Chapitre 42
A Valtunin, dans la Tour Noire.
- Tout ce gâchis est entièrement de votre faute ! accuse l'archonte de la cité, en lançant un regard noir au colonel Terrien qui ne dit mot.
- Si vous ne nous aviez pas pris en otage, une bonne centaine de vies auraient pu être sauvées ! Pourquoi ne pas nous avoir laissé gérer cette crise ?
- Parlez moins vite, j'ai encore quelques peines avec votre langue mais je vous suggère de changer de ton. Après tout, votre vie dépend de mon bon vouloir.
L'archonte, ainsi que les deux prophètes restants sont consternés. Le représentant des marchands commence à dresser le bilan des dégâts, en grimaçant.
- l'Armurerie interdite a été pillée, plus de deux cent Daukns sont introuvables... De plus, les trois quarts des Éclairs de la Nuit sont morts ou disparus, probablement contrôlés par les Daukns... Nous aurions sûrement pu les empêcher de quitter la ville, si les araignées géantes n'étaient pas venues s'en mêler... Rappelons-le, ces bêtes étaient retenues en relative captivité dans les égouts avant l'arrivée de votre peuple sur Sterrn... Reproche le représentant.
- Je crains que notre bon et regretté Hektur n'ait échoué dans sa mission, quelle misère qu'il n'ait pu reboucher ce trou... Se lamente le prophète du Dragon.
- Malheureusement, nous ne pouvons pas nous permettre de nous apitoyer sur notre sort : Angolliat est libre. C'est une catastrophe et il est très probable que d'autres araignées viennent en nombre bien plus grand... Nous n'avons presque plus de guerriers. Il nous faut recruter des soldats au plus vite pour assurer un minimum de sécurité, ou ce sera la fin de notre cité !
Le chef de la cité reprend son souffle avant de se tourner vers le colonel, sans top d'espoir.
- Terriens ? Nous aiderez-vous à réparer vos torts ? demande l'archonte, l'air grave, sans pour autant paraître suppliant.
L'officier soupire, avant de tourner les talons, sans même prendre la peine de répondre. Les geôliers de la Fondation qui restent sourient, amusés de la naïveté des captifs .
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Dans le village de Syl.
Bertrand est songeur depuis déjà quelques heures. La confession de son assassin le fait réfléchir et il en arrive à la conclusion que le seigneur Frégast et ses plus fidèles colonels représentent une menace pour Sterrn.
Pris dans ses pensées, il n'entend pas l'archonte Esso arriver derrière lui, ce qui le fait sursauter. Après une tentative de meurtre à son encontre dans les dernières heures, il est plus que nerveux.
- Désolé de vous avoir fait peur... S'excuse l'homme.
- Ce n'est rien.
- Tenez... Dit-il en tendant une friandise orangée. Ça calme un peu quand nous sommes préoccupés... Ce n'est pas de trop dans notre situation.
- Merci...
- Qu'avez-vous l'intention de faire ? demande l'archonte.
- Le seigneur Frégast... Il est la cause de tout, je dois l'empêcher de nuire, il en va du bien de votre monde. J'avais déjà des doutes sur ses intentions réelles depuis l'arrivée de l'équipe de Lambert... Mais je vais avoir besoin de votre aide, puis-je compter sur vous ?
- Bien sûr ! Qu'avez-vous en tête ?
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Orée de la forêt de Syl.
Une fois encore, c'est le pouvoir psychique du capitaine John qui lui a sauvé la mise. Lors du chaos dans le troupeau de dinosaures, le capitaine a usé de son don pour prendre le contrôle d'un tricératops, le même qui lui sert actuellement de monture.
Il espère que les jeunes vont bien, ce qui est peu probable étant donné qu'un puissant Valvor les poursuivait lorsqu'ils se sont séparés.
D'un autre côté, leur survie est accessoire, car seule compte l'œuvre du Dragon que le capitaine tente d'accomplir.
Il aperçoit tout près une masure ornée d'ossements de dinosaures, il sourit, satisfait. Vena, la plus prestigieuse alchimiste de Sterrn réside ici. Cette petite bonne femme sera sûrement en mesure de retarder l'échéance de la maladie qui accompagne le capitaine depuis bien des années maintenant.
Étant donné l'âge avancé de Vena, John pense à l'initier aux rudiments du psychisme, en échange de ses services. Elle devrait accepter cet accord...
Ensuite, il espère avoir tout le temps nécessaire pour se rendre sur Terre, afin d'exécuter son plan pour vaincre le Mal à tout jamais.
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Village de Syl.
Jérémy emploie sa journée à passer du temps avec Gralik, pour tenter de le consoler pour la destruction de sa maison.
Il a essayé de discuter de tout ce bazar avec Bertrand mais ce dernier se fait mystérieux et ne veut rien dire. Le jeune homme pense que le septuagénaire est encore en état de choc mais il va lui en reparler ce soir.
Le Terrien se tient debout, derrière Gralik lequel est agenouillé devant la statue de Shyna, priant. Le Terrien masse délicatement les épaules de son ami, lorsqu'il sent un violent coup derrière sa tête.
Avant que sa vue ne se brouille pour laisser place à l'inconscience, il entend la voix familière de Bertrand lui souffler le mot « Désolé ».
...
Bien plus tard, le jeune homme ouvre péniblement les yeux. Il est allongé sur un lit, Gralik à ses côtés. Jérémy constate qu'il se trouve dans une chambre sans fenêtre de la maison de l'archonte.
- Aie ! Ça fait un mal de chien... Geint-il en se frottant l'arrière du crâne. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Bertrand t'as assommé et quand j'ai voulu te défendre, il a appelé Esso et quelques hommes. Pour finir, il nous a fait enfermer ici... Je n'ai rien compris mais il m'a assuré que c'est temporaire.
- Qu'est-ce qui est passé par la tête de Bertrand ? Il ne craint quand même pas que moi aussi, j'essaye de le tuer ? se demande Jérémy, abasourdi.
Gralik hausse les épaules, il n'a reçu aucune explication.
- Bon... Soupire Jérémy, en se résignant à son sort. Si tu veux bien, j'ai un bon moyen de faire passer le temps...
Le jeune homme lui lance un regard plein d'envie, comprenant où il veut en venir, Gralik lui sourit. Dans la minute qui suit, une solide érection vient déformer leur pantalon. Jérémy ne perd décidément jamais le nord.
A Valtunin, dans la Tour Noire.
- Tout ce gâchis est entièrement de votre faute ! accuse l'archonte de la cité, en lançant un regard noir au colonel Terrien qui ne dit mot.
- Si vous ne nous aviez pas pris en otage, une bonne centaine de vies auraient pu être sauvées ! Pourquoi ne pas nous avoir laissé gérer cette crise ?
- Parlez moins vite, j'ai encore quelques peines avec votre langue mais je vous suggère de changer de ton. Après tout, votre vie dépend de mon bon vouloir.
L'archonte, ainsi que les deux prophètes restants sont consternés. Le représentant des marchands commence à dresser le bilan des dégâts, en grimaçant.
- l'Armurerie interdite a été pillée, plus de deux cent Daukns sont introuvables... De plus, les trois quarts des Éclairs de la Nuit sont morts ou disparus, probablement contrôlés par les Daukns... Nous aurions sûrement pu les empêcher de quitter la ville, si les araignées géantes n'étaient pas venues s'en mêler... Rappelons-le, ces bêtes étaient retenues en relative captivité dans les égouts avant l'arrivée de votre peuple sur Sterrn... Reproche le représentant.
- Je crains que notre bon et regretté Hektur n'ait échoué dans sa mission, quelle misère qu'il n'ait pu reboucher ce trou... Se lamente le prophète du Dragon.
- Malheureusement, nous ne pouvons pas nous permettre de nous apitoyer sur notre sort : Angolliat est libre. C'est une catastrophe et il est très probable que d'autres araignées viennent en nombre bien plus grand... Nous n'avons presque plus de guerriers. Il nous faut recruter des soldats au plus vite pour assurer un minimum de sécurité, ou ce sera la fin de notre cité !
Le chef de la cité reprend son souffle avant de se tourner vers le colonel, sans top d'espoir.
- Terriens ? Nous aiderez-vous à réparer vos torts ? demande l'archonte, l'air grave, sans pour autant paraître suppliant.
L'officier soupire, avant de tourner les talons, sans même prendre la peine de répondre. Les geôliers de la Fondation qui restent sourient, amusés de la naïveté des captifs .
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Dans le village de Syl.
Bertrand est songeur depuis déjà quelques heures. La confession de son assassin le fait réfléchir et il en arrive à la conclusion que le seigneur Frégast et ses plus fidèles colonels représentent une menace pour Sterrn.
Pris dans ses pensées, il n'entend pas l'archonte Esso arriver derrière lui, ce qui le fait sursauter. Après une tentative de meurtre à son encontre dans les dernières heures, il est plus que nerveux.
- Désolé de vous avoir fait peur... S'excuse l'homme.
- Ce n'est rien.
- Tenez... Dit-il en tendant une friandise orangée. Ça calme un peu quand nous sommes préoccupés... Ce n'est pas de trop dans notre situation.
- Merci...
- Qu'avez-vous l'intention de faire ? demande l'archonte.
- Le seigneur Frégast... Il est la cause de tout, je dois l'empêcher de nuire, il en va du bien de votre monde. J'avais déjà des doutes sur ses intentions réelles depuis l'arrivée de l'équipe de Lambert... Mais je vais avoir besoin de votre aide, puis-je compter sur vous ?
- Bien sûr ! Qu'avez-vous en tête ?
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Orée de la forêt de Syl.
Une fois encore, c'est le pouvoir psychique du capitaine John qui lui a sauvé la mise. Lors du chaos dans le troupeau de dinosaures, le capitaine a usé de son don pour prendre le contrôle d'un tricératops, le même qui lui sert actuellement de monture.
Il espère que les jeunes vont bien, ce qui est peu probable étant donné qu'un puissant Valvor les poursuivait lorsqu'ils se sont séparés.
D'un autre côté, leur survie est accessoire, car seule compte l'œuvre du Dragon que le capitaine tente d'accomplir.
Il aperçoit tout près une masure ornée d'ossements de dinosaures, il sourit, satisfait. Vena, la plus prestigieuse alchimiste de Sterrn réside ici. Cette petite bonne femme sera sûrement en mesure de retarder l'échéance de la maladie qui accompagne le capitaine depuis bien des années maintenant.
Étant donné l'âge avancé de Vena, John pense à l'initier aux rudiments du psychisme, en échange de ses services. Elle devrait accepter cet accord...
Ensuite, il espère avoir tout le temps nécessaire pour se rendre sur Terre, afin d'exécuter son plan pour vaincre le Mal à tout jamais.
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Village de Syl.
Jérémy emploie sa journée à passer du temps avec Gralik, pour tenter de le consoler pour la destruction de sa maison.
Il a essayé de discuter de tout ce bazar avec Bertrand mais ce dernier se fait mystérieux et ne veut rien dire. Le jeune homme pense que le septuagénaire est encore en état de choc mais il va lui en reparler ce soir.
Le Terrien se tient debout, derrière Gralik lequel est agenouillé devant la statue de Shyna, priant. Le Terrien masse délicatement les épaules de son ami, lorsqu'il sent un violent coup derrière sa tête.
Avant que sa vue ne se brouille pour laisser place à l'inconscience, il entend la voix familière de Bertrand lui souffler le mot « Désolé ».
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Bien plus tard, le jeune homme ouvre péniblement les yeux. Il est allongé sur un lit, Gralik à ses côtés. Jérémy constate qu'il se trouve dans une chambre sans fenêtre de la maison de l'archonte.
- Aie ! Ça fait un mal de chien... Geint-il en se frottant l'arrière du crâne. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Bertrand t'as assommé et quand j'ai voulu te défendre, il a appelé Esso et quelques hommes. Pour finir, il nous a fait enfermer ici... Je n'ai rien compris mais il m'a assuré que c'est temporaire.
- Qu'est-ce qui est passé par la tête de Bertrand ? Il ne craint quand même pas que moi aussi, j'essaye de le tuer ? se demande Jérémy, abasourdi.
Gralik hausse les épaules, il n'a reçu aucune explication.
- Bon... Soupire Jérémy, en se résignant à son sort. Si tu veux bien, j'ai un bon moyen de faire passer le temps...
Le jeune homme lui lance un regard plein d'envie, comprenant où il veut en venir, Gralik lui sourit. Dans la minute qui suit, une solide érection vient déformer leur pantalon. Jérémy ne perd décidément jamais le nord.