21-06-2023, 02:10 PM
Décider de changer de cap est facile, passer à la réalisation l'est beaucoup moins : la vie quotidienne va rapidement me le rappeler. J'ai une obligation vis-à-vis du patron qui m'a engagé pour vendre boissons et sandwichs, j'ai des clients privés qui ne comprendraient pas que je les laisse tomber alors que, l'un dans l'autre, ils sont touchants et… généreux.
Et, il y a le problème de la relation pernicieuse entre Jean-Paul, son oncle et moi-même. Armand, l'oncle, m'a fait savoir qu'il m'attendait chez lui pour, selon lui, "notre petit plaisir qui m'a beaucoup manqué". Enfin j'ai le mystère Jean-Paul car je suis un peu perplexe. J'avais eu l'impression très nette, après la nuit où je l'avais déniaisé, qu'il s'était attaché à moi, il avait l'air tellement heureux d'avoir franchi ce pas décisif. Or cela fait maintenant presque une semaine que je n'ai pas de nouvelles alors que je m'attendais à ce qu'il recherche ma compagnie, ne serait-ce que pour approfondir ses connaissances. Hier, un peu inquiet, je suis passé à son appartement, j'ai longuement sonné et j'ai profité de l'arrivée d'un habitant pour entrer dans l'immeuble. Rien n'y fit, j'eus beau actionner à plusieurs reprises la sonnette, coller mon oreille contre la porte de son appartement pour essayer d'entendre un bruit quelconque, rien sinon le silence et ma déception car je m'étais mis à l'apprécier mon Jean-Paul et je voulais également peaufiner son apprentissage de la sexualité masculine.
Et demain, serait-il là chez Armand ou allait-il se rebiffer ce qui me paraissait peu probable car son oncle le tenait par les finances, un peu comme moi du reste… Si j'étais seul, qu'allais-je faire, comment devrais-je me conduire ?
Moi qui jusqu'à il y a peu menais une petite vie bien rangée, presque routinière, je sentais que j'étais en train de perdre le contrôle des événements. Il fallait donc que je me reprenne et réagisse. Le plus important dans l'immédiat, c'était d'affronter Armand, que je sois seul ou avec Jean-Paul.
Mais avant cette confrontation j'eus une demande de Gaspard, mon chaud lapin et pourtant si timide. Il y avait longtemps qu'il n'avait plus fait appel à mes services et c'est avec un certain plaisir que je me suis rendu chez lui. Comme toujours, il voulait que je le déshabille très lentement et avec une grande sensualité, que je procède à de furtifs attouchements qui doivent paraître involontaires. Mais nouveauté, alors qu'auparavant il se laissait faire, là il adopta le rôle d'un homme hétéro qui ne veut pas se laisser toucher mais qui fait comprendre qu'il en meurt d'envie. Cala prolongea évidemment notre jeu car il tenait bien son nouveau rôle et je dois reconnaître que cela m'émoustillait au point qu'il remarqua la bosse au bas de mon ventre. Notre dialogue se poursuivait, je sentais toutefois qu'il résistait moins au point que je réussis à le dépouiller de son infâme et ample caleçon en toile brute. Toujours dans notre jeu, je me moquais de lui tout en profitant de le caresser. D'habitude, tout s'arrêtait à ce moment où il expulsait sa semence malgré son manque d'érection, poussait un grand soupir de satisfaction, s'endormait ce qui me permettait de le quitter.
Ce soir, il y eut un grand changement : son sexe était parfaitement bandé, il se montrait entreprenant en plongeant ses mains dans mon boxer, jouant avec mes deux boules, glissant sa main entre mes fesses et même en tentant d'explorer ma petite rondelle. À ce moment, plusieurs puissants jets se répandirent sur nos deux corps pendant que je m'épanchais dans mon sous-vêtement. Surpris l'un et l'autre, nous éclatâmes de rire et il me révéla "Ah ! le viagra, c'est quand même vachement efficace !"
Deux soir plus tard j'étais chez Armand qui, contrairement à nos usages, me reçut dans son salon dans une élégante tenue estivale. Sur la table basse, une bouteille de Champagne, deux flûtes et plusieurs assiettes pour accompagner notre boisson. Très cérémonieusement, nous parlâmes de choses et autres, il me raconta ses vacances à bord d'un yacht appartement à l'un de ses amis, très riche me dit-il, et des soirées auxquelles il participa mais qui étaient tristes à pleurer à moins de se soûler ce qu'il évitait toujours.
Brusquement, il me regarda dans les yeux
- Où est Jean-Paul, son téléphone ne répond pas, sa concierge m'a dit qu'il était absent depuis un certain temps déjà et qu'elle ignorait où il se trouvait.
- Aucune idée, j'ai également constaté son absence…
- Ah ! tu l'as vu en dehors de nos petites soirées ?
En une fraction de seconde, j'ai décidé de tout lui raconter, depuis notre rencontre imprévue sur la plage et tout ce qui avait suivi, y-compris le fait que Jean-Paul n'était plus puceau. Je m'attendais à une réaction brutale mais son visage ridé s'éclaircit par un sourire amusé, presque affectueux
- Alors tu es enfin parvenu à faire de lui un homme, quelle comédie il a fallu jouer ! Et pour finir ce ne sont pas mes machinations qui ont obtenu ce résultat mais le hasard d'une rencontre !
- Quoi, c'était un complot que vous aviez monté, en jouant avec moi ? Vous êtes dégueulasses, je m'en vais et je me levais pour partir
- Antoine, écoute-moi, ce n'était peut-être pas très malin mais un de mes amis m'avait confié que tu étais très doué et tu lui avais fait retrouver un certain plaisir. Je me suis dit que tu arriverais à vaincre son refus et j'ai manigancé toute une histoire pour qu'il accepte de rentrer dans mon jeu. Ce que je n'avais pas prévu c'est que c'est d'abord moi qui ai été pris dans les mailles : ton corps est tellement attirant…
Armand avait un charme exceptionnel, il le savait et savait en jouer. Et moi, j'appréciais non seulement les hommes, mais plus particulièrement ceux d'un âge certain et malgré son âge, il avait encore un corps ferme et très soigné, il n'avait pas de ventre bedonnant, sa toison donnait l'impression d'être entretenue par un expert. Lorsque Jean-Paul s'approchait de lui et s'emparait de son sexe qu'il manipulait, rapidement il poussait un râle de plaisir orgasmique mais sans éjaculation de sperme.
Alors qu'Armand continuait à parler de Jean-Paul et de son souhait qu'il avait de l'amener à la sexualité, je me pris à sourire en envisageant de transférer sur le vieil homme l'ambition, réussie pour Jean-Paul, de l'amener par de savants massages et manipulations diverses à avoir, une fois encore, la satisfaction d'expulser sa semence.
Je me levais de mon fauteuil qui lui faisait face, je servis le champagne et je me rassis mais, cette fois, à côté de lui, tout contre lui. En heurtant nos verres avant de les porter à notre bouche, je lui fis un petit clin d'œil. Armand avait l'esprit toujours vif, il saisit immédiatement la signification de ce signal et je sentis sa jambe qui s'appuya précisément contre la mienne. La bouteille avait été suivie d'une deuxième, une de mes mains étaient dans son caleçon, l'autre vagabondait au gré des circonstances. Je portais un bermuda sans ceinture ce qui avait facilité l'intromission d'un bras d'Armand dans le bas de mon dos ce qui me fit comprendre que l'homme avait une grande expérience car il exerçait une légère rotation à proximité immédiate de ma rondelle que je sentais tout excitée. Ma main dans son caleçon était mouillée à force de caresser le gland, un gland qui était en train de prendre un volume qu'il n'avait plus eu depuis longtemps.
Depuis un moment j'avais découvert la douceur du matelas de son lit qui s'alliait à la douceur des caresses qu'il exerçait sur mon corps devenu super sensible alors que mon slip était très bas sur mes jambes. Armand regardait mon pénis bandé à fond, brillant de liquide précurseur avec, me semble-t-il, une certaine envie qu'il n'osait pas assouvir. Je sentais que je n'allais pas pouvoir résister très longtemps et que ce n'est plus moi qui menais le bal comme je l'avais prévu mais que j'étais devenu le jouet combien plaisant de cet homme, que… Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! C'est alors que je ressentis cette montée du plaisir que je connaissais bien mais qui jusqu'à lors me laissait généralement totalement indifférent. J'avais pris l'habitude de simuler un plaisir que je n'éprouvais plus sinon pour inciter mes clients à me payer grassement, et cela marchait !
Une deuxième vague était en train de se préparer et… AAAAAAAhhhhhhhhhhhhhh sans que je me touche, par la seule volonté d'Armand, je ressentis ce que je croyais avoir complètement oublié, le plaisir d'un acte d'amour librement consenti. Armand avait une mine réjouie, il étalait le sperme que j'avais projeté sur ma poitrine et portait sa main sur mon sexe toujours en érection, comme s'il voulait le pommader. À mon tour je portais ma main sur son membre que j'enduisis consciencieusement de ma propre semence. Je regardais Armand qui avait les yeux à moitié fermés, je le sentais heureux alors même que son sexe perdait rapidement de sa raideur.
Ce soir-là, je dormis non seulement chez Armand mais avec lui, dans son grand lit. Je dormis nu car bien sûr je n'avais rien pris avec moi. Il portait un pyjama en soie, presque transparent qui ne laissait rien voir et qui pourtant permettait sans peine d'imaginer ce qui se trouvait sous le tissus.
J'ai toujours trouvé que ce qui est caché est beaucoup plus excitant que la vision de l'objet lui-même. Je me souviens que dans mon enfance, le moment que je préférais lorsque je recevais un cadeau c'était lorsqu'il y avait un volumineux emballage. La découverte du jouet me décevait régulièrement. Il en était de même du corps d'un homme : rien ne m'excitait plus que les formes qui se dessinaient sous le tissu d'un slip, cette lente déformation du tissu consécutive à la progression de l'érection, l'apparition des taches humides… Les fesses ne me paraissaient jamais aussi bien mises en valeur que lorsqu'elles se cachaient sous le tissus tendu du boxer tout en laissant deviner l'ombre de la raie. Lorsque l'homme exhibait, généralement fièrement, son intégrale nudité, le rêve n'était plus permis, la réalité s'étalait crûment au regard. Un sexe, même très beau restait un sexe, presque utilitaire ; les testicules se montraient tels qu'ils étaient ; même la petite rondelle d'amour était souvent décevante si elle n'était pas totalement imberbe et de la même couleur que la peau qui l'encadre.
Donc j'étais nu et Armand, avec son vêtement de nuit, cachait ses mystères et c'était bien ainsi.
J'avais très bien dormi, dans un lit moelleux qui se pavanait dans une vaste chambre, je sentais une odeur de café et de pain grillé. Mes sens avaient été satisfaits, certes par une personne âgée mais qui comblait ce handicap par l'expérience des points sensibles du corps. J'avais donc tout lieu d'être relax et d'envisager mon avenir avec une certaine tranquillité. Et pourtant, je me sentais envahi par une sorte de malaise indéfinissable qui m'empêchait de profiter du moment présent. Je pensais à Jean-Paul en me demandant ce qu'il faisait sans arriver à cerner cette question car toutes les possibilités s'ouvraient à lui mais ce n'était pas le motif la gêne que je sentais autour de moi. Ma relation avec Armand pour s'être éclaircie ne pouvait qu'être superficielle et temporaire car la mise en scène avec son neveux pesait d'un poids trop lourd dans mon esprit, même si c'était soi-disant pour la bonne cause ce dont je n'étais pas vraiment persuadé : ce qu'il avait fait avec le petit-fils de son frère était trop crade et avait duré beaucoup trop longtemps. Mes activités rétribuées avec mes petits vieux n'étaient certes pas glorieuses mais cela s'apparentait à une nécessité financière vitale, à un cas de force majeure et donc je n'avais aucun remord.
Et pourtant, il y avait quelque chose qui me turlupinait et ce quelque chose, je le sentais, allait jouer un rôle essentiel dans mon existence.
Le déjeuner avait été excellent et le café extrafort n'avait pas empêché une douce somnolence de se manifester aussi j'allais dans la chambre d'Armand pour m'allonger un moment et, en fait, je me suis rapidement endormi.
Armand m'avait raconté que mon sommeil avait été tourmenté, je parlais sans que cela soit compréhensible mis à part de nombreux ho et ah qui témoignaient d'un intense étonnement. À un moment donné j'ai tout à la fois poussé un cris de surprise, j'ai violemment éjaculé et j'ai prononcé un mot, Cé…, qui m'a réveillé. J'étais alors tout sourire, j'avais trouvé ce qui me gênait. Armand me regardait sans rien comprendre et c'est à ce moment que je lui ai annoncé "Merci pour tout, il faut que je parte en voyage". Il eut beau questionner, presque menacer, rien n'y fit, je ne dévoilais rien. Je n'aurais du reste rien pu dire car tout était encore flou dans ma tête, je savais juste qu'il fallait que je parte, sans tarder.
La SNCF était, comme par hasard en grève, les trains étaient bondés, les files d'attente aux guichets étaient sans fin, le billet qui m'avait été délivré n'était pas celui que je voulais et je ne m'en aperçus que lorsque je voulus pénétrer sur le quai. J'attendis donc de nouveau, toujours aussi longtemps et c'est finalement après plus de vingt-quatre heures de trains et trois changements que je parvins à destination, dans un état second dû à la fatigue et à la faim mais surtout au flou qui entourait ma destination finale. Ce fut la fraicheur matinale qui me réveilla, j'ouvris tout grand les yeux, je n'en revenais pas. Je mis mon bagage en consigne, j'achetais un sac et quelques provisions et, tout naturellement, je me mis en marche.
La montée était rude, le chemin était caillouteux, mon corps ruisselait de transpiration car le soleil dardait ses rayons sans aucun ménagement. J'avais dépassé la limite des sapins et la nuit commençait à tomber, j'étais épuisé mais je savais qu'il fallait absolument que je continue à aller de l'avant alors même que mon esprit refusait de me dire où j'allais quand bien même que j'avais l'impression de ne pas être en terrain inconnu. Soudain, au détour du sentier, je vis une lumière à quelques mètres de moi et une fumée qui sortait de la cheminée. Un chien aboya, une petite porte s'ouvrit et un homme apparu. À cet instant même, je sus non seulement où j'étais mais également qui était l'homme sur le seuil de porte. Le choc était trop grand, l'émotion trop violente : c'est le moment que mon corps choisit pour perdre connaissance.
Et, il y a le problème de la relation pernicieuse entre Jean-Paul, son oncle et moi-même. Armand, l'oncle, m'a fait savoir qu'il m'attendait chez lui pour, selon lui, "notre petit plaisir qui m'a beaucoup manqué". Enfin j'ai le mystère Jean-Paul car je suis un peu perplexe. J'avais eu l'impression très nette, après la nuit où je l'avais déniaisé, qu'il s'était attaché à moi, il avait l'air tellement heureux d'avoir franchi ce pas décisif. Or cela fait maintenant presque une semaine que je n'ai pas de nouvelles alors que je m'attendais à ce qu'il recherche ma compagnie, ne serait-ce que pour approfondir ses connaissances. Hier, un peu inquiet, je suis passé à son appartement, j'ai longuement sonné et j'ai profité de l'arrivée d'un habitant pour entrer dans l'immeuble. Rien n'y fit, j'eus beau actionner à plusieurs reprises la sonnette, coller mon oreille contre la porte de son appartement pour essayer d'entendre un bruit quelconque, rien sinon le silence et ma déception car je m'étais mis à l'apprécier mon Jean-Paul et je voulais également peaufiner son apprentissage de la sexualité masculine.
Et demain, serait-il là chez Armand ou allait-il se rebiffer ce qui me paraissait peu probable car son oncle le tenait par les finances, un peu comme moi du reste… Si j'étais seul, qu'allais-je faire, comment devrais-je me conduire ?
Moi qui jusqu'à il y a peu menais une petite vie bien rangée, presque routinière, je sentais que j'étais en train de perdre le contrôle des événements. Il fallait donc que je me reprenne et réagisse. Le plus important dans l'immédiat, c'était d'affronter Armand, que je sois seul ou avec Jean-Paul.
Mais avant cette confrontation j'eus une demande de Gaspard, mon chaud lapin et pourtant si timide. Il y avait longtemps qu'il n'avait plus fait appel à mes services et c'est avec un certain plaisir que je me suis rendu chez lui. Comme toujours, il voulait que je le déshabille très lentement et avec une grande sensualité, que je procède à de furtifs attouchements qui doivent paraître involontaires. Mais nouveauté, alors qu'auparavant il se laissait faire, là il adopta le rôle d'un homme hétéro qui ne veut pas se laisser toucher mais qui fait comprendre qu'il en meurt d'envie. Cala prolongea évidemment notre jeu car il tenait bien son nouveau rôle et je dois reconnaître que cela m'émoustillait au point qu'il remarqua la bosse au bas de mon ventre. Notre dialogue se poursuivait, je sentais toutefois qu'il résistait moins au point que je réussis à le dépouiller de son infâme et ample caleçon en toile brute. Toujours dans notre jeu, je me moquais de lui tout en profitant de le caresser. D'habitude, tout s'arrêtait à ce moment où il expulsait sa semence malgré son manque d'érection, poussait un grand soupir de satisfaction, s'endormait ce qui me permettait de le quitter.
Ce soir, il y eut un grand changement : son sexe était parfaitement bandé, il se montrait entreprenant en plongeant ses mains dans mon boxer, jouant avec mes deux boules, glissant sa main entre mes fesses et même en tentant d'explorer ma petite rondelle. À ce moment, plusieurs puissants jets se répandirent sur nos deux corps pendant que je m'épanchais dans mon sous-vêtement. Surpris l'un et l'autre, nous éclatâmes de rire et il me révéla "Ah ! le viagra, c'est quand même vachement efficace !"
Deux soir plus tard j'étais chez Armand qui, contrairement à nos usages, me reçut dans son salon dans une élégante tenue estivale. Sur la table basse, une bouteille de Champagne, deux flûtes et plusieurs assiettes pour accompagner notre boisson. Très cérémonieusement, nous parlâmes de choses et autres, il me raconta ses vacances à bord d'un yacht appartement à l'un de ses amis, très riche me dit-il, et des soirées auxquelles il participa mais qui étaient tristes à pleurer à moins de se soûler ce qu'il évitait toujours.
Brusquement, il me regarda dans les yeux
- Où est Jean-Paul, son téléphone ne répond pas, sa concierge m'a dit qu'il était absent depuis un certain temps déjà et qu'elle ignorait où il se trouvait.
- Aucune idée, j'ai également constaté son absence…
- Ah ! tu l'as vu en dehors de nos petites soirées ?
En une fraction de seconde, j'ai décidé de tout lui raconter, depuis notre rencontre imprévue sur la plage et tout ce qui avait suivi, y-compris le fait que Jean-Paul n'était plus puceau. Je m'attendais à une réaction brutale mais son visage ridé s'éclaircit par un sourire amusé, presque affectueux
- Alors tu es enfin parvenu à faire de lui un homme, quelle comédie il a fallu jouer ! Et pour finir ce ne sont pas mes machinations qui ont obtenu ce résultat mais le hasard d'une rencontre !
- Quoi, c'était un complot que vous aviez monté, en jouant avec moi ? Vous êtes dégueulasses, je m'en vais et je me levais pour partir
- Antoine, écoute-moi, ce n'était peut-être pas très malin mais un de mes amis m'avait confié que tu étais très doué et tu lui avais fait retrouver un certain plaisir. Je me suis dit que tu arriverais à vaincre son refus et j'ai manigancé toute une histoire pour qu'il accepte de rentrer dans mon jeu. Ce que je n'avais pas prévu c'est que c'est d'abord moi qui ai été pris dans les mailles : ton corps est tellement attirant…
Armand avait un charme exceptionnel, il le savait et savait en jouer. Et moi, j'appréciais non seulement les hommes, mais plus particulièrement ceux d'un âge certain et malgré son âge, il avait encore un corps ferme et très soigné, il n'avait pas de ventre bedonnant, sa toison donnait l'impression d'être entretenue par un expert. Lorsque Jean-Paul s'approchait de lui et s'emparait de son sexe qu'il manipulait, rapidement il poussait un râle de plaisir orgasmique mais sans éjaculation de sperme.
Alors qu'Armand continuait à parler de Jean-Paul et de son souhait qu'il avait de l'amener à la sexualité, je me pris à sourire en envisageant de transférer sur le vieil homme l'ambition, réussie pour Jean-Paul, de l'amener par de savants massages et manipulations diverses à avoir, une fois encore, la satisfaction d'expulser sa semence.
Je me levais de mon fauteuil qui lui faisait face, je servis le champagne et je me rassis mais, cette fois, à côté de lui, tout contre lui. En heurtant nos verres avant de les porter à notre bouche, je lui fis un petit clin d'œil. Armand avait l'esprit toujours vif, il saisit immédiatement la signification de ce signal et je sentis sa jambe qui s'appuya précisément contre la mienne. La bouteille avait été suivie d'une deuxième, une de mes mains étaient dans son caleçon, l'autre vagabondait au gré des circonstances. Je portais un bermuda sans ceinture ce qui avait facilité l'intromission d'un bras d'Armand dans le bas de mon dos ce qui me fit comprendre que l'homme avait une grande expérience car il exerçait une légère rotation à proximité immédiate de ma rondelle que je sentais tout excitée. Ma main dans son caleçon était mouillée à force de caresser le gland, un gland qui était en train de prendre un volume qu'il n'avait plus eu depuis longtemps.
Depuis un moment j'avais découvert la douceur du matelas de son lit qui s'alliait à la douceur des caresses qu'il exerçait sur mon corps devenu super sensible alors que mon slip était très bas sur mes jambes. Armand regardait mon pénis bandé à fond, brillant de liquide précurseur avec, me semble-t-il, une certaine envie qu'il n'osait pas assouvir. Je sentais que je n'allais pas pouvoir résister très longtemps et que ce n'est plus moi qui menais le bal comme je l'avais prévu mais que j'étais devenu le jouet combien plaisant de cet homme, que… Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! C'est alors que je ressentis cette montée du plaisir que je connaissais bien mais qui jusqu'à lors me laissait généralement totalement indifférent. J'avais pris l'habitude de simuler un plaisir que je n'éprouvais plus sinon pour inciter mes clients à me payer grassement, et cela marchait !
Une deuxième vague était en train de se préparer et… AAAAAAAhhhhhhhhhhhhhh sans que je me touche, par la seule volonté d'Armand, je ressentis ce que je croyais avoir complètement oublié, le plaisir d'un acte d'amour librement consenti. Armand avait une mine réjouie, il étalait le sperme que j'avais projeté sur ma poitrine et portait sa main sur mon sexe toujours en érection, comme s'il voulait le pommader. À mon tour je portais ma main sur son membre que j'enduisis consciencieusement de ma propre semence. Je regardais Armand qui avait les yeux à moitié fermés, je le sentais heureux alors même que son sexe perdait rapidement de sa raideur.
Ce soir-là, je dormis non seulement chez Armand mais avec lui, dans son grand lit. Je dormis nu car bien sûr je n'avais rien pris avec moi. Il portait un pyjama en soie, presque transparent qui ne laissait rien voir et qui pourtant permettait sans peine d'imaginer ce qui se trouvait sous le tissus.
J'ai toujours trouvé que ce qui est caché est beaucoup plus excitant que la vision de l'objet lui-même. Je me souviens que dans mon enfance, le moment que je préférais lorsque je recevais un cadeau c'était lorsqu'il y avait un volumineux emballage. La découverte du jouet me décevait régulièrement. Il en était de même du corps d'un homme : rien ne m'excitait plus que les formes qui se dessinaient sous le tissu d'un slip, cette lente déformation du tissu consécutive à la progression de l'érection, l'apparition des taches humides… Les fesses ne me paraissaient jamais aussi bien mises en valeur que lorsqu'elles se cachaient sous le tissus tendu du boxer tout en laissant deviner l'ombre de la raie. Lorsque l'homme exhibait, généralement fièrement, son intégrale nudité, le rêve n'était plus permis, la réalité s'étalait crûment au regard. Un sexe, même très beau restait un sexe, presque utilitaire ; les testicules se montraient tels qu'ils étaient ; même la petite rondelle d'amour était souvent décevante si elle n'était pas totalement imberbe et de la même couleur que la peau qui l'encadre.
Donc j'étais nu et Armand, avec son vêtement de nuit, cachait ses mystères et c'était bien ainsi.
J'avais très bien dormi, dans un lit moelleux qui se pavanait dans une vaste chambre, je sentais une odeur de café et de pain grillé. Mes sens avaient été satisfaits, certes par une personne âgée mais qui comblait ce handicap par l'expérience des points sensibles du corps. J'avais donc tout lieu d'être relax et d'envisager mon avenir avec une certaine tranquillité. Et pourtant, je me sentais envahi par une sorte de malaise indéfinissable qui m'empêchait de profiter du moment présent. Je pensais à Jean-Paul en me demandant ce qu'il faisait sans arriver à cerner cette question car toutes les possibilités s'ouvraient à lui mais ce n'était pas le motif la gêne que je sentais autour de moi. Ma relation avec Armand pour s'être éclaircie ne pouvait qu'être superficielle et temporaire car la mise en scène avec son neveux pesait d'un poids trop lourd dans mon esprit, même si c'était soi-disant pour la bonne cause ce dont je n'étais pas vraiment persuadé : ce qu'il avait fait avec le petit-fils de son frère était trop crade et avait duré beaucoup trop longtemps. Mes activités rétribuées avec mes petits vieux n'étaient certes pas glorieuses mais cela s'apparentait à une nécessité financière vitale, à un cas de force majeure et donc je n'avais aucun remord.
Et pourtant, il y avait quelque chose qui me turlupinait et ce quelque chose, je le sentais, allait jouer un rôle essentiel dans mon existence.
Le déjeuner avait été excellent et le café extrafort n'avait pas empêché une douce somnolence de se manifester aussi j'allais dans la chambre d'Armand pour m'allonger un moment et, en fait, je me suis rapidement endormi.
Armand m'avait raconté que mon sommeil avait été tourmenté, je parlais sans que cela soit compréhensible mis à part de nombreux ho et ah qui témoignaient d'un intense étonnement. À un moment donné j'ai tout à la fois poussé un cris de surprise, j'ai violemment éjaculé et j'ai prononcé un mot, Cé…, qui m'a réveillé. J'étais alors tout sourire, j'avais trouvé ce qui me gênait. Armand me regardait sans rien comprendre et c'est à ce moment que je lui ai annoncé "Merci pour tout, il faut que je parte en voyage". Il eut beau questionner, presque menacer, rien n'y fit, je ne dévoilais rien. Je n'aurais du reste rien pu dire car tout était encore flou dans ma tête, je savais juste qu'il fallait que je parte, sans tarder.
La SNCF était, comme par hasard en grève, les trains étaient bondés, les files d'attente aux guichets étaient sans fin, le billet qui m'avait été délivré n'était pas celui que je voulais et je ne m'en aperçus que lorsque je voulus pénétrer sur le quai. J'attendis donc de nouveau, toujours aussi longtemps et c'est finalement après plus de vingt-quatre heures de trains et trois changements que je parvins à destination, dans un état second dû à la fatigue et à la faim mais surtout au flou qui entourait ma destination finale. Ce fut la fraicheur matinale qui me réveilla, j'ouvris tout grand les yeux, je n'en revenais pas. Je mis mon bagage en consigne, j'achetais un sac et quelques provisions et, tout naturellement, je me mis en marche.
La montée était rude, le chemin était caillouteux, mon corps ruisselait de transpiration car le soleil dardait ses rayons sans aucun ménagement. J'avais dépassé la limite des sapins et la nuit commençait à tomber, j'étais épuisé mais je savais qu'il fallait absolument que je continue à aller de l'avant alors même que mon esprit refusait de me dire où j'allais quand bien même que j'avais l'impression de ne pas être en terrain inconnu. Soudain, au détour du sentier, je vis une lumière à quelques mètres de moi et une fumée qui sortait de la cheminée. Un chien aboya, une petite porte s'ouvrit et un homme apparu. À cet instant même, je sus non seulement où j'étais mais également qui était l'homme sur le seuil de porte. Le choc était trop grand, l'émotion trop violente : c'est le moment que mon corps choisit pour perdre connaissance.