20-08-2020, 03:53 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (85 / 150) (Aix) (Hôpital Paul Cézanne)
Hassan est de retour dans sa résidence, ils ont quitté leur fils sa première épouse et lui aux environs de midi et s’en sont retournés pour qu’il puisse après le repas s’occuper de ses affaires.
Omar a tenu à rester auprès du jeune prince et Hassan lui en a volontiers accordé l’autorisation, sachant pertinemment que de toute façon il ne serait bon à rien tant qu’Amid ne sera pas sorti du coma.
Hassan est à présent dans son bureau et consulte ses différents ministres ou chargés de missions éparpillés de par le monde.
Ça lui prend une bonne partie de l’après-midi quand il reçoit un appel de son chef de la sécurité, celui-ci lui fait alors un rapport exhaustif venant de la surveillance rapproché du jeune De Bierne et de Ming Tsu.
Le milliardaire chinois est de toute évidence en vacances chez des amis et son comportement ne démontre rien qui pourrait étayer les soupçons qui lui ont valu cette attention un peu particulière de la part d’Hassan.
Pour le jeune De Bierne par contre c’est une autre paire de manches, il y a tellement de personnes qui gravitent autour de lui qu’il en devient presque impossible de lui octroyer une protection efficace digne de ce nom.
Hassan retient sa colère devant autant d’inefficacité, il cherche une solution et finit par se résoudre à demander à ses hommes en place d’aller se mettre à la disposition de ceux de la sécurité du territoire connus de ses services et qui ont été repéré circulant dans le cirque.
L’étonnement d’avoir appris que des agents de la DST sont sur le terrain également excite ensuite sa curiosité, ce n’est certainement pas l’arrivée de Ming Tsu qui les a fait venir puisque ses propres services lui certifient qu’il n’y a rien dans son comportement qui démontrerait une quelconque envie de nuire ou quoi que ce soit d’autre envers le garçon.
Décidément pense-t-il, ce Florian a beaucoup de mystères qui tournent autour de sa personne et il serait bon de lui faire une petite visite de politesse. Ne serait-ce déjà que pour le remercier de s’être occupé de son fils, mais aussi pour assouvir l’énorme curiosité qu’il a à son encontre.
Hassan se renseigne à savoir où il se trouve en ce moment et sourit en apprenant qu’avec quelques amis, il est en route pour « Paul Cézanne » l’hôpital où est actuellement Amid.
Il décide de revêtir des vêtements moins voyants et repart seul au volant d’une des voitures de service de son personnel.
***/***
Hôpital Paul Cézanne.
Florian Thomas et Yuan descendent de l’auto avant qu’Éric fasse sa manœuvre pour se garer sur la seule place restante resserrée entre deux camionnettes. Florian voulait à tout prix faire une visite au garçon qu’il a opéré la veille pour voir si tout va bien et ses amis ont tenu à l’accompagner pour ne pas le laisser y aller seul.
Non loin derrière eux, deux autres véhicules eux aussi cherchent désespérément de la place pour se garer et les quatre hommes à l’intérieur de chacun d’eux trépignent de ce temps perdu.
Les quatre amis entrent et se dirigent directement vers la chambre sans passer par l’accueil, ils se retrouvent rapidement dans le couloir qui y mène et au moment où Florian s’apprête à ouvrir la porte.
- (Une voix féminine) Messieurs !!! Où avez-vous l’intention d’aller comme ça ??
Nous stoppons net et nous nous retournons pour effectivement nous trouver à quelques mètres d’une femme imposante en blouse blanche d’infirmière, celle-ci a les poings collés aux hanches et nous regarde sans aménité.
- Je suis le chirurgien qui a opéré ce garçon hier après-midi et je venais voir si tout allait bien.
L’infirmière en me fusillant des yeux :
- C’est ça oui et moi je suis la reine d’Angleterre !! D’ailleurs où est passé le gendarme qui garde cette chambre ?
Je la regarde amusé.
- Il n’était pas là quand nous sommes arrivés « Majesté »
Comprenant que je me moque d’elle, l’infirmière pique une crise qui ameute rapidement plusieurs personnes autour d’elle dont bien sûr le représentant de l’ordre qui court aussitôt vers nous.
- (Le gendarme) Qu’est-ce qu’il se passe ici ??
L’infirmière outrée et rouge de colère me montre du doigt :
- Demandez ça à cet impertinent.
- (Le gendarme) Expliquez-vous jeune homme !!
- J’étais juste venu voir comment allait mon patient quand « Élisabeth » s’est interposée monsieur l’agent.
L’infirmière repart en vrille et c’est un vrai brouhaha de voix presque incompréhensible qui résonne dans le couloir.
La porte de la chambre s’ouvre et un officier de gendarmerie passe la tête pour voir et essayer de comprendre le motif de tout ce raffut.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (86 / 150) (Aix) (Hôpital Paul Cézanne) (suite)
Aussitôt le silence se fait et le gendarme explique à son supérieur le peu qu’il en sait, l’officier se tourne alors vers moi et sursaute en me reconnaissant car c’est le jeune lieutenant qui a accompagné le prince en hélicoptère et qui a déjà eu l’occasion de me croiser hier.
- (L’officier) Vous pouvez entrer docteur !! Mais seul et vous autres, je vous prie de faire silence.
- (Je souris à l’officier) Merci monsieur !
Je me tourne vers l’infirmière « qui est devenue rouge de confusion » en lui faisant une révérence.
- Madame !!
J’entends encore le rire de mes amis quand la porte se referme derrière moi et que je me retrouve seul en présence de l’officier et du jeune Saoudien.
- (L’officier) Les médecins sont passés plusieurs fois aujourd’hui et ils disent qu’il va beaucoup mieux.
J’examine le garçon quelques minutes puis me tourne vers lui.
- En effet !! Sa famille est prévenue je crois ?
- Oui, ils étaient là ce matin et le secrétaire particulier de l’émir est d’ailleurs toujours ici et passe régulièrement le voir.
- Ah !! Très bien !!
- Quand va-t-il se réveiller ?
- Pas avant demain et ensuite il ne faudra pas qu’il quitte le lit pendant encore le restant de la semaine au moins.
- C’est ce qu’ont également dit les médecins.
Je termine de lire son dossier médical accrocher au pied du lit et je me tourne vers l’officier en souriant.
- Vous savez monsieur, il n’y a pas trente-six diagnostics à avoir sur un cas tel que le sien. Il faut le temps à sa colonne de reprendre correctement sa place après le choc brutal qu’elle a subi, la médecine et la chirurgie réparent mais c’est le corps qui se soigne.
Je regarde ses yeux et son teint très pâle et tique sur une impression qui me fait lui demander.
- Avez-vous des vertiges le matin ?
- (L’officier surpris) Ça m’arrive oui.
- Souvent ?
- Oui mais ça ne dure pas longtemps.
Je lui montre le fauteuil.
- Asseyez-vous et permettez-moi de vérifier quelque chose si vous le voulez bien.
L’officier soudainement pas rassuré :
- Heu oui bien sûr !!
Je cherche alors par palpation sur son visage où elle peut bien se trouver et c’est derrière une de ses oreilles que je la sens enfin, j’en prends l’importance en en faisant doucement le tour et m’écarte enfin de lui en essayant de trouver les mots afin qu’il ne panique pas plus que nécessaire.
- Vous avez un nodule derrière l’oreille droite qu’il va falloir vous faire opérer rapidement, à ce stade elle ne devrait pas donner de suites thérapeutiques lourdes mais vous auriez dû déjà consulter dès que vous avez constaté la régularité anormale de vos vertiges.
L’officier se palpe l’arrière de l’oreille et sent lui aussi la boule qui lui roule sous le doigt.
- C’est grave ?
- Je pense que ce pourrait être cancéreux alors autant le vérifier rapidement. Maintenant je vais vous faire un mot avec lequel une fois rentré à Paris, vous vous rendrez à Begin et le montrerez à l’accueil. Il vous sera donné un rendez-vous et si vous le voulez, je m’occuperai personnellement de vous.
- (L’officier visiblement effrayé) S’il vous plaît, oui !!
- Pas d’affolement !! Les risques sont quasi inexistants quand c’est pris à temps ; Et puis, vous serez entre de bonnes mains.
L’officier jette un coup d’œil vers le jeune prince et esquisse un pauvre sourire.
- Je le crois aussi, merci !
Je lui prends la main et le fixe intensément dans les yeux.
- La confiance est le meilleur moteur pour une guérison rapide, alors faites-moi confiance et tout ira bien.
Je sors mon calepin et j’écris rapidement une lettre pour Marcel lui expliquant le problème que rencontre l’officier et aussi que je me propose de m’en occuper dès mon retour.
Je plie en deux la feuille après l’avoir détachée du carnet et j’écris en entête mon nom et à qui c’est adressé.
Je tends la feuille au jeune gendarme qui me la prend les mains tremblantes.
- Allez-y dès que possible.
Il va pour répondre quand la porte s’ouvre et qu’un homme accompagné du directeur de l’hôpital entre dans la chambre.
- (Le directeur) Ah !! Vous voyez !! Il est encore là !!
Hassan ouvre de grands yeux de surprises en voyant le garçon près de l’homme en uniforme, il lui faut de longues secondes pour pouvoir enfin prononcer quelques mots qui sortent de ses lèvres avec un tel ton ahuri, qu’il voit le jeune homme sourire les yeux pétillants d’amusement.
- C’est toi Florian De Bierne????
Je pars d’un grand éclat de rire.
- Eh bien ton « altesse » Hi ! Hi ! On dirait que ça t’en bouche un coin Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (87 / 150) (Aix) (Hôpital Paul Cézanne) (suite)
Ming arrive à son tour sur le parking de l’hôpital, il est allé au cirque pour passer l’après-midi avec son fils quand on lui a dit qu’il était parti avec Florian et qu’on lui a expliqué ce qu’ils y faisaient.
Il reconnaît la voiture d’Éric et c’est soulagé de les savoir encore là qu’il entre et se présente à l’accueil, la femme qui a eu écho du charivari fait par quatre jeunes il n’y a pas longtemps lui indique l’étage où il doit se rendre en lui précisant bien de s’adresser au bureau des infirmières du service.
C’est en passant devant un endroit réservé à la détente, devant une machine à boisson qu’il voit son fils et s’empresse de le rejoindre.
- (Yuan étonné de le voir) Papa !!!
Ming embrasse les trois garçons.
- Je voulais passer un peu de temps avec mon fils et comme on m’a dit que tu étais là, eh bien me voilà !
Yuan amusé regarde son père vêtu toujours années soixante avec son blouson en cuir et sa casquette vissée sur les oreilles.
L’allure de cet homme pourtant multimilliardaire amuse toujours autant son grand garçon qui se dit qu’il va falloir qu’il lui en parle un jour, histoire de le relooker de façon plus actuelle.
- (Yuan) Florian ne devrait plus tarder, après ça nous rentrerons au cirque et je te le ferai visiter.
Ming prend son fils par la taille.
- J’espère bien mon grand, en plus ton copain devrait être content de voir qui est arrivé pour passer les fêtes avec vous tous.
- (Thomas curieux) Qui c’est ?
Ming est toujours en admiration devant ce garçon.
- Pleins de monde !!
Éric plus terre à terre :
- C’est pour le coup qu’il va falloir se serrer.
- (Ming à son fils) Pour les adultes c’est déjà vu puisque ce sont les parents de Thomas qui les accueillent, il ne me reste plus qu’à trouver quelque chose pour ton cousin Chan et son ami qui ne devraient plus tarder à arriver eux non plus.
- (Yuan joyeux) Wouah !! Chan et Dante t'ont appelé ? C’est cool !! J’allais justement t'en parler !!
- (Ming amusé) Facile pour eux en laissant tonton Ming se débrouiller Hi ! Hi !
Éric qui a déjà une petite idée qui lui trotte derrière la tête :
- Il reste une chambre d’ami chez mes parents, si vous voulez je peux les prendre chez nous.
- (Ming ravi) Bonne idée mon garçon, mais demande avant à tes parents s’ils sont d’accord.
- Pas de soucis, je m’en occupe !
Pendant qu’Éric prévient chez lui de l’arrivée de ses deux invités, des bruits venant du couloir arrivent vers eux.
Des voix qui discutent amicalement en arabe et Ming, étonné, croit en reconnaître une en particulier.
Force lui est de constater que c’est bien le « petit » Florian qui converse avec deux hommes et qui arrive vers eux tout sourire.
L’étonnement de Ming se lit à présent sur le visage de son fils et de ses deux amis et pour en rajouter encore une bonne dose, ce sont à leurs tours les deux Arabes qui écarquillent les yeux quand Florian enlace Thomas pour l’embrasser nonchalamment et tout naturellement sur les lèvres.
Florian sans se démonter plus que ça enchaîne par les présentations d’usages.
- Hé les gars que je vous présente à son altesse !!
Un petit moment de stupeur dans la bande de copains quand il continue.
- Ton altesse, voici Thomas mon chéri, les deux autres zouaves là c’est Yuan et Éric mes amis et le père de « Yu » c’est Ming qui était aussi un ami de mon père. Et pour vous les gars voici ton altesse Hassan et son secrétaire Omar, voilà !! Les présentations sont faites.
Ming amusé de la forme qu’a prise cette présentation :
- Pas besoin de vous présenter le clown je pense Hi ! Hi !
Hassan souriant à son tour :
- J’avoue que le protocole utilisé est assez inhabituel mais ça fait du bien d’être considéré comme une personne ordinaire même si c’est bien la première fois que quelqu’un ose le faire.
- (Ming) C’est le naturel et la fraîcheur de ce garçon qui fait des miracles tel que celui-ci autour de lui, je sais qui vous êtes et une rencontre avec vous si elle avait eu lieu ailleurs qu’ici, aurait été tout autre, je pense.
- (Hassan) Je vous connais aussi de réputation et j’avoue être étonné moi aussi de cette rencontre des plus improbables en toutes autres circonstances.
- (Thomas) Alors comme ça, tu parles aussi arabe ?
- Saoudien !! Ça y ressemble mais ce n’est pas la même chose.
Hassan tique sur la dernière phrase de Thomas.
- Comment ça aussi ??
- (Ming dans sa langue) Dis-nous quelque chose, qu’il comprenne le phénomène que tu es Hi ! Hi !
- (Je fais comme il dit) Je crois que son altesse est venue avec son secrétaire très « particulier » si tu vois ce que je veux dire.
- (Yuan sursaute) Quoi !!
Hassan est de retour dans sa résidence, ils ont quitté leur fils sa première épouse et lui aux environs de midi et s’en sont retournés pour qu’il puisse après le repas s’occuper de ses affaires.
Omar a tenu à rester auprès du jeune prince et Hassan lui en a volontiers accordé l’autorisation, sachant pertinemment que de toute façon il ne serait bon à rien tant qu’Amid ne sera pas sorti du coma.
Hassan est à présent dans son bureau et consulte ses différents ministres ou chargés de missions éparpillés de par le monde.
Ça lui prend une bonne partie de l’après-midi quand il reçoit un appel de son chef de la sécurité, celui-ci lui fait alors un rapport exhaustif venant de la surveillance rapproché du jeune De Bierne et de Ming Tsu.
Le milliardaire chinois est de toute évidence en vacances chez des amis et son comportement ne démontre rien qui pourrait étayer les soupçons qui lui ont valu cette attention un peu particulière de la part d’Hassan.
Pour le jeune De Bierne par contre c’est une autre paire de manches, il y a tellement de personnes qui gravitent autour de lui qu’il en devient presque impossible de lui octroyer une protection efficace digne de ce nom.
Hassan retient sa colère devant autant d’inefficacité, il cherche une solution et finit par se résoudre à demander à ses hommes en place d’aller se mettre à la disposition de ceux de la sécurité du territoire connus de ses services et qui ont été repéré circulant dans le cirque.
L’étonnement d’avoir appris que des agents de la DST sont sur le terrain également excite ensuite sa curiosité, ce n’est certainement pas l’arrivée de Ming Tsu qui les a fait venir puisque ses propres services lui certifient qu’il n’y a rien dans son comportement qui démontrerait une quelconque envie de nuire ou quoi que ce soit d’autre envers le garçon.
Décidément pense-t-il, ce Florian a beaucoup de mystères qui tournent autour de sa personne et il serait bon de lui faire une petite visite de politesse. Ne serait-ce déjà que pour le remercier de s’être occupé de son fils, mais aussi pour assouvir l’énorme curiosité qu’il a à son encontre.
Hassan se renseigne à savoir où il se trouve en ce moment et sourit en apprenant qu’avec quelques amis, il est en route pour « Paul Cézanne » l’hôpital où est actuellement Amid.
Il décide de revêtir des vêtements moins voyants et repart seul au volant d’une des voitures de service de son personnel.
***/***
Hôpital Paul Cézanne.
Florian Thomas et Yuan descendent de l’auto avant qu’Éric fasse sa manœuvre pour se garer sur la seule place restante resserrée entre deux camionnettes. Florian voulait à tout prix faire une visite au garçon qu’il a opéré la veille pour voir si tout va bien et ses amis ont tenu à l’accompagner pour ne pas le laisser y aller seul.
Non loin derrière eux, deux autres véhicules eux aussi cherchent désespérément de la place pour se garer et les quatre hommes à l’intérieur de chacun d’eux trépignent de ce temps perdu.
Les quatre amis entrent et se dirigent directement vers la chambre sans passer par l’accueil, ils se retrouvent rapidement dans le couloir qui y mène et au moment où Florian s’apprête à ouvrir la porte.
- (Une voix féminine) Messieurs !!! Où avez-vous l’intention d’aller comme ça ??
Nous stoppons net et nous nous retournons pour effectivement nous trouver à quelques mètres d’une femme imposante en blouse blanche d’infirmière, celle-ci a les poings collés aux hanches et nous regarde sans aménité.
- Je suis le chirurgien qui a opéré ce garçon hier après-midi et je venais voir si tout allait bien.
L’infirmière en me fusillant des yeux :
- C’est ça oui et moi je suis la reine d’Angleterre !! D’ailleurs où est passé le gendarme qui garde cette chambre ?
Je la regarde amusé.
- Il n’était pas là quand nous sommes arrivés « Majesté »
Comprenant que je me moque d’elle, l’infirmière pique une crise qui ameute rapidement plusieurs personnes autour d’elle dont bien sûr le représentant de l’ordre qui court aussitôt vers nous.
- (Le gendarme) Qu’est-ce qu’il se passe ici ??
L’infirmière outrée et rouge de colère me montre du doigt :
- Demandez ça à cet impertinent.
- (Le gendarme) Expliquez-vous jeune homme !!
- J’étais juste venu voir comment allait mon patient quand « Élisabeth » s’est interposée monsieur l’agent.
L’infirmière repart en vrille et c’est un vrai brouhaha de voix presque incompréhensible qui résonne dans le couloir.
La porte de la chambre s’ouvre et un officier de gendarmerie passe la tête pour voir et essayer de comprendre le motif de tout ce raffut.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (86 / 150) (Aix) (Hôpital Paul Cézanne) (suite)
Aussitôt le silence se fait et le gendarme explique à son supérieur le peu qu’il en sait, l’officier se tourne alors vers moi et sursaute en me reconnaissant car c’est le jeune lieutenant qui a accompagné le prince en hélicoptère et qui a déjà eu l’occasion de me croiser hier.
- (L’officier) Vous pouvez entrer docteur !! Mais seul et vous autres, je vous prie de faire silence.
- (Je souris à l’officier) Merci monsieur !
Je me tourne vers l’infirmière « qui est devenue rouge de confusion » en lui faisant une révérence.
- Madame !!
J’entends encore le rire de mes amis quand la porte se referme derrière moi et que je me retrouve seul en présence de l’officier et du jeune Saoudien.
- (L’officier) Les médecins sont passés plusieurs fois aujourd’hui et ils disent qu’il va beaucoup mieux.
J’examine le garçon quelques minutes puis me tourne vers lui.
- En effet !! Sa famille est prévenue je crois ?
- Oui, ils étaient là ce matin et le secrétaire particulier de l’émir est d’ailleurs toujours ici et passe régulièrement le voir.
- Ah !! Très bien !!
- Quand va-t-il se réveiller ?
- Pas avant demain et ensuite il ne faudra pas qu’il quitte le lit pendant encore le restant de la semaine au moins.
- C’est ce qu’ont également dit les médecins.
Je termine de lire son dossier médical accrocher au pied du lit et je me tourne vers l’officier en souriant.
- Vous savez monsieur, il n’y a pas trente-six diagnostics à avoir sur un cas tel que le sien. Il faut le temps à sa colonne de reprendre correctement sa place après le choc brutal qu’elle a subi, la médecine et la chirurgie réparent mais c’est le corps qui se soigne.
Je regarde ses yeux et son teint très pâle et tique sur une impression qui me fait lui demander.
- Avez-vous des vertiges le matin ?
- (L’officier surpris) Ça m’arrive oui.
- Souvent ?
- Oui mais ça ne dure pas longtemps.
Je lui montre le fauteuil.
- Asseyez-vous et permettez-moi de vérifier quelque chose si vous le voulez bien.
L’officier soudainement pas rassuré :
- Heu oui bien sûr !!
Je cherche alors par palpation sur son visage où elle peut bien se trouver et c’est derrière une de ses oreilles que je la sens enfin, j’en prends l’importance en en faisant doucement le tour et m’écarte enfin de lui en essayant de trouver les mots afin qu’il ne panique pas plus que nécessaire.
- Vous avez un nodule derrière l’oreille droite qu’il va falloir vous faire opérer rapidement, à ce stade elle ne devrait pas donner de suites thérapeutiques lourdes mais vous auriez dû déjà consulter dès que vous avez constaté la régularité anormale de vos vertiges.
L’officier se palpe l’arrière de l’oreille et sent lui aussi la boule qui lui roule sous le doigt.
- C’est grave ?
- Je pense que ce pourrait être cancéreux alors autant le vérifier rapidement. Maintenant je vais vous faire un mot avec lequel une fois rentré à Paris, vous vous rendrez à Begin et le montrerez à l’accueil. Il vous sera donné un rendez-vous et si vous le voulez, je m’occuperai personnellement de vous.
- (L’officier visiblement effrayé) S’il vous plaît, oui !!
- Pas d’affolement !! Les risques sont quasi inexistants quand c’est pris à temps ; Et puis, vous serez entre de bonnes mains.
L’officier jette un coup d’œil vers le jeune prince et esquisse un pauvre sourire.
- Je le crois aussi, merci !
Je lui prends la main et le fixe intensément dans les yeux.
- La confiance est le meilleur moteur pour une guérison rapide, alors faites-moi confiance et tout ira bien.
Je sors mon calepin et j’écris rapidement une lettre pour Marcel lui expliquant le problème que rencontre l’officier et aussi que je me propose de m’en occuper dès mon retour.
Je plie en deux la feuille après l’avoir détachée du carnet et j’écris en entête mon nom et à qui c’est adressé.
Je tends la feuille au jeune gendarme qui me la prend les mains tremblantes.
- Allez-y dès que possible.
Il va pour répondre quand la porte s’ouvre et qu’un homme accompagné du directeur de l’hôpital entre dans la chambre.
- (Le directeur) Ah !! Vous voyez !! Il est encore là !!
Hassan ouvre de grands yeux de surprises en voyant le garçon près de l’homme en uniforme, il lui faut de longues secondes pour pouvoir enfin prononcer quelques mots qui sortent de ses lèvres avec un tel ton ahuri, qu’il voit le jeune homme sourire les yeux pétillants d’amusement.
- C’est toi Florian De Bierne????
Je pars d’un grand éclat de rire.
- Eh bien ton « altesse » Hi ! Hi ! On dirait que ça t’en bouche un coin Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (87 / 150) (Aix) (Hôpital Paul Cézanne) (suite)
Ming arrive à son tour sur le parking de l’hôpital, il est allé au cirque pour passer l’après-midi avec son fils quand on lui a dit qu’il était parti avec Florian et qu’on lui a expliqué ce qu’ils y faisaient.
Il reconnaît la voiture d’Éric et c’est soulagé de les savoir encore là qu’il entre et se présente à l’accueil, la femme qui a eu écho du charivari fait par quatre jeunes il n’y a pas longtemps lui indique l’étage où il doit se rendre en lui précisant bien de s’adresser au bureau des infirmières du service.
C’est en passant devant un endroit réservé à la détente, devant une machine à boisson qu’il voit son fils et s’empresse de le rejoindre.
- (Yuan étonné de le voir) Papa !!!
Ming embrasse les trois garçons.
- Je voulais passer un peu de temps avec mon fils et comme on m’a dit que tu étais là, eh bien me voilà !
Yuan amusé regarde son père vêtu toujours années soixante avec son blouson en cuir et sa casquette vissée sur les oreilles.
L’allure de cet homme pourtant multimilliardaire amuse toujours autant son grand garçon qui se dit qu’il va falloir qu’il lui en parle un jour, histoire de le relooker de façon plus actuelle.
- (Yuan) Florian ne devrait plus tarder, après ça nous rentrerons au cirque et je te le ferai visiter.
Ming prend son fils par la taille.
- J’espère bien mon grand, en plus ton copain devrait être content de voir qui est arrivé pour passer les fêtes avec vous tous.
- (Thomas curieux) Qui c’est ?
Ming est toujours en admiration devant ce garçon.
- Pleins de monde !!
Éric plus terre à terre :
- C’est pour le coup qu’il va falloir se serrer.
- (Ming à son fils) Pour les adultes c’est déjà vu puisque ce sont les parents de Thomas qui les accueillent, il ne me reste plus qu’à trouver quelque chose pour ton cousin Chan et son ami qui ne devraient plus tarder à arriver eux non plus.
- (Yuan joyeux) Wouah !! Chan et Dante t'ont appelé ? C’est cool !! J’allais justement t'en parler !!
- (Ming amusé) Facile pour eux en laissant tonton Ming se débrouiller Hi ! Hi !
Éric qui a déjà une petite idée qui lui trotte derrière la tête :
- Il reste une chambre d’ami chez mes parents, si vous voulez je peux les prendre chez nous.
- (Ming ravi) Bonne idée mon garçon, mais demande avant à tes parents s’ils sont d’accord.
- Pas de soucis, je m’en occupe !
Pendant qu’Éric prévient chez lui de l’arrivée de ses deux invités, des bruits venant du couloir arrivent vers eux.
Des voix qui discutent amicalement en arabe et Ming, étonné, croit en reconnaître une en particulier.
Force lui est de constater que c’est bien le « petit » Florian qui converse avec deux hommes et qui arrive vers eux tout sourire.
L’étonnement de Ming se lit à présent sur le visage de son fils et de ses deux amis et pour en rajouter encore une bonne dose, ce sont à leurs tours les deux Arabes qui écarquillent les yeux quand Florian enlace Thomas pour l’embrasser nonchalamment et tout naturellement sur les lèvres.
Florian sans se démonter plus que ça enchaîne par les présentations d’usages.
- Hé les gars que je vous présente à son altesse !!
Un petit moment de stupeur dans la bande de copains quand il continue.
- Ton altesse, voici Thomas mon chéri, les deux autres zouaves là c’est Yuan et Éric mes amis et le père de « Yu » c’est Ming qui était aussi un ami de mon père. Et pour vous les gars voici ton altesse Hassan et son secrétaire Omar, voilà !! Les présentations sont faites.
Ming amusé de la forme qu’a prise cette présentation :
- Pas besoin de vous présenter le clown je pense Hi ! Hi !
Hassan souriant à son tour :
- J’avoue que le protocole utilisé est assez inhabituel mais ça fait du bien d’être considéré comme une personne ordinaire même si c’est bien la première fois que quelqu’un ose le faire.
- (Ming) C’est le naturel et la fraîcheur de ce garçon qui fait des miracles tel que celui-ci autour de lui, je sais qui vous êtes et une rencontre avec vous si elle avait eu lieu ailleurs qu’ici, aurait été tout autre, je pense.
- (Hassan) Je vous connais aussi de réputation et j’avoue être étonné moi aussi de cette rencontre des plus improbables en toutes autres circonstances.
- (Thomas) Alors comme ça, tu parles aussi arabe ?
- Saoudien !! Ça y ressemble mais ce n’est pas la même chose.
Hassan tique sur la dernière phrase de Thomas.
- Comment ça aussi ??
- (Ming dans sa langue) Dis-nous quelque chose, qu’il comprenne le phénomène que tu es Hi ! Hi !
- (Je fais comme il dit) Je crois que son altesse est venue avec son secrétaire très « particulier » si tu vois ce que je veux dire.
- (Yuan sursaute) Quoi !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li