18-08-2020, 09:15 AM
2eme ANNEE 1er semestre : 2ème partie : (32 / 100) (Paris/Afrique) (suite)
Okoumé rentre de la chasse avec ses hommes, ils amènent les deux antilopes qu’ils ont tuées aux femmes qui s’empressent de les préparer afin que rien ne se perde.
Les anciens et les jeunes sont autour du feu et racontent pour les uns et écoutent pour les autres les histoires ancestrales de la tribu qu'ils raconteront à leurs tours à leurs petits enfants.
Il entre dans sa case pour poser ses armes quand un mouvement presque imperceptible l’alerte et le fait reprendre en main sa lance.
Elle s’avance alors lentement et s’arrête pour lui laisser le temps de la reconnaître, Okoumé baisse son arme et s’approche d’elle à son tour.
La question principale qu’il se pose maintenant est pourquoi est-elle là ? C’est la première fois qu’elle et lui se rencontrent ailleurs que dans la clairière et il se doute bien qu’il doit y avoir quelque chose d’important pour qu’elle ose se rapprocher aussi près de son plus grand prédateur qu’est l’homme.
- Eh bien ma belle ! Qu’est-ce que tu me veux ?
- Rrrr !!!
- Un danger ?
- Rrrr !!!
- Reste là ! Je reviens, attends-moi ici !
Okoumé sort de sa case à reculons en lui faisant signe des mains de ne pas bouger.
Une fois sorti, il pousse un cri de ralliement que tous les chasseurs de la tribu connaissent bien.
Une trentaine d’adultes s’empressent de répondre à son appel accompagnés d’une ribambelle d’ados et de plus jeunes, curieux de cet appel proféré en dehors de la chasse et en plein milieu du village.
Okoumé dans sa langue natale :
- Baissez vos armes ! Je vais faire sortir de ma case une « amie » qui ne vous veut aucun mal, restez calmes et tout se passera bien. Si je vous ai appelés c’est justement pour pas qu’il arrive quelque chose ni à elle ni à l’un d’entre nous à cause d’un mouvement de panique, c’est bien compris ?
La curiosité gagne très vite tout le village, les anciens, les femmes et le reste des enfants sont maintenant quasiment tous attroupés devant la case de leur chef.
Okoumé réitère ses recommandations et retourne dans sa case d’où il ressort quelques minutes plus tard avec une magnifique et impressionnante panthère noire qui surprend et fait reculer toute la tribu dans un murmure de crainte respectueuse.
Okoumé pour bien montrer que c’est comme il leur a dit une « amie », lui caresse le crâne entre les deux oreilles ce qui provoque un ronronnement de satisfaction de la bête à la couleur de nuit qui tourne sa tête vers lui et le fixe de ses yeux verts perçants.
Il a repris ses armes et s’apprête à l’accompagner quand Akim arrive comme un fou et se jette sur la panthère pour l’embrasser et la caresser à son tour sous les murmures stupéfaits et respectueux de son courage venant de toute la tribu
- Je peux venir avec toi père ?
- Je ne sais pas mon fils, c’est peut-être dangereux pour qu’elle soit venue me chercher jusqu’ici.
- Alors n’y va pas seul toi non plus !
- Tu as sans doute raison mais l’acceptera-t-elle ?
Okoumé désigne une dizaine de ses chasseurs qu’il envoie chercher leurs armes.
Quand ceux-ci reviennent, il leur demande de les suivre en restant quelques pas derrière eux pour voir si son « amie » accepte leurs présences auquel cas ils viendront avec lui.
Akim sort de la case avec sa lance d’enfant et fixe son père sans ciller, lui démontrant par là qu’il allait venir également. Ses deux autres fils plus âgés imitant leur frère cadet et se présentant à leur tour en arme au côté de leur père, celui-ci hésite mais la fierté qu’il ressent ce soir vis-à-vis de ses enfants est trop forte pour qu’il les renvoie et il acquiesce donc d’un signe de tête à leurs demandes implicites.
Okoumé et ses fils avancent de quelques mètres vers la sortie du village, puis s’arrêtent et se retournent pour voir la réaction de la panthère. Celle-ci s’avance à son tour et passe devant les guerriers en les fixant un à un d’un regard pénétrant, aucun d’eux ne baisse les yeux et apparemment satisfaite, elle s’élance à son tour et passe devant Okoumé en lui lançant un long feulement que le guerrier prend pour une acceptation.
C’est au pas de course qu’ils avancent tous dans la nuit maintenant complètement tombée, éclairée par la lune heureusement dégagée de tous nuages.
Les dix kilomètres qui séparent le village de la clairière sont avalés en un temps record, quand elle arrive au vu de son but la panthère s’arrête et se retourne en grognant un avertissement.
Okoumé lève la main et fait stopper ses hommes puis s’approche seul de l’animal.
Celle-ci grogne à nouveau son avertissement et s’engage seule dans la trouée, ils entendent alors des sons bien connus d’eux mais en nombre et en variété tel qu’ils se regardent avec effroi.
La panthère réapparaît peu de temps après et pousse un long feulement vers les hommes en repartant lentement d’où elle vient.
Okoumé prend ça comme une autorisation et fait signe à ses guerriers de le suivre avec précautions et sans gestes menaçants.
La surprise des chasseurs en pénétrant dans la clairière est telle qu’ils en ont un mouvement commun de recul, le sang glacé par la vision qu’ils ont de tous ses animaux réunis au même endroit et surtout se côtoyant alors que ce n’est certainement pas dans leurs natures de le faire.
Panthères jaguars guépards tigres et lions, ils sont au moins une soixantaine la gueule tournée vers eux plus impressionnants les uns que les autres.
Ne voyant aucune animosité dans leurs comportements, Okoumé qui depuis qu’il a mis la première fois les pieds dans cet endroit ne cherche plus à en comprendre les mystères, fait signe à ses hommes de déposer leurs armes et s’avance avec ses fils au milieu de la clairière pour aller s’asseoir tranquillement sur sa souche habituelle.
Elle s’approche de lui et prend son bras doucement dans sa gueule en le tirant avec elle pour qu’il se relève et la suive.
Silencieusement comme il lui voit faire, Okoumé traverse la clairière et entre à nouveau dans la jungle.
Ses hommes font le geste de s’avancer à leurs tours mais en sont empêchés par les autres animaux qui leurs blocs le passage en silence mais sans laisser de doutes dans leurs intentions de ne pas leur permettre d’aller plus loin.
Okoumé comprend à sa façon de se déplacer qu’elle veut lui montrer quelque chose et son instinct de chasseur prend le dessus quand il la suit.
Une lueur vive attire son attention quelques centaines de mètres plus loin et bientôt ils arrivent à la limite du camp éclairé par un feu.
Okoumé aperçoit aussitôt l’homme de garde et les armes ainsi que le matériel entreposé près des tentes, il comprend alors l’intention qu’ils en ont de s’en servir pour détruire les arbres et ravager la clairière.
Il sent la panthère revenir lentement sur ses pas et l’imite pour rejoindre ses hommes en prenant toutes les précautions pour ne pas se faire repérer.
Une partie de la nuit passe ensuite à de longues explications données à voix feutrées, comprenant qu’il leur faudra attendre le jour, les guerriers s’allongent à même le sol et s’endorment avec une sérénité inhabituelle au vu de la promiscuité avec tous ces prédateurs allongés à quelques mètres d’eux.
Une étrange onde émane pendant la nuit des pierres, faisant disparaître les marques laissées sur eux par tant d’années de chasses.
Ce que ne s’apercevront que plus tard avec étonnement les hommes de la tribu qui garderont de cette nuit une ferveur mystique et une croyance décuplée envers leurs dieux qui les ont appelés ils n’en douteront pas un instant à leurs aides pour protéger ce lieu étrange et maintenant pour eux devenu tabou à toutes autres personnes en dehors de la tribu.
2eme ANNEE 1er semestre 2ème partie : (33 / 100) (Philippe/Maurice/Tony)
La BMW file sur l’autoroute depuis déjà plusieurs heures avec à son bord Maurice, Patrice et Camille que Philippe est venu rechercher chez les De Bierne. Il a été fortement étonné en appelant son ami de le savoir à Aix, aussi une partie du trajet est passée en explications et en révélations sur les événements des derniers jours.
Maintenant arrivés aux portes de Paris, les quatre amis sont plongés dans leurs pensées respectives et ne serait-ce le ronronnement feutré du moteur rien ne viendrait perturber le silence dans l’auto.
Philippe assimile toutes les données reçues sur l’Afrique et cette mystérieuse clairière aux arbres soi-disant le réceptacle des divers maux guéris par Florian et se demande avec une pointe de moquerie à quoi peut bien ressembler un arbre asthmatique.
Patrice et Camille ont pris durement l’annonce de la mort de Maxime et se retiennent de trop exprimer leurs chagrins envers ce jeune homme devenu très vite leur ami.
Ils prient également pour que Florian qui en ce moment doit opérer Julien, arrive à le sauver.
Ils connaissent l’extraordinaire pouvoir qu’il a mais les informations sur l’état physique de Julien après l’accident sont quand même peu encourageantes.
Maurice reçoit les accusés de réceptions des différents messages qu’il a envoyés et commence à retrouver le sourire.
Maxime et Julien ne sont que des noms pour lui et il n’est pas autant affecté que ses amis par ce qu’ils leur arrivent, Florian l’inquiète par contre beaucoup plus et il espère sincèrement que ce qu’ils ont décidé pour lui venir en aide sera suffisant pour que son jeune protégé ne soit pas affecté trop longtemps par ce malheur de la perte d’un de ses meilleurs amis et d’avoir la vie d’un deuxième entre ses mains.
Déjà il a pu récupérer toutes les traces des rapports et du dossier médical que les premiers secours ont ouvert suite à l’accident.
Si comme il le pense, Florian doit utiliser plus que ses aptitudes chirurgicales pour sauver Julien et bien au moins il n’y aura plus de traces écrites quant à leurs états lors de la prise en charge.
Pour l’hôpital Maurice se fait moins de soucis car il a déjà pu constater combien tout ce qui se rapporte à Florian reste un secret très difficilement percé à jour.
Il entend le clignotant et vérifie que c’est la bonne sortie, rassuré il observe la route et voit bientôt apparaître l’enseigne du « Toys “R” Us » pas loin duquel le cirque a monté son chapiteau.
Une bonne idée ma foi qu’ont eu les grands-parents de Florian de le faire monter sur Paris alors qu’ils auraient pu plus facilement faire venir le transporteur jusqu’à Aix.
Comme s’ils avaient senti que leur petit-fils aurait rapidement besoin d’entrer en contact avec le jeune animal qu’il est d’ailleurs curieux de connaître vu comment il en entend parler par Patrice et Camille.
- (Patrice) A droite là !!! On dirait bien un chapiteau !!
Philippe jette un œil dans la direction indiquée et sourit.
- Oui c’est bien ça ! Nous y serons dans moins d’un quart d’heure maintenant.
- (Camille) Tout est prévu pour y emmener « Flo » patron ?
Maurice en tournant la tête vers elle :
- Oui pas de soucis, dès qu’ils sortent lui et Thomas du CHU. Ils seront pris en charge par l’hélico de l’hôpital qui les amènera directement ici.
- (Philippe reconnaissant) Ça n’a pas dû être des plus faciles à organiser ?
Maurice avec un petit sourire en coin :
- Détrompe-toi ! Dès que j’ai dit pour qui c’était, tout s’est arrangé comme par miracle. Il a suffi à Robert de prétexter une urgence médicale, en plus le pilote qui n’était pas chaud pour attendre a eu droit à la visite disons pour le moins persuasive de quelques infirmiers fortement motivés si tu vois ce que je veux dire ?
Patrice qui a eu Gérôme et Dorian au téléphone et qui a appris leurs désagréments suite à leur visite surprise au CHU.
- J’en ai entendu parler, ils sont assez persuasifs d’après Gérôme.
- (Maurice) On peut dire ça comme ça, en tous les cas après ça il n’y a plus eu de problèmes pour qu’il attende sagement qu’on l’appelle Hi ! Hi !
La BMW se gare enfin près de l’entrée principale du cirque, un petit homme râblé les voit arriver et se dirige directement vers eux.
Camille et Patrice reconnaissent immédiatement cet homme et lui sourient quand il vient leur serrer la main.
- (Patrice) Content de vous revoir.
Tony les scrute un moment avant de sourire à son tour en les reconnaissant.
- Ah oui ! Vous étiez là le jour où ce jeune homme a pris une de mes cages pour une chambre d’hôtel !
- (Camille amusée) Exactement et vous avez de la chance qu’il n’ait pas porté plainte sur la tenue de la literie.
- (Maurice) Votre colis est bien arrivé je crois ?
- (Tony) Oui bien sûr ! Vous voulez le voir ?
- Bien entendu. À la façon dont on m’en parle, j’ai hâte de voir le phénomène.
- (Tony amusé) Alors suivez-moi c’est par là.
Tony passe devant et emmène ses visiteurs vers les roulottes, il passe devant la ménagerie sans s’arrêter et continue plus loin vers une grande caravane à doubles essieux d’où on entend des rires d’enfant en sortir.
Maurice et Philippe se regardent étonnés alors que Camille et Patrice se font un clin d’œil entendu.
Arrivé à la caravane, Tony ouvre la porte et fait entrer ses visiteurs qui restent scotchés devant le spectacle auquel ils assistent.
Un petit garçon de neuf ans jouant au cow-boy jucher sur une jeune panthère noire de toute évidence aussi ravie que le gamin de se trouver là.
Tony avec un sourire jusqu’aux oreilles.
- Et voilà le colis, vous comprenez bien qu’il ne pouvait pas jouer avec mon petit-fils dans une cage ? Ce n’est pas un endroit décent pour un enfant Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (34 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (CHU) (suite)
Je me tourne vers lui surpris par son ton.
- Je dirai même qu’il devrait normalement s’en remettre, maintenant il va falloir laisser le temps au temps. Son coma peut durer encore un moment, mais si ça fait comme pour « Ludo » qui en est sorti rapidement, je préférerais qu’on l’y maintienne le temps que son corps efface toutes traces de l’accident.
René toujours aussi fébrile.
- Mais je ne parlais pas de Julien !!!
Nous nous tournons tous vers lui en essayant de comprendre ses paroles.
- (Frédéric) De qui tu parles alors ???
René d’une voix rauque :
- De Maxime !!!
Il nous aurait dit que le plafond de la salle allait s’effondrer sur nos têtes qu’il n’aurait pas fait plus d’effet.
Frédéric me regarde les yeux marquants un tel ahurissement que comme lui, je reste figé un long moment avant de revenir vers René.
- Maxime est mort !! Je ne suis pas le bon Dieu non plus.
René comprend alors qu’il a été insuffisamment clair dans ses paroles.
- Suivez-moi et vous comprendrez !!
Nous quittons le bloc à sa suite et entrant deux blocs plus loin où un corps recouvert presque entièrement d’un drap est allongé sur la table, maintenu en vie par tout un appareillage spécifique.
René devant notre état de choc :
- Maxime a été déclaré mort car il est en coma profond de stade quatre, les appareils maintiennent son corps en état en attendant d’avoir l’autorisation de sa famille pour y prélever les organes en vue de greffes sur des patients compatibles.
- (Frédéric atterré) Mais un stade quatre c’est la mort cérébrale ??
J’enlève le drap et ausculte le corps de mon ami en constatant très vite qu’au contraire de Julien il n’a aucune trace d’hématomes ni d’os brisé.
René me rejoint avec différentes radios et résultats de scanners qu’il me tend d’une main tremblante.
- Il n’a quasiment rien physiquement si ce n’est le côté gauche de sa tête qui s’est écrasée contre la vitre latérale lors du choc de l’accident.
- Un « encéphalo » vite !!
Patricia a déjà l’appareil dans la main au moment de ma demande.
Cette fille ira loin dans son métier car instinctivement elle a su quoi faire, elle m’aide ensuite à placer les électrodes et à mettre l’appareil en service.
Une ligne entièrement plate apparaît alors sur l’écran.
Connaissant ce genre d’appareil et le type de réglage par défaut entré en sortie d’usine, j’augmente la sensibilité au maximum et reviens vers l’écran avec une règle et un feutre à pointe ultra-fine.
Je trace alors une ligne correspondant au point zéro et j’augmente petit à petit le réglage de la mesure avec la molette associée.
Mon cœur rate alors un battement quant au moment où je l’ai presque tournée à fond, une ondulation presque imperceptible amène le marqueur au-dessus de la ligne que j’avais tracée précédemment.
- Préparez-le pour une trépanation du lobe temporale gauche !!!
Frédéric me regarde avec tristesse, croyant fermement que je ne fais ça que par désespoir alors que Patricia commence déjà à lui raser la partie du crâne correspondant à ma demande.
Une partie violacée apparaît alors à l’endroit du choc, elle n’en poursuit pas moins son travail terminant de bien dégager la zone.
René prépare le matériel nécessaire pendant que j’insère dans l’ordinateur le fichier du scanner.
Je visualise dans ma mémoire chaque coupe de détails et repère très vite l’importance de la lésion ayant occasionné le coma et le presque arrêt de fonctionnement du lobe cérébral.
Je me remémore alors mes lectures sur toutes les recherches faites sur les différentes parties du cerveau humain et leurs utilités propres.
D’après ses études il s’avérerait que la partie endommagée correspondrait à un pont entre la partie pure du cerveau et les neurotransmetteurs le reliant aux nerfs et permettant d’en transformer les influx en impulsions vers les différents muscles.
Donc pour synthétiser les choses, je dirais que normalement son cerveau n’a rien perdu de ses connaissances ni du pouvoir d’en acquérir d’autres mais que « simplement » il ne peut plus les transmettre au corps qui par ce fait n’a plus l’autonomie de fonctionner aussi bien pour donner l’ordre au cœur de battre que pour toutes les autres fonctions vitales.
Réparer cette partie du cortex cérébral devrait en toute logique remettre la machine en route même si ça n’a jamais été tenté faute de connaissances suffisantes pour le reconstituer.
Ma salive devrait pouvoir y parvenir et donc c’est avec un grand sourire aux lèvres et un immense espoir au cœur que je m’attelle à la tâche.
Pendant que je commence mon intervention sur Maxime, j’explique mon déroulement de pensées aux trois personnes qui m’apportent l’assistance nécessaire et qui au fur et à mesure de mes explications argumentées reprennent espoirs, aussi infimes soient-ils.
Okoumé rentre de la chasse avec ses hommes, ils amènent les deux antilopes qu’ils ont tuées aux femmes qui s’empressent de les préparer afin que rien ne se perde.
Les anciens et les jeunes sont autour du feu et racontent pour les uns et écoutent pour les autres les histoires ancestrales de la tribu qu'ils raconteront à leurs tours à leurs petits enfants.
Il entre dans sa case pour poser ses armes quand un mouvement presque imperceptible l’alerte et le fait reprendre en main sa lance.
Elle s’avance alors lentement et s’arrête pour lui laisser le temps de la reconnaître, Okoumé baisse son arme et s’approche d’elle à son tour.
La question principale qu’il se pose maintenant est pourquoi est-elle là ? C’est la première fois qu’elle et lui se rencontrent ailleurs que dans la clairière et il se doute bien qu’il doit y avoir quelque chose d’important pour qu’elle ose se rapprocher aussi près de son plus grand prédateur qu’est l’homme.
- Eh bien ma belle ! Qu’est-ce que tu me veux ?
- Rrrr !!!
- Un danger ?
- Rrrr !!!
- Reste là ! Je reviens, attends-moi ici !
Okoumé sort de sa case à reculons en lui faisant signe des mains de ne pas bouger.
Une fois sorti, il pousse un cri de ralliement que tous les chasseurs de la tribu connaissent bien.
Une trentaine d’adultes s’empressent de répondre à son appel accompagnés d’une ribambelle d’ados et de plus jeunes, curieux de cet appel proféré en dehors de la chasse et en plein milieu du village.
Okoumé dans sa langue natale :
- Baissez vos armes ! Je vais faire sortir de ma case une « amie » qui ne vous veut aucun mal, restez calmes et tout se passera bien. Si je vous ai appelés c’est justement pour pas qu’il arrive quelque chose ni à elle ni à l’un d’entre nous à cause d’un mouvement de panique, c’est bien compris ?
La curiosité gagne très vite tout le village, les anciens, les femmes et le reste des enfants sont maintenant quasiment tous attroupés devant la case de leur chef.
Okoumé réitère ses recommandations et retourne dans sa case d’où il ressort quelques minutes plus tard avec une magnifique et impressionnante panthère noire qui surprend et fait reculer toute la tribu dans un murmure de crainte respectueuse.
Okoumé pour bien montrer que c’est comme il leur a dit une « amie », lui caresse le crâne entre les deux oreilles ce qui provoque un ronronnement de satisfaction de la bête à la couleur de nuit qui tourne sa tête vers lui et le fixe de ses yeux verts perçants.
Il a repris ses armes et s’apprête à l’accompagner quand Akim arrive comme un fou et se jette sur la panthère pour l’embrasser et la caresser à son tour sous les murmures stupéfaits et respectueux de son courage venant de toute la tribu
- Je peux venir avec toi père ?
- Je ne sais pas mon fils, c’est peut-être dangereux pour qu’elle soit venue me chercher jusqu’ici.
- Alors n’y va pas seul toi non plus !
- Tu as sans doute raison mais l’acceptera-t-elle ?
Okoumé désigne une dizaine de ses chasseurs qu’il envoie chercher leurs armes.
Quand ceux-ci reviennent, il leur demande de les suivre en restant quelques pas derrière eux pour voir si son « amie » accepte leurs présences auquel cas ils viendront avec lui.
Akim sort de la case avec sa lance d’enfant et fixe son père sans ciller, lui démontrant par là qu’il allait venir également. Ses deux autres fils plus âgés imitant leur frère cadet et se présentant à leur tour en arme au côté de leur père, celui-ci hésite mais la fierté qu’il ressent ce soir vis-à-vis de ses enfants est trop forte pour qu’il les renvoie et il acquiesce donc d’un signe de tête à leurs demandes implicites.
Okoumé et ses fils avancent de quelques mètres vers la sortie du village, puis s’arrêtent et se retournent pour voir la réaction de la panthère. Celle-ci s’avance à son tour et passe devant les guerriers en les fixant un à un d’un regard pénétrant, aucun d’eux ne baisse les yeux et apparemment satisfaite, elle s’élance à son tour et passe devant Okoumé en lui lançant un long feulement que le guerrier prend pour une acceptation.
C’est au pas de course qu’ils avancent tous dans la nuit maintenant complètement tombée, éclairée par la lune heureusement dégagée de tous nuages.
Les dix kilomètres qui séparent le village de la clairière sont avalés en un temps record, quand elle arrive au vu de son but la panthère s’arrête et se retourne en grognant un avertissement.
Okoumé lève la main et fait stopper ses hommes puis s’approche seul de l’animal.
Celle-ci grogne à nouveau son avertissement et s’engage seule dans la trouée, ils entendent alors des sons bien connus d’eux mais en nombre et en variété tel qu’ils se regardent avec effroi.
La panthère réapparaît peu de temps après et pousse un long feulement vers les hommes en repartant lentement d’où elle vient.
Okoumé prend ça comme une autorisation et fait signe à ses guerriers de le suivre avec précautions et sans gestes menaçants.
La surprise des chasseurs en pénétrant dans la clairière est telle qu’ils en ont un mouvement commun de recul, le sang glacé par la vision qu’ils ont de tous ses animaux réunis au même endroit et surtout se côtoyant alors que ce n’est certainement pas dans leurs natures de le faire.
Panthères jaguars guépards tigres et lions, ils sont au moins une soixantaine la gueule tournée vers eux plus impressionnants les uns que les autres.
Ne voyant aucune animosité dans leurs comportements, Okoumé qui depuis qu’il a mis la première fois les pieds dans cet endroit ne cherche plus à en comprendre les mystères, fait signe à ses hommes de déposer leurs armes et s’avance avec ses fils au milieu de la clairière pour aller s’asseoir tranquillement sur sa souche habituelle.
Elle s’approche de lui et prend son bras doucement dans sa gueule en le tirant avec elle pour qu’il se relève et la suive.
Silencieusement comme il lui voit faire, Okoumé traverse la clairière et entre à nouveau dans la jungle.
Ses hommes font le geste de s’avancer à leurs tours mais en sont empêchés par les autres animaux qui leurs blocs le passage en silence mais sans laisser de doutes dans leurs intentions de ne pas leur permettre d’aller plus loin.
Okoumé comprend à sa façon de se déplacer qu’elle veut lui montrer quelque chose et son instinct de chasseur prend le dessus quand il la suit.
Une lueur vive attire son attention quelques centaines de mètres plus loin et bientôt ils arrivent à la limite du camp éclairé par un feu.
Okoumé aperçoit aussitôt l’homme de garde et les armes ainsi que le matériel entreposé près des tentes, il comprend alors l’intention qu’ils en ont de s’en servir pour détruire les arbres et ravager la clairière.
Il sent la panthère revenir lentement sur ses pas et l’imite pour rejoindre ses hommes en prenant toutes les précautions pour ne pas se faire repérer.
Une partie de la nuit passe ensuite à de longues explications données à voix feutrées, comprenant qu’il leur faudra attendre le jour, les guerriers s’allongent à même le sol et s’endorment avec une sérénité inhabituelle au vu de la promiscuité avec tous ces prédateurs allongés à quelques mètres d’eux.
Une étrange onde émane pendant la nuit des pierres, faisant disparaître les marques laissées sur eux par tant d’années de chasses.
Ce que ne s’apercevront que plus tard avec étonnement les hommes de la tribu qui garderont de cette nuit une ferveur mystique et une croyance décuplée envers leurs dieux qui les ont appelés ils n’en douteront pas un instant à leurs aides pour protéger ce lieu étrange et maintenant pour eux devenu tabou à toutes autres personnes en dehors de la tribu.
2eme ANNEE 1er semestre 2ème partie : (33 / 100) (Philippe/Maurice/Tony)
La BMW file sur l’autoroute depuis déjà plusieurs heures avec à son bord Maurice, Patrice et Camille que Philippe est venu rechercher chez les De Bierne. Il a été fortement étonné en appelant son ami de le savoir à Aix, aussi une partie du trajet est passée en explications et en révélations sur les événements des derniers jours.
Maintenant arrivés aux portes de Paris, les quatre amis sont plongés dans leurs pensées respectives et ne serait-ce le ronronnement feutré du moteur rien ne viendrait perturber le silence dans l’auto.
Philippe assimile toutes les données reçues sur l’Afrique et cette mystérieuse clairière aux arbres soi-disant le réceptacle des divers maux guéris par Florian et se demande avec une pointe de moquerie à quoi peut bien ressembler un arbre asthmatique.
Patrice et Camille ont pris durement l’annonce de la mort de Maxime et se retiennent de trop exprimer leurs chagrins envers ce jeune homme devenu très vite leur ami.
Ils prient également pour que Florian qui en ce moment doit opérer Julien, arrive à le sauver.
Ils connaissent l’extraordinaire pouvoir qu’il a mais les informations sur l’état physique de Julien après l’accident sont quand même peu encourageantes.
Maurice reçoit les accusés de réceptions des différents messages qu’il a envoyés et commence à retrouver le sourire.
Maxime et Julien ne sont que des noms pour lui et il n’est pas autant affecté que ses amis par ce qu’ils leur arrivent, Florian l’inquiète par contre beaucoup plus et il espère sincèrement que ce qu’ils ont décidé pour lui venir en aide sera suffisant pour que son jeune protégé ne soit pas affecté trop longtemps par ce malheur de la perte d’un de ses meilleurs amis et d’avoir la vie d’un deuxième entre ses mains.
Déjà il a pu récupérer toutes les traces des rapports et du dossier médical que les premiers secours ont ouvert suite à l’accident.
Si comme il le pense, Florian doit utiliser plus que ses aptitudes chirurgicales pour sauver Julien et bien au moins il n’y aura plus de traces écrites quant à leurs états lors de la prise en charge.
Pour l’hôpital Maurice se fait moins de soucis car il a déjà pu constater combien tout ce qui se rapporte à Florian reste un secret très difficilement percé à jour.
Il entend le clignotant et vérifie que c’est la bonne sortie, rassuré il observe la route et voit bientôt apparaître l’enseigne du « Toys “R” Us » pas loin duquel le cirque a monté son chapiteau.
Une bonne idée ma foi qu’ont eu les grands-parents de Florian de le faire monter sur Paris alors qu’ils auraient pu plus facilement faire venir le transporteur jusqu’à Aix.
Comme s’ils avaient senti que leur petit-fils aurait rapidement besoin d’entrer en contact avec le jeune animal qu’il est d’ailleurs curieux de connaître vu comment il en entend parler par Patrice et Camille.
- (Patrice) A droite là !!! On dirait bien un chapiteau !!
Philippe jette un œil dans la direction indiquée et sourit.
- Oui c’est bien ça ! Nous y serons dans moins d’un quart d’heure maintenant.
- (Camille) Tout est prévu pour y emmener « Flo » patron ?
Maurice en tournant la tête vers elle :
- Oui pas de soucis, dès qu’ils sortent lui et Thomas du CHU. Ils seront pris en charge par l’hélico de l’hôpital qui les amènera directement ici.
- (Philippe reconnaissant) Ça n’a pas dû être des plus faciles à organiser ?
Maurice avec un petit sourire en coin :
- Détrompe-toi ! Dès que j’ai dit pour qui c’était, tout s’est arrangé comme par miracle. Il a suffi à Robert de prétexter une urgence médicale, en plus le pilote qui n’était pas chaud pour attendre a eu droit à la visite disons pour le moins persuasive de quelques infirmiers fortement motivés si tu vois ce que je veux dire ?
Patrice qui a eu Gérôme et Dorian au téléphone et qui a appris leurs désagréments suite à leur visite surprise au CHU.
- J’en ai entendu parler, ils sont assez persuasifs d’après Gérôme.
- (Maurice) On peut dire ça comme ça, en tous les cas après ça il n’y a plus eu de problèmes pour qu’il attende sagement qu’on l’appelle Hi ! Hi !
La BMW se gare enfin près de l’entrée principale du cirque, un petit homme râblé les voit arriver et se dirige directement vers eux.
Camille et Patrice reconnaissent immédiatement cet homme et lui sourient quand il vient leur serrer la main.
- (Patrice) Content de vous revoir.
Tony les scrute un moment avant de sourire à son tour en les reconnaissant.
- Ah oui ! Vous étiez là le jour où ce jeune homme a pris une de mes cages pour une chambre d’hôtel !
- (Camille amusée) Exactement et vous avez de la chance qu’il n’ait pas porté plainte sur la tenue de la literie.
- (Maurice) Votre colis est bien arrivé je crois ?
- (Tony) Oui bien sûr ! Vous voulez le voir ?
- Bien entendu. À la façon dont on m’en parle, j’ai hâte de voir le phénomène.
- (Tony amusé) Alors suivez-moi c’est par là.
Tony passe devant et emmène ses visiteurs vers les roulottes, il passe devant la ménagerie sans s’arrêter et continue plus loin vers une grande caravane à doubles essieux d’où on entend des rires d’enfant en sortir.
Maurice et Philippe se regardent étonnés alors que Camille et Patrice se font un clin d’œil entendu.
Arrivé à la caravane, Tony ouvre la porte et fait entrer ses visiteurs qui restent scotchés devant le spectacle auquel ils assistent.
Un petit garçon de neuf ans jouant au cow-boy jucher sur une jeune panthère noire de toute évidence aussi ravie que le gamin de se trouver là.
Tony avec un sourire jusqu’aux oreilles.
- Et voilà le colis, vous comprenez bien qu’il ne pouvait pas jouer avec mon petit-fils dans une cage ? Ce n’est pas un endroit décent pour un enfant Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (34 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (CHU) (suite)
Je me tourne vers lui surpris par son ton.
- Je dirai même qu’il devrait normalement s’en remettre, maintenant il va falloir laisser le temps au temps. Son coma peut durer encore un moment, mais si ça fait comme pour « Ludo » qui en est sorti rapidement, je préférerais qu’on l’y maintienne le temps que son corps efface toutes traces de l’accident.
René toujours aussi fébrile.
- Mais je ne parlais pas de Julien !!!
Nous nous tournons tous vers lui en essayant de comprendre ses paroles.
- (Frédéric) De qui tu parles alors ???
René d’une voix rauque :
- De Maxime !!!
Il nous aurait dit que le plafond de la salle allait s’effondrer sur nos têtes qu’il n’aurait pas fait plus d’effet.
Frédéric me regarde les yeux marquants un tel ahurissement que comme lui, je reste figé un long moment avant de revenir vers René.
- Maxime est mort !! Je ne suis pas le bon Dieu non plus.
René comprend alors qu’il a été insuffisamment clair dans ses paroles.
- Suivez-moi et vous comprendrez !!
Nous quittons le bloc à sa suite et entrant deux blocs plus loin où un corps recouvert presque entièrement d’un drap est allongé sur la table, maintenu en vie par tout un appareillage spécifique.
René devant notre état de choc :
- Maxime a été déclaré mort car il est en coma profond de stade quatre, les appareils maintiennent son corps en état en attendant d’avoir l’autorisation de sa famille pour y prélever les organes en vue de greffes sur des patients compatibles.
- (Frédéric atterré) Mais un stade quatre c’est la mort cérébrale ??
J’enlève le drap et ausculte le corps de mon ami en constatant très vite qu’au contraire de Julien il n’a aucune trace d’hématomes ni d’os brisé.
René me rejoint avec différentes radios et résultats de scanners qu’il me tend d’une main tremblante.
- Il n’a quasiment rien physiquement si ce n’est le côté gauche de sa tête qui s’est écrasée contre la vitre latérale lors du choc de l’accident.
- Un « encéphalo » vite !!
Patricia a déjà l’appareil dans la main au moment de ma demande.
Cette fille ira loin dans son métier car instinctivement elle a su quoi faire, elle m’aide ensuite à placer les électrodes et à mettre l’appareil en service.
Une ligne entièrement plate apparaît alors sur l’écran.
Connaissant ce genre d’appareil et le type de réglage par défaut entré en sortie d’usine, j’augmente la sensibilité au maximum et reviens vers l’écran avec une règle et un feutre à pointe ultra-fine.
Je trace alors une ligne correspondant au point zéro et j’augmente petit à petit le réglage de la mesure avec la molette associée.
Mon cœur rate alors un battement quant au moment où je l’ai presque tournée à fond, une ondulation presque imperceptible amène le marqueur au-dessus de la ligne que j’avais tracée précédemment.
- Préparez-le pour une trépanation du lobe temporale gauche !!!
Frédéric me regarde avec tristesse, croyant fermement que je ne fais ça que par désespoir alors que Patricia commence déjà à lui raser la partie du crâne correspondant à ma demande.
Une partie violacée apparaît alors à l’endroit du choc, elle n’en poursuit pas moins son travail terminant de bien dégager la zone.
René prépare le matériel nécessaire pendant que j’insère dans l’ordinateur le fichier du scanner.
Je visualise dans ma mémoire chaque coupe de détails et repère très vite l’importance de la lésion ayant occasionné le coma et le presque arrêt de fonctionnement du lobe cérébral.
Je me remémore alors mes lectures sur toutes les recherches faites sur les différentes parties du cerveau humain et leurs utilités propres.
D’après ses études il s’avérerait que la partie endommagée correspondrait à un pont entre la partie pure du cerveau et les neurotransmetteurs le reliant aux nerfs et permettant d’en transformer les influx en impulsions vers les différents muscles.
Donc pour synthétiser les choses, je dirais que normalement son cerveau n’a rien perdu de ses connaissances ni du pouvoir d’en acquérir d’autres mais que « simplement » il ne peut plus les transmettre au corps qui par ce fait n’a plus l’autonomie de fonctionner aussi bien pour donner l’ordre au cœur de battre que pour toutes les autres fonctions vitales.
Réparer cette partie du cortex cérébral devrait en toute logique remettre la machine en route même si ça n’a jamais été tenté faute de connaissances suffisantes pour le reconstituer.
Ma salive devrait pouvoir y parvenir et donc c’est avec un grand sourire aux lèvres et un immense espoir au cœur que je m’attelle à la tâche.
Pendant que je commence mon intervention sur Maxime, j’explique mon déroulement de pensées aux trois personnes qui m’apportent l’assistance nécessaire et qui au fur et à mesure de mes explications argumentées reprennent espoirs, aussi infimes soient-ils.
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