18-08-2020, 10:12 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (77 / 100) (Aix)
Michel relie pour la dixième fois au moins la lettre qu’il tient dans sa main, il sourit à l’application avec laquelle elle a été écrite comme venant d’un autre âge avec les points et les déliés comme lui aussi les a appris à l’école.
***/***
Mon cher ami
Si je me permets de vous adresser cette lettre, c’est parce que j’ai tenté toutes les démarches possibles et imaginables sans aucun succès ni de la part de ma hiérarchie, ni auprès des instances de notre pays ou même de celui où nous sommes implantés.
Comme vous le savez, notre dispensaire est le seul dans une région immense à donner les soins si minimes soit-il auprès des populations locales qui sont dans un dénuement que vous ne sauriez apprécier sans vous en rendre compte par vous-même.
Ce n’est pas tant l’argent qui nous manque quoiqu’il y ait tant à faire que nous n’en avons jamais assez.
Non ! Ce qui nous fait le plus défaut, ce sont les bonnes volontés car nous arrivons tous à un âge où il nous est de plus en plus difficile à subvenir de façon journalière aux tâches harassantes qui sont les nôtres.
Un renouvellement rapide du personnel ecclésiastique ou civil devient incontournable, faute de quoi nous nous verrions dans l’obligation d’ici quelques années à fermer notre dispensaire pour faute de bras et laisser les tribus autochtones sans soins aux mains de leurs sorciers et de leurs anciennes croyances païennes.
Ce qui voudrait dire que toutes les actions sanitaires et spirituelles que nous leur prodiguons depuis tout ce temps n’auraient servi à rien et que nous serions de nouveau des acteurs passifs de la disparition de ces tribus, qui hélas ne pourrait plus résister aux maladies amenées par la « civilisation » et qui déjà malgré tous nos soins les déciment petit à petit.
J’ai appris à votre contact à reconnaître en vous un homme bon, proche de notre seigneur et je sais que cette lettre va autant vous toucher que mes mains tremblent à l’écrire.
Je l’envoie comme une bouteille à la mer en espérant de toute ma foi en Dieu qu’elle ne restera pas lettre morte et que grâce à vous une solution soit trouvée rapidement.
J’en profite également pour vous demander des nouvelles de « Kinou », sachez qu’il me manque beaucoup et qu’il était un réconfort pour le vieil homme que je suis.
Votre ami Antoine.
***/***
Michel pose le courrier sur la table basse du salon et soupire fortement, il comprend très bien le désespoir de ce vieil homme qui a voué sa vie à son dieu et à soigner les populations qui en ont le plus besoin dans les endroits les plus reculés de la planète.
Maintenant que peut-il faire ? Tenter à son tour de se faire ouvrir quelques portes et jouer du peu d’influence qu’il a pour venir en aide à celui qui un jour a recueilli un bébé sorti miraculeusement indemne d’un terrible accident et a permis qu’il retrouve une famille qui sinon n’aurait pas résisté bien longtemps au chagrin de la perte de ses enfants.
Thomas entre alors et le voit assis perdu dans ses pensées, il aperçoit la lettre posée sur la table et ne doute pas qu’elle ait un rapport direct avec l’inquiétude qu’il lit sur le visage de Michel.
- Un souci papy ?
Michel sursaute car il ne l’avait pas entendu entrer.
- Hein !! Ah! C’est toi Thomas ! On peut dire ça oui!
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
Michel lui montre la lettre du doigt.
- Lis et tu comprendras mieux que n’importe quelle explication.
Thomas prend la lettre et s’assoit pour la lire à côté du vieil homme, ses traits changent au fur et à mesure qu’il prend connaissance de ce qui y est écrit.
Quand il l’a terminé, il la repose sur la table et ensuite se tourne vers Michel le visage grave.
- Que pouvons-nous faire ? L’église a trop perdu de pouvoir pour poursuivre ses œuvres d’évangélisation et tous ces endroits ferment un par un.
- Si seulement j’en avais le moindre début d’idée mon garçon, tu sais combien de ses gens meurent chaque jour ? Des centaines, voire des milliers et nous ne faisons rien de plus pour eux que ces petites structures de soins qui comme tu le dis si bien disparaissent au fur et à mesure faute d’argent et de gens suffisamment interpellés par toute cette misère pour se dévouer à une tâche aussi noble et ardue.
Seul un saint de nos jours accepterait d’y aller et d’y passer sa vie.
Thomas sursaute aux dernières paroles de Michel, un saint il n’en connaît peut-être pas mais une personne pour qui l’empathie avec la misère humaine est une de ses raisons d’être, il en connaît une qui cadre parfaitement à l’idée qu’il s’en fait.
Thomas se rappelle aussi d’une certaine conversation récente où il était sujet de créer une structure médicale pour justement venir en aide aux plus démunis de cette planète, dans un lieu pas encore choisi mais où elle serait utile au plus grand nombre.
- Il faut que je te raconte un truc qui vient de me traverser l’esprit, il y a bien un petit problème à résoudre mais rien de rédhibitoire si l’enjeu est aussi important qu’il en a l’air.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (78 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)
Sa réaction amène le sourire aux quelques personnes qui ont assisté à notre petit duo comique.
Nous sortons de cette salle de repos et je me laisse guider par Romain vers un autre endroit où malgré l’heure qui commence à être bien avancée, il y a un petit attroupement devant un distributeur à boisson.
Je me suis renseigné un peu sur lui pendant le trajet et j’ai appris ainsi plusieurs choses à son sujet.
D’abord qu’il est nouvellement muté ici et ensuite qu’il y est affecté comme infirmier, je lui demande donc tout naturellement si lui aussi accepterait de faire partie de l’équipe que je commence à me constituer.
- Tu sais Florian, il y a des personnes beaucoup plus compétentes que moi ici. J’en suis qu’à ma deuxième année d’armée et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre.
- Justement ! Tu n’aimerais pas rester avec moi ?
- Bien sûr que oui ! Juste que je te préviens, c’est tout !
Je lui souris amusé.
- Me voilà prévenu alors et demain tu iras si tu veux bien le dire au général que je t’ai choisi pour faire partie de mon équipe.
Romain stoppe au beau milieu de la salle pour me fixer dans les yeux :
- Pourquoi moi ?
Je ris de bon cœur.
- Parce que tu es le seul à ne pas me trouver beau Hi ! Hi !
- Y a pas à dire, tu as une case de fêlée toi Hi ! Hi ! Bon ! Nous y voilà ! On fait quoi maintenant ?
- Il me manque encore un interne et un infirmier pour finaliser l’équipe.
Romain regarde autour de lui et sourit.
- Alors suis-moi ! Ce n’est pas ici que tu vas les trouver.
- Ah ! Et c’est où ?
- On ne t’a jamais dit que tu étais bien curieux toi ?
Décidément il me plaît de plus en plus ce Romain.
- Non ! Jamais !
- Eh bien comme ça, c’est fait ! Maintenant je vais te présenter un gars qui a été muté en même temps que moi. Il est super-sympa malgré ses galons et en plus il a un petit quelque chose qui fait qu’on le remarque de loin Hi ! Hi !
- (Intrigué) Et c’est quoi ?
- Heu ! Disons qu’il est tout le contraire de nous deux Hi ! Hi !
Je comprends qu’il n’en dira pas plus aussi je me tais et le suis dans les couloirs jusqu’à un bâtiment qui doit être une salle de sport.
Romain avant d’entrer :
- Tu fais du sport Florian ?
Je gonfle mes biceps avec un grand sourire.
- Un peu !!! Tiens regarde ?
Romain fait pareil et éclate de rire.
- Wouaih et bien ce n’est pas gagné non plus Hi ! Hi ! Allez ! Entrons et j’espère qu’il sera là.
La salle n’est pas pleine mais quand même suffisamment remplie, autant de garçons que de filles je dirais.
Un match de handball est en cours et Romain nous amène nous asseoir sur les gradins pour en suivre la partie, il me prend le bras et me montre la personne qu’il voulait me faire rencontrer du doigt.
- Tiens c’est lui là-bas, on aurait du mal à le rater pas vrai ? Hi ! Hi !
Oups !! Ce n’est pas un gars qu’il pointe du doigt mais ça ressemble plus à une montagne, il me fait penser aussitôt à l’énorme black qui joue dans « la ligne verte », un film que j’ai regardé plusieurs fois parce qu’il m’avait alors fortement marqué.
Le gars fait facile les deux mètres et les cent vingt kilos, il est tout en muscles et d’un beau noir tirant sur le marron foncé. Les cheveux coupés ras et un visage glabre aux traits dénotant une virilité affirmée.
- Ouah !!
Romain me regarde en souriant.
- Comme tu dis Hi ! Hi ! Mais tu verras, il est super-gentil et surtout c’est un des meilleurs futurs toubibs qu’ils n’auront jamais ici (Il se reprend) Après toi bien sûr.
- Attends de me connaître avant de faire des affirmations pareilles.
- Pff !! Alors ? Tu en penses quoi ?
Je regarde le gars jouer et j’ai les yeux qui s’agrandissent de stupeur quand je le vois attraper le ballon qui dans ses mains ressemble à une balle de tennis et envoyer un boulet de canon depuis le milieu du terrain vers le goal adverse qui ne cherche même pas à le stopper.
Il se baisse en se protégeant le visage tellement la force et la vitesse du ballon est grande quand elle cingle le filet avec un fort bruit mat.
Romain en se levant et en applaudissant avec admiration.
- Putain le tir de ouf !! Tu as vu ça ? (Il hurle alors) Allez mon « titi » claque leur en une autre !!
J’éclate de rire, ce qui fait se retourner Romain vers moi sans comprendre.
- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
En m’essuyant les yeux.
- Rien, t’inquiète Hi ! Hi !, c’est juste que mes potes m’appellent « mon minet » Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (79 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (suite)
- (Alice) Je vais faire un tour à Saint Rémi tu viens ?
- (Rémi) Si tu veux oui ! Mais Florian est à Paris cette semaine.
- (Alice) Je le sais mais je dois voir « Antho », il doit me passer des partoches pour notre prochain concert et j’aimerais m’entraîner un peu avec.
- (Rémi taquin) C’est ça oui !
Alice en lui mettant une claque sur le bras :
- Mais arrête !!
- Dis plutôt que tu es tombée raide dingue du bel Anthony Hi ! Hi !
- N’importe quoi !! Tu délires petit frère !
- Ah oui ? Vraiment ?
Il imite sa sœur en faisant des yeux de merlans frits.
- Bonjour Anthony, tu vas bien aujourd’hui ?
Il fait semblant de remettre une mèche de cheveux en place sur la tête de sa sœur.
- Tu devrais mettre du gel mon « Toninou » Hi ! Hi !
Alice sourit à son frère.
- Rhaa !!! Moque-toi ! On t’y verra quand ce sera ton tour.
- Je rigole mais je suis content pour toi, sérieux ! Il est très bien comme mec et je pense qu’il ferait un beau-frère parfait.
- (Alice amusée) D’autant plus que tu t’entends plutôt bien avec son petit frère.
- Baptiste ? Heu oui pourquoi ?
- Pour rien, pour rien !! Bon ! On y va ?
Rémi regarde sa sœur d’un œil suspicieux, son sous-entendu ne lui plaît pas beaucoup mais il préfère ne pas insister plus que ça avec elle.
C’est vrai que Baptiste est devenu un super pote pour lui mais les allusions de sa sœur prêteraient à croire que ce serait plus que ça et bien sûr elle est complètement à côté de la plaque.
Un bon quart d’heure plus tard, Alice se gare et ils descendent de voiture pas loin de là où habitent leurs nouveaux amis.
C’est Dylan qui les voit le premier et en avertit les autres, Baptiste et Stéphane se retournent avec un grand sourire aux lèvres pendant qu’Anthony ressent la boule de chaleur dans son ventre comme à chaque fois qu’il pense à Alice.
Le frère et la sœur se retrouvent très vite au milieu d’eux et les poignées de mains ainsi que les bises fusent le temps d’un bonjour chaleureux.
Baptiste en serrant la main de Rémi.
- Tu vas bien mon pote ?
Rémi électrisé comme à chaque fois qu’il est en contact avec le jeune homme.
- Cool et toi ?
- C’est de la balle ! Toujours partant pour vendredi soir ?
- Bien sûr ! Manquerait plus qu’on rate l’occasion de jouer avec vous quatre.
- (Dylan) En tous les cas tu ne manques pas de coffre toi !! Une sacrée chance de vous connaître vous deux !!
- Merci mais tu sais la chance est aussi pour nous crois-moi.
Alice ayant toujours la main d’Anthony dans la sienne depuis qu’ils se sont faits la bise.
- Tu as pensé à moi ?
- (Baptiste amusé) Il ne fait que ça, tu sais Hi ! Hi !
- (Anthony en rougissant) En plus je suis sûr qu’il se croit vraiment drôle.
Alice les yeux brillants de plaisir à le voir aussi démonstratif de ses émotions.
- Je parlais des partitions que tu devais me photocopier.
- (Anthony) Elles sont à la maison, tu viens avec moi ??
Alice lui lâche la main et lui prend le bras.
- Allons-y !! Vous nous attendez les gars ?
-(Stéphane) N’en profitez pas pour nous faire un petit.
Anthony rouge vif d’un seul coup :
- Y a pas, dès qu’il y a une fille avec nous aussitôt il faut que vous soyez lourds, c’est plus fort que vous, ça !
Dylan qui voit bien l’état de son ami.
- Mais non, c’est juste que tu piques des bols tellement fort quand on te charrie que c’est trop marrant Hi ! Hi !
Anthony prêt à laisser couler ses larmes.
- Facile pour vous de vous moquer, vous avez des copines vous.
Alice fusille du regard les deux garçons qui du coup ne savent plus où se mettre.
- Viens Anthony ! Ils n’ont pas dit ça méchamment.
La jeune fille et le garçon partent bras dessus bras dessous laissant les quatre garçons peu fiers de leurs plaisanteries puériles dont ils ne s’étaient pas rendu compte combien elles avaient visé juste sur ce point précis, seul à rendre leur copain malheureux mais qu’ils ignoraient jusque-là.
- (Dylan) Putain quel con j’ai été !!
- (Stéphane) Et moi donc !! Je n’aurais jamais pensé que ça rendrait « Antho » aussi triste.
Baptiste regardant son grand frère s’éloigner.
- J’espère qu’il trouvera quelqu’un très vite, il le mérite.
- (Rémi) Ne vous inquiétez pas pour lui les gars, je suis bien placé pour savoir que c’est fait.
Baptiste le regarde avec de grands yeux étonnés.
- Alice !!!
Rémi lui fait un clin d’œil en haussant les épaules.
- Hé !!!
Michel relie pour la dixième fois au moins la lettre qu’il tient dans sa main, il sourit à l’application avec laquelle elle a été écrite comme venant d’un autre âge avec les points et les déliés comme lui aussi les a appris à l’école.
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Mon cher ami
Si je me permets de vous adresser cette lettre, c’est parce que j’ai tenté toutes les démarches possibles et imaginables sans aucun succès ni de la part de ma hiérarchie, ni auprès des instances de notre pays ou même de celui où nous sommes implantés.
Comme vous le savez, notre dispensaire est le seul dans une région immense à donner les soins si minimes soit-il auprès des populations locales qui sont dans un dénuement que vous ne sauriez apprécier sans vous en rendre compte par vous-même.
Ce n’est pas tant l’argent qui nous manque quoiqu’il y ait tant à faire que nous n’en avons jamais assez.
Non ! Ce qui nous fait le plus défaut, ce sont les bonnes volontés car nous arrivons tous à un âge où il nous est de plus en plus difficile à subvenir de façon journalière aux tâches harassantes qui sont les nôtres.
Un renouvellement rapide du personnel ecclésiastique ou civil devient incontournable, faute de quoi nous nous verrions dans l’obligation d’ici quelques années à fermer notre dispensaire pour faute de bras et laisser les tribus autochtones sans soins aux mains de leurs sorciers et de leurs anciennes croyances païennes.
Ce qui voudrait dire que toutes les actions sanitaires et spirituelles que nous leur prodiguons depuis tout ce temps n’auraient servi à rien et que nous serions de nouveau des acteurs passifs de la disparition de ces tribus, qui hélas ne pourrait plus résister aux maladies amenées par la « civilisation » et qui déjà malgré tous nos soins les déciment petit à petit.
J’ai appris à votre contact à reconnaître en vous un homme bon, proche de notre seigneur et je sais que cette lettre va autant vous toucher que mes mains tremblent à l’écrire.
Je l’envoie comme une bouteille à la mer en espérant de toute ma foi en Dieu qu’elle ne restera pas lettre morte et que grâce à vous une solution soit trouvée rapidement.
J’en profite également pour vous demander des nouvelles de « Kinou », sachez qu’il me manque beaucoup et qu’il était un réconfort pour le vieil homme que je suis.
Votre ami Antoine.
***/***
Michel pose le courrier sur la table basse du salon et soupire fortement, il comprend très bien le désespoir de ce vieil homme qui a voué sa vie à son dieu et à soigner les populations qui en ont le plus besoin dans les endroits les plus reculés de la planète.
Maintenant que peut-il faire ? Tenter à son tour de se faire ouvrir quelques portes et jouer du peu d’influence qu’il a pour venir en aide à celui qui un jour a recueilli un bébé sorti miraculeusement indemne d’un terrible accident et a permis qu’il retrouve une famille qui sinon n’aurait pas résisté bien longtemps au chagrin de la perte de ses enfants.
Thomas entre alors et le voit assis perdu dans ses pensées, il aperçoit la lettre posée sur la table et ne doute pas qu’elle ait un rapport direct avec l’inquiétude qu’il lit sur le visage de Michel.
- Un souci papy ?
Michel sursaute car il ne l’avait pas entendu entrer.
- Hein !! Ah! C’est toi Thomas ! On peut dire ça oui!
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
Michel lui montre la lettre du doigt.
- Lis et tu comprendras mieux que n’importe quelle explication.
Thomas prend la lettre et s’assoit pour la lire à côté du vieil homme, ses traits changent au fur et à mesure qu’il prend connaissance de ce qui y est écrit.
Quand il l’a terminé, il la repose sur la table et ensuite se tourne vers Michel le visage grave.
- Que pouvons-nous faire ? L’église a trop perdu de pouvoir pour poursuivre ses œuvres d’évangélisation et tous ces endroits ferment un par un.
- Si seulement j’en avais le moindre début d’idée mon garçon, tu sais combien de ses gens meurent chaque jour ? Des centaines, voire des milliers et nous ne faisons rien de plus pour eux que ces petites structures de soins qui comme tu le dis si bien disparaissent au fur et à mesure faute d’argent et de gens suffisamment interpellés par toute cette misère pour se dévouer à une tâche aussi noble et ardue.
Seul un saint de nos jours accepterait d’y aller et d’y passer sa vie.
Thomas sursaute aux dernières paroles de Michel, un saint il n’en connaît peut-être pas mais une personne pour qui l’empathie avec la misère humaine est une de ses raisons d’être, il en connaît une qui cadre parfaitement à l’idée qu’il s’en fait.
Thomas se rappelle aussi d’une certaine conversation récente où il était sujet de créer une structure médicale pour justement venir en aide aux plus démunis de cette planète, dans un lieu pas encore choisi mais où elle serait utile au plus grand nombre.
- Il faut que je te raconte un truc qui vient de me traverser l’esprit, il y a bien un petit problème à résoudre mais rien de rédhibitoire si l’enjeu est aussi important qu’il en a l’air.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (78 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)
Sa réaction amène le sourire aux quelques personnes qui ont assisté à notre petit duo comique.
Nous sortons de cette salle de repos et je me laisse guider par Romain vers un autre endroit où malgré l’heure qui commence à être bien avancée, il y a un petit attroupement devant un distributeur à boisson.
Je me suis renseigné un peu sur lui pendant le trajet et j’ai appris ainsi plusieurs choses à son sujet.
D’abord qu’il est nouvellement muté ici et ensuite qu’il y est affecté comme infirmier, je lui demande donc tout naturellement si lui aussi accepterait de faire partie de l’équipe que je commence à me constituer.
- Tu sais Florian, il y a des personnes beaucoup plus compétentes que moi ici. J’en suis qu’à ma deuxième année d’armée et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre.
- Justement ! Tu n’aimerais pas rester avec moi ?
- Bien sûr que oui ! Juste que je te préviens, c’est tout !
Je lui souris amusé.
- Me voilà prévenu alors et demain tu iras si tu veux bien le dire au général que je t’ai choisi pour faire partie de mon équipe.
Romain stoppe au beau milieu de la salle pour me fixer dans les yeux :
- Pourquoi moi ?
Je ris de bon cœur.
- Parce que tu es le seul à ne pas me trouver beau Hi ! Hi !
- Y a pas à dire, tu as une case de fêlée toi Hi ! Hi ! Bon ! Nous y voilà ! On fait quoi maintenant ?
- Il me manque encore un interne et un infirmier pour finaliser l’équipe.
Romain regarde autour de lui et sourit.
- Alors suis-moi ! Ce n’est pas ici que tu vas les trouver.
- Ah ! Et c’est où ?
- On ne t’a jamais dit que tu étais bien curieux toi ?
Décidément il me plaît de plus en plus ce Romain.
- Non ! Jamais !
- Eh bien comme ça, c’est fait ! Maintenant je vais te présenter un gars qui a été muté en même temps que moi. Il est super-sympa malgré ses galons et en plus il a un petit quelque chose qui fait qu’on le remarque de loin Hi ! Hi !
- (Intrigué) Et c’est quoi ?
- Heu ! Disons qu’il est tout le contraire de nous deux Hi ! Hi !
Je comprends qu’il n’en dira pas plus aussi je me tais et le suis dans les couloirs jusqu’à un bâtiment qui doit être une salle de sport.
Romain avant d’entrer :
- Tu fais du sport Florian ?
Je gonfle mes biceps avec un grand sourire.
- Un peu !!! Tiens regarde ?
Romain fait pareil et éclate de rire.
- Wouaih et bien ce n’est pas gagné non plus Hi ! Hi ! Allez ! Entrons et j’espère qu’il sera là.
La salle n’est pas pleine mais quand même suffisamment remplie, autant de garçons que de filles je dirais.
Un match de handball est en cours et Romain nous amène nous asseoir sur les gradins pour en suivre la partie, il me prend le bras et me montre la personne qu’il voulait me faire rencontrer du doigt.
- Tiens c’est lui là-bas, on aurait du mal à le rater pas vrai ? Hi ! Hi !
Oups !! Ce n’est pas un gars qu’il pointe du doigt mais ça ressemble plus à une montagne, il me fait penser aussitôt à l’énorme black qui joue dans « la ligne verte », un film que j’ai regardé plusieurs fois parce qu’il m’avait alors fortement marqué.
Le gars fait facile les deux mètres et les cent vingt kilos, il est tout en muscles et d’un beau noir tirant sur le marron foncé. Les cheveux coupés ras et un visage glabre aux traits dénotant une virilité affirmée.
- Ouah !!
Romain me regarde en souriant.
- Comme tu dis Hi ! Hi ! Mais tu verras, il est super-gentil et surtout c’est un des meilleurs futurs toubibs qu’ils n’auront jamais ici (Il se reprend) Après toi bien sûr.
- Attends de me connaître avant de faire des affirmations pareilles.
- Pff !! Alors ? Tu en penses quoi ?
Je regarde le gars jouer et j’ai les yeux qui s’agrandissent de stupeur quand je le vois attraper le ballon qui dans ses mains ressemble à une balle de tennis et envoyer un boulet de canon depuis le milieu du terrain vers le goal adverse qui ne cherche même pas à le stopper.
Il se baisse en se protégeant le visage tellement la force et la vitesse du ballon est grande quand elle cingle le filet avec un fort bruit mat.
Romain en se levant et en applaudissant avec admiration.
- Putain le tir de ouf !! Tu as vu ça ? (Il hurle alors) Allez mon « titi » claque leur en une autre !!
J’éclate de rire, ce qui fait se retourner Romain vers moi sans comprendre.
- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
En m’essuyant les yeux.
- Rien, t’inquiète Hi ! Hi !, c’est juste que mes potes m’appellent « mon minet » Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (79 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (suite)
- (Alice) Je vais faire un tour à Saint Rémi tu viens ?
- (Rémi) Si tu veux oui ! Mais Florian est à Paris cette semaine.
- (Alice) Je le sais mais je dois voir « Antho », il doit me passer des partoches pour notre prochain concert et j’aimerais m’entraîner un peu avec.
- (Rémi taquin) C’est ça oui !
Alice en lui mettant une claque sur le bras :
- Mais arrête !!
- Dis plutôt que tu es tombée raide dingue du bel Anthony Hi ! Hi !
- N’importe quoi !! Tu délires petit frère !
- Ah oui ? Vraiment ?
Il imite sa sœur en faisant des yeux de merlans frits.
- Bonjour Anthony, tu vas bien aujourd’hui ?
Il fait semblant de remettre une mèche de cheveux en place sur la tête de sa sœur.
- Tu devrais mettre du gel mon « Toninou » Hi ! Hi !
Alice sourit à son frère.
- Rhaa !!! Moque-toi ! On t’y verra quand ce sera ton tour.
- Je rigole mais je suis content pour toi, sérieux ! Il est très bien comme mec et je pense qu’il ferait un beau-frère parfait.
- (Alice amusée) D’autant plus que tu t’entends plutôt bien avec son petit frère.
- Baptiste ? Heu oui pourquoi ?
- Pour rien, pour rien !! Bon ! On y va ?
Rémi regarde sa sœur d’un œil suspicieux, son sous-entendu ne lui plaît pas beaucoup mais il préfère ne pas insister plus que ça avec elle.
C’est vrai que Baptiste est devenu un super pote pour lui mais les allusions de sa sœur prêteraient à croire que ce serait plus que ça et bien sûr elle est complètement à côté de la plaque.
Un bon quart d’heure plus tard, Alice se gare et ils descendent de voiture pas loin de là où habitent leurs nouveaux amis.
C’est Dylan qui les voit le premier et en avertit les autres, Baptiste et Stéphane se retournent avec un grand sourire aux lèvres pendant qu’Anthony ressent la boule de chaleur dans son ventre comme à chaque fois qu’il pense à Alice.
Le frère et la sœur se retrouvent très vite au milieu d’eux et les poignées de mains ainsi que les bises fusent le temps d’un bonjour chaleureux.
Baptiste en serrant la main de Rémi.
- Tu vas bien mon pote ?
Rémi électrisé comme à chaque fois qu’il est en contact avec le jeune homme.
- Cool et toi ?
- C’est de la balle ! Toujours partant pour vendredi soir ?
- Bien sûr ! Manquerait plus qu’on rate l’occasion de jouer avec vous quatre.
- (Dylan) En tous les cas tu ne manques pas de coffre toi !! Une sacrée chance de vous connaître vous deux !!
- Merci mais tu sais la chance est aussi pour nous crois-moi.
Alice ayant toujours la main d’Anthony dans la sienne depuis qu’ils se sont faits la bise.
- Tu as pensé à moi ?
- (Baptiste amusé) Il ne fait que ça, tu sais Hi ! Hi !
- (Anthony en rougissant) En plus je suis sûr qu’il se croit vraiment drôle.
Alice les yeux brillants de plaisir à le voir aussi démonstratif de ses émotions.
- Je parlais des partitions que tu devais me photocopier.
- (Anthony) Elles sont à la maison, tu viens avec moi ??
Alice lui lâche la main et lui prend le bras.
- Allons-y !! Vous nous attendez les gars ?
-(Stéphane) N’en profitez pas pour nous faire un petit.
Anthony rouge vif d’un seul coup :
- Y a pas, dès qu’il y a une fille avec nous aussitôt il faut que vous soyez lourds, c’est plus fort que vous, ça !
Dylan qui voit bien l’état de son ami.
- Mais non, c’est juste que tu piques des bols tellement fort quand on te charrie que c’est trop marrant Hi ! Hi !
Anthony prêt à laisser couler ses larmes.
- Facile pour vous de vous moquer, vous avez des copines vous.
Alice fusille du regard les deux garçons qui du coup ne savent plus où se mettre.
- Viens Anthony ! Ils n’ont pas dit ça méchamment.
La jeune fille et le garçon partent bras dessus bras dessous laissant les quatre garçons peu fiers de leurs plaisanteries puériles dont ils ne s’étaient pas rendu compte combien elles avaient visé juste sur ce point précis, seul à rendre leur copain malheureux mais qu’ils ignoraient jusque-là.
- (Dylan) Putain quel con j’ai été !!
- (Stéphane) Et moi donc !! Je n’aurais jamais pensé que ça rendrait « Antho » aussi triste.
Baptiste regardant son grand frère s’éloigner.
- J’espère qu’il trouvera quelqu’un très vite, il le mérite.
- (Rémi) Ne vous inquiétez pas pour lui les gars, je suis bien placé pour savoir que c’est fait.
Baptiste le regarde avec de grands yeux étonnés.
- Alice !!!
Rémi lui fait un clin d’œil en haussant les épaules.
- Hé !!!
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