Chapitre 20
Village de Syl.
Anthony s'inquiète sérieusement. Cela fait plusieurs jours qu'il n'a pas revu Justin et Evran a disparu, plus récemment. Fiona le lui reproche ouvertement et se montre de plus en plus désagréable à son égard.
Comme le village est sous la menace des troupes du colonel Melvis, le jeune meurtrier ne peut donc pas partir à sa recherche. Tout ce qu'il connaît de cet homme se résume aux seuls faits qu'il est d'un naturel déroutant, énervant et particulièrement imprévisible. Pas de doute, le seigneur Frégast sait choisir ses colonels.
Le jeune homme est convié chez Gwornal pour organiser au mieux la défense du village.
- Je ne comprends pas... Pourquoi ils n'attaquent toujours pas ? demande Esso, complètement perturbé par la stratégie de leur ennemi.
- Pour deux raisons, je pense. Ils doivent attendre que des troupes supplémentaires se libèrent pour obtenir des renforts, ce qui nous serait fatal.
- Et ?
- J'ai brièvement côtoyé ce Melvis, je pense qu'il nous met la pression. Il aime mettre ses proies sur les nerfs, ce qu'il fait en ce moment lui correspond parfaitement.
- Comment ça ?
- Sa manière de faire démonter le campement de ses hommes, pour le rapprocher du village d'une petite dizaine de mètres chaque jour, tout au plus... Ce n'est pas assez pour nous pousser à l'attaquer mais c'est suffisamment insensé pour semer le doute parmi nous. Il sait qu'on l'espionne, alors il en joue. Tout le monde se demande ce qu'il fabrique et fini par redouter la réponse... Et ça fonctionne très bien. C'est une guerre psychologique, analyse Anthony.
- Vraiment, je ne le comprends pas... C'est vraiment tordu... souffle Esso, perplexe.
- Vous êtes trop gentils pour comprendre... Vous n'avez pas de cinglés, chez vous ?
- Si mais on ne leur permet pas de faire ce qu'ils veulent ! répond Gwornal, plein de bon sens.
- En tout cas, il vaut mieux attaquer dès demain, avant que d'autres n'arrivent, auquel cas nous n'aurons plus la moindre chance.
- Il vaut mieux, en effet. Pourrais-je venir avec vous ? Je connais bien les méthodes employées par ce Melvis.
- Le mieux serait que vous élaboriez ensemble toute la stratégie, tranche l'archonte pour qui l'expérience de Gwornal et les connaissances d'Anthony sont de précieux atouts.
--- --- ---
Nurmila.
Les esclaves creusent, jusqu'à ce que le sol ne s'effondre sous leurs pieds. Nurmiyax sourit, ravi. Il prend soin de verrouiller les portes et de cacher les fenêtres de la bâtisse. Il ne faudrait pas qu'un humain trop curieux vienne tout gâcher maintenant.
Le valvor descend dans le trou et ordonne aux esclaves de remonter pour se soigner, car le choc a été rude et l'un des enfants saigne.
Il tombe un instant en arrêt devant cette véritable forteresse souterraine. Des centaines de cocons valvors gisent ci et là, même si certains ont été ensevelis par des éboulements. Une fois tirée de sa léthargie, cette armée sera sienne.
L'intrusion de Nurmiyax dans la caverne commence à réveiller quelques consciences valvors. Des pensées emplissent la caverne, comme des murmures qui deviennent un bruit de fond.
Il ne s'en inquiète pas, car il sait très bien que même si des esprits s'éveillent, il faut une intervention extérieure pour que le corps d'un valvor puisse sortir de sa stase. Formulé autrement, il faut endommager l'épais cocon à l'apparence peu engageante.
Sur le chemin, un cristal gigantesque et partiellement recouvert de terre est visible. Il est arrondi aux extrémités mais il a une telle profondeur que le valvor est incapable d'en voir la totalité. Le pouvoir qu'il peut déchaîner doit être prodigieux.
Le valvor, toujours en arrêt devant cette merveille de la nature, lève les yeux. Il remarque que le cristal végétal est si haut qu'il soutient à lui seul toute la caverne. Il est miraculeux que les humains n'aient rien découvert, en construisant leurs demeures au-dessus.
Nurmiyax sort de sa contemplation presque religieuse et pose ses paumes dessus, en se concentrant intensément. La sensation d'envergure et de pouvoir lui coupe le souffle. Il peut projeter son esprit partout dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres, bien au-delà de Valtunin ! Capable de percevoir l'ensemble des consciences de cette zone étendue, il part à la collecte d'informations utiles.
Il apprend que la capitale des hommes est maintenant sous la coupe de la Fondation et les Éclairs ont été décimés. La cité est au plus mal à cause d'incessantes attaques d'araignées sauvages.
Nurmiyax fronce les sourcils, interloqué. Il perçoit dans la nature une conscience particulièrement belliqueuse, bien qu'elle soit plutôt animale. Elle semble torturée par une faim dévorante. Visiblement, quelqu'un a libéré Angolliat, l'araignée légendaire, leur Reine.
Une autre curiosité retient son attention. Des centaines de Daukns comme lui se dispersent dans toutes les directions... Et quels Daukns ! Ils sont tous des seigneurs valvors, où au moins de redoutables chefs de guerre. Visiblement, c'est un festival de bonnes nouvelles pour Nurmiyax.
Il apprend également qu'un certain colonel Melvis s'apprête à raser Syl dans les prochaines heures. Le valvor a bien fait de fuir l'endroit, voilà une bonne raison supplémentaire.
Une seule de ces nouvelles nuance légèrement l'euphorie de Nurmiyax. Travek le Pourfendeur, son rival de toujours, fait partie des Daukns qui se sont évadés de Valtunin.
Le seigneur valvor ayant la rancune tenace, il est fort probable qu'il compte se venger de Nurmiyax, qui l'a vaincu et privé de son corps il y a quelques siècles.
Mais peu importe, avec sa nouvelle armée, le vieil ennemi ne pourra plus rien contre lui.
Il ne reste plus qu'une chose à faire : détourner une partie de l'énergie du cristal, afin d'asservir tout le village. Une soixantaine d'esclaves ne sera pas de trop pour bâtir un nouvel empire. De plus, une fois réveillés, les congénères auront certainement faim.
Il est en train de cibler chaque conscience... et se rend compte qu'un humain se trouve juste derrière lui ! C'est pour cette raison que les murmures des esprits valvors se taisent depuis un moment. Les idiots !
En rompant net le lien mental, Nurmiyax bondit sur le côté en dégainant son épée dans un grand mouvement du bras. Une humaine, brune, ayant un peu plus de la vingtaine se trouve face à lui, avec une dague à la main.
- Qui êtes-vous ? demande-elle, avec un calme désarmant.
- Tu ne manques pas d'air ! Pose ton arme, ou je te découpe ! hurle le valvor, qui était à deux doigts de l'infarctus.
- Bien, bien ! obtempère-elle, à la vue de l'épée aiguisée et de l'expression furieuse de son interlocuteur.
- Ça ne va pas de surprendre les gens comme ça ! Tu voulais me tuer ?
- Je vous jure que non... Je m'excuse, j'étais juste curieuse quand je vous ai vu entrer... Mais vous n'êtes pas un humain, n'est-ce pas ?
- Non, je suis un valvor... J'étais dans un Daukn et j'ai berné mon porteur ! dit-il, pas peu fier.
- Que comptez-vous faire ? demande-elle, en contemplant l'armée de cocons.
- Les réveiller et m'emparer de Valtunin pendant que la cité est affaiblie ! Je suis un seigneur, ils m'obéiront. Il suffira de me débarrasser des deux qui sont mieux gradés que moi. C'est étrange, je te trouve assez différente des autres humaines.
Ce dialogue n'est qu'un leurre. Il permet d'occuper la jeune femme pendant que Nurmiyax s'introduit dans ses pensées, de manière parfaitement imperceptible.
- Qu'en savez-vous ?
- Allons, je ne suis pas un inconscient, Thanya. J'ai sondé ton esprit pendant notre petite conversation, explique le valvor, avec un petit rictus aux lèvres.
- Vous devez donc savoir qui je suis ?
- Vous venez de la Cité des Bannis, où vous êtes née. C'est pour cette raison que vous ne portez pas la Marque et que vous ne craignez pas les valvors, qui vivent là-bas parmi les humains.
- Je veux venir avec vous. Votre projet m'intéresse, je pourrais vous aider. J'espionnerais pour vous, je suis humaine.
- Justement, tu n'es qu'une humaine, rien de plus ! Tout ce qui t'intéresse, c'est de récolter quelques-unes des miettes de mon futur butin. Pars maintenant, je serais magnanime pour cette fois ! ordonne-il.
- Je sais me montrer persuasive... Il y a des choses que même les plus grands valvors ignorent... répond-elle mystérieusement, en s'approchant sans crainte.
Il faut dire qu'après avoir consulté ses pensées, Nurmiyax s'est nettement radouci en comprenant que la jeune femme n'est pas une menace pour lui et a baissé son arme.
Avant que le valvor ne puisse la repousser, Thanya lui attrape le visage et plaque ses lèvres pulpeuses contre les siennes, avant de glisser sa langue entre elles. Pas effrayée le moins du monde par la réaction que pourrait avoir le valvor, elle le fait reculer contre le Daukn géant et plaque l'ensemble de son corps contre lui, en glissant ses mains sous ses vêtements. Visiblement, elle sait utiliser ses formes à son avantage.
Nurmiyax est bien trop sidéré pour réagir immédiatement et lorsqu'il comprend ce qui se passe, il est déjà trop tard. Une tension s'empare de son corps et une chaleur se diffusant à grande vitesse l'enivre. C'est à la fois doux, agréable, brûlant et violent.
Qu'est donc cette sensation jusqu'alors inconnue ? le désir, cela ne peut être que ça. Si Nurmiyax ne comprend pas encore tout à fait ce qui lui arrive, il sent néanmoins l'érection presque douloureuse qui lui comprime le boxer depuis quelques secondes.
Quand Thanya se sépare de ses lèvres et recule de quelques pas, en lui laçant un regard ardent, il n'a plus qu'une envie, sauvage, irrépressible.
Lui arracher ses vêtements.
Village de Syl.
Anthony s'inquiète sérieusement. Cela fait plusieurs jours qu'il n'a pas revu Justin et Evran a disparu, plus récemment. Fiona le lui reproche ouvertement et se montre de plus en plus désagréable à son égard.
Comme le village est sous la menace des troupes du colonel Melvis, le jeune meurtrier ne peut donc pas partir à sa recherche. Tout ce qu'il connaît de cet homme se résume aux seuls faits qu'il est d'un naturel déroutant, énervant et particulièrement imprévisible. Pas de doute, le seigneur Frégast sait choisir ses colonels.
Le jeune homme est convié chez Gwornal pour organiser au mieux la défense du village.
- Je ne comprends pas... Pourquoi ils n'attaquent toujours pas ? demande Esso, complètement perturbé par la stratégie de leur ennemi.
- Pour deux raisons, je pense. Ils doivent attendre que des troupes supplémentaires se libèrent pour obtenir des renforts, ce qui nous serait fatal.
- Et ?
- J'ai brièvement côtoyé ce Melvis, je pense qu'il nous met la pression. Il aime mettre ses proies sur les nerfs, ce qu'il fait en ce moment lui correspond parfaitement.
- Comment ça ?
- Sa manière de faire démonter le campement de ses hommes, pour le rapprocher du village d'une petite dizaine de mètres chaque jour, tout au plus... Ce n'est pas assez pour nous pousser à l'attaquer mais c'est suffisamment insensé pour semer le doute parmi nous. Il sait qu'on l'espionne, alors il en joue. Tout le monde se demande ce qu'il fabrique et fini par redouter la réponse... Et ça fonctionne très bien. C'est une guerre psychologique, analyse Anthony.
- Vraiment, je ne le comprends pas... C'est vraiment tordu... souffle Esso, perplexe.
- Vous êtes trop gentils pour comprendre... Vous n'avez pas de cinglés, chez vous ?
- Si mais on ne leur permet pas de faire ce qu'ils veulent ! répond Gwornal, plein de bon sens.
- En tout cas, il vaut mieux attaquer dès demain, avant que d'autres n'arrivent, auquel cas nous n'aurons plus la moindre chance.
- Il vaut mieux, en effet. Pourrais-je venir avec vous ? Je connais bien les méthodes employées par ce Melvis.
- Le mieux serait que vous élaboriez ensemble toute la stratégie, tranche l'archonte pour qui l'expérience de Gwornal et les connaissances d'Anthony sont de précieux atouts.
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Nurmila.
Les esclaves creusent, jusqu'à ce que le sol ne s'effondre sous leurs pieds. Nurmiyax sourit, ravi. Il prend soin de verrouiller les portes et de cacher les fenêtres de la bâtisse. Il ne faudrait pas qu'un humain trop curieux vienne tout gâcher maintenant.
Le valvor descend dans le trou et ordonne aux esclaves de remonter pour se soigner, car le choc a été rude et l'un des enfants saigne.
Il tombe un instant en arrêt devant cette véritable forteresse souterraine. Des centaines de cocons valvors gisent ci et là, même si certains ont été ensevelis par des éboulements. Une fois tirée de sa léthargie, cette armée sera sienne.
L'intrusion de Nurmiyax dans la caverne commence à réveiller quelques consciences valvors. Des pensées emplissent la caverne, comme des murmures qui deviennent un bruit de fond.
Il ne s'en inquiète pas, car il sait très bien que même si des esprits s'éveillent, il faut une intervention extérieure pour que le corps d'un valvor puisse sortir de sa stase. Formulé autrement, il faut endommager l'épais cocon à l'apparence peu engageante.
Sur le chemin, un cristal gigantesque et partiellement recouvert de terre est visible. Il est arrondi aux extrémités mais il a une telle profondeur que le valvor est incapable d'en voir la totalité. Le pouvoir qu'il peut déchaîner doit être prodigieux.
Le valvor, toujours en arrêt devant cette merveille de la nature, lève les yeux. Il remarque que le cristal végétal est si haut qu'il soutient à lui seul toute la caverne. Il est miraculeux que les humains n'aient rien découvert, en construisant leurs demeures au-dessus.
Nurmiyax sort de sa contemplation presque religieuse et pose ses paumes dessus, en se concentrant intensément. La sensation d'envergure et de pouvoir lui coupe le souffle. Il peut projeter son esprit partout dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres, bien au-delà de Valtunin ! Capable de percevoir l'ensemble des consciences de cette zone étendue, il part à la collecte d'informations utiles.
Il apprend que la capitale des hommes est maintenant sous la coupe de la Fondation et les Éclairs ont été décimés. La cité est au plus mal à cause d'incessantes attaques d'araignées sauvages.
Nurmiyax fronce les sourcils, interloqué. Il perçoit dans la nature une conscience particulièrement belliqueuse, bien qu'elle soit plutôt animale. Elle semble torturée par une faim dévorante. Visiblement, quelqu'un a libéré Angolliat, l'araignée légendaire, leur Reine.
Une autre curiosité retient son attention. Des centaines de Daukns comme lui se dispersent dans toutes les directions... Et quels Daukns ! Ils sont tous des seigneurs valvors, où au moins de redoutables chefs de guerre. Visiblement, c'est un festival de bonnes nouvelles pour Nurmiyax.
Il apprend également qu'un certain colonel Melvis s'apprête à raser Syl dans les prochaines heures. Le valvor a bien fait de fuir l'endroit, voilà une bonne raison supplémentaire.
Une seule de ces nouvelles nuance légèrement l'euphorie de Nurmiyax. Travek le Pourfendeur, son rival de toujours, fait partie des Daukns qui se sont évadés de Valtunin.
Le seigneur valvor ayant la rancune tenace, il est fort probable qu'il compte se venger de Nurmiyax, qui l'a vaincu et privé de son corps il y a quelques siècles.
Mais peu importe, avec sa nouvelle armée, le vieil ennemi ne pourra plus rien contre lui.
Il ne reste plus qu'une chose à faire : détourner une partie de l'énergie du cristal, afin d'asservir tout le village. Une soixantaine d'esclaves ne sera pas de trop pour bâtir un nouvel empire. De plus, une fois réveillés, les congénères auront certainement faim.
Il est en train de cibler chaque conscience... et se rend compte qu'un humain se trouve juste derrière lui ! C'est pour cette raison que les murmures des esprits valvors se taisent depuis un moment. Les idiots !
En rompant net le lien mental, Nurmiyax bondit sur le côté en dégainant son épée dans un grand mouvement du bras. Une humaine, brune, ayant un peu plus de la vingtaine se trouve face à lui, avec une dague à la main.
- Qui êtes-vous ? demande-elle, avec un calme désarmant.
- Tu ne manques pas d'air ! Pose ton arme, ou je te découpe ! hurle le valvor, qui était à deux doigts de l'infarctus.
- Bien, bien ! obtempère-elle, à la vue de l'épée aiguisée et de l'expression furieuse de son interlocuteur.
- Ça ne va pas de surprendre les gens comme ça ! Tu voulais me tuer ?
- Je vous jure que non... Je m'excuse, j'étais juste curieuse quand je vous ai vu entrer... Mais vous n'êtes pas un humain, n'est-ce pas ?
- Non, je suis un valvor... J'étais dans un Daukn et j'ai berné mon porteur ! dit-il, pas peu fier.
- Que comptez-vous faire ? demande-elle, en contemplant l'armée de cocons.
- Les réveiller et m'emparer de Valtunin pendant que la cité est affaiblie ! Je suis un seigneur, ils m'obéiront. Il suffira de me débarrasser des deux qui sont mieux gradés que moi. C'est étrange, je te trouve assez différente des autres humaines.
Ce dialogue n'est qu'un leurre. Il permet d'occuper la jeune femme pendant que Nurmiyax s'introduit dans ses pensées, de manière parfaitement imperceptible.
- Qu'en savez-vous ?
- Allons, je ne suis pas un inconscient, Thanya. J'ai sondé ton esprit pendant notre petite conversation, explique le valvor, avec un petit rictus aux lèvres.
- Vous devez donc savoir qui je suis ?
- Vous venez de la Cité des Bannis, où vous êtes née. C'est pour cette raison que vous ne portez pas la Marque et que vous ne craignez pas les valvors, qui vivent là-bas parmi les humains.
- Je veux venir avec vous. Votre projet m'intéresse, je pourrais vous aider. J'espionnerais pour vous, je suis humaine.
- Justement, tu n'es qu'une humaine, rien de plus ! Tout ce qui t'intéresse, c'est de récolter quelques-unes des miettes de mon futur butin. Pars maintenant, je serais magnanime pour cette fois ! ordonne-il.
- Je sais me montrer persuasive... Il y a des choses que même les plus grands valvors ignorent... répond-elle mystérieusement, en s'approchant sans crainte.
Il faut dire qu'après avoir consulté ses pensées, Nurmiyax s'est nettement radouci en comprenant que la jeune femme n'est pas une menace pour lui et a baissé son arme.
Avant que le valvor ne puisse la repousser, Thanya lui attrape le visage et plaque ses lèvres pulpeuses contre les siennes, avant de glisser sa langue entre elles. Pas effrayée le moins du monde par la réaction que pourrait avoir le valvor, elle le fait reculer contre le Daukn géant et plaque l'ensemble de son corps contre lui, en glissant ses mains sous ses vêtements. Visiblement, elle sait utiliser ses formes à son avantage.
Nurmiyax est bien trop sidéré pour réagir immédiatement et lorsqu'il comprend ce qui se passe, il est déjà trop tard. Une tension s'empare de son corps et une chaleur se diffusant à grande vitesse l'enivre. C'est à la fois doux, agréable, brûlant et violent.
Qu'est donc cette sensation jusqu'alors inconnue ? le désir, cela ne peut être que ça. Si Nurmiyax ne comprend pas encore tout à fait ce qui lui arrive, il sent néanmoins l'érection presque douloureuse qui lui comprime le boxer depuis quelques secondes.
Quand Thanya se sépare de ses lèvres et recule de quelques pas, en lui laçant un regard ardent, il n'a plus qu'une envie, sauvage, irrépressible.
Lui arracher ses vêtements.