20-08-2020, 02:51 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (40 / 150) (Au cirque) (suite)
- Bien sûr que non !! Pourquoi tu me demandes ça ? Je n’ai rien dit qui pourrait te le faire penser pourtant ?
- Juste que je trouvais tes paroles ambiguës mais si c’est ok pour toi alors c’est cool !!
Ramirez fixe Florian incrédule :
- Tu croyais que j’aurais pu être homophobe Hi ! Hi ! Elle est bien bonne celle-là Hi ! Hi !
Ce coup-ci c’est moi qui ne comprends plus.
- Je ne vois pas ce qu’il y a de si drôle à ça ?
Ramirez approche son visage de celui du petit rouquin.
- Tu veux que je te dise un secret qui ne doit en être un que pour toi et tes amis par ici ? En fait Florian je suis comme toi et c’est pour ça que ta réflexion m’a bien fait rire.
- (Eh bien !! Décidément !!) C’est vrai ? Tu me scies le cul là !! Il est où ton copain ?
Le visage du saltimbanque devient triste d’un coup.
- Hélas et c’est ça mon problème, je n’en ai encore jamais eu figure toi et ça commence à me gaver grave.
Du coup je le regarde plus en détail, il est grand mais par rapport à moi tout le monde est grand. Disons un bon mètre soixante-quinze voire même un peu plus, il est d’un beau brun quasiment noir avec des yeux marrons très foncés.
La vingtaine et une musculature d’athlète mais ça c’est normal vu son métier, je dirais dans les soixante-cinq kilos et un visage assez carré pas du tout déplaisant à regarder une fois qu'on le connaît mieux.
Il s’aperçoit que je le détaille et me sourit ce qui le rend encore plus plaisant à voir.
- Qu’est-ce que tu as à me détailler comme un maquignon ?
- Heu ! Rien ! J’admire juste la bête et je me demande comment tu peux être tout seul en étant aussi bien foutu ?
- (Ramirez flatté) C’est gentil et j’en ai autant pour toi, sauf que toi tu es casé et plutôt bien à ce que j’ai vu de ton mec. Mais tu sais nous ne restons pas suffisamment longtemps en place pour que j’aie la même chance que toi et ceux qui suivent le cirque sont tous en couple ou trop jeune pour m’intéresser, en plus nous sommes une grande famille et je ne me vois pas sortir avec l’un d’eux.
- Alors là mon gars tu es dans la merde !!
- Comme tu dis oui !! Mais bon !! Faut pas désespérer non plus !! Pour l’instant je tiens le coup et heureusement que le bon Dieu nous a laissé des facilités pour se donner du plaisir tout seul Hi ! Hi !
- Je connais Hi ! Hi !
- (Ramirez surpris) Avec le beau blond qui donne le torticolis à tous ceux qui le regardent passer devant eux ? J’y crois pas !!
Je souris en me disant qu’il avait quand même bien repéré mon « Thom Thom » malgré tout.
- Sauf que pour l’instant nous vivons assez loin l’un de l’autre et qu’il faut bien nettoyer la tuyauterie de temps en temps pour pas qu’elle s’entartre Hi ! Hi !
- (Ramirez mort de rire) Tu parles Hi ! Hi ! Tu sais comment j’appelle ma main droite ? Hi ! Hi !
- (Curieux) Non !! Comment ?
- Calgon, Hi ! Hi !
- J’t’adore toi !! T’es aussi ouf que moi Hi ! Hi !
Notre fou rire débile dure un certain temps avant que, enfin nous arrivions à reprendre notre sérieux.
Ensuite les choses sérieuses commencent pour moi car Ramirez tient à me faire monter sur Bella qui piaffe d’impatience comme les trois autres alezans de se détendre les pattes autour de la piste.
- Mais !! Il n’y a pas de selle ?
- Ici on monte à cru !!
- Alors là c’est sûr, je vais me vautrer comme une merde Hi ! Hi !
- Mais non !! Regarde comment je fais et après c’est ton tour, d’accord ?
Il attrape alors d’une main la crinière de Sun et d’un mouvement de reins s’élance et se positionne sur son dos avec une facilité déconcertante.
Il positionne ses jambes et ses pieds et d’un petit claquement de langue indique à son cheval qu’il peut y aller.
Il fait quelques tours de piste en changeant à chaque fois le rythme, d’abord au petit trot puis au galop en terminant tout souriant au pas et en descendant lestement pour se retrouver devant moi comme si c’était un jeu d’enfant.
- Tu as compris le truc ?
- Hum !! Ça paraît facile à te voir.
- Tu veux essayer ? Attends !! Je te remontre encore une fois comment on fait pour monter !!
Il reprend la crinière et plusieurs fois monte et descend de l’alezan sans montrer le moindre effort.
- À toi !!
Je regarde l’animal qui est plus grand que moi et je tends le bras pour attraper à mon tour la crinière soyeuse qui me glisse entre les doigts.
Ramirez se moque gentiment de moi pendant que je m’escrime à monter sur le dos de ce mastodonte de chair qui tourne la tête vers moi semblant se foutre de ma gueule à chacune de mes tentatives.
- (Ramirez les yeux mouillés) Tu es trop petit c’est pour ça !! Attends !!
Il va chercher un tabouret et le pose devant moi pour que je monte dessus, c’est vrai qu’une fois à la bonne hauteur les choses semblent plus faciles.
J’attrape la crinière et m’élance d’un grand coup de reins, j’ai sans doute mal évalué la distance et au lieu de me retrouver sur le dos de Bella, je fais une magnifique parabole pour me retrouver de l’autre côté, le cul dans le sable de la piste après avoir poussé un cri strident.
- Aiihhhhh !!!!!
Un tollé de rire accueille mon arrivée assez rude sur le sable, je me retourne légèrement vexé quand même et je constate qu’un certain nombre de mes amis ont suivi avec un amusement certain ma première tentative équestre.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (41 / 150) (Au cirque) (suite)
Ludovic et Mélanie sont avec Carole et Flavien qui leur ont interdit de se promener seul dans le cirque.
Malgré tout, ils se contentent de les suivre en se tenant main dans la main et en leur laissant une grande liberté pour aller où ils ont envie.
À un moment, à un angle du chapiteau, les deux enfants se figent et commencent à reculer les yeux marquant une frayeur manifeste.
Flavien s’élance vers eux pour voir ce qu’ils leur arrivent et à son tour prend la même expression.
Une panthère d’un noir luisant les fixe de ses yeux d’un vert profond fendu en deux sur toute la hauteur de leur iris, Flavien attrape les deux minots par le col et lentement le cœur battant à tout rompre, les fait reculer jusque derrière son dos.
La panthère s’avance doucement et Carole découvre à son tour ce qui effraie tant ses trois amis, elle remarque le personnel du cirque qui apparemment ne fait pas attention à eux alors qu’il serait normal de penser qu’ils devraient eux aussi marquer la même frayeur ou du moins faire ce qu’il faut pour renvoyer l’animal dans sa cage.
Elle repense alors à ce qu’elle a entendu raconter par Florian sur son fameux cadeau dont il ne sait toujours pas qui a bien pu le lui envoyer.
Elle sourit et s’approche alors de son chéri et des deux enfants terrorisés qui n’ont pas eux fait le rapprochement comme elle vient de le faire.
Flavien d’une voix d’outre-tombe :
- Ne reste pas là !! Si elle décide d’attaquer, nous sommes foutus !!
Carole cherche le prénom de l’animal et qui lui revient enfin :
- « Kinou » ?? C’est toi mon beau ??
« Kinou » penche la tête sur le côté et ronronne.
- Rrrrr !!!
- Tu n’as pas honte de faire peur aux enfants ??
- Rrrr !!!
Carole passe devant Flavien et s’accroupit en tendant les mains vers l’animal.
- Tu voulais une caresse c’est ça ?? Alors viens !! Qu’est-ce que tu attends ?
Devant les regards ébahis de Flavien et des deux plus jeunes qui reviennent petit à petit de leur état de frayeur, « Kinou » s’approche de la jeune femme et avec des gestes vifs lui lèche les mains offertes qui ensuite vont se nicher dans la fourrure noire sous le cou de l’animal pour lui prodiguer les caresses qu’il attendait manifestement avec plaisir.
Un petit garçon déboule alors et sourit en retrouvant la panthère en si bonnes mains, il préfère ne pas faire de remarques désobligeantes sur les fronts en sueurs des personnes qui l’accompagnent et s’approche d’eux avec un grand sourire.
- Bonjour !! Vous savez que cette partie du camp est interdite au public ? À moins que vous ne soyez des amis de Florian ?
Carole se tourne vers lui souriante :
- C’est bien le cas en effet, et toi tu es ?
- Joachim Gruss ! Je suis le petit-fils de Tony le propriétaire du cirque.
Carole se relève et va lui faire une bise qui surprend agréablement le gamin.
- Moi c’est Carole et voici Flavien Mélanie et Ludovic.
Joachim fixe Flavien ébahi :
- Wouah !! T’es King Kong ??
Flavien amusé mais la voix encore éraillée de sa rencontre avec la panthère :
- J’aurais bien aimé l’être il y a cinq minutes.
- C’est « Kinou » qui vous a fait peur ? (Il rit) Vous auriez été là quand Thomas et Florian l’ont vu la première fois Hi ! Hi !
- (Ludovic) Ils auraient pu nous prévenir quand même, j’ai eu la peur de ma vie !!
Joachim lui sourit amicalement.
- Vos autres copains ne sont pas encore au courant alors ?
Ludovic sourit à son tour.
- Hum !! Non !!
Joachim avec un petit air qui veut tout dire :
- Faudrait pas qu’ils le rencontrent par hasard alors ?
Mélanie comprend ce que les deux garçons ont dans la tête.
- Vous n’allez pas faire ça ?
Ludovic les yeux étincelants de malice :
- Ah !! Tu crois ?
Carole revoyant la tête de Flavien.
- Ce n’est pas pire qu’un saut à l’élastique côté sensation ?
Flavien maintenant complètement remis de ses émotions :
- Je ne dirais pas ça mais c’est sûr que je ne suis pas près d’oublier ça, j’étais complètement tétanisé.
Joachim fait un clin d’œil à Ludovic.
- Tu viens avec moi ? Je te montre le cirque avec « Kinou » ?
- Yep !! Tu viens « Mél » ?
Mélanie comprend ce qu’ils ont l’intention de faire.
- Non merci, je préfère rester avec « Caro » et « Flav »
- (Ludovic avec un grand sourire) À tout à l’heure alors, amusez-vous bien Hi ! Hi !
Les deux gamins déjà complices comme cochons partent en courant suivi par « Kinou » et échappent rapidement à la vue des trois autres.
- (Carole amusée) On n’a pas fini d’en entendre parler je crois !!
Flavien ne peut retenir un grand sourire :
- Au moins personne ne viendra me charrier d’avoir eu la frousse parce que je pense qu’il y en a plus d’un qui vont s’en prendre une belle Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (42 / 150) (Hôpital Salpêtrière)
Le hurlement des sirènes et le va-et-vient incessant des ambulances et des véhicules de police inquiètent le service d’urgence déjà complètement débordé ce jour-là.
Un homme d’une quarantaine d’années aux yeux las sort d’un bloc opératoire, sa blouse est couverte de sang et il écoute tous les hurlements de souffrances qui résonnent à ses oreilles.
Déjà plus de huit heures qu’il est de service et il n’en peut réellement plus, pourtant un autre blessé arrive déjà pour remplacer celui dont il vient de s’occuper.
Juste le temps d’aller prendre un café très fort et de changer de vêtements et le revoilà reparti pour un tour.
L’infirmière qui fait partie de son équipe ressent également la fatigue et sait très bien que ça n’amènera rien de bon et même que cela risque d’occasionner des erreurs de diagnostics, voire même plus grave encore.
- Nous n’y arriverons jamais, il y en a encore qui arrivent et nous ne sommes pas assez nombreux.
- (Le chirurgien) Je le sais bien mais que pouvons-nous y faire ?
- Demander de l’aide, à l’extérieur peut être ?
- C’est déjà fait, le temps qu’ils arrivent nous devons continuer quoi qu’il nous en coûte !!
Du côté de l’héliport au centre du complexe hospitalier, un hélicoptère se pose et quatre hommes en sortent rapidement pris en charge par le directeur de l’hôpital qui leur serre la main avec enthousiasme.
- Merci d’être venu si vite !! J’ai une bonne cinquantaine de blessés grave en attente et nos équipes sont proches de l’asphyxie.
Frédéric sourit à son ancien patron.
- Toujours là pour rendre service tu le sais bien.
- Je sais Frédéric ! C’est pour ça que j’ai demandé ton aide.
- (Frédéric) Tu me racontes ce qu’il s’est passé ? Et les autres hôpitaux ? Ils ne pouvaient pas en prendre chez eux ?
- Ils en ont autant qui arrivent et même Begin en reçoit en ce moment.
- (Frédéric surpris) Mais enfin !! Qu’est ce qui est arrivé ??
- Deux avions à Roissy qui se sont heurtés en amorçant leur descente, ils ont été pris par la neige et les pilotes se sont laissés surprendre et ils se sont crachés au-dessus de Goussainville. Heureusement ils ont réussi à éviter le village et se sont écrasés près de l’autoroute. Il y a déjà au moins une trentaine de morts et le reste arrive par vagues successives d'ambulances depuis le début de la matinée.
- (Frédéric) Bon !! Alors ne perdons pas plus de temps, j’emmène mon équipe aux blocs.
- Prends la place de Xavier, c’est le plus crevé et lui et son équipe tiennent par miracle.
Frédéric met son sac sur son épaule et s’apprête à quitter la piste quand son ami le rappelle.
- Frédéric !!!
- (Frédéric se retourne) Oui ?
- Il y avait quelqu’un d’important dans un des deux appareils, j’ai préféré attendre que tu t’en occupes. Je sais bien que ça va te mettre la pression, mais il fallait que je te le dise.
- (Frédéric) Tu peux me dire son nom ?
- C’est un Saoudien, le fils d’un prince ou d’un émir je crois. Les gendarmes qui suivaient l’ambulance qui nous l’a amené ne m’en ont pas dit plus, juste que ce serait très grave s’il ne s’en sortait pas.
- (Frédéric inquiet) Qu’est-ce qu’il a ?
- Les premiers examens concluent à une rupture de vertèbre au niveau du bassin, si je t’ai attendu c’est parce que ta réputation n’est plus à faire sur ce genre de cas. Paraîtrait même que tu aurais réalisé quelques miracles sur plusieurs de tes patients.
Frédéric hésite un bref instant, il connaît bien Henry qui a été son mentor pendant toute la durée de son internat et avec qui il a lié une grande amitié jusqu’à son départ pour Reims l’année précédente.
Depuis ils sont restés en contact et s’appellent de temps en temps pour se donner des nouvelles.
- (Frédéric d’une voix blanche) Henry il faut qu’on discute !! Mais avant il faut que je parle à un des gendarmes qui ont amené ce jeune homme.
- (Henry surpris) Qu’est-ce que tu lui veux ?
- Tu comprendras quand je lui dirais, ne perdons pas plus de temps s’il te plaît. Il faut que je fasse venir quelqu’un de toute urgence et il est en ce moment à l’autre bout de la France.
Henry même s’il a tout un tas de questions qui lui trottent dans le crâne, préfère suivre les conseils de son ami et il le conduit rapidement jusqu’à une chambre dont l’entrée est gardée par deux gendarmes en uniforme.
Un officier assis non loin de là les voit arriver et va à leur rencontre.
L’homme salut brièvement et s’adresse à Frédéric :
- C’est vous qui allez opérer le garçon ?
- (Frédéric) J’aimerais le voir et pouvoir l’ausculter avant de me prononcer.
- Très bien !! Suivez-moi !!!
Ils entrent alors dans la chambre où là encore deux autres gendarmes sont assis tout près de la fenêtre et restent assis sur un geste que leur fait leur officier.
Frédéric va directement vers le lit où un garçon de type arabe visiblement tout juste sorti de l’adolescence est dans le coma aidé dans ses fonctions vitales par tout l’appareillage adéquat.
L’examen des radios et des différents relevés lui donne une idée de l’importance de la lésion.
C’est l’air navré qu’il se tourne vers Henry et l’officier de gendarmerie.
- Je suis désolé mais je n’ai pas les compétences nécessaires que requiert cette opération.
- (Henry effaré) Mais on m’avait pourtant assuré que toi seul en serais capable !!
- Il pourrait sans doute survivre mais il souffrirait le restant de sa vie et resterait forcément sans l’usage de ses jambes. La lésion que vous voyez là (Il montre du doigt un point précis sur la radio) est quasiment impossible à opérer, je ne connais qu’une seule personne qui pourrait tenter un tel acte chirurgical avec une chance infime de réussir.
- (L’officier nerveux) Où est cette personne ? Je vais envoyer des hommes le chercher de toute urgence !!
- (Frédéric navré) Il est en vacances.
- Bien sûr que non !! Pourquoi tu me demandes ça ? Je n’ai rien dit qui pourrait te le faire penser pourtant ?
- Juste que je trouvais tes paroles ambiguës mais si c’est ok pour toi alors c’est cool !!
Ramirez fixe Florian incrédule :
- Tu croyais que j’aurais pu être homophobe Hi ! Hi ! Elle est bien bonne celle-là Hi ! Hi !
Ce coup-ci c’est moi qui ne comprends plus.
- Je ne vois pas ce qu’il y a de si drôle à ça ?
Ramirez approche son visage de celui du petit rouquin.
- Tu veux que je te dise un secret qui ne doit en être un que pour toi et tes amis par ici ? En fait Florian je suis comme toi et c’est pour ça que ta réflexion m’a bien fait rire.
- (Eh bien !! Décidément !!) C’est vrai ? Tu me scies le cul là !! Il est où ton copain ?
Le visage du saltimbanque devient triste d’un coup.
- Hélas et c’est ça mon problème, je n’en ai encore jamais eu figure toi et ça commence à me gaver grave.
Du coup je le regarde plus en détail, il est grand mais par rapport à moi tout le monde est grand. Disons un bon mètre soixante-quinze voire même un peu plus, il est d’un beau brun quasiment noir avec des yeux marrons très foncés.
La vingtaine et une musculature d’athlète mais ça c’est normal vu son métier, je dirais dans les soixante-cinq kilos et un visage assez carré pas du tout déplaisant à regarder une fois qu'on le connaît mieux.
Il s’aperçoit que je le détaille et me sourit ce qui le rend encore plus plaisant à voir.
- Qu’est-ce que tu as à me détailler comme un maquignon ?
- Heu ! Rien ! J’admire juste la bête et je me demande comment tu peux être tout seul en étant aussi bien foutu ?
- (Ramirez flatté) C’est gentil et j’en ai autant pour toi, sauf que toi tu es casé et plutôt bien à ce que j’ai vu de ton mec. Mais tu sais nous ne restons pas suffisamment longtemps en place pour que j’aie la même chance que toi et ceux qui suivent le cirque sont tous en couple ou trop jeune pour m’intéresser, en plus nous sommes une grande famille et je ne me vois pas sortir avec l’un d’eux.
- Alors là mon gars tu es dans la merde !!
- Comme tu dis oui !! Mais bon !! Faut pas désespérer non plus !! Pour l’instant je tiens le coup et heureusement que le bon Dieu nous a laissé des facilités pour se donner du plaisir tout seul Hi ! Hi !
- Je connais Hi ! Hi !
- (Ramirez surpris) Avec le beau blond qui donne le torticolis à tous ceux qui le regardent passer devant eux ? J’y crois pas !!
Je souris en me disant qu’il avait quand même bien repéré mon « Thom Thom » malgré tout.
- Sauf que pour l’instant nous vivons assez loin l’un de l’autre et qu’il faut bien nettoyer la tuyauterie de temps en temps pour pas qu’elle s’entartre Hi ! Hi !
- (Ramirez mort de rire) Tu parles Hi ! Hi ! Tu sais comment j’appelle ma main droite ? Hi ! Hi !
- (Curieux) Non !! Comment ?
- Calgon, Hi ! Hi !
- J’t’adore toi !! T’es aussi ouf que moi Hi ! Hi !
Notre fou rire débile dure un certain temps avant que, enfin nous arrivions à reprendre notre sérieux.
Ensuite les choses sérieuses commencent pour moi car Ramirez tient à me faire monter sur Bella qui piaffe d’impatience comme les trois autres alezans de se détendre les pattes autour de la piste.
- Mais !! Il n’y a pas de selle ?
- Ici on monte à cru !!
- Alors là c’est sûr, je vais me vautrer comme une merde Hi ! Hi !
- Mais non !! Regarde comment je fais et après c’est ton tour, d’accord ?
Il attrape alors d’une main la crinière de Sun et d’un mouvement de reins s’élance et se positionne sur son dos avec une facilité déconcertante.
Il positionne ses jambes et ses pieds et d’un petit claquement de langue indique à son cheval qu’il peut y aller.
Il fait quelques tours de piste en changeant à chaque fois le rythme, d’abord au petit trot puis au galop en terminant tout souriant au pas et en descendant lestement pour se retrouver devant moi comme si c’était un jeu d’enfant.
- Tu as compris le truc ?
- Hum !! Ça paraît facile à te voir.
- Tu veux essayer ? Attends !! Je te remontre encore une fois comment on fait pour monter !!
Il reprend la crinière et plusieurs fois monte et descend de l’alezan sans montrer le moindre effort.
- À toi !!
Je regarde l’animal qui est plus grand que moi et je tends le bras pour attraper à mon tour la crinière soyeuse qui me glisse entre les doigts.
Ramirez se moque gentiment de moi pendant que je m’escrime à monter sur le dos de ce mastodonte de chair qui tourne la tête vers moi semblant se foutre de ma gueule à chacune de mes tentatives.
- (Ramirez les yeux mouillés) Tu es trop petit c’est pour ça !! Attends !!
Il va chercher un tabouret et le pose devant moi pour que je monte dessus, c’est vrai qu’une fois à la bonne hauteur les choses semblent plus faciles.
J’attrape la crinière et m’élance d’un grand coup de reins, j’ai sans doute mal évalué la distance et au lieu de me retrouver sur le dos de Bella, je fais une magnifique parabole pour me retrouver de l’autre côté, le cul dans le sable de la piste après avoir poussé un cri strident.
- Aiihhhhh !!!!!
Un tollé de rire accueille mon arrivée assez rude sur le sable, je me retourne légèrement vexé quand même et je constate qu’un certain nombre de mes amis ont suivi avec un amusement certain ma première tentative équestre.
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (41 / 150) (Au cirque) (suite)
Ludovic et Mélanie sont avec Carole et Flavien qui leur ont interdit de se promener seul dans le cirque.
Malgré tout, ils se contentent de les suivre en se tenant main dans la main et en leur laissant une grande liberté pour aller où ils ont envie.
À un moment, à un angle du chapiteau, les deux enfants se figent et commencent à reculer les yeux marquant une frayeur manifeste.
Flavien s’élance vers eux pour voir ce qu’ils leur arrivent et à son tour prend la même expression.
Une panthère d’un noir luisant les fixe de ses yeux d’un vert profond fendu en deux sur toute la hauteur de leur iris, Flavien attrape les deux minots par le col et lentement le cœur battant à tout rompre, les fait reculer jusque derrière son dos.
La panthère s’avance doucement et Carole découvre à son tour ce qui effraie tant ses trois amis, elle remarque le personnel du cirque qui apparemment ne fait pas attention à eux alors qu’il serait normal de penser qu’ils devraient eux aussi marquer la même frayeur ou du moins faire ce qu’il faut pour renvoyer l’animal dans sa cage.
Elle repense alors à ce qu’elle a entendu raconter par Florian sur son fameux cadeau dont il ne sait toujours pas qui a bien pu le lui envoyer.
Elle sourit et s’approche alors de son chéri et des deux enfants terrorisés qui n’ont pas eux fait le rapprochement comme elle vient de le faire.
Flavien d’une voix d’outre-tombe :
- Ne reste pas là !! Si elle décide d’attaquer, nous sommes foutus !!
Carole cherche le prénom de l’animal et qui lui revient enfin :
- « Kinou » ?? C’est toi mon beau ??
« Kinou » penche la tête sur le côté et ronronne.
- Rrrrr !!!
- Tu n’as pas honte de faire peur aux enfants ??
- Rrrr !!!
Carole passe devant Flavien et s’accroupit en tendant les mains vers l’animal.
- Tu voulais une caresse c’est ça ?? Alors viens !! Qu’est-ce que tu attends ?
Devant les regards ébahis de Flavien et des deux plus jeunes qui reviennent petit à petit de leur état de frayeur, « Kinou » s’approche de la jeune femme et avec des gestes vifs lui lèche les mains offertes qui ensuite vont se nicher dans la fourrure noire sous le cou de l’animal pour lui prodiguer les caresses qu’il attendait manifestement avec plaisir.
Un petit garçon déboule alors et sourit en retrouvant la panthère en si bonnes mains, il préfère ne pas faire de remarques désobligeantes sur les fronts en sueurs des personnes qui l’accompagnent et s’approche d’eux avec un grand sourire.
- Bonjour !! Vous savez que cette partie du camp est interdite au public ? À moins que vous ne soyez des amis de Florian ?
Carole se tourne vers lui souriante :
- C’est bien le cas en effet, et toi tu es ?
- Joachim Gruss ! Je suis le petit-fils de Tony le propriétaire du cirque.
Carole se relève et va lui faire une bise qui surprend agréablement le gamin.
- Moi c’est Carole et voici Flavien Mélanie et Ludovic.
Joachim fixe Flavien ébahi :
- Wouah !! T’es King Kong ??
Flavien amusé mais la voix encore éraillée de sa rencontre avec la panthère :
- J’aurais bien aimé l’être il y a cinq minutes.
- C’est « Kinou » qui vous a fait peur ? (Il rit) Vous auriez été là quand Thomas et Florian l’ont vu la première fois Hi ! Hi !
- (Ludovic) Ils auraient pu nous prévenir quand même, j’ai eu la peur de ma vie !!
Joachim lui sourit amicalement.
- Vos autres copains ne sont pas encore au courant alors ?
Ludovic sourit à son tour.
- Hum !! Non !!
Joachim avec un petit air qui veut tout dire :
- Faudrait pas qu’ils le rencontrent par hasard alors ?
Mélanie comprend ce que les deux garçons ont dans la tête.
- Vous n’allez pas faire ça ?
Ludovic les yeux étincelants de malice :
- Ah !! Tu crois ?
Carole revoyant la tête de Flavien.
- Ce n’est pas pire qu’un saut à l’élastique côté sensation ?
Flavien maintenant complètement remis de ses émotions :
- Je ne dirais pas ça mais c’est sûr que je ne suis pas près d’oublier ça, j’étais complètement tétanisé.
Joachim fait un clin d’œil à Ludovic.
- Tu viens avec moi ? Je te montre le cirque avec « Kinou » ?
- Yep !! Tu viens « Mél » ?
Mélanie comprend ce qu’ils ont l’intention de faire.
- Non merci, je préfère rester avec « Caro » et « Flav »
- (Ludovic avec un grand sourire) À tout à l’heure alors, amusez-vous bien Hi ! Hi !
Les deux gamins déjà complices comme cochons partent en courant suivi par « Kinou » et échappent rapidement à la vue des trois autres.
- (Carole amusée) On n’a pas fini d’en entendre parler je crois !!
Flavien ne peut retenir un grand sourire :
- Au moins personne ne viendra me charrier d’avoir eu la frousse parce que je pense qu’il y en a plus d’un qui vont s’en prendre une belle Hi ! Hi !
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année : (42 / 150) (Hôpital Salpêtrière)
Le hurlement des sirènes et le va-et-vient incessant des ambulances et des véhicules de police inquiètent le service d’urgence déjà complètement débordé ce jour-là.
Un homme d’une quarantaine d’années aux yeux las sort d’un bloc opératoire, sa blouse est couverte de sang et il écoute tous les hurlements de souffrances qui résonnent à ses oreilles.
Déjà plus de huit heures qu’il est de service et il n’en peut réellement plus, pourtant un autre blessé arrive déjà pour remplacer celui dont il vient de s’occuper.
Juste le temps d’aller prendre un café très fort et de changer de vêtements et le revoilà reparti pour un tour.
L’infirmière qui fait partie de son équipe ressent également la fatigue et sait très bien que ça n’amènera rien de bon et même que cela risque d’occasionner des erreurs de diagnostics, voire même plus grave encore.
- Nous n’y arriverons jamais, il y en a encore qui arrivent et nous ne sommes pas assez nombreux.
- (Le chirurgien) Je le sais bien mais que pouvons-nous y faire ?
- Demander de l’aide, à l’extérieur peut être ?
- C’est déjà fait, le temps qu’ils arrivent nous devons continuer quoi qu’il nous en coûte !!
Du côté de l’héliport au centre du complexe hospitalier, un hélicoptère se pose et quatre hommes en sortent rapidement pris en charge par le directeur de l’hôpital qui leur serre la main avec enthousiasme.
- Merci d’être venu si vite !! J’ai une bonne cinquantaine de blessés grave en attente et nos équipes sont proches de l’asphyxie.
Frédéric sourit à son ancien patron.
- Toujours là pour rendre service tu le sais bien.
- Je sais Frédéric ! C’est pour ça que j’ai demandé ton aide.
- (Frédéric) Tu me racontes ce qu’il s’est passé ? Et les autres hôpitaux ? Ils ne pouvaient pas en prendre chez eux ?
- Ils en ont autant qui arrivent et même Begin en reçoit en ce moment.
- (Frédéric surpris) Mais enfin !! Qu’est ce qui est arrivé ??
- Deux avions à Roissy qui se sont heurtés en amorçant leur descente, ils ont été pris par la neige et les pilotes se sont laissés surprendre et ils se sont crachés au-dessus de Goussainville. Heureusement ils ont réussi à éviter le village et se sont écrasés près de l’autoroute. Il y a déjà au moins une trentaine de morts et le reste arrive par vagues successives d'ambulances depuis le début de la matinée.
- (Frédéric) Bon !! Alors ne perdons pas plus de temps, j’emmène mon équipe aux blocs.
- Prends la place de Xavier, c’est le plus crevé et lui et son équipe tiennent par miracle.
Frédéric met son sac sur son épaule et s’apprête à quitter la piste quand son ami le rappelle.
- Frédéric !!!
- (Frédéric se retourne) Oui ?
- Il y avait quelqu’un d’important dans un des deux appareils, j’ai préféré attendre que tu t’en occupes. Je sais bien que ça va te mettre la pression, mais il fallait que je te le dise.
- (Frédéric) Tu peux me dire son nom ?
- C’est un Saoudien, le fils d’un prince ou d’un émir je crois. Les gendarmes qui suivaient l’ambulance qui nous l’a amené ne m’en ont pas dit plus, juste que ce serait très grave s’il ne s’en sortait pas.
- (Frédéric inquiet) Qu’est-ce qu’il a ?
- Les premiers examens concluent à une rupture de vertèbre au niveau du bassin, si je t’ai attendu c’est parce que ta réputation n’est plus à faire sur ce genre de cas. Paraîtrait même que tu aurais réalisé quelques miracles sur plusieurs de tes patients.
Frédéric hésite un bref instant, il connaît bien Henry qui a été son mentor pendant toute la durée de son internat et avec qui il a lié une grande amitié jusqu’à son départ pour Reims l’année précédente.
Depuis ils sont restés en contact et s’appellent de temps en temps pour se donner des nouvelles.
- (Frédéric d’une voix blanche) Henry il faut qu’on discute !! Mais avant il faut que je parle à un des gendarmes qui ont amené ce jeune homme.
- (Henry surpris) Qu’est-ce que tu lui veux ?
- Tu comprendras quand je lui dirais, ne perdons pas plus de temps s’il te plaît. Il faut que je fasse venir quelqu’un de toute urgence et il est en ce moment à l’autre bout de la France.
Henry même s’il a tout un tas de questions qui lui trottent dans le crâne, préfère suivre les conseils de son ami et il le conduit rapidement jusqu’à une chambre dont l’entrée est gardée par deux gendarmes en uniforme.
Un officier assis non loin de là les voit arriver et va à leur rencontre.
L’homme salut brièvement et s’adresse à Frédéric :
- C’est vous qui allez opérer le garçon ?
- (Frédéric) J’aimerais le voir et pouvoir l’ausculter avant de me prononcer.
- Très bien !! Suivez-moi !!!
Ils entrent alors dans la chambre où là encore deux autres gendarmes sont assis tout près de la fenêtre et restent assis sur un geste que leur fait leur officier.
Frédéric va directement vers le lit où un garçon de type arabe visiblement tout juste sorti de l’adolescence est dans le coma aidé dans ses fonctions vitales par tout l’appareillage adéquat.
L’examen des radios et des différents relevés lui donne une idée de l’importance de la lésion.
C’est l’air navré qu’il se tourne vers Henry et l’officier de gendarmerie.
- Je suis désolé mais je n’ai pas les compétences nécessaires que requiert cette opération.
- (Henry effaré) Mais on m’avait pourtant assuré que toi seul en serais capable !!
- Il pourrait sans doute survivre mais il souffrirait le restant de sa vie et resterait forcément sans l’usage de ses jambes. La lésion que vous voyez là (Il montre du doigt un point précis sur la radio) est quasiment impossible à opérer, je ne connais qu’une seule personne qui pourrait tenter un tel acte chirurgical avec une chance infime de réussir.
- (L’officier nerveux) Où est cette personne ? Je vais envoyer des hommes le chercher de toute urgence !!
- (Frédéric navré) Il est en vacances.
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