Chapitre 5
Des pas résonnent dans le couloir, jusqu'à l'arrivée d'un Antoine très remonté. Il ouvre la porte à la volée et entend des pleurs contenus qui proviennent de sous le lit.
- Tu as tenté de me tuer, maintenant il faut assumer et pas pleurer sur ton sort comme tu le fais, espèce de lâche !
Il s'avance doucement, avant de retourner le lit de sa main puissante. Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il aperçoit la femme en larmes et il comprend qu'il a été joué.
Il se relève mais n'a pas le temps de réagir lorsqu'Anthony jaillit de l'armoire, couteau en avant. Antoine lève un revolver vers son adversaire mais le couteau de ce dernier vient lui lacérer la chair, ce qui le contraint à lâcher l'arme.
Avec une motivation et une force nouvelle, Anthony plaque tout son corps contre Antoine et l'emporte avec violence contre la cloison de la chambre, qui ne résiste pas.
Les deux combattants traversent le mur et se retrouvent désarmés dans une salle de bain. Antoine, le plus mal en point, s'écroule contre un lavabo, alors qu'Anthony se relève avec difficulté.
- C'est Jean-François qui t'envoie n'est-ce pas ? Ou dois-je dire « le seigneur Frégast » ? raille Antoine.
- Ta gueule !
Emporté par sa colère, Anthony se jette sur lui et frappe de manière aléatoire et désordonnée, ce qui laisse Antoine reprendre le dessus.
- Toi... Tu m'énerves ! s'emporte celui-ci.
Il plaque son adversaire au sol et lui bombarde le visage et le torse de coups de poings magistraux, si bien que le jeune homme n'arrive plus à se sortir de cette situation. Son visage est éclaboussé par une nouvelle vague de sang à chaque coup et son cauchemar paraît durer des heures.
Anthony à l'impression qu'une part de lui meurt à chacun des coups... Il se résigne à la mort, avant se remémorer le visage terrorisé de son frère, lors de son meurtre. L'horrible instant où toute expression l'a quitté à jamais.
Une colère noire, aussi profonde que meurtrière ranime Anthony, qui parvient à renouer avec la réalité. D'une détente prodigieuse, il s'écarte, échappant à son ennemi avant de lui infliger un sévère coup de pied au visage, qui le fait basculer en arrière.
Antoine termine sa chute contre un miroir qui vole en éclats. Il n'a pas encore ouvert les yeux qu'Anthony revient déjà à la charge, plus féroce que jamais. Le jeune homme prend cette fois le dessus et Antoine, épuisé, se défend de moins en moins bien.
- Ton frère a tué le mien ! Et ça m'est insupportable ! Il va payer le prix de son inconscience ! Et vous aussi ! explose Anthony, en ramassant discrètement un fragment du miroir brisé.
- Mais alors... C'est une énorme erreur ! s'exclame Antoine, stupéfait et horrifié par l'aveu du jeune homme.
Son hébétude le conduit à sa perte. Il n'aperçoit le morceau de miroir tranchant dans la main du meurtrier que beaucoup trop tard.
Le miroir s'enfonce comme une lame dans l'abdomen d'Antoine, qui ouvre la bouche, avant de s'écrouler à terre, pris de petites convulsions, sous le regard impitoyable d'Anthony.
- Tu m'as tué ! Tu aurais dû m'écouter, tout ceci est une monumentale erreur ! dit Antoine, le souffle court.
- Plaît-il ? demande Anthony, cynique.
- Je vais mourir ! Écoute-moi, s'il te plaît ! C'est la dernière chose que tu peux faire !
Malgré son hémorragie qui couvre le sol de sang, le mourant trouve la force d'ôter un splendide anneau d'argent de son doigt.
- Prends, Fournier... Prends !
Le jeune homme s'en saisit, hésitant.
- C'est une prestigieuse relique de la famille Hasting, un vestige d'un passé glorieux... Il en existe deux. C'est la convoitise de ces trucs-là, qui a rendu fou mon frère ! C'est aussi à cause de cette obsession qu'il est dans son état actuel !
Anthony considère un instant la bague. C'est pour deux objets d'à peine quelques centimètres que son ennemi juré aurait perdu la raison ? Il faut qu'il en apprenne davantage.
- Avant de partir, écoute-moi encore... Tu as fait une erreur monumentale. J'ai cru comprendre que mon frère t'a trahi... Sache que c'est de ma faute s'il s'est retrouvé réduit dans un état de paralysie générale... Il avait commis une multitude de crimes par convoitise et je l'ai poussé sous un train alors qu'il tentait de fuir... Des mois après, les remords m'ont rongé, puis un chirurgien génial a découvert qu'on pouvait rendre un peu d'autonomie à mon frère en lui ôtant le cerveau du crâne, avec une partie de la moelle, pour le relier à des machines. Il ne supportait plus sa condition et j'ai eu la faiblesse de croire ses remords sincères...
Une larme vient perler à ses yeux, avant qu'il ne reprenne son souffle, bien plus difficilement, cette fois.
- J'ai pensé qu'il avait vraiment changé mais il s'est servi des ordinateurs pour contacter son fidèle Richard Archer et organiser son évasion pendant que j'avais le dos tourné... J'ai voulu l'arrêter mais sa longue immobilité l'a rendu bien plus instable qu'il ne l'était déjà... J'ai donc rassemblé ses anciens ennemis pour contrer la société secrète qu'il a fondée... Par ma mort, tu as condamné la seule opposition à la folie de mon frère ! Achève Antoine, en vidant ses poumons pour la dernière fois.
Ses yeux se ferment et sa mort laisse Anthony complètement catastrophé. Il a fait exactement le contraire de ce qu'il voulait !
Il fixe un instant l'anneau, puis, respectant la volonté de l'homme qu'il a tué sur un malentendu, le passe à son annulaire. En se relevant, il entend des sirènes de police retentir au loin.
Pensant qu'il est plus que temps de disparaître, le jeune homme observe la fenêtre, avant de l'enjamber pour descendre prudemment le long d'une gouttière, cette fois plus solide, alors que les forces de l'ordre investissent l'hôtel.
Des pas résonnent dans le couloir, jusqu'à l'arrivée d'un Antoine très remonté. Il ouvre la porte à la volée et entend des pleurs contenus qui proviennent de sous le lit.
- Tu as tenté de me tuer, maintenant il faut assumer et pas pleurer sur ton sort comme tu le fais, espèce de lâche !
Il s'avance doucement, avant de retourner le lit de sa main puissante. Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il aperçoit la femme en larmes et il comprend qu'il a été joué.
Il se relève mais n'a pas le temps de réagir lorsqu'Anthony jaillit de l'armoire, couteau en avant. Antoine lève un revolver vers son adversaire mais le couteau de ce dernier vient lui lacérer la chair, ce qui le contraint à lâcher l'arme.
Avec une motivation et une force nouvelle, Anthony plaque tout son corps contre Antoine et l'emporte avec violence contre la cloison de la chambre, qui ne résiste pas.
Les deux combattants traversent le mur et se retrouvent désarmés dans une salle de bain. Antoine, le plus mal en point, s'écroule contre un lavabo, alors qu'Anthony se relève avec difficulté.
- C'est Jean-François qui t'envoie n'est-ce pas ? Ou dois-je dire « le seigneur Frégast » ? raille Antoine.
- Ta gueule !
Emporté par sa colère, Anthony se jette sur lui et frappe de manière aléatoire et désordonnée, ce qui laisse Antoine reprendre le dessus.
- Toi... Tu m'énerves ! s'emporte celui-ci.
Il plaque son adversaire au sol et lui bombarde le visage et le torse de coups de poings magistraux, si bien que le jeune homme n'arrive plus à se sortir de cette situation. Son visage est éclaboussé par une nouvelle vague de sang à chaque coup et son cauchemar paraît durer des heures.
Anthony à l'impression qu'une part de lui meurt à chacun des coups... Il se résigne à la mort, avant se remémorer le visage terrorisé de son frère, lors de son meurtre. L'horrible instant où toute expression l'a quitté à jamais.
Une colère noire, aussi profonde que meurtrière ranime Anthony, qui parvient à renouer avec la réalité. D'une détente prodigieuse, il s'écarte, échappant à son ennemi avant de lui infliger un sévère coup de pied au visage, qui le fait basculer en arrière.
Antoine termine sa chute contre un miroir qui vole en éclats. Il n'a pas encore ouvert les yeux qu'Anthony revient déjà à la charge, plus féroce que jamais. Le jeune homme prend cette fois le dessus et Antoine, épuisé, se défend de moins en moins bien.
- Ton frère a tué le mien ! Et ça m'est insupportable ! Il va payer le prix de son inconscience ! Et vous aussi ! explose Anthony, en ramassant discrètement un fragment du miroir brisé.
- Mais alors... C'est une énorme erreur ! s'exclame Antoine, stupéfait et horrifié par l'aveu du jeune homme.
Son hébétude le conduit à sa perte. Il n'aperçoit le morceau de miroir tranchant dans la main du meurtrier que beaucoup trop tard.
Le miroir s'enfonce comme une lame dans l'abdomen d'Antoine, qui ouvre la bouche, avant de s'écrouler à terre, pris de petites convulsions, sous le regard impitoyable d'Anthony.
- Tu m'as tué ! Tu aurais dû m'écouter, tout ceci est une monumentale erreur ! dit Antoine, le souffle court.
- Plaît-il ? demande Anthony, cynique.
- Je vais mourir ! Écoute-moi, s'il te plaît ! C'est la dernière chose que tu peux faire !
Malgré son hémorragie qui couvre le sol de sang, le mourant trouve la force d'ôter un splendide anneau d'argent de son doigt.
- Prends, Fournier... Prends !
Le jeune homme s'en saisit, hésitant.
- C'est une prestigieuse relique de la famille Hasting, un vestige d'un passé glorieux... Il en existe deux. C'est la convoitise de ces trucs-là, qui a rendu fou mon frère ! C'est aussi à cause de cette obsession qu'il est dans son état actuel !
Anthony considère un instant la bague. C'est pour deux objets d'à peine quelques centimètres que son ennemi juré aurait perdu la raison ? Il faut qu'il en apprenne davantage.
- Avant de partir, écoute-moi encore... Tu as fait une erreur monumentale. J'ai cru comprendre que mon frère t'a trahi... Sache que c'est de ma faute s'il s'est retrouvé réduit dans un état de paralysie générale... Il avait commis une multitude de crimes par convoitise et je l'ai poussé sous un train alors qu'il tentait de fuir... Des mois après, les remords m'ont rongé, puis un chirurgien génial a découvert qu'on pouvait rendre un peu d'autonomie à mon frère en lui ôtant le cerveau du crâne, avec une partie de la moelle, pour le relier à des machines. Il ne supportait plus sa condition et j'ai eu la faiblesse de croire ses remords sincères...
Une larme vient perler à ses yeux, avant qu'il ne reprenne son souffle, bien plus difficilement, cette fois.
- J'ai pensé qu'il avait vraiment changé mais il s'est servi des ordinateurs pour contacter son fidèle Richard Archer et organiser son évasion pendant que j'avais le dos tourné... J'ai voulu l'arrêter mais sa longue immobilité l'a rendu bien plus instable qu'il ne l'était déjà... J'ai donc rassemblé ses anciens ennemis pour contrer la société secrète qu'il a fondée... Par ma mort, tu as condamné la seule opposition à la folie de mon frère ! Achève Antoine, en vidant ses poumons pour la dernière fois.
Ses yeux se ferment et sa mort laisse Anthony complètement catastrophé. Il a fait exactement le contraire de ce qu'il voulait !
Il fixe un instant l'anneau, puis, respectant la volonté de l'homme qu'il a tué sur un malentendu, le passe à son annulaire. En se relevant, il entend des sirènes de police retentir au loin.
Pensant qu'il est plus que temps de disparaître, le jeune homme observe la fenêtre, avant de l'enjamber pour descendre prudemment le long d'une gouttière, cette fois plus solide, alors que les forces de l'ordre investissent l'hôtel.