18-08-2020, 09:57 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (62 / 100) (CHU) (fin)
Je rentre dans la chambre et je surprends des mouvements précipités à l’intérieur.
Maxime comme un gosse termine de se rallonger sur son lit pendant que Julien devient rouge pivoine, ils me reconnaissent et poussent un énorme soupir de soulagement.
- (Maxime) Ah ! C’est toi !
- Bonjour l’accueil !!
- (Maxime) Non, c’est pas ça, juste que j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’autre.
- Ouaih !! Bon ! Passons ! Je vois que vous allez bien en tout cas !!
- (Julien) C’est la super forme !! On va bientôt pouvoir sortir « Flo » ?
- Pourquoi, vous n’êtes pas bien ici ?
- (Maxime) On s’emmerde un peu quand même !
- (D’un ton ironique) J’ai vu ça !
- (Julien) Tu n’as pas répondu ?
- Pour que ça paraisse crédible vu ce qui vous est arrivé, il faut bien compter encore un bon mois facile.
- (Julien surpris) Tant que ça ?
- N’oubliez pas que vous ne devriez même pas être là les gars ! Enfoncement de la boîte crânienne avec trépanation et résorption de caillots dus à une hémorragie interne, et je ne parle pas du reste ! Et vous voudriez sortir au bout d’une semaine ? Bonjour la discrétion.
- (Maxime) Excuse nous « Flo », on n’avait pas pensé à ça.
Patricia toujours derrière moi et qui écoute depuis le début.
- Il y a peut-être un moyen pour que vous ne restiez pas bloquer ici.
Je me retourne vers elle curieux :
- Ah oui ! Lequel ?
- Je pensais à une cure quelque part pour qu’ils récupèrent plus vite.
Je fais semblant de m’insurger à son idée.
- Elle est bien bonne celle-là !! Ils font les cons et il faudrait en plus leur payer des vacances aux frais des contribuables !!
Julien devient rouge de honte.
- Tu as raison, ce n’est pas une bonne idée.
Patricia me regarde sans comprendre :
- Excuse-moi, je croyais bien faire.
Maxime qui heureusement connaît trop bien son petit rouquin.
- Arrête de nous faire ton « Kéké » tu veux bien ! Ça ne marche pas avec moi Hi ! Hi ! Alors tu vas nous envoyer au chaud pénard quelque part où ils ne sauront rien sur nous.
- (Je lui souris) Manosque ça vous dit les gars ? Bon, je sais c’est bientôt l’hiver mais il y a toujours une arrière-saison assez correcte et puis les bains ne vous feront de toute façon pas de mal.
Julien retrouvant le sourire :
- Cool !!
- Je regarde à ça alors, c’est Patricia qui va vous ausculter ce soir. Je dois partir de bonne heure, j’emmène Mireille à un concert que nous organisons avec des potes.
- (Maxime amusé) J’en ai entendu parler figure toi, parais que tu t’es encore fait repérer sur ce coup-là. Faudra que tu nous montres ça un de ces quatre.
- Pas de soucis, je joue avec eux une fois par semaine. Allez !! Les gars je vous laisse et ne faites pas de bêtises derrière mon dos. Hi ! Hi !
Je fonce à l’accueil pour y remplir la demande de prise en charge thérapeutique et laisse l’hôtesse terminer les démarches une fois qu’elle aura fait contresigner l’ordonnance par Frédéric qui est mon chirurgien tuteur.
Je prends ensuite le bus jusque chez moi pour me changer et repars aussitôt pour aller dîner chez Mireille.
J’ai laissé un mot sur la table du salon pour prévenir la fratrie qu’ils peuvent venir au hangar ce soir s’ils ont envie et j’en profite pour passer également le message à Grégory, Émilie et Julien.
Quand je me pointe chez Mireille, je m’étonne de la frénésie générale.
Les garçons changent visiblement des meubles de place et les filles les guident dans leur choix de la disposition finale.
- (Je m’approche de Carole) Qu’est ce qui se passe encore ?
- Mireille laisse sa chambre du bas à Marc pour qu’il puisse inviter Sébastien à y passer la nuit de temps en temps.
Je souris et me dirige vers le garçon pour lui faire la bise.
- Eh bien ça y est ? C’est officiel ?
Sébastien avec un grand sourire.
- On dirait bien oui ! Ça ne te dérange pas au moins ?
Je le regarde étonné.
- Pourquoi veux-tu ? Je trouve même que vous allez bien ensemble.
- Oui mais et Aléxie ? C’est ton copain aussi ?
- Et alors !! Je n’ai pas à m’en mêler, et puis j’ai appris qu’il n’était pas seul lui non plus il me semble ?
Marc arrive dans ces entrefaites.
- Ah « Flo » !! Tu es là ça tombe bien je voulais te demander si tu serais d’accord qu’on vienne avec toi ce soir ? Mireille m’a dit que tu l’emmenais vous voir jouer, c’est d’ailleurs gentil de ta part d’avoir pensé à elle et elle est ravie.
- Elle le mérite largement, déjà en vous supportant comme elle le fait. Je vous dis ça comme ça mais vous pourriez y penser vous aussi à la sortir un peu de temps en temps.
Sur ce nous discutons encore un moment, puis Flavien Dorian et Gérôme nous rejoignent une fois tout remis en place comme ça convient à ses dames.
Mireille amène l’apéro et les papotages repartent de plus bel jusqu’au moment du repas, toute la tablée décide alors de venir et c’est serrés comme des sardines dans les deux autos que nous arrivons au hangar où d’autres voitures sont déjà garées et des sons s’échappent depuis la scène.
Je remarque les intonations de deux nouveaux instruments et m’en étonne car cela veut dire qu’il y a de nouveaux musiciens et il me semblait bien que la bande m’avait dit qu’ils étaient au complet.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (63 / 100) (Nouveaux amis)
La salle est déjà bien remplie quand nous y entrons, apparemment tout le monde ou presque est venu et nous nous installons auprès d’eux en mettant Mireille et Sébastien au premier rang.
Je reconnais les deux nouveaux sur la scène et je souris en pensant que décidément le monde est petit, les enfants d’Émile le député sont là et discutent ferme avec les quatre autres pour définir les morceaux qui seront joués ce soir.
Ils me voient arriver en souriant, bien sûr ils ont droit à la bise comme les autres et je capte la joie qu’ils ont de me revoir alors que moi je n’avais quasiment pas fait attention à eux la seule fois où je les avais rencontrés.
Mais bon !! Faut dire aussi que je venais de retrouver Thomas et que nous étions assez pressés car nous avions un train à prendre.
Baptiste me tend une deuxième guitare qu’ils ont installée depuis la deuxième fois que nous avons joué ensemble.
Elle est plus ancienne mais je trouve que je l’ai mieux en main, elle avait juste besoin d’être un peu accordée pour pouvoir entamer une deuxième carrière.
Nous jouons ainsi une bonne heure au plus grand plaisir de Mireille car comme il était prévu qu’elle vienne, nous avions concocté un petit récital rien que pour elle.
J’en profite pour observer attentivement Alice avec son violon, j’aime beaucoup les sons qu’elle en tire et ça me démange d’essayer.
C’est Mireille pendant la petite pause qui nous demande de jouer autre chose car elle nous scie les pattes en nous faisant une réflexion que nous n’attendions certainement pas.
- C’est comment déjà le nom de votre groupe ? Les « papises » ? Non mais ! Vous avez quel âge ? Jouez-moi un truc qui bouge sinon je vais m’endormir Hi ! Hi !
- (Anthony mort de rire) Vous aviez raison les gars ! C’est une super mamie que vous avez trouvée, on s’essaye un petit moment jazz et après ça je vous interpréterai un ou deux nouveaux trucs que j’ai appris cette semaine.
Mes amis ne disent rien car pour la plupart ils en sont encore à leurs stupeurs de l’heure précédente.
J’attrape le violon d’Alice pendant qu’ils sont encore à boire un coup et je m’essaie à positionner mes doigts et l’archet en mimant quelques notes.
Alice et son frère ont suivi mes gestes et se regardent interloqués, la jeune fille s’approche de moi et corrige légèrement ma position.
- Là comme ça pour un garçon ça ira mieux, tu as déjà essayé le violon ?
- Heu non ! Mais je t’ai regardé faire et je crois que j’ai compris le truc.
- (Alice éclate de rire) Eh bien tu serais fort parce que moi j’en joue depuis des années et (Elle crispe sa mâchoire) au début ce n’était pas joli à entendre.
Baptiste qui est près de son frère.
- Demande à ta sœur qu’elle le laisse jouer.
- (Rémi surpris) Pourquoi donc ? S’il n’en a jamais fait, il va se ridiculiser plutôt qu’autre chose.
- Fais-moi confiance et puis tu sais quand tu connaîtras mieux Florian, tu comprendras qu’avec lui le ridicule ne tue pas Hi ! Hi !
- Tu veux te moquer de lui, c’est ça ?
- Même pas ! En fait je voudrais bien te voir gober les mouches, allez ! S’te plaît !!
Rémi fixe un instant les yeux de Baptiste et rougit.
- C’est bien parce que c’est toi ! Alice !!!
Alice se retourne surprise d’être appelée par son frère.
- Oui ??
- Je suis sûr que « Flo » voudrait essayer ! Laisse le jouer cinq minutes, tu veux bien ?
Alice regarde le petit rouquin qui d’un seul coup a les yeux qui brillent.
- Tu veux ?
- S’il te plaît oui ! Je ne te l’abîmerais pas et puis il y a un morceau que j’aime beaucoup, un truc de Vivaldi : Concerto pour violon tu connais ?
- (Alice sourit) Tu t’attaques à du lourd là !! En plus sans les partitions c’est quasiment impossible à jouer.
- T’inquiète je connais par cœur.
Alice a le regard qui se plisse d’étonnement.
- Je serais curieuse d’entendre ça.
Les autres n’ont rien perçu de cette conversation à quatre et discutent tranquillement en attendant la fin de la pause que la musique reprenne.
Une note cristalline sort alors de l’instrument et fait se retourner tout le monde, ils entendent alors le prélude de ce concerto bien connu et restent subjuguer le temps que Florian joue en y mettant tout son cœur.
Rémi reçoit un petit coup de coude de Baptiste qui sourit en lui mimant son expression, sa bouche se referme en claquant légèrement et il sourit à son tour au jeune homme qui se moque gentiment de lui.
- Il nous a bien eu le rouquin.
Baptiste qui dirige son regard vers Florian.
- T’inquiète ! Nous aussi.
Anthony se laisse bercer par la musique, son oreille absolue entend toute la richesse qu’Alice (car il croit que c’est elle qui joue) sort de son archet. Il avait déjà apprécié plus tôt son toucher exceptionnel, mais là elle l’emmène dans un ailleurs musical qui le fait frissonner.
La jeune fille le regarde et un immense sourire illumine son visage à voir ce beau garçon aussi visiblement ému et imprégné par la musique.
Elle s’approche de lui et lui glisse doucement à l’oreille en lui prenant la main.
- C’est un vrai artiste le petit Florian crois-moi.
Il resserre sa main dans la sienne et son visage se fige à ce contact, il frissonne autant par la musique qu’au toucher de cette main et de cette voix si douce.
Il comprend enfin le sens de ces paroles et hoquette de stupeur, comme le premier soir où son ami l’a surpris avec sa guitare, une larme d’émotion perle sur ses joues aussitôt effacée par la main douce d’Alice qui a le voir ainsi ne peut s’empêcher de lui déposer une bise affectueuse sur le front tout en sentant son cœur s’emballer au contact de ses lèvres sur la peau si chaude du jeune homme.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (64 / 100) (Paris) (Begin)
La soirée après cet intermède où Florian a encore eu la primeur d’applaudissements sincères se termine quelques heures plus tard et tous repartent avec le sourire en ayant passé un très agréable moment.
Mireille ne s’est jamais retrouvée aussi bien dans sa tête depuis la disparition de son époux et embrasse en les faisant rires tous ceux qui passent à sa portée.
Florian repart avec la fratrie et se couche pour s’endormir quasiment aussitôt.
Ce n’est que le lendemain matin au petit-déjeuner qu’il découvre une lettre à l’en-tête du service des armées, il l’ouvre surpris après avoir bien vérifié qu’elle lui était destinée.
Il savait déjà par Robert qu’une des conditions pour la validation de sa troisième année d’internat était qu’il passe une semaine par mois dans un hôpital militaire.
Le hic c’est qu’il ne l’avait pas prévenu que ce serait comme chirurgien aspirant et ça, c’est une autre paire de manches.
L’armée est tout le contraire de ce qu’il est et c’est avec l’appétit coupé qu’il se lève de table pour aller s’habiller.
***/***
Paris, plusieurs jours plus tard, un lundi matin tôt.
***/***
Le planton devant la barrière ne voit pas passer le garçon qui ne s’arrête pas devant sa guérite alors qu’il a le dos tourné.
La grande allée qui mène au bâtiment principal est déserte à cette heure matinale et personne ne le remarque non plus jusqu’à ce qu’il arrive devant l’accueil où une jeune femme en uniforme s’active devant son ordinateur.
- Excusez-moi madame ? Où pourrais-je trouver le responsable de cet hôpital s’il vous plaît ?
- (La femme surprise) Comment êtes-vous entré jeune homme ? Où est votre badge ?
- Je n’en ai pas madame, personne ne m’a dit qu’il en fallait un.
- Vous venez pour quoi ?
- Travailler madame.
- Entreprise ?
- Pardon !!
- Oui c’est quelle entreprise qui vous emploie ?
- Heu ! Je ne comprends pas ? J’ai reçu un ordre de mission où il est spécifié que je devais m’adresser au directeur pour prendre mes fonctions. Je suis chirurgien et je dois passer une semaine par mois ici à ce qu’il paraît.
La femme hausse le ton.
- Je n’aime pas beaucoup les petits plaisantins dans ton genre gamin. Brigadier !!!
- Oui chef !!
- Sortez-moi cet énergumène de nos murs et toi gamin ne t’avise pas à revenir sinon je te fais arrêter, c’est bien compris ? Si c’est une plaisanterie pour faire le caïd auprès de tes copains et bien c’est réussi alors maintenant tu dégages.
- Mais !!
- Emmenez-moi ce rigolo dehors brigadier !!
Le gars me prend par le bras et m’entraîne assez brusquement vers la sortie, j’essaie de protester et de lui faire entendre raison mais rien n’y fait et il commence à me traîner dans la cour d’une démarche assurée.
Arrivé devant la guérite, un homme d’une quarantaine d’années nous regarde et voyant mon air outré ne peut s’empêcher de sourire car apparemment même quand je suis comme en ce moment en colère et bien ça fait rire.
- Brigadier !!
L’homme se redresse.
- Oui mon capitaine ?
- Qu’est ce qui se passe donc ?
- C’est ce gamin mon capitaine, il est entré sans autorisation et il demande à voir le général ou plutôt le directeur comme il dit.
- Et tu lui veux quoi au « directeur » ?
- C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre à la femme en uniforme, j’ai reçu une lettre me demandant de me présenter au responsable pour travailler ici une semaine par mois en alternance avec la fac et le CHU de Reims.
Le capitaine me dévisage et me fixe dans les yeux, s’il croit que je vais détourner mon regard du sien il a le droit de rêver.
Apparemment ma détermination le fait hésiter, il fait signe au brigadier de me lâcher et reprend d’une voix plus conciliante.
- Hum !! Du CHU de Reims ? Tu n’aurais pas cette lettre sur toi par hasard ?
- Si bien sûr !! Suffit de demander !!
Je rentre dans la chambre et je surprends des mouvements précipités à l’intérieur.
Maxime comme un gosse termine de se rallonger sur son lit pendant que Julien devient rouge pivoine, ils me reconnaissent et poussent un énorme soupir de soulagement.
- (Maxime) Ah ! C’est toi !
- Bonjour l’accueil !!
- (Maxime) Non, c’est pas ça, juste que j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’autre.
- Ouaih !! Bon ! Passons ! Je vois que vous allez bien en tout cas !!
- (Julien) C’est la super forme !! On va bientôt pouvoir sortir « Flo » ?
- Pourquoi, vous n’êtes pas bien ici ?
- (Maxime) On s’emmerde un peu quand même !
- (D’un ton ironique) J’ai vu ça !
- (Julien) Tu n’as pas répondu ?
- Pour que ça paraisse crédible vu ce qui vous est arrivé, il faut bien compter encore un bon mois facile.
- (Julien surpris) Tant que ça ?
- N’oubliez pas que vous ne devriez même pas être là les gars ! Enfoncement de la boîte crânienne avec trépanation et résorption de caillots dus à une hémorragie interne, et je ne parle pas du reste ! Et vous voudriez sortir au bout d’une semaine ? Bonjour la discrétion.
- (Maxime) Excuse nous « Flo », on n’avait pas pensé à ça.
Patricia toujours derrière moi et qui écoute depuis le début.
- Il y a peut-être un moyen pour que vous ne restiez pas bloquer ici.
Je me retourne vers elle curieux :
- Ah oui ! Lequel ?
- Je pensais à une cure quelque part pour qu’ils récupèrent plus vite.
Je fais semblant de m’insurger à son idée.
- Elle est bien bonne celle-là !! Ils font les cons et il faudrait en plus leur payer des vacances aux frais des contribuables !!
Julien devient rouge de honte.
- Tu as raison, ce n’est pas une bonne idée.
Patricia me regarde sans comprendre :
- Excuse-moi, je croyais bien faire.
Maxime qui heureusement connaît trop bien son petit rouquin.
- Arrête de nous faire ton « Kéké » tu veux bien ! Ça ne marche pas avec moi Hi ! Hi ! Alors tu vas nous envoyer au chaud pénard quelque part où ils ne sauront rien sur nous.
- (Je lui souris) Manosque ça vous dit les gars ? Bon, je sais c’est bientôt l’hiver mais il y a toujours une arrière-saison assez correcte et puis les bains ne vous feront de toute façon pas de mal.
Julien retrouvant le sourire :
- Cool !!
- Je regarde à ça alors, c’est Patricia qui va vous ausculter ce soir. Je dois partir de bonne heure, j’emmène Mireille à un concert que nous organisons avec des potes.
- (Maxime amusé) J’en ai entendu parler figure toi, parais que tu t’es encore fait repérer sur ce coup-là. Faudra que tu nous montres ça un de ces quatre.
- Pas de soucis, je joue avec eux une fois par semaine. Allez !! Les gars je vous laisse et ne faites pas de bêtises derrière mon dos. Hi ! Hi !
Je fonce à l’accueil pour y remplir la demande de prise en charge thérapeutique et laisse l’hôtesse terminer les démarches une fois qu’elle aura fait contresigner l’ordonnance par Frédéric qui est mon chirurgien tuteur.
Je prends ensuite le bus jusque chez moi pour me changer et repars aussitôt pour aller dîner chez Mireille.
J’ai laissé un mot sur la table du salon pour prévenir la fratrie qu’ils peuvent venir au hangar ce soir s’ils ont envie et j’en profite pour passer également le message à Grégory, Émilie et Julien.
Quand je me pointe chez Mireille, je m’étonne de la frénésie générale.
Les garçons changent visiblement des meubles de place et les filles les guident dans leur choix de la disposition finale.
- (Je m’approche de Carole) Qu’est ce qui se passe encore ?
- Mireille laisse sa chambre du bas à Marc pour qu’il puisse inviter Sébastien à y passer la nuit de temps en temps.
Je souris et me dirige vers le garçon pour lui faire la bise.
- Eh bien ça y est ? C’est officiel ?
Sébastien avec un grand sourire.
- On dirait bien oui ! Ça ne te dérange pas au moins ?
Je le regarde étonné.
- Pourquoi veux-tu ? Je trouve même que vous allez bien ensemble.
- Oui mais et Aléxie ? C’est ton copain aussi ?
- Et alors !! Je n’ai pas à m’en mêler, et puis j’ai appris qu’il n’était pas seul lui non plus il me semble ?
Marc arrive dans ces entrefaites.
- Ah « Flo » !! Tu es là ça tombe bien je voulais te demander si tu serais d’accord qu’on vienne avec toi ce soir ? Mireille m’a dit que tu l’emmenais vous voir jouer, c’est d’ailleurs gentil de ta part d’avoir pensé à elle et elle est ravie.
- Elle le mérite largement, déjà en vous supportant comme elle le fait. Je vous dis ça comme ça mais vous pourriez y penser vous aussi à la sortir un peu de temps en temps.
Sur ce nous discutons encore un moment, puis Flavien Dorian et Gérôme nous rejoignent une fois tout remis en place comme ça convient à ses dames.
Mireille amène l’apéro et les papotages repartent de plus bel jusqu’au moment du repas, toute la tablée décide alors de venir et c’est serrés comme des sardines dans les deux autos que nous arrivons au hangar où d’autres voitures sont déjà garées et des sons s’échappent depuis la scène.
Je remarque les intonations de deux nouveaux instruments et m’en étonne car cela veut dire qu’il y a de nouveaux musiciens et il me semblait bien que la bande m’avait dit qu’ils étaient au complet.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (63 / 100) (Nouveaux amis)
La salle est déjà bien remplie quand nous y entrons, apparemment tout le monde ou presque est venu et nous nous installons auprès d’eux en mettant Mireille et Sébastien au premier rang.
Je reconnais les deux nouveaux sur la scène et je souris en pensant que décidément le monde est petit, les enfants d’Émile le député sont là et discutent ferme avec les quatre autres pour définir les morceaux qui seront joués ce soir.
Ils me voient arriver en souriant, bien sûr ils ont droit à la bise comme les autres et je capte la joie qu’ils ont de me revoir alors que moi je n’avais quasiment pas fait attention à eux la seule fois où je les avais rencontrés.
Mais bon !! Faut dire aussi que je venais de retrouver Thomas et que nous étions assez pressés car nous avions un train à prendre.
Baptiste me tend une deuxième guitare qu’ils ont installée depuis la deuxième fois que nous avons joué ensemble.
Elle est plus ancienne mais je trouve que je l’ai mieux en main, elle avait juste besoin d’être un peu accordée pour pouvoir entamer une deuxième carrière.
Nous jouons ainsi une bonne heure au plus grand plaisir de Mireille car comme il était prévu qu’elle vienne, nous avions concocté un petit récital rien que pour elle.
J’en profite pour observer attentivement Alice avec son violon, j’aime beaucoup les sons qu’elle en tire et ça me démange d’essayer.
C’est Mireille pendant la petite pause qui nous demande de jouer autre chose car elle nous scie les pattes en nous faisant une réflexion que nous n’attendions certainement pas.
- C’est comment déjà le nom de votre groupe ? Les « papises » ? Non mais ! Vous avez quel âge ? Jouez-moi un truc qui bouge sinon je vais m’endormir Hi ! Hi !
- (Anthony mort de rire) Vous aviez raison les gars ! C’est une super mamie que vous avez trouvée, on s’essaye un petit moment jazz et après ça je vous interpréterai un ou deux nouveaux trucs que j’ai appris cette semaine.
Mes amis ne disent rien car pour la plupart ils en sont encore à leurs stupeurs de l’heure précédente.
J’attrape le violon d’Alice pendant qu’ils sont encore à boire un coup et je m’essaie à positionner mes doigts et l’archet en mimant quelques notes.
Alice et son frère ont suivi mes gestes et se regardent interloqués, la jeune fille s’approche de moi et corrige légèrement ma position.
- Là comme ça pour un garçon ça ira mieux, tu as déjà essayé le violon ?
- Heu non ! Mais je t’ai regardé faire et je crois que j’ai compris le truc.
- (Alice éclate de rire) Eh bien tu serais fort parce que moi j’en joue depuis des années et (Elle crispe sa mâchoire) au début ce n’était pas joli à entendre.
Baptiste qui est près de son frère.
- Demande à ta sœur qu’elle le laisse jouer.
- (Rémi surpris) Pourquoi donc ? S’il n’en a jamais fait, il va se ridiculiser plutôt qu’autre chose.
- Fais-moi confiance et puis tu sais quand tu connaîtras mieux Florian, tu comprendras qu’avec lui le ridicule ne tue pas Hi ! Hi !
- Tu veux te moquer de lui, c’est ça ?
- Même pas ! En fait je voudrais bien te voir gober les mouches, allez ! S’te plaît !!
Rémi fixe un instant les yeux de Baptiste et rougit.
- C’est bien parce que c’est toi ! Alice !!!
Alice se retourne surprise d’être appelée par son frère.
- Oui ??
- Je suis sûr que « Flo » voudrait essayer ! Laisse le jouer cinq minutes, tu veux bien ?
Alice regarde le petit rouquin qui d’un seul coup a les yeux qui brillent.
- Tu veux ?
- S’il te plaît oui ! Je ne te l’abîmerais pas et puis il y a un morceau que j’aime beaucoup, un truc de Vivaldi : Concerto pour violon tu connais ?
- (Alice sourit) Tu t’attaques à du lourd là !! En plus sans les partitions c’est quasiment impossible à jouer.
- T’inquiète je connais par cœur.
Alice a le regard qui se plisse d’étonnement.
- Je serais curieuse d’entendre ça.
Les autres n’ont rien perçu de cette conversation à quatre et discutent tranquillement en attendant la fin de la pause que la musique reprenne.
Une note cristalline sort alors de l’instrument et fait se retourner tout le monde, ils entendent alors le prélude de ce concerto bien connu et restent subjuguer le temps que Florian joue en y mettant tout son cœur.
Rémi reçoit un petit coup de coude de Baptiste qui sourit en lui mimant son expression, sa bouche se referme en claquant légèrement et il sourit à son tour au jeune homme qui se moque gentiment de lui.
- Il nous a bien eu le rouquin.
Baptiste qui dirige son regard vers Florian.
- T’inquiète ! Nous aussi.
Anthony se laisse bercer par la musique, son oreille absolue entend toute la richesse qu’Alice (car il croit que c’est elle qui joue) sort de son archet. Il avait déjà apprécié plus tôt son toucher exceptionnel, mais là elle l’emmène dans un ailleurs musical qui le fait frissonner.
La jeune fille le regarde et un immense sourire illumine son visage à voir ce beau garçon aussi visiblement ému et imprégné par la musique.
Elle s’approche de lui et lui glisse doucement à l’oreille en lui prenant la main.
- C’est un vrai artiste le petit Florian crois-moi.
Il resserre sa main dans la sienne et son visage se fige à ce contact, il frissonne autant par la musique qu’au toucher de cette main et de cette voix si douce.
Il comprend enfin le sens de ces paroles et hoquette de stupeur, comme le premier soir où son ami l’a surpris avec sa guitare, une larme d’émotion perle sur ses joues aussitôt effacée par la main douce d’Alice qui a le voir ainsi ne peut s’empêcher de lui déposer une bise affectueuse sur le front tout en sentant son cœur s’emballer au contact de ses lèvres sur la peau si chaude du jeune homme.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (64 / 100) (Paris) (Begin)
La soirée après cet intermède où Florian a encore eu la primeur d’applaudissements sincères se termine quelques heures plus tard et tous repartent avec le sourire en ayant passé un très agréable moment.
Mireille ne s’est jamais retrouvée aussi bien dans sa tête depuis la disparition de son époux et embrasse en les faisant rires tous ceux qui passent à sa portée.
Florian repart avec la fratrie et se couche pour s’endormir quasiment aussitôt.
Ce n’est que le lendemain matin au petit-déjeuner qu’il découvre une lettre à l’en-tête du service des armées, il l’ouvre surpris après avoir bien vérifié qu’elle lui était destinée.
Il savait déjà par Robert qu’une des conditions pour la validation de sa troisième année d’internat était qu’il passe une semaine par mois dans un hôpital militaire.
Le hic c’est qu’il ne l’avait pas prévenu que ce serait comme chirurgien aspirant et ça, c’est une autre paire de manches.
L’armée est tout le contraire de ce qu’il est et c’est avec l’appétit coupé qu’il se lève de table pour aller s’habiller.
***/***
Paris, plusieurs jours plus tard, un lundi matin tôt.
***/***
Le planton devant la barrière ne voit pas passer le garçon qui ne s’arrête pas devant sa guérite alors qu’il a le dos tourné.
La grande allée qui mène au bâtiment principal est déserte à cette heure matinale et personne ne le remarque non plus jusqu’à ce qu’il arrive devant l’accueil où une jeune femme en uniforme s’active devant son ordinateur.
- Excusez-moi madame ? Où pourrais-je trouver le responsable de cet hôpital s’il vous plaît ?
- (La femme surprise) Comment êtes-vous entré jeune homme ? Où est votre badge ?
- Je n’en ai pas madame, personne ne m’a dit qu’il en fallait un.
- Vous venez pour quoi ?
- Travailler madame.
- Entreprise ?
- Pardon !!
- Oui c’est quelle entreprise qui vous emploie ?
- Heu ! Je ne comprends pas ? J’ai reçu un ordre de mission où il est spécifié que je devais m’adresser au directeur pour prendre mes fonctions. Je suis chirurgien et je dois passer une semaine par mois ici à ce qu’il paraît.
La femme hausse le ton.
- Je n’aime pas beaucoup les petits plaisantins dans ton genre gamin. Brigadier !!!
- Oui chef !!
- Sortez-moi cet énergumène de nos murs et toi gamin ne t’avise pas à revenir sinon je te fais arrêter, c’est bien compris ? Si c’est une plaisanterie pour faire le caïd auprès de tes copains et bien c’est réussi alors maintenant tu dégages.
- Mais !!
- Emmenez-moi ce rigolo dehors brigadier !!
Le gars me prend par le bras et m’entraîne assez brusquement vers la sortie, j’essaie de protester et de lui faire entendre raison mais rien n’y fait et il commence à me traîner dans la cour d’une démarche assurée.
Arrivé devant la guérite, un homme d’une quarantaine d’années nous regarde et voyant mon air outré ne peut s’empêcher de sourire car apparemment même quand je suis comme en ce moment en colère et bien ça fait rire.
- Brigadier !!
L’homme se redresse.
- Oui mon capitaine ?
- Qu’est ce qui se passe donc ?
- C’est ce gamin mon capitaine, il est entré sans autorisation et il demande à voir le général ou plutôt le directeur comme il dit.
- Et tu lui veux quoi au « directeur » ?
- C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre à la femme en uniforme, j’ai reçu une lettre me demandant de me présenter au responsable pour travailler ici une semaine par mois en alternance avec la fac et le CHU de Reims.
Le capitaine me dévisage et me fixe dans les yeux, s’il croit que je vais détourner mon regard du sien il a le droit de rêver.
Apparemment ma détermination le fait hésiter, il fait signe au brigadier de me lâcher et reprend d’une voix plus conciliante.
- Hum !! Du CHU de Reims ? Tu n’aurais pas cette lettre sur toi par hasard ?
- Si bien sûr !! Suffit de demander !!
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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