21-08-2023, 07:20 PM
Je n'avais pas dit ça que Tim arrivait en courant. Il avait une tête de déterré.
– Ha, tu es là ma puce. On te cherche de partout avec ta Maman. Tu nous as fait peur de disparaître comme ça.
– Mais je vous ai dit que je sortais mais vous ne m'avez pas entendu parce que vous vous criez dessus.
– Bé, hier…
– Je sais, Tim, Adeline m'a expliqué.
– C'est les mélanges, tu sais.
– Oui, c'est souvent l'excuse qu'on donne. Tim, tu ne bois jamais. Alors rien d'étonnant à ce que tu aies pris une cuite si tu as bu autant que ton beau-frère.
– C'est fini, je ne recommencerai plus jamais. Je suis trop mal, là. On rentre voir Maman ?
Tu viens boire un café, Bé ?
– Non merci, Tim, je me rentre. J'arrive de courir, je me suis arrêté chez mes grands-parents pour discuter un peu et là, comme tu as retrouvé Adeline, je me languis d'une bonne douche.
Je repartis en courant et quand je rentrais, les chiens arrivèrent vers moi en courant. Ils me suivirent en jappant. Comment ça se fait qu'ils étaient dehors, d’ailleurs ? Romulus me donna la réponse, il ouvrit la porte devant moi … en sautant sur la poignée !
l'après-midi on alla arracher les petits oliviers sauvages et je pris quelques branches pour les greffer.
[i]Sur les douze que firent Cyprien et mon grand-père, neuf réussirent, un ne repris pas en terre et les deux autres nous feront des olives normales. Mais il fallut attendre 10 ans pour avoir une récolte digne de ce nom, même si au bout de 4 ans, on ramassait déjà quelques olives. [/i]
Les vacances de Noel finies, la routine recommença.
Et dès le début avril, les jumeaux étaient intenables. Ils allaient avoir 5 ans. On fit ça le dimanche et tout le monde était présent. Une des dernières photos que je fis fut Papé Cyprien assis sur le canapé avec Cyprien junior et Augustin, chacun assis sur une de ses jambes.
On avait acheté un appareil photo numérique à chacun des jumeaux et à Adeline. Mais le fait marquant de l'anniversaire c'est que Holly poulina ce jours-là !
Les petits étaient sortis s’amuser et c'est un Gus, tout affolé, qui arriva en pleurant.
– Papa, vite, Holly elle est couchée et elle pleure.
Je partis en courant voir ce qu'il se passait et quand je vis deux petits sabots qui dépassaient, je retournais vite à la maison appeler le vétérinaire qui me dit qu'il arrivait aussi vite que possible. Et, avec la famille, je retournais voir Holly. On voyait maintenant une partie des pattes.
– Bé, attrapes les et tire dessus quand elle poussera.
– Tu es sûr Papé ?
– Mais oui, couillon, que j'en suis sûr, c'est pas le premier poulain que je ferai venir au monde. Allez !
Il avait dit ça d'un ton agacé. Je fis donc ce qu'il me dit. Holly se redressa. Elle poussa et je tirais. La tête du poulain sortit. Et quelques poussées plus tard un magnifique poulain Shire, noir et très partiellement blanc aux pattes, comme sa mère, venait au monde.
Holly se retourna et commença à le lécher. Holly eut une autre contraction et éjecta son placenta. Le poulain essayait déjà de se redresser, tout titubant, et ça faisait rire tout le monde. J'allais enfermer les mules et la jument parce que ça contrariait Holly de les voir venir renifler son bébé.
Le vétérinaire arriva enfin et constata la naissance. Le petit avait réussi à se redresser mais il était planté les quatre pattes écartées. Il essaya de faire quelques pas et tomba. Puis il se redressa et il fallut le guider pour trouver les tétines.
– Papa, regarde! Holly elle mange ce qui est sorti de son ventre.
– C'est normal, mon p’tit gars. Ne vous en faites pas. C'est un gros bébé qu'elle a fait et elle doit faire beaucoup de lait, ça va l’aider. Je vais vous prescrire quelques vitamines pour elle. Il va falloir donner un nom à ce jeune homme. Cette année il doit commencer par un A.
Je fis entrer Holly et son poulain dans un box puis j'allais rouvrir aux mules et à la jument. Le vétérinaire partit. Et nous, on rentra à la maison… pour goûter, bien sûr.
Finalement, puisqu'il n'avait que les paturons blancs on l'appela All Black. Ce nom plaisait à tout le monde. Et quelques jours après sa naissance, il était copain avec tout le monde.
Si j’écoutais les jumeaux, ils auraient dormi dans le box. Je les vis même téter aux tétines d’Holly.
– Mais vous faites quoi, là ?
– Bin, on goûte le lait de Holly, c'est bon tu sais.
– Oh mais on goûte juste un peu, on en laisse beaucoup à Blacky.
Et oui, il avait aussi un surnom … Cette année-là on ne partit pas en vacances en mai.
Mais ce n’était pas perdu parce qu'on irait aux USA en septembre. Mais avant il fallait qu'on aille à Londres pour l'intronisation des jumeaux. Ça se passa en juin. On y alla deux semaines avant le D Day, pour les répétitions de la cérémonie. Mes parents, mes grands-parents et, bien sûr, Cyprien y furent invités.
Il avait déjà fallu envoyer les mesures des jumeaux afin de leur préparer des '’ tenues’' de duc sans compter la couronne enfin les couronnes. Quelques jours avant on fut convoqués à Buckingham Palace où sa majesté la Reine – à ma grande surprise - me fit l’honneur de me faire Lord ! J'étais maintenant le Chevalier Jean-François Favre des Fourches. Je la remerciais chaleureusement.
– Mais Papa, elle t'a même pas donné une épée ni une armure. Tu es sûr que tu es chevalier ?
– Vous qui parlez anglais mieux que moi vous n'avez qu'à lire ce qu'il y a d'écrit sur le parchemin qu'on m'a donné. C'est écrit dessus, comme le Port Salut. Moi je suis juste un petit noble, vous, vous serez des grands nobles et, qui sait, peut-être qu’jour vous serez élus à la chambre des pairs mais ça c’est pour beaucoup plus tard.
On logea chez Victoria et on y rencontra les grands-parents des jumeaux qui, tout naturellement, nous avaient snobé. Et finalement la cérémonie eut lieu. J'avais sorti mes médailles et Cyprien les siennes. La cérémonie avait été écourtée, vu le jeune âge des jumeaux qui se tinrent pourtant tranquille. Ils étaient beaux mes petits ducs dans leur tenue traditionnelle. Et leurs parrains faisaient tout pour les encourager et les soutenir. Il s'en suivit un repas long et fastidieux et enfin, c'était fini.
On profita d'être là pour faire visiter Londres à ma famille et quand celle-ci partit, on alla voir le château dont les jumeaux étaient ducs. C'était en Ecosse. Et la population du village (+- 700 habitants) accueillit les jumeaux dans la joie. Le tradition voulait que le duc boivent un verre du whisky de leur distillerie avec le maire du village mais, là, je dus le boire à leur place. Eux eurent droit à du jus de pomme.
Puis on alla visiter leur château qui était dans un état impeccable. Et le lendemain une surprise de taille nous attendait tous les quatre. On nous avait fourni des kilts et tout ce qui allait avec, aux couleurs de leur clan. Et c'est au son des cornemuses qu'on fit le tour du village, à pied et en kilt.
Mais il faut quand même que je vous dise qu’il avait fallu qu'un gars se porte volontaire pour nous aider à nous habiller, parce que je ne sais pas vous, mais moi je n'en avais jamais mis. Et quand je lui demandais si c'était vrai qu'on ne portait rien dessous, il se retourna et souleva le sien et nous montra ses fesses nues.
Les jumeaux éclatèrent de rire et quittèrent leurs boxers aussitôt. Hans et moi on n'hésita pas et on se retrouva à poil devant le mec qui, loin d’en être gêné, semblait heureux que l’on se plie aux traditions locales .
On resta quelques jours à l'auberge locale car, même si le château était en parfait état, il n'y avait quasi rien dedans et surtout aucun confort moderne.
suite à cette escapade écossaise, on rentra en France, après avoir repassé un jours à Londres.
Et la vie reprit son cours, fait de nos petites routines. C'est ça la campagne.
Et on ne partit pas aux USA… pour cause de varicelle !
Hans ne l'avait jamais eu et il fallut l'hospitaliser, tellement ça n'allait pas pour lui. On allait souvent le voir, avec les jumeaux, dès qu’ils purent sortir. Quand il rentra on lui fit une fête. Mais il fallut encore quelques semaines pour que sa forme revienne.
On arriva vite aux fêtes de Noël où on se retrouva tous à la maison. Les enfants furent pourris gâtés comme d’habitude. Ce fut le dernier Noël que papé Cyprien passa avec nous. Un jour de février il alla faire la sieste et il ne se réveilla pas. On fut tous très affecté par son décès et pendant quelques jours les jumeaux, qui nous avaient demandé si on était vieux, dormirent avec nous et, du coup, les loups firent de même.
Croyez-moi, on n’avait pas froid!
– Ha, tu es là ma puce. On te cherche de partout avec ta Maman. Tu nous as fait peur de disparaître comme ça.
– Mais je vous ai dit que je sortais mais vous ne m'avez pas entendu parce que vous vous criez dessus.
– Bé, hier…
– Je sais, Tim, Adeline m'a expliqué.
– C'est les mélanges, tu sais.
– Oui, c'est souvent l'excuse qu'on donne. Tim, tu ne bois jamais. Alors rien d'étonnant à ce que tu aies pris une cuite si tu as bu autant que ton beau-frère.
– C'est fini, je ne recommencerai plus jamais. Je suis trop mal, là. On rentre voir Maman ?
Tu viens boire un café, Bé ?
– Non merci, Tim, je me rentre. J'arrive de courir, je me suis arrêté chez mes grands-parents pour discuter un peu et là, comme tu as retrouvé Adeline, je me languis d'une bonne douche.
Je repartis en courant et quand je rentrais, les chiens arrivèrent vers moi en courant. Ils me suivirent en jappant. Comment ça se fait qu'ils étaient dehors, d’ailleurs ? Romulus me donna la réponse, il ouvrit la porte devant moi … en sautant sur la poignée !
l'après-midi on alla arracher les petits oliviers sauvages et je pris quelques branches pour les greffer.
[i]Sur les douze que firent Cyprien et mon grand-père, neuf réussirent, un ne repris pas en terre et les deux autres nous feront des olives normales. Mais il fallut attendre 10 ans pour avoir une récolte digne de ce nom, même si au bout de 4 ans, on ramassait déjà quelques olives. [/i]
Les vacances de Noel finies, la routine recommença.
Et dès le début avril, les jumeaux étaient intenables. Ils allaient avoir 5 ans. On fit ça le dimanche et tout le monde était présent. Une des dernières photos que je fis fut Papé Cyprien assis sur le canapé avec Cyprien junior et Augustin, chacun assis sur une de ses jambes.
On avait acheté un appareil photo numérique à chacun des jumeaux et à Adeline. Mais le fait marquant de l'anniversaire c'est que Holly poulina ce jours-là !
Les petits étaient sortis s’amuser et c'est un Gus, tout affolé, qui arriva en pleurant.
– Papa, vite, Holly elle est couchée et elle pleure.
Je partis en courant voir ce qu'il se passait et quand je vis deux petits sabots qui dépassaient, je retournais vite à la maison appeler le vétérinaire qui me dit qu'il arrivait aussi vite que possible. Et, avec la famille, je retournais voir Holly. On voyait maintenant une partie des pattes.
– Bé, attrapes les et tire dessus quand elle poussera.
– Tu es sûr Papé ?
– Mais oui, couillon, que j'en suis sûr, c'est pas le premier poulain que je ferai venir au monde. Allez !
Il avait dit ça d'un ton agacé. Je fis donc ce qu'il me dit. Holly se redressa. Elle poussa et je tirais. La tête du poulain sortit. Et quelques poussées plus tard un magnifique poulain Shire, noir et très partiellement blanc aux pattes, comme sa mère, venait au monde.
Holly se retourna et commença à le lécher. Holly eut une autre contraction et éjecta son placenta. Le poulain essayait déjà de se redresser, tout titubant, et ça faisait rire tout le monde. J'allais enfermer les mules et la jument parce que ça contrariait Holly de les voir venir renifler son bébé.
Le vétérinaire arriva enfin et constata la naissance. Le petit avait réussi à se redresser mais il était planté les quatre pattes écartées. Il essaya de faire quelques pas et tomba. Puis il se redressa et il fallut le guider pour trouver les tétines.
– Papa, regarde! Holly elle mange ce qui est sorti de son ventre.
– C'est normal, mon p’tit gars. Ne vous en faites pas. C'est un gros bébé qu'elle a fait et elle doit faire beaucoup de lait, ça va l’aider. Je vais vous prescrire quelques vitamines pour elle. Il va falloir donner un nom à ce jeune homme. Cette année il doit commencer par un A.
Je fis entrer Holly et son poulain dans un box puis j'allais rouvrir aux mules et à la jument. Le vétérinaire partit. Et nous, on rentra à la maison… pour goûter, bien sûr.
Finalement, puisqu'il n'avait que les paturons blancs on l'appela All Black. Ce nom plaisait à tout le monde. Et quelques jours après sa naissance, il était copain avec tout le monde.
Si j’écoutais les jumeaux, ils auraient dormi dans le box. Je les vis même téter aux tétines d’Holly.
– Mais vous faites quoi, là ?
– Bin, on goûte le lait de Holly, c'est bon tu sais.
– Oh mais on goûte juste un peu, on en laisse beaucoup à Blacky.
Et oui, il avait aussi un surnom … Cette année-là on ne partit pas en vacances en mai.
Mais ce n’était pas perdu parce qu'on irait aux USA en septembre. Mais avant il fallait qu'on aille à Londres pour l'intronisation des jumeaux. Ça se passa en juin. On y alla deux semaines avant le D Day, pour les répétitions de la cérémonie. Mes parents, mes grands-parents et, bien sûr, Cyprien y furent invités.
Il avait déjà fallu envoyer les mesures des jumeaux afin de leur préparer des '’ tenues’' de duc sans compter la couronne enfin les couronnes. Quelques jours avant on fut convoqués à Buckingham Palace où sa majesté la Reine – à ma grande surprise - me fit l’honneur de me faire Lord ! J'étais maintenant le Chevalier Jean-François Favre des Fourches. Je la remerciais chaleureusement.
– Mais Papa, elle t'a même pas donné une épée ni une armure. Tu es sûr que tu es chevalier ?
– Vous qui parlez anglais mieux que moi vous n'avez qu'à lire ce qu'il y a d'écrit sur le parchemin qu'on m'a donné. C'est écrit dessus, comme le Port Salut. Moi je suis juste un petit noble, vous, vous serez des grands nobles et, qui sait, peut-être qu’jour vous serez élus à la chambre des pairs mais ça c’est pour beaucoup plus tard.
On logea chez Victoria et on y rencontra les grands-parents des jumeaux qui, tout naturellement, nous avaient snobé. Et finalement la cérémonie eut lieu. J'avais sorti mes médailles et Cyprien les siennes. La cérémonie avait été écourtée, vu le jeune âge des jumeaux qui se tinrent pourtant tranquille. Ils étaient beaux mes petits ducs dans leur tenue traditionnelle. Et leurs parrains faisaient tout pour les encourager et les soutenir. Il s'en suivit un repas long et fastidieux et enfin, c'était fini.
On profita d'être là pour faire visiter Londres à ma famille et quand celle-ci partit, on alla voir le château dont les jumeaux étaient ducs. C'était en Ecosse. Et la population du village (+- 700 habitants) accueillit les jumeaux dans la joie. Le tradition voulait que le duc boivent un verre du whisky de leur distillerie avec le maire du village mais, là, je dus le boire à leur place. Eux eurent droit à du jus de pomme.
Puis on alla visiter leur château qui était dans un état impeccable. Et le lendemain une surprise de taille nous attendait tous les quatre. On nous avait fourni des kilts et tout ce qui allait avec, aux couleurs de leur clan. Et c'est au son des cornemuses qu'on fit le tour du village, à pied et en kilt.
Mais il faut quand même que je vous dise qu’il avait fallu qu'un gars se porte volontaire pour nous aider à nous habiller, parce que je ne sais pas vous, mais moi je n'en avais jamais mis. Et quand je lui demandais si c'était vrai qu'on ne portait rien dessous, il se retourna et souleva le sien et nous montra ses fesses nues.
Les jumeaux éclatèrent de rire et quittèrent leurs boxers aussitôt. Hans et moi on n'hésita pas et on se retrouva à poil devant le mec qui, loin d’en être gêné, semblait heureux que l’on se plie aux traditions locales .
On resta quelques jours à l'auberge locale car, même si le château était en parfait état, il n'y avait quasi rien dedans et surtout aucun confort moderne.
suite à cette escapade écossaise, on rentra en France, après avoir repassé un jours à Londres.
Et la vie reprit son cours, fait de nos petites routines. C'est ça la campagne.
Et on ne partit pas aux USA… pour cause de varicelle !
Hans ne l'avait jamais eu et il fallut l'hospitaliser, tellement ça n'allait pas pour lui. On allait souvent le voir, avec les jumeaux, dès qu’ils purent sortir. Quand il rentra on lui fit une fête. Mais il fallut encore quelques semaines pour que sa forme revienne.
On arriva vite aux fêtes de Noël où on se retrouva tous à la maison. Les enfants furent pourris gâtés comme d’habitude. Ce fut le dernier Noël que papé Cyprien passa avec nous. Un jour de février il alla faire la sieste et il ne se réveilla pas. On fut tous très affecté par son décès et pendant quelques jours les jumeaux, qui nous avaient demandé si on était vieux, dormirent avec nous et, du coup, les loups firent de même.
Croyez-moi, on n’avait pas froid!