20-08-2020, 02:56 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (43 / 150) (Le jeune prince)
L’officier crispe ses mâchoires visiblement dépassé par les événements.
- Où ça ? Pouvez-vous le joindre et le faire revenir d’urgence ?
Frédéric regarde une nouvelle fois le garçon et les radios, il pèse le pour et le contre avant de répondre.
- Il est à Aix en Provence et il serait plus facile pour gagner du temps d’y emmener le blessé pendant que nous prenons contact avec lui. L’hélicoptère est toujours là, il suffit qu’il fasse le plein de carburant et en moins de trois heures vous pourriez être à l’hôpital d’Aix et si tout va bien, le garçon pourrait être pris en charge rapidement là-bas par le chirurgien dont je vous parle.
- (Henry) Ce n’est pas dangereux de le transporter dans cet état ?
- (Frédéric d’une voix grave) Il y a des risques en effet mais sûrement moins grands que d’attendre que tout se mette en place ici.
- (L’officier) J’appelle mon supérieur, vous deux !!
Il parle aux deux gendarmes dans la chambre qui se lèvent d’un bond.
- Occupez-vous du ravitaillement en carburant de l’hélicoptère
- (Un des deux gendarmes) Bien mon lieutenant !!
Pendant que la gendarmerie s’active, Frédéric essaie de joindre Florian et comme à l’accoutumée tombe sur son répondeur.
Il tente alors d’entrer en contact avec Thomas et voyant que ça ne répond pas non plus, essaie tous les numéros de son répertoire en vain.
Il peste intérieurement en se disant qu’il ne sert à rien d’avoir des portables si c’est pour les couper, même si c’est parce qu’ils sont en vacances.
L’officier revient, visiblement mieux dans ses rangers depuis qu’il a pu avoir des instructions de son supérieur.
- Votre idée a été retenue docteur !! Nous emmenons le garçon à l’hôpital d’Aix qui va en être averti et va tout préparer pour l’opération. Vous avez pu joindre votre éminent confrère ?
- (Frédéric énervé) Non !! Pas encore !! Personne ne répond et je ne tombe que sur des répondeurs.
- (L’officier) Connaissez-vous son lieu de résidence ?
- Il passe deux semaines avec des amis à lui dans un cirque qui y a ses quartiers d’hiver et dont il connaît le directeur.
- (L’officier sourit) Je vais contacter mes collègues d’Aix en Provence, donnez-moi son nom et je suis certain qu’ils vont très rapidement le trouver.
- Florian De Bierne, c’est son nom.
- (Henry tique aussitôt) J’ai entendu parler d’un Florian ?
- (Frédéric) C’est bien lui !
- (Henry étonné) Ah !!
- (L’officier curieux) Un problème ?
- (Henry se reprend très vite) Non ! Non !! J’ai entendu parler de ce jeune homme et je me demandais juste si nous parlions bien du même chirurgien.
Frédéric reprend vite la parole pour éviter les questions qui sinon ne tariraient pas et qui leur feraient perdre un temps précieux.
- Comme je vous le disais, c’est le meilleur voir le seul qui pourrait soigner votre jeune Saoudien. Maintenant renseignez-vous pendant le trajet mais arrêtons de perdre un temps précieux si vous le voulez bien !!
Du coup tout se précipite et ce n’est qu’une fois en vol que le lieutenant qui a eu pour ordre exprès d’accompagner le blessé, reçoit les premiers renseignements sur le docteur De Bierne et qu’il reste un long moment figé par ce qu’il vient d’apprendre.
***/***
Le déjeuner vient de se terminer et tous commencent à se disperser pour vaquer à leurs envies respectives quand ils entendent plusieurs sirènes de police se diriger vers eux et qu’ils commencent tous à s’attrouper devant le parking où sont garés les semis remorques du cirque.
Patrice regarde Gérôme et se met à courir en rassemblant ses hommes qui aussitôt tout en restant relativement discret, créent un cercle de protection autour de Florian qui ne se rend compte de rien et reste à discuter au milieu de ses amis curieux de voir ce qu’il se passe.
Patrice et Gérôme arrivent en même temps que les trois véhicules de la gendarmerie et c’est lui qui va au-devant d’eux en sortant sa carte et en la mettant sous le nez du premier gradé qui sort rapidement d’une des voitures.
- (Patrice) Sécurité du territoire !!
Gérôme montrant également sa carte de police :
- Police !! Service spécial !!
L’officier de gendarmerie reste un moment troublé, se demandant que peuvent bien faire ces représentants de l’état ici.
Il claque des talons et salut les deux hommes :
- Capitaine Bradier, Gendarmerie nationale !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (44 / 150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt)
Enfin !!! Me voilà sur ce fichu bourrin !! Ramirez va en pisser dans son froc s’il continue à se bidonner comme il le fait.
J’ai le cul qui saute à chaque pas de Bella qui a une fâcheuse tendance à me ramener en arrière, je n’arrive pas à l’empêcher et l’inévitable arrive quand je me retrouve en bout de croupe et que je bascule une nouvelle fois le cul dans le sable.
- Aihhhh !!!!!
Bien entendu, sur les gradins personne ne me plaint, ils sont tous pliés en deux et rient comme des malades.
- (Ramirez mort de rire) Dis !! Tu peux me la refaire celle-là Hi ! Hi ! On aurait dit que tu n’allais pas à la même vitesse que le cheval Hi ! Hi !
Je me relève sans trop de mal.
- Je suis certain qu’elle l’a fait exprès !!
- N’importe quoi !! C’est toi qui n’as pas su garder ton assiette.
Il me faut quand même encore une bonne heure avant d’y arriver et de pouvoir faire plusieurs tours de piste sans trop de casse.
Ramirez sourit cette fois et me félicite en me demandant de ne pas m’arrêter là et de revenir régulièrement pendant les deux semaines à venir, il m’assure qu’ainsi je pourrai avoir un bon niveau en équitation.
Ce dont je ne doute pas une minute mais n’en voyant pas vraiment l’utilité car à Reims, les chevaux ne courent pas les rues.
Malgré tout je lui promets de passer une heure avec lui chaque matin, ne serait-ce déjà que pour lui montrer que je le tiens déjà en très grande amitié.
J’entends quelques cris par-ci par-là et je me demande bien ce qu’il peut y avoir qui effraie ainsi les gens.
Par curiosité, je dirige mes pas vers la ménagerie et c’est devant la cage aux lions que je vois un petit attroupement qui n’a rien à voir avec les cris précédemment entendus mais qui pique au vif mon besoin de savoir ce qu’ils font là.
Miranda et Pedro discutent avec un homme d’une cinquantaine d’années, autour d’eux je retrouve Raphaël et Damien qui écoutent avec curiosité la conversation entre les dresseurs et l’homme qui je le comprends rapidement est un vétérinaire appelé par le couple en urgence.
Némo rugit et se lance avec force contre les barreaux de sa cage, faisant sursauter et reculer ceux qui en étaient trop près. Le grand mâle a de toute évidence une crise de fureur qui expliquerait la venue du véto, le problème à ce que je crois comprendre est que le lion est trop agité pour qu’il se risque dans sa cage même avec ses deux dresseurs.
Talesse est allongée à l’autre extrémité et j’aperçois sur son flanc une énorme marque de morsure qui saigne encore prouvant par-là qu’elle est récente.
J’approche de Pedro.
- C’est Némo qui a mordu sa femelle ?
- (Pedro) Nous ne comprenons pas ce qu’il a, c’est la première fois qu’il s’en prend à elle comme ça !!
J’observe le vieux mâle et je remarque qu’il se frappe souvent la mâchoire contre les barreaux de la cage en poussant des rugissements de douleurs.
Ses yeux jaunes à ces moments-là deviennent fous et sa fureur est vraiment impressionnante et donne froid dans le dos de ceux qui y assistent.
Raphaël voit son ami et s’approche en le prenant par l’épaule.
- J’ai l’impression qu’il souffre et que c’est ça qui le rend comme ça.
Je l’embrasse vite fait sur la joue en guise de bonjour et j’observe à nouveau le lion en furie.
- Je pense comme toi, maintenant je me demande ce qu’ils attendent ?
- (Raphaël) D’après le véto, il n’aurait pas de doses assez fortes avec lui.
- Qu’est-ce qu’il attend pour aller en chercher alors ?
- C’était justement de ça qu’ils parlaient quand tu es arrivé !
Je refais une bise à Raphaël en me détachant de lui et je m’avance doucement vers la cage en ronronnant imperceptiblement.
Némo m’entend et ses oreilles se dressent, ses yeux se fixent dans les miens et après quelques secondes, il s’allonge de tout son long et semble plus calme.
Miranda regarde Florian poser ses mains sur les barreaux.
- Recule-toi Florian !! On ne sait jamais, tant qu’on ne saura pas ce qu’il a. Il vaut mieux faire attention.
- Il faut que j’aille voir pourquoi il souffre, reculez-vous et laissez-moi faire !! Il ne me fera rien, soyez sans crainte !!
Le vétérinaire croyant avoir mal entendu :
- Ce gamin n’a pas l’intention d’entrer dans la cage comme ça, j’espère ?
Miranda surveille le lion qui est maintenant comme hypnotisé, les yeux toujours fixés dans ceux de Florian.
- Ne vous inquiétez pas docteur !! Laissez le faire et ne dites plus rien, Florian ne risque rien.
Elle a beau le dire, Miranda aimerait en être sûre et croise les doigts quand elle voit le jeune rouquin s’approcher de la porte et la déverrouiller pour entrer dans la cage sans prendre plus de précautions que ça.
Comme il l’a fait lors de son dernier séjour et qu’il s’est amusé avec le couple de fauve sous le regard marqué d’effroi de son "petit" copain.
J’approche de Némo qui ne bouge pas et je lui caresse tranquillement l’épaisse crinière pendant que mon autre main parcourt sa gueule en y cherchant ce qui peut bien le faire souffrir autant.
À un moment je le sens se tendre et ses yeux qui me fixent toujours marqués la douleur, je ronronne toujours pour le rassurer en lui ouvrant en grand les mâchoires et regarder à l’intérieur de sa gueule du côté qui m’a semblé être douloureux.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (45 /150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt) (suite)
La rangée de dents impressionnantes s’offre à ma vue mais pas que ça, une des molaires du fond me semble complètement noircie et une odeur putride vient de ce côté-là de la mâchoire et me fait plisser le nez de dégoût.
Je comprends mieux maintenant pourquoi son comportement est devenu aussi agressif, la carie doit être arrivée au point de lui mettre le nerf à vif et la souffrance doit être terrible pour lui.
Je lui crache le plus discrètement possible dans la gueule en direction de la molaire gâtée, il me faut plusieurs tentatives pour qu’enfin j’arrive à l’atteindre.
Le plus difficile ensuite c’est d’empêcher Némo d’y passer sa langue et que ma salive reste suffisamment longtemps sur sa dent pour y faire effet.
Pour les personnes de l’autre côté de la cage, mon comportement doit sans aucun doute leur sembler pour le moins bizarre.
Seul Raphaël et Damien comprennent ce que j’essaie de faire, ils tentent tant bien que mal de se mettre entre moi et le couple Gruss ainsi que le véto.
C’est trop long et il faut que j’agisse autrement, je mets une grosse dose de salive sur mes doigts et les engouffre dans sa gueule pour aller directement lui masser la gencive irritée et ensuite je fais semblant d’enlever quelque chose.
- J’ai trouvé !! C’était un bout d’os qui lui traversait la gencive !! Ça va aller maintenant !!
Je jette un dernier coup d’œil et constate avec satisfaction que la molaire a repris sa coloration normale et que la souffrance a dû disparaître elle aussi.
D’ailleurs le coup de langue que me donne Némo dès que j’ai enlevé ma main de sa gueule me le confirme, le coup de tête qui m’envoie valdinguer aussi et malgré les cris d’effrois venant de l’extérieur de la cage quand il se jette sur moi pour s’amuser un peu.
La « bagarre » dure quelques secondes qui suffisent à me transformer en poubelle sur pattes à cause de la litière dès plus douteuse n’ayant pu être changée ce matin pour la raison que l’on connaît.
- Pouah !! T’es dégueu « Ném » !!
Raphaël et Damien bien sûr se foutent de moi en me traitant de SDF et d’épouvantail à lions.
Je me souviens d’un coup la blessure de la femelle et après une dernière tape sur l’épaule de son mâle, m’approche d’elle en reprenant mon ronronnement afin de la rassurer.
J’examine la plaie qui par chance est peu profonde, je me tourne alors vers le véto car il n’est pas question d’utiliser une nouvelle fois mon « don » surtout sur une plaie aussi apparente que celle-là.
- Vous pourriez passer votre mallette de soins à Raphaël s’il vous plaît docteur ? Il veut devenir vétérinaire lui aussi et je pense que c’est l’opportunité pour lui de commencer.
Raphaël comprend d’un coup que je lui demande d’entrer dans la cage et devient livide, ce qui pour un roux n’est pas si simple que ça vu la blancheur naturelle de notre peau.
- Tu es sérieux là ?
- On ne peut plus Hi ! Hi ! Je suis peut-être souillé de l’extérieur mais je suis curieux de voir si tu ne vas pas le faire de l’intérieur Hi ! Hi ! Allez !! Prends la mallette du véto et amène-toi !! Il faut panser sa plaie avant qu’elle ne s’infecte.
Raphaël avale sa salive avec un petit bruit qui me fait sourire.
- Ils ne vont pas me sauter dessus, tu es sûr ?
- (Amusé) Mais non !! Tu vois bien qu’ils kiffent les rouquins.
Raphaël prend alors des mains du véto la trousse de secours qu’il lui tend et ce, sans sembler se rendre compte de l’incongruité de son geste puis s’avance ensuite bravement jusqu’à la porte de la cage que Raphaël a quand même du mal à se décider à franchir.
Il voit le regard amusé que je lui lance et se rend compte que je ne lui demanderai certainement pas de faire ça s’il y avait le moindre danger pour lui.
Il entre alors comme un brave et se retrouve nez à nez avec Némo qui s’est levé à son entrée.
- Oups !! Pourquoi il me regarde comme ça « Flo » ?
- Sans doute pour savoir combien de repas il va faire avec toi Hi ! Hi !
- Ne déconne pas !! J’ai l’impression que ses yeux me voient comme un énorme gigot !!
- Ça fera des économies de bouffe au cirque Hi ! Hi ! Bon ! Quand tu auras fini de t’amuser !!
- (Raphaël d’une voix blanche) C’est fou ce que je kiffe ce jeu moi !!
L’officier crispe ses mâchoires visiblement dépassé par les événements.
- Où ça ? Pouvez-vous le joindre et le faire revenir d’urgence ?
Frédéric regarde une nouvelle fois le garçon et les radios, il pèse le pour et le contre avant de répondre.
- Il est à Aix en Provence et il serait plus facile pour gagner du temps d’y emmener le blessé pendant que nous prenons contact avec lui. L’hélicoptère est toujours là, il suffit qu’il fasse le plein de carburant et en moins de trois heures vous pourriez être à l’hôpital d’Aix et si tout va bien, le garçon pourrait être pris en charge rapidement là-bas par le chirurgien dont je vous parle.
- (Henry) Ce n’est pas dangereux de le transporter dans cet état ?
- (Frédéric d’une voix grave) Il y a des risques en effet mais sûrement moins grands que d’attendre que tout se mette en place ici.
- (L’officier) J’appelle mon supérieur, vous deux !!
Il parle aux deux gendarmes dans la chambre qui se lèvent d’un bond.
- Occupez-vous du ravitaillement en carburant de l’hélicoptère
- (Un des deux gendarmes) Bien mon lieutenant !!
Pendant que la gendarmerie s’active, Frédéric essaie de joindre Florian et comme à l’accoutumée tombe sur son répondeur.
Il tente alors d’entrer en contact avec Thomas et voyant que ça ne répond pas non plus, essaie tous les numéros de son répertoire en vain.
Il peste intérieurement en se disant qu’il ne sert à rien d’avoir des portables si c’est pour les couper, même si c’est parce qu’ils sont en vacances.
L’officier revient, visiblement mieux dans ses rangers depuis qu’il a pu avoir des instructions de son supérieur.
- Votre idée a été retenue docteur !! Nous emmenons le garçon à l’hôpital d’Aix qui va en être averti et va tout préparer pour l’opération. Vous avez pu joindre votre éminent confrère ?
- (Frédéric énervé) Non !! Pas encore !! Personne ne répond et je ne tombe que sur des répondeurs.
- (L’officier) Connaissez-vous son lieu de résidence ?
- Il passe deux semaines avec des amis à lui dans un cirque qui y a ses quartiers d’hiver et dont il connaît le directeur.
- (L’officier sourit) Je vais contacter mes collègues d’Aix en Provence, donnez-moi son nom et je suis certain qu’ils vont très rapidement le trouver.
- Florian De Bierne, c’est son nom.
- (Henry tique aussitôt) J’ai entendu parler d’un Florian ?
- (Frédéric) C’est bien lui !
- (Henry étonné) Ah !!
- (L’officier curieux) Un problème ?
- (Henry se reprend très vite) Non ! Non !! J’ai entendu parler de ce jeune homme et je me demandais juste si nous parlions bien du même chirurgien.
Frédéric reprend vite la parole pour éviter les questions qui sinon ne tariraient pas et qui leur feraient perdre un temps précieux.
- Comme je vous le disais, c’est le meilleur voir le seul qui pourrait soigner votre jeune Saoudien. Maintenant renseignez-vous pendant le trajet mais arrêtons de perdre un temps précieux si vous le voulez bien !!
Du coup tout se précipite et ce n’est qu’une fois en vol que le lieutenant qui a eu pour ordre exprès d’accompagner le blessé, reçoit les premiers renseignements sur le docteur De Bierne et qu’il reste un long moment figé par ce qu’il vient d’apprendre.
***/***
Le déjeuner vient de se terminer et tous commencent à se disperser pour vaquer à leurs envies respectives quand ils entendent plusieurs sirènes de police se diriger vers eux et qu’ils commencent tous à s’attrouper devant le parking où sont garés les semis remorques du cirque.
Patrice regarde Gérôme et se met à courir en rassemblant ses hommes qui aussitôt tout en restant relativement discret, créent un cercle de protection autour de Florian qui ne se rend compte de rien et reste à discuter au milieu de ses amis curieux de voir ce qu’il se passe.
Patrice et Gérôme arrivent en même temps que les trois véhicules de la gendarmerie et c’est lui qui va au-devant d’eux en sortant sa carte et en la mettant sous le nez du premier gradé qui sort rapidement d’une des voitures.
- (Patrice) Sécurité du territoire !!
Gérôme montrant également sa carte de police :
- Police !! Service spécial !!
L’officier de gendarmerie reste un moment troublé, se demandant que peuvent bien faire ces représentants de l’état ici.
Il claque des talons et salut les deux hommes :
- Capitaine Bradier, Gendarmerie nationale !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (44 / 150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt)
Enfin !!! Me voilà sur ce fichu bourrin !! Ramirez va en pisser dans son froc s’il continue à se bidonner comme il le fait.
J’ai le cul qui saute à chaque pas de Bella qui a une fâcheuse tendance à me ramener en arrière, je n’arrive pas à l’empêcher et l’inévitable arrive quand je me retrouve en bout de croupe et que je bascule une nouvelle fois le cul dans le sable.
- Aihhhh !!!!!
Bien entendu, sur les gradins personne ne me plaint, ils sont tous pliés en deux et rient comme des malades.
- (Ramirez mort de rire) Dis !! Tu peux me la refaire celle-là Hi ! Hi ! On aurait dit que tu n’allais pas à la même vitesse que le cheval Hi ! Hi !
Je me relève sans trop de mal.
- Je suis certain qu’elle l’a fait exprès !!
- N’importe quoi !! C’est toi qui n’as pas su garder ton assiette.
Il me faut quand même encore une bonne heure avant d’y arriver et de pouvoir faire plusieurs tours de piste sans trop de casse.
Ramirez sourit cette fois et me félicite en me demandant de ne pas m’arrêter là et de revenir régulièrement pendant les deux semaines à venir, il m’assure qu’ainsi je pourrai avoir un bon niveau en équitation.
Ce dont je ne doute pas une minute mais n’en voyant pas vraiment l’utilité car à Reims, les chevaux ne courent pas les rues.
Malgré tout je lui promets de passer une heure avec lui chaque matin, ne serait-ce déjà que pour lui montrer que je le tiens déjà en très grande amitié.
J’entends quelques cris par-ci par-là et je me demande bien ce qu’il peut y avoir qui effraie ainsi les gens.
Par curiosité, je dirige mes pas vers la ménagerie et c’est devant la cage aux lions que je vois un petit attroupement qui n’a rien à voir avec les cris précédemment entendus mais qui pique au vif mon besoin de savoir ce qu’ils font là.
Miranda et Pedro discutent avec un homme d’une cinquantaine d’années, autour d’eux je retrouve Raphaël et Damien qui écoutent avec curiosité la conversation entre les dresseurs et l’homme qui je le comprends rapidement est un vétérinaire appelé par le couple en urgence.
Némo rugit et se lance avec force contre les barreaux de sa cage, faisant sursauter et reculer ceux qui en étaient trop près. Le grand mâle a de toute évidence une crise de fureur qui expliquerait la venue du véto, le problème à ce que je crois comprendre est que le lion est trop agité pour qu’il se risque dans sa cage même avec ses deux dresseurs.
Talesse est allongée à l’autre extrémité et j’aperçois sur son flanc une énorme marque de morsure qui saigne encore prouvant par-là qu’elle est récente.
J’approche de Pedro.
- C’est Némo qui a mordu sa femelle ?
- (Pedro) Nous ne comprenons pas ce qu’il a, c’est la première fois qu’il s’en prend à elle comme ça !!
J’observe le vieux mâle et je remarque qu’il se frappe souvent la mâchoire contre les barreaux de la cage en poussant des rugissements de douleurs.
Ses yeux jaunes à ces moments-là deviennent fous et sa fureur est vraiment impressionnante et donne froid dans le dos de ceux qui y assistent.
Raphaël voit son ami et s’approche en le prenant par l’épaule.
- J’ai l’impression qu’il souffre et que c’est ça qui le rend comme ça.
Je l’embrasse vite fait sur la joue en guise de bonjour et j’observe à nouveau le lion en furie.
- Je pense comme toi, maintenant je me demande ce qu’ils attendent ?
- (Raphaël) D’après le véto, il n’aurait pas de doses assez fortes avec lui.
- Qu’est-ce qu’il attend pour aller en chercher alors ?
- C’était justement de ça qu’ils parlaient quand tu es arrivé !
Je refais une bise à Raphaël en me détachant de lui et je m’avance doucement vers la cage en ronronnant imperceptiblement.
Némo m’entend et ses oreilles se dressent, ses yeux se fixent dans les miens et après quelques secondes, il s’allonge de tout son long et semble plus calme.
Miranda regarde Florian poser ses mains sur les barreaux.
- Recule-toi Florian !! On ne sait jamais, tant qu’on ne saura pas ce qu’il a. Il vaut mieux faire attention.
- Il faut que j’aille voir pourquoi il souffre, reculez-vous et laissez-moi faire !! Il ne me fera rien, soyez sans crainte !!
Le vétérinaire croyant avoir mal entendu :
- Ce gamin n’a pas l’intention d’entrer dans la cage comme ça, j’espère ?
Miranda surveille le lion qui est maintenant comme hypnotisé, les yeux toujours fixés dans ceux de Florian.
- Ne vous inquiétez pas docteur !! Laissez le faire et ne dites plus rien, Florian ne risque rien.
Elle a beau le dire, Miranda aimerait en être sûre et croise les doigts quand elle voit le jeune rouquin s’approcher de la porte et la déverrouiller pour entrer dans la cage sans prendre plus de précautions que ça.
Comme il l’a fait lors de son dernier séjour et qu’il s’est amusé avec le couple de fauve sous le regard marqué d’effroi de son "petit" copain.
J’approche de Némo qui ne bouge pas et je lui caresse tranquillement l’épaisse crinière pendant que mon autre main parcourt sa gueule en y cherchant ce qui peut bien le faire souffrir autant.
À un moment je le sens se tendre et ses yeux qui me fixent toujours marqués la douleur, je ronronne toujours pour le rassurer en lui ouvrant en grand les mâchoires et regarder à l’intérieur de sa gueule du côté qui m’a semblé être douloureux.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (45 /150) (Au cirque) (suite) (Quelques heures plus tôt) (suite)
La rangée de dents impressionnantes s’offre à ma vue mais pas que ça, une des molaires du fond me semble complètement noircie et une odeur putride vient de ce côté-là de la mâchoire et me fait plisser le nez de dégoût.
Je comprends mieux maintenant pourquoi son comportement est devenu aussi agressif, la carie doit être arrivée au point de lui mettre le nerf à vif et la souffrance doit être terrible pour lui.
Je lui crache le plus discrètement possible dans la gueule en direction de la molaire gâtée, il me faut plusieurs tentatives pour qu’enfin j’arrive à l’atteindre.
Le plus difficile ensuite c’est d’empêcher Némo d’y passer sa langue et que ma salive reste suffisamment longtemps sur sa dent pour y faire effet.
Pour les personnes de l’autre côté de la cage, mon comportement doit sans aucun doute leur sembler pour le moins bizarre.
Seul Raphaël et Damien comprennent ce que j’essaie de faire, ils tentent tant bien que mal de se mettre entre moi et le couple Gruss ainsi que le véto.
C’est trop long et il faut que j’agisse autrement, je mets une grosse dose de salive sur mes doigts et les engouffre dans sa gueule pour aller directement lui masser la gencive irritée et ensuite je fais semblant d’enlever quelque chose.
- J’ai trouvé !! C’était un bout d’os qui lui traversait la gencive !! Ça va aller maintenant !!
Je jette un dernier coup d’œil et constate avec satisfaction que la molaire a repris sa coloration normale et que la souffrance a dû disparaître elle aussi.
D’ailleurs le coup de langue que me donne Némo dès que j’ai enlevé ma main de sa gueule me le confirme, le coup de tête qui m’envoie valdinguer aussi et malgré les cris d’effrois venant de l’extérieur de la cage quand il se jette sur moi pour s’amuser un peu.
La « bagarre » dure quelques secondes qui suffisent à me transformer en poubelle sur pattes à cause de la litière dès plus douteuse n’ayant pu être changée ce matin pour la raison que l’on connaît.
- Pouah !! T’es dégueu « Ném » !!
Raphaël et Damien bien sûr se foutent de moi en me traitant de SDF et d’épouvantail à lions.
Je me souviens d’un coup la blessure de la femelle et après une dernière tape sur l’épaule de son mâle, m’approche d’elle en reprenant mon ronronnement afin de la rassurer.
J’examine la plaie qui par chance est peu profonde, je me tourne alors vers le véto car il n’est pas question d’utiliser une nouvelle fois mon « don » surtout sur une plaie aussi apparente que celle-là.
- Vous pourriez passer votre mallette de soins à Raphaël s’il vous plaît docteur ? Il veut devenir vétérinaire lui aussi et je pense que c’est l’opportunité pour lui de commencer.
Raphaël comprend d’un coup que je lui demande d’entrer dans la cage et devient livide, ce qui pour un roux n’est pas si simple que ça vu la blancheur naturelle de notre peau.
- Tu es sérieux là ?
- On ne peut plus Hi ! Hi ! Je suis peut-être souillé de l’extérieur mais je suis curieux de voir si tu ne vas pas le faire de l’intérieur Hi ! Hi ! Allez !! Prends la mallette du véto et amène-toi !! Il faut panser sa plaie avant qu’elle ne s’infecte.
Raphaël avale sa salive avec un petit bruit qui me fait sourire.
- Ils ne vont pas me sauter dessus, tu es sûr ?
- (Amusé) Mais non !! Tu vois bien qu’ils kiffent les rouquins.
Raphaël prend alors des mains du véto la trousse de secours qu’il lui tend et ce, sans sembler se rendre compte de l’incongruité de son geste puis s’avance ensuite bravement jusqu’à la porte de la cage que Raphaël a quand même du mal à se décider à franchir.
Il voit le regard amusé que je lui lance et se rend compte que je ne lui demanderai certainement pas de faire ça s’il y avait le moindre danger pour lui.
Il entre alors comme un brave et se retrouve nez à nez avec Némo qui s’est levé à son entrée.
- Oups !! Pourquoi il me regarde comme ça « Flo » ?
- Sans doute pour savoir combien de repas il va faire avec toi Hi ! Hi !
- Ne déconne pas !! J’ai l’impression que ses yeux me voient comme un énorme gigot !!
- Ça fera des économies de bouffe au cirque Hi ! Hi ! Bon ! Quand tu auras fini de t’amuser !!
- (Raphaël d’une voix blanche) C’est fou ce que je kiffe ce jeu moi !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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