20-08-2020, 03:06 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (52 / 150) (Le jeune prince) (suite)
Patricia fronce les sourcils, elle se dit que visiblement elle est loin d’avoir fait le tour de son ami et qu’il y a encore certainement un tas de choses qu’elle va apprendre sur lui au fur et à mesure de leur relation qu’elle souhaite la plus longue possible.
- Tu es un drôle de gars quand même « Flo », à te voir on ne dirait pas pourtant.
- (Amusé) Ah oui !! Et qu’est-ce qu’on dirait à me voir ?
Patricia part en live.
- Si je te le disais Hi ! Hi !
- Vas-y !! S’t’eu plaît !!!
- Tu fais plus penser à un clown qu’à un intello tu sais !! Le genre de gars que tout le monde voudrait comme copain pour s’éclater un maximum Hi ! Hi !
Elle redevient sérieuse :
- Mais dès qu’on gratte un peu la croûte, il y a un jeune homme remarquable juste en dessous et c’est formidable.
Je lui souris, ses paroles me touchent beaucoup.
- C’est gentil !
Patricia prend le jeune rouquin gentiment par la taille.
- C’est surtout sincère et je ne suis pas la seule à le penser.
- Dis-moi « Pat » ? Est-ce que je ressemble à un chinois tout mignon ?
- Hi ! Hi ! Pour ça non Hi ! Hi ! Pour ça faudrait que j’ai une imagination « débridée » Hi ! Hi !
- Alors si tu me lâchais hein !! Parce que là j’ai bien cru que tu me prenais pour « Yu » Hi ! Hi !
Loin de m’écouter bien au contraire, elle m’embrasse sur le front.
- M’enfin « Pat » !!
Elle sourit et m’en redonne un autre sur le bout du nez.
- Rhooo !!! Tu le fais exprès ?
Elle me dépose un baiser rapide sur les lèvres et enfin s’écarte de moi en souriant.
- T’es trop mignon « Flo », j’adore quand tu rougis comme ça.
- C’est malin !
Nous nous sourions et l’instant étant passé, nous retournons à l’étude du dossier médical du jeune Saoudien.
Un crissement de pneus et des portières qui claquent nous font lever les yeux de nos dossiers, Patricia va directement à la fenêtre et se retourne en souriant.
- Voilà Maxime et Julien qui arrivent, ils ont l’air en pleine forme.
Je reste debout sans rien dire, mon cœur s’accélère et je sens une énorme remontée d’émotion me serrer la poitrine.
Des pas dans le couloir et la porte qui s’ouvre à la volée me font sursauter, Maxime se jette sur moi et me prend dans ses bras en me claquant un énorme « smack » sur la joue.
- Tu m’as trop manqué « Flo » !!
Il voit mes yeux qui se couvrent de larmes et comprend aussitôt qu’il vient de mettre mes émotions à rude épreuve en déboulant comme il vient de le faire sans me laisser le temps de m’y préparer.
Sa main passe doucement dans mes cheveux et ses yeux à son tour se mettent à briller, je serre très fort mes bras autour de sa taille et je ne peux quasiment rien dire d’autre que…
- Toi aussi « Maxou » !! Toi aussi !!
Julien et Patricia nous regardent en souriant, ils comprennent que cet instant vaut de l’or pour leurs deux amis et que l’amitié qui les lie est de celles qu’on garde toute une vie.
Ils préfèrent sortir un instant afin de les laisser seul à leurs retrouvailles, une fois dans le couloir ils s’étreignent également comme deux grands amis qu’ils sont eux aussi.
Je sens mon corps trembler sous l’émotion qui m’étreint douloureusement le cœur, Maxime pleure à son tour et il nous faut un assez long moment pour pouvoir nous regarder à nouveau et commencer à en rire ensemble.
- (Maxime d’une voix douce) Je te dois la vie Florian, jamais je ne l’oublierais tu sais ?
- Et moi je n’oublierais jamais que j’ai failli te perdre, n’oublie pas ta promesse et ne nous fais plus jamais ça.
Les choses étant dites, nous nous séparons en essuyant nos yeux avec nos manches.
Ce simple geste nous fait sourire et clôt cet instant magique pour nous deux, c’est dans ces occasions si rares qu’on s’aperçoit combien nous tenons à certaines personnes plus qu’à d’autres et je sais qu’entre nous deux c’est maintenant à la vie à la mort.
- (Maxime) Eh bien !! Maintenant que j’ai retrouvé mon meilleur ami, peut-être voudra-t-il me dire ce que nous faisons là dans cet hôpital ?
- Ce que nous savons faire le mieux mon « Maxou », sauvé une vie !!!
- Elle doit être importante pour que tu sois là !!
- Elles sont toutes importantes pour moi « Max », toutes sans exceptions !!!
Maxime regarde dans la cour par la fenêtre où un hélicoptère s’apprête à s’y poser, son bras entoure l’épaule frêle de son copain et la lui frotte doucement.
- Je le sais bien « Flo », qu’elles comptent toutes pour toi !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (53 /150) (Au cirque) (Une journée de rut et beaucoup de questions)
Pedro et Miranda ont rebâché la semi-remorque afin que les lions soient tranquilles, ils ont également déplacé le couple de tigre en rut eux aussi sur une autre semi pour les mêmes raisons.
Toutes les demi-heures à peu près, ils entendent les forts rugissements de leurs copulations et se sourient satisfaits de ce qui leur arrive.
Ils avaient déjà prospecté auprès d'autres zoos et de cirques amis et même voir concurrents afin de trouver un mâle et une femelle sevrés pour qu’ils puissent prendre la relève le moment venu.
Le coût exorbitant qu’on leur demande les avait fait réfléchir, maintenant l’espoir renaît d’avoir de un à quatre petits d’ici le printemps et ce sont eux qui se frottent les mains dorénavant.
Au pire s’il n’y a qu’un ou deux petits, ils envisageront un échange pour éviter les consanguinités.
À partir du troisième voire même du quatrième, c’est du tout bénéfice pour eux car la revente leur permettra d’acheter une compagne pour « Kinou » et de changer le porteur qui commence à accumuler les kilomètres et qui en aurait bien besoin.
- (Pedro) C’est quand même étrange tout ça !!
- (Miranda) Une véritable aubaine, oui !!
- Je ne parlais pas de ça, je pensais surtout à Florian. Je me demande si ce n’est pas grâce à lui si Némo a retrouvé toute sa vigueur.
- (Miranda surprise) Quelle vigueur ? Il n’a jamais été foutu jusque-là d’honorer sa femelle et c’est à l’âge qu’il a maintenant qu’il s’y met ?? C’est certain que l’intervention de Florian y a été pour quelque chose !! Maintenant de quelle façon ?? Mystère complet !!
Ramirez cherche ses parents pour leur annoncer un truc pas croyable dont il vient d’être le témoin direct, il les trouve près des cages et s’étonne qu’ils aient bâché celles des fauves.
- Qu’est ce qui se passe avec Némo ? Je n’arrête pas de l’entendre rugir, quelque chose le perturbe ?
Pedro en souriant à son fils.
- Il est amoureux alors j’ai fait comme Florian nous a conseillé pour qu’ils soient tranquilles quelque temps.
- Décidément !! C’est une épidémie !!
- (Miranda) De quoi tu parles ?
- J’ai eu le droit au même truc avec Akirou et Sun juste avant midi un peu après que Florian m’ait quitté, ils ont sailli leurs femelles comme si c’était la bonne époque pour eux et je vous jure qu’ils y allaient de bon cœur. Je n’ai même pas eu besoin de les aider cette fois-ci, mais ce n’est pas ça qui m’amène en fait. J’ai entendu Joaquim et son nouveau copain rirent comme des fous et vous ne devinerez jamais ce qui les amusait autant ?
- (Pedro) Si c’est la trouille qu’ils donnent avec « Kinou » à la bande de jeunes qui sont là en vacances, nous sommes au courant et je les ai rappelés à l’ordre tout à l’heure.
Ramirez toujours autant excité.
- Non !! Ce n’est pas ça !! Ils étaient près de Malou et Tumba et croyez-moi, le spectacle en valait la chandelle !!
- (Miranda croit comprendre) Ne me dit pas qu’eux aussi !!!
- Si justement !! Même que José et Mercedes leur ont demandé de ne pas rester aussi près parce que ça pouvait être dangereux pour eux !
- (Pedro écarquille les yeux) Il y a vraiment quelque chose de pas normal dans tout ça, d’abord les lions et les tigres, puis les chevaux et maintenant les éléphants !!! Et tout ça quasiment au même moment !!
- José dit que c’est la deuxième fois en plus de trente ans que ça leur arrive et il n’y croyait plus.
- (Miranda en souriant) Manquerait plus que les girafes s’y mettent et là on pourra se poser des questions car en captivité normalement elles ne se reproduisent pas ou alors il faut vraiment leur recréer un semblant de leur habitat naturel pour que ça ait une chance de se produire.
Pedro voulant en avoir le cœur net.
- Allons voir Miguel !! Si Nikki et Pita sont dans le même état d’esprit que le reste de la ménagerie.
Ils traversent le cirque rapidement, l’espace réservé aux herbivores étant éloigné le plus possible de celui des fauves pour maintenir leur tranquillité et éviter le stress qui serait permanent s’ils les sentaient sans cesse à proximité.
Ils trouvent Miguel et sa femme Carlotta en pleine conversation, c’est en s’approchant d’eux qu’ils comprennent avoir deviné juste.
Pedro sans même prendre le temps de s’arrêter près d’eux :
- Alors vous aussi ?? C’est arrivé quand ?
- (Miguel étonné) Juste avant midi pourquoi ? Ne me dites pas que chez vous c'est pareil ?
Pedro en hochant affirmativement la tête.
- Si c’est pareil et je suis certain que si nous faisons le tour du cirque, nous nous retrouverons devant le même cas de figure.
- (Carlotta) Qu’est ce qui a bien pu faire ça ? Nous n’allons pas nous en plaindre mais ce n’est pas normal.
- (Pedro) J’ai ma petite idée la dessus, va falloir que j’aie une conversation avec mes frères sur Florian. Je suis convaincu que Tony en sait plus sur ce garçon qu’il veut bien nous en dire !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (54 /150) (Le jeune prince) (suite)
Maintenant que l’hélicoptère s’est posé, tout se précipite.
Des brancardiers emmènent le blessé directement vers l’aile qui lui a été réservé et il est vite installé dans une chambre de soins intensifs en attendant que les décisions soient prises pour son opération.
Un gendarme accompagné d’un infirmier nous guide dans les couloirs et nous laisse entrer seul dans la chambre.
Je m’adresse à l’infirmier :
- Pourriez-vous nous faire préparer des vêtements de travail rapidement s’il vous plaît.
- Bien sûr !! Je dépose tout ça devant l’entrée des douches près du bloc « C »
- Patricia ? Tu vas avec lui pour les bonnes tailles et tu nous attends là-bas ?
- Pas de soucis ! (Elle me regarde et sourit) Enfin j’espère !!
Je comprends ce qu’elle veut dire et je pressens que je vais encore me retrouver avec deux tailles minimum au-dessus de la mienne.
- Prends une paire de ciseaux au cas où !!
Je l’entends rire dans le couloir, ma curiosité reprend le dessus et je me tourne vers le lit pour voir à quoi ressemble ce garçon si important pour nos chers diplomates.
La peau mate, plutôt petit de corps mais quelque peu rondouillard avec de bonnes joues.
Le type Arabe pas vraiment prononcé, il pourrait ressembler à un européen si on ne le détaille pas trop.
Ne serait-ce son petit excès de poids, je le trouve assez séduisant mais avec un air encore enfantin qui me surprend car j’ai lu sur dans son dossier qu’il allait bientôt être majeur.
Je l’ausculte rapidement pendant que Maxime et Julien le raccordent aux systèmes d’assistance du centre en lui ôtant ceux sur batteries dont il a eu droit pendant le transport.
Il me paraît faible et je sors mon calepin pour y inscrire une ordonnance que je tends à Maxime.
- Fais lui préparer ça et tu ramènes les poches, il va en avoir besoin pour reprendre un peu de jus avant qu’on l’amène au bloc.
- (Julien) Tu prévois l’intervention pour quand ?
- Le plus tôt possible mais pas avant au moins deux heures, le temps que ça fasse effet.
J’évite de trop le bouger afin de préserver sa colonne et je palpe son corps à la recherche d’éventuels hématomes qui se seraient déclarés après l’IRM.
Je commencerai par sa cheville cassée pour voir comment son corps réagit et seulement ensuite si tout va bien, je m’attellerai au plus important en sachant très bien que je n’ai pas droit à l’erreur car si la moelle épinière n’est pas franchement sectionnée, ça ne tient qu’à un cheveu et si ça arrivait c’en serait fini de l’usage de ses jambes.
Je profite de ne pas pouvoir en faire plus pour l’instant, le sachant avec Maxime entre de bonnes mains pour rejoindre Patricia avec Julien aux douches.
Comme prévu les vêtements ne me sont pas adaptés et Patricia les ajuste au mieux avec quelques agrafes et épingles à nourrices qui me font ressembler à un clochard une fois sur moi. Ce qui bien sûr amène des sourires en coin de la part de mes deux amis.
Quand c’est au tour de Maxime de prendre sa douche, j’ai droit à un foutage de gueule en règle de sa part qui a au moins l’utilité de nous détendre et d’ôter complètement le stress qui commençait à nous prendre l’estomac.
Quand j’arrive au bloc pour y prendre mes marques et faire l’inventaire du matériel médical mis à ma disposition, je capte de suite les deux caméras sur trépied posé de part et d’autre de la table d’opération.
- Qu’est-ce que c’est que ça !!
L’infirmier qui apparemment nous a été détaché :
- Je vais me renseigner ! Il n’y en a jamais d’habitude !
Pendant qu’il part aux renseignements, je peste devant ce manque évident de confiance.
- C’est plouc city ici ou quoi ???
- (Patricia plus calme) À mon avis c’est encore une idée du préfet pour avoir le cul propre en cas de problèmes.
- Eh bien tu sais quoi ? Qu’il vienne et le fasse lui-même s’il a besoin de ça !!
- (Maxime conciliant) Ne t’énerve pas « Flo » !! De toute façon ça ne sert à rien et puis c’est peut-être une bonne chose finalement, ils verront bien comme ça que tu as fait tout ce que tu pouvais.
- (Patricia) Tu n’avais pas l’intention d’utiliser "tu sais quoi" quand même ?
Ils me regardent tous les trois et voient bien mon hésitation.
Maxime comprend et sourit :
- Au pire nous pourrions faire en sorte qu’elles se dérèglent, je trouve qu’elles sont vraiment près de nous et sans le faire exprès nous pourrions les bousculer un peu.
- (Julien) Tiens !! C’est vrai ça !!
Ce qu’ils ne voient pas, c’est la troisième caméra intégrée dans le plafond directement à l’aplomb de la table et dont le voyant vert est allumé montrant par là qu’elle est en service.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (55 / 150) (Le jeune prince) (suite)
L’infirmier revient et nous fait signe de sortir de la salle blanche, une fois dans le couloir nous voyons qu’il est accompagné du préfet qui aussitôt prend la parole.
- Ce n’est pas pour surveiller vos agissements que nous les avons mises.
Je lui réponds du tac au tac.
- Bien sûr que non !! C’est sans doute pour faire un reportage animalier !!
- Ne le prenez pas comme ça !! Ce garçon a une grande importance dans nos futures relations diplomatiques avec son pays et s’il devait lui arriver quelque chose, nous voulons démontrer à sa famille que ce n’est pas faute d’avoir fait tout notre possible pour lui.
Patricia me souffle à l’oreille :
- Ça se tient tu sais !!
Je vois bien dans le regard de mes amis que pour eux aussi l’explication tient la route et je n’insiste plus en me disant que leurs craintes vont sans doute m’empêcher de rendre ses jambes au petit prince si important pour eux.
- Bon d’accord !! Maintenant j’ai besoin de faire le point avec mon équipe, si vous pouviez nous montrer un coin tranquille avec du café bien serré ce serait parfait. D’ici deux heures vous pourrez faire préparer le garçon et l’emmener au bloc, si ça vous va comme ça bien sûr.
- (Le préfet surpris) Deux heures !! Tant que ça !!
- Le temps que les médicaments que je lui ai fait donner agissent, j’ai besoin que son rythme cardiaque se renforce et qu’il respire plus librement. Les risques seraient beaucoup plus grands sans ça et je suis sûr que vous n’aimeriez pas les prendre, pas vrai ?
L’infirmier n’attend pas la réponse du préfet qui pour lui est évidente.
- Suivez-moi !! Il y a une salle de repos pas loin et je vais vous y faire amener du café.
Nous laissons là l’homme qui de toute évidence rumine, n’ayant pas l’habitude d’être contredit dans ses décisions et nous passons deux heures studieuses à répéter la tâche de chacun et ce que j’attends d’eux.
Quand nous rejoignons enfin le bloc, le garçon est déjà sanglé sur la table avec un drap sur le corps.
Je retrouve aussitôt mes instincts et me mets à la tâche en commençant comme prévu par les interventions bénignes comme par exemple la remise en place des os de sa cheville afin de surveiller de près les réactions de son organisme.
Ses fonctions étant stables, j’en viens maintenant aux choses sérieuses et je sens que mes amis sont là, prêts à répondre à la moindre demande.
J’ôte entièrement le drap et découvre le corps nu du jeune homme, la déformation de sa colonne vertébrale due à l’accident me fait grimacer.
Malgré tout c’est sans hésitation que j’incise ses chairs et que je place les écarteurs, la vertèbre déboîtée apparaît alors et celle du dessous est visiblement fêlée ce qui ne va pas arranger les choses même si l’IRM m’avait déjà prévenu de ce que j’allais trouver.
Je nettoie au laser les adhérences et commence à remettre en place la vertèbre en prenant grand soin de ne pas rompre par mes gestes le mince passage de moelle osseuse déjà bien endommagée par le pincement produit par le déboîtement des os.
C’est là où le problème me saute aux yeux, un épanchement de liquide céphalo-rachidien continue à s’écouler par la fissure de la seconde vertèbre car la fêlure est en fait une cassure qui s’est ouverte quand j’ai écarté les muscles dorsaux pour atteindre la colonne.
J’essaie de maintenir l’os cassé afin de le refermer suffisamment pour stopper l’écoulement, la difficulté vient de la forme de la vertèbre qui ne me permet pas de faire tenir en position le clamp et pourtant c’est la seule solution que j’ai pour pouvoir ensuite ressouder l’os suffisamment pour qu’il se répare ensuite naturellement.
Le choc de l’accident a dû être d’une rare brutalité pour arriver à casser en deux un os aussi petit et sa chance phénoménale est que les deux bords restent suffisamment rapprocher pour éviter des dégâts qui auraient été alors sûrement mortels pour lui.
En voyant le sens de la cassure, je comprends qu’elle s’est choquée avec celle du dessus qui s’est déboîté sous l’impact et celle du dessous beaucoup mieux protégée par les os du bassin qui elle n’a subi aucun dommage.
- « Max » ! « Ju » ! Essayez de mettre chacun un doigt pour remplacer le clamp ! Je vais tenter une ligature mais ça va être chaud !
Je les aide à bien positionner leurs doigts et je souris à Patricia qui a eu la bonne idée de leur mettre une petite compresse au bout pour éviter la douleur avec les arêtes vives de la vertèbre.
Je tente alors une ligature qui casse net, le fil à suture n’étant pas assez solide.
J’en prends plusieurs morceaux que je torsade entre eux, mais là autre problème : je n’arrive pas à faire un nœud assez serré pour que ça tienne le temps nécessaire et je suis certain qu’il se desserrera au moindre mouvement de la colonne.
- (Patricia) Ça ne tiendra pas il faudrait quelque chose de plus fin et solide.
- Je sais mais je n’ai rien d’autre.
- Peut-être qu’en collant le nœud ça tiendra !!
- J’aurais bien une autre idée pour être sûr du coup.
- (Maxime alarmé) C’est trop risqué « Flo » fais pas le con !!
Patricia fronce les sourcils, elle se dit que visiblement elle est loin d’avoir fait le tour de son ami et qu’il y a encore certainement un tas de choses qu’elle va apprendre sur lui au fur et à mesure de leur relation qu’elle souhaite la plus longue possible.
- Tu es un drôle de gars quand même « Flo », à te voir on ne dirait pas pourtant.
- (Amusé) Ah oui !! Et qu’est-ce qu’on dirait à me voir ?
Patricia part en live.
- Si je te le disais Hi ! Hi !
- Vas-y !! S’t’eu plaît !!!
- Tu fais plus penser à un clown qu’à un intello tu sais !! Le genre de gars que tout le monde voudrait comme copain pour s’éclater un maximum Hi ! Hi !
Elle redevient sérieuse :
- Mais dès qu’on gratte un peu la croûte, il y a un jeune homme remarquable juste en dessous et c’est formidable.
Je lui souris, ses paroles me touchent beaucoup.
- C’est gentil !
Patricia prend le jeune rouquin gentiment par la taille.
- C’est surtout sincère et je ne suis pas la seule à le penser.
- Dis-moi « Pat » ? Est-ce que je ressemble à un chinois tout mignon ?
- Hi ! Hi ! Pour ça non Hi ! Hi ! Pour ça faudrait que j’ai une imagination « débridée » Hi ! Hi !
- Alors si tu me lâchais hein !! Parce que là j’ai bien cru que tu me prenais pour « Yu » Hi ! Hi !
Loin de m’écouter bien au contraire, elle m’embrasse sur le front.
- M’enfin « Pat » !!
Elle sourit et m’en redonne un autre sur le bout du nez.
- Rhooo !!! Tu le fais exprès ?
Elle me dépose un baiser rapide sur les lèvres et enfin s’écarte de moi en souriant.
- T’es trop mignon « Flo », j’adore quand tu rougis comme ça.
- C’est malin !
Nous nous sourions et l’instant étant passé, nous retournons à l’étude du dossier médical du jeune Saoudien.
Un crissement de pneus et des portières qui claquent nous font lever les yeux de nos dossiers, Patricia va directement à la fenêtre et se retourne en souriant.
- Voilà Maxime et Julien qui arrivent, ils ont l’air en pleine forme.
Je reste debout sans rien dire, mon cœur s’accélère et je sens une énorme remontée d’émotion me serrer la poitrine.
Des pas dans le couloir et la porte qui s’ouvre à la volée me font sursauter, Maxime se jette sur moi et me prend dans ses bras en me claquant un énorme « smack » sur la joue.
- Tu m’as trop manqué « Flo » !!
Il voit mes yeux qui se couvrent de larmes et comprend aussitôt qu’il vient de mettre mes émotions à rude épreuve en déboulant comme il vient de le faire sans me laisser le temps de m’y préparer.
Sa main passe doucement dans mes cheveux et ses yeux à son tour se mettent à briller, je serre très fort mes bras autour de sa taille et je ne peux quasiment rien dire d’autre que…
- Toi aussi « Maxou » !! Toi aussi !!
Julien et Patricia nous regardent en souriant, ils comprennent que cet instant vaut de l’or pour leurs deux amis et que l’amitié qui les lie est de celles qu’on garde toute une vie.
Ils préfèrent sortir un instant afin de les laisser seul à leurs retrouvailles, une fois dans le couloir ils s’étreignent également comme deux grands amis qu’ils sont eux aussi.
Je sens mon corps trembler sous l’émotion qui m’étreint douloureusement le cœur, Maxime pleure à son tour et il nous faut un assez long moment pour pouvoir nous regarder à nouveau et commencer à en rire ensemble.
- (Maxime d’une voix douce) Je te dois la vie Florian, jamais je ne l’oublierais tu sais ?
- Et moi je n’oublierais jamais que j’ai failli te perdre, n’oublie pas ta promesse et ne nous fais plus jamais ça.
Les choses étant dites, nous nous séparons en essuyant nos yeux avec nos manches.
Ce simple geste nous fait sourire et clôt cet instant magique pour nous deux, c’est dans ces occasions si rares qu’on s’aperçoit combien nous tenons à certaines personnes plus qu’à d’autres et je sais qu’entre nous deux c’est maintenant à la vie à la mort.
- (Maxime) Eh bien !! Maintenant que j’ai retrouvé mon meilleur ami, peut-être voudra-t-il me dire ce que nous faisons là dans cet hôpital ?
- Ce que nous savons faire le mieux mon « Maxou », sauvé une vie !!!
- Elle doit être importante pour que tu sois là !!
- Elles sont toutes importantes pour moi « Max », toutes sans exceptions !!!
Maxime regarde dans la cour par la fenêtre où un hélicoptère s’apprête à s’y poser, son bras entoure l’épaule frêle de son copain et la lui frotte doucement.
- Je le sais bien « Flo », qu’elles comptent toutes pour toi !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (53 /150) (Au cirque) (Une journée de rut et beaucoup de questions)
Pedro et Miranda ont rebâché la semi-remorque afin que les lions soient tranquilles, ils ont également déplacé le couple de tigre en rut eux aussi sur une autre semi pour les mêmes raisons.
Toutes les demi-heures à peu près, ils entendent les forts rugissements de leurs copulations et se sourient satisfaits de ce qui leur arrive.
Ils avaient déjà prospecté auprès d'autres zoos et de cirques amis et même voir concurrents afin de trouver un mâle et une femelle sevrés pour qu’ils puissent prendre la relève le moment venu.
Le coût exorbitant qu’on leur demande les avait fait réfléchir, maintenant l’espoir renaît d’avoir de un à quatre petits d’ici le printemps et ce sont eux qui se frottent les mains dorénavant.
Au pire s’il n’y a qu’un ou deux petits, ils envisageront un échange pour éviter les consanguinités.
À partir du troisième voire même du quatrième, c’est du tout bénéfice pour eux car la revente leur permettra d’acheter une compagne pour « Kinou » et de changer le porteur qui commence à accumuler les kilomètres et qui en aurait bien besoin.
- (Pedro) C’est quand même étrange tout ça !!
- (Miranda) Une véritable aubaine, oui !!
- Je ne parlais pas de ça, je pensais surtout à Florian. Je me demande si ce n’est pas grâce à lui si Némo a retrouvé toute sa vigueur.
- (Miranda surprise) Quelle vigueur ? Il n’a jamais été foutu jusque-là d’honorer sa femelle et c’est à l’âge qu’il a maintenant qu’il s’y met ?? C’est certain que l’intervention de Florian y a été pour quelque chose !! Maintenant de quelle façon ?? Mystère complet !!
Ramirez cherche ses parents pour leur annoncer un truc pas croyable dont il vient d’être le témoin direct, il les trouve près des cages et s’étonne qu’ils aient bâché celles des fauves.
- Qu’est ce qui se passe avec Némo ? Je n’arrête pas de l’entendre rugir, quelque chose le perturbe ?
Pedro en souriant à son fils.
- Il est amoureux alors j’ai fait comme Florian nous a conseillé pour qu’ils soient tranquilles quelque temps.
- Décidément !! C’est une épidémie !!
- (Miranda) De quoi tu parles ?
- J’ai eu le droit au même truc avec Akirou et Sun juste avant midi un peu après que Florian m’ait quitté, ils ont sailli leurs femelles comme si c’était la bonne époque pour eux et je vous jure qu’ils y allaient de bon cœur. Je n’ai même pas eu besoin de les aider cette fois-ci, mais ce n’est pas ça qui m’amène en fait. J’ai entendu Joaquim et son nouveau copain rirent comme des fous et vous ne devinerez jamais ce qui les amusait autant ?
- (Pedro) Si c’est la trouille qu’ils donnent avec « Kinou » à la bande de jeunes qui sont là en vacances, nous sommes au courant et je les ai rappelés à l’ordre tout à l’heure.
Ramirez toujours autant excité.
- Non !! Ce n’est pas ça !! Ils étaient près de Malou et Tumba et croyez-moi, le spectacle en valait la chandelle !!
- (Miranda croit comprendre) Ne me dit pas qu’eux aussi !!!
- Si justement !! Même que José et Mercedes leur ont demandé de ne pas rester aussi près parce que ça pouvait être dangereux pour eux !
- (Pedro écarquille les yeux) Il y a vraiment quelque chose de pas normal dans tout ça, d’abord les lions et les tigres, puis les chevaux et maintenant les éléphants !!! Et tout ça quasiment au même moment !!
- José dit que c’est la deuxième fois en plus de trente ans que ça leur arrive et il n’y croyait plus.
- (Miranda en souriant) Manquerait plus que les girafes s’y mettent et là on pourra se poser des questions car en captivité normalement elles ne se reproduisent pas ou alors il faut vraiment leur recréer un semblant de leur habitat naturel pour que ça ait une chance de se produire.
Pedro voulant en avoir le cœur net.
- Allons voir Miguel !! Si Nikki et Pita sont dans le même état d’esprit que le reste de la ménagerie.
Ils traversent le cirque rapidement, l’espace réservé aux herbivores étant éloigné le plus possible de celui des fauves pour maintenir leur tranquillité et éviter le stress qui serait permanent s’ils les sentaient sans cesse à proximité.
Ils trouvent Miguel et sa femme Carlotta en pleine conversation, c’est en s’approchant d’eux qu’ils comprennent avoir deviné juste.
Pedro sans même prendre le temps de s’arrêter près d’eux :
- Alors vous aussi ?? C’est arrivé quand ?
- (Miguel étonné) Juste avant midi pourquoi ? Ne me dites pas que chez vous c'est pareil ?
Pedro en hochant affirmativement la tête.
- Si c’est pareil et je suis certain que si nous faisons le tour du cirque, nous nous retrouverons devant le même cas de figure.
- (Carlotta) Qu’est ce qui a bien pu faire ça ? Nous n’allons pas nous en plaindre mais ce n’est pas normal.
- (Pedro) J’ai ma petite idée la dessus, va falloir que j’aie une conversation avec mes frères sur Florian. Je suis convaincu que Tony en sait plus sur ce garçon qu’il veut bien nous en dire !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (54 /150) (Le jeune prince) (suite)
Maintenant que l’hélicoptère s’est posé, tout se précipite.
Des brancardiers emmènent le blessé directement vers l’aile qui lui a été réservé et il est vite installé dans une chambre de soins intensifs en attendant que les décisions soient prises pour son opération.
Un gendarme accompagné d’un infirmier nous guide dans les couloirs et nous laisse entrer seul dans la chambre.
Je m’adresse à l’infirmier :
- Pourriez-vous nous faire préparer des vêtements de travail rapidement s’il vous plaît.
- Bien sûr !! Je dépose tout ça devant l’entrée des douches près du bloc « C »
- Patricia ? Tu vas avec lui pour les bonnes tailles et tu nous attends là-bas ?
- Pas de soucis ! (Elle me regarde et sourit) Enfin j’espère !!
Je comprends ce qu’elle veut dire et je pressens que je vais encore me retrouver avec deux tailles minimum au-dessus de la mienne.
- Prends une paire de ciseaux au cas où !!
Je l’entends rire dans le couloir, ma curiosité reprend le dessus et je me tourne vers le lit pour voir à quoi ressemble ce garçon si important pour nos chers diplomates.
La peau mate, plutôt petit de corps mais quelque peu rondouillard avec de bonnes joues.
Le type Arabe pas vraiment prononcé, il pourrait ressembler à un européen si on ne le détaille pas trop.
Ne serait-ce son petit excès de poids, je le trouve assez séduisant mais avec un air encore enfantin qui me surprend car j’ai lu sur dans son dossier qu’il allait bientôt être majeur.
Je l’ausculte rapidement pendant que Maxime et Julien le raccordent aux systèmes d’assistance du centre en lui ôtant ceux sur batteries dont il a eu droit pendant le transport.
Il me paraît faible et je sors mon calepin pour y inscrire une ordonnance que je tends à Maxime.
- Fais lui préparer ça et tu ramènes les poches, il va en avoir besoin pour reprendre un peu de jus avant qu’on l’amène au bloc.
- (Julien) Tu prévois l’intervention pour quand ?
- Le plus tôt possible mais pas avant au moins deux heures, le temps que ça fasse effet.
J’évite de trop le bouger afin de préserver sa colonne et je palpe son corps à la recherche d’éventuels hématomes qui se seraient déclarés après l’IRM.
Je commencerai par sa cheville cassée pour voir comment son corps réagit et seulement ensuite si tout va bien, je m’attellerai au plus important en sachant très bien que je n’ai pas droit à l’erreur car si la moelle épinière n’est pas franchement sectionnée, ça ne tient qu’à un cheveu et si ça arrivait c’en serait fini de l’usage de ses jambes.
Je profite de ne pas pouvoir en faire plus pour l’instant, le sachant avec Maxime entre de bonnes mains pour rejoindre Patricia avec Julien aux douches.
Comme prévu les vêtements ne me sont pas adaptés et Patricia les ajuste au mieux avec quelques agrafes et épingles à nourrices qui me font ressembler à un clochard une fois sur moi. Ce qui bien sûr amène des sourires en coin de la part de mes deux amis.
Quand c’est au tour de Maxime de prendre sa douche, j’ai droit à un foutage de gueule en règle de sa part qui a au moins l’utilité de nous détendre et d’ôter complètement le stress qui commençait à nous prendre l’estomac.
Quand j’arrive au bloc pour y prendre mes marques et faire l’inventaire du matériel médical mis à ma disposition, je capte de suite les deux caméras sur trépied posé de part et d’autre de la table d’opération.
- Qu’est-ce que c’est que ça !!
L’infirmier qui apparemment nous a été détaché :
- Je vais me renseigner ! Il n’y en a jamais d’habitude !
Pendant qu’il part aux renseignements, je peste devant ce manque évident de confiance.
- C’est plouc city ici ou quoi ???
- (Patricia plus calme) À mon avis c’est encore une idée du préfet pour avoir le cul propre en cas de problèmes.
- Eh bien tu sais quoi ? Qu’il vienne et le fasse lui-même s’il a besoin de ça !!
- (Maxime conciliant) Ne t’énerve pas « Flo » !! De toute façon ça ne sert à rien et puis c’est peut-être une bonne chose finalement, ils verront bien comme ça que tu as fait tout ce que tu pouvais.
- (Patricia) Tu n’avais pas l’intention d’utiliser "tu sais quoi" quand même ?
Ils me regardent tous les trois et voient bien mon hésitation.
Maxime comprend et sourit :
- Au pire nous pourrions faire en sorte qu’elles se dérèglent, je trouve qu’elles sont vraiment près de nous et sans le faire exprès nous pourrions les bousculer un peu.
- (Julien) Tiens !! C’est vrai ça !!
Ce qu’ils ne voient pas, c’est la troisième caméra intégrée dans le plafond directement à l’aplomb de la table et dont le voyant vert est allumé montrant par là qu’elle est en service.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (55 / 150) (Le jeune prince) (suite)
L’infirmier revient et nous fait signe de sortir de la salle blanche, une fois dans le couloir nous voyons qu’il est accompagné du préfet qui aussitôt prend la parole.
- Ce n’est pas pour surveiller vos agissements que nous les avons mises.
Je lui réponds du tac au tac.
- Bien sûr que non !! C’est sans doute pour faire un reportage animalier !!
- Ne le prenez pas comme ça !! Ce garçon a une grande importance dans nos futures relations diplomatiques avec son pays et s’il devait lui arriver quelque chose, nous voulons démontrer à sa famille que ce n’est pas faute d’avoir fait tout notre possible pour lui.
Patricia me souffle à l’oreille :
- Ça se tient tu sais !!
Je vois bien dans le regard de mes amis que pour eux aussi l’explication tient la route et je n’insiste plus en me disant que leurs craintes vont sans doute m’empêcher de rendre ses jambes au petit prince si important pour eux.
- Bon d’accord !! Maintenant j’ai besoin de faire le point avec mon équipe, si vous pouviez nous montrer un coin tranquille avec du café bien serré ce serait parfait. D’ici deux heures vous pourrez faire préparer le garçon et l’emmener au bloc, si ça vous va comme ça bien sûr.
- (Le préfet surpris) Deux heures !! Tant que ça !!
- Le temps que les médicaments que je lui ai fait donner agissent, j’ai besoin que son rythme cardiaque se renforce et qu’il respire plus librement. Les risques seraient beaucoup plus grands sans ça et je suis sûr que vous n’aimeriez pas les prendre, pas vrai ?
L’infirmier n’attend pas la réponse du préfet qui pour lui est évidente.
- Suivez-moi !! Il y a une salle de repos pas loin et je vais vous y faire amener du café.
Nous laissons là l’homme qui de toute évidence rumine, n’ayant pas l’habitude d’être contredit dans ses décisions et nous passons deux heures studieuses à répéter la tâche de chacun et ce que j’attends d’eux.
Quand nous rejoignons enfin le bloc, le garçon est déjà sanglé sur la table avec un drap sur le corps.
Je retrouve aussitôt mes instincts et me mets à la tâche en commençant comme prévu par les interventions bénignes comme par exemple la remise en place des os de sa cheville afin de surveiller de près les réactions de son organisme.
Ses fonctions étant stables, j’en viens maintenant aux choses sérieuses et je sens que mes amis sont là, prêts à répondre à la moindre demande.
J’ôte entièrement le drap et découvre le corps nu du jeune homme, la déformation de sa colonne vertébrale due à l’accident me fait grimacer.
Malgré tout c’est sans hésitation que j’incise ses chairs et que je place les écarteurs, la vertèbre déboîtée apparaît alors et celle du dessous est visiblement fêlée ce qui ne va pas arranger les choses même si l’IRM m’avait déjà prévenu de ce que j’allais trouver.
Je nettoie au laser les adhérences et commence à remettre en place la vertèbre en prenant grand soin de ne pas rompre par mes gestes le mince passage de moelle osseuse déjà bien endommagée par le pincement produit par le déboîtement des os.
C’est là où le problème me saute aux yeux, un épanchement de liquide céphalo-rachidien continue à s’écouler par la fissure de la seconde vertèbre car la fêlure est en fait une cassure qui s’est ouverte quand j’ai écarté les muscles dorsaux pour atteindre la colonne.
J’essaie de maintenir l’os cassé afin de le refermer suffisamment pour stopper l’écoulement, la difficulté vient de la forme de la vertèbre qui ne me permet pas de faire tenir en position le clamp et pourtant c’est la seule solution que j’ai pour pouvoir ensuite ressouder l’os suffisamment pour qu’il se répare ensuite naturellement.
Le choc de l’accident a dû être d’une rare brutalité pour arriver à casser en deux un os aussi petit et sa chance phénoménale est que les deux bords restent suffisamment rapprocher pour éviter des dégâts qui auraient été alors sûrement mortels pour lui.
En voyant le sens de la cassure, je comprends qu’elle s’est choquée avec celle du dessus qui s’est déboîté sous l’impact et celle du dessous beaucoup mieux protégée par les os du bassin qui elle n’a subi aucun dommage.
- « Max » ! « Ju » ! Essayez de mettre chacun un doigt pour remplacer le clamp ! Je vais tenter une ligature mais ça va être chaud !
Je les aide à bien positionner leurs doigts et je souris à Patricia qui a eu la bonne idée de leur mettre une petite compresse au bout pour éviter la douleur avec les arêtes vives de la vertèbre.
Je tente alors une ligature qui casse net, le fil à suture n’étant pas assez solide.
J’en prends plusieurs morceaux que je torsade entre eux, mais là autre problème : je n’arrive pas à faire un nœud assez serré pour que ça tienne le temps nécessaire et je suis certain qu’il se desserrera au moindre mouvement de la colonne.
- (Patricia) Ça ne tiendra pas il faudrait quelque chose de plus fin et solide.
- Je sais mais je n’ai rien d’autre.
- Peut-être qu’en collant le nœud ça tiendra !!
- J’aurais bien une autre idée pour être sûr du coup.
- (Maxime alarmé) C’est trop risqué « Flo » fais pas le con !!
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