20-08-2020, 03:20 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (68 / 150) (Au cirque) (suite)
Sur les deux pistes secondaires, les acrobates et les funambules ont arrêté leurs spectacles car de toute façon personne ne fait plus attention à eux.
Tous obnubilés qu’ils sont par l’énergumène qui de toute évidence réussit son entrée sans aucune préparation au préalable.
Du coup eux aussi se rapprochent de la piste principale et s’amusent comme les quelques centaines d’enfants et d’accompagnateurs qui sont présents ce soir-là.
***/***
« Putain le gadin !! Bonjour l’entrée !! Je me suis encore emmêlé les pinceaux avec ses foutues groles !! Bon !! Apparemment ça les fait bien rire, alors essayons de les distraire un peu, après tout ce n’est pas mon métier alors !!! »
***/***
José voit bien que toute l’activité du cirque s’est arrêtée et que ce soit les artistes, les musiciens et les machinistes.
Ils sont tous pliés de rires devant la magistrale et sûrement involontaire entrée en scène de celui qui lui a dit texto ne pas savoir faire le clown.
Les rires de tous ses enfants lui font chaud au cœur et lui aussi s’assoit tranquillement pour ne rien manquer de la suite du spectacle improvisé mais déjà débutant sur les chapeaux de roues.
Florian se relève, les fesses plus hautes que le reste du corps en reculant ses mains pas à pas pour enfin se redresser tout fier de lui.
Il s’avance alors avec précaution pour ramasser à leur tour l’archet et le violon tombés plus loin.
Rien que ses petits gestes somme toute anodins continuent à éclater la petite marmaille assise sur les gradins ; le nez rouge et la coupe en pétard y étant pour une bonne part car donnant à Florian un air irrésistible sans commune mesure avec ses traits concentrés à ce qu’il fait et son allure sérieuse.
Il s’assoit sur le tabouret le plus bas de ceux réservé aux fauves et enfile ses gants de boxe en riant comme une madeleine.
Il reprend tant bien que mal le violon et l’archet et se relève tout fier en faisant un tour sur lui-même les bras en l'air comme un catcheur devant son public.
Les enfants hurlent de rires puis soudain se taisent en voyant derrière le jeune rouquin une panthère noire déjà impressionnante de par sa taille s’approcher de lui en rampant.
Un hurlement venant de toutes ses bouches enfantines.
- Attention !!! Derrière toi !!!!
Quand Florian se retourne pour voir ce que signifient tous ses cris, « Kinou » s’est déjà lestement caché derrière une grande malle multicolore.
Il cherche un instant ce qui a bien pu alerter ainsi tous les enfants et ne voyant rien, reprend sa place et commence à mettre son violon tout contre son cou.
« Kinou » passe la tête sur le côté de la malle et voyant qu’il lui tourne le dos, reprend sa reptation vers le jeune homme qui envoie quelques coups d’archet pour tester sa prise en mains de l’instrument ou plutôt sa prise en gants car ce n’est pas évident du tout.
Les yeux des enfants s’agrandissent et ils comprennent que l’animal fait partie du spectacle.
Les rires repartent de plus belle quand « Kinou » prend dans sa gueule un des pieds du tabouret et recule lentement avec lui juste au moment où Florian décide de s’y asseoir pour entamer son solo de violon plus confortablement.
Bien sûr arrive ce qui doit arriver et il se retrouve les quatre fers en l’air sous une explosion de rires.
L’air indubitablement étonné et ahuri qu’il jette alors en fait pleurer plus d’un et quand il se retourne, « Kinou » a déjà disparu pour retourner se cacher derrière sa boîte.
Un hurlement collectif d’enfants morts de rires.
- Derrière la malle !!!!
Florian se doute très vite de qui lui a joué ce tour et fait celui qui ne comprend pas en mettant son gant contre sa tempe et en regardant les mômes hystériques en tournant la main pour leur signifier leurs folies et qu’il n’y a rien du tout.
Les gosses en se levant et en montrant la panthère du doigt.
- Siiiii !!! Là !!! Derrrrrrière !!!
Il hausse les épaules en repartant reprendre son instrument, sa démarche en canard lui vaut de nouveaux éclats de rire.
Au moment où il se baisse pour les reprendre en « gants », « Kinou » s’élance souplement et le renvoie au sol d’un coup de tête dans les fesses.
L’allure et le cri de surprise que pousse Florian en s’étalant pour la énième fois dans le sable déclenche la vague de rires qu’entend Maurice dans son téléphone.
Patrice peu après se lève et fait signe à deux de ses hommes de sortir avec lui, ceux-ci font la moue mais obéissent à leur chef.
On sent bien malgré tout qu’ils auraient préféré rester là et continuer à se bidonner en regardant le spectacle dont ils n’ont pas conscience de la complète improvisation.
Dorian près de lui film avec sa petite caméra, Patrice sourit en se disant que ce ne sera pas vraiment pareil mais qu’il ne perdra rien de la représentation improvisée de son ami.
Il quitte le chapiteau avec ses hommes et les éclats de rire des enfants atteignant des sommets surprenants les suivent jusqu’au parking où est garée sa voiture, prouvant par-là combien cette soirée va les marquer et leur faire oublier un tant soit peu leurs tristes conditions.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (69 / 150) (Dans les airs)
Hassan Al Malouf ricane tout seul dans son demi-sommeil, la conversation qu’il a eue avec le jeune chirurgien Français lui reste encore en mémoire et lui fait se poser un tas de questions qui l’empêche de profiter du long voyage dans son jet pour prendre le repos qu’il escomptait afin de se remettre de ses émotions.
Depuis ce matin avec l’annonce du crash aérien sur Roissy et de savoir son fils unique à l’intérieur presque mourant, jusqu’à cette fin d’après-midi où il a eu l’assurance qu’il devrait s’en remettre grâce à une chance pas croyable et aussi à l’habileté d’un jeune homme à peine sortie de l’adolescence.
Hassan est passé par toutes les émotions allant du désespoir le plus complet jusqu’au rire de soulagement.
Ses pensées l’éveillent complètement et il préfère se lever pour se rendre dans le cockpit, vérifier où ils en sont dans l’avancement du voyage et si tout se passe pour le mieux.
Rassuré, il va tranquillement s’asseoir dans le coin salon et pour passer le temps tente d’en savoir plus sur le docteur De Bierne qui décidément, l’intrigue au plus haut point et dont il aimerait connaître le cursus qui l’a amené si jeune à une réputation telle qu’on lui a laissé le soin de s’occuper de son garçon.
Il passe donc par le service de renseignement de son émirat en entrant ses coordonnées prioritaires sur l’informatique embarquée de son jet privé.
Le temps des connexions satellites et de lire les premiers fichiers qu’il reçoit, son visage de curieux devient rapidement attentif puis au fur et à mesure change encore pour marquer une nette stupeur.
À part sa naissance et le décès de ses parents alors qu'il n’est âgé que de quelques mois, tout le reste le renvoie sur la même page où est noté en gros titre… « Dossiers bloqués ».
Hassan ne se laisse pas abattre pour autant et clique sur la propriété du dossier afin d’en vérifier la date d’émission, il constate que cela ne fait guère plus d’un an et reprend alors espoir.
Il entre alors un autre code spécifique et entre en liaison avec les puissants ordinateurs de sauvegarde de son service d’espionnage international, il en choisit une antérieur au fichier et refait sa demande de renseignement avec l’espoir d’y découvrir les fameux dossiers.
Ce qu’il voit s’afficher ne l’avance guère plus si ce n’est un renvoi sur une recherche faite en son temps par les renseignements généraux Français, recherche émanant du patron de ce même service décédé récemment.
Hassan clique sur le lien et tombe médusé sur l’encart de la DST indiquant que le dossier est classé « confidentiel défense », ce qui bien sûr ne l’avance en aucune façon mais l’amène à réfléchir sur tout ce mystère qui entoure ce garçon.
Mystère qui de toute évidence doit être suffisamment important pour qu’un tel dispositif ait été mis en place avec tellement de soins qu’aucune information ne soit accessible.
C’est avec déception qu’Hassan ferme le dossier, il profite d’être connecté pour prendre connaissance des derniers rapports sur les déplacements des puissants de ce monde.
Il aime bien savoir où ils sont et connaître le motif de leurs déplacements afin de flairer à l’avance les diverses stratégies qu’ils pourraient avoir en têtes pour prendre encore plus de poids sur le commerce international et en tirer pour lui-même quelques retombées sonnantes et trébuchantes le cas échéant.
Pas grand-chose apparemment ne bouge en cette fin d’année, les marchés sont calmes et les grands patrons restent pour la plupart dans leurs pays respectifs.
Deux ou trois sont à l’étranger à l’heure actuelle et seul l’un d’entre eux est en France pour des raisons personnelles.
Comme de toute façon il a du temps à perdre, Hassan vérifie par pure curiosité où se trouve ce potentat asiatique dont la fortune égale quasiment la sienne.
Son service de renseignements étant très compétent, le rapport indique que Ming Tsu aurait débarqué à Roissy pour passer quelques semaines de vacances auprès de son fils unique Yuan Tsu, qui suit actuellement des études de commerce à l’université de Paris.
Ils seraient partis presque aussitôt pour Aix en Provence et seraient hébergés du moins pour le père chez des amis à lui actionnaires dans une société florissante, la DBIFC spécialisée dans la coupe et la revente du bois.
- (Hassan parlant seul) Tiens ? Cette société me dit quelque chose ?
Il ouvre alors une nouvelle fenêtre et tape les cinq lettres « DBIFC » par pure curiosité, ne retrouvant pas dans sa mémoire à quoi elle se réfère.
Ses yeux s’ouvrent alors en grand quand la page d’accueil s’ouvre sur l’intitulé complet de la société.
De Bierne Internationale Forestière Compagnie, appartenant en propre à Florian De Bierne et actuellement dirigé par Franck Legendre son actuel président directeur.
Hassan fait un bond et se lève de son fauteuil car la coïncidence lui semble énorme et il se demande si Ming Tsu ne serait pas au fait des secrets entourant étrangement ce garçon et qu’il n’en tirerait pas parti pour lui-même ou une, voire même l’ensemble de ses sociétés.
Il lui déplairait que quelqu’un tire parti de ce garçon auquel il doit très certainement la vie de son fils, il maille alors à son chef du renseignement un ordre urgent et impératif.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (70 / 150) (Dans les airs) (fin)
Courrier envoyé en Arabie Saoudite.
***/***
Détacher immédiatement des équipes de protections sur la personne de Florian De Bierne en ce moment à Aix en Provence / France.
Ce garçon doit être sous surveillance nuit et jour et n’encourir aucuns risques quels qu’ils soient d’enlèvements ou de malversations physiques ou financières.
Surveiller particulièrement les agissements de Ming Tsu ainsi que ses prochains mouvements bancaires ou boursiers, je demande un rapport régulier des faits et gestes de ses deux personnes ainsi que de tous autres quidams s’intéressant de près d’une quelconque manière à eux.
Hassan Al Malouf.
***/***
Satisfait de ses décisions qui il l’espère ne lui démontreront qu’il se fait du souci pour rien, Hassan regarde sa montre et appelle son consulat pour vérifier que tout est bien prêt pour son arrivée prochaine et qu’une des résidences qu’il possède dans le sud de la France sera bien prête à le recevoir.
***/***
DST Paris.
L’agent en faction réceptionne l’alarme qui prouve que quelqu’un cherche des renseignements sur une des personnes sous protection de son service, il fait immédiatement une recherche d’adresse IP et met en sauvegarde automatique sur un des serveurs de l’agence tout ce qu’envoie ou reçoit l’ordinateur relié à cette adresse.
L’étonnement se lit sur son visage quand il constate que les paquets informatiques sont cryptés, aussitôt il lance une analyse qui recherchera le code source du cryptage et prend son téléphone pour en avertir son supérieur.
Alain Durieux est l’adjoint en poste de Maurice Désmaré, il prend l’appel et converse quelques minutes avec son collaborateur en lui donnant des instructions précises et raccroche soucieux en attendant de recevoir les informations demandées.
Quelques minutes plus tard, il reçoit enfin sur son pc l’index des recherches et le mail décodé et traduit envoyé depuis l’ordinateur concerné.
Il en prend connaissance et ne peut s’empêcher de sourire car il est l’un des seuls collaborateurs dont Maurice a suffisamment confiance pour le mettre dans tous ses secrets.
La protection ainsi que ses raisons concernant le jeune De Bierne n’en est assurément pas un pour lui, du moins en est-il convaincu car en réalité il n’en sait pas plus que ce que Maurice en a dit au conseil des médecins mais qui est déjà largement suffisant pour qu’il ait conscience de l’importance de ce jeune garçon.
Il regarde l’heure et ce dit qu’il en connaît un qui va ronchonner sec d’ici pas longtemps, il décroche son téléphone et lance l’appel avec un petit sourire aux lèvres car il connaît suffisamment bien son patron pour savoir que celui-ci va apprécier à sa juste valeur cette aide imprévue venant directement de l’émir lui-même.
Maurice n’est pas encore couché loin de là puisqu’il vient juste de libérer les officiers de gendarmerie et qu’il est en ce moment avec Patrice et les deux hommes visionnent les enregistrements des caméras.
Enregistrements dont personne n’avait plus pensé puisque de toute façon le jeune prince allait se remettre du grave accident dont il a été parmi beaucoup d’autres la victime.
Il écoute attentivement la teneur du mail et se le fait même répété plusieurs fois en le faisant également écouter à Patrice qui comme lui se retient de rire.
Maurice remercie son adjoint et raccroche en ne se retenant plus et un rire tonitruant résonne à l’intérieur des murs de la préfecture.
- Hi ! Hi ! Ming en terroriste Hi ! Hi ! On aura tout entendu Hi ! Hi !
- (Patrice) Surtout avec le look hyperdiscret qu’il se donne Hi ! Hi !
Maurice reprenant son sérieux :
- Bon !! En tous les cas il m’épate l’émir !! Il a déjà l’air de s’être attaché fortement à notre petit diable.
- Faut dire aussi qu’il lui doit une fière chandelle !!
- Je me demande quelle tournure d’esprit il a eue pour mettre en place cette protection sur Florian ?
- (Patrice) Le mieux sera de lui demander.
-(Maurice réfléchit) Le plus tôt possible même ! Cette double protection pourrait avoir un effet contraire à ce que nous recherchons, autant qu’il soit au courant que nous en avons déjà également mis une en place et que ses hommes connaissent les nôtres.
Patrice en faisant un signe de tête d’assentiment :
- C’est clair !! Et puis lui dire aussi pour Ming, s’il y a bien quelqu’un qui ne veut pas de mal à Florian, c’est bien lui. Je suis certain même que s’il savait ce que risque l’ami de son fils, il mettrait lui aussi à ses frais un service de surveillance.
- D’ailleurs ça me fait penser que nous ne savons pas grand-chose sur lui.
- (Patrice étonné) Mais enfin patron !! C’était le meilleur ami du père de Florian !!
- Je le sais bien mais tu oublies les choses qui peuvent faire changer les meilleurs d’entre nous !
- Quoi donc ?
- La santé ! L’argent ! Une vie plus longue que la normale ! Enfin tout ce que Florian et son secret peuvent apporter à un homme connaissant son « don ».
- Impossible !! Pas Ming !!
- (Maurice sourit) Je n’ai pas dit ça non plus, juste que ça ne coûte rien de vérifier quelques petites choses.
Patrice lui rendant son sourire.
- Je sais pourquoi vous êtes arrivé à ce poste-là maintenant, vous seriez capable de faire suivre vos propres parents au cas où, pas vrai ?
- S’ils étaient encore vivants et qu’ils aient appris pour Florian ? Oui sans aucun doute !!
Sur les deux pistes secondaires, les acrobates et les funambules ont arrêté leurs spectacles car de toute façon personne ne fait plus attention à eux.
Tous obnubilés qu’ils sont par l’énergumène qui de toute évidence réussit son entrée sans aucune préparation au préalable.
Du coup eux aussi se rapprochent de la piste principale et s’amusent comme les quelques centaines d’enfants et d’accompagnateurs qui sont présents ce soir-là.
***/***
« Putain le gadin !! Bonjour l’entrée !! Je me suis encore emmêlé les pinceaux avec ses foutues groles !! Bon !! Apparemment ça les fait bien rire, alors essayons de les distraire un peu, après tout ce n’est pas mon métier alors !!! »
***/***
José voit bien que toute l’activité du cirque s’est arrêtée et que ce soit les artistes, les musiciens et les machinistes.
Ils sont tous pliés de rires devant la magistrale et sûrement involontaire entrée en scène de celui qui lui a dit texto ne pas savoir faire le clown.
Les rires de tous ses enfants lui font chaud au cœur et lui aussi s’assoit tranquillement pour ne rien manquer de la suite du spectacle improvisé mais déjà débutant sur les chapeaux de roues.
Florian se relève, les fesses plus hautes que le reste du corps en reculant ses mains pas à pas pour enfin se redresser tout fier de lui.
Il s’avance alors avec précaution pour ramasser à leur tour l’archet et le violon tombés plus loin.
Rien que ses petits gestes somme toute anodins continuent à éclater la petite marmaille assise sur les gradins ; le nez rouge et la coupe en pétard y étant pour une bonne part car donnant à Florian un air irrésistible sans commune mesure avec ses traits concentrés à ce qu’il fait et son allure sérieuse.
Il s’assoit sur le tabouret le plus bas de ceux réservé aux fauves et enfile ses gants de boxe en riant comme une madeleine.
Il reprend tant bien que mal le violon et l’archet et se relève tout fier en faisant un tour sur lui-même les bras en l'air comme un catcheur devant son public.
Les enfants hurlent de rires puis soudain se taisent en voyant derrière le jeune rouquin une panthère noire déjà impressionnante de par sa taille s’approcher de lui en rampant.
Un hurlement venant de toutes ses bouches enfantines.
- Attention !!! Derrière toi !!!!
Quand Florian se retourne pour voir ce que signifient tous ses cris, « Kinou » s’est déjà lestement caché derrière une grande malle multicolore.
Il cherche un instant ce qui a bien pu alerter ainsi tous les enfants et ne voyant rien, reprend sa place et commence à mettre son violon tout contre son cou.
« Kinou » passe la tête sur le côté de la malle et voyant qu’il lui tourne le dos, reprend sa reptation vers le jeune homme qui envoie quelques coups d’archet pour tester sa prise en mains de l’instrument ou plutôt sa prise en gants car ce n’est pas évident du tout.
Les yeux des enfants s’agrandissent et ils comprennent que l’animal fait partie du spectacle.
Les rires repartent de plus belle quand « Kinou » prend dans sa gueule un des pieds du tabouret et recule lentement avec lui juste au moment où Florian décide de s’y asseoir pour entamer son solo de violon plus confortablement.
Bien sûr arrive ce qui doit arriver et il se retrouve les quatre fers en l’air sous une explosion de rires.
L’air indubitablement étonné et ahuri qu’il jette alors en fait pleurer plus d’un et quand il se retourne, « Kinou » a déjà disparu pour retourner se cacher derrière sa boîte.
Un hurlement collectif d’enfants morts de rires.
- Derrière la malle !!!!
Florian se doute très vite de qui lui a joué ce tour et fait celui qui ne comprend pas en mettant son gant contre sa tempe et en regardant les mômes hystériques en tournant la main pour leur signifier leurs folies et qu’il n’y a rien du tout.
Les gosses en se levant et en montrant la panthère du doigt.
- Siiiii !!! Là !!! Derrrrrrière !!!
Il hausse les épaules en repartant reprendre son instrument, sa démarche en canard lui vaut de nouveaux éclats de rire.
Au moment où il se baisse pour les reprendre en « gants », « Kinou » s’élance souplement et le renvoie au sol d’un coup de tête dans les fesses.
L’allure et le cri de surprise que pousse Florian en s’étalant pour la énième fois dans le sable déclenche la vague de rires qu’entend Maurice dans son téléphone.
Patrice peu après se lève et fait signe à deux de ses hommes de sortir avec lui, ceux-ci font la moue mais obéissent à leur chef.
On sent bien malgré tout qu’ils auraient préféré rester là et continuer à se bidonner en regardant le spectacle dont ils n’ont pas conscience de la complète improvisation.
Dorian près de lui film avec sa petite caméra, Patrice sourit en se disant que ce ne sera pas vraiment pareil mais qu’il ne perdra rien de la représentation improvisée de son ami.
Il quitte le chapiteau avec ses hommes et les éclats de rire des enfants atteignant des sommets surprenants les suivent jusqu’au parking où est garée sa voiture, prouvant par-là combien cette soirée va les marquer et leur faire oublier un tant soit peu leurs tristes conditions.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (69 / 150) (Dans les airs)
Hassan Al Malouf ricane tout seul dans son demi-sommeil, la conversation qu’il a eue avec le jeune chirurgien Français lui reste encore en mémoire et lui fait se poser un tas de questions qui l’empêche de profiter du long voyage dans son jet pour prendre le repos qu’il escomptait afin de se remettre de ses émotions.
Depuis ce matin avec l’annonce du crash aérien sur Roissy et de savoir son fils unique à l’intérieur presque mourant, jusqu’à cette fin d’après-midi où il a eu l’assurance qu’il devrait s’en remettre grâce à une chance pas croyable et aussi à l’habileté d’un jeune homme à peine sortie de l’adolescence.
Hassan est passé par toutes les émotions allant du désespoir le plus complet jusqu’au rire de soulagement.
Ses pensées l’éveillent complètement et il préfère se lever pour se rendre dans le cockpit, vérifier où ils en sont dans l’avancement du voyage et si tout se passe pour le mieux.
Rassuré, il va tranquillement s’asseoir dans le coin salon et pour passer le temps tente d’en savoir plus sur le docteur De Bierne qui décidément, l’intrigue au plus haut point et dont il aimerait connaître le cursus qui l’a amené si jeune à une réputation telle qu’on lui a laissé le soin de s’occuper de son garçon.
Il passe donc par le service de renseignement de son émirat en entrant ses coordonnées prioritaires sur l’informatique embarquée de son jet privé.
Le temps des connexions satellites et de lire les premiers fichiers qu’il reçoit, son visage de curieux devient rapidement attentif puis au fur et à mesure change encore pour marquer une nette stupeur.
À part sa naissance et le décès de ses parents alors qu'il n’est âgé que de quelques mois, tout le reste le renvoie sur la même page où est noté en gros titre… « Dossiers bloqués ».
Hassan ne se laisse pas abattre pour autant et clique sur la propriété du dossier afin d’en vérifier la date d’émission, il constate que cela ne fait guère plus d’un an et reprend alors espoir.
Il entre alors un autre code spécifique et entre en liaison avec les puissants ordinateurs de sauvegarde de son service d’espionnage international, il en choisit une antérieur au fichier et refait sa demande de renseignement avec l’espoir d’y découvrir les fameux dossiers.
Ce qu’il voit s’afficher ne l’avance guère plus si ce n’est un renvoi sur une recherche faite en son temps par les renseignements généraux Français, recherche émanant du patron de ce même service décédé récemment.
Hassan clique sur le lien et tombe médusé sur l’encart de la DST indiquant que le dossier est classé « confidentiel défense », ce qui bien sûr ne l’avance en aucune façon mais l’amène à réfléchir sur tout ce mystère qui entoure ce garçon.
Mystère qui de toute évidence doit être suffisamment important pour qu’un tel dispositif ait été mis en place avec tellement de soins qu’aucune information ne soit accessible.
C’est avec déception qu’Hassan ferme le dossier, il profite d’être connecté pour prendre connaissance des derniers rapports sur les déplacements des puissants de ce monde.
Il aime bien savoir où ils sont et connaître le motif de leurs déplacements afin de flairer à l’avance les diverses stratégies qu’ils pourraient avoir en têtes pour prendre encore plus de poids sur le commerce international et en tirer pour lui-même quelques retombées sonnantes et trébuchantes le cas échéant.
Pas grand-chose apparemment ne bouge en cette fin d’année, les marchés sont calmes et les grands patrons restent pour la plupart dans leurs pays respectifs.
Deux ou trois sont à l’étranger à l’heure actuelle et seul l’un d’entre eux est en France pour des raisons personnelles.
Comme de toute façon il a du temps à perdre, Hassan vérifie par pure curiosité où se trouve ce potentat asiatique dont la fortune égale quasiment la sienne.
Son service de renseignements étant très compétent, le rapport indique que Ming Tsu aurait débarqué à Roissy pour passer quelques semaines de vacances auprès de son fils unique Yuan Tsu, qui suit actuellement des études de commerce à l’université de Paris.
Ils seraient partis presque aussitôt pour Aix en Provence et seraient hébergés du moins pour le père chez des amis à lui actionnaires dans une société florissante, la DBIFC spécialisée dans la coupe et la revente du bois.
- (Hassan parlant seul) Tiens ? Cette société me dit quelque chose ?
Il ouvre alors une nouvelle fenêtre et tape les cinq lettres « DBIFC » par pure curiosité, ne retrouvant pas dans sa mémoire à quoi elle se réfère.
Ses yeux s’ouvrent alors en grand quand la page d’accueil s’ouvre sur l’intitulé complet de la société.
De Bierne Internationale Forestière Compagnie, appartenant en propre à Florian De Bierne et actuellement dirigé par Franck Legendre son actuel président directeur.
Hassan fait un bond et se lève de son fauteuil car la coïncidence lui semble énorme et il se demande si Ming Tsu ne serait pas au fait des secrets entourant étrangement ce garçon et qu’il n’en tirerait pas parti pour lui-même ou une, voire même l’ensemble de ses sociétés.
Il lui déplairait que quelqu’un tire parti de ce garçon auquel il doit très certainement la vie de son fils, il maille alors à son chef du renseignement un ordre urgent et impératif.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (70 / 150) (Dans les airs) (fin)
Courrier envoyé en Arabie Saoudite.
***/***
Détacher immédiatement des équipes de protections sur la personne de Florian De Bierne en ce moment à Aix en Provence / France.
Ce garçon doit être sous surveillance nuit et jour et n’encourir aucuns risques quels qu’ils soient d’enlèvements ou de malversations physiques ou financières.
Surveiller particulièrement les agissements de Ming Tsu ainsi que ses prochains mouvements bancaires ou boursiers, je demande un rapport régulier des faits et gestes de ses deux personnes ainsi que de tous autres quidams s’intéressant de près d’une quelconque manière à eux.
Hassan Al Malouf.
***/***
Satisfait de ses décisions qui il l’espère ne lui démontreront qu’il se fait du souci pour rien, Hassan regarde sa montre et appelle son consulat pour vérifier que tout est bien prêt pour son arrivée prochaine et qu’une des résidences qu’il possède dans le sud de la France sera bien prête à le recevoir.
***/***
DST Paris.
L’agent en faction réceptionne l’alarme qui prouve que quelqu’un cherche des renseignements sur une des personnes sous protection de son service, il fait immédiatement une recherche d’adresse IP et met en sauvegarde automatique sur un des serveurs de l’agence tout ce qu’envoie ou reçoit l’ordinateur relié à cette adresse.
L’étonnement se lit sur son visage quand il constate que les paquets informatiques sont cryptés, aussitôt il lance une analyse qui recherchera le code source du cryptage et prend son téléphone pour en avertir son supérieur.
Alain Durieux est l’adjoint en poste de Maurice Désmaré, il prend l’appel et converse quelques minutes avec son collaborateur en lui donnant des instructions précises et raccroche soucieux en attendant de recevoir les informations demandées.
Quelques minutes plus tard, il reçoit enfin sur son pc l’index des recherches et le mail décodé et traduit envoyé depuis l’ordinateur concerné.
Il en prend connaissance et ne peut s’empêcher de sourire car il est l’un des seuls collaborateurs dont Maurice a suffisamment confiance pour le mettre dans tous ses secrets.
La protection ainsi que ses raisons concernant le jeune De Bierne n’en est assurément pas un pour lui, du moins en est-il convaincu car en réalité il n’en sait pas plus que ce que Maurice en a dit au conseil des médecins mais qui est déjà largement suffisant pour qu’il ait conscience de l’importance de ce jeune garçon.
Il regarde l’heure et ce dit qu’il en connaît un qui va ronchonner sec d’ici pas longtemps, il décroche son téléphone et lance l’appel avec un petit sourire aux lèvres car il connaît suffisamment bien son patron pour savoir que celui-ci va apprécier à sa juste valeur cette aide imprévue venant directement de l’émir lui-même.
Maurice n’est pas encore couché loin de là puisqu’il vient juste de libérer les officiers de gendarmerie et qu’il est en ce moment avec Patrice et les deux hommes visionnent les enregistrements des caméras.
Enregistrements dont personne n’avait plus pensé puisque de toute façon le jeune prince allait se remettre du grave accident dont il a été parmi beaucoup d’autres la victime.
Il écoute attentivement la teneur du mail et se le fait même répété plusieurs fois en le faisant également écouter à Patrice qui comme lui se retient de rire.
Maurice remercie son adjoint et raccroche en ne se retenant plus et un rire tonitruant résonne à l’intérieur des murs de la préfecture.
- Hi ! Hi ! Ming en terroriste Hi ! Hi ! On aura tout entendu Hi ! Hi !
- (Patrice) Surtout avec le look hyperdiscret qu’il se donne Hi ! Hi !
Maurice reprenant son sérieux :
- Bon !! En tous les cas il m’épate l’émir !! Il a déjà l’air de s’être attaché fortement à notre petit diable.
- Faut dire aussi qu’il lui doit une fière chandelle !!
- Je me demande quelle tournure d’esprit il a eue pour mettre en place cette protection sur Florian ?
- (Patrice) Le mieux sera de lui demander.
-(Maurice réfléchit) Le plus tôt possible même ! Cette double protection pourrait avoir un effet contraire à ce que nous recherchons, autant qu’il soit au courant que nous en avons déjà également mis une en place et que ses hommes connaissent les nôtres.
Patrice en faisant un signe de tête d’assentiment :
- C’est clair !! Et puis lui dire aussi pour Ming, s’il y a bien quelqu’un qui ne veut pas de mal à Florian, c’est bien lui. Je suis certain même que s’il savait ce que risque l’ami de son fils, il mettrait lui aussi à ses frais un service de surveillance.
- D’ailleurs ça me fait penser que nous ne savons pas grand-chose sur lui.
- (Patrice étonné) Mais enfin patron !! C’était le meilleur ami du père de Florian !!
- Je le sais bien mais tu oublies les choses qui peuvent faire changer les meilleurs d’entre nous !
- Quoi donc ?
- La santé ! L’argent ! Une vie plus longue que la normale ! Enfin tout ce que Florian et son secret peuvent apporter à un homme connaissant son « don ».
- Impossible !! Pas Ming !!
- (Maurice sourit) Je n’ai pas dit ça non plus, juste que ça ne coûte rien de vérifier quelques petites choses.
Patrice lui rendant son sourire.
- Je sais pourquoi vous êtes arrivé à ce poste-là maintenant, vous seriez capable de faire suivre vos propres parents au cas où, pas vrai ?
- S’ils étaient encore vivants et qu’ils aient appris pour Florian ? Oui sans aucun doute !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li