18-08-2020, 09:45 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (50/ 100) (Maxime/Julien) (suite)
Denis et sa femme Simone arrivent dans le couloir pour prendre le premier tour de garde de la journée auprès de leur fils, ses deux heures passées à lui parler chaque jour, leur ont permis également de se retrouver et de renforcer leur couple qui commençait petit à petit à entrer dans la monotonie.
Aurélien et Guillaume arrivent à leur tour pour être près de Maxime, Aurélien qui avec Florian est sans doute le plus proche des deux accidentés retient avec difficulté l’énorme sensation de tristesse qui l’étreint comme à chaque fois quand il approche de la chambre depuis qu’ils sont dans le coma.
Ils se disent bonjour près de la pièce attendant que la lumière rouge s’éteigne et que la ou les personne(s) à l’intérieur en sorte(nt), Franck qui surveille la sortie de Florian depuis l’autre bout du couloir s’avance alors vers eux.
- Florian est à l’intérieur depuis un moment déjà, il a tenu à s’occuper d’eux pour les soins et la toilette.
- (Denis surpris) Il est rentré depuis quand ?
- (Franck) De ce matin apparemment puisque tout le monde était étonné quand j’en ai parlé.
Aurélien l’oreille collée à la porte :
- C’est bizarre, je n’entends rien ?
- (Denis) Je vais voir, attendez-moi là.
Il ouvre la porte et entre dans la chambre, il s’aperçoit des changements au premier regard.
La dépose du paravent et la perfusion de Julien repoussée plus loin l’interpellent, pourquoi Florian a-t-il pris cette décision ?
Il sourit ensuite à voir le jeune garçon endormi sur le fauteuil tenant dans chacune de ses mains celle d’un de ses amis.
Denis ressort aussi silencieusement qu’il était entré et fait un signe aux quatre personnes attendant toujours dans le couloir de venir assister au spectacle.
Guillaume en a une larme qui coule de ses yeux quand il regarde la position de Florian somme toute pas des plus confortables mais montrant tellement l’attachement qu’il a envers ses deux copains.
Lui et Aurélien prennent quelques clichés avec leurs portables et les envoient directement en MMS à tous ceux de la bande qui peuvent les recevoir.
Ils s’installent ensuite comme à l’accoutumée près des lits sauf que là au lieu d’engager les conversations, ils restent silencieux chacun dans ses pensées à regarder leurs trois amis « dormir ».
Denis sursaute au bout d’une demi-heure à rester ainsi dans le silence quasi total de la pièce, il vient de voir un mouvement au niveau de la main qui relie son fils à Florian.
Il croit d’abord que c’est le jeune rouquin qui bouge dans son sommeil mais constate très vite que ce n’est pas le cas, mais plutôt son fils qui serre et desserre la sienne en pressant la paume de Florian.
Ce geste réveille Florian qui sursaute et ouvre les yeux, d’abord surpris de voir autant de monde autour de lui et qui reconnaissant les personnes leur sourit ravit de les revoir.
- Il y a longtemps que vous êtes là ?
Guillaume en venant embrasser son ami.
- Assez oui !!
- Il fallait me réveiller !
Aurélien lui donnant l’accolade à son tour.
- C’était trop mignon à regarder, on se demandait quand tu rentrerais ?
- (Surpris) je vous l’avais dit pourtant ?
- (Aurélien) Sans préciser l’heure non plus !
- (Guillaume) Tu vas en avoir des choses à nous raconter, parais que tu aurais eu un cadeau plutôt encombrant ?
- (Je souris) On peut dire ça comme ça oui.
Denis regarde les mains de Florian qui tiennent toujours celles de ses amis.
- Julien a bougé la main tout à l’heure.
- Normal puisque j’ai arrêté la perfusion qui le maintenait en coma assisté il ne devrait d’ailleurs plus tarder à revenir à lui.
Simone se place de l’autre côté de son fils pour lui prendre l’autre main, elle écoute les dernières paroles de Florian et demande.
- Vous ne deviez pas l’y laisser le temps que Maxime aille mieux ?
Je les regarde en souriant.
- En effet !
Denis attrape l’autre main de Maxime et lui prend son pouls.
- Tiens !! Il est plus rapide qu’hier.
- (Guillaume) Ça veut dire qu’il va mieux ?
- En fait il dort là, il s’est réveillé tout à l’heure et nous avons un peu discuté.
Aurélien sur le cul :
- Et il nous dit ça comme ça !! Nous, on est là à l’écouter et monsieur comme si c’était normal nous dit ; « Tiens au fait !! J’ai tapé la discute avec « Maxou » les gars !! Vous avez le bonjour !!».
- (Amusé) Bah oui quoi !!
Guillaume sourit à son tour.
- T’es incorrigible « Flo », tu ne te rends pas compte que nous ne vivions plus depuis l’accident, à nous demander s’ils allaient s’en remettre ?
- (Simone avec gentillesse) Mais laissez le tranquille, le principal c’est qu’il ait sauvé la vie de Maxime et de Julien.
- (Denis) Exactement et jamais je n’oublierai ce que tu as fait pour notre famille Florian et je pense que les parents de Maxime t’en diront tout autant quand ils viendront tout à l’heure.
- Pourquoi ?? Ils sont où ?
- (Denis) Nous leur avons laissé les clés de l’appartement des garçons, ils ont pris des congés le temps d’en savoir plus. En fait ils t’attendaient pour que tu les rassures je pense (Il regarde ma tête et sourit) Mais pas sûr que ce soit la bonne idée Hi ! Hi !
L’annonce de ces bonnes nouvelles se ressent tout de suite et les plaisanteries fusent à tout va.
Maxime entend tous ses bruits et se réveille, personne ne s’en aperçoit vu l’ambiance et les regards portés presque exclusivement sur Florian qui fait le singe dans la chambre.
Maxime se sent en pleine forme, comme s’il se réveillait simplement d’une bonne nuit de sommeil.
Malgré tout il se rappelle très bien de tout et aussi de la promesse faite à Florian juste avant de s’endormir plus tôt dans la matinée, l’accident lui revient alors en mémoire avec une précision diabolique qui lui fait pousser un cri d’angoisse.
- Nonnnn !!! Juliennnn !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (51 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin)
La secrétaire ouvre comme chaque matin le courrier adressé aux différents services et le dispatche dans les bannettes correspondantes à la personne apte à le traiter au mieux.
Un recommandé émanant du Conseil de l’Ordre et signifiant leur décision d’intégrer un interne civil de niveau troisième année l’interpelle, elle décide étant donné l’aspect inhabituel de ce genre de procédure d’aller le porter directement au général chirurgien biologiste de première classe responsable du site.
L’homme d’une bonne cinquantaine d’années grommelle devant toutes ces décisions de mutations et d’incorporations de nouveaux effectifs qui lui tombent dessus depuis plusieurs jours et qui commencent à désorganiser sérieusement ses services.
Quand il voit la « Maréchal des logis » au garde à vous devant son bureau, il a un mouvement de surprise ne l’ayant pas entendu arriver.
Pour qu’elle se déplace en ne tenant qu’un seul pli dans la main c’est que celui-ci doit être urgent et n’annonce certainement pas une bonne nouvelle.
- Repos !
- Un courrier recommandé qui m’a semblé suffisamment inaccoutumé pour vous en référer rapidement mon général.
- Merci ! Posez-le sur le bureau et vous pouvez disposer.
La sous-officier s’exécute et après un salut réglementaire, quitte la pièce en soupirant de soulagement car elle a toujours une certaine appréhension d’être mise en présence avec cet homme au fort charisme qui l’intimide toujours autant malgré de nombreuses années passées à son service.
Le général attend qu’elle soit sortie pour prendre connaissance du courrier. Au fur et à mesure de sa lecture, ses traits se figent et une colère noire le prend.
- Qu’est-ce que c’est encore que ce bordel !! Pourquoi me foutent-ils un civil dans les pattes ses cons là !!!
Le téléphone est décroché d’un geste brusque, il attend quelques secondes en pianotant impatiemment sur son bureau avec ses doigts libres.
- Passez-moi le secrétaire d’État s’il vous plaît !!
- …………….
- Comment ça, il ne répond pas ???
……………
- Je préfère attendre !
- …………
Il met l’appareil sur main libre et relit une deuxième fois le courrier qu’il tient toujours dans sa main.
- Pftt !! Ce ne sont pas les hôpitaux qui manquent, mais non ! Il faut que ce soit à nous qu’ils nous demandent ça !! Comme si nous avions le temps de valider le cursus d’un civil ? En plus ils ont dû péter un plomb en précisant dans chaque service, comme si c’était possible !!
Une voix féminine sort du téléphone et le rappelle à l’ordre.
- Mon général ???
Il reprend le téléphone et coupe la commande main libre.
- Oui !!
- ……….
- Merci !! ……… Allô !! Fabrice ??
- ………..
- Dis donc !! Je viens de recevoir un courrier des pontes du conseil, ils veulent nous mettre un civil dans les pattes ?
- …………
- Ah !! Tu es déjà au courant ?
- ……….
- Hors de questions d’intégrer un civil dans mes équipes !!
- ……….
- Tu déconnes là !! ….. Aspirant ?? Mais on est où là ?? À la fête à Neuneu ??
- ……….
- Un peu que je lui ferai passer les tests !! On aura tout vu !! C’est qui ce type pour créer une merde pareille ?
- ……….
Son visage exprime alors une extrême surprise.
- Non !!! Le gamin dont on entend parler depuis six mois ?
- ……..
Un sourire entendu lui vient aux lèvres
- Et il arrive quand ?
- ………
- Déjà ?? Une semaine par mois tu dis ? Il faut lui prévoir l’hébergement ?
- ………
D’une voix beaucoup plus amicale qu’au début :
- D’accord on verra ça avec lui, si vraiment les potins qui traînent sur ce gosse sont exacts je lui fais signer un engagement pour au moins vingt ans.
- ……….
- Entendu comme ça, salut Fabrice et donne le bonjour à tout le monde de ma part.
Il raccroche toujours le sourire aux lèvres, curieux maintenant de connaître enfin celui dont il entend parler sous le manteau depuis déjà un moment.
Il ouvre son ordinateur et tape le nom du garçon sur son fichier de recherche, un sursaut de surprise quand un sigle DST sur fond rouge indique que toutes les informations sont bloquées et rendues secrètes et qu’il n’a pas l’accréditation nécessaire pour y accéder.
Il passe alors par les circuits conventionnels comme Google, Wanadoo et autres qui ramènent tous systématiquement sur une réponse similaire à chaque moteur de recherche : « information non disponible »
Par contre comme pour toutes les personnes qui tapent le nom de Florian, son adresse IP est aussitôt renvoyée vers le centre de surveillance de la DST qui en informe au plus vite son directeur.
Le général se lève et range machinalement le courrier en oubliant totalement de prévenir qui que ce soit de l’arrivée prochaine du jeune aspirant De Bierne parmi eux.
***/***
Maurice relit la missive qui vient de lui être apportée et sourit en la rangeant dans ses dossiers, il s'attendait à voir le nom du chirurgien général apparaître rapidement et n'est pas déçu.
- Eh bien!! Ça n'aura pas tardé!! On est curieux d'en savoir plus on dirait ? Attends qu'il arrive et tu ne pourras plus t'en passer, mon avis que ça va te faire un sacré choc « Général »...
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (52/ 100) (Maxime/Julien) (fin)
Le cri que pousse Maxime stoppe aussitôt l’ambiance assez bruyante de la pièce, Guillaume et Aurélien se précipitent vers lui pour le rassurer pendant que Florian le regarde sans rien dire avec juste un pincement des lèvres, contrarié qu’il soit en plein cauchemar.
Le jeune homme ouvre les yeux, ceux-ci sont hagards et cherchent celui que son cœur vient d’appeler craignant de l’avoir perdu à jamais.
Aurélien et Guillaume lui prennent la main et lui parlent tout en douceur cherchant à le faire revenir au moment présent.
Florian comprend que le seul moyen est qu’il ait un choc suffisamment fort pour que la réalité prenne le pas à sa peur liée à se remémorer l’accident terrible qui a failli lui coûter la vie ainsi qu’à son compagnon.
Il s’approche rapidement de Maxime et lui prend la mâchoire d’une main qu’il secoue suffisamment violemment jusqu’à ce qu’enfin le regard du jeune homme capte le sien.
- Julien est vivant et en bonne santé tu m’entends ?? Il est dans le lit près du tien et si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à tourner la tête pour le voir.
- (Maxime) Vivant !!
- Oui vivant ! Regarde à ta gauche et tu le verras.
Maxime tourne la tête et voit le corps allongé de son ami entouré de ses parents qui le regardent lui avec un énorme sourire de joie.
- Qu’est-ce qu’il a ?
Je me veux rassurant.
- Il dort ne t’inquiète pas pour lui, repose toi et d’ici ce soir vous pourrez vous retrouver.
- Pourquoi a-t-il la tête recouverte de pansements ?
- Tu as les mêmes et tu n’es pas à l’article de la mort alors pour lui c’est pareil, il ne devrait plus tarder à se réveiller.
Maxime voit Florian repartir vers la table et s’approcher à nouveau de lui avec une seringue puis la lui planter dans le bras pour lui injecter un produit.
- Tu fais quoi ?
- Rien rassure toi, juste de quoi te calmer et te faire encore dormir un peu. Pas plus de quelques heures promis et après tu te sentiras mieux.
Il a à peine terminé sa phrase que déjà les yeux de Maxime se ferment, Florian lui prend le pouls et sourit puis fait signe à tout le monde de se lever et de sortir dans le couloir.
- Tout va bien pour eux maintenant, juste qu’il leur faut du calme.
Florian appelle une infirmière et lui donne les consignes.
- Pas de visite jusqu’à ce soir, les visiteurs pourront s'installer dans la salle de repos de l’étage s’ils ont envie d’attendre. C’est bien compris ?
- (L’infirmière) Oui docteur !
Florian sursaute car c’est la première fois qu’il s’entend appeler ainsi, un petit sourire apparaît sur son visage montrant à quel point ce « docteur » est pour lui l’aboutissement de tant d’années vouées à l'apprentissage de la médecine.
Le reste de la journée voit la salle de repos toujours occupée et des rires s’en échapper régulièrement prouvant par là même l’énorme soulagement de toutes les personnes pour qui les deux garçons comptent énormément.
Les parents respectifs de Maxime et Julien purent enfin faire vraiment plus amples connaissances et apprendre à s’apprécier.
Roger et Sonia apprirent ainsi à Denis et Simone qu’ils n’étaient pas au courant de la liaison de leurs fils mais ceux-ci leur révélèrent qu'ils sentaient bien que Maxime leur cachait quelque chose depuis quelques temps déjà, sans s'attendre à un tel choc.
Apprendre l’homosexualité de Maxime leur fait un coup, mais l’accident a tout simplement supplanté l’information et leur a fait comprendre que sa vie leur était plus précieuse que tout et que le fait d’aimer un garçon n’était rien à côté de la simple et terrible idée de le perdre à tout jamais.
Quand Florian revient prendre des nouvelles en fin d’après-midi, ils connaissent tout ce qu’ils lui doivent et c’est avec une émotion extrême qu’ils le prennent chacun leur tour dans leurs bras pour lui montrer toutes leurs gratitudes, même s’ils sont au premier abord surpris de découvrir un garçon aussi jeune et aussi attirant par sa dégaine qui n’est certainement pas celle qu’on attendrait d’un chirurgien aussi expérimenté.
Florian s’en aperçoit et rigole dès qu’ils le lâchent, ses yeux pétillent de malice devant les visages incrédules de ses deux adultes à son égard.
- Je ne suis pas un martien vous savez ? Hi ! Hi ! Pourquoi j’étais venu moi ??? Ah oui !!! J’ai deux petits gars qui sont assis sur leurs lits et qui se demandent où sont leurs parents.
Il voit bien qu’ils n’ont pas compris.
- Ouhouh !! Je parlais de vous quatre !! Hi ! Hi !
Denis et sa femme Simone arrivent dans le couloir pour prendre le premier tour de garde de la journée auprès de leur fils, ses deux heures passées à lui parler chaque jour, leur ont permis également de se retrouver et de renforcer leur couple qui commençait petit à petit à entrer dans la monotonie.
Aurélien et Guillaume arrivent à leur tour pour être près de Maxime, Aurélien qui avec Florian est sans doute le plus proche des deux accidentés retient avec difficulté l’énorme sensation de tristesse qui l’étreint comme à chaque fois quand il approche de la chambre depuis qu’ils sont dans le coma.
Ils se disent bonjour près de la pièce attendant que la lumière rouge s’éteigne et que la ou les personne(s) à l’intérieur en sorte(nt), Franck qui surveille la sortie de Florian depuis l’autre bout du couloir s’avance alors vers eux.
- Florian est à l’intérieur depuis un moment déjà, il a tenu à s’occuper d’eux pour les soins et la toilette.
- (Denis surpris) Il est rentré depuis quand ?
- (Franck) De ce matin apparemment puisque tout le monde était étonné quand j’en ai parlé.
Aurélien l’oreille collée à la porte :
- C’est bizarre, je n’entends rien ?
- (Denis) Je vais voir, attendez-moi là.
Il ouvre la porte et entre dans la chambre, il s’aperçoit des changements au premier regard.
La dépose du paravent et la perfusion de Julien repoussée plus loin l’interpellent, pourquoi Florian a-t-il pris cette décision ?
Il sourit ensuite à voir le jeune garçon endormi sur le fauteuil tenant dans chacune de ses mains celle d’un de ses amis.
Denis ressort aussi silencieusement qu’il était entré et fait un signe aux quatre personnes attendant toujours dans le couloir de venir assister au spectacle.
Guillaume en a une larme qui coule de ses yeux quand il regarde la position de Florian somme toute pas des plus confortables mais montrant tellement l’attachement qu’il a envers ses deux copains.
Lui et Aurélien prennent quelques clichés avec leurs portables et les envoient directement en MMS à tous ceux de la bande qui peuvent les recevoir.
Ils s’installent ensuite comme à l’accoutumée près des lits sauf que là au lieu d’engager les conversations, ils restent silencieux chacun dans ses pensées à regarder leurs trois amis « dormir ».
Denis sursaute au bout d’une demi-heure à rester ainsi dans le silence quasi total de la pièce, il vient de voir un mouvement au niveau de la main qui relie son fils à Florian.
Il croit d’abord que c’est le jeune rouquin qui bouge dans son sommeil mais constate très vite que ce n’est pas le cas, mais plutôt son fils qui serre et desserre la sienne en pressant la paume de Florian.
Ce geste réveille Florian qui sursaute et ouvre les yeux, d’abord surpris de voir autant de monde autour de lui et qui reconnaissant les personnes leur sourit ravit de les revoir.
- Il y a longtemps que vous êtes là ?
Guillaume en venant embrasser son ami.
- Assez oui !!
- Il fallait me réveiller !
Aurélien lui donnant l’accolade à son tour.
- C’était trop mignon à regarder, on se demandait quand tu rentrerais ?
- (Surpris) je vous l’avais dit pourtant ?
- (Aurélien) Sans préciser l’heure non plus !
- (Guillaume) Tu vas en avoir des choses à nous raconter, parais que tu aurais eu un cadeau plutôt encombrant ?
- (Je souris) On peut dire ça comme ça oui.
Denis regarde les mains de Florian qui tiennent toujours celles de ses amis.
- Julien a bougé la main tout à l’heure.
- Normal puisque j’ai arrêté la perfusion qui le maintenait en coma assisté il ne devrait d’ailleurs plus tarder à revenir à lui.
Simone se place de l’autre côté de son fils pour lui prendre l’autre main, elle écoute les dernières paroles de Florian et demande.
- Vous ne deviez pas l’y laisser le temps que Maxime aille mieux ?
Je les regarde en souriant.
- En effet !
Denis attrape l’autre main de Maxime et lui prend son pouls.
- Tiens !! Il est plus rapide qu’hier.
- (Guillaume) Ça veut dire qu’il va mieux ?
- En fait il dort là, il s’est réveillé tout à l’heure et nous avons un peu discuté.
Aurélien sur le cul :
- Et il nous dit ça comme ça !! Nous, on est là à l’écouter et monsieur comme si c’était normal nous dit ; « Tiens au fait !! J’ai tapé la discute avec « Maxou » les gars !! Vous avez le bonjour !!».
- (Amusé) Bah oui quoi !!
Guillaume sourit à son tour.
- T’es incorrigible « Flo », tu ne te rends pas compte que nous ne vivions plus depuis l’accident, à nous demander s’ils allaient s’en remettre ?
- (Simone avec gentillesse) Mais laissez le tranquille, le principal c’est qu’il ait sauvé la vie de Maxime et de Julien.
- (Denis) Exactement et jamais je n’oublierai ce que tu as fait pour notre famille Florian et je pense que les parents de Maxime t’en diront tout autant quand ils viendront tout à l’heure.
- Pourquoi ?? Ils sont où ?
- (Denis) Nous leur avons laissé les clés de l’appartement des garçons, ils ont pris des congés le temps d’en savoir plus. En fait ils t’attendaient pour que tu les rassures je pense (Il regarde ma tête et sourit) Mais pas sûr que ce soit la bonne idée Hi ! Hi !
L’annonce de ces bonnes nouvelles se ressent tout de suite et les plaisanteries fusent à tout va.
Maxime entend tous ses bruits et se réveille, personne ne s’en aperçoit vu l’ambiance et les regards portés presque exclusivement sur Florian qui fait le singe dans la chambre.
Maxime se sent en pleine forme, comme s’il se réveillait simplement d’une bonne nuit de sommeil.
Malgré tout il se rappelle très bien de tout et aussi de la promesse faite à Florian juste avant de s’endormir plus tôt dans la matinée, l’accident lui revient alors en mémoire avec une précision diabolique qui lui fait pousser un cri d’angoisse.
- Nonnnn !!! Juliennnn !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (51 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin)
La secrétaire ouvre comme chaque matin le courrier adressé aux différents services et le dispatche dans les bannettes correspondantes à la personne apte à le traiter au mieux.
Un recommandé émanant du Conseil de l’Ordre et signifiant leur décision d’intégrer un interne civil de niveau troisième année l’interpelle, elle décide étant donné l’aspect inhabituel de ce genre de procédure d’aller le porter directement au général chirurgien biologiste de première classe responsable du site.
L’homme d’une bonne cinquantaine d’années grommelle devant toutes ces décisions de mutations et d’incorporations de nouveaux effectifs qui lui tombent dessus depuis plusieurs jours et qui commencent à désorganiser sérieusement ses services.
Quand il voit la « Maréchal des logis » au garde à vous devant son bureau, il a un mouvement de surprise ne l’ayant pas entendu arriver.
Pour qu’elle se déplace en ne tenant qu’un seul pli dans la main c’est que celui-ci doit être urgent et n’annonce certainement pas une bonne nouvelle.
- Repos !
- Un courrier recommandé qui m’a semblé suffisamment inaccoutumé pour vous en référer rapidement mon général.
- Merci ! Posez-le sur le bureau et vous pouvez disposer.
La sous-officier s’exécute et après un salut réglementaire, quitte la pièce en soupirant de soulagement car elle a toujours une certaine appréhension d’être mise en présence avec cet homme au fort charisme qui l’intimide toujours autant malgré de nombreuses années passées à son service.
Le général attend qu’elle soit sortie pour prendre connaissance du courrier. Au fur et à mesure de sa lecture, ses traits se figent et une colère noire le prend.
- Qu’est-ce que c’est encore que ce bordel !! Pourquoi me foutent-ils un civil dans les pattes ses cons là !!!
Le téléphone est décroché d’un geste brusque, il attend quelques secondes en pianotant impatiemment sur son bureau avec ses doigts libres.
- Passez-moi le secrétaire d’État s’il vous plaît !!
- …………….
- Comment ça, il ne répond pas ???
……………
- Je préfère attendre !
- …………
Il met l’appareil sur main libre et relit une deuxième fois le courrier qu’il tient toujours dans sa main.
- Pftt !! Ce ne sont pas les hôpitaux qui manquent, mais non ! Il faut que ce soit à nous qu’ils nous demandent ça !! Comme si nous avions le temps de valider le cursus d’un civil ? En plus ils ont dû péter un plomb en précisant dans chaque service, comme si c’était possible !!
Une voix féminine sort du téléphone et le rappelle à l’ordre.
- Mon général ???
Il reprend le téléphone et coupe la commande main libre.
- Oui !!
- ……….
- Merci !! ……… Allô !! Fabrice ??
- ………..
- Dis donc !! Je viens de recevoir un courrier des pontes du conseil, ils veulent nous mettre un civil dans les pattes ?
- …………
- Ah !! Tu es déjà au courant ?
- ……….
- Hors de questions d’intégrer un civil dans mes équipes !!
- ……….
- Tu déconnes là !! ….. Aspirant ?? Mais on est où là ?? À la fête à Neuneu ??
- ……….
- Un peu que je lui ferai passer les tests !! On aura tout vu !! C’est qui ce type pour créer une merde pareille ?
- ……….
Son visage exprime alors une extrême surprise.
- Non !!! Le gamin dont on entend parler depuis six mois ?
- ……..
Un sourire entendu lui vient aux lèvres
- Et il arrive quand ?
- ………
- Déjà ?? Une semaine par mois tu dis ? Il faut lui prévoir l’hébergement ?
- ………
D’une voix beaucoup plus amicale qu’au début :
- D’accord on verra ça avec lui, si vraiment les potins qui traînent sur ce gosse sont exacts je lui fais signer un engagement pour au moins vingt ans.
- ……….
- Entendu comme ça, salut Fabrice et donne le bonjour à tout le monde de ma part.
Il raccroche toujours le sourire aux lèvres, curieux maintenant de connaître enfin celui dont il entend parler sous le manteau depuis déjà un moment.
Il ouvre son ordinateur et tape le nom du garçon sur son fichier de recherche, un sursaut de surprise quand un sigle DST sur fond rouge indique que toutes les informations sont bloquées et rendues secrètes et qu’il n’a pas l’accréditation nécessaire pour y accéder.
Il passe alors par les circuits conventionnels comme Google, Wanadoo et autres qui ramènent tous systématiquement sur une réponse similaire à chaque moteur de recherche : « information non disponible »
Par contre comme pour toutes les personnes qui tapent le nom de Florian, son adresse IP est aussitôt renvoyée vers le centre de surveillance de la DST qui en informe au plus vite son directeur.
Le général se lève et range machinalement le courrier en oubliant totalement de prévenir qui que ce soit de l’arrivée prochaine du jeune aspirant De Bierne parmi eux.
***/***
Maurice relit la missive qui vient de lui être apportée et sourit en la rangeant dans ses dossiers, il s'attendait à voir le nom du chirurgien général apparaître rapidement et n'est pas déçu.
- Eh bien!! Ça n'aura pas tardé!! On est curieux d'en savoir plus on dirait ? Attends qu'il arrive et tu ne pourras plus t'en passer, mon avis que ça va te faire un sacré choc « Général »...
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (52/ 100) (Maxime/Julien) (fin)
Le cri que pousse Maxime stoppe aussitôt l’ambiance assez bruyante de la pièce, Guillaume et Aurélien se précipitent vers lui pour le rassurer pendant que Florian le regarde sans rien dire avec juste un pincement des lèvres, contrarié qu’il soit en plein cauchemar.
Le jeune homme ouvre les yeux, ceux-ci sont hagards et cherchent celui que son cœur vient d’appeler craignant de l’avoir perdu à jamais.
Aurélien et Guillaume lui prennent la main et lui parlent tout en douceur cherchant à le faire revenir au moment présent.
Florian comprend que le seul moyen est qu’il ait un choc suffisamment fort pour que la réalité prenne le pas à sa peur liée à se remémorer l’accident terrible qui a failli lui coûter la vie ainsi qu’à son compagnon.
Il s’approche rapidement de Maxime et lui prend la mâchoire d’une main qu’il secoue suffisamment violemment jusqu’à ce qu’enfin le regard du jeune homme capte le sien.
- Julien est vivant et en bonne santé tu m’entends ?? Il est dans le lit près du tien et si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à tourner la tête pour le voir.
- (Maxime) Vivant !!
- Oui vivant ! Regarde à ta gauche et tu le verras.
Maxime tourne la tête et voit le corps allongé de son ami entouré de ses parents qui le regardent lui avec un énorme sourire de joie.
- Qu’est-ce qu’il a ?
Je me veux rassurant.
- Il dort ne t’inquiète pas pour lui, repose toi et d’ici ce soir vous pourrez vous retrouver.
- Pourquoi a-t-il la tête recouverte de pansements ?
- Tu as les mêmes et tu n’es pas à l’article de la mort alors pour lui c’est pareil, il ne devrait plus tarder à se réveiller.
Maxime voit Florian repartir vers la table et s’approcher à nouveau de lui avec une seringue puis la lui planter dans le bras pour lui injecter un produit.
- Tu fais quoi ?
- Rien rassure toi, juste de quoi te calmer et te faire encore dormir un peu. Pas plus de quelques heures promis et après tu te sentiras mieux.
Il a à peine terminé sa phrase que déjà les yeux de Maxime se ferment, Florian lui prend le pouls et sourit puis fait signe à tout le monde de se lever et de sortir dans le couloir.
- Tout va bien pour eux maintenant, juste qu’il leur faut du calme.
Florian appelle une infirmière et lui donne les consignes.
- Pas de visite jusqu’à ce soir, les visiteurs pourront s'installer dans la salle de repos de l’étage s’ils ont envie d’attendre. C’est bien compris ?
- (L’infirmière) Oui docteur !
Florian sursaute car c’est la première fois qu’il s’entend appeler ainsi, un petit sourire apparaît sur son visage montrant à quel point ce « docteur » est pour lui l’aboutissement de tant d’années vouées à l'apprentissage de la médecine.
Le reste de la journée voit la salle de repos toujours occupée et des rires s’en échapper régulièrement prouvant par là même l’énorme soulagement de toutes les personnes pour qui les deux garçons comptent énormément.
Les parents respectifs de Maxime et Julien purent enfin faire vraiment plus amples connaissances et apprendre à s’apprécier.
Roger et Sonia apprirent ainsi à Denis et Simone qu’ils n’étaient pas au courant de la liaison de leurs fils mais ceux-ci leur révélèrent qu'ils sentaient bien que Maxime leur cachait quelque chose depuis quelques temps déjà, sans s'attendre à un tel choc.
Apprendre l’homosexualité de Maxime leur fait un coup, mais l’accident a tout simplement supplanté l’information et leur a fait comprendre que sa vie leur était plus précieuse que tout et que le fait d’aimer un garçon n’était rien à côté de la simple et terrible idée de le perdre à tout jamais.
Quand Florian revient prendre des nouvelles en fin d’après-midi, ils connaissent tout ce qu’ils lui doivent et c’est avec une émotion extrême qu’ils le prennent chacun leur tour dans leurs bras pour lui montrer toutes leurs gratitudes, même s’ils sont au premier abord surpris de découvrir un garçon aussi jeune et aussi attirant par sa dégaine qui n’est certainement pas celle qu’on attendrait d’un chirurgien aussi expérimenté.
Florian s’en aperçoit et rigole dès qu’ils le lâchent, ses yeux pétillent de malice devant les visages incrédules de ses deux adultes à son égard.
- Je ne suis pas un martien vous savez ? Hi ! Hi ! Pourquoi j’étais venu moi ??? Ah oui !!! J’ai deux petits gars qui sont assis sur leurs lits et qui se demandent où sont leurs parents.
Il voit bien qu’ils n’ont pas compris.
- Ouhouh !! Je parlais de vous quatre !! Hi ! Hi !
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
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