Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF)

[Lange128]

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Natacha et Mehdi avaient été accueillis dans la base par un homme qui s’était présenté sous le nom de Spock, un fan de la vieille série TV Star Trek qu’il avait découverte en cherchant des informations au sujet des Terriens. Il leur avait commandé des combinaisons inspirées des costumes originaux et laissé une IA les concevoir. Elle les avait faites d’une seule pièce, avec une fermeture éclair dans le dos, très peu pratiques même si elle avait ajouté une braguette pour Mehdi, ce qui avait simplifié la branlette devant l’urinoir. Elle avait choisi des couleurs pastel, bleu pour l’homme et rose pour la femme, en compilant quelques millions de publications du Réseau. La mode ne devait pas être la principale préoccupation des IA.

Contrairement à Ludivien qui ne portait pas de sous-vêtement et qui n’en avait pas prévu pour Maël, l’IA avait donné des slips au couple, inversant bizarrement les couleurs. Un échange n’avait pas été possible puisque les habits étaient faits sur mesure avec les données biométriques des spationautes. L’IA n’avait pas créé de soutien-gorge pour la jeune femme, ses tétons qu’on devinait sous le tissu moulant ne pouvaient cependant pas émoustiller nos héros.

Natacha aida Mehdi à se déshabiller en baissant la fermeture éclair pour dévoiler le slip rose qui fit sourire Maël.

— Tu portes ça aussi chez toi ? demanda-t-il. Je ne t’ai jamais vu autrement qu’avec les sous-vêtements officiels fournis par l’Académie des Explorateurs.
— Nous n’allons pas jusqu’à surveiller la lingerie intime de chaque habitant de ta planète, fit Ludivien. Je pense que l’IA voulait faire de l’humour.
— Les IA ont-elles le sens de l’humour ?
— On peut les programmer pour cela, mais l’humour tombe parfois à plat.

Natacha, qui ne semblait plus du tout impressionnée d’être avec des hommes gays puisque Ludivien l’avait acceptée pour faire partie de cette nouvelle communauté intergalactique, n’hésita pas à glisser sa main dans le slip rose. Comme Maël, elle avait délaissé les relations amoureuses pour se consacrer en priorité à son métier. Elle n’était plus vierge mais n’avait jamais connu le grand amour. Mehdi était dans la même situation, c’était entre autres pour cela qu’ils avaient été choisis afin de devenir Veilleurs.

Elle n’avait jamais touché de sexe circoncis, elle avait été surprise lorsqu’elle avait vu Mehdi nu pour la première fois car elle n’avait pas imaginé que cette ancienne tradition religieuse avait perduré au cours du vingt-et-unième siècle. Elle était agnostique et ce que Spock lui avait raconté au sujet de la colonisation de la Terre la confortait dans ses convictions. Mehdi semblait avoir parfaitement récupéré ou c’était Ludivien qui lui avait discrètement injecté un aphrodisiaque. Son pénis se dressa au maximum et déborda de l’étoffe rose. Natacha le déshabilla entièrement.

Le sexe de Mehdi était impressionnant, il avait de grosses couilles et, contrairement à Maël, il ne s’était pas rasé. Il n’y avait aucun règlement qui obligeait à le faire, ce n’était qu’une préférence personnelle. Ludivien le regarda aussi avec intérêt, mais il désirait surtout s’occuper de Natacha, devinant que Mehdi et Maël auraient envie de faire l’amour ensemble.

Il s’approcha de la jeune femme et lui demanda s’il pourrait l’aider à enlever sa combinaison, elle acquiesça et il découvrit une belle poitrine, les seins n’étant ni trop gros, ni trop petits. Natacha laissa sa culotte bleue et entreprit ensuite de déshabiller l’extraterrestre. Elle fut surprise par le corps idéal, presque trop parfait, mais qui ressemblait finalement beaucoup aux Terriens, à part les poils pubiens gris-bleu. Ludivien ne bandait pas, elle décalotta son pénis et découvrit le gland très rouge.

— C’est naturel, ces poils ? demanda-t-elle.
— Oui, nous ne faisons pas de manipulation génétique pour en changer la couleur.
— Tu pourrais les teindre. Vous êtes tous comme cela ?
— Il y a beaucoup de couleurs différentes, comme chez vous. Tu n’as pas demandé à Spock de voir sa bite ?
— Je n’aurais pas osé…
— Comme je le connais, il le te l’aurait montrée. Il est vrai que vous ne pouviez pas vous rendre au bord de l’eau où tout le monde est à poil puisque vous ne deviez pas nous croiser, Maël ne devait pas savoir que vous étiez aussi là avant de prendre sa décision. Tu veux faire l’amour avec moi ? Je crains que les deux « M » soient très occupés.
— Pourquoi pas ? Ce sera la première fois avec un extraterrestre et je dois sire que tu es très séduisant. Mais je ne veux pas d’un second Maël.
— Ne crains rien, tous les garçons sont vasectomisés à la puberté sur ma planète.
— Ah bon ! Dans quel but ?
— Pour que nous puissions découvrir l’amour sans crainte. Cette opération est évidemment réversible en tout temps.
— C’est une bonne idée, pas besoin de pilules et de préservatifs.
— On utilise parfois des préservatifs qui augmentent les sensations, je ne pense pas que ce sera nécessaire pour Mehdi, sauf pour des raisons d’hygiène.

Maël était un peu inquiet car il imaginait la bite de son compagnon entre ses fesses, elle lui paraissait plus grosse que devant l’urinoir. Il avait encore le souvenir de celle de Ludivien la veille, il s’empressa donc d’approcher sa bouche pour sucer Mehdi, en espérant le calmer. Natacha intervint :

— Maël, tu es le seul encore habillé, tu ne veux pas nous montrer ta queue ?
— Tu l’as déjà vue hier lorsque je me suis préparé pour la sortie.
— Mais elle était toute petite.
— Je bandais en sortant de la douche, pourtant.
— C’est exact, dit Mehdi, tu bandais…
— C’est possible, dit Natacha, je n’ai pas bien vu.
— Si, tu as très bien vu, nous en avons parlé en nous rendant à la base. Tu m’as demandé si Maël était gay et si je l’étais aussi. J’espère que tu n’as pas été déçue de l’apprendre.
— Je n’ai pas vraiment été surprise, je m’en doutais un peu. Je pensais même que vous aviez… comment dire… déjà gouté au fruit défendu.