18-08-2020, 08:49 AM
(Modification du message : 18-08-2020, 08:55 AM par laurentdu51100.)
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (12 / 100) (Paris) (Réunion extraordinaire du Conseil national de l’Ordre) (fin)
Maurice sourit d’amusement.
- J’ai dit « plus particulièrement par les félidés » les chats entre autres mais pas que, il dort aussi à l’occasion avec des tigres et même si ça me fait sourire, je ne vous raconte que des vérités étayées par plusieurs témoignages directs. Vous comprenez bien maintenant que ce garçon mérite à lui seul toutes les attentions des plus hautes instances et de vous-mêmes de par le fait, lui-même ne sait pas tout ce que nous avons découvert sur lui (Il hésite) Du moins je crois parce qu’avec lui rien n’est moins sûr.
- (Nicolas) Et c’est tout ?
Maurice n’en revient pas, ses révélations devraient leur donner mal au crâne et il n’a droit qu’à un malheureux « c’est tout ».
- Comment ça, c’est tout !!! Vous n’avez pas l’air de bien vous rendre compte de ce que je vous ai révélés ce matin et qu’il vous faudra taire absolument faute de quoi les retombées à votre encontre seraient instantanées et malheureusement pour vous collectives. Ne prenez pas ça pour une menace mais vous comprendrez très certainement la valeur de ce garçon pour notre pays et que rien ne doit filtrer de cette salle pour sa propre sécurité. Pour clore mon intervention il me reste une petite chose qui n’a pas vraiment de rapport avec les raisons qui m’ont fait participer à cette réunion. Le jeune Florian De Bierne est également une des personnes les plus riches de notre pays, c’était à l’origine une des raisons de la surveillance qui lui était rattachée et qui nous a fait découvrir tout le reste. Sur ce dernier point il n’est apparemment toujours pas au courant, le connaissant j’en doute un peu mais rien ne nous a jamais fait penser le contraire aussi faute de preuves je reste sur le fait que ce serait toujours d’actualité.
Un silence de cathédrale tombe alors dans la salle où chaque personne ressasse dans sa tête le flot d’informations qu’il vient d’y engranger.
Maurice cherche à déceler la moindre expression négative sur les traits tirés des intervenants, il connaît déjà pour s’être renseigner car c’est en cela qu’il est le meilleur, le passé de chacun, tous ont derrière eux une carrière honorable qui les a poussés à l’approche de la retraite à accepter ce poste dont il le sait est une consécration pour eux de l’avoir obtenu par la reconnaissance de leurs pairs.
Il ne fait aucun doute que rien ne sortira jamais de cette salle et que le secret médical qu’ils ont respecté pendant toutes ses années les aidera beaucoup à taire celui-là et le garder comme une marque extrême de confiance que leur fait l’état.
Lui-même doit se rendre cet après-midi même pour rapporter ses impressions à la personne unique qui a autorité sur lui et avec qui a été prise cette décision d’aider par ses révélations à mettre le coup de pouce nécessaire pour obtenir l’accord officiel qu’ils escomptent bien tous les deux sortira de cette réunion.
Nicolas après de longues minutes reprend la parole.
- Nous remercions le directeur de la DST pour son intervention et nous l’assurons ainsi que la personne qu’il représente qu’il ne sortira rien de cette assemblée des révélations qu’ils nous ont été faits. Poursuivons maintenant l’ordre du jour qui était lié à une décision à prendre sur la prise en compte des différents éléments connus sur le jeune De Bierne. Nous allons délibérer quelques instants et donnerons ensuite notre décision quant à la suite à donner quant à l’avenir de ce garçon. Nous aimerions entendre de messieurs Dupré et Mercier les propositions qu’ils auraient à nous faire en ce sens.
Alain se lève encore tout remué par toutes les révélations qu’il vient d’entendre.
- Florian devrait sauter plusieurs années d’études je pense, disons que nous devrions lui reconnaître un cursus équivalent à une troisième année d’internat.
Robert se lève à son tour.
- C’est aussi ce que j’allais proposer, comme ça, il ne lui resterait plus trop longtemps à attendre pour obtenir ses diplômes sans pour cela lui donner un blanc sein immédiat qu’il n’accepterait pas forcément car ça le mettrait encore une fois dans une position privilégiée qu’il a toujours refusée intérieurement.
Maurice sourit en pensant très fort que « oh oui c’est sûr » et s’enfonce dans son fauteuil heureux du cours que prennent les événements.
Pendant la petite demi-heure où ils restent tous les trois dans la salle, seul des sourires complices et amicaux prouvent combien ils sont satisfaits de leurs interventions. Les pas indiquant que la décision est prise résonnent dans le couloir et les membres de l’ordre rentrent d’une façon solennelle dans la pièce et reprennent leurs places, seul Nicolas reste debout et profite de l’installation de ses collègues pour faire un petit clin d’œil rassurant à Maurice.
- (Nicolas) Bien !! Après délibération, il a été décidé que comme proposé par Monsieur Alain Dupré doyen de la faculté de médecine de Reims et monsieur Robert Mercier directeur du Centre Hospitalier Universitaire de la même ville, le susnommé Florian De Bierne aurait un cursus de troisième année d’internat en chirurgie préparatoire à valider à la fin de cette année universitaire. Il lui sera donc validé les années antérieures, une condition malgré tout lui sera imposée ; celle de se présenter une semaine par mois à l’hôpital militaire Bégin sis à Saint Mandé en région parisienne où il officiera en tant qu’interne de troisième année avec le grade d’aspirant afin que nous puissions nous assurer d’une totale impartialité quant à ses réelles connaissances dans la pratique de la chirurgie. Messieurs !! La séance est levée, je vous remercie pour votre dérangement et vous souhaite une bonne fin de journée. La confirmation de notre décision sera inscrite très prochainement dans notre registre officiel et il en sera mentionné la teneur dans le journal officiel de notre profession à sa prochaine parution.
Maurice traverse les couloirs vers la sortie, Robert et Alain s’empressent à le rejoindre et lui demandent s’il accepterait de venir prendre un verre avec eux afin de le remercier pour son intervention.
Celui-ci accepte volontiers et ils se retrouvent rapidement installés à la table d’un bar à savourer une bière pression, Maurice sait très bien qu’ils ne sont pas là juste pour le remercier et les aide en amorçant lui-même la conversation.
- Vous devez vous demander comment j’ai pu apprendre toutes ces choses-là sur votre petit protégé n’est-ce pas.
- (Alain honnête) Même nous n’en connaissions pas la moitié.
- (Robert) Je me rappelle bien de vous quand vous êtes venu l’an passé avec le docteur Espinach, je ne pensais pas malgré tout que cette protection envers Florian était aussi importante.
- (Maurice) J’ai un peu omis certaines choses à mon ami ainsi qu’à certains de mes hommes sur le terrain, mes services suivent ce jeune homme depuis le premier jour. Philippe a cru un moment donner le change en envoyant des rapports tronqués mais nous ne nous y sommes jamais laissé prendre et continuions notre surveillance sans qu’il s’en doute. Maintenant rassurez-vous, j’aime vraiment ce gamin et je ferai tout pour qu’il ne lui arrive rien mais depuis quelques temps beaucoup trop de choses commençaient à filtrer et cette reconnaissance de vos pairs nous était nécessaire. La décision qu’ils viennent de prendre va nous faire gagner du temps, je sais bien qu’un jour toute cette histoire éclatera plus ou moins au grand jour mais si nous arrivons à gagner un an ou deux ce sera plus facile ensuite.
- (Robert) Mais cette histoire avec Bégin ?
- (Maurice) Ce n’était pas prévu mais ce n’est pas grave, je vais m’arranger pour que les militaires qui entreront en contact avec lui soient sûrs. D’ailleurs je vais m’y atteler dès aujourd’hui de façon à ce qu’il y ait le moins de monde possible qui fasse le rapprochement avec son arrivée.
- (Alain souriant) Vous l’aimez vraiment vous aussi, ça se voit dans votre regard quand vous parlez de lui.
- (Maurice en riant) Et oui ! Il m’a eu comme beaucoup d’autres Hi ! Hi !
- (Robert) Reste plus qu’à le prévenir sans qu’il y voie votre patte.
- (Maurice) Pour ça c’est facile, je vous laisse faire Hi ! Hi ! Juste un conseil, dites-lui s’en le moins possible. C’est qu’il n’est pas sorti de la dernière pluie le gaillard.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (13 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Aix)
Michel regarde le couple qu’il vient de faire entrer chez lui et s’installer dans le salon, l’homme au visage buriné marqué par les travaux manuels et la vie au grand air lui inspire confiance.
Sa femme vêtue d’une longue robe gitane devait être merveilleuse de beauté dans sa jeunesse, son allure fière et altière malgré son âge impressionne le vieil homme qui s’assoit en face d’elle pour entamer la discussion qui lui a fait leur demander de venir ce jour-là.
Michel montrant une photo de Florian :
- Vous reconnaissez ce garçon ? C’est mon petit-fils.
- (L’homme sourit) Comment l’oublier !
- (Sa femme troublée) La destinée de ce jeune homme est déjà toute tracée, il réalisera de grandes choses mais rencontrera des embûches sur son chemin qu’il lui faudra traverser. L’amitié et le dévouement de son entourage l’aideront mais ne feront pas tout.
- (Michel sidéré) Mais de quoi parlez-vous donc madame ?
- (L’homme) Mon épouse a des dons de voyance, elle a des flashs quand elle est devant les personnes et arrive souvent à en comprendre le sens. Je vois que vous souriez comme beaucoup le font, mais croyez-moi beaucoup reviennent également la reconsulter après coup.
- (Michel vraiment sceptique) Et vous avez ressenti tout ça au contact de mon petit-fils ?
La femme le fixant étrangement dans les yeux.
- Ce garçon a une aura très forte, plus forte que toutes celles que j’ai connues. Cette maison en est imprégnée et vous-même en subissez les signes.
- (Michel troublé) Comment ça ?
La femme amène le dos de sa main devant ses yeux et dodeline de la tête comme envoûtée.
- Il vous a rendus plus fort !
L’homme voyant bien le trouble de Michel.
- Les flashs de mon épouse ne sont pas toujours aussi clairs qu’ils le paraissent pour vous.
Michel ne dit rien et se lève pour réfléchir en marchant, il voit la femme revenir de son espèce de transe et retourne s’asseoir.
- Surprenant !
- (La femme) L’aura qui baigne cette maison est très puissante et ma vision ne fait aucun doute pour moi, ce garçon vous protège vous et votre femme d’une manière que je n’ai pu saisir mais il vous protège c’est certain.
L’homme fixant à son tour Michel.
- Si nous en venions à la raison de notre présence ? J’ai cru comprendre que vous auriez une certaine proposition à nous faire.
Michel revenant au présent.
- Heu ! Oui en effet ! Pour être tout à fait honnête avec vous, ma demande est intimement liée à mon petit-fils Florian. Nous avons besoin de la présence de votre cirque d’une façon permanente afin que vous puissiez y accueillir disons, un pensionnaire.
- Un tigre ?
- (Michel sourit) Presque ! Une jeune panthère pour être exact.
L’homme répond du tac au tac.
- Il me faudra une nouvelle cage !!
- L’argent n’est pas le souci majeur, vous connaissez je pense les réglementations de notre pays.
- (L’homme sourit) Heureusement avec la ménagerie que compte mon cirque vous pensez bien.
Michel voit les yeux de l’homme brillés d’excitation.
- Ma demande à l’air de vous plaire on dirait ?
L’homme devient très sérieux.
- Vous n’étiez pas là ce jour-là sinon vous ne poseriez pas la question, encore aujourd’hui je pense fréquemment à cette matinée pas comme les autres. Alors oui bien sûr que je serai heureux de prendre en charge votre panthère, il vous suffit d’obtenir les autorisations d’exportations et pour le reste nous avons toutes les qualifications nécessaires pour nous en occuper.
- Et le fait de rester dans la région ?
- Nous y sommes déjà le trois-quarts de notre temps alors il nous suffira de chercher d’autres villes plus près d’ici, si vous pouviez de votre côté nous obtenir un droit d’installation semi-permanent sur Aix pour la période hivernale se serait parfait et nous ne vous demanderions rien de plus.
- Vous l’aurez !!
L’homme sursaute de surprise.
- C’est très difficile à obtenir vous savez ?
Michel amusé lui indique des yeux sa femme.
- Votre épouse lit l’avenir alors demandez-lui, pour le reste c’est comme si c’était fait. Maintenant dites-moi ce que va coûter tout ça à votre niveau, vous m’avez déjà parlé de l’achat d’une cage et puis je pense qu’il y aura la nourriture et les soins ?
- (L’homme) Avant de vous répondre j’aimerais juste savoir une chose, sera-t-il possible de la faire travailler et de la montrer au public ?
- Je n’y vois pas d’inconvénients au contraire puisqu’elle sera chez vous autant que vous puissiez en tirer quelque argent.
- (L’homme sourit) Alors le financement de la cage suffira ainsi que l’emplacement pour l’hivernage, quand arrive-t-elle ?
- Je ne saurai dire le jour exact mais assurément très vite, il y a des personnes sur place en Afrique qui s’occupent de son transfert.
L’homme tend la main à Michel pour sceller leur accord.
- Je vais préparer le contrat dans les termes que nous venons de discuter ensemble, le propriétaire de la panthère sera votre petit-fils je présume ? Il faudra qu’il suive une formation s’il veut pouvoir s’en occuper avec nous.
- Vous pourriez vous en charger ?
- Bien sûr ! Il faudra juste qu’il passe le temps nécessaire avec nous, disons une semaine ou deux minimums.
- Entendu, je lui en parlerai la prochaine fois qu’il redescendra chez nous, pour le chèque vous n’aurez qu’à m’indiquer la somme et je vous le remettrai à la signature du contrat. Rappelez-vous qu’il faut s’organiser au plus vite si nous voulons accueillir à temps votre nouveau pensionnaire, pour ma part j’espère avoir bouclé tout pour la fin de la semaine.
- (L’homme) Pour la cage ce n’est pas un souci, nous payerons un supplément de consigne au transporteur qui nous livrera l’animal le temps que je la reçoive.
-(Michel en se levant) Tout est parfait alors ?
La femme repositionne brusquement le dos de sa main sur ses yeux et entre une nouvelle fois en transe.
- Il faut faire très vite, je vois un grand malheur arriver autour du garçon.
Sa main retombe sur son corps et elle paraît soudainement à bout de force, sa tête part en avant et son mari n’a que le temps de la retenir pour ne pas qu’elle se fasse mal.
- (L’homme alarmé) Vous devez prendre très au sérieux les prédictions de mon épouse surtout quand elles sont aussi violentes.
- (Michel) Je vais engager toutes les dispositions nécessaires pour activer le transfert.
- (L’homme) J’espère que ça se fera à temps.
Maurice sourit d’amusement.
- J’ai dit « plus particulièrement par les félidés » les chats entre autres mais pas que, il dort aussi à l’occasion avec des tigres et même si ça me fait sourire, je ne vous raconte que des vérités étayées par plusieurs témoignages directs. Vous comprenez bien maintenant que ce garçon mérite à lui seul toutes les attentions des plus hautes instances et de vous-mêmes de par le fait, lui-même ne sait pas tout ce que nous avons découvert sur lui (Il hésite) Du moins je crois parce qu’avec lui rien n’est moins sûr.
- (Nicolas) Et c’est tout ?
Maurice n’en revient pas, ses révélations devraient leur donner mal au crâne et il n’a droit qu’à un malheureux « c’est tout ».
- Comment ça, c’est tout !!! Vous n’avez pas l’air de bien vous rendre compte de ce que je vous ai révélés ce matin et qu’il vous faudra taire absolument faute de quoi les retombées à votre encontre seraient instantanées et malheureusement pour vous collectives. Ne prenez pas ça pour une menace mais vous comprendrez très certainement la valeur de ce garçon pour notre pays et que rien ne doit filtrer de cette salle pour sa propre sécurité. Pour clore mon intervention il me reste une petite chose qui n’a pas vraiment de rapport avec les raisons qui m’ont fait participer à cette réunion. Le jeune Florian De Bierne est également une des personnes les plus riches de notre pays, c’était à l’origine une des raisons de la surveillance qui lui était rattachée et qui nous a fait découvrir tout le reste. Sur ce dernier point il n’est apparemment toujours pas au courant, le connaissant j’en doute un peu mais rien ne nous a jamais fait penser le contraire aussi faute de preuves je reste sur le fait que ce serait toujours d’actualité.
Un silence de cathédrale tombe alors dans la salle où chaque personne ressasse dans sa tête le flot d’informations qu’il vient d’y engranger.
Maurice cherche à déceler la moindre expression négative sur les traits tirés des intervenants, il connaît déjà pour s’être renseigner car c’est en cela qu’il est le meilleur, le passé de chacun, tous ont derrière eux une carrière honorable qui les a poussés à l’approche de la retraite à accepter ce poste dont il le sait est une consécration pour eux de l’avoir obtenu par la reconnaissance de leurs pairs.
Il ne fait aucun doute que rien ne sortira jamais de cette salle et que le secret médical qu’ils ont respecté pendant toutes ses années les aidera beaucoup à taire celui-là et le garder comme une marque extrême de confiance que leur fait l’état.
Lui-même doit se rendre cet après-midi même pour rapporter ses impressions à la personne unique qui a autorité sur lui et avec qui a été prise cette décision d’aider par ses révélations à mettre le coup de pouce nécessaire pour obtenir l’accord officiel qu’ils escomptent bien tous les deux sortira de cette réunion.
Nicolas après de longues minutes reprend la parole.
- Nous remercions le directeur de la DST pour son intervention et nous l’assurons ainsi que la personne qu’il représente qu’il ne sortira rien de cette assemblée des révélations qu’ils nous ont été faits. Poursuivons maintenant l’ordre du jour qui était lié à une décision à prendre sur la prise en compte des différents éléments connus sur le jeune De Bierne. Nous allons délibérer quelques instants et donnerons ensuite notre décision quant à la suite à donner quant à l’avenir de ce garçon. Nous aimerions entendre de messieurs Dupré et Mercier les propositions qu’ils auraient à nous faire en ce sens.
Alain se lève encore tout remué par toutes les révélations qu’il vient d’entendre.
- Florian devrait sauter plusieurs années d’études je pense, disons que nous devrions lui reconnaître un cursus équivalent à une troisième année d’internat.
Robert se lève à son tour.
- C’est aussi ce que j’allais proposer, comme ça, il ne lui resterait plus trop longtemps à attendre pour obtenir ses diplômes sans pour cela lui donner un blanc sein immédiat qu’il n’accepterait pas forcément car ça le mettrait encore une fois dans une position privilégiée qu’il a toujours refusée intérieurement.
Maurice sourit en pensant très fort que « oh oui c’est sûr » et s’enfonce dans son fauteuil heureux du cours que prennent les événements.
Pendant la petite demi-heure où ils restent tous les trois dans la salle, seul des sourires complices et amicaux prouvent combien ils sont satisfaits de leurs interventions. Les pas indiquant que la décision est prise résonnent dans le couloir et les membres de l’ordre rentrent d’une façon solennelle dans la pièce et reprennent leurs places, seul Nicolas reste debout et profite de l’installation de ses collègues pour faire un petit clin d’œil rassurant à Maurice.
- (Nicolas) Bien !! Après délibération, il a été décidé que comme proposé par Monsieur Alain Dupré doyen de la faculté de médecine de Reims et monsieur Robert Mercier directeur du Centre Hospitalier Universitaire de la même ville, le susnommé Florian De Bierne aurait un cursus de troisième année d’internat en chirurgie préparatoire à valider à la fin de cette année universitaire. Il lui sera donc validé les années antérieures, une condition malgré tout lui sera imposée ; celle de se présenter une semaine par mois à l’hôpital militaire Bégin sis à Saint Mandé en région parisienne où il officiera en tant qu’interne de troisième année avec le grade d’aspirant afin que nous puissions nous assurer d’une totale impartialité quant à ses réelles connaissances dans la pratique de la chirurgie. Messieurs !! La séance est levée, je vous remercie pour votre dérangement et vous souhaite une bonne fin de journée. La confirmation de notre décision sera inscrite très prochainement dans notre registre officiel et il en sera mentionné la teneur dans le journal officiel de notre profession à sa prochaine parution.
Maurice traverse les couloirs vers la sortie, Robert et Alain s’empressent à le rejoindre et lui demandent s’il accepterait de venir prendre un verre avec eux afin de le remercier pour son intervention.
Celui-ci accepte volontiers et ils se retrouvent rapidement installés à la table d’un bar à savourer une bière pression, Maurice sait très bien qu’ils ne sont pas là juste pour le remercier et les aide en amorçant lui-même la conversation.
- Vous devez vous demander comment j’ai pu apprendre toutes ces choses-là sur votre petit protégé n’est-ce pas.
- (Alain honnête) Même nous n’en connaissions pas la moitié.
- (Robert) Je me rappelle bien de vous quand vous êtes venu l’an passé avec le docteur Espinach, je ne pensais pas malgré tout que cette protection envers Florian était aussi importante.
- (Maurice) J’ai un peu omis certaines choses à mon ami ainsi qu’à certains de mes hommes sur le terrain, mes services suivent ce jeune homme depuis le premier jour. Philippe a cru un moment donner le change en envoyant des rapports tronqués mais nous ne nous y sommes jamais laissé prendre et continuions notre surveillance sans qu’il s’en doute. Maintenant rassurez-vous, j’aime vraiment ce gamin et je ferai tout pour qu’il ne lui arrive rien mais depuis quelques temps beaucoup trop de choses commençaient à filtrer et cette reconnaissance de vos pairs nous était nécessaire. La décision qu’ils viennent de prendre va nous faire gagner du temps, je sais bien qu’un jour toute cette histoire éclatera plus ou moins au grand jour mais si nous arrivons à gagner un an ou deux ce sera plus facile ensuite.
- (Robert) Mais cette histoire avec Bégin ?
- (Maurice) Ce n’était pas prévu mais ce n’est pas grave, je vais m’arranger pour que les militaires qui entreront en contact avec lui soient sûrs. D’ailleurs je vais m’y atteler dès aujourd’hui de façon à ce qu’il y ait le moins de monde possible qui fasse le rapprochement avec son arrivée.
- (Alain souriant) Vous l’aimez vraiment vous aussi, ça se voit dans votre regard quand vous parlez de lui.
- (Maurice en riant) Et oui ! Il m’a eu comme beaucoup d’autres Hi ! Hi !
- (Robert) Reste plus qu’à le prévenir sans qu’il y voie votre patte.
- (Maurice) Pour ça c’est facile, je vous laisse faire Hi ! Hi ! Juste un conseil, dites-lui s’en le moins possible. C’est qu’il n’est pas sorti de la dernière pluie le gaillard.
2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (13 / 100) (Deuxième Pont de Novembre) (Aix)
Michel regarde le couple qu’il vient de faire entrer chez lui et s’installer dans le salon, l’homme au visage buriné marqué par les travaux manuels et la vie au grand air lui inspire confiance.
Sa femme vêtue d’une longue robe gitane devait être merveilleuse de beauté dans sa jeunesse, son allure fière et altière malgré son âge impressionne le vieil homme qui s’assoit en face d’elle pour entamer la discussion qui lui a fait leur demander de venir ce jour-là.
Michel montrant une photo de Florian :
- Vous reconnaissez ce garçon ? C’est mon petit-fils.
- (L’homme sourit) Comment l’oublier !
- (Sa femme troublée) La destinée de ce jeune homme est déjà toute tracée, il réalisera de grandes choses mais rencontrera des embûches sur son chemin qu’il lui faudra traverser. L’amitié et le dévouement de son entourage l’aideront mais ne feront pas tout.
- (Michel sidéré) Mais de quoi parlez-vous donc madame ?
- (L’homme) Mon épouse a des dons de voyance, elle a des flashs quand elle est devant les personnes et arrive souvent à en comprendre le sens. Je vois que vous souriez comme beaucoup le font, mais croyez-moi beaucoup reviennent également la reconsulter après coup.
- (Michel vraiment sceptique) Et vous avez ressenti tout ça au contact de mon petit-fils ?
La femme le fixant étrangement dans les yeux.
- Ce garçon a une aura très forte, plus forte que toutes celles que j’ai connues. Cette maison en est imprégnée et vous-même en subissez les signes.
- (Michel troublé) Comment ça ?
La femme amène le dos de sa main devant ses yeux et dodeline de la tête comme envoûtée.
- Il vous a rendus plus fort !
L’homme voyant bien le trouble de Michel.
- Les flashs de mon épouse ne sont pas toujours aussi clairs qu’ils le paraissent pour vous.
Michel ne dit rien et se lève pour réfléchir en marchant, il voit la femme revenir de son espèce de transe et retourne s’asseoir.
- Surprenant !
- (La femme) L’aura qui baigne cette maison est très puissante et ma vision ne fait aucun doute pour moi, ce garçon vous protège vous et votre femme d’une manière que je n’ai pu saisir mais il vous protège c’est certain.
L’homme fixant à son tour Michel.
- Si nous en venions à la raison de notre présence ? J’ai cru comprendre que vous auriez une certaine proposition à nous faire.
Michel revenant au présent.
- Heu ! Oui en effet ! Pour être tout à fait honnête avec vous, ma demande est intimement liée à mon petit-fils Florian. Nous avons besoin de la présence de votre cirque d’une façon permanente afin que vous puissiez y accueillir disons, un pensionnaire.
- Un tigre ?
- (Michel sourit) Presque ! Une jeune panthère pour être exact.
L’homme répond du tac au tac.
- Il me faudra une nouvelle cage !!
- L’argent n’est pas le souci majeur, vous connaissez je pense les réglementations de notre pays.
- (L’homme sourit) Heureusement avec la ménagerie que compte mon cirque vous pensez bien.
Michel voit les yeux de l’homme brillés d’excitation.
- Ma demande à l’air de vous plaire on dirait ?
L’homme devient très sérieux.
- Vous n’étiez pas là ce jour-là sinon vous ne poseriez pas la question, encore aujourd’hui je pense fréquemment à cette matinée pas comme les autres. Alors oui bien sûr que je serai heureux de prendre en charge votre panthère, il vous suffit d’obtenir les autorisations d’exportations et pour le reste nous avons toutes les qualifications nécessaires pour nous en occuper.
- Et le fait de rester dans la région ?
- Nous y sommes déjà le trois-quarts de notre temps alors il nous suffira de chercher d’autres villes plus près d’ici, si vous pouviez de votre côté nous obtenir un droit d’installation semi-permanent sur Aix pour la période hivernale se serait parfait et nous ne vous demanderions rien de plus.
- Vous l’aurez !!
L’homme sursaute de surprise.
- C’est très difficile à obtenir vous savez ?
Michel amusé lui indique des yeux sa femme.
- Votre épouse lit l’avenir alors demandez-lui, pour le reste c’est comme si c’était fait. Maintenant dites-moi ce que va coûter tout ça à votre niveau, vous m’avez déjà parlé de l’achat d’une cage et puis je pense qu’il y aura la nourriture et les soins ?
- (L’homme) Avant de vous répondre j’aimerais juste savoir une chose, sera-t-il possible de la faire travailler et de la montrer au public ?
- Je n’y vois pas d’inconvénients au contraire puisqu’elle sera chez vous autant que vous puissiez en tirer quelque argent.
- (L’homme sourit) Alors le financement de la cage suffira ainsi que l’emplacement pour l’hivernage, quand arrive-t-elle ?
- Je ne saurai dire le jour exact mais assurément très vite, il y a des personnes sur place en Afrique qui s’occupent de son transfert.
L’homme tend la main à Michel pour sceller leur accord.
- Je vais préparer le contrat dans les termes que nous venons de discuter ensemble, le propriétaire de la panthère sera votre petit-fils je présume ? Il faudra qu’il suive une formation s’il veut pouvoir s’en occuper avec nous.
- Vous pourriez vous en charger ?
- Bien sûr ! Il faudra juste qu’il passe le temps nécessaire avec nous, disons une semaine ou deux minimums.
- Entendu, je lui en parlerai la prochaine fois qu’il redescendra chez nous, pour le chèque vous n’aurez qu’à m’indiquer la somme et je vous le remettrai à la signature du contrat. Rappelez-vous qu’il faut s’organiser au plus vite si nous voulons accueillir à temps votre nouveau pensionnaire, pour ma part j’espère avoir bouclé tout pour la fin de la semaine.
- (L’homme) Pour la cage ce n’est pas un souci, nous payerons un supplément de consigne au transporteur qui nous livrera l’animal le temps que je la reçoive.
-(Michel en se levant) Tout est parfait alors ?
La femme repositionne brusquement le dos de sa main sur ses yeux et entre une nouvelle fois en transe.
- Il faut faire très vite, je vois un grand malheur arriver autour du garçon.
Sa main retombe sur son corps et elle paraît soudainement à bout de force, sa tête part en avant et son mari n’a que le temps de la retenir pour ne pas qu’elle se fasse mal.
- (L’homme alarmé) Vous devez prendre très au sérieux les prédictions de mon épouse surtout quand elles sont aussi violentes.
- (Michel) Je vais engager toutes les dispositions nécessaires pour activer le transfert.
- (L’homme) J’espère que ça se fera à temps.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
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