18-08-2020, 10:09 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (74 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)
Il est presque seize heures quand enfin les deux hommes et le garçon sortent de la salle de cours de l’hôpital militaire.
Le colonel et le général tiennent chacun en mains les folios des notes qu’ils ont prises depuis qu’ils y étaient enfermés, l’air satisfait marquant leurs visages ainsi que les regards admiratifs portés sur le jeune garçon qui les accompagne, prouve si besoin était qu’ils ne regretteront pas cette journée de par toutes les promesses d'avancées médicales qu’elle leur a permis d’obtenir et aussi de la nouvelle vision qu’ils ont du jeune rouquin à l’intelligence tellement pointue.
- (Le général) Je vous laisse retrouver vos stagiaires colonel, vous leur expliquerez la cause de cette interruption de leurs cours et j’espère que vous ne verrez pas d’inconvénients à leur faire rattraper ce retard.
- (Le colonel) Bien sûr mon général.
Il montre la petite liasse de feuilles A4 qu’il tient en main.
- Je pense que nous allons vite entendre parler des retombées médicales de ce qui est noté ici et j’ai hâte de poursuivre ces recherches de façon plus consensuelle avec Florian si vous m’y autorisez.
- Ça va de soi !! Nous en reparlerons à notre prochain briefing quand nous en ferons un exposé auprès de notre service de recherche.
Le colonel en saluant son supérieur.
- Mes respects mon général (Il se tourne vers Florian) A très bientôt lieutenant.
- (Là je bous) Ecoute Henry !! Si tu veux vraiment qu’on travaille ensemble, il te faudra comprendre une fois pour toutes que je ne veux pas de « lieutenant ». Va falloir vous y faire ou me virer d’ici au plus vite c’est bien compris ?
- (Le colonel déconcerté) Mais !!
- Il n’y a pas de mais !! C’est comme ça et c’est tout !! Désolé si je heurte votre façon de voir les choses à tous les deux, mais ce n’est pas négociable. Après tout je n’ai pas demandé à être embrigadé dans votre armée, faites-moi une place de civil parmi vous et je ne vous demanderais rien de plus.
- (Le général) Suivez-moi lieut... Florian, je vais réfléchir à tout ça. En attendant je pense que v.., Que tu aimerais visiter la partie qui t’intéresse le plus ici.
- Cool !!! Parait que vous êtes bien équipés dans l’armée? Mieux que nous en tous les cas, sinon vous avez prévu quoi pour moi ? Une équipe ou je devrais assister un de vos chirurgiens ?
Le général laisse le colonel s’éloigner puis regarde amusé le jeune garçon si impulsif.
- Tu préférerais quoi ?
- Une équipe bien sûr !! Mais je comprendrais que vous n’ayez pas assez confiance en moi pour ça, après tout vous ne me connaissez que par ouïe dire.
- C’est sûr mais tellement fort que c’était à nous faire péter les tympans Hi ! Hi ! Bon ! C’est d’accord, je vais t’attribuer une équipe. Combien de personnes te faut-il ?
- Quatre, un interne et trois infirmiers de blocs. Si ce n’est pas trop demandé, j’aimerais les choisir moi-même au fil de l’eau. Déjà que ça va me faire tout drôle de ne pas avoir mes amis pour m’assister alors si en plus ils ne me plaisent pas !! (Je fais une grimace) Beurk !!
Le général souriant à sa mimique plus qu’expressive.
- Y a pas à dire, tu es vraiment un drôle de zouave. Tu vas faire jaser tu sais ? Ce n’est pas courant pour ne pas dire que ça n’est jamais arrivé que je cède aussi vite au premier gamin venu. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression qu’on ne te refuse pas souvent quelque chose, je me trompe ?
Je lui fais une moue amusée qui l’éclate aussitôt.
- Bah non !! En plus tu as raison et je ne sais pas pourquoi c’est comme ça.
Le général ne peut s’empêcher de rire et de lui passer une main amicale dans les cheveux.
- Je commence juste à me faire une petite idée la dessus Hi ! Hi ! Allez viens ! Commençons la visite avant qu’il ne se fasse tard.
J’ai le droit alors à la tournée complète et je dois avouer que je suis impressionné par l’ampleur de cet hôpital et de ses différents services.
Ce qui me marque le plus, ce sont les pathologies qui ne sont absolument pas comparables à celles d’un hôpital public.
Bien sûr le service maternité et celui de gériatrie sont représentés au strict minimum pour le premier et complètement absent pour le second.
Le service de pathologie virale ainsi que celui de chirurgie réparatrice représente le plus gros des interventions du lieu et en conséquence prend la majeure partie de la place et du personnel de l’établissement.
Le plus énervant dans cette visite c’est la façon qu’ont les gens à se redresser devant notre passage, j’en profite pour dévisager les personnes que je croise et je m’arrête plusieurs fois pour observer attentivement les faits et gestes de quelques-uns d’entre eux sans toutefois avoir le déclic qui m’en ferait choisir un plutôt qu’un autre pour lui proposer de bosser avec moi.
Sans doute le fait d’être accompagné avec un général les crispe plus que de raison et ne me permet pas de ressentir la petite étincelle qu’il me manque pour savoir qu’untel me plaît et pourrait devenir un ami. Ce qui me parait le minimum pour envisager de travailler ensemble.
Je tire gentiment sur la manche du général.
- Heu !! Marcel ?
Le général sursaute, pas habitué à se faire appeler par son prénom ici.
- Hein !! Quoi ?
- Ça te dérange si je continue tout seul ? Tu les impressionnes trop et j’ai du mal à me faire une idée de ce qu’ils sont vraiment, tu comprends ?
- D’accord !! Je vois ce que tu veux dire, rejoints moi dans mon bureau avant de partir. Si tu ne te rappelles plus où c’est, tu n’auras qu’à t’y faire conduire.
- (Je lui fais un clin d’œil) Ce n’est pas la peine, j’ai déjà visualisé où c’est alors pas de soucis. Juste que j’aimerais que tu me présentes à quelques personnes avant de partir.
- Si tu veux mais je n’en vois pas l’utilité.
- Moi si !
Le général me regarde et une petite lueur de compréhension allume alors son regard.
- Ah ! Je vois ! Pas de soucis. (Il se racle la gorge) Messieurs !! Un instant d’attention s’il vous plaît !! Je vous présente Florian De Bierne, il sera parmi nous une semaine par mois suite à la demande expresse du conseil de l’ordre. J’espère que vous lui ferez bon accueil, Florian est interne au CHU de Reims et donc autorisé à effectuer des interventions de tous types dans cette enceinte. Il est autorisé également à choisir le personnel nécessaire pour l’assister, ceux qui se verront désignés seront automatiquement libérés de leurs fonctions actuelles pendant ses périodes parmi nous.
Voyant qu’il en a terminé avec ses explications, les militaires qui ont écouté son speech se mettent au garde à vous jusqu’à temps qu’il les salue à son tour et reparte vers ses quartiers.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (75 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)
Je retourne également sur mes pas jusqu’à une petite salle de pause repérée quelques minutes plus tôt et je m’y assieds tranquillement attendant que la rumeur fasse son effet escompté.
Ce qui arrive rapidement car déjà plusieurs personnes curieuses entrent dans la pièce et hésitent encore manifestement à venir me parler malgré l’énorme envie que je peux lire dans leurs yeux.
Bien sûr comme je m’y attendais un peu, ce sont les plus jeunes qui font les premiers pas et j’en reconnais plusieurs qui étaient dans la salle de cours en début de matinée et qui à leurs sourires, se rappellent sûrement des petits dessins que j’ai gribouillé dans le dos de leur colonel.
Pour les décider à venir me parler, je leur souris avec sympathie en espérant que ce sera suffisant pour une première approche.
La jeune femme à qui j’avais montré mon carnet avec le résultat de la formule qu’elle ne trouvait pas s’approcha la première, elle me tend la main que je serre avec plaisir.
- Re bonjour
- Salut ! Moi c’est Florian
- Valérie.
- Enchanté Valérie, tu veux t’asseoir ? Je peux t’offrir un café ?
- Heu ! Non merci, à cette heure-là je ne suis pas fan. Tu es le Florian dont on entend parler depuis cette année ?
- Il y a des chances oui.
Je m’aperçois qu’aussitôt ma réponse donnée, les autres s’approchent visiblement toute timidité vaincue par leurs curiosités.
- (Valérie) Qu’est-ce que tu viens faire ici ?
- Apparemment les bruits qui couraient sur moi sont montés suffisamment haut pour que certaines personnes aient eu envie de vérifier si tout ce qui se dit est exact.
- Et ???
- Comment veux-tu que je le sache ? Personne ne m’en a jamais rien dit. D’ailleurs je serais curieux d’en connaître vos versions.
Suis alors une cacophonie où tout le monde parle en même temps et raconte ce qu’il ou elle a appris sur moi.
J’entends des choses qui me paraissent irréalistes tellement c’est gros et d’autres qui m’amènent des réflexions comme de savoir qui aurait bien pu dire ça parmi les gens que je côtoie car non seulement ils reflètent la vérité mais vont assez loin dans les choses que j’ai réalisées, même celles que j’aurais préféré garder secrètes.
Je réponds par oui ou par non suivant ce que j’accepte ou pas que soit validé par mes paroles.
L’ambiance se détend très vite et ça me permet de repérer certaines personnes envers qui j’aurais certainement de fortes affinités.
Il y a « Val » bien sûr que je mets automatiquement dans mes choix car j’aime beaucoup sa personnalité agrémentée et c’est loin de me déplaire d’un minois sympathique.
Je repère également un jeune gars resté en retrait des autres et qui ne me lâche pas des yeux, il doit avoir à peine la vingtaine avec une bouille qui m’attire irrésistiblement à le dévisager à mon tour.
Châtain à la coupe réglementaire bien dégager derrière les oreilles, de grands yeux vert clair et des oreilles fortement décollées qui me font sourire et lui donnent un air comique et surtout hyper craquant.
Quelques taches de rousseurs parsèment ses joues et un physique élancé qui prouve une certaine sportivité, enfin le mètre soixante-huit qui fait de lui comme pour moi un spécimen pas très grand mais pour lui super attirant dans sa jovialité à fleur de peau.
Sinon pour l’instant personne d’autre n’attire plus que ça mon attention et je décide donc de bouger pour me rendre dans un autre secteur afin de poursuivre ma recherche.
Je me lève donc en spécifiant à Valérie que si elle le désirait, elle devrait se présenter demain matin au bureau du général pour le prévenir qu’elle ferait partie de mon équipe.
Je me dirige ensuite vers le garçon qui me voit arriver vers lui en rougissant fortement ; je lui tends la main en souriant et me présente à lui amicalement.
- Salut ! Florian !
- Bonjour ! Moi c’est Romain !
Je réponds à son sourire timide par un des miens.
- Tu serais d’accord pour me faire visiter ta caserne ?
- Si tu veux.
Je décide de rompre la glace avec lui parce que je vois bien qu’il en meurt d’envie mais n’ose pas.
- Et toi tu veux ?
- Bien sûr !
- Alors arrête de faire le cake et soit toi-même Hi ! Hi ! Je t’impressionne tant que ça ?
Romain croise mon regard et frissonne :
- Bah un peu quand même !
En riant de bon cœur :
- Normal, je suis trop beau Hi ! Hi !
Romain commence à se dérider.
- Pff !! N’importe quoi Hi ! Hi !
Je fais celui qui est déçu.
- Ah !! Je croyais pourtant ! Bah tant pis alors !!
Je pose ma tête rapidement sur son épaule et je fais semblant de pleurer.
- Bouhhh !!!
Romain me repousse gentiment les yeux brillant d’amusement.
- Mais arrête ! T’es ouf ! On va nous prendre pour quoi ? Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (76 / 100) (Orléans)
Bruno est installé dans son fauteuil et regarde entrer son fils et son copain Nantais.
Il s’interroge depuis quelques temps sur les relations qu’il ressent entre les deux garçons au détriment de Marc que Bruno a appris à apprécier et dont il s’était fait à l’idée d’avoir pour « gendre ».
Anne sort de la cuisine et voit son mari songeur comme à chaque fois que les deux garçons rentrent à la maison en montrant autant de complicités.
Elle aussi ne comprend pas réellement ce qu’il se passe, elle soupire en venant s’asseoir sur les genoux de son époux.
- (Anne) J’aime beaucoup Arnault mais je dois t’avouer quand même que j’aimais bien Marc et que tout ce qui se passe en ce moment ne me plaît pas des masses.
- À moi non plus tu sais, qu’ils nous le disent si « Marco » ne fait plus partie de leur relation. C’est quand même un monde quand tu te rappelles comment ils étaient inséparables avec « Alex ».
- Parle-leur en toi !! Bastien et Henriette sont comme nous et ils ne savent plus quoi faire eux non plus.
- (Bruno) Ce n’est pas vraiment nos affaires chérie, mais tu as raison. Peut-être qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils sont en train de faire à leur copain.
Bruno se lève et se dirige vers la chambre des garçons, il frappe à la porte et attend l’autorisation d’entrer.
- Oui ?
- C’est moi ! Je peux vous parler cinq minutes les gars ?
- Entre p’pa !
Bruno ne se fait pas prier deux fois et entre dans la chambre, il remarque aussitôt la gêne de son fils et le geste rapide d’Arnault pour remettre en place son tee-shirt.
- (Aléxie) Un problème p’pa ?
- Je n’appellerais pas ça comme ça mais ta mère et moi nous nous posons des questions et nous aimerions connaître votre version avant de nous en faire toute une montagne.
- (Aléxie surpris) Quelles questions ?
- C’est à propos de Marc ! Tu sais que nous l’aimons beaucoup et comme nous n’en entendons plus parler, nous voudrions savoir si vous vous êtes disputés avec lui ou quoi que ce soit d’autre qui l’empêche de venir nous voir depuis la rentrée.
Aléxie regarde son copain qui ne sait plus visiblement où se mettre.
- Écoute p’pa ! C’est assez difficile à en parler, surtout à vous deux.
- (Bruno) Qu’est-ce qu’il se passe ? Je n’ai pas pour habitude ni ta mère d’interférer dans ta vie mais là nous voulons comprendre ! Vous l’avez… (Il hésite cherchant ses mots) Largué ?
Aléxie baisse la tête et Arnault n’en mène pas large lui non plus.
- Heu ! Ce n’est pas ça p’pa mais je me suis beaucoup rapproché d’Arnault comme vous avez dû vous en rendre compte pour venir nous questionner comme ça. En fait pour être franc, Arnault et moi prenons du recul avec Marc.
Arnault prend la parole à son tour :
- Marc est comme un grand frère pour moi vous savez ! Je crois que nous avons fait une erreur lui et moi en croyant que nous étions attirés l’un vers l’autre pour une tout autre raison et maintenant je n’ose plus lui parler. J’aimerais redevenir comme avant avec lui mais j’ai peur qu’il m’en veuille et puis il y a Aléxie, je l’aime vraiment et je crois que lui aussi m’aime. Seulement il était avec Marc et comme moi, il ne sait pas comment lui faire comprendre que c’est fini mais qu’il restera toujours plus qu’un ami pour lui. Pour faire court, nous avons peur tous les deux qu’il ne nous comprenne pas et qu’il nous en veuille à un point qu’il ne voudrait plus entendre parler de nous deux.
Aléxie reprend la suite :
- Et ce n’est pas du tout ce que nous voulons crois-moi p’pa ! Juste que nous ne savons pas comment lui avouer et que du coup nous préférons faire l’autruche et attendre.
Bruno les regarde et comprend ce qui les perturbe autant.
- Je ne pense pas que ce soit la bonne solution, crevez l’abcès au plus vite et parlez-lui franchement. J’ai peut-être une information qui vous aidera à le faire plus facilement, Marc aurait, je dis bien « aurait » quelqu’un en vue lui aussi et il se pose également beaucoup de questions. Sa relation avec son ami à Reims est en stand-by justement parce que lui pense à vous et qu’il ne sait pas non plus sur quel pied danser.
- (Arnault) Marc est amoureux ?
- (Aléxie) Eh bien ça alors !
Bruno voyant le visage de son fils devenir rayonnant de joie.
- Eh bien !! On dirait que mes paroles vous font plaisir ? Qui aurait pu penser une chose pareille !! Décidément vous les jeunes, je n’arrive plus à vous comprendre.
Arnault regarde le père de son copain.
- Vous êtes déçus que ce soit moi qui sois avec votre fils, c’est ça ?
Bruno fixe le jeune homme un long moment puis fini par pousser un long soupire.
- Je n’ai rien contre toi Arnault, juste que je m’étais fait à l’idée que «Marco » fasse partie de la famille et voilà que tu arrives et qu’il va nous falloir nous faire à cette idée à présent.
Il capte le regard de son fils et d’un ton plus sévère.
- Quant à toi je te préviens ! Nous voulons bien accepter tes choix de vie mais il est hors de questions que cette maison soit le lieu de défilé de toutes tes conquêtes, c’est bien compris ? Que tu te cherches nous voulons bien le comprendre mais pas dans cette maison ! Nous sommes bien d’accord ?
Aléxie prend le reproche de son père en pleine poire et c’est l’air honteux qu’il maintient son regard dans le sien pour répondre.
- Désolé de t’avoir déçu p’pa ! Mais je te promets que cette fois c’est très sérieux et j’aime vraiment « Nono ».
Bruno en se radoucissant quelque peu :
- Alors ayez au moins le courage de le dire à votre ami, surtout dites-lui bien qu’il sera toujours ici comme chez lui et que ta mère et moi l’apprécions vraiment très fort et serions désolés de ne plus le voir.
Arnault a les yeux qui brillent en posant la question qui le démange et le perturbe depuis quelques temps déjà.
- Vous croyez que Bastien et Henriette m’accepteront toujours chez eux ou il faut que je me trouve un appartement ?
Bruno comprend le stress du jeune homme et lui sourit :
- Si vous êtes honnêtes avec Marc, je ne pense pas que ça changera les choses. Ils t’aiment bien eux aussi mais Marc est le grand copain de Flavien et de « Ludo », alors ne les oblige pas à faire un choix. Quand à te trouver un appartement !! N’oublie pas que tu es ici chez toi maintenant et que si tu le désires, tu peux venir vivre avec nous et continuer sereinement tes études.
Il est presque seize heures quand enfin les deux hommes et le garçon sortent de la salle de cours de l’hôpital militaire.
Le colonel et le général tiennent chacun en mains les folios des notes qu’ils ont prises depuis qu’ils y étaient enfermés, l’air satisfait marquant leurs visages ainsi que les regards admiratifs portés sur le jeune garçon qui les accompagne, prouve si besoin était qu’ils ne regretteront pas cette journée de par toutes les promesses d'avancées médicales qu’elle leur a permis d’obtenir et aussi de la nouvelle vision qu’ils ont du jeune rouquin à l’intelligence tellement pointue.
- (Le général) Je vous laisse retrouver vos stagiaires colonel, vous leur expliquerez la cause de cette interruption de leurs cours et j’espère que vous ne verrez pas d’inconvénients à leur faire rattraper ce retard.
- (Le colonel) Bien sûr mon général.
Il montre la petite liasse de feuilles A4 qu’il tient en main.
- Je pense que nous allons vite entendre parler des retombées médicales de ce qui est noté ici et j’ai hâte de poursuivre ces recherches de façon plus consensuelle avec Florian si vous m’y autorisez.
- Ça va de soi !! Nous en reparlerons à notre prochain briefing quand nous en ferons un exposé auprès de notre service de recherche.
Le colonel en saluant son supérieur.
- Mes respects mon général (Il se tourne vers Florian) A très bientôt lieutenant.
- (Là je bous) Ecoute Henry !! Si tu veux vraiment qu’on travaille ensemble, il te faudra comprendre une fois pour toutes que je ne veux pas de « lieutenant ». Va falloir vous y faire ou me virer d’ici au plus vite c’est bien compris ?
- (Le colonel déconcerté) Mais !!
- Il n’y a pas de mais !! C’est comme ça et c’est tout !! Désolé si je heurte votre façon de voir les choses à tous les deux, mais ce n’est pas négociable. Après tout je n’ai pas demandé à être embrigadé dans votre armée, faites-moi une place de civil parmi vous et je ne vous demanderais rien de plus.
- (Le général) Suivez-moi lieut... Florian, je vais réfléchir à tout ça. En attendant je pense que v.., Que tu aimerais visiter la partie qui t’intéresse le plus ici.
- Cool !!! Parait que vous êtes bien équipés dans l’armée? Mieux que nous en tous les cas, sinon vous avez prévu quoi pour moi ? Une équipe ou je devrais assister un de vos chirurgiens ?
Le général laisse le colonel s’éloigner puis regarde amusé le jeune garçon si impulsif.
- Tu préférerais quoi ?
- Une équipe bien sûr !! Mais je comprendrais que vous n’ayez pas assez confiance en moi pour ça, après tout vous ne me connaissez que par ouïe dire.
- C’est sûr mais tellement fort que c’était à nous faire péter les tympans Hi ! Hi ! Bon ! C’est d’accord, je vais t’attribuer une équipe. Combien de personnes te faut-il ?
- Quatre, un interne et trois infirmiers de blocs. Si ce n’est pas trop demandé, j’aimerais les choisir moi-même au fil de l’eau. Déjà que ça va me faire tout drôle de ne pas avoir mes amis pour m’assister alors si en plus ils ne me plaisent pas !! (Je fais une grimace) Beurk !!
Le général souriant à sa mimique plus qu’expressive.
- Y a pas à dire, tu es vraiment un drôle de zouave. Tu vas faire jaser tu sais ? Ce n’est pas courant pour ne pas dire que ça n’est jamais arrivé que je cède aussi vite au premier gamin venu. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression qu’on ne te refuse pas souvent quelque chose, je me trompe ?
Je lui fais une moue amusée qui l’éclate aussitôt.
- Bah non !! En plus tu as raison et je ne sais pas pourquoi c’est comme ça.
Le général ne peut s’empêcher de rire et de lui passer une main amicale dans les cheveux.
- Je commence juste à me faire une petite idée la dessus Hi ! Hi ! Allez viens ! Commençons la visite avant qu’il ne se fasse tard.
J’ai le droit alors à la tournée complète et je dois avouer que je suis impressionné par l’ampleur de cet hôpital et de ses différents services.
Ce qui me marque le plus, ce sont les pathologies qui ne sont absolument pas comparables à celles d’un hôpital public.
Bien sûr le service maternité et celui de gériatrie sont représentés au strict minimum pour le premier et complètement absent pour le second.
Le service de pathologie virale ainsi que celui de chirurgie réparatrice représente le plus gros des interventions du lieu et en conséquence prend la majeure partie de la place et du personnel de l’établissement.
Le plus énervant dans cette visite c’est la façon qu’ont les gens à se redresser devant notre passage, j’en profite pour dévisager les personnes que je croise et je m’arrête plusieurs fois pour observer attentivement les faits et gestes de quelques-uns d’entre eux sans toutefois avoir le déclic qui m’en ferait choisir un plutôt qu’un autre pour lui proposer de bosser avec moi.
Sans doute le fait d’être accompagné avec un général les crispe plus que de raison et ne me permet pas de ressentir la petite étincelle qu’il me manque pour savoir qu’untel me plaît et pourrait devenir un ami. Ce qui me parait le minimum pour envisager de travailler ensemble.
Je tire gentiment sur la manche du général.
- Heu !! Marcel ?
Le général sursaute, pas habitué à se faire appeler par son prénom ici.
- Hein !! Quoi ?
- Ça te dérange si je continue tout seul ? Tu les impressionnes trop et j’ai du mal à me faire une idée de ce qu’ils sont vraiment, tu comprends ?
- D’accord !! Je vois ce que tu veux dire, rejoints moi dans mon bureau avant de partir. Si tu ne te rappelles plus où c’est, tu n’auras qu’à t’y faire conduire.
- (Je lui fais un clin d’œil) Ce n’est pas la peine, j’ai déjà visualisé où c’est alors pas de soucis. Juste que j’aimerais que tu me présentes à quelques personnes avant de partir.
- Si tu veux mais je n’en vois pas l’utilité.
- Moi si !
Le général me regarde et une petite lueur de compréhension allume alors son regard.
- Ah ! Je vois ! Pas de soucis. (Il se racle la gorge) Messieurs !! Un instant d’attention s’il vous plaît !! Je vous présente Florian De Bierne, il sera parmi nous une semaine par mois suite à la demande expresse du conseil de l’ordre. J’espère que vous lui ferez bon accueil, Florian est interne au CHU de Reims et donc autorisé à effectuer des interventions de tous types dans cette enceinte. Il est autorisé également à choisir le personnel nécessaire pour l’assister, ceux qui se verront désignés seront automatiquement libérés de leurs fonctions actuelles pendant ses périodes parmi nous.
Voyant qu’il en a terminé avec ses explications, les militaires qui ont écouté son speech se mettent au garde à vous jusqu’à temps qu’il les salue à son tour et reparte vers ses quartiers.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (75 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)
Je retourne également sur mes pas jusqu’à une petite salle de pause repérée quelques minutes plus tôt et je m’y assieds tranquillement attendant que la rumeur fasse son effet escompté.
Ce qui arrive rapidement car déjà plusieurs personnes curieuses entrent dans la pièce et hésitent encore manifestement à venir me parler malgré l’énorme envie que je peux lire dans leurs yeux.
Bien sûr comme je m’y attendais un peu, ce sont les plus jeunes qui font les premiers pas et j’en reconnais plusieurs qui étaient dans la salle de cours en début de matinée et qui à leurs sourires, se rappellent sûrement des petits dessins que j’ai gribouillé dans le dos de leur colonel.
Pour les décider à venir me parler, je leur souris avec sympathie en espérant que ce sera suffisant pour une première approche.
La jeune femme à qui j’avais montré mon carnet avec le résultat de la formule qu’elle ne trouvait pas s’approcha la première, elle me tend la main que je serre avec plaisir.
- Re bonjour
- Salut ! Moi c’est Florian
- Valérie.
- Enchanté Valérie, tu veux t’asseoir ? Je peux t’offrir un café ?
- Heu ! Non merci, à cette heure-là je ne suis pas fan. Tu es le Florian dont on entend parler depuis cette année ?
- Il y a des chances oui.
Je m’aperçois qu’aussitôt ma réponse donnée, les autres s’approchent visiblement toute timidité vaincue par leurs curiosités.
- (Valérie) Qu’est-ce que tu viens faire ici ?
- Apparemment les bruits qui couraient sur moi sont montés suffisamment haut pour que certaines personnes aient eu envie de vérifier si tout ce qui se dit est exact.
- Et ???
- Comment veux-tu que je le sache ? Personne ne m’en a jamais rien dit. D’ailleurs je serais curieux d’en connaître vos versions.
Suis alors une cacophonie où tout le monde parle en même temps et raconte ce qu’il ou elle a appris sur moi.
J’entends des choses qui me paraissent irréalistes tellement c’est gros et d’autres qui m’amènent des réflexions comme de savoir qui aurait bien pu dire ça parmi les gens que je côtoie car non seulement ils reflètent la vérité mais vont assez loin dans les choses que j’ai réalisées, même celles que j’aurais préféré garder secrètes.
Je réponds par oui ou par non suivant ce que j’accepte ou pas que soit validé par mes paroles.
L’ambiance se détend très vite et ça me permet de repérer certaines personnes envers qui j’aurais certainement de fortes affinités.
Il y a « Val » bien sûr que je mets automatiquement dans mes choix car j’aime beaucoup sa personnalité agrémentée et c’est loin de me déplaire d’un minois sympathique.
Je repère également un jeune gars resté en retrait des autres et qui ne me lâche pas des yeux, il doit avoir à peine la vingtaine avec une bouille qui m’attire irrésistiblement à le dévisager à mon tour.
Châtain à la coupe réglementaire bien dégager derrière les oreilles, de grands yeux vert clair et des oreilles fortement décollées qui me font sourire et lui donnent un air comique et surtout hyper craquant.
Quelques taches de rousseurs parsèment ses joues et un physique élancé qui prouve une certaine sportivité, enfin le mètre soixante-huit qui fait de lui comme pour moi un spécimen pas très grand mais pour lui super attirant dans sa jovialité à fleur de peau.
Sinon pour l’instant personne d’autre n’attire plus que ça mon attention et je décide donc de bouger pour me rendre dans un autre secteur afin de poursuivre ma recherche.
Je me lève donc en spécifiant à Valérie que si elle le désirait, elle devrait se présenter demain matin au bureau du général pour le prévenir qu’elle ferait partie de mon équipe.
Je me dirige ensuite vers le garçon qui me voit arriver vers lui en rougissant fortement ; je lui tends la main en souriant et me présente à lui amicalement.
- Salut ! Florian !
- Bonjour ! Moi c’est Romain !
Je réponds à son sourire timide par un des miens.
- Tu serais d’accord pour me faire visiter ta caserne ?
- Si tu veux.
Je décide de rompre la glace avec lui parce que je vois bien qu’il en meurt d’envie mais n’ose pas.
- Et toi tu veux ?
- Bien sûr !
- Alors arrête de faire le cake et soit toi-même Hi ! Hi ! Je t’impressionne tant que ça ?
Romain croise mon regard et frissonne :
- Bah un peu quand même !
En riant de bon cœur :
- Normal, je suis trop beau Hi ! Hi !
Romain commence à se dérider.
- Pff !! N’importe quoi Hi ! Hi !
Je fais celui qui est déçu.
- Ah !! Je croyais pourtant ! Bah tant pis alors !!
Je pose ma tête rapidement sur son épaule et je fais semblant de pleurer.
- Bouhhh !!!
Romain me repousse gentiment les yeux brillant d’amusement.
- Mais arrête ! T’es ouf ! On va nous prendre pour quoi ? Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (76 / 100) (Orléans)
Bruno est installé dans son fauteuil et regarde entrer son fils et son copain Nantais.
Il s’interroge depuis quelques temps sur les relations qu’il ressent entre les deux garçons au détriment de Marc que Bruno a appris à apprécier et dont il s’était fait à l’idée d’avoir pour « gendre ».
Anne sort de la cuisine et voit son mari songeur comme à chaque fois que les deux garçons rentrent à la maison en montrant autant de complicités.
Elle aussi ne comprend pas réellement ce qu’il se passe, elle soupire en venant s’asseoir sur les genoux de son époux.
- (Anne) J’aime beaucoup Arnault mais je dois t’avouer quand même que j’aimais bien Marc et que tout ce qui se passe en ce moment ne me plaît pas des masses.
- À moi non plus tu sais, qu’ils nous le disent si « Marco » ne fait plus partie de leur relation. C’est quand même un monde quand tu te rappelles comment ils étaient inséparables avec « Alex ».
- Parle-leur en toi !! Bastien et Henriette sont comme nous et ils ne savent plus quoi faire eux non plus.
- (Bruno) Ce n’est pas vraiment nos affaires chérie, mais tu as raison. Peut-être qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils sont en train de faire à leur copain.
Bruno se lève et se dirige vers la chambre des garçons, il frappe à la porte et attend l’autorisation d’entrer.
- Oui ?
- C’est moi ! Je peux vous parler cinq minutes les gars ?
- Entre p’pa !
Bruno ne se fait pas prier deux fois et entre dans la chambre, il remarque aussitôt la gêne de son fils et le geste rapide d’Arnault pour remettre en place son tee-shirt.
- (Aléxie) Un problème p’pa ?
- Je n’appellerais pas ça comme ça mais ta mère et moi nous nous posons des questions et nous aimerions connaître votre version avant de nous en faire toute une montagne.
- (Aléxie surpris) Quelles questions ?
- C’est à propos de Marc ! Tu sais que nous l’aimons beaucoup et comme nous n’en entendons plus parler, nous voudrions savoir si vous vous êtes disputés avec lui ou quoi que ce soit d’autre qui l’empêche de venir nous voir depuis la rentrée.
Aléxie regarde son copain qui ne sait plus visiblement où se mettre.
- Écoute p’pa ! C’est assez difficile à en parler, surtout à vous deux.
- (Bruno) Qu’est-ce qu’il se passe ? Je n’ai pas pour habitude ni ta mère d’interférer dans ta vie mais là nous voulons comprendre ! Vous l’avez… (Il hésite cherchant ses mots) Largué ?
Aléxie baisse la tête et Arnault n’en mène pas large lui non plus.
- Heu ! Ce n’est pas ça p’pa mais je me suis beaucoup rapproché d’Arnault comme vous avez dû vous en rendre compte pour venir nous questionner comme ça. En fait pour être franc, Arnault et moi prenons du recul avec Marc.
Arnault prend la parole à son tour :
- Marc est comme un grand frère pour moi vous savez ! Je crois que nous avons fait une erreur lui et moi en croyant que nous étions attirés l’un vers l’autre pour une tout autre raison et maintenant je n’ose plus lui parler. J’aimerais redevenir comme avant avec lui mais j’ai peur qu’il m’en veuille et puis il y a Aléxie, je l’aime vraiment et je crois que lui aussi m’aime. Seulement il était avec Marc et comme moi, il ne sait pas comment lui faire comprendre que c’est fini mais qu’il restera toujours plus qu’un ami pour lui. Pour faire court, nous avons peur tous les deux qu’il ne nous comprenne pas et qu’il nous en veuille à un point qu’il ne voudrait plus entendre parler de nous deux.
Aléxie reprend la suite :
- Et ce n’est pas du tout ce que nous voulons crois-moi p’pa ! Juste que nous ne savons pas comment lui avouer et que du coup nous préférons faire l’autruche et attendre.
Bruno les regarde et comprend ce qui les perturbe autant.
- Je ne pense pas que ce soit la bonne solution, crevez l’abcès au plus vite et parlez-lui franchement. J’ai peut-être une information qui vous aidera à le faire plus facilement, Marc aurait, je dis bien « aurait » quelqu’un en vue lui aussi et il se pose également beaucoup de questions. Sa relation avec son ami à Reims est en stand-by justement parce que lui pense à vous et qu’il ne sait pas non plus sur quel pied danser.
- (Arnault) Marc est amoureux ?
- (Aléxie) Eh bien ça alors !
Bruno voyant le visage de son fils devenir rayonnant de joie.
- Eh bien !! On dirait que mes paroles vous font plaisir ? Qui aurait pu penser une chose pareille !! Décidément vous les jeunes, je n’arrive plus à vous comprendre.
Arnault regarde le père de son copain.
- Vous êtes déçus que ce soit moi qui sois avec votre fils, c’est ça ?
Bruno fixe le jeune homme un long moment puis fini par pousser un long soupire.
- Je n’ai rien contre toi Arnault, juste que je m’étais fait à l’idée que «Marco » fasse partie de la famille et voilà que tu arrives et qu’il va nous falloir nous faire à cette idée à présent.
Il capte le regard de son fils et d’un ton plus sévère.
- Quant à toi je te préviens ! Nous voulons bien accepter tes choix de vie mais il est hors de questions que cette maison soit le lieu de défilé de toutes tes conquêtes, c’est bien compris ? Que tu te cherches nous voulons bien le comprendre mais pas dans cette maison ! Nous sommes bien d’accord ?
Aléxie prend le reproche de son père en pleine poire et c’est l’air honteux qu’il maintient son regard dans le sien pour répondre.
- Désolé de t’avoir déçu p’pa ! Mais je te promets que cette fois c’est très sérieux et j’aime vraiment « Nono ».
Bruno en se radoucissant quelque peu :
- Alors ayez au moins le courage de le dire à votre ami, surtout dites-lui bien qu’il sera toujours ici comme chez lui et que ta mère et moi l’apprécions vraiment très fort et serions désolés de ne plus le voir.
Arnault a les yeux qui brillent en posant la question qui le démange et le perturbe depuis quelques temps déjà.
- Vous croyez que Bastien et Henriette m’accepteront toujours chez eux ou il faut que je me trouve un appartement ?
Bruno comprend le stress du jeune homme et lui sourit :
- Si vous êtes honnêtes avec Marc, je ne pense pas que ça changera les choses. Ils t’aiment bien eux aussi mais Marc est le grand copain de Flavien et de « Ludo », alors ne les oblige pas à faire un choix. Quand à te trouver un appartement !! N’oublie pas que tu es ici chez toi maintenant et que si tu le désires, tu peux venir vivre avec nous et continuer sereinement tes études.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li