent rien à ses explications. L’un d’entre eux prit le pénis du Néerlandais dans sa main et arriva à le faire rebander, le deuxième lui massa la prostate de l’intérieur et le troisième lui pinça les tétons. Koen ne mit pas longtemps pour laisser échapper sa semence, pourtant peu abondante.
— Tu vois, dit l’un des hommes, nous on est des simples ouvriers dans une entreprise sidérurgique de Pennsylvanie et pas un intello comme toi mais on sait faire juter un gars.
— On peut visiter l’usine ? demanda Koen.
— Visiter l’usine ? Pourquoi ?
— J’ai vu une photo, les ouvriers se douchent en commun après le travail.
— Oui, et c’est beaucoup plus grand qu’ici. Il y a une cinquantaine de mecs à poil en même temps, mais personne ne se branle, la plupart sont des hétéros et bobonne les attend pour agrandir la famille.
Koen expliqua qu’il avait une carte de presse et qu’il faisait des reportages. Ils convinrent d’en reparler le lendemain car Frédéric leur rappela qu’ils devaient bientôt partir. Les autres étaient déjà dans la chambre pour s’habiller avec vestes et cravates, obligatoires dans un restaurant huppé. Dominique se maquilla, mit une perruque, passa un soutien-gorge, puis une robe de soirée et des souliers à talons aiguille, au grand étonnement des Canadiens.
— Tu changes de genre tous les jours ? demanda Alexis.
— Avant j’étais presque toujours une femme, maintenant je trouve agréable de choisir au gré de mon humeur et des circonstances.
— C’est une bonne idée, mais tu devrais acheter des slips blancs lorsque tu es un homme.
— J‘y penserai lorsqu’on fera du shopping.
Ils quittèrent l’hôtel avec le minibus et allèrent chercher les deux jeunes Américains. Gary habitait une ancienne maison d’habitation typique, avec des escaliers de secours en fer. Daniel et Frédéric entrèrent dans l’immeuble tandis que les autres se rendaient vers celui de Dennis. Ils prirent un vieil ascenseur poussif pour monter au cinquième étage, se demandant s’il arriverait en haut. Ils sonnèrent à la porte de l’appartement, une dame joviale et volubile leur ouvrit, la mère de Gary.
— Bonjour Messieurs, dit-elle, mon fils m’a prévenue de votre visite.
— Bonjour Madame.
— Si j’avais su, j’aurais fait de l’ordre et mis d’autres habits. Entrez, voulez-vous boire quelque chose ? Mon mari n’est pas là, il travaille, il est conducteur de bus, il a des horaires irréguliers.
— Pas de souci, dit Daniel.
— C’est vrai que vous voulez payer l’école de mon fils ? J’ai toujours su qu’il avait du talent, mon mari en doute.
— Je dois encore en parler avec mon père, dit Frédéric, c’est lui qui gère la fondation, je suis encore trop jeune.
— Bien sûr, dit-elle, je comprends.
— Mais nous ferons tout ce qui est possible pour l’aider.
— Merci. Mon fils prend une douche, je vais vous montrer sa chambre en attendant, il a beaucoup de désordre.
— Ne vous en faites pas.
La porte de la chambre était ouverte, les murs étaient couverts de peintures, certaines très simples et ressemblant à des graffitis, d’autres plus élaborées. Au fond, un chevalet et de nombreux tubes et pinceaux dans des boites. La mère ramassa les sous-vêtements sales qui trainaient.
— Cela confirme mon impression, dit Daniel, je suis sûr qu’il aura du succès.
— Il y a quelque chose qui m’inquiète un peu, fit la mère, il dessine beaucoup de… comment dit-on, de phallus je crois. Mon mari se demande s’il ne serait pas… comment dit-on, qu’il préfère les garçons aux filles, vous voyez ce que je veux dire. Qu’en pensez-vous ?
— Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de vous donner mon avis.
— Devrais-je le lui demander ?
— Surtout pas, il vous le dira lorsqu’il sera prêt s’il est vraiment gay.
— Vous avez raison. Ça ne me dérangerait pas, j’aime mieux qu’il soit avec son ami Dennis qu’avec les voyous du quartier, c’est un garçon très bien élevé et très beau, aussi entre les jambes, j’ai vu son zizi à la piscine cet après-midi. J’ai fait connaissance avec sa mère et elle est très sympathique.
Gary entra dans la chambre, il était nu.
— Que racontiez-vous sur moi ? demanda-t-il.
— Rien d’important, fit la mère, tu aurais dû mettre un slip quand on a des visites, sinon nous ne nous gênons pas.
— Ils m’ont déjà vu à poil.
— Où ?
— À la piscine de l’auberge, tu sais bien que tout le monde s’y baigne nu.
Les cousins furent rassurés, Gary savait bien mentir puisqu’ils n’étaient jamais allés à la piscine. La mère avait préparé ses habits sur le lit : un complet blanc, une chemise rouge et une cravate noire. Il prit un slip propre dans un tiroir et s’habilla.
— C’est le complet qu’il a mis au mariage de sa sœur, ça ira ?
— Très bien, dit Frédéric, il est très élégant. Il est possible que le diner dure tard, je pense que nous resterons à l’hôtel pour y passer la nuit.
— À l’auberge YMCA ? Je m’étonne que vous ayez choisi cet établissement, vous auriez pu aller ailleurs.
— Mon ami est journaliste et voulait faire un reportage. Non, je pensais dormir à l’hôtel où nous mangerons.
— Pas de problème. Gary, pourrais-tu m’appeler vers 11 heures ce soir, pour me dire si tu reviens ou pas ? Ça me rassurera et je pourrai me coucher.
— Je le ferai, maman, ne t’inquiète pas.
La mère mit quelques affaires dans un sac avec une brosse à dents et du dentifrice, puis Gary lui fit la bise et ils quittèrent l’appartement, descendant à pied.
— Qu’est-ce qu’elle voulait savoir ma mère, demanda le jeune homme, si je suis homosexuel ?
— Oui, dit Daniel.
— Vous lui avez dit ?
— Non, c’est à toi de le faire lorsque tu penseras que le moment est venu.
— Et c’est quoi cette histoire de chambre à l’hôtel ? Vous quittez l’auberge ?
— Non, fit Frédéric, Koen l’a voulue, il devra y rester jusqu’au bout, ce qui n’est pas pour lui déplaire, il se branle avec n’importe qui sous la douche. La chambre c’est seulement pour vous deux.
— Pour nous deux ?
— Tu n’a pas envie de passer une nuit seul avec ton ami pour lui faire l’amour la première fois ?
— Oui, mais vous savez le prix des hôtels ?
— Nous le savons, c’est un cadeau.
— Merci, je te donnerai une mes peintures, tu pourras la choisir demain. Et les capotes ? Zut, je les ai oubliées.
— Ta mère les a mises dans ton sac.
— Elle sait alors, je lui ai dit que je serai avec Dennis ce soir et pas avec une fille.
Petit anachronisme, je ne pense pas qu’une mère se serait souciée que son fils gay se protège avant l’arrivée du sida. Je préfère cependant me conformer aux conseils actuels.
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