11-07-2023, 06:41 PM
– Elle est… Oh, elle est, juste parfaite. Et elle a une puissance fabuleuse. Tu pourrais me la prêter pour certaines expositions parce que, par ici, personne ne connaît cette race. Et je voudrais la faire connaître.
– Si tout se passe bien, l'an prochain à la même époque elle aura un poulain.
– Tu es sérieux ?
– J'espère bien. Son ancien propriétaire avait acheté de quoi lui faire une insémination avec le sperme du plus grand cheval connu de sa race. Il paraît qu'elle aussi est une des plus grandes femelles. Alors si ça a marché le poulain va être un très gros bébé.
– Et tu en feras quoi ?
– On verra si ça a marché et si oui, j’y réfléchirais.
– Par contre, Bé, il va falloir penser à la faire ferrer. Les siens sont usés.
– Tu connais quelqu'un, toi ?
– Oui, il y a le gars qui le fait aux miens. Il doit monter la semaine prochaine. Par contre, il va falloir qu'il les commande parce que, si grand, il ne doit pas avoir. On n'a qu'à faire des photos avec un mètre pour lui montrer la taille qu'il faut.
– Louis, si tu veux remonter cet après-midi, il faudrait qu'on y aille.
– Ok, j'arrive Pa, on se voit cet après-midi ? Je lui envoie un sms pour l’avertir.
Dans l'après-midi Louis et son père nous emmenèrent les mules et la rencontre se passa bien. Louis me dit aussi que son maréchal ferrant avait des grands fers mais il fallait aller mesurer les sabots d’Holly. On y alla et Louis qui était épais comme un cure-dent souleva sans peine les pattes de la jument. Et devinez quoi, les jumeaux étaient grimpés sur les mules et se tenant à la crinière ils faisaient les couillons.
– Ils vont se casser la gueule. Bé, dis quelque chose.
– Fais leur confiance Hans. Ils sont très bons cavaliers. Et une mule ce n'est pas haut comme un cheval. Ce matin, le temps que j'aille chercher Cyprien, quand on est revenu ils étaient droits sur la jument.
– C'est qu'ils ont le sens de l’équilibre, vos morpions. Je m'occuperai d'eux cet été. Je viens passer tout l'été ici, cette année.
– J'en connais qui vont être heureux, Louis.
– Mais moi aussi, je suis heureux d'avoir de si bon élèves. Ah, encore une chose, j'ai un ami qui a une selle qui devrait aller à Holly. Si ça t'intéresse il la vend pas cher.
– Ça se monte, un cheval comme ça ?
– Absolument ! Et Holly est juste à ta taille, Bé.
– Heu, oui, bon, tu sais bien que je n'en ai jamais fait.
– Mais tu es le bienvenu à mes leçons.
– On en reparlera.
Les jumeaux, vous descendez des mules et on rentre.
– Encore un peu, Papa. Elles aiment bien courir avec nous dessus.
– On reviendra demain… Il en veut combien de sa selle ton pote ?
– Une centaine d'euros, pour s'en débarrasser mais tu as tout le harnachement. Il y a même les sacoches de selle avec. Ah, j'ai oublié de te préciser que c'était une selle camarguaise pas une Anglaise.
– Ok, et elles ont quoi de spécial, ces selles ?
– Je te laisse regarder sur internet, ça sera plus simple.
– Je vais te donner l’argent.
– Non, tu me payeras quand je te l’apporterai. Bon je file, mon père s’impatiente. À plus Bé.
Le weekend suivant quand il revint il m'apporta la selle et des selles de poneys pour mettre sur les mules. Et presque tous les jours les jumeaux avaient droit à leur leçon d'équitation avec Hans ou Nick comme professeur. Et c'est ainsi que j'eus droit aux miennes aussi.
On devait être fin juin, quand Nick nous avertit qu'il allait quitter la maison. Il fit ça un soir, après qu'on eut couché les gamins.
En fait, il nous apprit que, depuis plus de six mois, ses week-ends il les passait avec la sœur de Tonin et, depuis le temps qu'ils se fréquentaient, ils avaient décidé de se mettre ensemble. On était content pour lui. Et comme il allait bientôt être en vacances, il irait la présenter à sa famille anglaise et à ses parents leur dire le fond de sa pensée concernant leur attitude, vis à vis de nous.
Nous, on partira plus tard. J'avais réservé une quinzaine au camping.
Pour les jumeaux, pas vraiment de vacances avant ça. Hans leur donnait des cours tous les jours et quand ils se plaignirent, il leur expliqua que les enfants normaux allaient à l'école toute la journée alors qu'eux n'avaient des leçons que le matin.
Ça faisait longtemps que Hans était obligé de faire des cours différents. Adeline avait décroché depuis longtemps, sauf pour le hollandais et l'anglais où elle arrivait à suivre facilement. Par contre, niveau math, français, informatique elle était larguée.
Le week-end je continuais avec eux les assouplissements, les figures de Karaté et on faisait de longues promenades avec Holly.
Il y eut des changements aux Fourches. Mary ne fit plus les marchés. Elle avait ouvert une boutique dans le bas, où elle ne vendait que des produits bio, certains - fournis par des amis à eux - comme les légumes ou la viande, complétaient l’offre. Elle, y vendait son miel et les plants de Tim.
Du coup, comme elle descendait tous les jours, elle et Tim avaient décidé de mettre Adeline à l'école publique. Ça la traumatisa un temps et les jumeaux aussi.
Mais ça permit à Hans de se consacrer exclusivement à eux et, pour être franc, ces trois-là s’éclatèrent en cours.
On partit en vacances à quatre et on en revint bronzés de partout. Et en fait le seul endroit qu'on avait de blanc c'était entre nos fesses… et Hans adorait que je m'occupe de cette partie-là, le coquin.
On rentra, peu avant le 15 aout. C'est Louis qui s'était occupé des mules et de Holly, pendant notre absence. On se baignait à la piscine, nus à notre habitude, quand il entra en passant par le garage. Il vira au rouge vif, en nous voyant.
– Désolé de débarquer comme ça ! Je repasserai plus tard.
– Tu peux rester Louis, ça ne nous dérange pas. Et si, toi, ça te gène, on peut enfiler quelque chose.
– Non, ça va, c'est juste que j'ai été surpris. Après, je ne suis pas pudique non plus et au sport on se douche nus. Donc, pas de souci !
– Tu viens te baigner et jouer avec nous, Louis ?
– Après tout, pourquoi pas, Chip.
Il enleva ses claquettes, son short et son marcel et il plongea. Il fit les fous avec les jumeaux un petit moment. On les rejoignit et c'est après avoir bu la tasse plusieurs fois que les jumeaux en eurent marre et sortirent. On les suivit.
– En fait, j'étais venu vous dire que le maréchal-ferrant passe samedi. Vous serez là, ou il faut que je vienne.
– On n'a rien de prévu, donc, on sera là. Par contre, il prend les chèques ou il préfère le liquide ?
– Disons que si tu le payes en liquide il te fait des prix. Pour Holly il faut compter une centaine d'euros pour les 4 fers.
– Ça va, je m'attendais à plus.
– Il va ferrer les mules, aussi. Si tu veux que je vienne, tu me le dis.
– Non, puisqu'on sera là, ce n'est pas la peine.
– Au fait, j'ai pensé à quelque chose. Hans, j'ai une jument que je ne monte pas. Si tu veux je l'emmène ici comme ça vous pourrez aller vous balader tous les quatre.
– je veux bien, oui. Merci Louis !
– Si ça te va, tu rentres avec moi, on la selle et tu rentres avec.
– Ok. Je monte enfiler un pantalon.
Et c'est ainsi que les week-ends, on partit souvent tous les quatre en rando pour la journée.
Les gamins voulaient des pizzas. Je leur avais promis de leur en faire le samedi.
Les jumeaux étaient tout excités par la venue du maréchal-ferrant, Honorin, qui arriva vers 10 heures ce jour-là. il devait avoir mon âge, on sympathisa vite. Et quand il vit Holly, il en tomba amoureux, de suite.
Les jumeaux avaient trouvé une combine pour lui mettre la longe sous le licols. Soit un grimpait sur le dos de l’autre, soit ils lui donnaient un morceau de sucre, elle baissait la tête pour le manger et ils en profitaient pour lui attacher la longe.
Elle les suivit tranquillement jusque dehors. Cyprien, qui était au courant, arriva avec mes grands-parents.
Honorin alluma sa forge et sortit son matériel. Il dut répondre à des centaines de questions de la part des garçons. Holly ne broncha pas, pas même quand il lui lima les dents. De le voir faire ça m'avait donné la chair de poule.
– Et voilà elle a quatre pneus neufs. Vous allez pouvoir faire des balades. Tu permets que je la prenne en photo ? Elle est trop belle.
– Oui, vas-y. bon, nous on y va. On a du boulot dans la maison.
– On peut rester, Papa ?
– Si vous voulez mais vous restez sages et vous brossez Holly. Et puis vous viendrez faire vos pizzas.
– D’accord.
– Les Papés, Mamé, vous restez manger avec nous ? Il y a pizzas party aujourd’hui.
– J'avais prévu mais oui, je veux bien. Je vais t'aider à les faire.
– Honorin, tu restes manger avec nous ?
– J'ai ma glacière.
– Tu l'auras pour lundi. C’est de bon cœur !
– Alors, d’accord. Je veux bien. Je vais m'occuper de la jument avec tes fistons, parce que les mules si on les sépare elles deviennent intenables. Elles se cherchent et elle te cassent les oreilles à force de braire. Je les ferrerai cet aprèm.
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– Si tout se passe bien, l'an prochain à la même époque elle aura un poulain.
– Tu es sérieux ?
– J'espère bien. Son ancien propriétaire avait acheté de quoi lui faire une insémination avec le sperme du plus grand cheval connu de sa race. Il paraît qu'elle aussi est une des plus grandes femelles. Alors si ça a marché le poulain va être un très gros bébé.
– Et tu en feras quoi ?
– On verra si ça a marché et si oui, j’y réfléchirais.
– Par contre, Bé, il va falloir penser à la faire ferrer. Les siens sont usés.
– Tu connais quelqu'un, toi ?
– Oui, il y a le gars qui le fait aux miens. Il doit monter la semaine prochaine. Par contre, il va falloir qu'il les commande parce que, si grand, il ne doit pas avoir. On n'a qu'à faire des photos avec un mètre pour lui montrer la taille qu'il faut.
– Louis, si tu veux remonter cet après-midi, il faudrait qu'on y aille.
– Ok, j'arrive Pa, on se voit cet après-midi ? Je lui envoie un sms pour l’avertir.
Dans l'après-midi Louis et son père nous emmenèrent les mules et la rencontre se passa bien. Louis me dit aussi que son maréchal ferrant avait des grands fers mais il fallait aller mesurer les sabots d’Holly. On y alla et Louis qui était épais comme un cure-dent souleva sans peine les pattes de la jument. Et devinez quoi, les jumeaux étaient grimpés sur les mules et se tenant à la crinière ils faisaient les couillons.
– Ils vont se casser la gueule. Bé, dis quelque chose.
– Fais leur confiance Hans. Ils sont très bons cavaliers. Et une mule ce n'est pas haut comme un cheval. Ce matin, le temps que j'aille chercher Cyprien, quand on est revenu ils étaient droits sur la jument.
– C'est qu'ils ont le sens de l’équilibre, vos morpions. Je m'occuperai d'eux cet été. Je viens passer tout l'été ici, cette année.
– J'en connais qui vont être heureux, Louis.
– Mais moi aussi, je suis heureux d'avoir de si bon élèves. Ah, encore une chose, j'ai un ami qui a une selle qui devrait aller à Holly. Si ça t'intéresse il la vend pas cher.
– Ça se monte, un cheval comme ça ?
– Absolument ! Et Holly est juste à ta taille, Bé.
– Heu, oui, bon, tu sais bien que je n'en ai jamais fait.
– Mais tu es le bienvenu à mes leçons.
– On en reparlera.
Les jumeaux, vous descendez des mules et on rentre.
– Encore un peu, Papa. Elles aiment bien courir avec nous dessus.
– On reviendra demain… Il en veut combien de sa selle ton pote ?
– Une centaine d'euros, pour s'en débarrasser mais tu as tout le harnachement. Il y a même les sacoches de selle avec. Ah, j'ai oublié de te préciser que c'était une selle camarguaise pas une Anglaise.
– Ok, et elles ont quoi de spécial, ces selles ?
– Je te laisse regarder sur internet, ça sera plus simple.
– Je vais te donner l’argent.
– Non, tu me payeras quand je te l’apporterai. Bon je file, mon père s’impatiente. À plus Bé.
Le weekend suivant quand il revint il m'apporta la selle et des selles de poneys pour mettre sur les mules. Et presque tous les jours les jumeaux avaient droit à leur leçon d'équitation avec Hans ou Nick comme professeur. Et c'est ainsi que j'eus droit aux miennes aussi.
On devait être fin juin, quand Nick nous avertit qu'il allait quitter la maison. Il fit ça un soir, après qu'on eut couché les gamins.
En fait, il nous apprit que, depuis plus de six mois, ses week-ends il les passait avec la sœur de Tonin et, depuis le temps qu'ils se fréquentaient, ils avaient décidé de se mettre ensemble. On était content pour lui. Et comme il allait bientôt être en vacances, il irait la présenter à sa famille anglaise et à ses parents leur dire le fond de sa pensée concernant leur attitude, vis à vis de nous.
Nous, on partira plus tard. J'avais réservé une quinzaine au camping.
Pour les jumeaux, pas vraiment de vacances avant ça. Hans leur donnait des cours tous les jours et quand ils se plaignirent, il leur expliqua que les enfants normaux allaient à l'école toute la journée alors qu'eux n'avaient des leçons que le matin.
Ça faisait longtemps que Hans était obligé de faire des cours différents. Adeline avait décroché depuis longtemps, sauf pour le hollandais et l'anglais où elle arrivait à suivre facilement. Par contre, niveau math, français, informatique elle était larguée.
Le week-end je continuais avec eux les assouplissements, les figures de Karaté et on faisait de longues promenades avec Holly.
Il y eut des changements aux Fourches. Mary ne fit plus les marchés. Elle avait ouvert une boutique dans le bas, où elle ne vendait que des produits bio, certains - fournis par des amis à eux - comme les légumes ou la viande, complétaient l’offre. Elle, y vendait son miel et les plants de Tim.
Du coup, comme elle descendait tous les jours, elle et Tim avaient décidé de mettre Adeline à l'école publique. Ça la traumatisa un temps et les jumeaux aussi.
Mais ça permit à Hans de se consacrer exclusivement à eux et, pour être franc, ces trois-là s’éclatèrent en cours.
On partit en vacances à quatre et on en revint bronzés de partout. Et en fait le seul endroit qu'on avait de blanc c'était entre nos fesses… et Hans adorait que je m'occupe de cette partie-là, le coquin.
On rentra, peu avant le 15 aout. C'est Louis qui s'était occupé des mules et de Holly, pendant notre absence. On se baignait à la piscine, nus à notre habitude, quand il entra en passant par le garage. Il vira au rouge vif, en nous voyant.
– Désolé de débarquer comme ça ! Je repasserai plus tard.
– Tu peux rester Louis, ça ne nous dérange pas. Et si, toi, ça te gène, on peut enfiler quelque chose.
– Non, ça va, c'est juste que j'ai été surpris. Après, je ne suis pas pudique non plus et au sport on se douche nus. Donc, pas de souci !
– Tu viens te baigner et jouer avec nous, Louis ?
– Après tout, pourquoi pas, Chip.
Il enleva ses claquettes, son short et son marcel et il plongea. Il fit les fous avec les jumeaux un petit moment. On les rejoignit et c'est après avoir bu la tasse plusieurs fois que les jumeaux en eurent marre et sortirent. On les suivit.
– En fait, j'étais venu vous dire que le maréchal-ferrant passe samedi. Vous serez là, ou il faut que je vienne.
– On n'a rien de prévu, donc, on sera là. Par contre, il prend les chèques ou il préfère le liquide ?
– Disons que si tu le payes en liquide il te fait des prix. Pour Holly il faut compter une centaine d'euros pour les 4 fers.
– Ça va, je m'attendais à plus.
– Il va ferrer les mules, aussi. Si tu veux que je vienne, tu me le dis.
– Non, puisqu'on sera là, ce n'est pas la peine.
– Au fait, j'ai pensé à quelque chose. Hans, j'ai une jument que je ne monte pas. Si tu veux je l'emmène ici comme ça vous pourrez aller vous balader tous les quatre.
– je veux bien, oui. Merci Louis !
– Si ça te va, tu rentres avec moi, on la selle et tu rentres avec.
– Ok. Je monte enfiler un pantalon.
Et c'est ainsi que les week-ends, on partit souvent tous les quatre en rando pour la journée.
Les gamins voulaient des pizzas. Je leur avais promis de leur en faire le samedi.
Les jumeaux étaient tout excités par la venue du maréchal-ferrant, Honorin, qui arriva vers 10 heures ce jour-là. il devait avoir mon âge, on sympathisa vite. Et quand il vit Holly, il en tomba amoureux, de suite.
Les jumeaux avaient trouvé une combine pour lui mettre la longe sous le licols. Soit un grimpait sur le dos de l’autre, soit ils lui donnaient un morceau de sucre, elle baissait la tête pour le manger et ils en profitaient pour lui attacher la longe.
Elle les suivit tranquillement jusque dehors. Cyprien, qui était au courant, arriva avec mes grands-parents.
Honorin alluma sa forge et sortit son matériel. Il dut répondre à des centaines de questions de la part des garçons. Holly ne broncha pas, pas même quand il lui lima les dents. De le voir faire ça m'avait donné la chair de poule.
– Et voilà elle a quatre pneus neufs. Vous allez pouvoir faire des balades. Tu permets que je la prenne en photo ? Elle est trop belle.
– Oui, vas-y. bon, nous on y va. On a du boulot dans la maison.
– On peut rester, Papa ?
– Si vous voulez mais vous restez sages et vous brossez Holly. Et puis vous viendrez faire vos pizzas.
– D’accord.
– Les Papés, Mamé, vous restez manger avec nous ? Il y a pizzas party aujourd’hui.
– J'avais prévu mais oui, je veux bien. Je vais t'aider à les faire.
– Honorin, tu restes manger avec nous ?
– J'ai ma glacière.
– Tu l'auras pour lundi. C’est de bon cœur !
– Alors, d’accord. Je veux bien. Je vais m'occuper de la jument avec tes fistons, parce que les mules si on les sépare elles deviennent intenables. Elles se cherchent et elle te cassent les oreilles à force de braire. Je les ferrerai cet aprèm.
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