18-08-2020, 09:10 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (26 / 100) (Reims) (L’annonce)
Robert allait quitter l’hôpital pour retourner chez lui quand René arrive comme un fou dans son bureau, l’état de son collègue et ami le fait se rasseoir aussi sec et l’appréhension d’une terrible nouvelle lui noue l’estomac.
- Qu’est ce qui est arrivé ?
René la gorge serrée.
- C’est Maxime et Julien !!
Robert sent son corps se figer.
- Oui et bien ??
- Un accident de voiture ! Julien est dans le coma, l’hélico les amène ici, parait que c’est très grave.
- Et Maxime ??
- Le médecin qui est avec eux dit qu’il n’y a plus rien à faire pour lui, il s’étonne même qu’il respire encore.
- Oh non !!!
- Il faut prévenir Denis et Frédéric !!
- (Robert) Pourquoi Frédéric ?
- Il faut qu’il prévienne Florian, j’ai essayé plusieurs fois mais je tombe direct sur sa messagerie comme si son portable était coupé.
Robert blanc comme un linge se lève.
- Je me charge de Denis, toi occupe-toi de rapatrier Florian au plus vite et demande à Frédéric de venir au plus vite également. Si Florian n’est pas là, c’est le plus apte ici pour s’occuper d’eux.
René va pour sortir, hésite et se retourne :
- J’ai peur Robert ! Le toubib que j’ai eu au téléphone était très réservé dans ses pronostics et quand il s’est rendu compte que je les connaissais sa voix ne m’a pas rassuré du tout.
- Alors ne perdons pas plus de temps.
Robert sort comme une fusée de son bureau malgré son âge, il grimpe quatre à quatre les escaliers en marbre jusqu’au deuxième étage et entre dans le bureau de Denis Malvile le chef du service gériatrie et le père de Julien.
Celui-ci en le voyant entrer comprend tout de suite qu’il y a un problème, il va à sa rencontre et l’aide à s’asseoir afin qu'il puisse reprendre sa respiration.
- (D’une voix tremblante) Qui !!
- Julien et Maxime ! Un accident !
Denis se prend les cheveux à deux mains.
- Oh ! Nonnn !!!
René arrive dans le bureau de Frédéric Viala, comme Denis juste avant il comprend tout de suite que quelque chose de terrible vient d’arriver.
Aussitôt sa pensée va pour celui avec sa famille qui est le plus important à ses yeux.
- Florian ?? Il lui est arrivé quelque chose ??
- Non c’est « Max » et « Ju », un accident, l’hélico arrive et d’après le toubib qui vient avec eux c’est foutu pour « Max » et « Ju » est dans le coma. Ne m’en demande pas plus, c’est tout ce que je sais. Je n’arrive pas à joindre « Flo » et Robert te demande de te préparer pour le bloc, il faut prévenir Florian ! C’est peut-être la seule chance pour « Maxou »
Frédéric sort son portable et lance l’appel, comme pour René il tombe sur la boîte vocale.
Il lance un deuxième appel et il tombe également sur le répondeur.
Il fouille dans son répertoire et tente une nouvelle fois sa chance commençant à s’énerver, enfin il entend une voix à l’autre bout.
- ….
- C’est toi Yuan ?
- ….
- Florian est avec toi ?
- ……
Il attend quelques secondes en triturant nerveusement l’appareil ne sachant pas comment annoncer la mauvaise nouvelle qui il le sait va être désastreuse pour son « fils », connaissant l’attachement qu’il a pour ses deux amis.
- …
- C’est toi « Flo » ?
- …
- Il faut que tu rentres tout de suite « Flo », c’est Maxime et Julien !! Ils ont eu un accident et c’est très grave, peut-être même trop tard pour « Max » d’après les médecins. Allô !! Allô !!
Frédéric les larmes aux yeux raccroche et s’affale sur sa chaise, il regarde un long moment son portable et sursaute quand celui-ci se met à sonner.
- Allô ? Florian ?
- …
- Ah ! C’est toi Thomas ? Qu’est-ce qu’il se passe avec "Flo" ?
- …………
- Calme-le et venez vite !! Lui seul peut faire quelque chose pour eux.
Il entend le téléphone de René qui sonne à son tour et voit le visage de son ami qui devient encore plus blême qu’il ne l’était déjà.
- Attends deux secondes, nous recevons des nouvelles.
Frédéric pose un regard interrogateur sur René.
- (René livide) C’est le toubib de l’hélico !!
Frédéric se tend en attente de la suite :
- Hé !!
René en éclatant en sanglots :
- « Max » est mort !!
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (27 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Paris) (fin)
Quelque temps avant le chapitre précédent.
L’après-midi passe tranquillement pour les cinq garçons. Après un en-cas léger leur servant à la fois de petit-déjeuner et de déjeuner étant donné l’heure tardive à laquelle ils se sont levés, ils décident en fin d’après midi d’aller s’aérer la tête dans un parc non loin de chez Chan et c’est au Parc Montsouris qu’ils arpentent les allées curieux de tout ce qu’il y a à voir.
L’homme promène ses deux dobermans dans une allée parallèle à celle du groupe de copains, il est énervé d’une dispute un peu plus violente que d’habitude avec sa femme et sa nervosité se ressent sur les deux chiens qui tirent de plus en plus sur leurs laisses.
Le jeune garçon qui traverse à ce moment-là, heurte l’homme qui du coup en lâche les laisses qui se rembobinent jusqu’à pendre au-dessous du cou des deux chiens qui se sentant libre détalent loin de leurs maîtres.
L’enfant s’excuse mais se fait rabrouer durement par l’homme inquiet de la disparition soudaine des deux animaux, connaissant leurs agressivités et ayant omis comme le veut la loi de leur mettre une muselière.
Dante se raidit quand il voit apparaître les deux molosses, il n’y a pas de doute qu’ils se dirigent droit vers eux et il alerte ses amis.
- Attention les gars !! Deux Dobermans en liberté !! Bordel !! Ils viennent vers nous.
Thomas qui aussitôt se place devant Florian et le plaque derrière lui des deux mains.
- Ne bougez pas ! Si nous ne faisons rien ils nous laisseront tranquille.
Yuan pas plus rassuré que ça.
- T’es sûr de ton coup ? Parce que là, ils n’ont pas l’air commode.
Les deux chiens sont maintenant plus qu’à quelques mètres d’eux et s’arrêtent en grondant les oreilles pointées vers le haut et les babines retroussées.
Ils hésitent un instant puis s’avancent pas à pas, impressionnants dans leur beauté mais aussi par l’agressivité qu’ils montrent envers eux.
Florian passe la tête sous le bras de Thomas et les fixe avec curiosité, il voit également l’homme qui se dirige vers eux en courant et à qui doivent certainement appartenir les deux bêtes poils hérissés prêtes à bondir au moindre signe de fuite de la part des garçons.
- (L’homme essoufflé) Zeus !! Apollon !! Au pied !!
J’éclate de rire à l’énoncer des noms qui me rappellent trop une série que je regardais avidement quand j’étais plus jeune.
Les dobermans tendent l’oreille aussi bien vers leur maître que vers moi et perdent instantanément l’agressivité dont ils avaient fait preuve jusque-là.
- (L’homme) Ne bougez pas, ils ne vous feront rien !! Allez !! Vous deux, au pied !!
Bien sûr ils n’en font rien et dès qu’il s’approche, ils filent quelques mètres plus loin ce qui commence à nous amuser beaucoup car à ce petit jeu il n’est pas rendu.
Je m’adresse à l’homme qui recommence à être furieux mais sur les deux dobermans cette fois.
- Je peux vous aider monsieur ?
- Tu te crois plus malin que moi ?
- Moins énervé surtout !! Ils le sentent et ne vous écouteront pas tant que vous ne serez pas plus calme.
- Laisse-moi faire tu veux !! Ce ne sont pas des toutous à sa mémère ceux-là !!
- Ça !! C’est vous qui le dites !!
- Je vois !! Eh bien vas-y gros malin, appelle-les !!
Je me tourne vers les deux chiens qui sont assis et nous regardent avec curiosité la tête légèrement penchée de côté, j’avance vers eux en les fixant droit dans les yeux.
- (L’homme inquiet) Fais attention !! Ils pourraient être dangereux.
Une fois suffisamment proche d’eux, je m’accroupis et tends mes mains vers eux en gardant les yeux plongés dans les leurs.
- Venez ici vous deux, arrêtez de faire les méchants toutous.
Le reste du groupe regarde la scène sans broncher, leurs regards vont de Florian aux deux chiens qui se sont redressés et approchent lentement des deux mains de leur ami tendues vers eux.
Les dobermans qui il y a cinq minutes à peine leur montraient les crocs, reniflent maintenant les doigts de Florian qui leur gratouille la truffe et leur parle d’une voix douce.
- Vous pouvez venir les chercher, ils ne se sauveront plus.
L’homme regarde le jeune rouquin caresser les deux chiens et hoche la tête, surpris de leurs comportements amicaux envers cet étranger.
Il s’avance et reprend les laisses en mains, regarde le jeune homme se redresser et lui sourire en lui faisant un gros clin d’œil amusé.
- Ce n’était pas plus compliqué que ça vous voyez bien.
- Heu !! Excuse-moi pour mes paroles de tout à l’heure, c’est l’énervement tu comprends ? Merci pour ton aide.
Je caresse une dernière fois les deux magnifiques chiens.
- Pas de quoi !
Je les regarde repartir et soupire en souriant malgré tout puis je rejoins mes amis qui me félicitent, étonnés quand même de la facilité que j’ai eue à les attraper.
-(Thomas) T’es fou !! Tu aurais pu te faire mordre !
- (Dante) En plus tu as vu les monstres ?
C’est à ce moment-là que Yuan entend son téléphone sonner et qu’il décroche.
- Allô !!
- ….
- Oui !!
- …..
- Oui, je te le passe. Florian c’est Frédéric, il veut te parler !!
Je souris à mon ami et lui prends le téléphone des mains car je me rends compte que j’ai laissé le mien chez Chan.
- Allô ! P’pa ?
- ……….
Les quatre amis voient alors Florian devenir tout blanc, le téléphone lui échappe des mains et tombe au sol.
Thomas réagit très vite et vient le prendre dans ses bras, Florian tremble et cherche à dire quelque chose mais aucune parole n’arrive à sortir de ses lèvres.
- Qu’est ce qu’il se passe « Flo » ?? Qu’est ce qu’il t’a dit ?? Yuan !! Aide-moi s’il te plaît !! Tiens le et essaie de savoir ce qui se passe, je rappelle Frédéric.
Pendant que Yuan, Chan et Dante entourent Florian. Thomas se baisse et récupère l’appareil, il rappelle le dernier appelant et tombe presque aussitôt sur Frédéric.
- ……
- Non c’est Thomas !
……
- C’est justement ce que j’aimerais savoir ? « Flo » est décomposé et tremble comme une feuille.
- ………
Thomas va pour demander des explications.
- ……..
Il entend une voix dire qu’il a le toubib de l’hélico en ligne, Frédéric pose une question et Thomas entend la réponse venant de l’autre personne en pleurs comme quoi : « Max » est mort.
La voix est suffisamment forte pour que tous entendent, un cri s’échappe des lèvres de Florian leur glaçant le sang.
- Noonnn !!!!!!!
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (28 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (CHU)
Thomas repasse le téléphone à Yuan et reprend Florian dans ses bras, il tente par tous les moyens de le consoler pendant que Yuan discute avec Frédéric.
Thomas et Chan vont asseoir Florian sur un banc et ne sachant pas quoi faire de plus, restent près de lui en attendant que le plus gros soit passé.
Yuan raccroche et revient vers eux le visage défait, il ne connaît pas Maxime et Julien mais en a suffisamment entendu parler pour savoir combien Florian et Thomas leur étaient attachés.
- Il faut que tu reprennes ton calme « Flo », ils ont besoin de toi là-bas. Julien est encore vivant et Frédéric te demande de rentrer le plus vite possible pour lui venir en aide. Je n’ai pas bien compris ce qu’il attend de toi mais ça paraissait très important.
Thomas d’une voix éteinte :
- Florian ne tiendra pas le coup, en plus s’il nous faut aller jusqu’à la gare et prendre le train.
Yuan regarde ses deux amis avec compassion, il se rend bien compte que Thomas comme Florian même s’il paraît moins touché ne sera pas capable dans l’immédiat de prendre suffisamment sur lui pour un tel voyage.
- On va prendre un taxi, vous deux occupez-vous de « Thom » et de « Flo » pendant que je m’occupe du reste.
Les deux heures qui suivirent furent les pires de sa vie pour le jeune asiatique, le taxi ne tarda pas à arriver et comprenant la situation, le chauffeur fit le plus rapidement possible pour les emmener à destination.
Thomas pleura pendant tout le trajet alors que Florian resta prostré le visage inondé de larmes contre la portière du taxi, Yuan préférant ne rien dire et se contentant de leur tenir la main en serrant très fort pour montrer qu’il est de tout cœur avec eux et qu’il partage leurs tristesses.
Le chauffeur en sortant de l’autoroute.
- Nous arriverons d’ici dix minutes, où dois-je vous déposez ?
- (Yuan) Devant l’entrée des urgences s’il vous plaît.
- (Le chauffeur) Très bien !
Yuan appelle Frédéric pour le prévenir et répond également à ses inquiétudes sur comment se sentent ses deux amis, ce qui est loin de rassurer le brave homme à l’autre bout du fil.
Le taxi entre dans l’hôpital et se gare juste devant la porte, Yuan règle la course avec sa carte d’abonnement pendant que tout s’agite autour de lui.
René et Frédéric n’ont pas le temps d’ouvrir la porte arrière que Florian en sort et les apostrophe.
- Que quelqu’un s’occupe de « Thom », il lui faut un lit et un calmant. Yuan tu nous attends chez Frédéric, va y en taxi nous te rejoindrons là-bas. J’ai besoin du dossier d’examen de Julien ! Préparez l’équipe et demandez à Patricia de se joindre à nous. Je serai au bloc dans une demi-heure, le temps de lire les résultats et de voir ce qui cloche chez « Ju ». « P’pa » !! Tu viens avec moi et tu m’expliqueras en chemin ce que tu sais sur l’accident et les implications sur l’état de Julien.
René et Frédéric se regardent ahuris, ils s’attendaient à trouver Florian dans un état émotionnel tel qu’il n’aurait pu compter sur lui alors qu’au lieu de ça, ils retrouvent le chirurgien méticuleux et sûr de lui qui a fait sa réputation dans tout l’établissement.
Yuan écoute et reste figé d’étonnement, il se demande à quoi rime tout ce manège et pourquoi les deux hommes boivent les paroles de son ami sans le remettre à sa place.
Thomas n’est pas le moins étonné des deux, ne s’attendant certes pas à voir Florian dans cette forme olympique alors que comme lui, il a passé les deux heures dans le taxi en larme et sans une parole.
Il redresse la tête et accepte la main de René qui l’aide à sortir de véhicule qui l’emmène prendre la prescription donnée par Florian avant de le mettre au lit.
- (Thomas) Il faut faire quelque chose pour « Flo ».
René surpris car il l’a trouvé en pleine forme.
- Comment ça ?
- Le contrecoup va être terrible, il a pris sur lui pour s’occuper de Julien mais ensuite….
- Je comprends, je vais voir ce que je peux faire. Si tu as une idée, c’est le moment.
Thomas ne se sent pas en état et les larmes lui reviennent aux yeux.
- Je ne sais pas…. Pourquoi ???
René comprend et soutient le jeune homme qu’il sent au bord de la crise.
- Si je savais tout !! Allez !! Viens, il faut que tu te reposes. Demain ça ira mieux tu verras
Dans son for intérieur :
- Du moins je l’espère de tout cœur mon garçon.
Frédéric fait une synthèse à Florian de tout ce qu’il a appris sur l’état de Julien et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas réjouissant.
Les examens montrent un coma de type deux dû à un choc brutal au lobe frontal, heureusement que l’airbag à jouer son rôle malgré tout et qu’il ait pu être rapidement mis sous respirateur par les pompiers arrivés rapidement sur le lieu du crash.
Pendant que Florian prend sa douche et se prépare, il lui liste également les diverses fractures et hématomes dont son corps tout entier est couvert.
Florian écoute attentivement et commence dans sa tête à préparer l’opération qui au vu de toutes ses données lui fait craindre le pire.
Il retrouve « Juju » et Émilie qui il s’en rend vite compte vu l’état où ils sont tous les deux, ne seront pas en mesure d’assumer correctement leurs tâches à ses côtés.
- Allez-vous occuper de Thomas, dans l’état où vous êtes, vous ne me servirez à rien. « P’pa » il va falloir que tu prennes leurs places avec René et Patricia mais vérifie avant que ça va pour elle car c’est une amie de « Ju » elle aussi, ça ne te dérange pas ?
- Bien sûr que non enfin !! Mais dis-moi fiston ? Comment fais-tu pour être aussi calme ?
Je le regarde surpris car pour moi c’est une évidence.
- Ai-je le choix ? Notre priorité pour le moment c’est Julien, il sera temps après ça de repenser au reste.
Il se dirige au sous-sol vers le bloc pendant que Frédéric court chercher René et Patricia puis prenne le temps de se préparer.
Florian feuillette en marchant le dossier d’examens le front plissé par l’ampleur de la tâche qu’il va devoir mener s’il veut que son ami ressorte vivant et sans trop de séquelles de tout ça.
Denis l’attend en bas, à la sortie de l’ascenseur et une lueur d’espoir anime ses yeux rougis d’avoir trop pleuré en le voyant aussi déterminer.
- Ca va aller « Flo » ?
- Ne t’inquiète pas pour moi, j’aurai la force nécessaire pour aller jusqu’au bout.
- (Denis livide) Tu vas sauver mon fils hein ??
Je le fixe dans les yeux.
- Je n’accepterai pas de perdre deux amis le même jour, sois en certains.
Robert allait quitter l’hôpital pour retourner chez lui quand René arrive comme un fou dans son bureau, l’état de son collègue et ami le fait se rasseoir aussi sec et l’appréhension d’une terrible nouvelle lui noue l’estomac.
- Qu’est ce qui est arrivé ?
René la gorge serrée.
- C’est Maxime et Julien !!
Robert sent son corps se figer.
- Oui et bien ??
- Un accident de voiture ! Julien est dans le coma, l’hélico les amène ici, parait que c’est très grave.
- Et Maxime ??
- Le médecin qui est avec eux dit qu’il n’y a plus rien à faire pour lui, il s’étonne même qu’il respire encore.
- Oh non !!!
- Il faut prévenir Denis et Frédéric !!
- (Robert) Pourquoi Frédéric ?
- Il faut qu’il prévienne Florian, j’ai essayé plusieurs fois mais je tombe direct sur sa messagerie comme si son portable était coupé.
Robert blanc comme un linge se lève.
- Je me charge de Denis, toi occupe-toi de rapatrier Florian au plus vite et demande à Frédéric de venir au plus vite également. Si Florian n’est pas là, c’est le plus apte ici pour s’occuper d’eux.
René va pour sortir, hésite et se retourne :
- J’ai peur Robert ! Le toubib que j’ai eu au téléphone était très réservé dans ses pronostics et quand il s’est rendu compte que je les connaissais sa voix ne m’a pas rassuré du tout.
- Alors ne perdons pas plus de temps.
Robert sort comme une fusée de son bureau malgré son âge, il grimpe quatre à quatre les escaliers en marbre jusqu’au deuxième étage et entre dans le bureau de Denis Malvile le chef du service gériatrie et le père de Julien.
Celui-ci en le voyant entrer comprend tout de suite qu’il y a un problème, il va à sa rencontre et l’aide à s’asseoir afin qu'il puisse reprendre sa respiration.
- (D’une voix tremblante) Qui !!
- Julien et Maxime ! Un accident !
Denis se prend les cheveux à deux mains.
- Oh ! Nonnn !!!
René arrive dans le bureau de Frédéric Viala, comme Denis juste avant il comprend tout de suite que quelque chose de terrible vient d’arriver.
Aussitôt sa pensée va pour celui avec sa famille qui est le plus important à ses yeux.
- Florian ?? Il lui est arrivé quelque chose ??
- Non c’est « Max » et « Ju », un accident, l’hélico arrive et d’après le toubib qui vient avec eux c’est foutu pour « Max » et « Ju » est dans le coma. Ne m’en demande pas plus, c’est tout ce que je sais. Je n’arrive pas à joindre « Flo » et Robert te demande de te préparer pour le bloc, il faut prévenir Florian ! C’est peut-être la seule chance pour « Maxou »
Frédéric sort son portable et lance l’appel, comme pour René il tombe sur la boîte vocale.
Il lance un deuxième appel et il tombe également sur le répondeur.
Il fouille dans son répertoire et tente une nouvelle fois sa chance commençant à s’énerver, enfin il entend une voix à l’autre bout.
- ….
- C’est toi Yuan ?
- ….
- Florian est avec toi ?
- ……
Il attend quelques secondes en triturant nerveusement l’appareil ne sachant pas comment annoncer la mauvaise nouvelle qui il le sait va être désastreuse pour son « fils », connaissant l’attachement qu’il a pour ses deux amis.
- …
- C’est toi « Flo » ?
- …
- Il faut que tu rentres tout de suite « Flo », c’est Maxime et Julien !! Ils ont eu un accident et c’est très grave, peut-être même trop tard pour « Max » d’après les médecins. Allô !! Allô !!
Frédéric les larmes aux yeux raccroche et s’affale sur sa chaise, il regarde un long moment son portable et sursaute quand celui-ci se met à sonner.
- Allô ? Florian ?
- …
- Ah ! C’est toi Thomas ? Qu’est-ce qu’il se passe avec "Flo" ?
- …………
- Calme-le et venez vite !! Lui seul peut faire quelque chose pour eux.
Il entend le téléphone de René qui sonne à son tour et voit le visage de son ami qui devient encore plus blême qu’il ne l’était déjà.
- Attends deux secondes, nous recevons des nouvelles.
Frédéric pose un regard interrogateur sur René.
- (René livide) C’est le toubib de l’hélico !!
Frédéric se tend en attente de la suite :
- Hé !!
René en éclatant en sanglots :
- « Max » est mort !!
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (27 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Paris) (fin)
Quelque temps avant le chapitre précédent.
L’après-midi passe tranquillement pour les cinq garçons. Après un en-cas léger leur servant à la fois de petit-déjeuner et de déjeuner étant donné l’heure tardive à laquelle ils se sont levés, ils décident en fin d’après midi d’aller s’aérer la tête dans un parc non loin de chez Chan et c’est au Parc Montsouris qu’ils arpentent les allées curieux de tout ce qu’il y a à voir.
L’homme promène ses deux dobermans dans une allée parallèle à celle du groupe de copains, il est énervé d’une dispute un peu plus violente que d’habitude avec sa femme et sa nervosité se ressent sur les deux chiens qui tirent de plus en plus sur leurs laisses.
Le jeune garçon qui traverse à ce moment-là, heurte l’homme qui du coup en lâche les laisses qui se rembobinent jusqu’à pendre au-dessous du cou des deux chiens qui se sentant libre détalent loin de leurs maîtres.
L’enfant s’excuse mais se fait rabrouer durement par l’homme inquiet de la disparition soudaine des deux animaux, connaissant leurs agressivités et ayant omis comme le veut la loi de leur mettre une muselière.
Dante se raidit quand il voit apparaître les deux molosses, il n’y a pas de doute qu’ils se dirigent droit vers eux et il alerte ses amis.
- Attention les gars !! Deux Dobermans en liberté !! Bordel !! Ils viennent vers nous.
Thomas qui aussitôt se place devant Florian et le plaque derrière lui des deux mains.
- Ne bougez pas ! Si nous ne faisons rien ils nous laisseront tranquille.
Yuan pas plus rassuré que ça.
- T’es sûr de ton coup ? Parce que là, ils n’ont pas l’air commode.
Les deux chiens sont maintenant plus qu’à quelques mètres d’eux et s’arrêtent en grondant les oreilles pointées vers le haut et les babines retroussées.
Ils hésitent un instant puis s’avancent pas à pas, impressionnants dans leur beauté mais aussi par l’agressivité qu’ils montrent envers eux.
Florian passe la tête sous le bras de Thomas et les fixe avec curiosité, il voit également l’homme qui se dirige vers eux en courant et à qui doivent certainement appartenir les deux bêtes poils hérissés prêtes à bondir au moindre signe de fuite de la part des garçons.
- (L’homme essoufflé) Zeus !! Apollon !! Au pied !!
J’éclate de rire à l’énoncer des noms qui me rappellent trop une série que je regardais avidement quand j’étais plus jeune.
Les dobermans tendent l’oreille aussi bien vers leur maître que vers moi et perdent instantanément l’agressivité dont ils avaient fait preuve jusque-là.
- (L’homme) Ne bougez pas, ils ne vous feront rien !! Allez !! Vous deux, au pied !!
Bien sûr ils n’en font rien et dès qu’il s’approche, ils filent quelques mètres plus loin ce qui commence à nous amuser beaucoup car à ce petit jeu il n’est pas rendu.
Je m’adresse à l’homme qui recommence à être furieux mais sur les deux dobermans cette fois.
- Je peux vous aider monsieur ?
- Tu te crois plus malin que moi ?
- Moins énervé surtout !! Ils le sentent et ne vous écouteront pas tant que vous ne serez pas plus calme.
- Laisse-moi faire tu veux !! Ce ne sont pas des toutous à sa mémère ceux-là !!
- Ça !! C’est vous qui le dites !!
- Je vois !! Eh bien vas-y gros malin, appelle-les !!
Je me tourne vers les deux chiens qui sont assis et nous regardent avec curiosité la tête légèrement penchée de côté, j’avance vers eux en les fixant droit dans les yeux.
- (L’homme inquiet) Fais attention !! Ils pourraient être dangereux.
Une fois suffisamment proche d’eux, je m’accroupis et tends mes mains vers eux en gardant les yeux plongés dans les leurs.
- Venez ici vous deux, arrêtez de faire les méchants toutous.
Le reste du groupe regarde la scène sans broncher, leurs regards vont de Florian aux deux chiens qui se sont redressés et approchent lentement des deux mains de leur ami tendues vers eux.
Les dobermans qui il y a cinq minutes à peine leur montraient les crocs, reniflent maintenant les doigts de Florian qui leur gratouille la truffe et leur parle d’une voix douce.
- Vous pouvez venir les chercher, ils ne se sauveront plus.
L’homme regarde le jeune rouquin caresser les deux chiens et hoche la tête, surpris de leurs comportements amicaux envers cet étranger.
Il s’avance et reprend les laisses en mains, regarde le jeune homme se redresser et lui sourire en lui faisant un gros clin d’œil amusé.
- Ce n’était pas plus compliqué que ça vous voyez bien.
- Heu !! Excuse-moi pour mes paroles de tout à l’heure, c’est l’énervement tu comprends ? Merci pour ton aide.
Je caresse une dernière fois les deux magnifiques chiens.
- Pas de quoi !
Je les regarde repartir et soupire en souriant malgré tout puis je rejoins mes amis qui me félicitent, étonnés quand même de la facilité que j’ai eue à les attraper.
-(Thomas) T’es fou !! Tu aurais pu te faire mordre !
- (Dante) En plus tu as vu les monstres ?
C’est à ce moment-là que Yuan entend son téléphone sonner et qu’il décroche.
- Allô !!
- ….
- Oui !!
- …..
- Oui, je te le passe. Florian c’est Frédéric, il veut te parler !!
Je souris à mon ami et lui prends le téléphone des mains car je me rends compte que j’ai laissé le mien chez Chan.
- Allô ! P’pa ?
- ……….
Les quatre amis voient alors Florian devenir tout blanc, le téléphone lui échappe des mains et tombe au sol.
Thomas réagit très vite et vient le prendre dans ses bras, Florian tremble et cherche à dire quelque chose mais aucune parole n’arrive à sortir de ses lèvres.
- Qu’est ce qu’il se passe « Flo » ?? Qu’est ce qu’il t’a dit ?? Yuan !! Aide-moi s’il te plaît !! Tiens le et essaie de savoir ce qui se passe, je rappelle Frédéric.
Pendant que Yuan, Chan et Dante entourent Florian. Thomas se baisse et récupère l’appareil, il rappelle le dernier appelant et tombe presque aussitôt sur Frédéric.
- ……
- Non c’est Thomas !
……
- C’est justement ce que j’aimerais savoir ? « Flo » est décomposé et tremble comme une feuille.
- ………
Thomas va pour demander des explications.
- ……..
Il entend une voix dire qu’il a le toubib de l’hélico en ligne, Frédéric pose une question et Thomas entend la réponse venant de l’autre personne en pleurs comme quoi : « Max » est mort.
La voix est suffisamment forte pour que tous entendent, un cri s’échappe des lèvres de Florian leur glaçant le sang.
- Noonnn !!!!!!!
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (28 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (CHU)
Thomas repasse le téléphone à Yuan et reprend Florian dans ses bras, il tente par tous les moyens de le consoler pendant que Yuan discute avec Frédéric.
Thomas et Chan vont asseoir Florian sur un banc et ne sachant pas quoi faire de plus, restent près de lui en attendant que le plus gros soit passé.
Yuan raccroche et revient vers eux le visage défait, il ne connaît pas Maxime et Julien mais en a suffisamment entendu parler pour savoir combien Florian et Thomas leur étaient attachés.
- Il faut que tu reprennes ton calme « Flo », ils ont besoin de toi là-bas. Julien est encore vivant et Frédéric te demande de rentrer le plus vite possible pour lui venir en aide. Je n’ai pas bien compris ce qu’il attend de toi mais ça paraissait très important.
Thomas d’une voix éteinte :
- Florian ne tiendra pas le coup, en plus s’il nous faut aller jusqu’à la gare et prendre le train.
Yuan regarde ses deux amis avec compassion, il se rend bien compte que Thomas comme Florian même s’il paraît moins touché ne sera pas capable dans l’immédiat de prendre suffisamment sur lui pour un tel voyage.
- On va prendre un taxi, vous deux occupez-vous de « Thom » et de « Flo » pendant que je m’occupe du reste.
Les deux heures qui suivirent furent les pires de sa vie pour le jeune asiatique, le taxi ne tarda pas à arriver et comprenant la situation, le chauffeur fit le plus rapidement possible pour les emmener à destination.
Thomas pleura pendant tout le trajet alors que Florian resta prostré le visage inondé de larmes contre la portière du taxi, Yuan préférant ne rien dire et se contentant de leur tenir la main en serrant très fort pour montrer qu’il est de tout cœur avec eux et qu’il partage leurs tristesses.
Le chauffeur en sortant de l’autoroute.
- Nous arriverons d’ici dix minutes, où dois-je vous déposez ?
- (Yuan) Devant l’entrée des urgences s’il vous plaît.
- (Le chauffeur) Très bien !
Yuan appelle Frédéric pour le prévenir et répond également à ses inquiétudes sur comment se sentent ses deux amis, ce qui est loin de rassurer le brave homme à l’autre bout du fil.
Le taxi entre dans l’hôpital et se gare juste devant la porte, Yuan règle la course avec sa carte d’abonnement pendant que tout s’agite autour de lui.
René et Frédéric n’ont pas le temps d’ouvrir la porte arrière que Florian en sort et les apostrophe.
- Que quelqu’un s’occupe de « Thom », il lui faut un lit et un calmant. Yuan tu nous attends chez Frédéric, va y en taxi nous te rejoindrons là-bas. J’ai besoin du dossier d’examen de Julien ! Préparez l’équipe et demandez à Patricia de se joindre à nous. Je serai au bloc dans une demi-heure, le temps de lire les résultats et de voir ce qui cloche chez « Ju ». « P’pa » !! Tu viens avec moi et tu m’expliqueras en chemin ce que tu sais sur l’accident et les implications sur l’état de Julien.
René et Frédéric se regardent ahuris, ils s’attendaient à trouver Florian dans un état émotionnel tel qu’il n’aurait pu compter sur lui alors qu’au lieu de ça, ils retrouvent le chirurgien méticuleux et sûr de lui qui a fait sa réputation dans tout l’établissement.
Yuan écoute et reste figé d’étonnement, il se demande à quoi rime tout ce manège et pourquoi les deux hommes boivent les paroles de son ami sans le remettre à sa place.
Thomas n’est pas le moins étonné des deux, ne s’attendant certes pas à voir Florian dans cette forme olympique alors que comme lui, il a passé les deux heures dans le taxi en larme et sans une parole.
Il redresse la tête et accepte la main de René qui l’aide à sortir de véhicule qui l’emmène prendre la prescription donnée par Florian avant de le mettre au lit.
- (Thomas) Il faut faire quelque chose pour « Flo ».
René surpris car il l’a trouvé en pleine forme.
- Comment ça ?
- Le contrecoup va être terrible, il a pris sur lui pour s’occuper de Julien mais ensuite….
- Je comprends, je vais voir ce que je peux faire. Si tu as une idée, c’est le moment.
Thomas ne se sent pas en état et les larmes lui reviennent aux yeux.
- Je ne sais pas…. Pourquoi ???
René comprend et soutient le jeune homme qu’il sent au bord de la crise.
- Si je savais tout !! Allez !! Viens, il faut que tu te reposes. Demain ça ira mieux tu verras
Dans son for intérieur :
- Du moins je l’espère de tout cœur mon garçon.
Frédéric fait une synthèse à Florian de tout ce qu’il a appris sur l’état de Julien et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas réjouissant.
Les examens montrent un coma de type deux dû à un choc brutal au lobe frontal, heureusement que l’airbag à jouer son rôle malgré tout et qu’il ait pu être rapidement mis sous respirateur par les pompiers arrivés rapidement sur le lieu du crash.
Pendant que Florian prend sa douche et se prépare, il lui liste également les diverses fractures et hématomes dont son corps tout entier est couvert.
Florian écoute attentivement et commence dans sa tête à préparer l’opération qui au vu de toutes ses données lui fait craindre le pire.
Il retrouve « Juju » et Émilie qui il s’en rend vite compte vu l’état où ils sont tous les deux, ne seront pas en mesure d’assumer correctement leurs tâches à ses côtés.
- Allez-vous occuper de Thomas, dans l’état où vous êtes, vous ne me servirez à rien. « P’pa » il va falloir que tu prennes leurs places avec René et Patricia mais vérifie avant que ça va pour elle car c’est une amie de « Ju » elle aussi, ça ne te dérange pas ?
- Bien sûr que non enfin !! Mais dis-moi fiston ? Comment fais-tu pour être aussi calme ?
Je le regarde surpris car pour moi c’est une évidence.
- Ai-je le choix ? Notre priorité pour le moment c’est Julien, il sera temps après ça de repenser au reste.
Il se dirige au sous-sol vers le bloc pendant que Frédéric court chercher René et Patricia puis prenne le temps de se préparer.
Florian feuillette en marchant le dossier d’examens le front plissé par l’ampleur de la tâche qu’il va devoir mener s’il veut que son ami ressorte vivant et sans trop de séquelles de tout ça.
Denis l’attend en bas, à la sortie de l’ascenseur et une lueur d’espoir anime ses yeux rougis d’avoir trop pleuré en le voyant aussi déterminer.
- Ca va aller « Flo » ?
- Ne t’inquiète pas pour moi, j’aurai la force nécessaire pour aller jusqu’au bout.
- (Denis livide) Tu vas sauver mon fils hein ??
Je le fixe dans les yeux.
- Je n’accepterai pas de perdre deux amis le même jour, sois en certains.
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