Chapitre 21
Le lendemain, à la surface.
Evran arrive dans le hameau, en se demandant ce que Justin peut bien y faire. Cette histoire est de plus en plus tordue, car le Terrien n'est pas censé connaître l'existence de cet endroit. De plus, les empreintes humaines ont été remplacées par des traces de dinosaure bien plus grandes que les siennes.
Serait-il sous l'influence du mystérieux capitaine John ? Si tel est le cas, il faudra redoubler de prudence.
Curieusement, personne ne vient l'accueillir lors de son arrivée dans le petit hameau, comme c'est pourtant la coutume. Visiblement, les habitants d'ici sont moins commodes qu'à Syl.
C'est même bien pire que ce qu'il imaginait. Au fur et à mesure qu'avance Evran, il se rend compte que tous vaquent à leurs occupations, sans même le regarder. Cet accueil, s'il n'est pas ouvertement hostile, n'est pas vraiment encourageant, ni rassurant.
Étant affamé par sa longue route, il se dirige assez naturellement vers l'auberge. L'autochtone est surpris du silence presque morbide qui y règne et de la terrible langueur de cet endroit. Une dizaine de personnes mangent, boivent, ou jouent mais sans aucun entrain. Comme s'il s'agissait de fantômes essayant de se faire passer pour des vivants, sans grand succès.
- Monsieur ?
- Hmm... ? répond l'aubergiste, complètement apathique.
- Je voudrais un repas chaud, s'il vous plaît.
- Tout de suite...
Vu sa démarche et ses yeux mi-clos, il est évident qu'Evran ne va pas manger de sitôt. Plongé dans ses interrogations, le jeune homme s'en va tout de même attendre son repas.
--- --- ---
Non loin, dans une maison confortable.
Nurmiyax est couché contre Thanya, complètement épuisé. Les ébats ont duré toute la nuit, pendant laquelle le valvor est allé de découvertes en découvertes. Les seules pauses qu'ils se sont accordé étaient employées à déblayer un peu la caverne, afin d'accéder facilement à tous les cocons lorsque le moment sera venu de les réveiller.
Si jusqu'à présent, la sexualité humaine n'était pour lui que le sujet d'une vague curiosité, quelque chose qu'il avait du mal à conceptualiser, ce qu'il vient de vivre change radicalement la donne.
Ses croyances à propos de la race humaine sont en train de vaciller, car il ne compte pas s'arrêter là. C'est la première fois qu'il considère une humaine autrement qu'en un potentiel dîner et le changement lui est agréable.
Ces instants méritent d'être vécus. Lors de cette courte nuit, en comparaison de sa très longue vie, Nurmiyax s'est davantage senti vivre que lors de sa victoire contre son ancien rival. Cependant, il doit prendre garde, car ces pulsions charnelles étant nouvelles pour lui, il se laisse très facilement emporter par un torrent de désir brûlant, qui vient détrôner toute sa raison.
Il se demande, en admirant la superbe jeune femme entièrement dévêtue à ses côtés, comment les humains parviennent à rester maîtres d'eux-mêmes. Comment ne pas répondre à l'appel de sa bouche, ses formes, ses fesses et ses seins ?
Une question d'habitude, sans doute. Il faut dire que le valvor ne dispose de ce corps que depuis quelques jours. Les humains n'ont aucune conscience de leur chance.
- Alors, qu'est-ce que tu penses de ma proposition, maintenant ?
Elle sourit. Nurmiyax n'a jamais rencontré une telle audace de la part d'une humaine. Serait-il possible qu'elles soient toutes comme cela, dans les Terres des Bannis, d'où elle vient ? En tout cas, après une telle expérience partagée avec elle, la réponse à sa question est maintenant on ne peut plus évidente.
- C'est d'accord. Tu pourras rester à mes côtés, en tant que guide. Je donnerai les ordres qu'il faut pour que les autres valvors te laissent en paix.
- Je savais que tu changerais d'avis...
- Par contre... si tu veux vivre longtemps, je te déconseille de parler de ça à d'autres valvors. Ils ne comprendraient pas. Ça sera notre petit secret.
- Entendu, dit-elle, en s'extirpant du lit pour partir à la recherche de son pantalon de cuir.
- Tu es obligée de t'habiller ? sourit le valvor, en se redressant sur le matelas.
Il étend sa conscience autour de lui, afin de vérifier que tout va bien, avant de blêmir.
- Il y a un problème ? demande Thanya, à qui ce changement d'humeur n'échappe pas.
- Oui ! J'ai été suivi par le compagnon de mon hôte ! Je vais m'occuper tout de suite de lui !
- S'il te plaît, laisse-le moi...
- Je... proteste Nurmiyax, avant d'être réduit au silence par un baiser, comme ça devient une manie.
- D'accord, il est à l'auberge mais dépêche-toi ! cède-t-il, pour la deuxième fois.
En se munissant d'une dague à l'aspect peu engageant, elle quitte la demeure, ravie de l'opportunité que le destin lui présente.
Obtenir ce qu'elle veut de Nurmiyax par le biais du sexe, c'est d'une facilité déconcertante. Mais elle est consciente que cela ne durera qu'un temps. Si elle souhaite tirer profit durablement du seigneur valvor et de son armée, elle va devoir gagner sa confiance et son respect.
Quoi de mieux pour cela, que de tuer ses ennemis ?
Le lendemain, à la surface.
Evran arrive dans le hameau, en se demandant ce que Justin peut bien y faire. Cette histoire est de plus en plus tordue, car le Terrien n'est pas censé connaître l'existence de cet endroit. De plus, les empreintes humaines ont été remplacées par des traces de dinosaure bien plus grandes que les siennes.
Serait-il sous l'influence du mystérieux capitaine John ? Si tel est le cas, il faudra redoubler de prudence.
Curieusement, personne ne vient l'accueillir lors de son arrivée dans le petit hameau, comme c'est pourtant la coutume. Visiblement, les habitants d'ici sont moins commodes qu'à Syl.
C'est même bien pire que ce qu'il imaginait. Au fur et à mesure qu'avance Evran, il se rend compte que tous vaquent à leurs occupations, sans même le regarder. Cet accueil, s'il n'est pas ouvertement hostile, n'est pas vraiment encourageant, ni rassurant.
Étant affamé par sa longue route, il se dirige assez naturellement vers l'auberge. L'autochtone est surpris du silence presque morbide qui y règne et de la terrible langueur de cet endroit. Une dizaine de personnes mangent, boivent, ou jouent mais sans aucun entrain. Comme s'il s'agissait de fantômes essayant de se faire passer pour des vivants, sans grand succès.
- Monsieur ?
- Hmm... ? répond l'aubergiste, complètement apathique.
- Je voudrais un repas chaud, s'il vous plaît.
- Tout de suite...
Vu sa démarche et ses yeux mi-clos, il est évident qu'Evran ne va pas manger de sitôt. Plongé dans ses interrogations, le jeune homme s'en va tout de même attendre son repas.
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Non loin, dans une maison confortable.
Nurmiyax est couché contre Thanya, complètement épuisé. Les ébats ont duré toute la nuit, pendant laquelle le valvor est allé de découvertes en découvertes. Les seules pauses qu'ils se sont accordé étaient employées à déblayer un peu la caverne, afin d'accéder facilement à tous les cocons lorsque le moment sera venu de les réveiller.
Si jusqu'à présent, la sexualité humaine n'était pour lui que le sujet d'une vague curiosité, quelque chose qu'il avait du mal à conceptualiser, ce qu'il vient de vivre change radicalement la donne.
Ses croyances à propos de la race humaine sont en train de vaciller, car il ne compte pas s'arrêter là. C'est la première fois qu'il considère une humaine autrement qu'en un potentiel dîner et le changement lui est agréable.
Ces instants méritent d'être vécus. Lors de cette courte nuit, en comparaison de sa très longue vie, Nurmiyax s'est davantage senti vivre que lors de sa victoire contre son ancien rival. Cependant, il doit prendre garde, car ces pulsions charnelles étant nouvelles pour lui, il se laisse très facilement emporter par un torrent de désir brûlant, qui vient détrôner toute sa raison.
Il se demande, en admirant la superbe jeune femme entièrement dévêtue à ses côtés, comment les humains parviennent à rester maîtres d'eux-mêmes. Comment ne pas répondre à l'appel de sa bouche, ses formes, ses fesses et ses seins ?
Une question d'habitude, sans doute. Il faut dire que le valvor ne dispose de ce corps que depuis quelques jours. Les humains n'ont aucune conscience de leur chance.
- Alors, qu'est-ce que tu penses de ma proposition, maintenant ?
Elle sourit. Nurmiyax n'a jamais rencontré une telle audace de la part d'une humaine. Serait-il possible qu'elles soient toutes comme cela, dans les Terres des Bannis, d'où elle vient ? En tout cas, après une telle expérience partagée avec elle, la réponse à sa question est maintenant on ne peut plus évidente.
- C'est d'accord. Tu pourras rester à mes côtés, en tant que guide. Je donnerai les ordres qu'il faut pour que les autres valvors te laissent en paix.
- Je savais que tu changerais d'avis...
- Par contre... si tu veux vivre longtemps, je te déconseille de parler de ça à d'autres valvors. Ils ne comprendraient pas. Ça sera notre petit secret.
- Entendu, dit-elle, en s'extirpant du lit pour partir à la recherche de son pantalon de cuir.
- Tu es obligée de t'habiller ? sourit le valvor, en se redressant sur le matelas.
Il étend sa conscience autour de lui, afin de vérifier que tout va bien, avant de blêmir.
- Il y a un problème ? demande Thanya, à qui ce changement d'humeur n'échappe pas.
- Oui ! J'ai été suivi par le compagnon de mon hôte ! Je vais m'occuper tout de suite de lui !
- S'il te plaît, laisse-le moi...
- Je... proteste Nurmiyax, avant d'être réduit au silence par un baiser, comme ça devient une manie.
- D'accord, il est à l'auberge mais dépêche-toi ! cède-t-il, pour la deuxième fois.
En se munissant d'une dague à l'aspect peu engageant, elle quitte la demeure, ravie de l'opportunité que le destin lui présente.
Obtenir ce qu'elle veut de Nurmiyax par le biais du sexe, c'est d'une facilité déconcertante. Mais elle est consciente que cela ne durera qu'un temps. Si elle souhaite tirer profit durablement du seigneur valvor et de son armée, elle va devoir gagner sa confiance et son respect.
Quoi de mieux pour cela, que de tuer ses ennemis ?