Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) (/showthread.php?tid=167) |
Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 11-09-2022 Dans mon roman-feuilleton Deux cousins, la principale occupation de mes « héros » est de rencontrer d’autres personnes et d’avoir des relations sexuelles avec elles. C’est un peu répétitif, mais cela me permet de créer une multitude de personnages différents (je n’en fais même plus la liste). Cela a aussi l’avantage de pouvoir lire chaque chapitre séparément, au détriment d’une intrigue. Honnêtement, qui se souvient encore de ce que j’ai écrit il y a deux ou trois ans ? Même pas moi… Les voyages sont une excellente occasion de faire ces rencontres. Dans la deuxième partie, la possibilité de voyager est cependant limitée : ce n’était pas encore l’époque des vols low-cost qui permettent de partir seulement pour un week-end, ni celle d’internet qui permet de planifier un déplacement à court terme et d’avoir des contacts à l’étranger. D’autre part, mes personnages doivent aussi penser à leurs études, leur temps pour la gaudriole est limité. Je ne vais cependant pas terminer la deuxième partie Peace and Love, j’aurai ainsi la possibilité de raconter des évènements survenus entre octobre 1964 et l’été 1965 lorsque j’aurai une idée qui me paraîtra intéressante (les idées intéressantes ne donnent pas toujours des résultats satisfaisants). Je commence donc une troisième partie en juillet 1965 où mes personnages feront un long voyage, peut-être pas un voyage initiatique ou d’apprentissage, ce n’est plus nécessaire car ils ne sont plus vierges, mais un voyage dans un cadre différent, en quelque sorte les mêmes fantasmes avec un nouvel emballage. Je ne sais pas encore combien de semaines durera ce voyage en Amérique du Nord, ni quels lieux ils visiteront, ni qui ils rencontreront, à part quelques idées pour le début. Je publierai comme à mon habitude à mesure que j’écris, au risque de terminer parfois dans des dead ends (impasses). Il n’y avait pas encore de GPS à cette époque. Il est possible que je fasse quelques entorses à la vérité historique pour les faire assister à un évènement qui s’est déroulé à une autre date ou à un autre endroit. Je ne suis pas historien et il y a toujours une part d’imaginaire dans la littérature, heureusement. Je ne décris pas la réalité, je décris ma vision (idéalisée ?) de la réalité. Rendez-vous très prochainement pour le premier épisode. Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - emmanolife - 11-09-2022 Bonjour Daniel. Je suivrai la suite des aventures des deux cousins avec au moins autant d'attention que les épisodes précédents. Je verrais bien Koen attaché au poteau de torture pour avoir offensé un chef sioux dont il voulait mesurer la taille de la bitte, prêt à subir les derniers outrages et aimant ça. Mais c'est dommage, 1964 c'est un peu tard, tu ne veux pas les renvoyer un peu dans le passé ? 1864, ce serait sympa, dans le style Tintin en Amérique. Merci de nous livrer par épisodes tes fantasmes personnels : la lecture en est agréable. Re : Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 11-09-2022 (11-09-2022, 09:09 AM)emmanolife link a écrit :Bonjour Daniel. Bonjour Emmanolife et merci de ta proposition. Difficile de remonter dans le passé, mais on peut le reconstituer. On devait certainement trouver des reconstitutions de villages sioux pour les touristes, comme on peut trouver en Europe des musées consacrés aux habitats anciens avec des personnes en costumes d’époque pour les animer. Était-ce la même chose aux États-Unis ? Les villages reconstitués de l’Ouest étaient-il « peuplés » de leurs descendants dans des habits d’époque ? J’en doute. Je me souviens qu’à Disneyland on pouvait voir des pirates pillant et trucidant, mais ne n’ai pas le souvenir d’allusions aux « indiens » torturant les « cowboys ». Pas très politiquement correct. Je pourrais cependant imaginer que les indiens et les cowboys se sont réconciliés autour du calumet de paix et qu’ils se retrouvent en dehors des heures d’ouverture du parc pour s’occuper des « visage pâles » trop curieux… Je mets cette idée dans la file d’attente. Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 12-09-2022 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour mon très cher Daniel. Tu sais bien que je vais te suivre dans ton nouveau récit. J'ai déjà hâte de te lire et ne t'en fait pas, peut importe les liens historiques évoqués en d'autres dates et autres lieux, le principal c'est que tu puisses t'amuser à écrire pour bien entendu, nous amuser à te lire! Je te souhaite d'avoir "bonne plume" ! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 12-09-2022 (12-09-2022, 03:37 PM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonsoir Philou et merci pour tes encouragements. Il y a longtemps que j’aurais cessé d’écrire si je prenais cette activité au sérieux. C’est un amusement, comme tu le dis. Je signalerai les erreurs historiques que je ferai consciemment, j’en fais certainement beaucoup d’autres sans le remarquer. Je viens de découvrir qu’à cette époque il était illégal d’avoir des relations homosexuelles avec un mineur de moins de 20 ans en Suisse, alors que les relations hétérosexuelles étaient légales dès 16 ans. Discrimination dont je n’ai pas tenu compte, beaucoup de mes personnages étaient dans l’illégalité. Espérons que la police s’occupait des vrais criminels. Je t’embrasse Daniel Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - bech - 12-09-2022 J'ai moi aussi remarqué hier que tu vas commencer une suite à "deux cousins". Pour l'instant, je finis de combler plus d'un mois de retard dans le commentaire du récit de gaetanbg. Il y a aussi un ou deux chapitres écrits récemment par 3 auteurs. J'espère éviter de prendre autant de retard que ces 2 derniers mois pour les commenter. Pour "deux cousins", j'ai lu d'une traite les 2/3 du tome 1. Le connais donc la raison du prénom inhabituel de Koen. D'ici gère plus d'une semaine, je devrai pouvoir donner un avis sur les 2 premiers tomes de cette histoire et commencer à suivre le tome 3. Re : Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 12-09-2022 (12-09-2022, 10:37 PM)bech link a écrit :J'ai moi aussi remarqué hier que tu vas commencer une suite à "deux cousins". Merci Bech de t’intéresser à ce récit. Si tu as lu le tome 1, tu verras qu’il y a ensuite des incohérences avec le tome 2, j’ai dû vieillir les personnages et j’ai oublié beaucoup de détails. Les lettres que s’écrivaient les deux cousins n’ont, à mon avis, pas apporté grand chose et, si c’était à refaire, je les supprimerais. La structure du tome 2 sera plus claire avec les chapitres qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres, au détriment d’une intrigue. Comme l’a relevé Philou dans le commentaire précédent, c’est surtout un amusement pour moi, ce roman-feuilleton n’est certainement pas aussi ambitieux que d’autres récits que tu lis. En général, je trouve mes nouvelles pour ÀCSH meilleures. Je termine mon autocritique en attendant la tienne. Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 14-09-2022 Chapitre 1 - Le départ (1) Vendredi 9 juillet 1965, gare de Lausanne Frédéric et Koen avaient terminé les examens et passé leur bac à l’école Hinterhoden de Grindelwald, ils avaient ensuite quitté définitivement cet endroit, à regret. Frédéric resterait cependant en contact avec la directrice et avec Franz par l’intermédiaire de la fondation de son père. Les étudiants avaient échangé leurs adresses, s’étaient promis de se revoir régulièrement, le genre de promesses que l’on ne tient pas. Koen était sorti le premier de tous les élèves, tout autre résultat eût été indigne de son génie et de son amour-propre. Frédéric avait eu des résultats moins bons, mais honorables compte tenu du changement d’école et de langue pour la dernière année. Daniel avait, lui aussi, passé son bac à l’École Française de Berne. Afin de les récompenser de leurs efforts, Charles avait ajouté au voyage en Amérique, prévu de longue date, la traversée de l’Atlantique sur le paquebot France à l’aller. Frédéric n’avait pas pu prendre avec lui tous ceux qui s’étaient intéressés à ce voyage : Koen l’accompagnait, ainsi que son cousin Daniel avec son amie Dominique. Urbain les rejoindrait plus tard à New York en avion pour conduire leur véhicule, il serait accompagné par Séverin, le photographe, avec lequel il était en couple depuis peu. Celui-ci paierait lui-même le voyage, il gagnait assez en développant tous les films coquins des Lausannois. Koen avait été satisfait : il n’aurait pas à gaspiller de la pellicule pour photographier des paysages, aussi grandioses fussent-ils, Séverin s’en chargerait. Les quatre amis attendaient le TEE Cisalpin, le Trans Europ Express, sur le quai 4 de la gare de Lausanne, ils feraient d’abord une halte à Paris. Il restait une demi-heure avant le départ prévu à 18 heures, ils étaient arrivés à l’avance pour ne pas rater le train. Grosse surprise pour Koen et Frédéric : Dominique n’avait pas mis ses habits féminins, elle avait raccourci ses cheveux et n’était pas maquillée. — Tu as changé d’avis ? s’étonna Frédéric. Tu n’es plus une femme trans ? — Seulement pour des questions pratiques, je crois que les douaniers des USA sont particulièrement acariâtres, je n’aimerais pas avoir d’ennuis en arrivant. Je suis toujours un homme sur mon passeport. — Ils devraient faire une fouille au corps pour s’assurer que tu as bien une bite… — Mais qui la ferait, un homme ou une femme ? J’ai pris des habits féminins dans ma valise. Koen demanda ensuite en français car il l’avait appris pendant l’année et le parlait déjà presque parfaitement : — Pourquoi ne prenons-nous pas le train de nuit ? — Le trajet n’est pas assez long, répondit Frédéric, le sommeil serait trop court. — Ce ne serait pas pour dormir, nous aurons toute la traversée pour nous reposer. — Le Simplon Orient Express n’a plus le luxe d’autrefois. — Sans compter les crimes qui s’y produisent, ajouta Dominique en souriant. — Et tu es déjà venu en wagon-lit il y a quelques jours pour nous rejoindre, dit Frédéric. — Ouais, mais je n’ai rien pu faire avec les autres passagers, expliqua Koen. C’étaient deux mormons, costards noirs, chemise blanche, cravate. Ils venaient en Suisse au temple de Zollikofen avant de rentrer chez eux. — Tu ne leur as pas dit que cela ne te dérangeait pas qu’ils se déshabillent devant toi ? s’étonna Daniel. — Si, mais ils avaient des sous-vêtements jusqu’aux genoux avec triple épaisseur de tissu pour cacher la bite et ils ne les ont pas enlevés. Ils m’ont expliqué : pas de masturbation, pas de sexe avant le mariage et pas de relations homosexuelles, cela va sans dire. L’un des deux m’a dit : « Mais vous, vous pouvez vous déshabiller devant nous, cela ne nous dérange pas ». — Et tu l’as fait ? — Oui, je voulais voir leur réaction. J’ai baissé mon slip et j’ai pissé dans le pot de chambre. Au lieu de détourner pudiquement la tête, ils ont regardé ma bite. — Ils t’ont dit qu’elle était belle ? demanda Frédéric en riant. — Non, ils m’ont demandé pourquoi je n’étais pas circoncis, ça va devenir lassant si tous les Américains qu’on rencontre le font. — Tu seras à poil quand nous rencontrerons des Américains ? — J’espère, et eux aussi. Les mormons se sont quand même branlés une fois couchés, je les entendus. Je leur avais parlé du voyage, l’un des deux m’a demandé le lendemain matin si nous passerions par Salt Lake City, Utah. — C’est possible, dit Daniel, c’est sur le chemin de l’Ouest. Il y a quoi à voir ? — Leur temple. Il m’a donné son numéro de téléphone pour le contacter si nous nous arrêtons dans cette ville. — Pourquoi ? s’étonna Dom. — Si j’ai bien compris, il y a un débat dans leur Église au sujet de la masturbation, est-ce un péché ou pas ? Ils aimeraient avoir l’avis d’un expert externe lors de réunions. — Tu es un expert ? — Lorsque je me suis présenté, j’ai dit que j’étais un journaliste à la rédaction du magazine Der Ring, spécialisé dans la sexualité ; j’ai ajouté, pour être honnête avec eux, qu’il était destiné aux homosexuels. Cela n’a pas eu l’air de les déranger. — Tu veux devenir journaliste maintenant, plus médecin ? demanda Daniel. — C’est juste un hobby, expliqua Koen. J’écrirai un article si nous voyons quelque chose d’intéressant pour les lecteurs. C’était surtout pour avoir une carte de presse, officielle et traduite en anglais, Séverin en a aussi une comme photographe. Cela nous facilitera peut-être l’accès à certains lieux. — Surtout si tu montres un exemplaire du magazine… — L’imprimeur m’a fourni des exemplaires bidonnés, avec de faux articles à l’intérieur si ce n’est pas un lieu réservé aux gays. — Je vois que tu as tout prévu dans les moindres détails, dit Dominique. — Presque, fit Frédéric, Koen n’a changé que 50 dollars pour tout le voyage. — C’est pour m’acheter des livres, dit celui-ci. Pour le reste, tu as ta carte de crédit. — Oui, mais dis-nous lorsque tu seras fauché, on te prêtera de l’argent. Tu as ton passeport ? — Je l’ai, ne t’inquiète pas, il est autour du cou dans une pochette. Koen le montra, les autres contrôlèrent également qu’ils n’avaient pas oublié ce document avec les visas nécessaires pour entrer aux États-Unis et au Canada. Frédéric avait effectivement une carte de crédit, même deux : Visa et American Express ; Daniel et Dominique avaient pris des chèques de voyage en réserve. La rame quadricourant des CFF RAe 1052 entra en gare à l’heure, en provenance de Milano Centrale et à destination de Paris Gare de Lyon. Un garçon, âgé de six ans, était sur le quai avec sa mère et les regarda monter dans ce magnifique train avec envie. Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - emmanolife - 14-09-2022 Belle ambiance d'époque ! C'était l'auteur, le petit garçon ? Re : Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 14-09-2022 (14-09-2022, 10:38 PM)emmanolife link a écrit :Belle ambiance d'époque ! Merci Emmanolife pour le premier commentaire de cette troisième partie. Oui, le petit garçon était l’auteur, mais quelques années plus tard. Je passais parfois des journées entières à la gare de Lausanne, seul, et le départ du TEE pour Paris était certainement le moment le plus attendu. Train inaccessible pour moi, composé uniquement de voitures de première classe. Je pense que la destination, Paris, me faisait aussi rêver. J’y suis allé la première fois à 18 ans, en seconde classe dans un train ordinaire. Je rêvais de voyages lorsque j’étais enfant, j’ai eu l’occasion d’en faire et maintenant je préfère de nouveau rêver à ceux que je n’ai pas faits quand j’étais jeune. Nostalgie, pour reprendre le pseudo d’un autre auteur. Est-ce parce que maintenant les voyages sont certes plus accessibles, mais uniformes ? Les mêmes TGV partout, les mêmes avions low-cost partout. Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 15-09-2022 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Très beau début. L'ambiance y est, ils s'apprêtent à vivre une belle aventure outre atlantique! Que de souvenirs que le "TEE"! J'aimais moi aussi voir ce train partir depuis la gare du Midi à Bruxelles. Il me donnais l'envie de voyager. J'y suis monté une fois pour aller à Paris-Nord avec mes parents, j'avais une dizaine d'années à l'époque. Merci pour ce beau début! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 15-09-2022 (15-09-2022, 09:45 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour Philou et merci pour ce commentaire. Ils ont de la chance de pouvoir faire ce voyage sans se soucier des frais, dans le luxe. On aurait plutôt imaginé qu’à cet âge on voyageait sac au dos avec l’Interrail (qui n’est apparu qu’en 1972, il y a 50 ans, il existe toujours, sans aucune limite d'âge maintenant). C’est un choix de ma part pour pouvoir justement leur faire prendre des moyens de transport dont je rêvais. Il y aura cependant une surprise à New York, ils ne descendront pas au Waldorf-Astoria. Comme j’étais très intéressé par les chemins de fer, je connaissais les parcours de tous les TEE et le matériel roulant utilisé, différent selon les régions. C’est la rame suisse numéro 1053 qui a été conservée, les aménagements intérieurs ne sont cependant pas d’origine puisque, par la suite, elle a été transformée en rame « Eurocity », avec première et seconde classe. Je pense qu’elle ne peut plus circuler à l’étranger, n’ayant plus les systèmes de sécurité actuels français, allemands et italiens, mais elle assure régulièrement des trains spéciaux en Suisse. Je t’embrasse. Daniel Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Nostalgique - 15-09-2022 Bon début pour ce nouveau récit qui, finalement n'est que la suite des Deux cousins : j'avoue n'avoir pas très bien saisi le motif de ce changement de nom mais cela ne me dérange pas ! Il faudra que Koen prenne garde aux USA car avec le puritanisme de nombreux Américains il vaudra mieux qu'il ne se montre pas trop souvent nu. Bon, T***p n'a pas encore fait de dégâts ! Allez ami Lange ! Continue à nous intéresser à tes récits que je, nous lisons toujours avec plaisir. Je t'embrasse Nostalgique PS la traversée sur le France pourrait s'avérer intéressante et pleine de surprise car les possibilités sur ces paquebots sont multiples et variées Re : Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 15-09-2022 (15-09-2022, 12:34 PM)Nostalgique link a écrit :Bon début pour ce nouveau récit qui, finalement n'est que la suite des Deux cousins : j'avoue n'avoir pas très bien saisi le motif de ce changement de nom mais cela ne me dérange pas ! Bonjour Nostalgique et merci pour ton commentaire. Il y a trois parties à ce récit : — La première, appelée « Deux cousins ». Dans mes plans initiaux, le récit aurait dû se terminer à la fin de celle-ci et je n’avais pas pensé que mes personnages nous accompagneraient pendant des années. Je ne sais pas si j’aurai le courage de m’en séparer un jour. — La deuxième, appelée « Peace and Love ». À cause de la publication sur d’autres sites que Doctissimo, j’ai dû vieillir les personnages, ce n’est plus tout à fait le même récit. — La troisième, avec le titre « Le Nouveau Monde », car la deuxième n’est pas terminée, il est possible que je rajoute des chapitres. Techniquement, c’était indispensable d’ouvrir un nouveau sujet, un mélange n’aurait pas été clair. Premier exemple de puritanisme avec les mormons que Koen a rencontrés dans le wagon-lit. Je ne sais pas encore s’ils s’arrêteront à Salt Lake City et ce qui pourrait s’y passer. Le récit va fonctionner essentiellement avec des rencontres qui seront suivies par des retrouvailles à un autre endroit, une série de « hasards » qui feront bien les choses. Je pense que le puritanisme était (ou est) surtout pour éviter des tentations entre hommes et femmes, les hommes seuls entre eux ne devaient pas être plus prudes qu’ailleurs et c’est une chance pour moi d’écrire des récits homoérotiques. Je me souviens que lors de mon premier voyage aux USA, en 1979, il y avait encore des toilettes publiques sans porte, c’était probablement pour éviter de vider autre chose que ses intestins. Lors d’un voyage ultérieur, je suis allé dans le sauna d’un hôtel où l’on pouvait être nu, je ne sais pas si c’est toujours possible à présent. J’ai l’idée d’un endroit pas réservé aux gays où l’on pouvait être nu, que mes personnages ne manqueront pas de visiter, même si, historiquement, c’était le dernier moment pour le faire en 1965. Ils visiteront aussi un autre endroit, réservé aux gays cette fois, la déroulement de la visite sera imaginaire. Encore une idée de nudité, de courte durée, mais attestée par une vidéo, juste le temps pour Koen de se rincer l’oeil. Quand je n’aurai plus rien à raconter, ils rentreront à la maison. Une rencontre avec un jeune homme est bien sûr prévue sur le paquebot, elle aura des similitudes avec d’autres dans ce récit. Peut-être aussi avec un ou des hommes plus âgés ? Je t’embrasse. Daniel Re : Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 15-09-2022 NDA J’ai corrigé et complété cet épisode après sa publication initiale. Le texte des modifications importantes est en bleu. Les commentaires concernent la version originale. Chapitre 1 - Le départ (2) Vendredi 9 juillet 1965, TEE Cisalpin entre Lausanne et Paris Peu après le départ du train, les quatre amis se rendirent à la voiture-restaurant pour le dîner, ils avaient une réservation pour le premier service à 18h15, les Suisses mangeaient toujours tôt. Les mets étaient préparés sur place dans la cuisine exigüe, un seul menu était disponible avec entrée, potage, plat, fromage et dessert. Ils commandèrent une bouteille de gevray-chambertin puisqu’ils allaient entrer en France. Ils parlèrent de leur séjour à Paris. Frédéric, qui aurait le rôle de guide et qui serait le navigateur sur les routes américaines, demanda à ses compagnons : — Folies Bergère ou Moulin Rouge demain soir ? Le moulin rappellera à Koen son pays d’origine. — C’est quoi ? demanda le Néerlandais. Son ami lui expliqua, il fit : — Bof… Il n’y a pas les Folies Berger ? — Pas à ma connaissance. — Vous irez sans moi, je resterai à l’hôtel pour réviser mon français. — Ce serait mieux d’aller au théâtre, proposa Dominique. J’ai acheté le Pariscope, Koen pourrait aussi en profiter. — Et que nous conseilles-tu ? questionna Daniel. — Deux pièces d’Eugène Ionesco au Théâtre de la Huchette : La Cantatrice chauve et La Leçon. — Elles parlent de quoi ces pièces ? fit Koen. — Tu verras bien. — Pendant la journée, continua Frédéric, je propose la Tour Eiffel et Le Louvre. On verra la Joconde. — La Joconde ? fit Koen, il faudra faire la queue. — Je croyais que tu aimais les queues. — Pas celles-ci, j’irai aux antiquités grecques pendant que vous queuterez. — Ce verbe a une autre signification que tu penses, dit Dom en riant, tu veux voir la Vénus de Milo ? — Ce sont les antiquités queutées qui m’intéressent. — Encore raté. — Quel est le mot exact ? — On pourrait dire membrées. Ils quittèrent la voiture-restaurant après avoir bu un café accompagné d’un vieil armagnac. Ils somnolèrent avant d’arriver à Paris vers 23 heures, ils prirent des taxis pour rejoindre leur hôtel, Le Meurice. L’agence de voyage leur avait réservé une suite avec deux chambres. Koen proposa une petite branlette hygiénique avant de se coucher. — Je constate que tu es toujours aussi insatiable, dit Dominique. Pourquoi une branlette hygiénique ? Tu ne prends pas de plaisir à le faire ? Ce n’est que pour te vider les couilles, si tu me passes cette expression vulgaire ? — Je pensais que vous étiez trop fatigués après ce long voyage, expliqua Koen, c’était juste pour votre santé prostatique. J’ai lu qu’éjaculer souvent diminuerait les problèmes de prostate, lorsqu’on vieillit. — Tu lis trop de traités médicaux, fait Frédéric, on va prendre notre temps, on fera la grasse matinée demain. Il faut fêter nos retrouvailles, il y a longtemps que nous ne nous étions pas vus. Parle-leur du Cercle du Désir que tu avais organisé à l’école. — Avec plaisir. Une fois par semaine, je réunissais les élèves qui désiraient se branler ensemble, c’était justement le samedi soir. J’avais limité le nombre de participants à dix par séance et je devais refuser du monde. — Et ça se passait comment ? demande Dom. — Je m’étais inspiré d’un article paru dans le magazine Der Ring : favoriser le sexe sans tabou, c’est dans l’air du temps, mais sans drogue, le règlement de l’école l’interdisait. — Il n’y avait que des gays ? questionne Daniel. — Non, c’était ouvert à tous, je crois que chaque élève y est venu au moins une fois, par simple curiosité. — Ils devaient se déshabiller, en gardant leurs slips au début, dit Frédéric. On va faire la même chose. Dominique porte un slip étonnant, de coupe masculine, mais en étoffe rose satinée. — Très original, dit Frédéric. Tu l’as acheté où ? — Je l’ai cousu moi-même. Tu en aimerais aussi un ? — Euh… Je n’oserais pas le porter. — Personne ne le verrait, à part moi, ironise Koen. — Tu pourrais le mettre pour aller au recrutement militaire, dit Daniel en riant, ils te réformeront d’office. Ils s’asseyent sur le sol, l’épaisse moquette de la chambre est plus confortable que le parquet des salles de l’école. Frédéric distribue des serviettes roulées à mettre sous le périnée afin de le stimuler. Koen dit : — On leur demandait de nous parler de leur vie sexuelle s’ils le désiraient, de leur première masturbation ou de leur première fois, ou de n’importe quoi d’autre d’érotique. — Ce sera difficile pour nous de le faire, fait Daniel, tu sais déjà tout, ou alors c’est trop intime pour en parler, ce sont nos jardins secrets. — On va raccourcir cette étape. Ensuite, il fallait se rapprocher, se toucher. — Parfois des hétéros partaient à ce moment-là car ils n’osaient pas toucher un autre homme, explique Frédéric, toujours la peur de passer pour des pédés, alors que cette école est un des lieux les plus tolérants que je connaisse. Les quatre amis se relèvent, se serrent les uns contre les autres, s’entourant de leurs bras. Ils restent comme cela pendant quelques minutes, Dom les aide à contrôler leur respiration, un exercice de yoga qu’elle pratique souvent. — Ensuite, dit Koen, c’était l’heure de vérité car chacun devait baisser son slip et oser montrer sa queue aux autres. — On les avait déjà vues sous la douche, pour la plupart, ajouta Frédéric, mais pas bandées. Cela permettait surtout un mélange des élèves, sinon ils se branlaient seuls ou avec leurs compagnons de chambres. — Très intéressant pour moi de faire des comparaisons. — Il n’y aura vraiment pas de surprise ce soir, dit Daniel. — Dommage, dit Koen, on pourrait inviter le garçon d’étage. — Je ne sais pas s’il serait d’accord. Restons entre nous, pour une fois. Ils enlèvent leurs slips, les discussions les ont déjà excités, des caresses mutuelles finissent de dresser leurs membres au maximum. Ils se branlent lentement, sensuellement, savourant chaque sensation ; ils laissent le plaisir montrer très lentement, le précum lubrifie naturellement leurs glands. Ils pourraient passer la nuit ainsi, mais il faut bien laisser échapper la semence, presque à regret. Ils ne sentent pas prêts à la retenir, comme le tantrisme le prescrit, et Koen a dit qu’il fallait éjaculer. Ils jouissent presqu’en même temps, le sperme tombe sur la moquette. Elle doit en avoir vu d’autres. — À notre voyage ! dit Frédéric. — À notre amitié ! dit Daniel. — N’ayons pas peur des mots, à nos amours ! dit Dom. — Et surtout, à nos orgasmes ! dit Koen. Samedi 10 juillet 1965, Paris Pour bien commencer la journée, Koen proposa une petite branlette avant de se lever, afin de ne pas débander inutilement. Ils renoncèrent car ils avaient faim. Après le petit déjeuner servi dans une magnifique salle de style rococo, ils débutèrent leurs visites comme prévu. Pour ne pas « queuter », ils choisirent le pied de la Tour Eiffel où il y avait le moins de monde et ils durent monter à pied. Ils déjeunèrent aux Halles, au Pied de Cochon, restaurant ouvert 24 heures sur 24. Ils mangèrent des pieds de cochon, sauf Koen qui préféra une andouillette AAAAA, sans savoir ce que c’était, les 5 A l’ayant intrigué. Leur serveur lui expliqua que cela voulait dire « Association amicale des amateurs d'andouillette authentique », il ajouta que cela devait sentir un peu la merde, mais pas trop. — Pas de souci, dit le Néerlandais, c’est comme la sodomie. — La sodomie ? Vous êtes un sodomite, sauf votre respect ? — Euh… oui. — Pour une fois que j’ai un client qui ose le dire. Je le suis aussi, je vous offrirai les cafés. Vous cherchez des beaux gosses pour la nuit prochaine ? — Nous n’avons pas le temps, fit Frédéric, nous partons tôt demain. — Dommage. Une fois que le serveur eut le dos tourné, Koen demanda : — Tu ne voudrais pas passer la nuit avec des beaux gosses ? — Une autre fois, dit Frédéric. Ménage tes forces, le voyage sera encore long. Et tu voulais aller avec une prostituée à Pigalle. — Pourquoi ? s’étonna Dominique. — Je crois qu’il est jaloux de vos enfants, il aimerait de nouveau voir s’il peut bander avec une femme pour en avoir aussi. Ils vont bien ? — En pleine forme, heureusement qu’ils sont trop petits et qu’ils ne remarqueront pas qu’on les laisse plusieurs semaines seuls avec leurs mères. — Ce sont bien deux garçons ? demanda Koen. — Oui, Claude et Camille. On a choisi des prénoms épicènes au cas où ils changeraient de genre. L’après-midi, ils visitèrent le Louvre. Il n’y avait pas trop de monde, ils purent admirer la Joconde et les antiquités grecques membrées, pas assez au goût de Koen. Ils flânèrent ensuite dans la ville jusqu’à l’heure du théâtre, prenant un dîner léger avant les représentations, les Suisses mangeaient toujours tôt. À la sortie du théâtre, Frédéric demanda à son ami : — Tu as aimé ces pièces ? — Elles étaient bien jouées, mais les histoires étaient absurdes. — Logique, fit Dom, c’est du théâtre de l’absurde ! Je comprends que cela soit incompatible avec ta rigueur scientifique. — Je sais faire la part des choses. Nous irons voir La Vie de Galilée, de Bertolt Brecht, la prochaine fois, ou Les Physiciens, de Friedrich Dürenmatt. Frédéric, Daniel et Dominique n’avaient pas envie d’accompagner Koen à Pigalle, il renonça à y aller seul et ils rentrèrent à l’hôtel à pied. |