19-08-2020, 10:42 AM
Nous avions pris le dernier tram et le dernier bus pour rentrer. Il était déjà assez tard, nous allions rentrer vers minuit et demi.
Une fois arrivés à la maison, nous avions décidé d’aller dormir, il se faisait tard et nous étions fatigués de cette journée.
Nous avions pris notre douche avant d’aller dans la chambre. Nous nous étions mis au lit et nous en avions profité pour nous embrasser langoureusement. Puis nous nous étions mis chacun d’un côté du lit pour dormir. Jacques et moi étions morts de fatigue.
C’est donc vers les neuf heures du matin que j’avais ouvert un œil. Jacques était là, couché à côté de moi. Il dormait encore. Je le regardait dormir. Il avait l’air heureux, il avait comme un sourire angélique, c’est comme s’il savourait d’être là près de moi. J’avais envie de le serrer dans mes bras, je voulais l’aimer, je voulais lui faire l’amour, mais il fallait qu’on prenne son temps. Ensuite j’avais posé mes lèvres sur les siennes. Je lui donnais des petits bisous. Après quelques minutes de ce traitement assez sensuel, mon Jacques avait ouvert les yeux. J’avais alors reposé mes lèvres sur les siennes et nous nous étions embrassés. Nos langues n’avaient pas tardé à trouver le chemin pour se titiller, pour se rencontrer, se séparer et ensuite danser ensemble dans nos bouches soudées.
Nos mains elles aussi s’étaient aventurées à caresser nos corps. Elles voyageaient où bon leur semble. Enfin, comme de bien entendu elles s’étaient arrêtées au niveau de nos appendices virils. J’avais masturbé le membre dressé de mon ami. Lui de son côté me rendait mes caresses. Nous nous branlions mutuellement comme nous l’avions fait plusieurs fois déjà. Puis j’avais repris le dessus, j’avais commencé à descendre le long de son torse en léchant ses tétons, son nombril pour finalement venir donner un baiser sur son gland déjà humide. Après, Jacques avait de même et nous étions retrouvés tête bêche en vue de nous gouter mutuellement. J’avais pris entre mes lèvres le membre bandé de mon amour. Je m’appliquais à lui donner de sensations en variant la pression sur sa colonne de chair, en faisant des mouvements de va et vient en alternant les mouvements rapides et lents. Jacques avait lui aussi sa technique et il parvenait à m’apporter des sensations divines. Nous nous étions ainsi léchés un bon moment et puis nous nous étions mis en accord, nous nous procurions un délicieux moment jouissif. Nous avions de plus en plus de mal à nous contrôler et puis dans un mouvement commun nous avons déchargé notre semence dans la bouche de l’être aimé. Nous nous étions relevés et nous nous étions embrassés en mélangeant nos spermes.
Nous nous étions ensuite recouchés pour reprendre nos esprits.
La journée commençait sur les chapeaux de roues.
Une bonne douche pour poursuivre la journée en pleine forme. Petit-déjeuner avec les deux filles et maman.
Le reste de la journée s’était passé d’une très agréable façon. Vu le temps maussade nous avions joué à des jeux de société à quatre. Les filles étaient d’ailleurs assez fortes et nous battaient régulièrement. Beaucoup d’éclats de rires dans la maison, maman était d’ailleurs heureuse de voir que nous nous entendions bien entre frère et sœur avec nos amoureux respectifs.
La journée arrivait à son terme. Déjà Stéphanie était partie chez elle. Ce fut ensuite au tour de Jacques de quitter la maison pour rentrer chez lui. J’étais heureux d’avoir pu accueillir mon amoureux durant le week-end. Jacques m’avait embrassé et ensuite il avait dépassé la barrière et partait prendre son bus.
Maman et Delphine étaient dans la cuisine et j’étais allé les rejoindre. J’étais triste du départ de Jacques, mais heureux d’avoir passé du temps avec lui. J’avais donné un baiser sur la joue de maman et je lui avais dit :
Moi : Merci maman pour m’avoir permis d’accueillir Jacques pour le week-end. Je t’aime Maman !
Mam : Oh Phil, c’est gentil. Je t’aime aussi mon grand.
Del : Tu as l’air heureux mon frangin adoré. Je suis contente pour toi, tu mérites d’être heureux !
Moi : Merci ma chère sœur, toi aussi, tu es avec Stéphanie, et je suis heureux de voir que vous êtes toujours aussi complices.
Mam : Bon ce n’est pas tout mais il va falloir qu’on mange un bout. Puis je ne sais pas si tu as des devoirs encore à faire ou des leçons à réviser Phil, mais il temps de vérifier ; demain c’est école !
Moi : Oui, c’est juste ! J’ai une leçon à revoir.
Nous avions mangé et ensuite j’étais monté dans ma chambre pour étudier. Après deux heures de révision, j’étais allé prendre ma douche pour ensuite me coucher et m’endormir assez vite, en pensant à Jacques et à ce très bon week-end passé à la maison.
Bzzz, bzzz, bzzz, le réveil sonnait, il était déjà 07h00. Je m’étais levé pour vite prendre ma douche, m’habiller et prendre vite fait bien fait un semblent de petit-déjeuner.
J’étais à l’arrêt de bus, juste à temps, il arrivait déjà. Je m’étais placé à l’arrière comme j’en avais l’habitude. J’étais reparti dans mes pensées. J’allais revoir Jacques, et puis bien entendu Amandine. Je pensais aussi à papa. Qu’avait-il envisagé de faire pour s’excuser, pour me prouver qu’il m’aimait comme semblait le dire dans sa lettre. C‘est Jacques qui m’avait sorti de ma rêverie, en me disant :
Jac : Oh Phil, tu es dans la lune !
Moi : Oh, salut Jacques. Oui j’étais encore une fois parti dans mes pensées. Et toi, ça va ?
Jac : Oui, ça va. Au fait encore merci pour le week-end.
Moi : Pas de quoi, c’est normal.
Jac : Voilà notre arrêt, allez dépêche-toi !
Nous étions descendus du bus. Nous arrivions à l’entrée de l’école en même temps que Jean. Il était blanc, on pouvait se rendre compte qu’il n’allait pas bien. Il nous disait bonjour comme s’il était dans le gaz. Je regardais Jacques et Jacques faisait de même. Nous ne savions plus quoi dire, Jean devait avoir des soucis, mais quoi. Je m’étais lancé :
Moi : Bonjour Jean, tu n’as pas l’air bien, ça va ?
Jea : Bonjour Phil, écoute, je suis un peu barbouillé, mais aussi non ça va !
Moi : Tu es sur Jean !
Jea : Oui, ça va aller, c’est passager !
Jac : OK Jean, mais tu es si blanc !
Jea : Merci Jacques, mais ce n’est rien je t’assure !
Jac : OK, Jean. Si jamais, on est là pour toi !
Jea : Merci les gars !
Nous étions rentrés dans la cour de l’école. Il ne pleuvait pas ce matin, mais il faisait un peu frais. C’est vrai que fin novembre, les températures sont déjà un peu plus basses.
Nous avions été retrouver Joseph et Amandine. De loin je voyais que Joseph et Amandine se tenaient très près l’un de l’autre. Je m’étais fait la réflexion de me dire que ces deux-là étaient ou allaient être ensemble. Ils étaient nos amis et je crois que c’est une bonne chose pour eux. Je n’en parlais pas aux autres, je voulais en avoir le cœur net. Nous nous étions dit bonjour en nous donnant la bise. Jean nous avais suivi et disait bonjour aux deux autres. J’avais vu qu’Amandine regardait Jean de manière insistante. Elle voyait, elle aussi, que Jean n’allait pas bien. Elle n’avait pas eu le temps de lui parler que la sonnerie du début de cours retentissait.
Nous étions en classe toute la matinée. Les cours se sont suivis et nous commencions à saturer. Nous allions arriver en période d’examens et il y avait de la matière nouvelle qui nous était donnée, or nous devions pour réviser les cours depuis début septembre. Amandine qui était déléguée de classe avait demandé aux profs s’il était possible de faire des révisions lors des derniers cours, avant les examens. Ils avaient été conciliants, à partir de mercredi ou jeudi, ce serait révision dans toutes les matières. Il est vrai que nous étions en rhéto.
Ouf, l’heure de midi. Nous nous étions installés à notre table habituelle. J’avais demandé à Jean de se joindre à nous. Nous avions mangé de bon appétit, sauf Jean qui avait du mal. A l’issue du repas, j’avais fait signe à Jean de venir dehors sous le préau. Il m’avait suivi en compagnie de jacques, de mon amie Amandine et de Joseph. Puis une fois installé dans un coin, j’avais pris la parole.
Moi : Jean, tu sais que nous t’en voulions de nous avoir, comment dire, insulté dans le bus l’autre jour. Jacques et moi nous avons vu que tu essayes de t’amender.
Jea : Oui, je suis désolé, je vous l’avais dit, je ne sais pas ce qui m’a pris et je le regrette.
Moi : Avec Jacques, nous avons décidé de t’accorder notre pardon. Mais bien entendu il est hors de question que tu agisses de la sorte à l’avenir. Nous sommes amis et il faut que nous restions tous amis. Je prends Amandine et Joseph à témoin.
Jea : Oh Phil, merci, tu ne sais pas combien ça me fait plaisir. Merci à toi aussi Jacques, je suis tellement désolé, j’ai été nul de chez nul. Merci à vous deux. Et je veux m’excuser aussi auprès de toi Amandine et de toi Joseph, car je sais que vous avez aussi été blessés par les paroles que je n’aurais jamais du prononcer !
Jac : Je te crois Jean. Viens dans mes bras pour faire un câlin.
Jean n’avait pas hésité une seconde, il avait étreint Jacques. Il s’était avancé vers moi et fit de même. Ensuite dans la foulée il avait enlacé Amandine et ensuite Joseph. J’ai pu voir que Jean avait les larmes aux yeux. Puis je voulais ajouter deux mots :
Moi : Voilà, nous sommes cinq amis et je souhaite que nous restions tous les cinq amis dans la vie, même après les études.
Jea : Merci à vous quatre, merci, vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait chaud au cœur.
Jac : Jean, tu sais, si tu as besoin de te confier, ou de parler, nous sommes là pour toi.
Jea : Merci, ça ira.
Je voyais des larmes couler sur les joues de Jean. Il était si ému, il ne s’attendait pas à ça. Il avait des étincelles dans les yeux.
Le reste de la journée s’était déroulée sans problème. Nous avions été aux cours et nous avions révisé les cours principaux avec les profs. Le reste de la semaine s’était déroulée de la même manière. Comme les examens étaient assez proches, nous étions surtout branchés cours et étude.
Jean était venu tous les jours à l’école, mais il était régulièrement distrait. Il y avait surement quelque chose qui n’allait pas chez lui. Nous ne savions pas quoi.
De mon côté je savais que je devais être mis en contact avec mon père dans les jours qui suivaient. Je ne savais que penser. Je n’avais plus trop peur de le voir, il était resté très discret et il n’avait pas tenté de m’approcher durant presque deux semaines. Il avait respecté ce qui lui avait été imposé, donc je pensais que je ne devais plus trop m’en faire.
Le jour « J » était arrivé, c’était le samedi début d‘après-midi. Rendez-vous avait été pris dans un endroit neutre, dans le centre-ville au sien du service d’aide à la jeunesse.il était 14h00 et j’étais venu sur place avec maman. Ensuite dans les minutes qui avaient suivis papa était arrivé. Nous nous étions retrouvés dans la même pièce. A l’entrée de papa dans la pièce je m’étais levé. Papa avançait doucement vers moi, en me regardant et en hésitant. Alors à un mètre de moi il avait ouvert les bras en signe de bonjour. Il semblait vouloir me faire un câlin ou bien alors que je lui face un câlin. La situation était assez ambigüe. Ensuite papa avait dit :
Papa : Bonjour Phil, je suis désolé, je suis impardonnable. Puis-je t’embrasser ou alors te faire un câlin ?
Moi : Bonjour papa, peux m’accepter comme je suis ?
Papa : Oh oui Phil, je le peux, oui je t’accepte tel que tu es ! Viens dans mes bras, je t’aime mon fils !
Moi : Oh papa si tu savais comme j’ai souffert de ta réaction !
Papa : Oh oui mon fils, je m’en doute. Acceptes-tu mes excuses Phil ?
Moi : Oui, j’accepte tes excuses, mais il ne faut plus que ça se reproduise !
Papa : Oh mon grand, non, je te le promets, plus jamais je n’agirai de la sorte, crois-moi !
Moi : Papa, tu m’en fais la promesse !
Papa : Oui Phil j’en t’en fais la promesse solennelle.
Moi : Merci papa.
Je m’étais avancé et papa avait fait la même chose. Papa avait les larmes aux yeux, je n’avais jamais vu mon père pleurer ! Moi j’étais au bord des larmes également. Nous nous étions enlacés. Papa me donnait des bisous dans le cou et me murmurait « Oh pardonne moi Phil, pardonne-moi. » Nous étions restés plus de 5 minutes enlacés. Je savais que maman et l’assistante sociale nous observaient au travers d’un miroir sans tain. Mon cœur battait et je me sentais délivré d’un gros poids.
Par la suite papa et moi nous nous étions assis dans un salon, dans des fauteuils. Nous avions parlé plus d’une demi-heure.
Papa m’avait expliqué qu’il avait reçu beaucoup de brimades de la part de ses parents et de la famille quand il avait dit qu’il aimait un de ses copains. Il avait été pris pendant des ébats avec ce copain, ce qui lui avait valu d’aller en pension, privé d’un tas de chose, juste parce qu’il avait ouvertement dit ce qu’il ressentait. Il avait gardé en lui une telle rancune jamais extériorisée, qu’il avait péter les plombs lors de notre discussion dans la salle de bain. Il m’avait dit qu’il s’était trouvé dans un état second jusqu’au moment où il avait décidé de tout m’expliquer, le matin de son arrestation.
J’apprenais que mon père avait dû affronter ses parents et subir un tas humiliations car il avait dit qu’il aimait un garçon, qu’il était homo. A cette période c’était la honte pour une famille d’avoir un fils homo. Il avait donc fait une sorte de transfert quand je lui avais dit être gay ! Il avait péter les plombs et s’en était pris à moi. Je voyais dans le regard de mon père qu’il s’en voulait. Nous avions parlé de sa jeunesse et des privations subies.
Par la suite papa m’avait parlé de la joie de m’avoir eu comme fils. Il m’avait demandé si j’avais un ami et même un petit ami. Je lui avais répondu honnêtement qu’il s’agissait de Jacques, un ami de classe. Il avait été ravi de l’apprendre. Il m’avait dit qu’il aimerait faire sa connaissance, si j’étais d’accord bien sûr. J’avais répondu que nous en reparlerions par la suite. J’avais aussi demandé quand il reviendrait à la maison et il m’avait dit que cela ne dépendait pas de lui mais bien de maman et du juge.
A l’issue de l’entrevue, j’avais été donné un baiser sur la joue de mon papa. Lui de son côté m’avait serré très fort dans ses bras avant de m’embrasser sur le front. Papa avait dit :
Papa : Si tu savais comme je t’aime mon grand !
Moi : Je t’aime aussi papa.
Papa : Phil, tu es comme tu es, tu es gay, tu aimes les garçons et bien tant mieux pour toi, je te souhaite de trouver le bonheur, tu le mérites !
Papa avait desserré l’étreinte et s’était dirigé vers la porte. Il avait fait un signe de la main par-dessus son épaule, signe voulant être un signe d’au revoir.
J’avais les yeux humides au moment où papa était sorti de la pièce. J’avais retrouvé mon PAPA, mon vrai papa qui m’aimait ! J’avais fini par laisser mes larmes couler sur mes joues. Pourtant j’avais dit que je ne voulais plus pleurer, mais j’avais un Papa, un Papa qui m’aimait !
Je n’avais plus aucune appréhension à son égard. Il avait l’air d’avoir fait tout un travail de réflexion sur lui-même. Je n’avais plus de crainte, j’avais le cœur léger.
Après le départ de papa, maman était venue me retrouver avec l’assistante sociale. L’assistante sociale m’avait demandé comment j’avais vécu cette entrevue. Je lui avais répondu que j’étais très heureux d’avoir retrouvé mon papa, qu’il avait changé et que j’étais certain qu’il m’aimait tel que j’étais, soit un jeune homo plein de vie. Elle avait bien pris note de ma position. Maman de son côté était elle aussi très contente et heureuse de voir comment les choses s’étaient déroulées. Elle était certaine elle aussi que les choses étaient maintenant apaisées.
Avant que papa ne puisse revenir à la maison, le juge devait prendre une décision et avant cela maman devait elle aussi être concertée. Elle ne savait toujours pas pourquoi son époux avait agi de la sorte.
Une entrevue entre maman et papa était prévue d’ici deux ou trois jours. Pour moi le temps était trop long, mon père commençait à me manquer. C’est très bizarre de voir comment les sentiments peuvent changer en si peu de temps. Bref j’étais anxieux d’attendre la décision du juge.
Les jours passaient, et enfin c’était l’entrevue entre maman et papa en présent de l’assistante sociale déléguée du Parquet.
Papa expliquait alors à maman ce qu’il avait vécu étant plus jeune comme brimades quolibets et autres humiliations de la part de ses parents car il avait aimé un garçon. Il avait expliqué qu’il y avait eu comme un transfert au niveau de son esprit et il avait disjoncté.
Maman n’était au courant de rien concernant cette partie de son passé. Elle comprenait pourquoi il ne parlait jamais de ses parents.
Papa : Mon amour, ma Fanny, peux-tu me pardonner pour ce que j’ai fait à notre fils, veux-tu encore de moi. Je me sens tellement nul, tellement en dessous de tout.
Mam : Oh Alain, pourquoi tu n’en n’as jamais parlé. Pourquoi tous les silences, j’étais là, j’aurai pu te comprendre.
Papa : Mais je n’ai jamais osé. J’avais peur de te perdre.
Mam : Mais non, pourquoi as-tu pensé ça.
Papa : Je ne sais pas, je me suis fait des idées.
Mam : Qu’avais-tu dit à Phil l’autre jour. Il a tellement changé.
Papa : Je lui ai raconté la même chose qu’à toi, je ne voulais pas lui mentir et lui raconter n’importe quoi ; donc il sait pour ma jeunesse et ses grands-parents.
Mam : Alors je comprends mieux. Tu as le mérite d’avoir été sincère. Et puis bien sûr que je reste avec toi, tu es mon homme, mon époux et je suis ta femme, ton épouse.
Papa et Maman s’étaient alors embrassés. Ils avaient fait la paix entre eux pour eux et pour nous Delphine et moi.
Il n’y avait plus qu’à attendre la décision du juge. Maman avait demandé à l’assistante sociale déléguée du Parquet de faire au plus vite pour que le juge puisse prendre sa décision rapidement. Elle avait bien vu que les choses s’étaient arrangées.
Il n’avait pas fallu 48 heures pour que la décision tombe. Papa pouvait à nouveau revenir à la maison et avoir des contacts permanents avec moi et ma sœur. J’étais heureux. De plus cette décision était tombée le vendredi, la veille du week-end. J’avais demandé à maman si je pouvais inviter Jacques. La réponse a été positive. J’étais comblé.
J’avais téléphoné à Jacques dès que j’avais appris la nouvelle. On venait de revenir de l’école. Jacques avait accepté et en avait parlé à son père. Tout de suite il avait accepté. J’allais avoir mon ami à la maison et il pourrait rencontrer mon père. J’avais hâte de voir mon papa et de recevoir mon ami.
Voilà que l’auto de papa entrait dans l’allée de garage. Je n’avais pas pu résister, j’étais sorti malgré le froid sans rien sur le dos comme veste, juste pour accueillir mon père. Dès qu’il était sorti de la voiture je me suis jeté dans ses bras. Nous nous étions étreints deux minutes, puis vu le froid qu’il faisait nous étions entrés à l’intérieur.
Maman avait accueilli papa très chaleureusement, ils s’étaient promis de faire attention l’un à l’autre et aussi vis-à-vis de nous leurs enfants. Delphine elle aussi avait été embrassé mon père, mais toujours avec un peu de réserve.
J’avais alors dit à papa qu’il y aurait une surprise pour la soirée. Je ne voulais pas trop en dire, c’était la venue de Jacques.
Une fois arrivés à la maison, nous avions décidé d’aller dormir, il se faisait tard et nous étions fatigués de cette journée.
Nous avions pris notre douche avant d’aller dans la chambre. Nous nous étions mis au lit et nous en avions profité pour nous embrasser langoureusement. Puis nous nous étions mis chacun d’un côté du lit pour dormir. Jacques et moi étions morts de fatigue.
C’est donc vers les neuf heures du matin que j’avais ouvert un œil. Jacques était là, couché à côté de moi. Il dormait encore. Je le regardait dormir. Il avait l’air heureux, il avait comme un sourire angélique, c’est comme s’il savourait d’être là près de moi. J’avais envie de le serrer dans mes bras, je voulais l’aimer, je voulais lui faire l’amour, mais il fallait qu’on prenne son temps. Ensuite j’avais posé mes lèvres sur les siennes. Je lui donnais des petits bisous. Après quelques minutes de ce traitement assez sensuel, mon Jacques avait ouvert les yeux. J’avais alors reposé mes lèvres sur les siennes et nous nous étions embrassés. Nos langues n’avaient pas tardé à trouver le chemin pour se titiller, pour se rencontrer, se séparer et ensuite danser ensemble dans nos bouches soudées.
Nos mains elles aussi s’étaient aventurées à caresser nos corps. Elles voyageaient où bon leur semble. Enfin, comme de bien entendu elles s’étaient arrêtées au niveau de nos appendices virils. J’avais masturbé le membre dressé de mon ami. Lui de son côté me rendait mes caresses. Nous nous branlions mutuellement comme nous l’avions fait plusieurs fois déjà. Puis j’avais repris le dessus, j’avais commencé à descendre le long de son torse en léchant ses tétons, son nombril pour finalement venir donner un baiser sur son gland déjà humide. Après, Jacques avait de même et nous étions retrouvés tête bêche en vue de nous gouter mutuellement. J’avais pris entre mes lèvres le membre bandé de mon amour. Je m’appliquais à lui donner de sensations en variant la pression sur sa colonne de chair, en faisant des mouvements de va et vient en alternant les mouvements rapides et lents. Jacques avait lui aussi sa technique et il parvenait à m’apporter des sensations divines. Nous nous étions ainsi léchés un bon moment et puis nous nous étions mis en accord, nous nous procurions un délicieux moment jouissif. Nous avions de plus en plus de mal à nous contrôler et puis dans un mouvement commun nous avons déchargé notre semence dans la bouche de l’être aimé. Nous nous étions relevés et nous nous étions embrassés en mélangeant nos spermes.
Nous nous étions ensuite recouchés pour reprendre nos esprits.
La journée commençait sur les chapeaux de roues.
Une bonne douche pour poursuivre la journée en pleine forme. Petit-déjeuner avec les deux filles et maman.
Le reste de la journée s’était passé d’une très agréable façon. Vu le temps maussade nous avions joué à des jeux de société à quatre. Les filles étaient d’ailleurs assez fortes et nous battaient régulièrement. Beaucoup d’éclats de rires dans la maison, maman était d’ailleurs heureuse de voir que nous nous entendions bien entre frère et sœur avec nos amoureux respectifs.
La journée arrivait à son terme. Déjà Stéphanie était partie chez elle. Ce fut ensuite au tour de Jacques de quitter la maison pour rentrer chez lui. J’étais heureux d’avoir pu accueillir mon amoureux durant le week-end. Jacques m’avait embrassé et ensuite il avait dépassé la barrière et partait prendre son bus.
Maman et Delphine étaient dans la cuisine et j’étais allé les rejoindre. J’étais triste du départ de Jacques, mais heureux d’avoir passé du temps avec lui. J’avais donné un baiser sur la joue de maman et je lui avais dit :
Moi : Merci maman pour m’avoir permis d’accueillir Jacques pour le week-end. Je t’aime Maman !
Mam : Oh Phil, c’est gentil. Je t’aime aussi mon grand.
Del : Tu as l’air heureux mon frangin adoré. Je suis contente pour toi, tu mérites d’être heureux !
Moi : Merci ma chère sœur, toi aussi, tu es avec Stéphanie, et je suis heureux de voir que vous êtes toujours aussi complices.
Mam : Bon ce n’est pas tout mais il va falloir qu’on mange un bout. Puis je ne sais pas si tu as des devoirs encore à faire ou des leçons à réviser Phil, mais il temps de vérifier ; demain c’est école !
Moi : Oui, c’est juste ! J’ai une leçon à revoir.
Nous avions mangé et ensuite j’étais monté dans ma chambre pour étudier. Après deux heures de révision, j’étais allé prendre ma douche pour ensuite me coucher et m’endormir assez vite, en pensant à Jacques et à ce très bon week-end passé à la maison.
Bzzz, bzzz, bzzz, le réveil sonnait, il était déjà 07h00. Je m’étais levé pour vite prendre ma douche, m’habiller et prendre vite fait bien fait un semblent de petit-déjeuner.
J’étais à l’arrêt de bus, juste à temps, il arrivait déjà. Je m’étais placé à l’arrière comme j’en avais l’habitude. J’étais reparti dans mes pensées. J’allais revoir Jacques, et puis bien entendu Amandine. Je pensais aussi à papa. Qu’avait-il envisagé de faire pour s’excuser, pour me prouver qu’il m’aimait comme semblait le dire dans sa lettre. C‘est Jacques qui m’avait sorti de ma rêverie, en me disant :
Jac : Oh Phil, tu es dans la lune !
Moi : Oh, salut Jacques. Oui j’étais encore une fois parti dans mes pensées. Et toi, ça va ?
Jac : Oui, ça va. Au fait encore merci pour le week-end.
Moi : Pas de quoi, c’est normal.
Jac : Voilà notre arrêt, allez dépêche-toi !
Nous étions descendus du bus. Nous arrivions à l’entrée de l’école en même temps que Jean. Il était blanc, on pouvait se rendre compte qu’il n’allait pas bien. Il nous disait bonjour comme s’il était dans le gaz. Je regardais Jacques et Jacques faisait de même. Nous ne savions plus quoi dire, Jean devait avoir des soucis, mais quoi. Je m’étais lancé :
Moi : Bonjour Jean, tu n’as pas l’air bien, ça va ?
Jea : Bonjour Phil, écoute, je suis un peu barbouillé, mais aussi non ça va !
Moi : Tu es sur Jean !
Jea : Oui, ça va aller, c’est passager !
Jac : OK Jean, mais tu es si blanc !
Jea : Merci Jacques, mais ce n’est rien je t’assure !
Jac : OK, Jean. Si jamais, on est là pour toi !
Jea : Merci les gars !
Nous étions rentrés dans la cour de l’école. Il ne pleuvait pas ce matin, mais il faisait un peu frais. C’est vrai que fin novembre, les températures sont déjà un peu plus basses.
Nous avions été retrouver Joseph et Amandine. De loin je voyais que Joseph et Amandine se tenaient très près l’un de l’autre. Je m’étais fait la réflexion de me dire que ces deux-là étaient ou allaient être ensemble. Ils étaient nos amis et je crois que c’est une bonne chose pour eux. Je n’en parlais pas aux autres, je voulais en avoir le cœur net. Nous nous étions dit bonjour en nous donnant la bise. Jean nous avais suivi et disait bonjour aux deux autres. J’avais vu qu’Amandine regardait Jean de manière insistante. Elle voyait, elle aussi, que Jean n’allait pas bien. Elle n’avait pas eu le temps de lui parler que la sonnerie du début de cours retentissait.
Nous étions en classe toute la matinée. Les cours se sont suivis et nous commencions à saturer. Nous allions arriver en période d’examens et il y avait de la matière nouvelle qui nous était donnée, or nous devions pour réviser les cours depuis début septembre. Amandine qui était déléguée de classe avait demandé aux profs s’il était possible de faire des révisions lors des derniers cours, avant les examens. Ils avaient été conciliants, à partir de mercredi ou jeudi, ce serait révision dans toutes les matières. Il est vrai que nous étions en rhéto.
Ouf, l’heure de midi. Nous nous étions installés à notre table habituelle. J’avais demandé à Jean de se joindre à nous. Nous avions mangé de bon appétit, sauf Jean qui avait du mal. A l’issue du repas, j’avais fait signe à Jean de venir dehors sous le préau. Il m’avait suivi en compagnie de jacques, de mon amie Amandine et de Joseph. Puis une fois installé dans un coin, j’avais pris la parole.
Moi : Jean, tu sais que nous t’en voulions de nous avoir, comment dire, insulté dans le bus l’autre jour. Jacques et moi nous avons vu que tu essayes de t’amender.
Jea : Oui, je suis désolé, je vous l’avais dit, je ne sais pas ce qui m’a pris et je le regrette.
Moi : Avec Jacques, nous avons décidé de t’accorder notre pardon. Mais bien entendu il est hors de question que tu agisses de la sorte à l’avenir. Nous sommes amis et il faut que nous restions tous amis. Je prends Amandine et Joseph à témoin.
Jea : Oh Phil, merci, tu ne sais pas combien ça me fait plaisir. Merci à toi aussi Jacques, je suis tellement désolé, j’ai été nul de chez nul. Merci à vous deux. Et je veux m’excuser aussi auprès de toi Amandine et de toi Joseph, car je sais que vous avez aussi été blessés par les paroles que je n’aurais jamais du prononcer !
Jac : Je te crois Jean. Viens dans mes bras pour faire un câlin.
Jean n’avait pas hésité une seconde, il avait étreint Jacques. Il s’était avancé vers moi et fit de même. Ensuite dans la foulée il avait enlacé Amandine et ensuite Joseph. J’ai pu voir que Jean avait les larmes aux yeux. Puis je voulais ajouter deux mots :
Moi : Voilà, nous sommes cinq amis et je souhaite que nous restions tous les cinq amis dans la vie, même après les études.
Jea : Merci à vous quatre, merci, vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait chaud au cœur.
Jac : Jean, tu sais, si tu as besoin de te confier, ou de parler, nous sommes là pour toi.
Jea : Merci, ça ira.
Je voyais des larmes couler sur les joues de Jean. Il était si ému, il ne s’attendait pas à ça. Il avait des étincelles dans les yeux.
Le reste de la journée s’était déroulée sans problème. Nous avions été aux cours et nous avions révisé les cours principaux avec les profs. Le reste de la semaine s’était déroulée de la même manière. Comme les examens étaient assez proches, nous étions surtout branchés cours et étude.
Jean était venu tous les jours à l’école, mais il était régulièrement distrait. Il y avait surement quelque chose qui n’allait pas chez lui. Nous ne savions pas quoi.
De mon côté je savais que je devais être mis en contact avec mon père dans les jours qui suivaient. Je ne savais que penser. Je n’avais plus trop peur de le voir, il était resté très discret et il n’avait pas tenté de m’approcher durant presque deux semaines. Il avait respecté ce qui lui avait été imposé, donc je pensais que je ne devais plus trop m’en faire.
Le jour « J » était arrivé, c’était le samedi début d‘après-midi. Rendez-vous avait été pris dans un endroit neutre, dans le centre-ville au sien du service d’aide à la jeunesse.il était 14h00 et j’étais venu sur place avec maman. Ensuite dans les minutes qui avaient suivis papa était arrivé. Nous nous étions retrouvés dans la même pièce. A l’entrée de papa dans la pièce je m’étais levé. Papa avançait doucement vers moi, en me regardant et en hésitant. Alors à un mètre de moi il avait ouvert les bras en signe de bonjour. Il semblait vouloir me faire un câlin ou bien alors que je lui face un câlin. La situation était assez ambigüe. Ensuite papa avait dit :
Papa : Bonjour Phil, je suis désolé, je suis impardonnable. Puis-je t’embrasser ou alors te faire un câlin ?
Moi : Bonjour papa, peux m’accepter comme je suis ?
Papa : Oh oui Phil, je le peux, oui je t’accepte tel que tu es ! Viens dans mes bras, je t’aime mon fils !
Moi : Oh papa si tu savais comme j’ai souffert de ta réaction !
Papa : Oh oui mon fils, je m’en doute. Acceptes-tu mes excuses Phil ?
Moi : Oui, j’accepte tes excuses, mais il ne faut plus que ça se reproduise !
Papa : Oh mon grand, non, je te le promets, plus jamais je n’agirai de la sorte, crois-moi !
Moi : Papa, tu m’en fais la promesse !
Papa : Oui Phil j’en t’en fais la promesse solennelle.
Moi : Merci papa.
Je m’étais avancé et papa avait fait la même chose. Papa avait les larmes aux yeux, je n’avais jamais vu mon père pleurer ! Moi j’étais au bord des larmes également. Nous nous étions enlacés. Papa me donnait des bisous dans le cou et me murmurait « Oh pardonne moi Phil, pardonne-moi. » Nous étions restés plus de 5 minutes enlacés. Je savais que maman et l’assistante sociale nous observaient au travers d’un miroir sans tain. Mon cœur battait et je me sentais délivré d’un gros poids.
Par la suite papa et moi nous nous étions assis dans un salon, dans des fauteuils. Nous avions parlé plus d’une demi-heure.
Papa m’avait expliqué qu’il avait reçu beaucoup de brimades de la part de ses parents et de la famille quand il avait dit qu’il aimait un de ses copains. Il avait été pris pendant des ébats avec ce copain, ce qui lui avait valu d’aller en pension, privé d’un tas de chose, juste parce qu’il avait ouvertement dit ce qu’il ressentait. Il avait gardé en lui une telle rancune jamais extériorisée, qu’il avait péter les plombs lors de notre discussion dans la salle de bain. Il m’avait dit qu’il s’était trouvé dans un état second jusqu’au moment où il avait décidé de tout m’expliquer, le matin de son arrestation.
J’apprenais que mon père avait dû affronter ses parents et subir un tas humiliations car il avait dit qu’il aimait un garçon, qu’il était homo. A cette période c’était la honte pour une famille d’avoir un fils homo. Il avait donc fait une sorte de transfert quand je lui avais dit être gay ! Il avait péter les plombs et s’en était pris à moi. Je voyais dans le regard de mon père qu’il s’en voulait. Nous avions parlé de sa jeunesse et des privations subies.
Par la suite papa m’avait parlé de la joie de m’avoir eu comme fils. Il m’avait demandé si j’avais un ami et même un petit ami. Je lui avais répondu honnêtement qu’il s’agissait de Jacques, un ami de classe. Il avait été ravi de l’apprendre. Il m’avait dit qu’il aimerait faire sa connaissance, si j’étais d’accord bien sûr. J’avais répondu que nous en reparlerions par la suite. J’avais aussi demandé quand il reviendrait à la maison et il m’avait dit que cela ne dépendait pas de lui mais bien de maman et du juge.
A l’issue de l’entrevue, j’avais été donné un baiser sur la joue de mon papa. Lui de son côté m’avait serré très fort dans ses bras avant de m’embrasser sur le front. Papa avait dit :
Papa : Si tu savais comme je t’aime mon grand !
Moi : Je t’aime aussi papa.
Papa : Phil, tu es comme tu es, tu es gay, tu aimes les garçons et bien tant mieux pour toi, je te souhaite de trouver le bonheur, tu le mérites !
Papa avait desserré l’étreinte et s’était dirigé vers la porte. Il avait fait un signe de la main par-dessus son épaule, signe voulant être un signe d’au revoir.
J’avais les yeux humides au moment où papa était sorti de la pièce. J’avais retrouvé mon PAPA, mon vrai papa qui m’aimait ! J’avais fini par laisser mes larmes couler sur mes joues. Pourtant j’avais dit que je ne voulais plus pleurer, mais j’avais un Papa, un Papa qui m’aimait !
Je n’avais plus aucune appréhension à son égard. Il avait l’air d’avoir fait tout un travail de réflexion sur lui-même. Je n’avais plus de crainte, j’avais le cœur léger.
Après le départ de papa, maman était venue me retrouver avec l’assistante sociale. L’assistante sociale m’avait demandé comment j’avais vécu cette entrevue. Je lui avais répondu que j’étais très heureux d’avoir retrouvé mon papa, qu’il avait changé et que j’étais certain qu’il m’aimait tel que j’étais, soit un jeune homo plein de vie. Elle avait bien pris note de ma position. Maman de son côté était elle aussi très contente et heureuse de voir comment les choses s’étaient déroulées. Elle était certaine elle aussi que les choses étaient maintenant apaisées.
Avant que papa ne puisse revenir à la maison, le juge devait prendre une décision et avant cela maman devait elle aussi être concertée. Elle ne savait toujours pas pourquoi son époux avait agi de la sorte.
Une entrevue entre maman et papa était prévue d’ici deux ou trois jours. Pour moi le temps était trop long, mon père commençait à me manquer. C’est très bizarre de voir comment les sentiments peuvent changer en si peu de temps. Bref j’étais anxieux d’attendre la décision du juge.
Les jours passaient, et enfin c’était l’entrevue entre maman et papa en présent de l’assistante sociale déléguée du Parquet.
Papa expliquait alors à maman ce qu’il avait vécu étant plus jeune comme brimades quolibets et autres humiliations de la part de ses parents car il avait aimé un garçon. Il avait expliqué qu’il y avait eu comme un transfert au niveau de son esprit et il avait disjoncté.
Maman n’était au courant de rien concernant cette partie de son passé. Elle comprenait pourquoi il ne parlait jamais de ses parents.
Papa : Mon amour, ma Fanny, peux-tu me pardonner pour ce que j’ai fait à notre fils, veux-tu encore de moi. Je me sens tellement nul, tellement en dessous de tout.
Mam : Oh Alain, pourquoi tu n’en n’as jamais parlé. Pourquoi tous les silences, j’étais là, j’aurai pu te comprendre.
Papa : Mais je n’ai jamais osé. J’avais peur de te perdre.
Mam : Mais non, pourquoi as-tu pensé ça.
Papa : Je ne sais pas, je me suis fait des idées.
Mam : Qu’avais-tu dit à Phil l’autre jour. Il a tellement changé.
Papa : Je lui ai raconté la même chose qu’à toi, je ne voulais pas lui mentir et lui raconter n’importe quoi ; donc il sait pour ma jeunesse et ses grands-parents.
Mam : Alors je comprends mieux. Tu as le mérite d’avoir été sincère. Et puis bien sûr que je reste avec toi, tu es mon homme, mon époux et je suis ta femme, ton épouse.
Papa et Maman s’étaient alors embrassés. Ils avaient fait la paix entre eux pour eux et pour nous Delphine et moi.
Il n’y avait plus qu’à attendre la décision du juge. Maman avait demandé à l’assistante sociale déléguée du Parquet de faire au plus vite pour que le juge puisse prendre sa décision rapidement. Elle avait bien vu que les choses s’étaient arrangées.
Il n’avait pas fallu 48 heures pour que la décision tombe. Papa pouvait à nouveau revenir à la maison et avoir des contacts permanents avec moi et ma sœur. J’étais heureux. De plus cette décision était tombée le vendredi, la veille du week-end. J’avais demandé à maman si je pouvais inviter Jacques. La réponse a été positive. J’étais comblé.
J’avais téléphoné à Jacques dès que j’avais appris la nouvelle. On venait de revenir de l’école. Jacques avait accepté et en avait parlé à son père. Tout de suite il avait accepté. J’allais avoir mon ami à la maison et il pourrait rencontrer mon père. J’avais hâte de voir mon papa et de recevoir mon ami.
Voilà que l’auto de papa entrait dans l’allée de garage. Je n’avais pas pu résister, j’étais sorti malgré le froid sans rien sur le dos comme veste, juste pour accueillir mon père. Dès qu’il était sorti de la voiture je me suis jeté dans ses bras. Nous nous étions étreints deux minutes, puis vu le froid qu’il faisait nous étions entrés à l’intérieur.
Maman avait accueilli papa très chaleureusement, ils s’étaient promis de faire attention l’un à l’autre et aussi vis-à-vis de nous leurs enfants. Delphine elle aussi avait été embrassé mon père, mais toujours avec un peu de réserve.
J’avais alors dit à papa qu’il y aurait une surprise pour la soirée. Je ne voulais pas trop en dire, c’était la venue de Jacques.