18-08-2020, 08:57 AM
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (14 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Maxime / Julien)
- « Max » !! On part à quelle heure demain ??
- Dans la matinée !! Il n’y a pas le feu tu sais ? C’est à peine à trois heures de route et le stage débute à quatorze heures !
- C’est cool alors ? On a toute la soirée à nous tout seul.
- (Maxime en riant) Presque, tu oublies qu’on est invité à dîner chez tes parents.
Julien prend son homme par la taille et l’embrasse.
- Hum !! Faudra pas rentrer tard alors.
Il pousse alors Maxime en arrière, toujours enlacé à lui jusqu’à ce qu’il se retrouve le dos plaqué au mur et subisse les assauts de son fougueux compagnon qui lui couvre le visage de baisers enfiévrés en appuyant fermement son bas-ventre contre le sien pour bien lui faire sentir le « faudra pas rentrer tard ».
Maxime se laisse faire trop heureux d’être ainsi désiré par cet ange brun avec qui il partage depuis peu sa vie, son regard pétille d’adoration quand ses mains à son tour pétrissent la chair musclée de son corps si ardent.
Ils ont quasiment le même âge mais Maxime a toujours l’impression de s’être mis en couple avec un grand ado tellement Julien est toujours à cent à l’heure et s’éclate à chaque instant.
Maxime en repoussant doucement sa boule de nerfs :
- Si on allait faire un petit coucou à Thomas ? Normalement il doit être arrivé et demain nous ne sommes plus là ni l’un ni l’autre et après ça nous n’aurons certainement plus l’occasion de le voir avant Noël au minimum, qu’est-ce que tu en penses ?
Julien comme un jeune tout fou essaie de retourner dans les bras de Maxime qui l’en empêche en riant.
- Rh !! D’accord mais avant on se fait un câlin.
C’est donc une bonne grosse heure plus tard qu’ils se présentent chez les Viala à la plus grande joie de Thomas, agréablement surpris qu’ils aient pensé à lui et soient venu le voir.
Florian s’amuse à les taquiner car il s’aperçoit bien à les entendre qu’ils ont hâte d’être au lendemain pour s’éclater sur la piste, Julien ayant su faire parler Maxime depuis un moment déjà sur la destination « mystérieuse » de leur week-end prolongé.
Le temps passé entre amis s’écoule beaucoup trop vite et il est bientôt l’heure de se quitter, Thomas les regarde partir depuis le balcon en leur faisant de grands signes de la main.
Quand il revient dans le salon, il ne peut laisser échapper un mouvement de surprise en découvrant son ami prostré sur le canapé.
- « Flo » !! Qu’est ce qui se passe ?
L’angoisse de mort maintenant de plus en plus imminente que ressent Florian lui noue les tripes, la question de Thomas le ramène à la raison et il esquisse un pâle sourire ne voulant pas l’inquiéter outre mesure avec tout ça alors que lui-même n’arrive pas à en comprendre le sens, si sens il y a.
- Hein !! Mais rien, pourquoi ?
- Ecoute !! Ça fait déjà plusieurs fois que je te vois comme ça, déjà le week-end dernier à Aix. Ce n’est pas dans tes habitudes, dis-moi au moins à quoi tu penses ?
Je le fixe dans les yeux et comprends à la force de son regard qu’il ne se contentera pas d’un faux-fuyant de ma part.
Je lui fais signe de venir s’asseoir près de moi et une fois qu’il s’est installé, je viens me blottir contre lui afin qu’il me prenne et me serre fort dans ses bras.
- Tu te rappelles de notre conversation sur la vie et la mort ?
- Bien sûr mais j’aurais certainement préféré l’oublier, pourquoi ?
- Parce que je sens que ça se rapproche et que quelque chose va m’arriver.
Thomas le serre encore plus fort.
- Qu’est-ce que c’est encore que ses conneries !!! Depuis quand tu sais ce qu’il va ou pas t’arriver toi ?
- J’ai comme une boule d’angoisse à l’estomac et la nuit je fais des cauchemars.
- Quel genre de cauchemars ???
Je frissonne dans ses bras rien que d’y repenser.
- Je vois la mort Thomas, elle m’emporte loin de toi !
- Tu es sûr que c’est moi ?
- Qui veux-tu que ce soit d’autre ?
- Tu devrais en parler à Philippe, après tout c’est son métier et peut-être que tu n’interprètes pas les choses correctement. Tout le monde fait des cauchemars tu sais et ce n’est pas pour ça qu’ils se réalisent, heureusement d’ailleurs.
Ses paroles me réconfortent et je me dis que c’est lui qui a sans doute raison et que c’est encore ma sensiblerie qui me joue des tours.
Je lève légèrement ma tête pour l’embrasser doucement sous le menton, ma langue lui lape la gorge et je me pelotonne encore plus dans ses bras en continuant les bisous et les léchouilles jusqu’à ce qu’il comprenne mon envie et qu’il me prenne la tête dans ses mains pour la repousser doucement et me fixer dans les yeux.
- On dirait bien que mon petit chaton va beaucoup mieux et qu’il a envie de caresses ?
- Miaou !!!
- Je vois ! Je vois !
Il se lève en me gardant dans ses bras.
- Allons-nous occuper de ça dans un endroit plus tranquille, qu’est-ce que tu en penses ?
Je pose mes lèvres dans le creux de son cou et le lui mordille doucement, sa peau devient grumeleuse et un long frisson lui parcourt le corps.
Ses pas s’accélèrent jusqu’à le mener dans notre chambre, ses mains étant prises à me tenir dans ses bras c’est moi qui ferme la porte à clé en passant et nous nous retrouvons presque aussitôt enlacés sur le lit.
- (Thomas d’une voix rauque) Tu sais que je ne serai plus rien sans toi mon petit chat
- Alors ne me quitte plus, quand je suis avec toi toutes ses angoisses disparaissent comme par miracle.
- C’est parce qu’elles ne nous concernent pas voilà tout, embrasse-moi plutôt ! De t’avoir contre moi depuis tout à l’heure me donne envie de toi à un point que tu n’imagines même pas.
- Détrompe-toi mon grand, pour moi c’est pareil.
Soudain, la pièce devient silencieuse quand leurs lèvres se scellent et que leurs corps encore une fois fusionnent dans la magie de leur amour.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (15 / 100) (Paris/Afrique) (suite)
L’hélicoptère s’élève avec quatre personnes à bord, le pilote ainsi que Camille et Patrice mais aussi Akim qui a accepté ce baptême de l’air alors que son père tout courageux soit-il n’a pas accepté de s’en approcher à moins de cent mètres.
Malgré tout le jeune Massai n’est pas plus rassuré que ça et trouve refuge malgré sa fierté dans les bras de Camille qui est heureuse de tant de confiance de la part du jeune sauvage.
Le pilote est venu les prendre au dispensaire ce matin-là après plusieurs journées en paperasseries et quelques billets donnés en sous-main à quelques personnes influentes connues par le père Antoine.
Pour « Kinou » tout est réglé et la somme plus que coquette qu’a reçue le haut fonctionnaire aurait fait pâlir certaines personnes bien pensantes croyant au mirage de l’honnêteté des hommes au gouvernement de ces républiques bananières.
L’animal a donc quitté l’Afrique la veille au soir et ne devrait plus tarder à arriver à l’aéroport du Bourget où l’attendra le transporteur spécialement affrété pour l’emmener jusqu’au cirque qui pour l’occasion a monté son chapiteau en banlieue parisienne près du centre de Belle Épine.
Un vétérinaire accompagnant le transporteur ainsi qu’un membre des douanes pour viser les papiers et donner les derniers vaccins obligatoires avant la prise en charge par le nouveau propriétaire ou plutôt la personne désignée par celui-ci.
Propriétaire qui n’est autre que Michel ayant signé les documents au nom de son petit-fils Florian.
Il ne faut pas bien longtemps à l’hélico pour survoler la zone du crash de l’avion et Patrice lui indique la direction à suivre en lui recommandant de faire de larges cercles afin de ne pas risquer de manquer quoi que ce soit dans cette végétation luxuriante.
Akim avec sa vue perçante habituée à la région même si pour lui la perspective de hauteur lui était jusque-là inconnue, pousse une exclamation de surprise en pointant du doigt une longue ligne dénuder ressemblant à une large route au milieu de la jungle.
- Quelque chose mange la forêt !! Regardez là-bas !!
Patrice tape légèrement sur l’épaule du pilote pour lui faire prendre la direction indiquée par le petit garçon, ils constatent bientôt eux aussi l’énorme saignée dans la jungle qui s’étend sur des kilomètres de long et une bonne centaine de mètres de large.
Patrice et Camille sortent leurs jumelles-caméra et filment pour pouvoir y revenir plus tard toute la scène se dévoilant sous leurs yeux ébahis.
- (Patrice) Regarde au début de la ligne !! On dirait des machines qui abattent les arbres ?
- (Le pilote surpris) Mais ce n’est pas autorisé !! Je ne comprends pas ce qu’ils font ici ?
- (Camille) Du bizness tout simplement sans se préoccuper de détruire tout derrière eux.
Patrice s’adressant au pilote.
- Pouvez-vous vous rapprocher de ses engins et ensuite parcourir la ligne d’arrachage jusqu’à son début ?
- (Le pilote) Entendu mais nous garderons suffisamment de hauteur par prudence !!
- (Camille curieuse) Pourquoi donc ?
- (Le pilote) Vous croyez qu’ils vont se laisser survoler comme ça alors qu’ils sont manifestement en infraction ?
- (Patrice alarmé) Vous pensez qu’ils pourraient chercher à nous nuire ?
- (Le pilote) C’est une possibilité et je ne préfère pas tenter la chance, je vais déjà les signaler par radio aux autorités de surveillances même s’il y a de grandes chances qu’elles soient elles aussi dans le coup.
- (Patrice inquiet) Ce n’est pas dangereux ?
- (Le pilote) Je ne pense pas car il y aurait trop de risques pour eux si leur gouvernement ignore toute l’affaire, au mieux ils ouvriront une enquête et stopperont tout ça. Au pire ils feront traîner les choses et finiront par perdre le dossier.
(Patrice) Vous avez l’air bien au courant ?
(Le pilote) Ça fait quelques années déjà que je suis dans le coin alors j’en ai déjà vu des vertes et des pas mûres si vous saviez ?
Camille qui zoom sur l’énorme bulldozer pousse un cri de surprise.
- Non !!! Putain !! Plus rien ne m’étonnera après ça !!
Patrice observant son amie.
- Qu’est-ce que tu as vu ?
Camille en tendant le doigt vers le sigle inscrit en gros sur la carène de l’engin.
- Lis toi-même !!
Patrice pointe ses jumelles et fait une mise au point, il compte une bonne vingtaine d’hommes qui s’affairent à l’arrachage sauvage des arbres centenaires ; Il arrive ensuite et sursaute à son tour sur le logo de la compagnie qui œuvre sans vergogne faisant fi des accords internationaux en la matière.
- Putain les salops !!
En noir sur fond rouge il peut lire alors les cinq lettres qui lui ont amené à lui aussi cette exclamation d’indignation.
« DBIFC »
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (16 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Reims) (fin)
Leur train part à dix heures et comme ils se sont levés tôt, Thomas et Florian décident d’aller faire un petit coucou à ceux du CHU qui sont de permanence.
La vision du jeune couple arrivant main dans la main devant l’entrée des urgences fait comme à l’habitude son petit effet auprès du personnel qui leur sourit et vient les saluer.
René s’en rend compte et s’empresse également de venir les accueillir.
- Tiens !! Voilà le couple de l’année Hi ! Hi ! Pas facile de passer inaperçu hein ?
- (Je l’embrasse) C’est « Thom Thom » qui fait sa star que veux-tu ?
- (René amusé) Si tu le dis !! Au fait merci pour ton intervention d’hier !! Une certaine personne te doit une fière chandelle !! Tu lui as sans doute sauvé la vie, d’ailleurs puisque tu es là, il voudrait te remercier si tu as cinq minutes.
- Bien sûr !! Tu nous présentes ?
Ils partent tous les trois vers l’étage où il a sa chambre, Florian pendant tout le trajet serre des mains et reçoit incrédule tout un tas de félicitations dont il n’en comprend pas la raison mais qui fait sourire de manière ravie pour lui tous ceux et celles qui s’arrêtent pour lui donner.
- Qu’est-ce qu’ils ont tous ?
- (René) Ah oui c’est vrai ! Tu n’es pas encore au courant !
- Au courant de quoi ?
- Les hauts pontes ont examiné ton cas suite à un audit surprise, il ne faut pas demander s’il y a eu des fuites. Tout ce que je sais c’est que Gérôme et Dorian ont pris les choses en mains et qu’en conclusion tu as eu plusieurs années de validées, c’est noté au journal officiel de ce matin.
- Comment ça ?
- Tu demanderas à Robert, quand il est revenu de Paris il avait un sourire jusqu’aux oreilles en nous disant qu’à partir de maintenant tu n’avais plus à te cacher et que toi et ton équipe allaient intégrer officiellement un service de chirurgie.
Je m’arrête complètement décontenancé par la nouvelle.
- Ils m’ont validé combien d’années ?
- Quatre !
- Waouh !!! Mais alors ça voudrait dire que je suis maintenant en...
René trop heureux ne le laisse pas finir.
- Troisième année d’internat et qu’il ne te reste plus qu’à peine deux ans à faire pour obtenir tes diplômes.
Je suis suffoqué par ce qu’il m’annonce.
- Tu me la coupes là !!
Thomas qui a tout suivi :
- Hé !!! Faites pas les cons avec ça Hi ! Hi !
C’est en riant tous les trois qu’ils arrivent devant la porte de la chambre et après un coup bref sur celle-ci l’ouvrent et entrent à l’intérieur d’une chambre bien éclairé par les rayons du soleil.
Un homme est allongé sur le lit entouré par sa famille, une femme d’une quarantaine d’années pas déplaisante à regarder et deux grands ados.
Une jeune fille d’une vingtaine d’années et un garçon un peu plus jeune qu’elle mais qui ressemble beaucoup déjà à son père par une forte carrure et des cheveux d’un même brun foncé.
Tout le monde se regarde quelques secondes surpris pour cette famille de voir arriver ses jeunes inconnus accompagnés par le chirurgien qui a opéré le mari dans la soirée précédente.
Nous passerons sur l’effet qui n’est plus une surprise que font les deux arrivants sur les deux rejetons pour suivre les présentations du chirurgien au couple tourné vers lui le regard mangé par la curiosité.
René qui profite d’être là pour vérifier l’état du pansement et le dégonflement de la gorge de l’homme pour voir si tout va bien.
- Comment va monsieur le député ce matin ?
- Je vais bien merci docteur.
René capte le regard curieux de l’homme vers les deux garçons.
- Ah oui j’oubliais ! Que je vous présente le jeune homme qui s’est occupé de vous hier à la gare !
Il prend Florian par l’épaule en souriant.
- Voici Florian le jeune interne dont nous avons parlé ce matin et son ami Thomas.
Le député en se redressant avec un large sourire, s’exclame d’une voix presque inaudible suite à l’intervention chirurgicale.
- Je ne sais comment te remercier mon garçon, d’après ce que j’ai cru comprendre si je suis en vie aujourd’hui c’est grâce à toi.
Intimidé par qui il est :
- Je n’ai fait que porter secours à une personne en danger monsieur.
- Émile ! Tu peux m’appeler par mon prénom ! C’est vrai que tu parais bien jeune
Il prend le journal sur la table de chevet.
- Je suis heureux pour toi car depuis ce matin il n’est que ce sujet de conversation dans les couloirs et j’ai eu droit aux explications de la part d’une infirmière charmante qui en pleurait d’émotion.
- Merci monsieur !
- Emile si tu veux bien ! Ne soit pas intimidé avec moi.
Thomas pouffe de rire, Florian intimidé ? Il ne s’attend sûrement pas à ce qui va suivre pense-t-il.
Tout le monde se tourne vers lui cherchant à comprendre le pourquoi de ce rire, Thomas reprend alors vaille que vaille son sérieux non sans remarquer les sourires amicaux des enfants d’Émile posés sur lui.
- Excusez-moi !
- (Émile curieux) Puis-je savoir ce que j’ai dit de si comique ?
Thomas lui fait alors son merveilleux sourire comme à chaque fois qu’il s’apprête à parler à quelqu’un de son ami.
Celui-ci n’échappe pas à la famille tout entière qui consciemment ou inconsciemment le trouve trop craquant.
- C’est de penser à « Flo » comme à un garçon timide Hi ! Hi ! On voit que vous ne le connaissez pas Hi ! Hi !
René sourit lui aussi.
- Bon ! Nous allons vous laisser en famille ! Florian ? N’oublie pas que tu as un train à prendre.
- Oups !! C’est vrai !!
Un grand sourire accompagne ses paroles, il prend Thomas par la main et l’entraîne vers la sortie.
Arrivé à la porte, il se retourne et fait un gros clin d’œil au député.
- À plus « Mimile », au plaisir de se revoir un de ces quatre.
Leur sortie est ponctuée de plusieurs éclats de rire, ceux de la femme et des enfants devant la tête ahurie que vient de faire leur mari et père suite à cet au revoir peu orthodoxe.
- « Max » !! On part à quelle heure demain ??
- Dans la matinée !! Il n’y a pas le feu tu sais ? C’est à peine à trois heures de route et le stage débute à quatorze heures !
- C’est cool alors ? On a toute la soirée à nous tout seul.
- (Maxime en riant) Presque, tu oublies qu’on est invité à dîner chez tes parents.
Julien prend son homme par la taille et l’embrasse.
- Hum !! Faudra pas rentrer tard alors.
Il pousse alors Maxime en arrière, toujours enlacé à lui jusqu’à ce qu’il se retrouve le dos plaqué au mur et subisse les assauts de son fougueux compagnon qui lui couvre le visage de baisers enfiévrés en appuyant fermement son bas-ventre contre le sien pour bien lui faire sentir le « faudra pas rentrer tard ».
Maxime se laisse faire trop heureux d’être ainsi désiré par cet ange brun avec qui il partage depuis peu sa vie, son regard pétille d’adoration quand ses mains à son tour pétrissent la chair musclée de son corps si ardent.
Ils ont quasiment le même âge mais Maxime a toujours l’impression de s’être mis en couple avec un grand ado tellement Julien est toujours à cent à l’heure et s’éclate à chaque instant.
Maxime en repoussant doucement sa boule de nerfs :
- Si on allait faire un petit coucou à Thomas ? Normalement il doit être arrivé et demain nous ne sommes plus là ni l’un ni l’autre et après ça nous n’aurons certainement plus l’occasion de le voir avant Noël au minimum, qu’est-ce que tu en penses ?
Julien comme un jeune tout fou essaie de retourner dans les bras de Maxime qui l’en empêche en riant.
- Rh !! D’accord mais avant on se fait un câlin.
C’est donc une bonne grosse heure plus tard qu’ils se présentent chez les Viala à la plus grande joie de Thomas, agréablement surpris qu’ils aient pensé à lui et soient venu le voir.
Florian s’amuse à les taquiner car il s’aperçoit bien à les entendre qu’ils ont hâte d’être au lendemain pour s’éclater sur la piste, Julien ayant su faire parler Maxime depuis un moment déjà sur la destination « mystérieuse » de leur week-end prolongé.
Le temps passé entre amis s’écoule beaucoup trop vite et il est bientôt l’heure de se quitter, Thomas les regarde partir depuis le balcon en leur faisant de grands signes de la main.
Quand il revient dans le salon, il ne peut laisser échapper un mouvement de surprise en découvrant son ami prostré sur le canapé.
- « Flo » !! Qu’est ce qui se passe ?
L’angoisse de mort maintenant de plus en plus imminente que ressent Florian lui noue les tripes, la question de Thomas le ramène à la raison et il esquisse un pâle sourire ne voulant pas l’inquiéter outre mesure avec tout ça alors que lui-même n’arrive pas à en comprendre le sens, si sens il y a.
- Hein !! Mais rien, pourquoi ?
- Ecoute !! Ça fait déjà plusieurs fois que je te vois comme ça, déjà le week-end dernier à Aix. Ce n’est pas dans tes habitudes, dis-moi au moins à quoi tu penses ?
Je le fixe dans les yeux et comprends à la force de son regard qu’il ne se contentera pas d’un faux-fuyant de ma part.
Je lui fais signe de venir s’asseoir près de moi et une fois qu’il s’est installé, je viens me blottir contre lui afin qu’il me prenne et me serre fort dans ses bras.
- Tu te rappelles de notre conversation sur la vie et la mort ?
- Bien sûr mais j’aurais certainement préféré l’oublier, pourquoi ?
- Parce que je sens que ça se rapproche et que quelque chose va m’arriver.
Thomas le serre encore plus fort.
- Qu’est-ce que c’est encore que ses conneries !!! Depuis quand tu sais ce qu’il va ou pas t’arriver toi ?
- J’ai comme une boule d’angoisse à l’estomac et la nuit je fais des cauchemars.
- Quel genre de cauchemars ???
Je frissonne dans ses bras rien que d’y repenser.
- Je vois la mort Thomas, elle m’emporte loin de toi !
- Tu es sûr que c’est moi ?
- Qui veux-tu que ce soit d’autre ?
- Tu devrais en parler à Philippe, après tout c’est son métier et peut-être que tu n’interprètes pas les choses correctement. Tout le monde fait des cauchemars tu sais et ce n’est pas pour ça qu’ils se réalisent, heureusement d’ailleurs.
Ses paroles me réconfortent et je me dis que c’est lui qui a sans doute raison et que c’est encore ma sensiblerie qui me joue des tours.
Je lève légèrement ma tête pour l’embrasser doucement sous le menton, ma langue lui lape la gorge et je me pelotonne encore plus dans ses bras en continuant les bisous et les léchouilles jusqu’à ce qu’il comprenne mon envie et qu’il me prenne la tête dans ses mains pour la repousser doucement et me fixer dans les yeux.
- On dirait bien que mon petit chaton va beaucoup mieux et qu’il a envie de caresses ?
- Miaou !!!
- Je vois ! Je vois !
Il se lève en me gardant dans ses bras.
- Allons-nous occuper de ça dans un endroit plus tranquille, qu’est-ce que tu en penses ?
Je pose mes lèvres dans le creux de son cou et le lui mordille doucement, sa peau devient grumeleuse et un long frisson lui parcourt le corps.
Ses pas s’accélèrent jusqu’à le mener dans notre chambre, ses mains étant prises à me tenir dans ses bras c’est moi qui ferme la porte à clé en passant et nous nous retrouvons presque aussitôt enlacés sur le lit.
- (Thomas d’une voix rauque) Tu sais que je ne serai plus rien sans toi mon petit chat
- Alors ne me quitte plus, quand je suis avec toi toutes ses angoisses disparaissent comme par miracle.
- C’est parce qu’elles ne nous concernent pas voilà tout, embrasse-moi plutôt ! De t’avoir contre moi depuis tout à l’heure me donne envie de toi à un point que tu n’imagines même pas.
- Détrompe-toi mon grand, pour moi c’est pareil.
Soudain, la pièce devient silencieuse quand leurs lèvres se scellent et que leurs corps encore une fois fusionnent dans la magie de leur amour.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (15 / 100) (Paris/Afrique) (suite)
L’hélicoptère s’élève avec quatre personnes à bord, le pilote ainsi que Camille et Patrice mais aussi Akim qui a accepté ce baptême de l’air alors que son père tout courageux soit-il n’a pas accepté de s’en approcher à moins de cent mètres.
Malgré tout le jeune Massai n’est pas plus rassuré que ça et trouve refuge malgré sa fierté dans les bras de Camille qui est heureuse de tant de confiance de la part du jeune sauvage.
Le pilote est venu les prendre au dispensaire ce matin-là après plusieurs journées en paperasseries et quelques billets donnés en sous-main à quelques personnes influentes connues par le père Antoine.
Pour « Kinou » tout est réglé et la somme plus que coquette qu’a reçue le haut fonctionnaire aurait fait pâlir certaines personnes bien pensantes croyant au mirage de l’honnêteté des hommes au gouvernement de ces républiques bananières.
L’animal a donc quitté l’Afrique la veille au soir et ne devrait plus tarder à arriver à l’aéroport du Bourget où l’attendra le transporteur spécialement affrété pour l’emmener jusqu’au cirque qui pour l’occasion a monté son chapiteau en banlieue parisienne près du centre de Belle Épine.
Un vétérinaire accompagnant le transporteur ainsi qu’un membre des douanes pour viser les papiers et donner les derniers vaccins obligatoires avant la prise en charge par le nouveau propriétaire ou plutôt la personne désignée par celui-ci.
Propriétaire qui n’est autre que Michel ayant signé les documents au nom de son petit-fils Florian.
Il ne faut pas bien longtemps à l’hélico pour survoler la zone du crash de l’avion et Patrice lui indique la direction à suivre en lui recommandant de faire de larges cercles afin de ne pas risquer de manquer quoi que ce soit dans cette végétation luxuriante.
Akim avec sa vue perçante habituée à la région même si pour lui la perspective de hauteur lui était jusque-là inconnue, pousse une exclamation de surprise en pointant du doigt une longue ligne dénuder ressemblant à une large route au milieu de la jungle.
- Quelque chose mange la forêt !! Regardez là-bas !!
Patrice tape légèrement sur l’épaule du pilote pour lui faire prendre la direction indiquée par le petit garçon, ils constatent bientôt eux aussi l’énorme saignée dans la jungle qui s’étend sur des kilomètres de long et une bonne centaine de mètres de large.
Patrice et Camille sortent leurs jumelles-caméra et filment pour pouvoir y revenir plus tard toute la scène se dévoilant sous leurs yeux ébahis.
- (Patrice) Regarde au début de la ligne !! On dirait des machines qui abattent les arbres ?
- (Le pilote surpris) Mais ce n’est pas autorisé !! Je ne comprends pas ce qu’ils font ici ?
- (Camille) Du bizness tout simplement sans se préoccuper de détruire tout derrière eux.
Patrice s’adressant au pilote.
- Pouvez-vous vous rapprocher de ses engins et ensuite parcourir la ligne d’arrachage jusqu’à son début ?
- (Le pilote) Entendu mais nous garderons suffisamment de hauteur par prudence !!
- (Camille curieuse) Pourquoi donc ?
- (Le pilote) Vous croyez qu’ils vont se laisser survoler comme ça alors qu’ils sont manifestement en infraction ?
- (Patrice alarmé) Vous pensez qu’ils pourraient chercher à nous nuire ?
- (Le pilote) C’est une possibilité et je ne préfère pas tenter la chance, je vais déjà les signaler par radio aux autorités de surveillances même s’il y a de grandes chances qu’elles soient elles aussi dans le coup.
- (Patrice inquiet) Ce n’est pas dangereux ?
- (Le pilote) Je ne pense pas car il y aurait trop de risques pour eux si leur gouvernement ignore toute l’affaire, au mieux ils ouvriront une enquête et stopperont tout ça. Au pire ils feront traîner les choses et finiront par perdre le dossier.
(Patrice) Vous avez l’air bien au courant ?
(Le pilote) Ça fait quelques années déjà que je suis dans le coin alors j’en ai déjà vu des vertes et des pas mûres si vous saviez ?
Camille qui zoom sur l’énorme bulldozer pousse un cri de surprise.
- Non !!! Putain !! Plus rien ne m’étonnera après ça !!
Patrice observant son amie.
- Qu’est-ce que tu as vu ?
Camille en tendant le doigt vers le sigle inscrit en gros sur la carène de l’engin.
- Lis toi-même !!
Patrice pointe ses jumelles et fait une mise au point, il compte une bonne vingtaine d’hommes qui s’affairent à l’arrachage sauvage des arbres centenaires ; Il arrive ensuite et sursaute à son tour sur le logo de la compagnie qui œuvre sans vergogne faisant fi des accords internationaux en la matière.
- Putain les salops !!
En noir sur fond rouge il peut lire alors les cinq lettres qui lui ont amené à lui aussi cette exclamation d’indignation.
« DBIFC »
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (16 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Reims) (fin)
Leur train part à dix heures et comme ils se sont levés tôt, Thomas et Florian décident d’aller faire un petit coucou à ceux du CHU qui sont de permanence.
La vision du jeune couple arrivant main dans la main devant l’entrée des urgences fait comme à l’habitude son petit effet auprès du personnel qui leur sourit et vient les saluer.
René s’en rend compte et s’empresse également de venir les accueillir.
- Tiens !! Voilà le couple de l’année Hi ! Hi ! Pas facile de passer inaperçu hein ?
- (Je l’embrasse) C’est « Thom Thom » qui fait sa star que veux-tu ?
- (René amusé) Si tu le dis !! Au fait merci pour ton intervention d’hier !! Une certaine personne te doit une fière chandelle !! Tu lui as sans doute sauvé la vie, d’ailleurs puisque tu es là, il voudrait te remercier si tu as cinq minutes.
- Bien sûr !! Tu nous présentes ?
Ils partent tous les trois vers l’étage où il a sa chambre, Florian pendant tout le trajet serre des mains et reçoit incrédule tout un tas de félicitations dont il n’en comprend pas la raison mais qui fait sourire de manière ravie pour lui tous ceux et celles qui s’arrêtent pour lui donner.
- Qu’est-ce qu’ils ont tous ?
- (René) Ah oui c’est vrai ! Tu n’es pas encore au courant !
- Au courant de quoi ?
- Les hauts pontes ont examiné ton cas suite à un audit surprise, il ne faut pas demander s’il y a eu des fuites. Tout ce que je sais c’est que Gérôme et Dorian ont pris les choses en mains et qu’en conclusion tu as eu plusieurs années de validées, c’est noté au journal officiel de ce matin.
- Comment ça ?
- Tu demanderas à Robert, quand il est revenu de Paris il avait un sourire jusqu’aux oreilles en nous disant qu’à partir de maintenant tu n’avais plus à te cacher et que toi et ton équipe allaient intégrer officiellement un service de chirurgie.
Je m’arrête complètement décontenancé par la nouvelle.
- Ils m’ont validé combien d’années ?
- Quatre !
- Waouh !!! Mais alors ça voudrait dire que je suis maintenant en...
René trop heureux ne le laisse pas finir.
- Troisième année d’internat et qu’il ne te reste plus qu’à peine deux ans à faire pour obtenir tes diplômes.
Je suis suffoqué par ce qu’il m’annonce.
- Tu me la coupes là !!
Thomas qui a tout suivi :
- Hé !!! Faites pas les cons avec ça Hi ! Hi !
C’est en riant tous les trois qu’ils arrivent devant la porte de la chambre et après un coup bref sur celle-ci l’ouvrent et entrent à l’intérieur d’une chambre bien éclairé par les rayons du soleil.
Un homme est allongé sur le lit entouré par sa famille, une femme d’une quarantaine d’années pas déplaisante à regarder et deux grands ados.
Une jeune fille d’une vingtaine d’années et un garçon un peu plus jeune qu’elle mais qui ressemble beaucoup déjà à son père par une forte carrure et des cheveux d’un même brun foncé.
Tout le monde se regarde quelques secondes surpris pour cette famille de voir arriver ses jeunes inconnus accompagnés par le chirurgien qui a opéré le mari dans la soirée précédente.
Nous passerons sur l’effet qui n’est plus une surprise que font les deux arrivants sur les deux rejetons pour suivre les présentations du chirurgien au couple tourné vers lui le regard mangé par la curiosité.
René qui profite d’être là pour vérifier l’état du pansement et le dégonflement de la gorge de l’homme pour voir si tout va bien.
- Comment va monsieur le député ce matin ?
- Je vais bien merci docteur.
René capte le regard curieux de l’homme vers les deux garçons.
- Ah oui j’oubliais ! Que je vous présente le jeune homme qui s’est occupé de vous hier à la gare !
Il prend Florian par l’épaule en souriant.
- Voici Florian le jeune interne dont nous avons parlé ce matin et son ami Thomas.
Le député en se redressant avec un large sourire, s’exclame d’une voix presque inaudible suite à l’intervention chirurgicale.
- Je ne sais comment te remercier mon garçon, d’après ce que j’ai cru comprendre si je suis en vie aujourd’hui c’est grâce à toi.
Intimidé par qui il est :
- Je n’ai fait que porter secours à une personne en danger monsieur.
- Émile ! Tu peux m’appeler par mon prénom ! C’est vrai que tu parais bien jeune
Il prend le journal sur la table de chevet.
- Je suis heureux pour toi car depuis ce matin il n’est que ce sujet de conversation dans les couloirs et j’ai eu droit aux explications de la part d’une infirmière charmante qui en pleurait d’émotion.
- Merci monsieur !
- Emile si tu veux bien ! Ne soit pas intimidé avec moi.
Thomas pouffe de rire, Florian intimidé ? Il ne s’attend sûrement pas à ce qui va suivre pense-t-il.
Tout le monde se tourne vers lui cherchant à comprendre le pourquoi de ce rire, Thomas reprend alors vaille que vaille son sérieux non sans remarquer les sourires amicaux des enfants d’Émile posés sur lui.
- Excusez-moi !
- (Émile curieux) Puis-je savoir ce que j’ai dit de si comique ?
Thomas lui fait alors son merveilleux sourire comme à chaque fois qu’il s’apprête à parler à quelqu’un de son ami.
Celui-ci n’échappe pas à la famille tout entière qui consciemment ou inconsciemment le trouve trop craquant.
- C’est de penser à « Flo » comme à un garçon timide Hi ! Hi ! On voit que vous ne le connaissez pas Hi ! Hi !
René sourit lui aussi.
- Bon ! Nous allons vous laisser en famille ! Florian ? N’oublie pas que tu as un train à prendre.
- Oups !! C’est vrai !!
Un grand sourire accompagne ses paroles, il prend Thomas par la main et l’entraîne vers la sortie.
Arrivé à la porte, il se retourne et fait un gros clin d’œil au député.
- À plus « Mimile », au plaisir de se revoir un de ces quatre.
Leur sortie est ponctuée de plusieurs éclats de rire, ceux de la femme et des enfants devant la tête ahurie que vient de faire leur mari et père suite à cet au revoir peu orthodoxe.
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