20-08-2020, 03:25 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (71 /150) (Au cirque) (suite)
J’arrive quand même à me relever et à m’asseoir sur le tabouret en surveillant autour de moi pour surprendre le prochain coup de « Kinou » qui est reparti se planquer derrière la malle.
Les gosses sur les gradins sont déchaînés et hurlent à la panthère qui montre juste de temps en temps le bout de son museau.
- Va yyyyy !!!! Il te regarde paaaaas !!!!!
Je leur envoie un regard qui tue et en effet ils sont à nouveau morts, mais de rires.
J’arrive quand même à jouer un peu de violon et le calme précaire je le sens bien revient malgré tout.
Les enfants, la bouche grande ouverte, écoute manifestement charmés par la musique, je n’ai pas le temps d’en jouer beaucoup que « Kinou » visiblement pris dans son jeu revient à la charge.
Je le vois arriver en même temps que plusieurs centaines de voix m’avertissent et je me tourne vers lui l’air en colère.
Il stoppe aussitôt et s’allonge sur le sol en mettant les deux pattes avant sur ses yeux, bien sûr ça me fait rire et je reprends mon morceau de musique.
Dès qu’il m’entend rejouer, ses pattes bougent pour qu’il puisse me regarder, je tourne la tête brusquement vers lui et il les remet en place aussitôt semblant fuir ainsi mon regard.
J’ai l’impression que côté gradin ça va être un concours de culottes mouillées car les gosses n’en peuvent plus et commencent à se tordre dans tous les sens.
J’arrive quand même à venir à bout du morceau assez fier de moi quand même, Je capte Joaquim qui lui aussi en a les yeux pleins de larmes à se fendre la bouille comme les autres et je lui fais signe d’approcher, que je veux lui parler.
Je m'avance alors avec ma démarche qui remet la machine à fou rire en action et quand je suis suffisamment près pour qu’il m’entende.
- Pour le final tu vas ouvrir la cage aux tigres.
Joaquim est visiblement pas rassuré de faire ça sans l’accord des dompteurs.
- Tu es sûr ?
- Oui vas-y !!
Le gamin détale alors à toutes jambes et quelques secondes plus tard Rax et Phtilie entrent dans la cage sous le cri d’effroi des jeunes spectateurs.
Je fais celui qui a peur et bien sûr à peine trois pas plus loin je me vautre lamentablement une fois de plus, mais là ! Pas de rire, juste un nouveau cri de terreur venant des enfants qui se serrent les uns contre les autres en se demandant ce qu’il va bien pouvoir se passer.
Les deux tigres me reconnaissent et me foncent dessus avec toute la prestance de ses animaux formidables, une bataille rangée faite de chatouilles de ma part et de coups de tête et de langues de la leur débute alors.
Les enfants comme leurs accompagnateurs comprennent alors que ça fait partie du spectacle et reprennent aussi vite qu’ils les avaient cessés, leurs cris mêlés de rires et je termine en montant sur le dos de Rax qui feule de surprise mais m’accepte sans problème.
Nous faisons alors le tour de la cage sous les applaudissements et les bravos de notre public visiblement heureux et reconnaissant d’avoir autant ri, voir autant de bonheur dans les yeux de tous ses petits que la vie a oublié de gâter comme ils auraient dû l’être me fait sourire jusqu’aux oreilles, ils auront au moins un souvenir inoubliable de cette soirée qui leur est consacrée et qui ne fait que commencer.
Pedro et Miranda entrent à leurs tours, ils ont visiblement couru et me regardent passer près d’eux avec une lueur de reproche vite remplacé par un sourire quand ils voient les trois fauves visiblement heureux autour de moi et sans une once d’agressivité, bien au contraire puisqu’ils ronronnent comme de gros chats en se frottant dans mes jambes.
J’attrape Joaquim à la sortie de la cage et le fais monter sur « Kinou » puis j’entre à nouveau mais cette fois sur une des pistes secondaires.
Les enfants nous voient arriver et je lis dans leurs yeux la joie de nous revoir, j’approche doucement en faisant attention aux plus peureux pour ne pas les effrayer avec mon fauve mangeur d’homme et je m’approche d’une petite fille toute fluette qui regarde « Kinou » avec de grands yeux brillants d’envies.
- Tu veux monter sur son dos ?
Son visage s’anime d’un magnifique sourire qui en dit beaucoup plus que des paroles, je lui tends alors les bras et l’aide à franchir le petit muret de bois qui sépare les gradins de la piste.
Elle ne doit pas avoir plus de cinq ou six ans et elle est légère comme une plume, je l’assieds sur le dos du « monstre » et Joaquim lui fait faire lentement un tour de piste.
Pendant ce temps-là je surveille du regard les autres enfants et souris devant l’envie qu’ils ont de l’imiter.
- Les dix premiers qui lèvent la main feront un tour aussi, prêt !!! Allez-y !!!
Une nuée de mains se lèvent toutes en même temps et je suis bien embêté pour faire mon choix, une femme se lève alors et me montre du doigt deux petits garçons de cinq ou six ans, handicapés que je n’avais pas remarqués jusqu’alors ; leurs fauteuils étant repliés près d’eux, je m’avance vers les deux gamins avec un grand sourire.
- Alors les gars !! Ça vous dit un petit tour de panthère noire ??
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (72 /150) (Paris) (Chan & Dante)
Le rideau métallique claque sur le sol et les serrures cliquettent en se verrouillant pendant que Jean enclenche l’alarme.
C’est avec un visible contentement qu’il appose alors l’affiche où est notée la fermeture de la librairie jusqu’au deux janvier inclus.
- Profite bien de tes vacances mon garçon, tu les as bien mérités !
- Merci monsieur Jean, profitez-en bien vous aussi.
Sur ce, Dante prend le chemin du retour pour annoncer la bonne nouvelle de vive voix et les yeux dans les yeux à son chéri plutôt que de lui envoyer un SMS ou même de lui passer un coup de fil.
Quand il rentre chez lui, il trouve un grand panneau dans l’entrée lui indiquant une matraque en caoutchouc mousse et deux billets de train.
Un autre message est posé à côté des billets qu’il s’empresse de lire quand même fortement intrigué de toute cette mise en scène, il lit alors le petit mot et commence par froncer les sourcils avant d’avoir un sourire tout en tendresse et enfin éclater de rires.
***/***
Message : pas envie de te mentir _ stop _ ai payé ton patron pour qu’il ferme boutique _ stop _ ai acheté billets train pour Aix _ stop _ prévu passer fêtes avec copains _ stop _ si envie frapper quand rentrer _ stop _ prendre matraque prévue pour _ stop _ je t’aime _ stop _ Chan.
***/***
Une porte grince derrière lui, il se retourne juste assez vite pour voir la mèche de cheveux disparaître.
Dante prend alors la matraque et fonce dans la pièce en criant.
- Attends que je t’attrape toi !! Tu vas prendre cher !! C’est quoi cette histoire ??
Chan comprend au son de la voix que son copain n’est pas fâché, c’est ce qu’il avait craint a posteriori quand il est rentré chez lui après sa visite à la librairie et c’est pourquoi il a monté cette petite mise en scène où il lui avoue tout d’une façon qu’il a trouvé originale.
Maintenant il a aussi mis d’autres atouts de son côté, ne serait-ce sa tenue actuelle juste composée d’un mini-slip noir à ceinture blanche dont il connaît à l’avance l’effet que sa vue fera sur son Bonobo insatiable.
Et bien sûr ça ne rate pas, Dante déboule dans la chambre dans l’intention évidente de le matraquer avec la batte en mousse juste pour s’amuser un peu et ensuite avoir l’explication de cet embrouillamini qu’il a cru comprendre entre Chan et son patron.
Seulement quand il arrive devant son ami, Dante sent immédiatement à sa vue si sensuellement offerte une remontée spectaculaire de libido qui le laisse la bouche sèche à admirer le corps splendide de son homme, lui ôtant toute idée de vengeance même si elle n’était prévue que par des chatouilles ou autres plaisanteries du même style.
Dante se jette néanmoins sur Chan mais cette fois-ci avec la ferme intention de profiter tout son soûl de son corps et de cette protubérance qui lui déforme si avantageusement le devant du slip.
C’est un petit combat de coqs qui se déroule alors dans la chambre où chaque participant se repaît de la douceur et de la chaleur de l’autre jusqu’au moment fatidique où l’envie devient plus forte que le jeu et que leurs corps s’ajustent maintenant alanguis, les lèvres unies dans un baiser fougueux.
***/***
C’est un Chan sur les rotules quelques heures plus tard qui se traîne jusqu’à la cuisine pour s’hydrater et reprendre son souffle, complètement vidé de ses forces par la libido exacerbée de son compagnon au corps de danseur qui l’étonne chaque jour davantage par son endurance exceptionnelle aux joutes sexuelles quotidiennes qu’ils s’octroient pourtant sans compter.
Dante le rejoint dans la cuisine, nu et les reins cambrés dans sa démarche naturellement souple et affriolante.
- (Chan faussement paniqué) Pitié !! Non !! Tu veux ma mort ??
- Ça t’ennuie que j’ai toujours envie de toi ??
- Non bien sûr mais tu as le beau jeu toi.
- Tu voudrais qu’on échange les rôles ??
Chan regarde son copain étonné, c’est bien la première fois depuis qu’ils sont ensemble qu’il fait allusion à une éventuelle inversion de rôle dans leur relation.
Par contre la deuxième question qu’il se pose forcément c’est si lui est prêt à échanger sa place d’actif contre celle de passif de son compagnon.
Pendant que tout ça trotte dans sa tête, Dante continue sa conversation avec lui.
- En plus je jouis plus souvent que toi alors ton excuse ne tient pas debout Hi ! Hi ! Juste que tu manques d’endurance et que tu ne veux pas le reconnaître Hi ! Hi !
Chan est toujours dans sa pensée d’échange de rôle.
- Et ça te plairait à toi ?
Dante n’est plus sur la même longueur d’onde.
- De quoi tu parles ???
- Mais !! De ta question sur l’échange des rôles !!
- Ah !! Ça !! Bah oui pourquoi pas, de temps en temps ça me dirait bien d’essayer. Pas toi ?
- J’en sais fichtre rien, faudra qu’on en reparle le moment venu.
Dante avec un grand sourire épanoui en regardant son sexe raide comme la romaine.
- Alors parlons-en !! Mais pas trop longtemps hein ?? Tu sais que je préfère l’action !!
- D'accord mais pas ce soir !! Je suis naze !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (73 /150) (Reims)
Frédéric sort de chez lui avec le grand panier à chat où les deux siamois sont couchés et se laissent emmener sans difficultés même s’ils ne sont pas habitués à y être enfermés.
Il se rend chez Mireille pour lui rendre une petite visite et l’inviter à passer le réveillon de Noël avec sa femme et quelques amis.
Il sait bien qu’elle sera seule, vu que tous ses pensionnaires sont partis pour rejoindre Florian et leurs autres amis.
Pourquoi prend-il « Tic » et « Tac » avec lui ? Lui-même ne le sait pas, juste peut-être pour les faire rendre visite à leur ancienne maîtresse car il connaît l’attachement qu’elle a gardé malgré tout pour eux, lui rappelant par leurs présences l’époque où son mari toujours de ce monde leur apprenait à obéir aux ordres.
Il gare sa voiture devant la « petite » maison toute pimpante malgré l’hiver et sonne au porche, attendant l’autorisation d’entrer.
Mireille sort de sa maison et sourit en reconnaissant Frédéric, elle appuie sur l’ouverture automatique que Dorian lui a installée récemment pour le laisser entrer.
Frédéric libère les deux chats qui aussitôt reprennent leurs marques et terminent par venir se frotter contre la brave femme toujours heureuse de les revoir.
- C’est gentil d’avoir pensé à me les amener, mais entrez donc il fait meilleur à l’intérieur.
Frédéric traverse la petite cour et l’embrasse en entrant avec elle dans la maison à la chaleur confortable.
- (Mireille ravie) C’est le jour des visites aujourd’hui ?
- Ah oui ? Comment ça ?
- Un monsieur est venu me parler de Florian, il voulait le rencontrer !!
- (Frédéric intrigué) Tiens donc !! Il vous a dit qui il était.
- Oui bien sûr !! C’est un de ses collègues du CHU, mais j’y pense !! Vous devez le connaître vous aussi ? Un certain Vadim quelque chose, je ne me souviens plus trop bien. Il avait un fort accent étranger, Russe je crois ou de quelque part par là.
Frédéric est quasiment certain qu’il n’y a personne du nom de Vadim là où il travaille et en plus avec un fort accent encore moins.
- Qu’est-ce qu’il voulait exactement ? Essayez de vous souvenir, c’est très important.
Mireille comprend qu’il y a un lézard et commence à paniquer, Frédéric s’en aperçoit de suite et lui prend doucement la main pour la faire asseoir dans son fauteuil.
- Dites-moi juste ce que vous lui avez dit sur Florian ?
- (Mireille affolée) Il cherchait juste à le joindre et son téléphone ne répondait pas.
- Vous ne le lui avez pas donné j’espère ?
Mireille lui fait alors un clin d’œil qui surprend Frédéric.
- Bien sûr que si !! Seulement je lui ai donné celui que « Do » m’a donné au cas où quelqu’un justement essaierait d’avoir celui de « Flo »
Frédéric serre plus fort dans ses mains celle de la brave grand-mère qui de toute évidence ne s’en laisse pas conter.
- Et ensuite ? Que lui avez-vous dit ?
- Que Florian était en vacances avec des amis dans le Sud, Vadim avait l’air de savoir puisqu’il m’a parlé aussitôt d’Aix en Provence.
- Vous lui avez parlé du cirque ?
- C’est lui qui m’a dit avoir entendu Florian en parler mais qu’il n’était pas sûr et que c’était pour ça qu’il était venu pour en avoir la confirmation.
- Tiens !! Je croyais qu’il venait le voir !! Rien d’autre ?
- Bah non !! Il avait l’air pressé et il est reparti rapidement.
- (Frédéric) C’était quand ?
- Il n’y a pas une heure, pourquoi toutes ses questions ?
Frédéric ne voulant surtout pas l’effrayer :
- Pour voir si je pouvais le rattraper mais je pense que c’est trop tard, vous avez bien fait de lui donner le numéro que Dorian vous a communiqué !! Je ne sais pas qui est cet homme mais s’il revient ne lui ouvrez plus la porte, je vais vous laisser les siamois au cas où.
Il va pour s’en retourner et prévenir Dorian et Gérôme de ce qu’il vient d’apprendre, quand il repense au but de sa visite.
- Ah oui au fait !! Je viendrais vous prendre pour le réveillon, nous sommes sans les enfants nous aussi alors autant passer une bonne soirée tous ensemble.
- C’est gentil ça !! Mais pour Florian ? J’espère que je n’ai pas fait quelque chose qu’il pourrait regretter ?
- (Frédéric en souriant) Il est très bien protégé, ne vous en faites pas pour lui. Pensez juste à ne pas ouvrir à tout le monde tant que vous êtes seule, et puis non !! Tout compte fait, vous venez avec moi. Il y a assez de chambres de libre et je serais plus rassuré.
Mireille lui fait un grand sourire :
- Merci de votre proposition mais je ne voudrais pas gêner et je veux être là si un de mes « petits » rentre ou a besoin de moi.
Frédéric comprend qu’il n’y arrivera pas comme ça, il va pour baisser les bras quand une idée lumineuse le prend et qu’il se retourne vers la vieille femme toute fluette.
- Et si on allait faire une surprise aux « petits » et partir quelques jours pour passer les fêtes avec eux ?
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (74 /150) (Au cirque) (Fin de la soirée)
Il est presque vingt-trois heures quand la soirée se termine et que les enfants remontent les yeux encore émerveillés dans le bus qui va les ramener ou chez eux, ou dans leurs pensionnats.
Florian surveille sans en avoir l’air jusqu’à ce que la femme qui lui avait indiqué les deux enfants handicapés passe devant lui.
- Excusez-moi madame !!
Elle se retourne surprise que quelqu’un lui adresse la parole, reconnaît le jeune homme et sourit ravie.
- Tiens !! On dirait que votre nez a dégonflé et qu’il va mieux !!
- Oui ! Hi ! Hi !
- Merci pour ce spectacle, les enfants ont beaucoup ri et ce n’est pas si souvent qu’ils en ont l’occasion vous savez.
- Je me doute un peu (Je lui tends une enveloppe cachetée) Tenez !! Voilà une adresse avec un mot d’accompagnement pour emmener les deux petits gars consulter un spécialiste qui pourra, je crois, faire quelque chose pour eux.
Elle regarde l’adresse surprise.
- Bégin !! Mais c’est un hôpital militaire ?
- Cela vous pose-t-il problème ?
- Non pas du tout, mais notre association n’a pas les moyens de prendre en charge de telles interventions et l’assistante sociale les a déjà inscrits auprès de « Chirurgien du monde ». Elle nous a prévenus que ce serait très long car vous pensez bien qu’il y a un sacré temps d’attente.
- Je suis certain qu’il y aura quelqu’un pour les prendre en charge très rapidement et bénévolement, faites-moi juste confiance.
- Entendu jeune homme, je vais en parler et donner cette lettre à notre directeur qui contactera l’hôpital dès que possible.
- (Satisfait de sa réponse) Très bien alors ! Bon retour et faites une bise de ma part à tous vos petits protégés.
- (Souriante) Encore merci pour cette soirée ! Votre prestation m’a bien fait rire également.
Je la laisse s’éloigner en cherchant des yeux la deuxième personne avec qui je voudrais parler un instant avant qu’elle nous quitte.
Je la vois s’approchant d’un des bus et s’apprêtant à monter à l’intérieur, je vais rapidement la rejoindre et la retiens un instant par le bras.
Ses yeux quand elle se tourne vers moi brillent de mille feux et sa fragilité ainsi que la gentillesse de son regard me serre le ventre comme quand je l’ai prise dans mes bras pour la déposer à cheval sur « Kinou ».
- Alors belle princesse ? Tu as été contente de ta soirée ?
- Oh oui monsieur !!
- Tu es venue avec tes parents ?
- Non monsieur, avec mon éducateur.
- Il est gentil avec toi ?
- Oh oui monsieur !!
- Tu veux bien me le présenter ?
Elle me montre du doigt un homme d’une cinquantaine d’années debout près du bus qui fait le décompte des enfants au fur et à mesure qu’ils s’installent, avec une petite parole gentille à chacun.
- C’est lui là-bas !!
- Merci ma puce ! C’est comment ton prénom ?
- Coralie !
- J’aime beaucoup tu sais ! Allez ! Va rejoindre tes camarades et rentre bien à ton foyer.
Coralie fait un beau sourire au garçon si gentil qui se penche pour l’embrasser.
- Merci monsieur.
J’attends quelques minutes que tous les enfants soient installés et je me dirige vers l’éducateur en lui prenant le bras afin de l’arrêter avant qu’il ne monte dans le bus à son tour.
Il se retourne, étonné :
- Oui ??
J’engage avec lui une conversation qui lui amène petit à petit un grand sourire aux lèvres, il sort un calepin et note d’une écriture rapide les quelques renseignements demandés.
Il sépare ensuite d’un geste sec la feuille du carnet et me la tend.
- Voilà !! Avec ça je pense que vous devriez avoir tous les renseignements nécessaires pour vos démarches.
- Merci beaucoup monsieur.
- Vous ne lui en avez pas parlé j’espère ?
- Bien sûr que non, il sera bien temps si tout se passe comme je le souhaite.
L’homme me serre la main :
- Pourquoi faites-vous ça?
- Pourquoi je fais ça ? Tout simplement parce que je suis tombé sous le charme de cette enfant et que je suis certain qu’elle sera bien là où elle sera, voilà pourquoi.
L’homme monte la première marche du bus et se retourne :
- Il y en faudrait beaucoup des comme vous.
Je regarde tous ses bus remplis d'enfants en soupirant.
- Je sais monsieur.
J’arrive quand même à me relever et à m’asseoir sur le tabouret en surveillant autour de moi pour surprendre le prochain coup de « Kinou » qui est reparti se planquer derrière la malle.
Les gosses sur les gradins sont déchaînés et hurlent à la panthère qui montre juste de temps en temps le bout de son museau.
- Va yyyyy !!!! Il te regarde paaaaas !!!!!
Je leur envoie un regard qui tue et en effet ils sont à nouveau morts, mais de rires.
J’arrive quand même à jouer un peu de violon et le calme précaire je le sens bien revient malgré tout.
Les enfants, la bouche grande ouverte, écoute manifestement charmés par la musique, je n’ai pas le temps d’en jouer beaucoup que « Kinou » visiblement pris dans son jeu revient à la charge.
Je le vois arriver en même temps que plusieurs centaines de voix m’avertissent et je me tourne vers lui l’air en colère.
Il stoppe aussitôt et s’allonge sur le sol en mettant les deux pattes avant sur ses yeux, bien sûr ça me fait rire et je reprends mon morceau de musique.
Dès qu’il m’entend rejouer, ses pattes bougent pour qu’il puisse me regarder, je tourne la tête brusquement vers lui et il les remet en place aussitôt semblant fuir ainsi mon regard.
J’ai l’impression que côté gradin ça va être un concours de culottes mouillées car les gosses n’en peuvent plus et commencent à se tordre dans tous les sens.
J’arrive quand même à venir à bout du morceau assez fier de moi quand même, Je capte Joaquim qui lui aussi en a les yeux pleins de larmes à se fendre la bouille comme les autres et je lui fais signe d’approcher, que je veux lui parler.
Je m'avance alors avec ma démarche qui remet la machine à fou rire en action et quand je suis suffisamment près pour qu’il m’entende.
- Pour le final tu vas ouvrir la cage aux tigres.
Joaquim est visiblement pas rassuré de faire ça sans l’accord des dompteurs.
- Tu es sûr ?
- Oui vas-y !!
Le gamin détale alors à toutes jambes et quelques secondes plus tard Rax et Phtilie entrent dans la cage sous le cri d’effroi des jeunes spectateurs.
Je fais celui qui a peur et bien sûr à peine trois pas plus loin je me vautre lamentablement une fois de plus, mais là ! Pas de rire, juste un nouveau cri de terreur venant des enfants qui se serrent les uns contre les autres en se demandant ce qu’il va bien pouvoir se passer.
Les deux tigres me reconnaissent et me foncent dessus avec toute la prestance de ses animaux formidables, une bataille rangée faite de chatouilles de ma part et de coups de tête et de langues de la leur débute alors.
Les enfants comme leurs accompagnateurs comprennent alors que ça fait partie du spectacle et reprennent aussi vite qu’ils les avaient cessés, leurs cris mêlés de rires et je termine en montant sur le dos de Rax qui feule de surprise mais m’accepte sans problème.
Nous faisons alors le tour de la cage sous les applaudissements et les bravos de notre public visiblement heureux et reconnaissant d’avoir autant ri, voir autant de bonheur dans les yeux de tous ses petits que la vie a oublié de gâter comme ils auraient dû l’être me fait sourire jusqu’aux oreilles, ils auront au moins un souvenir inoubliable de cette soirée qui leur est consacrée et qui ne fait que commencer.
Pedro et Miranda entrent à leurs tours, ils ont visiblement couru et me regardent passer près d’eux avec une lueur de reproche vite remplacé par un sourire quand ils voient les trois fauves visiblement heureux autour de moi et sans une once d’agressivité, bien au contraire puisqu’ils ronronnent comme de gros chats en se frottant dans mes jambes.
J’attrape Joaquim à la sortie de la cage et le fais monter sur « Kinou » puis j’entre à nouveau mais cette fois sur une des pistes secondaires.
Les enfants nous voient arriver et je lis dans leurs yeux la joie de nous revoir, j’approche doucement en faisant attention aux plus peureux pour ne pas les effrayer avec mon fauve mangeur d’homme et je m’approche d’une petite fille toute fluette qui regarde « Kinou » avec de grands yeux brillants d’envies.
- Tu veux monter sur son dos ?
Son visage s’anime d’un magnifique sourire qui en dit beaucoup plus que des paroles, je lui tends alors les bras et l’aide à franchir le petit muret de bois qui sépare les gradins de la piste.
Elle ne doit pas avoir plus de cinq ou six ans et elle est légère comme une plume, je l’assieds sur le dos du « monstre » et Joaquim lui fait faire lentement un tour de piste.
Pendant ce temps-là je surveille du regard les autres enfants et souris devant l’envie qu’ils ont de l’imiter.
- Les dix premiers qui lèvent la main feront un tour aussi, prêt !!! Allez-y !!!
Une nuée de mains se lèvent toutes en même temps et je suis bien embêté pour faire mon choix, une femme se lève alors et me montre du doigt deux petits garçons de cinq ou six ans, handicapés que je n’avais pas remarqués jusqu’alors ; leurs fauteuils étant repliés près d’eux, je m’avance vers les deux gamins avec un grand sourire.
- Alors les gars !! Ça vous dit un petit tour de panthère noire ??
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (72 /150) (Paris) (Chan & Dante)
Le rideau métallique claque sur le sol et les serrures cliquettent en se verrouillant pendant que Jean enclenche l’alarme.
C’est avec un visible contentement qu’il appose alors l’affiche où est notée la fermeture de la librairie jusqu’au deux janvier inclus.
- Profite bien de tes vacances mon garçon, tu les as bien mérités !
- Merci monsieur Jean, profitez-en bien vous aussi.
Sur ce, Dante prend le chemin du retour pour annoncer la bonne nouvelle de vive voix et les yeux dans les yeux à son chéri plutôt que de lui envoyer un SMS ou même de lui passer un coup de fil.
Quand il rentre chez lui, il trouve un grand panneau dans l’entrée lui indiquant une matraque en caoutchouc mousse et deux billets de train.
Un autre message est posé à côté des billets qu’il s’empresse de lire quand même fortement intrigué de toute cette mise en scène, il lit alors le petit mot et commence par froncer les sourcils avant d’avoir un sourire tout en tendresse et enfin éclater de rires.
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Message : pas envie de te mentir _ stop _ ai payé ton patron pour qu’il ferme boutique _ stop _ ai acheté billets train pour Aix _ stop _ prévu passer fêtes avec copains _ stop _ si envie frapper quand rentrer _ stop _ prendre matraque prévue pour _ stop _ je t’aime _ stop _ Chan.
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Une porte grince derrière lui, il se retourne juste assez vite pour voir la mèche de cheveux disparaître.
Dante prend alors la matraque et fonce dans la pièce en criant.
- Attends que je t’attrape toi !! Tu vas prendre cher !! C’est quoi cette histoire ??
Chan comprend au son de la voix que son copain n’est pas fâché, c’est ce qu’il avait craint a posteriori quand il est rentré chez lui après sa visite à la librairie et c’est pourquoi il a monté cette petite mise en scène où il lui avoue tout d’une façon qu’il a trouvé originale.
Maintenant il a aussi mis d’autres atouts de son côté, ne serait-ce sa tenue actuelle juste composée d’un mini-slip noir à ceinture blanche dont il connaît à l’avance l’effet que sa vue fera sur son Bonobo insatiable.
Et bien sûr ça ne rate pas, Dante déboule dans la chambre dans l’intention évidente de le matraquer avec la batte en mousse juste pour s’amuser un peu et ensuite avoir l’explication de cet embrouillamini qu’il a cru comprendre entre Chan et son patron.
Seulement quand il arrive devant son ami, Dante sent immédiatement à sa vue si sensuellement offerte une remontée spectaculaire de libido qui le laisse la bouche sèche à admirer le corps splendide de son homme, lui ôtant toute idée de vengeance même si elle n’était prévue que par des chatouilles ou autres plaisanteries du même style.
Dante se jette néanmoins sur Chan mais cette fois-ci avec la ferme intention de profiter tout son soûl de son corps et de cette protubérance qui lui déforme si avantageusement le devant du slip.
C’est un petit combat de coqs qui se déroule alors dans la chambre où chaque participant se repaît de la douceur et de la chaleur de l’autre jusqu’au moment fatidique où l’envie devient plus forte que le jeu et que leurs corps s’ajustent maintenant alanguis, les lèvres unies dans un baiser fougueux.
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C’est un Chan sur les rotules quelques heures plus tard qui se traîne jusqu’à la cuisine pour s’hydrater et reprendre son souffle, complètement vidé de ses forces par la libido exacerbée de son compagnon au corps de danseur qui l’étonne chaque jour davantage par son endurance exceptionnelle aux joutes sexuelles quotidiennes qu’ils s’octroient pourtant sans compter.
Dante le rejoint dans la cuisine, nu et les reins cambrés dans sa démarche naturellement souple et affriolante.
- (Chan faussement paniqué) Pitié !! Non !! Tu veux ma mort ??
- Ça t’ennuie que j’ai toujours envie de toi ??
- Non bien sûr mais tu as le beau jeu toi.
- Tu voudrais qu’on échange les rôles ??
Chan regarde son copain étonné, c’est bien la première fois depuis qu’ils sont ensemble qu’il fait allusion à une éventuelle inversion de rôle dans leur relation.
Par contre la deuxième question qu’il se pose forcément c’est si lui est prêt à échanger sa place d’actif contre celle de passif de son compagnon.
Pendant que tout ça trotte dans sa tête, Dante continue sa conversation avec lui.
- En plus je jouis plus souvent que toi alors ton excuse ne tient pas debout Hi ! Hi ! Juste que tu manques d’endurance et que tu ne veux pas le reconnaître Hi ! Hi !
Chan est toujours dans sa pensée d’échange de rôle.
- Et ça te plairait à toi ?
Dante n’est plus sur la même longueur d’onde.
- De quoi tu parles ???
- Mais !! De ta question sur l’échange des rôles !!
- Ah !! Ça !! Bah oui pourquoi pas, de temps en temps ça me dirait bien d’essayer. Pas toi ?
- J’en sais fichtre rien, faudra qu’on en reparle le moment venu.
Dante avec un grand sourire épanoui en regardant son sexe raide comme la romaine.
- Alors parlons-en !! Mais pas trop longtemps hein ?? Tu sais que je préfère l’action !!
- D'accord mais pas ce soir !! Je suis naze !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (73 /150) (Reims)
Frédéric sort de chez lui avec le grand panier à chat où les deux siamois sont couchés et se laissent emmener sans difficultés même s’ils ne sont pas habitués à y être enfermés.
Il se rend chez Mireille pour lui rendre une petite visite et l’inviter à passer le réveillon de Noël avec sa femme et quelques amis.
Il sait bien qu’elle sera seule, vu que tous ses pensionnaires sont partis pour rejoindre Florian et leurs autres amis.
Pourquoi prend-il « Tic » et « Tac » avec lui ? Lui-même ne le sait pas, juste peut-être pour les faire rendre visite à leur ancienne maîtresse car il connaît l’attachement qu’elle a gardé malgré tout pour eux, lui rappelant par leurs présences l’époque où son mari toujours de ce monde leur apprenait à obéir aux ordres.
Il gare sa voiture devant la « petite » maison toute pimpante malgré l’hiver et sonne au porche, attendant l’autorisation d’entrer.
Mireille sort de sa maison et sourit en reconnaissant Frédéric, elle appuie sur l’ouverture automatique que Dorian lui a installée récemment pour le laisser entrer.
Frédéric libère les deux chats qui aussitôt reprennent leurs marques et terminent par venir se frotter contre la brave femme toujours heureuse de les revoir.
- C’est gentil d’avoir pensé à me les amener, mais entrez donc il fait meilleur à l’intérieur.
Frédéric traverse la petite cour et l’embrasse en entrant avec elle dans la maison à la chaleur confortable.
- (Mireille ravie) C’est le jour des visites aujourd’hui ?
- Ah oui ? Comment ça ?
- Un monsieur est venu me parler de Florian, il voulait le rencontrer !!
- (Frédéric intrigué) Tiens donc !! Il vous a dit qui il était.
- Oui bien sûr !! C’est un de ses collègues du CHU, mais j’y pense !! Vous devez le connaître vous aussi ? Un certain Vadim quelque chose, je ne me souviens plus trop bien. Il avait un fort accent étranger, Russe je crois ou de quelque part par là.
Frédéric est quasiment certain qu’il n’y a personne du nom de Vadim là où il travaille et en plus avec un fort accent encore moins.
- Qu’est-ce qu’il voulait exactement ? Essayez de vous souvenir, c’est très important.
Mireille comprend qu’il y a un lézard et commence à paniquer, Frédéric s’en aperçoit de suite et lui prend doucement la main pour la faire asseoir dans son fauteuil.
- Dites-moi juste ce que vous lui avez dit sur Florian ?
- (Mireille affolée) Il cherchait juste à le joindre et son téléphone ne répondait pas.
- Vous ne le lui avez pas donné j’espère ?
Mireille lui fait alors un clin d’œil qui surprend Frédéric.
- Bien sûr que si !! Seulement je lui ai donné celui que « Do » m’a donné au cas où quelqu’un justement essaierait d’avoir celui de « Flo »
Frédéric serre plus fort dans ses mains celle de la brave grand-mère qui de toute évidence ne s’en laisse pas conter.
- Et ensuite ? Que lui avez-vous dit ?
- Que Florian était en vacances avec des amis dans le Sud, Vadim avait l’air de savoir puisqu’il m’a parlé aussitôt d’Aix en Provence.
- Vous lui avez parlé du cirque ?
- C’est lui qui m’a dit avoir entendu Florian en parler mais qu’il n’était pas sûr et que c’était pour ça qu’il était venu pour en avoir la confirmation.
- Tiens !! Je croyais qu’il venait le voir !! Rien d’autre ?
- Bah non !! Il avait l’air pressé et il est reparti rapidement.
- (Frédéric) C’était quand ?
- Il n’y a pas une heure, pourquoi toutes ses questions ?
Frédéric ne voulant surtout pas l’effrayer :
- Pour voir si je pouvais le rattraper mais je pense que c’est trop tard, vous avez bien fait de lui donner le numéro que Dorian vous a communiqué !! Je ne sais pas qui est cet homme mais s’il revient ne lui ouvrez plus la porte, je vais vous laisser les siamois au cas où.
Il va pour s’en retourner et prévenir Dorian et Gérôme de ce qu’il vient d’apprendre, quand il repense au but de sa visite.
- Ah oui au fait !! Je viendrais vous prendre pour le réveillon, nous sommes sans les enfants nous aussi alors autant passer une bonne soirée tous ensemble.
- C’est gentil ça !! Mais pour Florian ? J’espère que je n’ai pas fait quelque chose qu’il pourrait regretter ?
- (Frédéric en souriant) Il est très bien protégé, ne vous en faites pas pour lui. Pensez juste à ne pas ouvrir à tout le monde tant que vous êtes seule, et puis non !! Tout compte fait, vous venez avec moi. Il y a assez de chambres de libre et je serais plus rassuré.
Mireille lui fait un grand sourire :
- Merci de votre proposition mais je ne voudrais pas gêner et je veux être là si un de mes « petits » rentre ou a besoin de moi.
Frédéric comprend qu’il n’y arrivera pas comme ça, il va pour baisser les bras quand une idée lumineuse le prend et qu’il se retourne vers la vieille femme toute fluette.
- Et si on allait faire une surprise aux « petits » et partir quelques jours pour passer les fêtes avec eux ?
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (74 /150) (Au cirque) (Fin de la soirée)
Il est presque vingt-trois heures quand la soirée se termine et que les enfants remontent les yeux encore émerveillés dans le bus qui va les ramener ou chez eux, ou dans leurs pensionnats.
Florian surveille sans en avoir l’air jusqu’à ce que la femme qui lui avait indiqué les deux enfants handicapés passe devant lui.
- Excusez-moi madame !!
Elle se retourne surprise que quelqu’un lui adresse la parole, reconnaît le jeune homme et sourit ravie.
- Tiens !! On dirait que votre nez a dégonflé et qu’il va mieux !!
- Oui ! Hi ! Hi !
- Merci pour ce spectacle, les enfants ont beaucoup ri et ce n’est pas si souvent qu’ils en ont l’occasion vous savez.
- Je me doute un peu (Je lui tends une enveloppe cachetée) Tenez !! Voilà une adresse avec un mot d’accompagnement pour emmener les deux petits gars consulter un spécialiste qui pourra, je crois, faire quelque chose pour eux.
Elle regarde l’adresse surprise.
- Bégin !! Mais c’est un hôpital militaire ?
- Cela vous pose-t-il problème ?
- Non pas du tout, mais notre association n’a pas les moyens de prendre en charge de telles interventions et l’assistante sociale les a déjà inscrits auprès de « Chirurgien du monde ». Elle nous a prévenus que ce serait très long car vous pensez bien qu’il y a un sacré temps d’attente.
- Je suis certain qu’il y aura quelqu’un pour les prendre en charge très rapidement et bénévolement, faites-moi juste confiance.
- Entendu jeune homme, je vais en parler et donner cette lettre à notre directeur qui contactera l’hôpital dès que possible.
- (Satisfait de sa réponse) Très bien alors ! Bon retour et faites une bise de ma part à tous vos petits protégés.
- (Souriante) Encore merci pour cette soirée ! Votre prestation m’a bien fait rire également.
Je la laisse s’éloigner en cherchant des yeux la deuxième personne avec qui je voudrais parler un instant avant qu’elle nous quitte.
Je la vois s’approchant d’un des bus et s’apprêtant à monter à l’intérieur, je vais rapidement la rejoindre et la retiens un instant par le bras.
Ses yeux quand elle se tourne vers moi brillent de mille feux et sa fragilité ainsi que la gentillesse de son regard me serre le ventre comme quand je l’ai prise dans mes bras pour la déposer à cheval sur « Kinou ».
- Alors belle princesse ? Tu as été contente de ta soirée ?
- Oh oui monsieur !!
- Tu es venue avec tes parents ?
- Non monsieur, avec mon éducateur.
- Il est gentil avec toi ?
- Oh oui monsieur !!
- Tu veux bien me le présenter ?
Elle me montre du doigt un homme d’une cinquantaine d’années debout près du bus qui fait le décompte des enfants au fur et à mesure qu’ils s’installent, avec une petite parole gentille à chacun.
- C’est lui là-bas !!
- Merci ma puce ! C’est comment ton prénom ?
- Coralie !
- J’aime beaucoup tu sais ! Allez ! Va rejoindre tes camarades et rentre bien à ton foyer.
Coralie fait un beau sourire au garçon si gentil qui se penche pour l’embrasser.
- Merci monsieur.
J’attends quelques minutes que tous les enfants soient installés et je me dirige vers l’éducateur en lui prenant le bras afin de l’arrêter avant qu’il ne monte dans le bus à son tour.
Il se retourne, étonné :
- Oui ??
J’engage avec lui une conversation qui lui amène petit à petit un grand sourire aux lèvres, il sort un calepin et note d’une écriture rapide les quelques renseignements demandés.
Il sépare ensuite d’un geste sec la feuille du carnet et me la tend.
- Voilà !! Avec ça je pense que vous devriez avoir tous les renseignements nécessaires pour vos démarches.
- Merci beaucoup monsieur.
- Vous ne lui en avez pas parlé j’espère ?
- Bien sûr que non, il sera bien temps si tout se passe comme je le souhaite.
L’homme me serre la main :
- Pourquoi faites-vous ça?
- Pourquoi je fais ça ? Tout simplement parce que je suis tombé sous le charme de cette enfant et que je suis certain qu’elle sera bien là où elle sera, voilà pourquoi.
L’homme monte la première marche du bus et se retourne :
- Il y en faudrait beaucoup des comme vous.
Je regarde tous ses bus remplis d'enfants en soupirant.
- Je sais monsieur.
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