18-08-2020, 09:41 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (47 / 100) (Orléans/Chez Mireille)
Ludovic écoute depuis un moment la conversation de son cousin avec Arnault, les deux garçons parlent de leurs études ainsi que de leurs futures sorties de week-ends avec les nouveaux amis qu’ils se sont faits depuis la reprise des cours.
Il s’étonne quand même qu’ils ne se demandent jamais comment vont Flavien et Marc, trop pris qu’ils sont à passer un maximum de temps ensemble et se comportant comme s’ils n’existaient plus.
Il quitte le salon en soupirant, n’osant pas leur en demander la raison et préférant en parler à sa mère au cas où celle-ci en saurait plus que lui.
- M’man ?
Henriette en souriant à son fils.
- Oui mon chéri !
- Pourquoi ils sont comme ça maintenant « Alex » et « Nono » ?
Henriette ne comprenant pas la question.
- Comment ça ?
- Ils sont devenus bizarres ! Quand je leur demande s’ils ont des nouvelles de « Flav » ou Marc, ils disent juste que non et ça n’a pas l’air de les inquiéter.
- (Henriette songeuse) C’est peut-être parce qu’ils ont trop à faire avec leurs études, tu sais mon chéri parfois le temps défile si vite qu’on a l’impression de ne pas le voir passer.
- Pour s’embrasser ils ont le temps pourtant ! Dis m’man ? Il revient quand « Flav » ?
Henriette sourit à son fils mais se pose également la même question car son grand lui manque également beaucoup.
- Il te manque tant que ça ?
- Oh oui m’man !
- Téléphone lui et tu lui demandes, mais tu sais ton grand frère n’est plus tout seul maintenant et il doit aussi être avec sa chérie.
- Qu’ils viennent tous les trois alors !! Et puis Marc il a ses « chéris » ici alors je ne comprends pas pourquoi il ne vient plus lui non plus.
Henriette préfère ne pas répondre car elle aussi s’est aperçue que Marc était beaucoup moins présent depuis quelques temps dans la conversation des deux grands.
- Appelle, il sera content de te parler et peut être qu’il viendra quand il s’apercevra que tu es malheureux quand il est trop longtemps sans venir.
- D’accord m’man !
Ludovic sort de la cuisine pour prendre le téléphone en passant par le salon, Aléxie voit son geste et lui demande gentiment.
- Oh toi !! Ton amoureuse te manque ?
Ludovic du tac au tac :
- Pas comme vous !!
Aléxie fronce les sourcils du ton qu’a employé son jeune cousin pour lui parler.
- Pourquoi tu nous dis ça ? Explique-toi !
Ludovic les regarde, serrés l’un contre l’autre.
- Pff !! Excusez-moi mais je n’ai pas que ça à faire que de parler à deux égoïstes.
Il prend le téléphone de sa base et sans plus faire attention à eux part dans sa chambre d’où il appelle son frère.
Aléxie se tourne surpris vers Arnault.
- Qu’est-ce qu’il a ?
- (Arnault) Qu’est-ce que j’en sais ! J’ai l’impression qu’il nous en veut, peut-être qu’il trouve que nous ne nous occupons pas assez de lui ?
- (Aléxie perplexe) Je ne sais pas, il n’est pas comme ça d’habitude. Bon ! Ça lui passera !! Tu viens ? On va dans ta chambre ? Il va être bientôt l’heure de rentrer pour moi et j’aimerais un câlin avant.
Arnault les yeux pétillants de désir.
- Hum !! Juste un câlin ma couille ?
- (Aléxie en riant) Un peu plus quand même, allez !! J’ai envie que tu t’occupes de moi.
Arnault se lève et le prend contre lui pour l’embrasser à pleine bouche. Il sent son sexe tendu frotter contre le sien et l’emmène en courant presque dans sa chambre ou à peine la porte refermée derrière eux, ils se jettent sur le lit et ôtent leurs vêtements pour se retrouver bientôt nus à faire l’amour.
Ludovic sort de sa chambre après avoir eu son frère au téléphone, il entend les soupirs et les bruits du matelas maltraité par les deux garçons en pleine action.
Il hausse les épaules en regagnant le salon et s’assoit devant la télé, il a mal au cœur pour son ami Marc quand il s’apercevra qu’il compte beaucoup moins pour ses chéris qui s’arrangent manifestement très bien que tous les deux maintenant.
***/***
Flavien rejoint Carole après avoir raccroché, il est pensif et la jeune fille s’en rend bien compte quand elle lui demande :
- C’était qui ?
- Ludovic !!
- Un problème ?
- Je lui manque et je n’ai pas aimé sa petite voix au bout du fil, en plus je me sens coupable de le délaisser comme ça.
- Fais le venir le week-end ? Si tu veux demain nous irons voir à la gare ce que coûte un abonnement à l’année, comme ça, tu le fais venir et tu pourras y aller également plus souvent sans que ça te coûte un bras.
Flavien la prend dans ses bras et la soulève en la faisant tourner.
- Tu es géniale ma puce !! En plus Marc sera content de le prendre avec lui dans sa chambre de temps en temps.
- Tu ne le trouves pas bizarre en ce moment ?
Flavien la repose au sol surpris.
- Qui ça ? « Ludo » ?
- Non ! Marc !
- Pourquoi tu me dis ça ?
- Rappelle-toi le encore en septembre, il ne pensait qu’au moment où il pourrait retrouver Aléxie et Arnault. Depuis on dirait qu’il fait tout pour ne pas y aller.
Flavien durcit le ton de sa voix.
- Ma mère m’a parlé d’eux et je crois bien que je vais avoir une conversation sérieuse avec mon cousin et Arnault quand je retournerai à Orléans.
- Tu n’as pas à t’en mêler, ce sont leurs vies et puis je ne pense pas que ce soit ça qui retienne Marc ici.
- (Flavien sourit) Je sais, j’ai des yeux pour voir moi aussi et je voudrais être une petite souris quand il annoncera ça aux deux autres.
Carole éclate de rire.
- Hi ! Hi !
- (Flavien surpris) Quoi !! Qu’est-ce que j’ai dit encore ?
- Je t’imaginais en petite souris Hi ! Hi ! Un énorme gros rat je veux bien Hi ! Hi ! Mais une petite souris je ne pense pas que ça va le faire Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (48 / 100) (Au cirque) (fin)
C’est la quatrième journée qu’ils sont là et il va bientôt falloir penser à repartir, Thomas doit reprendre ses cours et en a déjà trop manqué pour se permettre plus de retard.
Florian lui aussi veut retourner à Reims pour s’occuper de leurs deux amis et reprendre lui aussi ses cours de fac même s’il n’en a pas vraiment besoin.
Le mystère « Kinou » reste entier car ils n’ont toujours pas eu l’explication de sa présence, juste qu’ils ont appris qu’il venait d’Afrique amener à un dispensaire par la même personne qui avait retrouvé Florian après l’accident d’avion.
La jeune panthère et les deux jeunes hommes sont inséparables, les journées passées au cirque n’ont été que rires et émotions.
Rires parce qu’avec Florian et « Kinou » ensemble les employés du cirque ont découvert un couple de clowns surprenants.
Pas une demi-journée sans qu’une pitrerie venant de l’un ou de l’autre n’amène des éclats de rire aux personnes y assistant.
Le coup des otaries n’était que le premier d’une longue liste qui en a fait pleurer plus d’un, à chaque fois l’amusement que le garçon et l’animal prennent ensemble met du baume au cœur de Thomas qui assiste quasiment à toutes leurs frasques et qui a été lui aussi la victime de quelques-unes pas piqué des hannetons.
Au point que Tony leur a demandé s’ils ne seraient pas d’accord pour faire un spectacle en live avec du vrai public, ce qui bien sûr a amené des étincelles dans les yeux de Florian qui lui a promis d’y penser.
Florian a encore eu les voix dans sa tête juste avant chaque réveil et commence à se demander s’ils ne sont pas le fruit de son imagination ou si elles sont bien réelles auquel cas d’autres questions encore plus troublantes se posent à lui.
Ce matin-là ils sont prêts pour le départ, Thomas pour Aix et Florian pour Reims.
« Kinou » a été mis dans sa nouvelle cage le temps des séparations, Joachim leur promettant qu’il resterait avec lui le temps nécessaire pour qu’ils soient suffisamment éloignés pour ne pas que l’idée de les rejoindre ne lui vienne.
Ils font le tour du cirque pour dire au revoir à tout le monde et caresser une dernière fois tous les pensionnaires quels qu’ils soient.
Les animaux ayant tous accepté Florian comme un des leurs, que ce soit les fauves ou les chevaux en passant par les otaries bien sûr qui ne manquent pas pour l’occasion de les asperger copieusement.
Les deux garçons s’isolent quelques minutes le temps d’un long baiser d’au revoir, comme à l’habitude leurs yeux sont mouillés et leurs voix tremblent en se promettant de se retrouver très vite et de s’appeler tous les soirs.
Arrivé gare de Reims, Florian marche d’un bon pas sans regarder qui que ce soit et se dirige directement vers le CHU.
Il n’a pas arrêté de songer à ses deux amis et n’a qu’une hâte, les retrouver et voir comment ils se portent.
Il prend son portable que Yuan lui a rapporté ainsi que celui de Thomas la fois où il est venu passer la journée avec eux au cirque.
Il appelle René qui il le sait s’occupe de surveiller Maxime et Julien, dès la première sonnerie celui-ci décroche et il le prévient de son arrivée.
Il passe ainsi pendant le trajet un petit coup de fil à chacun de ses amis pour leur donner un peu de nouvelles, le temps passe du coup très vite et le voilà bientôt sur le parking de l’hôpital se dirigeant droit vers le service des urgences.
La pseudo-mort de Maxime n’est plus maintenant qu’un souvenir lointain pour tous ceux qui en avaient été avertis à l’époque.
L’histoire vraisemblable que Frédéric, Patricia et René ont racontée à tout le monde est même passée aux informations régionales sans toutefois que son nom soit cité, malgré tout l’allusion à un jeune interne fraîchement reconnu par les instances supérieures de l’académie n’a pu être évité et Florian s’attend à ce que sa tranquillité toute relative ne soit plus qu’un ancien souvenir.
Malgré tout il ne regrette rien et la vie de ses amis est plus importante pour lui que tout le reste.
C’est avec ses pensées qu’il entre dans l’établissement et en évitant le plus possible de se montrer, arrive jusqu’à la chambre où « Max » et « Ju » attendent de sortir de leur coma.
Il entre dans la pièce et son premier geste est d’ouvrir en grand les stores et d’y faire entrer la lumière du jour.
Les deux garçons reposent dans leurs lits respectifs et semblent dormir, ne serait-ce les « bips-bips » ainsi que toutes les sondes et perfusions raccordées à leurs corps qui affirment le contraire.
Un infirmier entre dans la chambre et sursaute en y voyant Florian affairé à contrôler les graphiques enregistrés.
- Florian ?? Il y a longtemps que tu es rentré ?
- À l’instant ! J’aimerais que tu gardes ça pour toi le temps que je suis avec eux, tu veux bien ?
- Bien sûr !! J’étais parti chercher ce qu’il faut pour leur faire la toilette.
- Laisse ton chariot ici et va prendre une pose, c’est moi qui vais m’en occuper.
- Pas de soucis « Flo », juste que les premières visites vont bientôt commencer alors si tu veux je peux rester à t’aider.
- Merci mais ça va aller !! (En repensant à un truc) Les visites ?
- Personne ne t’a dit ? Tous leurs amis font un roulement toute la journée pour qu’ils ne soient jamais seuls et le soir c’est nous qui prenons la relève. S’ils étaient seuls quand tu es arrivé c’est juste parce que j’étais justement parti chercher le chariot.
Florian retient avec difficulté la boule d’émotion qu’il sent lui prendre les tripes, le dévouement et l’amitié qui découlent de ce qu’il vient d’apprendre lui vont droit au cœur et il est fier d’avoir pour amis des personnes capables d’autant d’altruisme envers leurs prochains.
- (D’une voix rauque) Merci à vous tous.
- Mais c’est normal « Flo » ce sont nos amis, tu crois qu’ils vont bientôt sortir de leur coma ?
- Julien pourrait être mis en phase de réveil mais je ne sais pas si c’est une bonne chose tant que Maxime ne revient pas parmi nous.
Le jeune infirmier en souriant amicalement.
- C’est peut-être aussi bien qu’il dorme, au moins il ne se fait pas de bile pour lui pendant ce temps-là.
- C’est ce que je pense aussi, allez ! Laisse-moi m’occuper d’eux avant que tout le monde déboule !! Hé Franck !!
Le jeune homme se retourne surpris.
- Oui ?
- Merci pour tout !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (49 / 100) (Maxime/Julien)
Je referme la porte derrière lui et appuie sur le bouton qui allume le voyant rouge signalant les soins en cours.
Je suis quasiment sûr comme ça que je vais être tranquille un moment, je commence par la toilette de Julien en vérifiant la guérison des interventions que j’ai faites sur lui.
Je ne suis pas trop habitué à nettoyer et raser un malade, encore moins quand celui-ci est inconscient et ça me prend un certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Enfin « Ju » est tout beau tout propre, je contrôle le goutte-à-goutte le maintenant dans le sommeil et le règle pour qu’il commence à être moins profond.
J’inscris sur le formulaire accroché au pied du lit la modification que j’y ai apportée et je signe mon nom avec la date et l’heure.
Mon cœur se serre quand je me dirige vers Maxime, c’est mon ami des premiers jours et je le revois sortant de l’ambulance avec la petite fille accidentée lors du crash sur l’autoroute.
Son sourire amical à mon égard alors qu’à l’époque il était plutôt moqueur ou surpris de ma tenue et de ma jeunesse voir de mon « look ». Ensuite avec Émilie et « Juju » leurs demandes de rester pour m’assister pendant mes premiers pas au bloc, sa gentillesse de tous les jours envers moi mais aussi vis-à-vis de tout le monde.
De le voir dans cet état sans être sûr à cent pour cent qu’il va bien revenir parmi nous m’angoisse et c’est avec encore plus d’attentions que je lui fais sa toilette en lui parlant doucement.
Je lui livre mon cœur, mes inquiétudes et l’immense perte que ce serait pour moi s’il lui arrivait quelque chose.
Je lui raconte tous nos souvenirs communs, nos déconnades, nos rires et nos conversations en lui citant de mémoire ses mots les plus drôles et les plus émouvant aussi, comme ceux qu’il a dit à son Julien sur la plage pour lui faire comprendre qu’il l’aime et qu’il tient à lui.
Au bout d’un moment s’en est trop pour moi et ma voix tremble pendant que mes larmes coulent et inondent mon visage.
Je me penche sur lui et l’embrasse sur le front et les joues en sanglotant, mes larmes s’écoulent sur sa figure et lui crée très vite un sillon humide de sa joue jusqu’à ses lèvres.
Je pose ma tête sur sa poitrine et me laisse aller ne cherchant pas à retenir ce que de toute façon je n’aurais pas réussi à faire.
« bip…..bip…..bip….bip….bip…bip…bip... bip.. »
Je me redresse d’un bond, son rythme cardiaque s’affole. Je colle mes lèvres contre les siennes et lui envoie ma salive en abondance, je surveille son visage des yeux et mon cœur cogne à son tour plus fort quand j’aperçois ses paupières tremblées.
Je continue comme un fou à déverser ma salive dans sa bouche, une main très faible me repousse doucement et une voix ténue sortie de sa gorge articule difficilement.
- Je… cro..y..ais.. que… j’ét..ais…tomb…er… de…dans… ét…ant pet..it.
Ses deux yeux noisette sont fixés maintenant sur moi et je m’écroule sur lui en l’embrassant sur tout le visage.
- Arr..ête… Flo…rian…sin…on je…vais…dev…enir…com…me sup…erm..an. ga…rde…en…un…peu…pour…les…aut….res (bruit de toux)
Mon front vient se coller contre son front et mes yeux irradient dans les siens, je le sens trembler sous l’intensité de mon regard.
- Ne me fais plus jamais ça « Max », tu m’entends ? Plus jamais, j’ai eu trop mal, tu es mon ami et on m’avait dit que tu étais mort. Il y a fallu une chance extraordinaire pour que tu sois là en ce moment, promet le moi « Max » !! Plus jamais !!
Des larmes s’écoulent de ses yeux quand il les ferme enfin et que j’entends sa voix encore si faible prononcer ce mot que j’attendais de lui avant qu’il s’endorme cette fois d’un vrai sommeil.
- Pr…omis… « Flo »
Je me relève en essuyant mes yeux et ramène la couette sur son corps pour qu’il n’attrape pas froid.
Je retourne en souriant vers Julien et coupe la perfusion, pour activer son éveil je joins à son tour mes lèvres aux siennes et lui envoie une bonne dose sortie tout droit de mes glandes salivaires.
Une fois chose faite, j’enlève le paravent et vais m’asseoir sur un fauteuil que je place entre les deux lits.
Je prends dans chacune de mes mains une de celles de mes deux amis et je reste là vaincu par les émotions, il ne me faut pas longtemps pour à mon tour piquer du nez et m’endormir heureux que les choses encore une fois se soient arrangées aussi bien.
Ludovic écoute depuis un moment la conversation de son cousin avec Arnault, les deux garçons parlent de leurs études ainsi que de leurs futures sorties de week-ends avec les nouveaux amis qu’ils se sont faits depuis la reprise des cours.
Il s’étonne quand même qu’ils ne se demandent jamais comment vont Flavien et Marc, trop pris qu’ils sont à passer un maximum de temps ensemble et se comportant comme s’ils n’existaient plus.
Il quitte le salon en soupirant, n’osant pas leur en demander la raison et préférant en parler à sa mère au cas où celle-ci en saurait plus que lui.
- M’man ?
Henriette en souriant à son fils.
- Oui mon chéri !
- Pourquoi ils sont comme ça maintenant « Alex » et « Nono » ?
Henriette ne comprenant pas la question.
- Comment ça ?
- Ils sont devenus bizarres ! Quand je leur demande s’ils ont des nouvelles de « Flav » ou Marc, ils disent juste que non et ça n’a pas l’air de les inquiéter.
- (Henriette songeuse) C’est peut-être parce qu’ils ont trop à faire avec leurs études, tu sais mon chéri parfois le temps défile si vite qu’on a l’impression de ne pas le voir passer.
- Pour s’embrasser ils ont le temps pourtant ! Dis m’man ? Il revient quand « Flav » ?
Henriette sourit à son fils mais se pose également la même question car son grand lui manque également beaucoup.
- Il te manque tant que ça ?
- Oh oui m’man !
- Téléphone lui et tu lui demandes, mais tu sais ton grand frère n’est plus tout seul maintenant et il doit aussi être avec sa chérie.
- Qu’ils viennent tous les trois alors !! Et puis Marc il a ses « chéris » ici alors je ne comprends pas pourquoi il ne vient plus lui non plus.
Henriette préfère ne pas répondre car elle aussi s’est aperçue que Marc était beaucoup moins présent depuis quelques temps dans la conversation des deux grands.
- Appelle, il sera content de te parler et peut être qu’il viendra quand il s’apercevra que tu es malheureux quand il est trop longtemps sans venir.
- D’accord m’man !
Ludovic sort de la cuisine pour prendre le téléphone en passant par le salon, Aléxie voit son geste et lui demande gentiment.
- Oh toi !! Ton amoureuse te manque ?
Ludovic du tac au tac :
- Pas comme vous !!
Aléxie fronce les sourcils du ton qu’a employé son jeune cousin pour lui parler.
- Pourquoi tu nous dis ça ? Explique-toi !
Ludovic les regarde, serrés l’un contre l’autre.
- Pff !! Excusez-moi mais je n’ai pas que ça à faire que de parler à deux égoïstes.
Il prend le téléphone de sa base et sans plus faire attention à eux part dans sa chambre d’où il appelle son frère.
Aléxie se tourne surpris vers Arnault.
- Qu’est-ce qu’il a ?
- (Arnault) Qu’est-ce que j’en sais ! J’ai l’impression qu’il nous en veut, peut-être qu’il trouve que nous ne nous occupons pas assez de lui ?
- (Aléxie perplexe) Je ne sais pas, il n’est pas comme ça d’habitude. Bon ! Ça lui passera !! Tu viens ? On va dans ta chambre ? Il va être bientôt l’heure de rentrer pour moi et j’aimerais un câlin avant.
Arnault les yeux pétillants de désir.
- Hum !! Juste un câlin ma couille ?
- (Aléxie en riant) Un peu plus quand même, allez !! J’ai envie que tu t’occupes de moi.
Arnault se lève et le prend contre lui pour l’embrasser à pleine bouche. Il sent son sexe tendu frotter contre le sien et l’emmène en courant presque dans sa chambre ou à peine la porte refermée derrière eux, ils se jettent sur le lit et ôtent leurs vêtements pour se retrouver bientôt nus à faire l’amour.
Ludovic sort de sa chambre après avoir eu son frère au téléphone, il entend les soupirs et les bruits du matelas maltraité par les deux garçons en pleine action.
Il hausse les épaules en regagnant le salon et s’assoit devant la télé, il a mal au cœur pour son ami Marc quand il s’apercevra qu’il compte beaucoup moins pour ses chéris qui s’arrangent manifestement très bien que tous les deux maintenant.
***/***
Flavien rejoint Carole après avoir raccroché, il est pensif et la jeune fille s’en rend bien compte quand elle lui demande :
- C’était qui ?
- Ludovic !!
- Un problème ?
- Je lui manque et je n’ai pas aimé sa petite voix au bout du fil, en plus je me sens coupable de le délaisser comme ça.
- Fais le venir le week-end ? Si tu veux demain nous irons voir à la gare ce que coûte un abonnement à l’année, comme ça, tu le fais venir et tu pourras y aller également plus souvent sans que ça te coûte un bras.
Flavien la prend dans ses bras et la soulève en la faisant tourner.
- Tu es géniale ma puce !! En plus Marc sera content de le prendre avec lui dans sa chambre de temps en temps.
- Tu ne le trouves pas bizarre en ce moment ?
Flavien la repose au sol surpris.
- Qui ça ? « Ludo » ?
- Non ! Marc !
- Pourquoi tu me dis ça ?
- Rappelle-toi le encore en septembre, il ne pensait qu’au moment où il pourrait retrouver Aléxie et Arnault. Depuis on dirait qu’il fait tout pour ne pas y aller.
Flavien durcit le ton de sa voix.
- Ma mère m’a parlé d’eux et je crois bien que je vais avoir une conversation sérieuse avec mon cousin et Arnault quand je retournerai à Orléans.
- Tu n’as pas à t’en mêler, ce sont leurs vies et puis je ne pense pas que ce soit ça qui retienne Marc ici.
- (Flavien sourit) Je sais, j’ai des yeux pour voir moi aussi et je voudrais être une petite souris quand il annoncera ça aux deux autres.
Carole éclate de rire.
- Hi ! Hi !
- (Flavien surpris) Quoi !! Qu’est-ce que j’ai dit encore ?
- Je t’imaginais en petite souris Hi ! Hi ! Un énorme gros rat je veux bien Hi ! Hi ! Mais une petite souris je ne pense pas que ça va le faire Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (48 / 100) (Au cirque) (fin)
C’est la quatrième journée qu’ils sont là et il va bientôt falloir penser à repartir, Thomas doit reprendre ses cours et en a déjà trop manqué pour se permettre plus de retard.
Florian lui aussi veut retourner à Reims pour s’occuper de leurs deux amis et reprendre lui aussi ses cours de fac même s’il n’en a pas vraiment besoin.
Le mystère « Kinou » reste entier car ils n’ont toujours pas eu l’explication de sa présence, juste qu’ils ont appris qu’il venait d’Afrique amener à un dispensaire par la même personne qui avait retrouvé Florian après l’accident d’avion.
La jeune panthère et les deux jeunes hommes sont inséparables, les journées passées au cirque n’ont été que rires et émotions.
Rires parce qu’avec Florian et « Kinou » ensemble les employés du cirque ont découvert un couple de clowns surprenants.
Pas une demi-journée sans qu’une pitrerie venant de l’un ou de l’autre n’amène des éclats de rire aux personnes y assistant.
Le coup des otaries n’était que le premier d’une longue liste qui en a fait pleurer plus d’un, à chaque fois l’amusement que le garçon et l’animal prennent ensemble met du baume au cœur de Thomas qui assiste quasiment à toutes leurs frasques et qui a été lui aussi la victime de quelques-unes pas piqué des hannetons.
Au point que Tony leur a demandé s’ils ne seraient pas d’accord pour faire un spectacle en live avec du vrai public, ce qui bien sûr a amené des étincelles dans les yeux de Florian qui lui a promis d’y penser.
Florian a encore eu les voix dans sa tête juste avant chaque réveil et commence à se demander s’ils ne sont pas le fruit de son imagination ou si elles sont bien réelles auquel cas d’autres questions encore plus troublantes se posent à lui.
Ce matin-là ils sont prêts pour le départ, Thomas pour Aix et Florian pour Reims.
« Kinou » a été mis dans sa nouvelle cage le temps des séparations, Joachim leur promettant qu’il resterait avec lui le temps nécessaire pour qu’ils soient suffisamment éloignés pour ne pas que l’idée de les rejoindre ne lui vienne.
Ils font le tour du cirque pour dire au revoir à tout le monde et caresser une dernière fois tous les pensionnaires quels qu’ils soient.
Les animaux ayant tous accepté Florian comme un des leurs, que ce soit les fauves ou les chevaux en passant par les otaries bien sûr qui ne manquent pas pour l’occasion de les asperger copieusement.
Les deux garçons s’isolent quelques minutes le temps d’un long baiser d’au revoir, comme à l’habitude leurs yeux sont mouillés et leurs voix tremblent en se promettant de se retrouver très vite et de s’appeler tous les soirs.
Arrivé gare de Reims, Florian marche d’un bon pas sans regarder qui que ce soit et se dirige directement vers le CHU.
Il n’a pas arrêté de songer à ses deux amis et n’a qu’une hâte, les retrouver et voir comment ils se portent.
Il prend son portable que Yuan lui a rapporté ainsi que celui de Thomas la fois où il est venu passer la journée avec eux au cirque.
Il appelle René qui il le sait s’occupe de surveiller Maxime et Julien, dès la première sonnerie celui-ci décroche et il le prévient de son arrivée.
Il passe ainsi pendant le trajet un petit coup de fil à chacun de ses amis pour leur donner un peu de nouvelles, le temps passe du coup très vite et le voilà bientôt sur le parking de l’hôpital se dirigeant droit vers le service des urgences.
La pseudo-mort de Maxime n’est plus maintenant qu’un souvenir lointain pour tous ceux qui en avaient été avertis à l’époque.
L’histoire vraisemblable que Frédéric, Patricia et René ont racontée à tout le monde est même passée aux informations régionales sans toutefois que son nom soit cité, malgré tout l’allusion à un jeune interne fraîchement reconnu par les instances supérieures de l’académie n’a pu être évité et Florian s’attend à ce que sa tranquillité toute relative ne soit plus qu’un ancien souvenir.
Malgré tout il ne regrette rien et la vie de ses amis est plus importante pour lui que tout le reste.
C’est avec ses pensées qu’il entre dans l’établissement et en évitant le plus possible de se montrer, arrive jusqu’à la chambre où « Max » et « Ju » attendent de sortir de leur coma.
Il entre dans la pièce et son premier geste est d’ouvrir en grand les stores et d’y faire entrer la lumière du jour.
Les deux garçons reposent dans leurs lits respectifs et semblent dormir, ne serait-ce les « bips-bips » ainsi que toutes les sondes et perfusions raccordées à leurs corps qui affirment le contraire.
Un infirmier entre dans la chambre et sursaute en y voyant Florian affairé à contrôler les graphiques enregistrés.
- Florian ?? Il y a longtemps que tu es rentré ?
- À l’instant ! J’aimerais que tu gardes ça pour toi le temps que je suis avec eux, tu veux bien ?
- Bien sûr !! J’étais parti chercher ce qu’il faut pour leur faire la toilette.
- Laisse ton chariot ici et va prendre une pose, c’est moi qui vais m’en occuper.
- Pas de soucis « Flo », juste que les premières visites vont bientôt commencer alors si tu veux je peux rester à t’aider.
- Merci mais ça va aller !! (En repensant à un truc) Les visites ?
- Personne ne t’a dit ? Tous leurs amis font un roulement toute la journée pour qu’ils ne soient jamais seuls et le soir c’est nous qui prenons la relève. S’ils étaient seuls quand tu es arrivé c’est juste parce que j’étais justement parti chercher le chariot.
Florian retient avec difficulté la boule d’émotion qu’il sent lui prendre les tripes, le dévouement et l’amitié qui découlent de ce qu’il vient d’apprendre lui vont droit au cœur et il est fier d’avoir pour amis des personnes capables d’autant d’altruisme envers leurs prochains.
- (D’une voix rauque) Merci à vous tous.
- Mais c’est normal « Flo » ce sont nos amis, tu crois qu’ils vont bientôt sortir de leur coma ?
- Julien pourrait être mis en phase de réveil mais je ne sais pas si c’est une bonne chose tant que Maxime ne revient pas parmi nous.
Le jeune infirmier en souriant amicalement.
- C’est peut-être aussi bien qu’il dorme, au moins il ne se fait pas de bile pour lui pendant ce temps-là.
- C’est ce que je pense aussi, allez ! Laisse-moi m’occuper d’eux avant que tout le monde déboule !! Hé Franck !!
Le jeune homme se retourne surpris.
- Oui ?
- Merci pour tout !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (49 / 100) (Maxime/Julien)
Je referme la porte derrière lui et appuie sur le bouton qui allume le voyant rouge signalant les soins en cours.
Je suis quasiment sûr comme ça que je vais être tranquille un moment, je commence par la toilette de Julien en vérifiant la guérison des interventions que j’ai faites sur lui.
Je ne suis pas trop habitué à nettoyer et raser un malade, encore moins quand celui-ci est inconscient et ça me prend un certain temps pour ne pas dire un temps certain.
Enfin « Ju » est tout beau tout propre, je contrôle le goutte-à-goutte le maintenant dans le sommeil et le règle pour qu’il commence à être moins profond.
J’inscris sur le formulaire accroché au pied du lit la modification que j’y ai apportée et je signe mon nom avec la date et l’heure.
Mon cœur se serre quand je me dirige vers Maxime, c’est mon ami des premiers jours et je le revois sortant de l’ambulance avec la petite fille accidentée lors du crash sur l’autoroute.
Son sourire amical à mon égard alors qu’à l’époque il était plutôt moqueur ou surpris de ma tenue et de ma jeunesse voir de mon « look ». Ensuite avec Émilie et « Juju » leurs demandes de rester pour m’assister pendant mes premiers pas au bloc, sa gentillesse de tous les jours envers moi mais aussi vis-à-vis de tout le monde.
De le voir dans cet état sans être sûr à cent pour cent qu’il va bien revenir parmi nous m’angoisse et c’est avec encore plus d’attentions que je lui fais sa toilette en lui parlant doucement.
Je lui livre mon cœur, mes inquiétudes et l’immense perte que ce serait pour moi s’il lui arrivait quelque chose.
Je lui raconte tous nos souvenirs communs, nos déconnades, nos rires et nos conversations en lui citant de mémoire ses mots les plus drôles et les plus émouvant aussi, comme ceux qu’il a dit à son Julien sur la plage pour lui faire comprendre qu’il l’aime et qu’il tient à lui.
Au bout d’un moment s’en est trop pour moi et ma voix tremble pendant que mes larmes coulent et inondent mon visage.
Je me penche sur lui et l’embrasse sur le front et les joues en sanglotant, mes larmes s’écoulent sur sa figure et lui crée très vite un sillon humide de sa joue jusqu’à ses lèvres.
Je pose ma tête sur sa poitrine et me laisse aller ne cherchant pas à retenir ce que de toute façon je n’aurais pas réussi à faire.
« bip…..bip…..bip….bip….bip…bip…bip... bip.. »
Je me redresse d’un bond, son rythme cardiaque s’affole. Je colle mes lèvres contre les siennes et lui envoie ma salive en abondance, je surveille son visage des yeux et mon cœur cogne à son tour plus fort quand j’aperçois ses paupières tremblées.
Je continue comme un fou à déverser ma salive dans sa bouche, une main très faible me repousse doucement et une voix ténue sortie de sa gorge articule difficilement.
- Je… cro..y..ais.. que… j’ét..ais…tomb…er… de…dans… ét…ant pet..it.
Ses deux yeux noisette sont fixés maintenant sur moi et je m’écroule sur lui en l’embrassant sur tout le visage.
- Arr..ête… Flo…rian…sin…on je…vais…dev…enir…com…me sup…erm..an. ga…rde…en…un…peu…pour…les…aut….res (bruit de toux)
Mon front vient se coller contre son front et mes yeux irradient dans les siens, je le sens trembler sous l’intensité de mon regard.
- Ne me fais plus jamais ça « Max », tu m’entends ? Plus jamais, j’ai eu trop mal, tu es mon ami et on m’avait dit que tu étais mort. Il y a fallu une chance extraordinaire pour que tu sois là en ce moment, promet le moi « Max » !! Plus jamais !!
Des larmes s’écoulent de ses yeux quand il les ferme enfin et que j’entends sa voix encore si faible prononcer ce mot que j’attendais de lui avant qu’il s’endorme cette fois d’un vrai sommeil.
- Pr…omis… « Flo »
Je me relève en essuyant mes yeux et ramène la couette sur son corps pour qu’il n’attrape pas froid.
Je retourne en souriant vers Julien et coupe la perfusion, pour activer son éveil je joins à son tour mes lèvres aux siennes et lui envoie une bonne dose sortie tout droit de mes glandes salivaires.
Une fois chose faite, j’enlève le paravent et vais m’asseoir sur un fauteuil que je place entre les deux lits.
Je prends dans chacune de mes mains une de celles de mes deux amis et je reste là vaincu par les émotions, il ne me faut pas longtemps pour à mon tour piquer du nez et m’endormir heureux que les choses encore une fois se soient arrangées aussi bien.
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